17/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
17/09/2008
Madame, Monsieur
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LIGNES AÉRIENNES ____________________________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 4 421 − 2© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
Une autre préoccupation, plus récente, est la qualité du service. La réduction
du nombre de défauts fugitifs provoqués par la foudre et affectant les lignes HTB
est possible. On sait que ceux-ci engendrent des perturbations très gênantes
pour les utilisateurs industriels.
Les règles indiquées dans ce fascicule sont celles utilisées en France. Elles ne
sont pas directement applicables dans les pays étrangers, par suite de condi-
tions climatiques différentes, d’une part, et de la diversité des règlements admi-
nistratifs et des normes, d’autre part. Le lecteur, cependant, trouvera dans le
fascicule toutes explications sur les règles de dimensionnement, les méthodes
de calcul et les choix : il pourra utilement s’en servir pour établir un projet de
ligne dans un pays étranger.
L’article « Lignes aériennes » fait l’objet de plusieurs fascicules :
D 4420 Présentation et calcul des lignes
D 4421 Dimensionnement
D 4422 Matériels entrant dans une ligne aérienne
D 4429 Construction
D 4430 Entretien
Les sujets ne sont pas indépendants les uns des autres. Le lecteur devra assez
souvent se reporter aux autres fascicules.
Cet article est une réactualisation du texte rédigé par Yves PORCHERON paru en 1992 dans ce
traité. Une partie du texte a été conservée.
1. Dimensionnement
géométrique
1.1 Distances d’isolement
Une ligne aérienne est caractérisée par sa tension entre phases.
■Cette tension définit l’isolement de la ligne qui est obtenu en
maintenant, en toutes circonstances, entre les conducteurs et les
objets au potentiel de la terre et entre les conducteurs eux-mêmes
des intervalles d’air de longueur suffisante.
Ces intervalles sont soumis en permanence à la tension de la
ligne, mais ils subissent également des contraintes exceptionnelles,
les plus gênantes étant les surtensions provoquées par la foudre [1].
Ils peuvent, de surcroît, varier en fonction des conditions climati-
ques (température ambiante, vitesse du vent, surcharge de givre ou
de neige) ou sous l’effet d’efforts électrodynamiques provoqués par
un défaut.
La détermination de l’isolement d’une ligne est donc complexe :
cela explique les divergences qui peuvent exister entre les régle-
mentations ou directives utilisées dans les différents pays.
En France, l’Arrêté technique (cf. [D 4420] §1.2.2) précise les dis-
tances minimales à respecter pour assurer la sécurité des personnes
au regard du risque électrique :
— distances verticales au-dessus du sol des constructions et des
voies de circulation ;
— distances aux obstacles latéraux ;
— distances aux autres lignes aériennes.
Le maître d’œuvre doit choisir d’autres distances intervenant
dans le fonctionnement de la ligne ou dans sa qualité de service ;
par exemple les distances entre phases ou entre conducteurs et
masse des supports. Certaines distances minimales sont, de sur-
croît, imposées par les travaux d’entretien.
■Les distances minimales
D
, définies par l’Arrêté technique,
pour les surplombs et les voisinages sont la somme d’une distance
de base
b
et d’une distance de tension
t
.
D
=
b
+
t
●La distance de base
b
est déterminée par des considérations
d’encombrement à partir de l’affectation du sol et de la nature des
installations qu’il comporte.
●La distance de tension
t
est fonction de la tension entre phases
U
de la ligne et de la probabilité qu’une personne ou un objet soit
situé à la distance de base
b
du sol ou de l’installation considérée.
Trois cas de probabilité sont prévus :
— probabilité de voisinage faible ...............................
t
1 = 0,0025
U
— probabilité de voisinage moyenne ..........................
t
2 = 0,0050
U
— probabilité de voisinage forte .................................
t
3 = 0,0075
U
avec
U
exprimé en kilovolts,
D
,
b
et
t
en mètres.
Les valeurs usuelles de
t
1,
t
2 et
t
3 en fonction de
U
sont données
dans le tableau 1.
1.2 Conditions de vérification
Les distances minimales d’isolement sont vérifiées dans des
conditions de température, de vent et de givre. Celles-ci se réfèrent,
pour des zones de vent et les surcharges de givre, aux hypothèses
climatiques utilisées pour le calcul mécanique des lignes (§ 3).
Tableau 1 – Distances de tension
t
1,
t
2 et
t
3 (en mètres) :
valeurs usuelles
U
BT 20 kV 63 kV 90 kV 225 kV 400 KV
t
10 0 0,20 0,20 0,60 1,00
t
20 0 0,30 0,50 1,10 2,00
t
30 0,20 0,50 0,70 1,70 3,00
Dans un but de normalisation, tous les ouvrages à 63 kV, en
France, sont maintenant construits pour la tension de 90 kV,
même s’ils sont exploités en 63 kV.