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Faculté des Lettres, des Arts et
des Humanités de MANOUBA
Département de Géographie
CLIMAT, SANTE et
ENVIRONNEMENT
07/10/2015
Plan
• Cours
•
•
•
•
•
•
Introduction
Chap 1: Généralités
Chap 2: Effets de la chaleur et insolation
Chap 3: Effets du froid
Chap 4: Effets de la pollution
Chap 5: Autres effets:
–
–
–
Vents forts
Cyclones
Fortes pluies
•TD
•1. Indices de confort et d’inconfort
•2. Méthodes d’évaluation (stat et graph)
•3. Exposés:
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Les tornades
Les cyclones
Le cyclone Catherina
Changements climatiques et santé
Climat et Ressources en eau en
Tunisie
Climat et risques pathologiques
Climat, désertification et
environnement
Climat de montagne et santé
Climat marin, santé et confort humain
Les catastrophes climatiques
Les inondations
Exposés 3ème Geo F (2015-2016)
•G1
•1. Vagues de chaleur et santé:
……….
•2. Vagues de froid et santé:
………..
•G2
•1. Vagues de chaleur et santé:
……….
•2. Vagues de froid et santé:
………..
•3. Climat marin et santé:
………..
•4. Climat de montagne et
santé: ………..
•5. Vent, confort et santé:
•6. Climat et maladies
reémergentes: ………..
•3. Climat marin et santé:
………..
•4. Climat de montagne et
santé: ………..
•5. Vent, confort et santé:
•6. Climat et maladies
reémergentes: ………..
•Pollution atmosph et santé: ………..
•Pollution atmosph et santé: ………..
Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de
MANOUBA
Département de Géographie
CLIMAT, SANTE et ENVIRONNEMENT
Chapitre 1:
Généralités
Introduction
L’homme est lié au
climat par une relation :
- très forte (influe sur
sa santé physique, son
mental, sur son bien
être, sur le choix de ses
activités…),
- très complexe
(modulée par plusieurs
facteurs),
- changeante (dans le
temps et dans l’espace)
5
Les relations entre l’organisme humain et
l’environnement climatique
•Effet indéniable du climat sur
l’organisme humain
• L’effet du climat peut être :
– Relaxant
– Contraignant
» Chaleur
» Froid
–  Les impacts (de la chaleur/du
froid, …) évoluent:
• stress  agression à la santé
(morbidité)  la mort
•Ces effets dépendent de facteurs:
– Endogènes (l’homéothermie)
– Exogènes (échanges avec l’air
ambiant)
Introduction
• Lien étroit entre environnement et santé :
–  selon l'OMS, sur les 49 Millions de décès recensés
chaque année sur la planète, les ¾ sont dûs à des
maladies liées à l'environnement
– Selon les épidémiologistes, 80% des cancers sont liés à
un ou plusieurs facteur(s) d'environnement, même si ces
derniers ne font que se surimposer à une prédisposition
génétique.
• les relations climat- environnement-santé sont
complexes :
•  Elles associent différents aspects : climatiques,
météorologiques, biologiques, physiologiques,
médicinaux, environnementaux…
• La relation climat/ santé a toujours figuré
au premier rang des préoccupations de
l’humanité (Il y a 2500 ans Hippocrate avait écrit son traité «
Les airs, les eaux et les lieux » portant sur les effets du climat et du
temps sur la santé humaine)
• Aujourd’hui, l’intérêt porté à cette relation
est d’autant plus grand que le problème
des CC se pose avec acuité.
8
Bioclimatologie Humaine de la Tunisie
Thèmes
Potentialités
Contraintes et
risques
Hydroclimatiques
Thermiques et Biothermiques
Indicateurs
- Pluviométrie
- Ress. Eau
TX/TN
Diurne
Ech. tempor.
Journalière
Nocturne
Tunisie
-T° trihoraires
-Vent (Vitesse+direction)
-Humidité de l’air (HR)
 Mois  Année
Afrique du N., Méditerranée
Montagnes
tuniso-Alg.
Ech. spatiale
Littoral
Tunisien et
Syro-libanais
 Unités topo-géographiques
Méthodes
d’approche
Références
(exemples)
Seuils et
indices
Jours/ Nuits
Ambiances
confortables
- Topoclimat T° de Siliana
- Montagnes nord-africaines:
refuges de confort estival
Jours/Ambiances
difficiles/contraignantes
Chaudes
Froides
- Vagues de chaleur/mortalité
- Vagues de froid/mortalité
- Chlouk
Introduction
• Les facteurs de l’environnement (altitude, latitude,
végétation, maritimité, continentalité, urbanisation,
pollution…) contribuent à donner à chaque climat une
physionomie particulière.
•  comme tout être vivant, l’homme cherche à s’adapter
biologiquement à son environnement et à son climat:
– au potentialités (bienfaits) du milieu climatique ;
– aux contraintes de son environnement
•  son succès d’adaptation peut se manifester de différentes
manières :
– épanouissement physique ;
– bien être sanitaire, équilibre mental ;
– occupation dense du sol ; …
•  A chaque type d’environnement climatique correspond
donc :
– un mode de vie particulier (nutritionnel, vestimentaire, résidentiel,
fonctionnel, …)
– une pathologie particulière.
Introduction (suite)
• A l’échelle individuelle, l’organisme cherche
toujours son équilibre avec les énergies de son
environnement extérieur, sous leurs formes
diverses :
– lumière,
– chaleur,
– froid,
– pression atmosphérique,
– état hygrométrique de l’air,
– vents,
– radiations diverses (X, UV, …).
•  Si l’organisme se trouve en difficulté
d’adaptation, l’équilibre est rompu  des
manifestations pathologiques se produisent.
Introduction (suite)
• les relations climat-homme (/santé)-environnement
sont aussi étudiés en :
–
–
–
–
Bioclimatologie;
écologie ;
géographie médicale (fondée par Hippocrate);
climatogéographie des maladies (= l’étude de la
répartition géographique des maladies, considérées dans
leurs rapports avec les différents climats)
– climatopathologie : Elle traite de l’action pathogène des
facteurs météo sur les organismes vivants, mais intègre
aussi les facteurs géographiques, cosmiques, telluriques, …
– météopathologie : (= c’est la science qui traite de l’action
pathogène des facteurs météo sur les organismes vivants
 son origine remonte aussi à Hippocrate [père de la
médecine générale] : « Traité des airs, des eaux et des
lieux ».
– …
Introduction (suite)
• La relation climat-homme-santé, quelque soit
l’environnement, se manifeste dans les 2 sens :
• Effets du climat sur l’homme
• Confort climatique ;
• Stress climatique (variant de l’inconfort au
danger);
• Effets de l’homme sur le climat (climat
artificialisé, anthropisé, …) 
• Pollution atmosphérique,
• Trou d’ozone,
•…
Introduction
• L’étude de la santé humaine, en rapport avec
le climat et l’environnement, peut être utile
pour de multiples applications:
– Santé ;
– tourisme,
– transport et circulation,
– architecture, habitat et climatisation,
– mode et habillement,
– activités de plein air
– ….
Introduction
•Mais…
•Derrière le problème des relations entre climat, environnement
et santé se profilent des enjeux considérables:
–
–
–
–
enjeux scientifiques,
enjeux économiques,
sociaux,
Culturels
•Exemple: Dans l’hypothèse d’un changement climatique,
l’augmentation prévue de l’intensité et de l’occurrence des
épisodes chauds entraînera:
– un accroissement du stress du à la chaleur pouvant
provoquer une hausse de la morbidité et de la mortalité
(pathologies cardio-vasculaires et respiratoires, …)
– Une plus grande fréquence des événements extrêmes
(sécheresses, inondations), pouvant provoquer
l’extension de la pauvreté et la dégradation des
écosystèmes, des conditions économiques, sociales et
sanitaires des populations exposées.
I. Homéothermie et thermorégulation :
•La température du corps humain est le principal indicateur
de sa santé, son adaptation avec l’environnement
•L'homme est un homéotherme = sa température centrale
est constante de 37° à 38°  pour cela il existe la
thermorégulation.
