QU`EST CE QUI POUSSE DANS VOS PRAIRIES ….. LE PISSENLIT

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QU'EST CE QUI POUSSE DANS VOS PRAIRIES …..
LE PISSENLIT
Photos Chambre d'Agriculture 64
On voit en ce moment beaucoup de pissenlits dans les prairies. Partant du principe qu'une
CHAMBRE D'AGRICULTURE DES PYRENEES ATLANTIQUES
avril 2012
espèce n'est jamais là par hasard, comment interpréter une abondance de cette plante ?
Bonne chose, ou pas ?
SIGNES DE RECONNAISSANCE
Le pissenlit est une plante à rosette : les feuilles sont à la base de la tige, plaquées au sol.
Les feuilles sont longues et échancrées, la racine pivotante (comme une carotte) ; la tige
creuse, ne porte pas de feuille ; coupée, elle produit un suc blanchâtre, amer mais non
toxique. Les fleurs, jaunes et très mellifères, sont groupées en un large capitule à l'extrémité
de la tige (d'où le nom de la famille du pissenlit : les Composées ; la « fleur » de pissenlit est
en fait un bouquet de fleurs).
ECOLOGIE
Espèce vivace (= pérenne), très commune, le pissenlit semble indifférent aux conditions pédoclimatiques, pourvu que les sols soient humifères. Espèce du fonds prairial, il est présent dans
de nombreuses prairies pâturées, parfois en abondance. Sa période de floraison s'étale de
mars à novembre.
La production de graines, disséminées par le vent, est importante (jusqu'à 5000 par plante) ;
mais le pissenlit est aussi capable de reproduction végétative.
Plante très riche en potassium, il semble être favorisé par les fortes fertilisations en K.
INTERET FOURRAGER
Le pissenlit est, par sa richesse en minéraux et son action dépurative (il tire son nom de ses
propriétés diurétiques : « pisse en lit »), bénéfique au bétail et volontiers consommé. Il reste
digeste même à un stade avancé, et favoriserait l'ingestion de l'herbe pâturée.
Bon indicateur des prairies riches, il a sa place dans les pacages tant qu'il reste à un niveau
modeste : de 5 à 10% dans la végétation est intéressant ; on peut toutefois le tolérer jusqu'à
15 - 20% du couvert, l'ingestion jusqu'à ces seuils n'étant a priori pas diminuée.
Pour le contenir en proportions raisonnables, il convient de faire pâturer tôt (avant la montée
en graines), d'alterner la fauche et la pâture, en accentuant la fauche en cas de forte présence,
d'éviter le sur-pâturage, et de limiter la fumure organique.
Sa sur-abondance, au delà de 30% du couvert, est fréquente pour les prairies de 4 à 10 ans,
et est en général le signe du vieillissement de la prairie. Ce phénomène est souvent favorisé
par le surpâturage, celui-ci facilitant en effet l’installation d'espèces à port couché, en
particulier des dicotylédones à rosette. Sa dominance peut être aussi un indice de tassement
des sols, la racine pivotante du pissenlit (du même type que pour d'autres espèces fréquentes
en prairies : les rumex et les chardons) lui permettant aussi de résister à la compaction.
Une prairie où le pissenlit est sur-abondant est en bout de course ; il convient alors de choisir
de la façon de traiter le problème : soit en revoyant la façon de la gérer (limitation des
fertilisations organiques, aération superficielle, ...), soit en la refaisant, mais sans perdre de
vue alors que les mêmes causes donnant les mêmes effets, il est probable que le pissenlit
redevienne à moyen terme très abondant …
Avec le concours financier du fonds européen FEADER
-----------------------------------------------------------Marie Claude MAREAUX
Herbe et Fourrages
CHAMBRE D'AGRICULTURE 64
[email protected]
05 59 80 69 92
CHAMBRE D'AGRICULTURE DES PYRENEES ATLANTIQUES
avril 2012
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