LES SCRIBES - 1 -
L E S S C R I B E S
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Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
LES SCRIBES - 2 -
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Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
LES SCRIBES - 3 -
L e s S C R I B E S
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Entrée et sortie des scribes
Une histoire de scribes
L'entendre et le voir
Dans le Temple de Jérusalem (XI-27)
L'histoire d'une vigne (XII-1 à 10)
Une information
Retour à la vigne
Suite avec les scribes
Retour auprès des scribes
La tragédie des scribes
Qui sont les scribes ?
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ENTREE ET SORTIE DES SCRIBES
1.- Entrée :
II-6 "Et étaient là quelques-uns des scribes assis..."
Voici l' ETRE des scribes à leur entrée dans le texte de Saint Marc : les
scribes sont-assis et ils ne semblent faire aucun geste puisqu'ils sont
« réfléchissant dans leur cœur » En réalité, ils ont fait un geste délibéré : parmi
toute cette foule qui se presse dans (la) maison°, ils sont les seuls à être-assis;
donc ils ont agi en sorte de paraître être-assis. Cet état ne doit pas être analysé
comme étant leur ETRE mais comme le résultat de leur AGIR.
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
LES SCRIBES - 4 -
Cette exégèse met en évidence le comportement de fausseté des scribes car
leur position est ambiguë. Ils semblent être-assis, alors qu'ils ont agi pour que
leur manifestation dans le texte soit vue dans une situation assise.
2.- Sortie :
XV-31 "Semblablement, les grands-prêtres,
aussi en le bafouant les-uns-après-les-autres
avec les scribes..."
A la Croix, les grands-prêtres, "bafouant les-uns-après-les-autres", ne laissent
aucun espace de temps vide de bafouement et les scribes, quoique "avec" les
grands-prêtres, restent silencieux. Lecteur ! Tu peux prêter l'oreille ! A aucun
moment tu n'entendras une voix de scribe.
Analysant cette lexie (ailleurs), j'ai dit comment j'ai vu certains scribes, à cet
instant précis, être dans une certaine réserve, conscients de la gravité des faits,
entrevoyant certaines (incohérences) de la situation. Il n'y a donc, avec cette
présence des scribes, aucun AGIR de leur part; il n'y a plus que leur ETRE...
avec beaucoup d'ambiguïté, car ils sont AVEC les grands-prêtres. Leur
présence continue, quoiqu'ils ne disent rien.
3.-
Jadis, ils étaient-assis et réfléchissaient en eux-mêmes. Les voici, à côté des
grands-prêtres peut-être, mais toujours aussi silencieux. Alors :
Qu' en est - il de ces scribes ?
UNE HISTOIRE DE SCRIBES
1.- Immobiles, ils attendent que le Messie vienne jusqu'à eux :
II-6 "Or, étaient-là quelques-uns des scribes assis..."
A la Croix, il y a un renversement de mouvement et ce sont eux qui passent
devant le Messie immobile.
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LES SCRIBES - 5 -
De tous ces gens qui vont condamner Jésus à mort, les scribes sont les
premiers cités par le texte et ils surgissent en affichant une position
d'immobilisme(1). Il y a tant de monde "qu'il n'y avait plus de place" (II-2) mais
eux, ils sont "assis" et, solidement amarrés à leur position, ils attendent,
résolument décidés à ne pas bouger.
Le récit (= l'écrivain, l'auteur, l'inspirateur) dira plus tard, à Jérusalem, avec
beaucoup de réalisme, comment les scribes "qui veulent marcher en (longues)
robes" aiment prendre les "premiers-sièges dans les synagogues" (XII-38 et 39).
A ce moment-là, les scribes seront toujours aussi immobiles, tout autant
"assis" qu'à leur arrivée en (II-6). Mais le texte sait fort bien examiner les
événements et il posera en réponse Jésus "s'étant-assis juste-en-face de la salle
du trésor" (XII-41).
2.- "Et les scribes des pharisiens ayant vu qu'il (= Jésus) mange avec les
pécheurs et publicains ..." (II-16). Ce sont des gens qui voient... mais leur
dernière parole dira : "(qu'il descende) de la croix afin que nous voyions !".
3.- "Et les scribes qui étaient descendus de Jérusalem disaient : 'Il a
Beelzeboul !'..." (III-22), et ils demanderont qu'il "descende maintenant de la
Croix !".
4.- "Et les pharisiens et les scribes l'interrogent : En raison de quoi tes disciples
ne marchent-ils pas selon la tradition des anciens...?" (VII-5), car eux, à la fin,
agiront "semblablement" à "ceux qui passaient" !
La phrase du texte doit être comprise avec un double sens : bien entendu, il y a
le reproche fait aux disciples de ne pas suivre la tradition, ce qui mène à une
analyse : pourquoi font-ils ainsi ? ... etc.. Mais il y a aussi le deuxième sens, très
littéral : les pharisiens et les scribes reprochent aux autres de marcher autrement.
Aussitôt va commencer une longue suite de déplacements... sans eux !
5.- "Or, se-levant de-là, il (= Jésus) s'éloigna-vers (= eis) les régions de Tyr...
dans (= eis) une maison" (VII-24). Par ce double emploi, la préposition 'g : eis'
me dit la Présence de Dieu dans un déplacement (= une marche) : Jésus quitte le
pays où la foule est harcelée par les scribes. Au pays de Tyr, il n'y a pas de
scribe; des événements importants vont pouvoir s'y dérouler, sans qu'il y ait
remise en cause incessante de la part des scribes.
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