• La Thermorégulation : c’est la régulation de la
température : l’homéotherme (=l’être ou l’animal dont la
température centrale est constante) a une température
centrale de 37° à 38° : Quand il se trouve dans une
température plus basse  il émet de la chaleur.
•L’homéostasie: c’est le mécanisme de maintien de la
température du corps humain en équilibre avec les échanges
de l’extérieur :
– au niveau de la peau (échanges de chaleur)
– et au niveau des poumons (respiration).
•  il existe des circonstances où l'organisme se trouve
contraint à s'adapter à des variations thermiques et faire sa
thermorégulation:
1. Homéothermie et thermorégulation (suite)
•Soit pour augmenter la température centrale du corps afin
de préserver un 37° au niveau des organes 'nobles' ( le
cerveau, le cœur et les reins)
• Pour augmenter cette température, il peut se faire :
– Une vasoconstriction cutanée : c'est à dire une
"fermeture" des capillaires sanguins de la peau  elle a
pour effet de "dérouter" le sang ( et sa chaleur) vers les
organes nobles.
– Des frissons : ce sont des contractions musculaires
produisant de la chaleur.
– Une diminution de la sudation.(voir ci-dessous)
•Soit pour éliminer de la chaleur : c'est le mécanisme de
thermolyse.
•  La thermolyse (élimination de chaleur) se fait par 4
mécanismes :
1. Homéothermie et thermorégulation (suite)
•a. Par radiation
(= Emission de rayonnements
infrarouges).
–  possibilité de réorienter la chaleur arrivant vers
soi par des vêtements, des couvertures, ou des
objets très rayonnants
•b. Par conduction.
– Action peu importante dans l'air, qui est un bon
isolant, elle est multipliée par 20 dans l'eau.
– Ainsi tout sport aquatique et notamment chez
l'enfant peut entraîner des hypothermies.
• Attention : Toujours se souvenir que l'enfant est très "
sensible" à la chaleur et au froid.
1. La thermorégulation (suite)
•c. Par convection.
•le mécanisme de thermolyse (élimination de la chaleur) est
accru par le vent.
• dans l'eau et au courant d'air on se " caille ",  envie de
se réchauffer rapidement.
•d. Enfin, l'évaporation de la sueur au niveau de la peau,
constitue le mécanisme essentiel de la thermolyse.
–125 grammes de sueur évaporée, abaisse la température centrale du
corps de 1 degré !!
–Pour qu’il y ait une 'bonne' sudation, il faut que la sueur puisse
s'évaporer.
– en cas de temps chaud et humide, la sueur ruisselle sur la peau sans
s'évaporer, l'élimination de la chaleur se fait très mal  il y a un risque
d'hyperthermie.
– La déperdition de chaleur se fait surtout au niveau de la surface
cutanée des extrémités, c'est à dire la tête, les mains et les pieds. (
intérêt du bonnet et des gants par temps froid, ou en natation)
1. La thermorégulation (suite)
•Les facteurs d'une bonne sudation
•(dégagement de la sueur):
• Le genre : La sudation serait plus facile chez
l'homme
•L'âge : Les enfants sont très sensibles à la chaleur,
les mécanismes d'adaptation de la sudation ne se
mettront en place qu'au moment de la puberté.
•La masse graisseuse : Les obèses sont plus
sensibles à la chaleur.
•L'entraînement : Il favorise une sudation abondante
et rapide + une sueur de meilleure qualité.
–  La sueur est formée d'eau et de sels minéraux.
–  Chez le sujet entraîné, la sueur devient moins riche
en sels minéraux, ces derniers sont ainsi " épargnés ".
2. Les mécanismes thermorégulateurs:
Dépassement de la thermorégulation
Hyperthermie
Vasodilatation
transpiration
Zone
de
thermorégulation
Mécanismes à minima
Vasoconstriction
Frissons
Dépassement de la thermorégulation
Hypothermie
ACC > 0
Augmentation de
la température
interne
ACC = 0
Homéothermie
ACC < 0
Diminution de
la température
interne
2. Les mécanismes thermorégulateurs:
•Dans le cas où l’être humain est soumis à une
ambiance froide, il dispose de plusieurs
mécanismes de régulation des échanges
thermiques, tels que :
– La protection active contre le froid :
augmentation de l’épaisseur des vêtements,
accroissement de l’aire couverte par les
vêtements...
– Les mécanismes physiologiques endogènes
thermorégulateurs, qui mettent en jeu les
systèmes nerveux, cardiaque et respiratoire: 
Les mécanismes thermorégulateurs:
•Quand la température ambiante est suffisamment
basse, elle entraîne une diminution de la
température centrale en dessous de 37°C
•  le corps réagit par une vasoconstriction
cutanée: Elle permet d’isoler les tissus
périphériques (surtout la peau) pour protéger les
viscères profonds (coeur, cerveau, reins).
•La vasoconstriction s’accompagne d’une
hypertension artérielle et d’une augmentation du
tonus sympathique (système nerveux autonome)
• Cela se traduit en particulier par une
accélération du rythme cardiaque 
augmentation des besoins du coeur en oxygène
Les mécanismes thermorégulateurs:
•Si le système thermorégulateur est déficient ou si le stress
thermique est trop important  Des effets néfastes pour
la santé apparaissent.
•En général, les individus sains s’adaptent rapidement à la
nouvelle température, ce qui n’empêche pas une
augmentation de la morbidité, voire de la mortalité, en
relation avec les faibles températures.
• Mais: même une faible baisse de la température
corporelle interne peut induire des effets très néfastes chez
les personnes fragilisées
•Extrait: "A l'approche de masses d'air froid notre organisme se réveille et
mobilise tous les moyens de lutte dont il dispose : le glyco-gène du foie se
transforme en sucre, la tension artérielle augmente, la tonicité des muscles
se renforce, le métabolisme général s'accélère. Après le passage du front,
l'organisme, cherchant à retrouver son équilibre, est entraîné dans la
direction opposée : on assiste alors à une baisse de tension, à un
relâchement musculaire, à un afflux du sang vers la surface du corps, etc., et
le cycle est révolu. Ce va-et-vient ne sera peut-être pas trop ressenti par un
organisme sain, mais il en va tout autrement pour un sujet affaibli ou
malade". Source: Dr Attali (1981), "Le temps qui tue, le temps qui guérit"
Le confort et la contrainte
Dépassement de la thermorégulation
Hyperthermie
CONTRAINTE
CHAUDE
Zone de
thermorégulation
Zone
de confort
thermique
Homéothermie
NEUTRALITE
CONTRAINTE
FROIDE
Dépassement de la thermorégulation
Hypothermie
3. La peau: protectrice contre les agressions du climat ? (1)
• Chez l'être humain comme chez tous les autres mammifères,
la peau est constituée de trois couches :
– une couche protectrice externe, l'épiderme,
– une couche moyenne, le derme,
– et une couche profonde, l'hypoderme
De quoi
est faite
la peau?
La peau: protectrice contre les agressions du climat ? (1)
• À QUOI SERT LA PEAU ?
• La peau protège la totalité corps contre les agressions
externes
• C’est un organe fin, mais très étendu : un homme qui
mesure 1,70 mètre et pèse 70 kilos possède environ 1,8
mètre carré de peau, ce qui représente 2 kilos.
• La peau forme une barrière entre le milieu extérieur et
les organes internes. Elle protège l’organisme contre
diverses agressions comme le froid, la chaleur, les
corps étrangers, de nombreux microbes, etc.
• La peau participe à la régulation de la température du
corps
• La peau joue un rôle essentiel dans le maintien de la
température du corps à 37 °C.
La peau: protectrice contre les agressions du climat ? (2)
•La peau contient un très vaste réseau de vaisseaux
sanguins.
•Quand il fait chaud, ces vaisseaux se dilatent
(deviennent plus larges)  cela augmente la surface
du réseau sanguin et leur permet de libérer plus de
chaleur dans le milieu extérieur
• en libérant de la chaleur, les vaisseaux sanguins
aident à rafraîchir le corps.
