—en : est anaphorique de constructions en « de + élément représenté » (que de soit
préposition ou article partitif 7→ « Je bois de la bière »/ « J’en bois » ; « Je viens de
Paris »/ « J’en viens ») ;
—y: est anaphorique de constructions en à/en/sous/sur + élément représenté 7→
« Je suis à Paris »/ « J’y suis » ; « J’arrive en Bourgogne »/ « J’y arrive ».
La flexion qui, que, quoi
Unités qui fonctionnent en système : formées à partir du morphème qu- et d’une
désinence. On considère qu’ils font partie de la même flexion pronominale qui, que, quoi :
héritée de la déclinaison du mot qui en ancien français, et avant cela, des déclinaisons latines.
Comme membres de cette flexion, qui, que, quoi peuvent être pronoms relatifs ou interro-
gatifs.
En ancien français, ils occupent des fonctions différentes, et renvoient à différents types
de référents : cet héritage est encore présent en français contemporain.
Le mot que est beaucoup plus hétérogène que les mots qui et quoi.
Qui, que, quoi pronoms interrogatifs On commence généralement par l’emploi interrogatif
parce que c’est le plus chargé sémantiquement. Ils permettent de distinguer entre animés et
inanimés. Ils ne peuvent pas être représentants.
1. Le pronom interrogatif qui : renvoie à l’animé (généralement humain), et peut oc-
cuper toutes les fonctions nominales, sauf la fonction attribut du COD 7→ qui es-tu,
à qui parles-tu, qui est venu, qui aimes-tu ?, etc. Mais pas « Je trouve ce garçon gentil » :
*Qui trouves-tu ce garçon ?
TEXTE. « Qui seraient-ils ? » : att du sujet.
2. Le pronom interrogatif que : il renvoie à l’inanimé (ou parfois à l’animé non-
humain) 7→ véritable différenciation référentielle entre que et qui.
Mais aussi différenciation syntaxique :que ne peut être que complément direct
(COD, séquence d’un présentatif ou d’un tour impersonnel, etc.) ou attribut du sujet,
puisqu’il ne supporte pas la construction prépositionnelle, et qu’il a perdu la pos-
sibilité d’adopter la fonction sujet.
TEXTE. « Que feraient-ils ? » 7→ COD
3. Le pronom interrogatif quoi :équivalent prépositionnel de que 7→ peut occuper
toutes les fonctions liées à la transitivité indirecte, lorsqu’il y a référence à un
inanimé (ou parfois à un animé non-humain) (COI, complément de l’adj, etc.). Ex.
« À quoi penses-tu ? »/ « De quoi es-tu satisfait ? ». Apparaît aussi dans les énoncés
interrogatifs qui n’adoptent pas la postposition du sujet : « Tu veux quoi ? »/ « Que
veux-tu ? » 7→ c’est en fait la forme disjointe/tonique de que.
Particularité de quoi : comme il est autonome, tonique, se prête plus facilement au
figement de type interjectif (« Allez, quoi, fais un effort ! »).
3