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Sa thèse porte sur le comportement théorique des électrons dans les métaux. Déjà sur ce sujet il se
heurte à l’impuissance de la physique classique qui ne peut expliquer les propriétés de la conduction
électrique.
Il travaille ensuite avec J-J. Thomson puis Rutherford, ce qui dirige ses recherches vers les modèles
atomiques.
En 1913, à 28 ans, il élabore un nouveau modèle d’atome. Il est prix Nobel en 1922. Il sera le chef de
file de la brillante « école de Copenhague ».
Le modèle de Bohr
Bohr s’inspire de la quantification de Planck-Einstein, de la règle des combinaisons de Ritz, du
modèle de Rutherford et de la formule de Balmer. La physique quantique continue de naître.
Bohr utilise la quantification de Planck-Einstein : Lors de l’émission ou de l’absorption d’un photon
par un atome celui-ci cède ou reçoit l’énergie du photon hν.
Il postule ensuite que dans l’état initial et dans l’état final l’énergie de l’atome est bien
déterminée, qu’elle est « stationnaire », que l’électron ne rayonne pas - contrairement aux lois de
la physique classique.
Considérant alors l’absorption d’un photon, il peut donc traduire la conservation de l’énergie du
système atome-photon par l’égalité :
Efinale de l’atome = Einitiale de l’atome + hν
ou hν = Efinale de l’atome - Einitiale de l’atome
La règle des combinaisons de Ritz suggère que l’énergie de l’atome s’identifie à -hcTn puisque
l’énergie de l’atome est négative - voir plus loin - et que hν=hc/λ. Mais alors l’énergie de l’atome est
quantifiée, l’énergie de l’atome ne peut prendre que les valeurs de la suite -hcTn ; toutes les énergies ne
sont pas possibles. Après la quantification par Planck des échanges d’énergie avec le rayonnement,
celle de la lumière par Einstein, vient celle de l’énergie de l’atome par Bohr.
Bohr conserve le modèle planétaire de Rutherford mais comme toutes les énergies ne sont pas
permises, toutes les trajectoires non plus. Seules certaines orbites sont possibles. Et sur celles-ci, il
postule que l’électron ne rayonne pas et donc que l’énergie de l’atome est stationnaire. C’est le
premier postulat de Bohr. Ainsi est respectée la stabilité de l’atome.
La formule de Balmer lui suggère que l’énergie de l’atome d’hydrogène dépend d’un nombre entier n
à la puissance -2. Ce qui le conduit à son deuxième postulat :
L’expression de l’énergie de l’atome d’hydrogène
L’électron décrit une orbite circulaire sous l’action de la force de Coulomb.
L’énergie de l’atome est la somme de son énergie potentielle électrostatique et de son énergie
cinétique :
22
0
1
42
pc e
E E E mv
r
L’énergie potentielle est définie à une constante additive près, ici on a choisi Ep = 0 lorsque r devient
infini.
Le principe fondamental de la dynamique se traduit par l’égalité de l’accélération centripète multipliée
par la masse avec la force de Coulomb :