•En même temps, la peau produit de la sueur grâce à
de petites glandes spécialisées: les glandes
sudoripares.
• La sueur s’évapore à la surface de la peau, ce qui
rafraîchit également le corps : c’est la transpiration.
Lorsqu’il fait très chaud, nous transpirons donc
pour rafraîchir notre corps.
La peau: protectrice contre les agressions du climat ? (2)
•Quand il fait froid, les vaisseaux sanguins de la
peau se contractent, ce qui limite les pertes de
chaleur du corps dans le milieu extérieur.
•Quand cela ne suffit pas: les poils qui parsèment la
peau se dressent (chacun possède à sa base un petit
muscle (le muscle horripilateur, qui permet de le
redresser) : c’est le phénomène de la chair de poule.
•La chair de poule sert à produire de la chaleur en
faisant fonctionner chacun des muscles horripilateurs
(le fonctionnement d’un muscle produit toujours de la
chaleur). De plus, elle crée autour de la peau une
couche d’air («enfermée» entre les poils dressés) qui
protège contre le froid.
Equilibre des échanges pour maintenir une température
constante
La température corporelle est le résultat de l’équilibre entre la
production et la perte de chaleur
Température
centrale
PRODUCTION OU
GAIN DE CHALEUR
THERMOGENESE
PERTES DE
CHALEUR
THERMOLYSE
Il existe une homéostasie de la température
Les mécanismes thermorégulateurs
La thermorégulation a pour fonction de maintenir la
température interne constante lorsque la température externe
varie dans de larges limites.
- Organes impliqués
dans la thermogénèse:
Foie, Muscles, coeur
- La production de
chaleur
d’origine
métabolique
est
inversement
proportionnelle à la
température
externe
Rôle de l’hypohalamus dans la Régulation de la
température corporelle
Hypothalamus = principal centre d’intégration
de la thermorégulation : rôle de « thermostat »
Une variation de moins de 1°C du sang irriguant
l’hypothalamus suffit à provoquer une réaction de
thermolyse ou de thermogénèse importante.
Centre de la thermolyse :
partie antérieure, dans l’aire
pré-optique
Centre de la thermogenèse :
partie
postérieure
de
l’hypothalamus
Neurones activés par une
élévation de la température
Neurones activés par
une baisse de la
température
Centres thermorégulateurs
Comportement
(Aire hypothalamique latérale)
Thermorécepteurs
centraux
Hypothalamus
Influx
nerveux
afférents
Réponses humorales
et
viscéromotrices
Peau
Thermorécepteurs périphériques
Thermorécepteurs centraux
(situés plus profond et sensibles à T°C sang)
Hypothalamus et noyaux hypothalamiques
Adhérence interthalamique
Chaud
Corps calleux
Ny
Hypothalamique DM
Ny paraventriculaire
Ny
Hypothalamique postérieur
Ny Préoptique L
Ny Préoptique M
Glande pinéale
Ny Hypothalamique A
Ny Hypothalamique VM
Corps mamillaire
Froid
Ny suprachiasmatique
Ny arqué
Ny supraoptique
Nerf optique
Eminence médiane
Neurohypophyse
Chiasma optique
Adénohypophyse
Infundibulum
Hypophyse
Ny: noyau, VM: ventro-médian; DM: dorso-latéral; M: médian; L: latéral; A: antérieur
Chapitre 2
Effets de l’insolation et de la chaleur
• Les risques
pathologiques liés à
l’insolation et à la chaleur
Les risques pathologiques liés à l’insolation et à la chaleur
• Les effets directs du rayonnement solaire :
• De tous les types de rayonnement engendrés par
le soleil, seul l’ultraviolet présente un réel
danger pour l’œil :
– l’altitude : le danger devient plus grave à mesure qu’on
monte en altitude  le filtrage du rayonnement UV
diminue.  le rayonnement est multiplié par 1,5 à 2000
m par rapport au niveau de la mer, par 2,5 à 4000 m !
– la nature de la surface de réflexion : Elle est maximale
sur la neige.
– un ciel nuageux ou le brouillard n’absorbent pas ou peu
les rayons ultraviolets et donnent une fausse impression
de sécurité.
Les risques pathologiques liés à l’insolation et à la chaleur
•Vieillissement cutané,
cataracte, coups de soleil…
•Les risques pour la santé du
soleil en montagne sont presque
les mêmes qu’en été à la plage :
cancer, vieillissement précoce de
la peau, cataracte, etc.
•La température basse est un
faux-ami, qui diminue la
sensation de risque.
•Bien que les UV ne produisent
pas de sensation de chaleur, les
coups de soleil peuvent être
sévères.
•Les zones découvertes comme
le nez, les oreilles ou le cou sont
particulièrement visées
Effets sur la santé des rayons UV
•Les rayons UV entraînent:
• une modification des cellules cutanées,
ce qui peut provoquer le développement
d'un cancer de la peau.
•Une peau brûlée ou même bronzée par le
soleil est abîmée par les rayons UV.
•Un affaiblissent des mécanismes
immunitaires de la peau et du reste du
corps.
Les risques pathologiques liés à l’insolation et à la chaleur
• Les effets directs du rayonnement solaire :
• L’ophtalmie :
• C’est une brûlure, par les ultraviolets, de la cornée
(qui est la couche protectrice de l’œil). 
• Cette brûlure se développe à l’insu du patient ( les
premiers signes apparaissent sans liaison apparente
avec l’exposition au soleil).
• Les brûlures solaires :
• Un coup de soleil entraîne généralement brûlure
cutanée
• sa gravité excède rarement le deuxième degré
• Une brûlure au premier degré se caractérise par une simple rougeur
« cuisante » ; au 2ème degré, il y a apparition de « cloques » ou
d’ « ampoules » (phlyctènes).
Les effets de la chaleur proprement dite :
•  Actions pathologiques possibles, par ordre de gravité
croissant : des crampes, une insolation ou un « coup de
chaleur ».
• Les crampes de chaleur :
• Elles apparaissent au cours d’un effort physique intense
et prolongé. Elles sont dues à des pertes importantes de
sodium et de chlore contenus dans la sueur.
•  Non compensées par l’absorption de boissons
légèrement salées, elles peuvent conduire à un état
d’épuisement.
• L’insolation :
• Elle résulte de l’exposition à une température élevée avec
un fort ensoleillement (indifféremment qu’on soit au repos
ou dans l’effort)
•  principaux symptômes : Maux de tête, vertiges,
fatigue extrême, perte de l’appétit et sueurs froides.
2 - Les effets de la chaleur
• Amplification des risques dus à l'activité normale du
salarié
•Fatigue
•Baisse de l'agilité
•Baisse de la vigilance
•Réduction des capacités psychosensorimotrices
•Altération du fonctionnement du système nerveux central
• Troubles chroniques:
• Cardio-vasculaires : accélération du rythme cardiaque,
infarctus
• Cutanés : anhidrose
• Digestifs : affections gastriques et duodénales
• Pathologies aiguës :
• locales ( brûlures)
• généralisées (Déshydratation, hyperthermie)
Tableau n°1 : Mortalité proportionnelle due aux principales
causes de décès en Tunisie
Source : INSP, 200
CAUSES
NOMBRE DE CAS
%
HYPERTENSION ARTERIELLE
DIABETE SUCRE
ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL
1160
922
741
8.7
6.9
5.6
CARDIOPATHIES ISCHEMIQUES
BRONCHOPNEUMOPATHIES
ACCIDENTS DE LA VOIE PUBLIQUE
INSUFFISANCE CARDIAQUE
PREMATURITE
CANCER DU POUMON
INSUFFISANCE RENALE
INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
CANCERS DU TUBE DIGESTIF
SEPTICEMIES
ASTHME
INFECTION NEONATALE
675
559
499
467
427
422
291
231
230
206
178
172
5.1
4.2
3.7
3.5
3.2
3.2
2.2
1.7
1.7
1.5
1.3
1.3
CIRRHOSE DU FOIE
CANCERS DU FOIE ET DES VOIES BILIAIRES
144
149
1.1
1.1
CANCER DE LA PROSTATE
CANCER DU SEIN
FRACTURE DU COL DU FEMUR
LES AUTRES CAUSES
140
138
101
5499
1.0
1.0
0.8
41.2
Les effets de la chaleur proprement dite (suite)
•L’hyperthermie d’effort ou coup de chaleur :
•Le coup de chaleur résulte d’une désorganisation des
mécanismes thermorégulateurs  la t° du corps peut atteindre
des niveaux très élevés (41° ou 42°C)
• elle touche irrémédiablement les organes vitaux (surtout
chez les adultes et les personnes agées)
• Il survient à la suite d’un exercice musculaire intense et
prolongé
• Les vagues de chaleur peuvent être plus nocives quand
elles sont combinées avec d’autres facteurs, tels que la
pollution atmosphérique.
