
4
Ces chiffres révèlent la persistance de freins au dépistage, puisqu'une femme sur 2 ne se fait
toujours pas dépister en région dans le cadre du dépistage organisé ou pas régulièrement. Les
femmes socialement défavorisées sont plus particulièrement concernées.
Plusieurs études ont permis d'analyser les raisons de leur sous-participation (facteurs socio-
économique, précarité, barrière de la langue, difficultés d'accès au système de soins…). La lutte
contre ces inégalités d'accès au dépistage est une priorité du Plan Cancer 2014-2019.
Par ailleurs, il s'agit également d'une priorité qui a été retenue dans le cadre des CPOM (Contrats
Pluriannuels d'Objectifs et de Moyens) ARS/Ministère de la Santé où des cibles de participation
à atteindre par région ont été définies.
Pour les exercices 2015 et 2016, les cibles fixées en région sont un taux de participation de 56,2%
en 2015 et de 57,2% en 2016.
Aussi l'ARS Rhône-Alpes a décidé de renforcer les actions visant à promouvoir en région le
dépistage organisé du cancer du sein et notamment auprès des publics les plus éloignés de ce
dispositif que ce soit pour des critères d'accessibilité (éloignement géographique notamment en
milieu rural, difficultés d'accès) ou socio-économiques (publics précaires pour lesquels les
questions santé passent au second plan).
Les structures de gestion
Des actions de promotion du dépistage organisé sont déjà menées en région par les structures
de gestion (ou centres de coordination des dépistages) qui sont les instances opérationnelles du
dépistage organisé des cancers et leurs partenaires.
Le fonctionnement et les attributions des structures de gestion sont fixés par voie réglementaire
(cahier des charges national).
Elles assurent l’organisation locale du dépistage à l’échelle d’un ou plusieurs départements.
Leur statut doit être à but non lucratif et indépendant des intérêts privés.
La région Rhône-Alpes compte 7 structures de gestion.
Certaines de ces structures sont très anciennes et ont été créées bien en amont de la
généralisation du dépistage organisé du cancer du sein en 2004 sous l’impulsion locale (Conseils
généraux ou Assurance maladie).
C’est le cas des structures du Rhône, Adémas 69 ; de l’Isère, ODLC 38 et de la Loire, VIVRE !
Chaque structure, bien qu’ayant les mêmes missions, a un nom qui lui est propre et qui trouve
son origine dans le contexte même de sa création.
Ces structures sont actuellement financées par l’ARS, l’Assurance maladie et selon les cas les
Départements (Département de l’Ardèche, de la Drôme, de l’Isère, de la Loire, du Rhône et de la
Haute-Savoie) et la Métropole de Lyon.
Leurs missions :
Assurer l’interface avec les médecins traitants, les radiologues, les gynécologues et les
gastroentérologues ;
Participer à la formation des professionnels ;