Description du français FLE (L3) – CM 1
Chapitre 1
Les parties du discours
1.1 Les parties du discours invariables
1.1.1 Le verbe
1.1.2 Les constituants du groupe nominal
Le pronom
Les pronoms personnels
Morphologie des PP La morphologie des PP prend en compte 6 paramètres :
1. La personne grammaticale
2. Le nombre
3. Le genre
4. La fonction
5. forme conjointe/ forme disjointe
6. Réfléchi ou non réfléchi :
(a) verbes essentiellement ou accidentellement pronominaux ;
(b) constructions réflexives ;
(c) les constructions pronominales à valeur passive : permettent d’avoir une forme de phrase
active, mais une valeur sémantique de voix passive « les feuilles mortes se ramassent à la
pelle » ; « le linge délicat se lave à 30°C » 7→ on retrouve bien le sémantisme qu’on avait
pour la voix passive, càd que le sujet du v. n’est pas responsable du procès du verbe.
Le cas de ON :Pronom on a deux grandes particularités :
1. il n’est pas concerné par les quetions fonctionnelles et casuelles qui touchent les autres PP :
le pronom on est morphologiquement indifférencié/ il ne peut être QUE sujet (< vient du
cas sujet de homme, pronominalisé par subduction) ;
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2. il est sémantiquement foisonnant : peut être représentant ou déictique, mais peut surtout
revêtir de nombreux sens, qu’on peut classer du plus indéterminé ou moins indéterminé.
Les sens du pronom on :
— « On était au cœur de l’hiver » : ne désigne aucun animé, pourrait commuter avec ce
C’était au cœur de l’hiver »)/ sert à déterminer un cadre ;
« On parle parfois pour ne rien dire » : on générique : renvoie à tous les animés humains,
ou à un ensemble indéterminé d’animaux ;
« Quand on est prof, on croit d’abord qu’on va changer le monde » : on renvoie à un ensemble
d’animés peu déterminé, emploi catégoriel ;
« Marie, Marc, vous venez ? On arrive ! » : on renvoie à un ensemble d’animés déterminé par
le contexte ;
« On abordera cette question dans la deuxième partie » : on renvoie à un ensemble d’animés
déterminé mais avec volonté de masquer l’identité et/ou de limiter les marques de subjecti-
vité ;
« On a bien fait mumuse ? » : « on » hypocoristique (fonctionne aussi avec « il ») 7→ effet de
dépersonnalisation.
Le cas de IL :La grammaire traditionnelle en fait un pronom sémantiquement vide.
Ni représentant, ni déictique, il sert de support à la conjugaison du verbe. Peut entrer
dans des TOURS impersonnels (verbes essentiellement impersonnels) ou des constructions
impersonnelles (verbes occasionnellement impersonnels).
Les constructions pas pour tous les verbes, concernent principalement les verbes qui ont
un procès événementiel qui implique une notion de déplacement :
Ex. « Un chien vient » 7→ « Il vient un chien »
« Un chien aboie » 7→ « *Il aboie un chien »
Concernant l’analyse grammaticale :
pas de problème d’analyse quand on a des verbes impersonnels : « il pleut » 7→
sujet grammatical + verbe ;
avec les constructions impersonnelles : la gmaire traditionnelle distingue entre sujet
apparent vs sujet réel Il arrive une voiture ») : confusion entre niveau morpho-
syntaxique de l’analyse, et niveau logico-sémantique 7→ sujet grammatial « il »
+sujet logique : « des voitures ». D’un point de vue syntaxique, « une voiture » est un
terme complétif/ une séquence de l’impersonnel (donc bien un complément verbal) ;
il peut aussi entrer dans la construction de présentatifs il est, il y a : dans ce cas,
c’est une structure figée qui introduit un terme complétif/ une séquence du présentatif.
Les pronoms adverbiaux en et yFonctionnent en français comme des pronoms représen-
tants, donc normalement toujours endophoriques. On parle de pronoms adverbiaux du fait
de leur origine latine adverbiale (en vient de inde et yvient de ibi).
Chacun des deux pronoms à une particularité morphosémantique :
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en : est anaphorique de constructions en « de + élément représenté » (que de soit
préposition ou article partitif 7→ « Je bois de la bière »/ « J’en bois » ; « Je viens de
Paris »/ « J’en viens ») ;
y: est anaphorique de constructions en à/en/sous/sur + élément représenté 7→
« Je suis à Paris »/ « J’y suis » ; « J’arrive en Bourgogne »/ « J’y arrive ».
La flexion qui, que, quoi
Unités qui fonctionnent en système : formées à partir du morphème qu- et d’une
désinence. On considère qu’ils font partie de la même flexion pronominale qui, que, quoi :
héritée de la déclinaison du mot qui en ancien français, et avant cela, des déclinaisons latines.
Comme membres de cette flexion, qui, que, quoi peuvent être pronoms relatifs ou interro-
gatifs.
En ancien français, ils occupent des fonctions différentes, et renvoient à différents types
de référents : cet héritage est encore présent en français contemporain.
Le mot que est beaucoup plus hétérogène que les mots qui et quoi.
Qui, que, quoi pronoms interrogatifs On commence généralement par l’emploi interrogatif
parce que c’est le plus chargé sémantiquement. Ils permettent de distinguer entre animés et
inanimés. Ils ne peuvent pas être représentants.
1. Le pronom interrogatif qui : renvoie à l’animé (généralement humain), et peut oc-
cuper toutes les fonctions nominales, sauf la fonction attribut du COD 7→ qui es-tu,
à qui parles-tu, qui est venu, qui aimes-tu ?, etc. Mais pas « Je trouve ce garçon gentil » :
*Qui trouves-tu ce garçon ?
TEXTE. « Qui seraient-ils ? » : att du sujet.
2. Le pronom interrogatif que : il renvoie à l’inanimé (ou parfois à l’animé non-
humain) 7→ véritable différenciation référentielle entre que et qui.
Mais aussi différenciation syntaxique :que ne peut être que complément direct
(COD, séquence d’un présentatif ou d’un tour impersonnel, etc.) ou attribut du sujet,
puisqu’il ne supporte pas la construction prépositionnelle, et qu’il a perdu la pos-
sibilité d’adopter la fonction sujet.
TEXTE. « Que feraient-ils ? » 7→ COD
3. Le pronom interrogatif quoi :équivalent prépositionnel de que 7→ peut occuper
toutes les fonctions liées à la transitivité indirecte, lorsqu’il y a référence à un
inanimé (ou parfois à un animé non-humain) (COI, complément de l’adj, etc.). Ex.
« À quoi penses-tu ? »/ « De quoi es-tu satisfait ? ». Apparaît aussi dans les énoncés
interrogatifs qui n’adoptent pas la postposition du sujet : « Tu veux quoi ? »/ « Que
veux-tu ? » 7→ c’est en fait la forme disjointe/tonique de que.
Particularité de quoi : comme il est autonome, tonique, se prête plus facilement au
figement de type interjectif (« Allez, quoi, fais un effort ! »).
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