•Exp. : (Besancenot, 1996) : En juillet 1987, la conjonction de la
pollution atmosphérique, du confinement urbain et d’une vague
de chaleur quasi permanente (jour et nuit) sur 12 jours
successifs  plus de 2000 athéniens décédés  Pourtant, ce
n’était pas le cas à Thessalonique (moins polluée), où la
chaleur était plus sévère.
Le coup de chaleur
• Le coup de chaleur se traduit:
– soit sous une forme bénigne (céphalée, poussée thermique légère)
–Soit sous forme grave (céphalée, photophobie, fièvre, prostration
d’une durée de 12 à 24 heures)
–Soit sous une forme foudroyante (hallucination, hyperthermie,
convulsions souvent suivis de mort)
• Chez l’enfant (particulièrement le nourrisson)
• Le coup de chaleur survient particulièrement en été,
les journées très chaudes  Il se traduit:
– soit par une simple agitation,
– soit par une poussée thermique
– Soit, dans les formes graves, par une
déshydratation rapide, avec hyperthermie,
convulsions, mort fréquente,…
Comment la chaleur tue ?
• Le corps humain produit constamment de la chaleur,
mais il subit également la chaleur du milieu ambiant. Des
mécanismes internes s’efforcent à garder une
température optimale, autour de 37°C. Cette
« thermorégulation » est assurée par le cœur, les
vaisseaux sanguins, la peau et les glandes sudoripares.
• En cas d’exposition à une chaleur très forte, de
minuscules vaisseaux sanguins assurent le transport du
sang chaud jusqu’à la peau, qui évacue l’excédent de
chaleur par radiation. Si l’excédent de chaleur est
excessif, les glandes déversent de la sueur sur la peau.
La perte de chaleur accompagnant l’évaporation de la
sueur refroidit l’organisme et contribue à rétablir son
équilibre physio-thermique.
Comment la chaleur tue ?
• Dans certains cas, cette opération qui parait simple, risque d’être contrariée :
– quand la température de l’air commence à s’élever au-dessus de 33°C
(température ordinaire de la peau) et surtout si elle passe au-dessus de
37°C (température ordinaire des viscères). Dans ce cas, l’organisme
commence à souffrir puisqu’il doit dégager davantage de sueur pour
éliminer beaucoup plus de chaleur. Le risque devient énorme si la
température s’élève à un niveau où même la sueur n’arrive plus à rétablir
l’équilibre thermique de l’organisme ou si l’air est très humide ;
– quand l’humidité de l’air devient importante, au point d’approcher le point
de rosée (= l’humidité de l’air s’approche de 100%)  l’absorption par l’air
de la vapeur d’eau produite par la transpiration n’est plus aisée. Si en plus
la chaleur est excessive, les molécules de vapeur d’eau (sueur) dégagées
par la peau arrivent aussi vite, sinon plus que l’évaporation ne peut les
éliminer. La transpiration ne suffit plus alors à refroidir l’organisme. Le
cœur se met donc à battre beaucoup plus fort que d’ordinaire sans que le
système de refroidissement ne soit efficient. Une grande partie du sang
passe sous la peau, mais sans se refroidir puisque la température
ambiante est égale ou supérieure à celle de l’intérieur du corps
Comment la chaleur tue ?
• Dans ces deux cas, lors d'une journée fortement chaude, la
température du corps tend à augmenter au-dessus de 37°C,
représentant un risque sérieux pour la santé, notamment chez
les personnes âgées, les nourrissons, les jeunes enfants ainsi
que les malades  De pénibles spasmes musculaires, appelés
crampes de chaleur, se produisent au niveau des jambes ou
dans l’abdomen.
• Si la température du corps continue de s’élever, l’individu se
sent faible, devient pale et moite et le pouls commence à faiblir.
Il peut alors s’évanouir, vomir, avec une température corporelle
qui peut atteindre 41°C  A ce niveau, la peau devient chaude
et sèche, incapable de transpirer. Le cœur bat frénétiquement
et le pouls devient rapide et fort. L’individu perd alors
conscience (Tortora, 2007, Cox D. et J. Poitou, 2006).
La liaison entre forte chaleur et surmortalité est-elle
systémique ?
•L’étude de l’effet des fortes chaleurs sur la mortalité est très
délicate. Cette liaison est d’autant plus complexe que l’impact
d’une forte chaleur sur la détérioration du système immunitaire de
l’organisme n’est pas immédiat. C’est au bout de quelques jours
d’accumulation de chaleur et de résistance de l’organisme que la
mort survient. Partant de cette hypothèse, nous abordons cette
relation à l’échelle décadaire, qui s’avère la plus pertinente pour
refléter l’effet thermique du climat (I.2.b).
•D’autre part, dans le contexte climato-thermique de la Tunisie, la
période allant de la fin du printemps au milieu de l’automne (mai
à octobre) représente un risque potentiel d’occurrence des fortes
chaleurs (figure 9). Par conséquent, notre recherche sera réduite
à cette période de l’année (cf. I.2.b et figure 4).
Les figures suivantes représentent, pour chaque station, l’ensemble des
jours (J) de chaleur très forte et torride répertoriés au cours de la période
d’observation 1991 à 2007. Chaque point sur les graphiques est
représenté, en abscisse, par la moyenne décadaire de la somme (TX +
TN). En ordonnée, figure la moyenne décadaire des décès observés dans
le gouvernorat correspondant, calculé également sur 10 jours (J-4 à J+5).
Températures (TX+TN) moyennes
décadaires des jours à chaleur très
forte et torride et effectif décadaire
moyen de décès (tous ages confondus)
à Gabes (1991-2007
Températures (TX+TN) moyennes
décadaires des jours à chaleur très forte
et torride et effectif décadaire moyen de
décès (tous ages confondus) à Tunis
(1991-2007
R2 = 0,5051
Effectif moyen de décès
observés/décade
30
Effectif moyen de décès observés/décade
80
y = 0,0635x 2 - 6,76x + 196,45
R2 = 0,5175
25
20
15
10
5
0
50
52
54
56
58
60
62
64
∑ TX+TN en °C (moyenne décadaire)
66
70
60
50
40
30
20
10
0
50
52
54
56
58
60
62
∑ TX+TN en °C (moyenne décadaire)
64
L’effet des fortes chaleurs sur la mortalité est plus facile à identifier lors
d’événements extrêmes. C’est le cas par exemple des étés 1994, 1999 ou
2003, qui ont enregistré des records de chaleur au cours du dernier demisiècle en Tunisie. Les figures suivantes représentent des exemples de
liaison entre indicateurs de forte chaleur (somme TX+TN) observés à TunisCarthage et les effectifs de mortalité observés dans le gouvernorat de Tunis.
Températures moyennes décadaires
(station de Tunis-Carthage) et
effectif décadaire moyen de décès
(Gouvernorat de Tunis) observés du
1er mai au 31 octobre 2003
14
Décès
35
12
30
10
Nombre de décès (moy. décadaire)
30/10/99
16/10/99
2/10/99
18/9/99
4/9/99
21/8/99
7/8/99
24/7/99
10/7/99
26/6/99
12/6/99
29/5/99
10
15/5/99
30
16
40
30/10/03
12
18
16/10/03
Décès
35
45
2/10/03
14
20
18/9/03
40
50
4/9/03
16
22
21/8/03
45
55
7/8/03
18
24/7/03
50
24
10/7/03
20
26
60
26/6/03
55
28
12/6/03
22
29/5/03
60
T°
65
15/5/03
24
30
1/5/03
65
70
∑ TX+TN (moy. décadaire)
26
T°
1/5/99
∑ TX+TN (moy. décadaire)
70
Nombre de décès (moy. décadaire)
Températures moyennes décadaires
(station de Tunis-Carthage) et effectif
décadaire moyen de décès (Gouvernorat
de Tunis) observés du 1er mai au 31
octobre 1999
Ces figures permettent de déduire que :
• Les courbes de température et de décès sont co-fluctuantes. Plus la
chaleur est intense, plus son effet est synchrone avec les effectifs de
mortalité observée ;
• L’effet synchrone des deux courbes apparaît en particulier lors des
paroxysmes de chaleur. C’est le cas par exemple au début de juin 1999,
au milieu de juillet 1999, au début et à la fin de juillet 2003.
• L’effet mortel des fortes chaleurs ne se limite pas aux mois de l’été. Même
en mai, septembre et octobre on remarque une liaison entre les deux
courbes de la mortalité et de la température. C’était par exemple le cas au
milieu du mois de mai et d’octobre 1999. Certes, d’autres causes d’ordre
climatique peuvent interférer pour expliquer ces surplus de décès
(inondations, pics de pollution atmosphérique,…)
• Parfois, l’effet de la chaleur sur les excès de décès est asynchrone. C’est
le cas par exemple de la vague de chaleur observée vers la fin du mois
d’août 2003. Son effet sur la mortalité n’est apparu que quelques
semaines plus tard. Rappelons qu’au cours de l’été 2003, la ville de Tunis
a connu la vague de chaleur la plus forte au cours des dernières
décennies, avec 30 jours consécutifs de chaleur forte, très forte et torride
Mortalité et température moyenne journalière à
Marseille, du 15 juillet au 12 août 1983. Normales
de la période : 27 décès/ jour et 23,4°C (sources :
Observatoire régional de la santé de Provence- Alpes- Côte
d'Azur/Météo-France).
Mortalité et température moyenne journalière à
Athènes, en juillet 1987. Normales de la période :
33 décès/jour et 27,2 oC (sources : ministère grec de la Santé et
de la Protection sociale/ Observatoire d'Athènes).
Mortalité et température maximale journalière à
Chicago, du 10 au 20 juillet 1995. Normales de la
période : 72 décès/jour et 26,30C (sources : Chicago
Department of Health/Midwestern Climate Center).
La surmortalité de la fin juillet 1987 à
Athènes, selon la tranche d'âge (source :
Département d'hygiène et d'épidémiologie de l'université
d'Athènes)
Figure 5. Surmortalité moyenne due aux vagues de chaleur
en fonction du revenu familial moyen, aux états-Unis, entre
1979 et 1997 (source : US Centers for Disease Control).
Figure 6. Surmortalité chez les personnes âgées en
fonction de la durée de la vague de chaleur (température
maximale journalière > 41°C) à Séville, de 1986 à 1997
(données tirées de J. D’az et al. [17]).
Chaleur et santé en Tunisie
8500
8000
Nombre de décès / an
100
80
60
40
20
0
Tunis-C
Jendouba
Le Kef
Siliana
Kairouan
Monastir
Gabes
Tataouine
Tozeur
2003
7500
7000
1994
6500
6000
Variabilité interannuelle des
effectifs de décès dans la
ville de Tunis (1991-2007).
5500
5000
4500
Fréquence moyenne annuelle de jours de
forte chaleur (nombre moyen / an) observés
en Tunisie (Moy. 1991-2007).
4000
1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
50
30
Tozeur
45
Kairoua
n
25
40
Nombre moyen de jours / an
Nombre moyen de jours chauds, t. chauds et
torrides / mois
Nombre moyen de jours chauds / an
120
20
Tataouin
e
15
Tunis-C
10
5
Torride
35
T F Chaleur
F chaleur
30
25
20
15
10
Kef
0
5
Janv
TunisC
Gabes
Fevr
Mars
Avr
Jendouba
Monastir
Mai
Juin
Kef
Tozeur
Juil
Août
Sept
Siliana
Tataouine
Oct
Nov
Déc
Kairouan
Fréquence moyenne mensuelle des jours de
fortes chaleurs cumulées dans quelques
stations en Tunisie (1991-2007
0
Tunis-C
Jendouba
Kef
Siliana
Kairouan
Gabes
Monastir
Tozeur
Tataouine
Fréquence moyenne annuelle de
jours de fortes chaleurs dans quelques
stations de la Tunisie (1991-2007).
De fortes chaleurs particulièrement
morbides et mortelles en Tunisie
• Exemple: statistiques de
mortalité au cours de l’été
2003 dans le Grand Tunis +
gouvernorat de Monastir
• mise en évidence les liens
entre les effectifs de décès et
les pics de chaleur.
• Il s’agit de gouvernorats où la
population est quasiment
agglomérée en milieu urbain.
• dans ce type de milieu, la
population est la plus
vulnérable aux fortes
chaleurs, (contrairement à la
population vivant en milieu
rural)
Températures (Tunis-C) et effectifs de décès au
gouvernorat de Tunis (1er mai au 31 octobre
2003 , échelle moy. mobile décadaire)
Températures (station de Monastir) et
effectifs de décès au gouvernorat de
Monastir du 1er mai au 31 octobre 2003
(échelle moy. mobile décadaire)
Approche thermique:
températures excessives (chaud/froid)
•Jours fortement
chauds
•Un jour fortement chaud
est défini par référence
aux températures
maximales diurnes (TX)
et minimales nocturnes
(TN)
• 3 catégories de
jours fortement chauds:
– Chaleur forte
– Très forte
– torride
TN
TX
20°C
21°C
22°C
23°C
24°C
25°C
26°C
27°C
28°C
>=29°C
33°C 34°C 35°C 36°C 37°C 38°C 39°C 40°C 41°C 42°C 43°C 44°C 45°C >=46°C
26,5 27 27,5 28 28,5 29 29,5 30 30,5 31 31,5 32 32,5
33
27 27,5 28 28,5 29 29,5 30 30,5 31 31,5 32 32,5 33
33,5
27,5 28 28,5 29 29,5 30 30,5 31 31,5 32 32,5 33 33,5
34
28 28,5 29 29,5 30 30,5 31 31,5 32 32,5 33 33,5 34
34,5
28,5 29 29,5 30 30,5 31 31,5 32 32,5 33 33,5 34 34,5
35
29 29,5 30 30,5 31 31,5 32 32,5 33 33,5 34 34,5 35
35,5
29,5 30 30,5 31 31,5 32 32,5 33 33,5 34 34,5 35 35,5
36
30 30,5 31 31,5 32 32,5 33 33,5 34 34,5 35 35,5 36
30,5 31 31,5 32 32,5 33 33,5 34 34,5 35 35,5 36 36,5
31 31,5 32 32,5 33 33,5 34 34,5 35 35,5 36 36,5 37
36,5
37
37,5
Légende
Moyenne TM
(=TX+TN)/2
Journée
>= 33,5°C
Torride
30° à 33°C
Très forte chaleur
26,5° à 29,5°C Forte chaleur
350
300
0
5/8-3/9/03
30j.
250
200
150
22/75/8/7/83
14j.
10j
8j
Tunis-C
16j
9-29/7/03
21j
100
7j
Intensité (STS en °C)
400
1400
3/3/68
1/2/70
2/1/72
2/12/73
2/11/75
2/10/77
2/9/79
2/8/81
3/7/83
2/6/85
3/5/87
2/4/89
3/3/91
31/1/93
1/1/95
1/12/96
1/11/98
1/10/00
1/9/02
1/8/04
2/7/06
1/6/08
50
3/3/68
1/2/70
2/1/72
2/12/73
2/11/75
2/10/77
2/9/79
2/8/81
3/7/83
2/6/85
3/5/87
2/4/89
3/3/91
31/1/93
1/1/95
1/12/96
1/11/98
1/10/00
1/9/02
1/8/04
2/7/06
1/6/08
Intensité (STS en °C)
Fréquence des vagues de chaleur (durée ≥7j.) observées
entre 1968-2008 en fonction de leur intensité et persistance
1200
Durée=7j
1000
800
600
400
200
0
Kairouan
(source : Ben Boubaker H, 2011)
Fréquence
moyenne annuelle
de jours de forte
chaleur (toutes
catégories
confondues) et
régime mensuel
moyen dans les
stations
climatiques
principales en
Tunisie
Chapitre 3: Effets du froid sur la santé
• Il agit comme un facteur de stress par : sa soudaineté et/ou son intensité
• Son effet est contraire à celui de la chaleur :
•Lorsque le froid est intense :
•  il produit une concentration des vaisseaux périphériques  Refoulement
du sang vers les viscères  amoindrissement des fonctions de la peau +
exagération des fonctions des reins  le pouls devient irrégulier # la
respiration plus active.
• irrigation plus abondante du tube digestif par le sang  l’appétit devient
considérable et les digestions faciles.
• le maximum de morbidité s’observe essentiellement en hiver
•La sensation de froid dépend essentiellement de la vitesse de
refroidissement de la peau.
•Ce refroidissement dépend de plusieurs facteurs météorologiques et de
leur variation (altitude, humidité de l’air, vent, …)
• Les effets du froid varient suivant le milieu géographique:
– les habitants des régions plus froides sont mieux adaptés à
des températures basses (phénomène d’acclimatation
physiologique et socioculturelle).
Il est nécessaire de distinguer: froid ordinaire// froid extrême
- Les effets du froid
• Amplification des risques dus à l'activité normale de
l’homme:
• Baisse de l'agilité
• Baisse de la vigilance
• Réduction de la mobilité (vêtements)
• Réduction de la visibilité (vêtements)
• Troubles chroniques
• Respiratoires : rhinite, sinusite, laryngite, bronchite, asthme
• Articulaires : rhumatismes, arthrose
• Digestifs : hyperacidité et ulcère gastriques
• Révélation ou amplification de troubles latents
•
•
•
•
Circulatoires : syndrome de Raynaud "doigt mort"
Allergiques : urticaire, malaises, nausées,
Cardiaques : angor, infarctus
Troubles musculo-squelettiques (TMS)
• Pathologies aiguës :
– locales ( engelures, gelures)
– généralisées (hypothermie)
Chapitre 3
Effets du froid
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•  Actions pathologiques possibles :
A. Le coup de froid (un chaud froid) engendrant rhumes, angines,
pneumonie, rhumatisme, … ;
B. L’hypothermie :
C’est un refroidissement général de l’organisme avec abaissement
progressif de la température corporelle centrale. L’hypothermie ne survient
généralement qu’à l’occasion d’expositions prolongées au froid
Symptômes: Ralentissement de toutes les fonctions de l’organisme 
affaiblissement de la volonté, perte de vigilance + risque d’arrêt cardiorespiratoire, - une prononciation saccadée, - une difficulté à marcher
- une perte de jugement, puis confusion mentale, - une perte de
coordination des membres, - une perte de connaissance, puis un coma
C. Les gelures :
Elles se développent insidieusement (surviennent bien souvent à l’insu
de l’individu lui-même) : c’est là leur principal danger .
 surviennent aux extrémités ou plus généralement sur les zones
découvertes
 Signaux d’alarme : Perte progressive de la sensibilité, engourdissement
et pâleur de la zone atteinte.
 Facteurs favorables : Le port de vêtements et de chaussures humides
(surtout serrés), tout ce qui entrave en général la circulation du sang,
contact direct de la peau avec des corps métalliques froids…
•Infarctus : le froid et la pollution mis en cause:
•Le froid, comme la pollution, augmente le risque
d'infarctus.
•Les plus vulnérables: les hypertendus et les fumeurs. 
chez les sujets souffrant d'hypertension artérielle, ce risque
augmente de 115 % quand la température journalière
moyenne descend au-dessous de - 4°C.
•En cas de pics de pollution, les fumeurs sont beaucoup
plus sujets à l'infarctus que ceux qui ne fument pas.
•Expn janvier 1985, la France a connu une vague de froid
sans précédent  elle a entraîné une surmortalité
importante (+13 %), principalement par infarctus du
myocarde (+17 %), accidents vasculaires cérébraux (+54
%) et pneumonies (+208 %)
La perception du froid: comment mesurer le
froid ressenti?
•La sensation de froid: Si la température interne du corps
humain est de 37°C, la température de la peau varie au
contraire de 25 à 30°C et est le plus souvent légèrement
supérieure à la température ambiante.
• La peau est ainsi surmontée d’une couche limite thermique
où la température de la peau rejoint la température ambiante,
•entraînant un fort gradient de température.
•Le confort thermique dépend donc davantage du flux
thermique entre le corps et l’air ambiant que de la température
extérieure réelle et la sensation de froid est d’autant plus vive
que le flux thermique sortant est important (Lehoucq 2000)
La sensation de froid
•En hiver, quand le vent souffle, un froid plus vif est ressenti car le
transfert thermique par conduction est dominé par un transfert par
convection.  Le vent est un facteur de convection qui renforce les
échanges de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur du corps.
•L’écart entre la température ambiante et la température ressentie est
d’autant plus grand que l’écart entre la température ambiante et celle
de la peau est grande et que le vent est fort (Lehoucq 2000).
•Un vent soufflant à 30km/h avec une température réelle ou absolue
de 10°C entraîne la même sensation qu’une T° de 7°C (-18°C) en air
calme.
•De même, un vent de 90km/h associé à une température de -10°C
entraîne la même sensation qu’une température de -30°C par temps
calme  La perte de chaleur du corps humain augmente dans des
conditions humides.  Dans des conditions venteuses et humides, le
pouvoir réchauffant des vêtements diminue de 90 % par rapport à
des conditions sèches sans vent (Keim et al. 2003).
Le climat: source de maladies et de décès?
Ou effet thérapeutique?
•La courbe en V a une pente
plus accentuée du côté des
températures élevées que du
côté des températures basses
 Cependant, en chiffre
absolu le froid est plus
meurtrier (Laschewski G et al. 2002).
40
Décès
Température
40
35
35
30
30
25
25
20
20
15
Tunis
15
30/4/03
15/4/03
31/3/03
16/3/03
1/3/03
14/2/03
30/1/03
15/1/03
31/12/02
16/12/02
1/12/02
10
16/11/02
10
Décès (moyenne décadaire)
45
1/11/02
Somme TX+TN en °C (moy. décadaire)
Généralisation de la courbe mortalité température (White 1985)
•La surmortalité attribuable
au froid est plus élevée
que la surmortalité
attribuable à la chaleur
(Keatinge et al. 2000).
Approche thermique:
Jours froids:
TX ≤ 0°C 1°C 2°C 3°C 4°C 5°C 6°C 7°C 8°C 9°C 10°C11°C12°C13°C14°C 15°C
TN
• 4 catégories:
–
–
–
–
Frais
Assez froid
Froid
Très froid
≤-5,0°C
-4°C
-3°C
-2°C
-1°C
0°C
1°C
2°C
3°C
4°C
5°C
6°C
7°C
8°C
9°C
10°C
-2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
5,0
-2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
5,0
5,5
-1,5 -1,0 -0,5 0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
5,0 11,0 12,0
-1,0 -0,5 0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
5,0 11,0 12,0 13,0
-0,5
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
5,0
5,5
6,0
6,5
7,0
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
5,0
5,5
6,0
6,5
7,0
7,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
5,0
5,5
6,0
6,5
7,0
7,5
8,0
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
5,0
5,5
6,0
6,5
7,0
7,5
8,0
8,5
3,0
3,5
4,0
4,5
5,0
5,5
6,0
6,5
7,0
7,5
8,0
8,5
9,0
4,0
4,5
5,0
5,5
6,0
6,5
7,0
7,5
8,0
8,5
9,0
9,5
5,0
5,5
6,0
6,5
7,0
7,5
8,0
8,5
9,0
9,5
20,0
6,0
6,5
7,0
7,5
8,0
8,5
9,0
9,5 20,0 21,0
7,0
7,5
8,0
8,5
9,0
9,5 20,0 21,0 22,0
8,0
8,5
9,0
9,5 20,0 21,0 22,0 23,0
9,0
9,5 20,0 21,0 22,0 23,0 24,0
10,0 21,0 22,0 23,0 24,0 25,0
Légende
Moyenne (TX+TN)/2
Des pas de 5°C sur les TX et
TN (2,5°C sur les TM)
< 2,5°C
2,5° à 4,5°C
5,0° à 7,0°C
7,5° à 10,0°C
Journée
Très froid
Froid
Assez Froid
Frais
Fréquence
moyenne
annuelle et
mensuelle des
jours froids
(toutes
catégories
confondues) en
Tunisie (19502008)
Changements
climatiques et
santé:
Quelles
perspectives?
Journée mondiale :
Changement climatique et santé (7 avril 2008)
•OMS : LE CHANGEMENT CLIMATIQUE VA ÉBRANLER LES
FONDEMENTS DE LASANTÉ
•À l'occasion de la Journée mondiale de la Santé, l'OMS prévient
que les changements climatiques attaquent les fondements de la
santé publique et nous offrent déjà un aperçu des défis qu'il faudra
relever à grande échelle
•Déclaration du Directeur Général de l'OMS Dr Margaret Chan :
•« Le problème essentiel peut se résumer en quelques mots: le
changement climatique met directement en péril la santé. La
planète va se réchauffer progressivement mais les effets des
phénomènes climatiques extrêmes : augmentation du nombre de
tempêtes, d'inondations, de sécheresses et de canicules, … ;
seront brutaux et durement ressentis. Ces deux évolutions peuvent
avoir des répercussions sur des éléments aussi fondamentaux pour
la santé que l'air, l'eau, les denrées alimentaires, le logement ou
l'absence de maladie»
•« Les êtres humains sont déjà exposés aux effets de maladies sur
lesquelles le climat a une influence et qui provoquent déjà des
millions de décès. Ainsi, la malnutrition provoque plus de 3,5
millions de décès par an, les maladies diarrhéiques plus d'1,8
million et le paludisme près d'un million »,
•Les exemples qui suivent nous donnent un aperçu de ce que sera
notre avenir.
•La canicule de l'été 2003 en Europe a provoqué le décès d'environ
70000 personnes de plus que la normale.
•Les flambées importantes de fièvre de la Vallée du Rift en Afrique,
généralement associées aux pluies, devraient augmenter sous
l';effet du changement climatique.
•L'ouragan Katrina en 2005 a fait plus de 1800 morts et a entraîné le
déplacement de milliers d'autres personnes.
•L'infrastructure sanitaire a aussi été sévèrement touchée
• plusieurs établissements on tété détruits dans la région.
•Par ailleurs, ces trente dernières années, l'augmentation des
températures a également créé des conditions plus propices à la
présence de populations de moustiques dans la région des hauts
plateaux de l'Estafricain, et donc à la transmission du paludisme.
•Enfin, les épidémies de choléra au Bangladesh épidémies sont
étroitement liées aux inondations et à l';insalubrité de l'eau.
•Cette évolution et ces événements risquent de devenir plus
fréquents et de s'intensifier sous l'effet du changement climatique,
même si ce changement n'en est pas le seul responsable.
Comment les CC affectent la santé?
Les influences indirectes des changements climatiques:
Les maladies infectieuses
• Les changements climatiques ont une influence sur la
dynamique des maladies infectieuses;
• Les maladies infectieuses résultent de la rencontre
entre l’homme et un ou plusieurs microorganismes.
•  Cette rencontre s’effectue au sein d’un
écosystème qui peut être modifié naturellement ou
par l’homme.
• Parmi les maladies infectieuses susceptibles de
modifications de leur morbidité sous l’effet de
changement climatique, on distingue:
– les maladies à transmission vectorielle comme la
dengue, le paludisme et les encéphalites virales,
– des maladies non vectorisées mais très dépendantes des
conditions climatiques, telles que le choléra qui est
exacerbé par l’accroissement d’humidité.
Les influences indirectes des changements climatiques:
les pathologies rhumatismales
•Dans les pathologies rhumatismales, les épisodes
inflammatoires semblent aggravés par des T° nocturnes
élevées associées à une surcharge de vapeur d’eau.
•D’autres pathologies pourraient s’accroître si, comme
on le craint, la couche d’ozone s’amincissait encore:
•La filtration du rayonnement solaire s’amoindrirait
entraînant une élévation de la puissance du
rayonnement U/V. (une diminution de 1 % de l’ozone
stratosphérique augmente de 25 % la densité du flux).
•On pourrait alors observer une incidence accrue des
cataractes et des cancers cutanés (une diminution de n %
de l’ozone produirait une élévation de 2n % de tumeurs chez
les personnes à peau claire).
Influences climatiques sur les épidémies de choléra
• Le choléra est une maladie associée à l’absorption
d’eau infestée par le vibrion cholérique rejeté par les
déjections humaines.
• Le vibrion cholérique s’adapte aux conditions de
température et de salinité des estuaires.
• Capable de dormance durant des années, il peut
être réactivé par des augmentations de température,
puis « diffusé » par modification de la force et de la
direction des courants marins.
Influence du climat sur les maladies parasitaires
• Les trypanosomiases sont induites par divers parasites et
véhiculées en Afrique par les glossines (mouches Tsé Tsé).
Ces insectes se réfugient dans les végétaux pour parfaire leur
capacité d’infectiosité. De telles zones «vertes» peuvent être
isolées au milieu de régions désertiques.
• Globalement, la sécheresse et la diminution de la végétation
pourraient restreindre sensiblement les zones d’habitation des
glossines en Afrique, avec quelques variations pour rejoindre
des régions plus propices.
• La bilharziose est une maladie pouvant évoluer vers des
troubles cérébraux gravissimes (800 000 décès/an). L’infection
s’effectue essentiellement par les baignades dans l’eau
infectée (Egypte, Inde, Guadeloupe...).
• Un autre paramètre est la longueur de l’hibernation dans une
région d’oiseaux hôtes qui jouent le rôle de réservoirs du
vecteur pathogène (canards en particulier). Le réchauffement
climatique peut favoriser l’allongement de leur séjour dans les
étangs et rivières, et cette absence de migration augmenter la
dissémination par les hôtes intermédiaires qu’ils infectent.
4. Variations climatiques et allergies
• Les allergies peuvent être placées parmi les maladies sous influence
indirecte des variations climatiques, car elles sont dépendantes des
allergènes véhiculés essentiellement par le vent et l’humidité.
•Les maladies allergiques constituent un problème majeur de santé
publique. Elles sont la pathologie la plus représentée en Occident (25 %
de la population).
•La forme la plus sévère de l’allergie respiratoire, l’asthme, conduit à
180000 décès par an.
•Les conditions climatiques ont une influence considérable sur les
allergies.  Un hiver très doux ou un été très sec, une variation brusque
de l’hygrométrie (orage) pourront provoquer de véritables « épidémies »
d’asthme et rhinites allergiques.
•Les variations climatiques joueront sur la floraison et, par là, sur la
concentration de pollen dans l’air.
• Il paraît donc probable que l’augmentation de température prévue
dans les prochaines décennies aura des conséquences sur les maladies
respiratoires
•L’asthme touche environ 300 millions de personnes et 255 000 en sont
mortes en 2005.
•Les décès dus à l’asthme devraient augmenter de près de 20% dans les
dix prochaines années si l’on ne prend pas des mesures d’urgence en
vue de freiner le changement climatique et d'anticiper ses conséquences.
2.2. Influence du climat sur les maladies parasitaires
• Ces affections graves sont dues à des parasites
véhiculés par des insectes.
• Deux facteurs sont très importants dans la virulence
de ces parasites :
– a) leur longévité, car la densité morbide de larves
n’intervient qu’à un âge avancé de l’insecte
– b) la chaleur qui favorise ce phénomène.
• Les leshmanioses sont connues depuis longtemps
pour être influencées par le climat.
• Il ressort de ces études que l’extension des zones
arides et l’augmentation de température ont un rôle
synergique sur les risques d’augmentation des
leshmanioses.
La leishmaniose
- Croissance des effectifs des contaminations depuis le début
des années 1980
- Sensibilité de la maladie au climat et à l’environnement
-Repartition Geographique de la maladie: centre du pays: Sidi
Bouzid, Kairoun, Gafsa.
160
155
Evolution de l’incidence de la maladie /
100000 habitants
82
79
62
58
43
90-91
91-92
92-93
93-94
94-95
95-96
13
96-97
97-98
98-99
99-00
00--01
01--02
02--03
03--04
04--05
05--06*
32
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
La leishmaniose cutanée
zoonotique (LCZ)
•La leishmaniose cutanée zoonotique (LCZ) est une maladie à
transmission vectorielle très sensible aux conditions
climatiques.
•Réémergence fulgurante ces dernières décennies dans
certaines régions de la Tunisie centrale.
•la région de Sidi Bouzid est l’une des plus touchées, cela
semble attribué à une tendance au changement du climat
(MSP/MDD, 2010).
•Vulnérabilité de la région aux changements
climatiques ?
•Quel est l’effet du climat sur la réémergence et la
propagation de la LCZ. ?
Quels liens entre température et contamination à la LCZ ?
Température (°C)
40
40
•La LCZ: considérée auparavant comme
35
extradée L’évolution du climat de la région y 35
30
30
est-elle pour quelque chose ?
25
25
•La LCZ; maladie provoquée par l’infestation
20
20
des cellules de la peau par différentes
15
15
espèces de protozoaires flagellées du genre
10
10
14°≤TN ≤18°
Leishmania.
5
5
et
35°≤TX ≤40°
• particulièrement répandue sur le pourtour
0
0
médit.: environ 12 millions personnes dans le
TX Moy
TX Max
TN Moy
TN Max
monde/an  effectif augmentant 1 à 1,5
Températures maxi et mini moy. à. Bouzid
million /an
(1972-2008)
•Le parasite responsable est hébergé chez les •Conditions T° optimales
rongeurs (rodents) (Psammomys obesus et
favorables aux vecteurs de
Meriones shawi)
LCZ: TN de 14° à 18°C et
• se transmet ensuite par de petits insectes, TX de 35° à 40°C
les phlébotomes (type phlebotomus ou Lutzomiya)
•A l’extrémité supérieure
•Les femelles piquent: humains + rongeurs
de l’intervalle la
sauvages
• ulcères sur les parties non couvertes de la transmission pourrait
cesser.
peau (visage, membres, …)
•Autour 30°C à 32°C: la
•Aucun traitement efficace ni vaccination
JAN FEV MAR AVR MAI JUN JUI AOU SEP OCT NOV DEC
(MSP/MEDO, 2010)
capacité vectorielle pourra
augmenter sensiblement
Comment augmenter la résilience ?
Changements Climatiques
Elévation des
températures
Sécheresse
Comportement
de la Population
+
Organisation
sociale
Système
d’irrigation
Prolifération
des vecteurs
Pluies en saison
chaude
Changements
biotopes Prolifération
des
rongeurs
Gestion des
déchets
Activités
socioéconomiques
Exposition de la population à la LCZ
Augmentation incidence
de la LCZ
Programmes
Sectoriels :
Agriculture
Santé
Enseignement
Autres
Ambiances Climatiques, humeur et psychologie
Conclusions
• ….
L'effet de serre
•
•
•
•
•
• Histoire de la notion d'effet de serre
Dans les années 1780 Horace-Bénédict de Saussure mesure les effets
thermiques du rayonnement solaire à l'aide de boites transparentes qu'il
dispose dans la vallée et au sommet d'une montagne.
En 1824, Joseph Fourier publie Remarques générales sur les températures du
globe terrestre et des espaces planétaires dans lesquel il affine l'analyse des
expériences de Horace-Bénédict de Saussure en concluant « la température du
sol est augmentée par l'interposition de l'atmosphère, parce que la chaleur
solaire trouve moins d'obstacles pour pénétrer l'air, étant à l'état de lumière,
qu'elle n'en trouve pour repasser dans l'air lorsqu'elle est convertie en chaleur
obscure » .
La vapeur d'eau et le dioxyde de carbone sont identifiés comme les principaux
responsables de cet effet de serre par John Tyndall en 1861. Il suggère alors
qu'une modification de la composition de l'atmosphère peut avoir une influence
sur l'évolution du climat.
En 1896 Svante August Arrhenius estime qu'un doublement de la quantité de
dioxyde de carbone devrait augmenter de 4° la température moyenne. Il espère
ainsi que l'exploitation du charbon permettra de repousser la prochaine ère
glaciaire. Le géologue américain Thomas Chamberlin arrivera indépendamment
aux mêmes conclusions.
L'effet de serre est à l'origine des alertes du rapport Brundtland (1972). En
France, Jean-Marc Jancovici et Hervé Le Treut ont vulgarisé les risques liés à
l'effet de serre depuis les années 1980.
L'effet de serre
•Dans le documentaire vidéo The Greening of the Planet Earth (diffusé en 1988), la
Western Fuels Association prévoit que le doublement des émissions de carbone, tel
qu'il est en cours, permettrait l'augmentation des surfaces cultivables sur la planète.
La Western Fuels Association a également financé le lancement de la World
Climate Review, dont le contenu peut difficilement prétendre détenir l'indépendance
que réclame l'objectivité scientifique.
•Certains scientifiques, tout en reconnaissant les changements induits par la montée
des eaux et le besoin de prendre des mesures, rejettent le catastrophisme actuel.
•Par exemple dans le cas des Maldives, qui sont des îles coralliennes, l'hypothèse
selon laquelle les coraux seraient tout à fait capables de rehausser les îles plus
rapidement que la montée des eaux est parfois avancée. Des espèces seraient
alors conduites à régresser ou disparaître, tandis que d'autres apparaîtraient et se
développeraient selon les principes de la sélection naturelle.
•L'histoire de la Terre montre en effet qu'il y a déjà eu dans le passé des périodes où
il a fait bien plus chaud et d'autres périodes où il a fait bien plus froid, et qu'à
chaque fois la nature a trouvé les réponses appropriées.
•D'autres répondent à ces mêmes arguments que ces transformations ont duré des
millénaires, alors que le changement climatique envisagé se produirait sur un siècle
ou deux, ce qui pourrait être trop rapide pour que la nature puisse s'adapter.
•Le rôle des contrails ou traînées de condensation des avions a fait l'objet d'un
rapport de l'IPCC mais doit encore être éclairci et maîtrisé, notamment dans ses
liens avec le trou dans la couche d'ozone qui pourrait induire d'importantes
rétroactions susceptibles d'accélérer le réchauffement global (via la réduction des
capacités naturelles des écosystèmes à absorber et stocker le carbone).
•Humidités relatives moyennes au milieu du jour et
températures maximales moyennes
Aire de confort
…
Chapitre 1: Généralités
Bibliographie
• Hufty A. (2001): Introduction à la
climatologie (chap. 11)
• Lamarre D. et Pagney P. (1999): Climat et
société. Coll. A. Colin (Chap. 2)
• Bellil M. (1985): Contribution à l’étude des
conditions climatiques et du confort
thermique durant la saison estivale en
Tunisie, RTG., n°14, pp. 9-50
• Encyclopedie Universalis
(thermorégulation, …)
• Russel D. & Allen P. (1997): Applied
climatology: principles and practice. London
& New York
• Larousse médical
REFERENCES
• Plus d'un millier de publications de langue française ou anglaise ont été dépouillées. La liste qui suit en
retient moins du vingtième. Elle privilégie, d'une part, un certain nombre d'études de synthèse, ellesmêmes pourvues d'abondantes bibliographies, d'autre part les travaux les plus récents.
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