Développement économique à long terme de l’Ile-de-France
1. Le positionnement économique de l’Ile-de-France
Située au carrefour des échanges européens et mondiaux, l’Ile-de-France est le pôle de
développement principal de la France et l’un des plus importants au niveau mondial.
1.1 L’IDF, première région française
L’Ile-de-France est en nombre d’habitants (11 millions) et en emplois (5,4 millions), l’une des plus
importantes métropoles mondiales. Elle concentre sur seulement 2,2% du territoire de France
métropolitaine 18,7% de la population, 20,7% de la population active, 18,7% des entreprises, 22,4% des
emplois, 28,7% du produit intérieur brut, 25,6% du revenu imposable national et 22,7% du revenu
disponible brut1. Elle est le deuxième pôle d’implantation des grands groupes européens, juste derrière
Londres2. Elle est la première destination touristique mondiale avec 36,4 millions de touristes en 2000.
La région offre une main d’œuvre jeune et dynamique : la part des 20-59 ans est plus importante qu’en
province (62% pour 58% en province) et les taux d’activité sont plus élevés (50% de la population est
active contre 45% pour la province). D’autre part, elle bénéficie d’une population hautement qualifiée
puisqu’elle accueille 47% des cadres d’entreprise et 42% du personnel de recherche, ainsi que 30% des
établissements d’enseignement supérieur dont de prestigieuses écoles internationales dans les domaines
de l’informatique, des mathématiques, des télécommunications, des énergies nouvelles, des
biotechnologies, du management et du commerce international. C’est dans la région capitale que la
productivité est la plus forte avec un PIB par emploi de 76 500 euros, loin devant l’Alsace, PACA et Rhône-
Alpes dont la productivité avoisine les 59 000 euros par emploi.
La présence des administrations publiques fait de l’Ile-de-France le centre de décision politique et
administratif de la France. Mais elle est également le centre de décision économique, puisqu’elle attire 38%
des sièges sociaux implantés sur le territoire national, et notamment les trois-quarts des sièges sociaux
des banques et des compagnies d’assurance, et plus du quart des sièges sociaux de l’industrie. Le nombre
des sièges sociaux franciliens et la répartition de leurs salariés sur le territoire assurent à la fois
l’autonomie et le rayonnement de la région. En 1997, les sièges sociaux franciliens des entreprises de plus
de 100 salariés regroupent 95% des effectifs salariés régionaux de ces entreprises, et ont 38% de leurs
effectifs dans des établissements hors de la région3.
Par ailleurs, l’Ile-de-France bénéficie d’une structure de l’emploi favorable à la croissance. Elle s’est
positionnée sur les secteurs les plus créateurs de valeur ajoutée et d’emploi, dans l’industrie ou dans le
tertiaire.
1.1.1 L’IDF augmente son attractivité pour les investissements étrangers
Les indicateurs de l’attractivité sont le stock des implantations étrangères sur le territoire et le flux des
investissements directs étrangers (IDE). Toutefois, ces derniers portent essentiellement sur des rachats
d’entreprises. C’est davantage au travers des investissements « greenfields », c’est à dire des
implantations nouvelles, que peuvent être appréciées les conséquences de l’attractivité sur l’emploi et la
croissance. Aujourd’hui, un emploi sur trois créé en France est le résultat d’un investissement étranger.
Depuis 1993, les projets d’investissements ont constamment augmenté en France : de l’ordre de 300 en
1993 pour 15 500 emplois créés, ils sont 558 en 2001 pour 25 500 emplois4. Jusqu’en 2000, cet
accroissement des projets s’est traduit par une augmentation des créations d’emplois. Cette tendance s’est
1 Le revenu disponible brut est égal aux salaires et aux rentes diminués des cotisations sociales et des impôts auxquels sont ajoutés les transferts sociaux.
2 Rapport DATAR : Les villes européennes, analyse comparative
3 Insee Première n°630 – janvier 1999 Le tissu productif régional : diversité et concentration (Frédéric Lainé et Carole Rieu)
4 Résultats 2001 de l’enquête AFII sur les investissements directs étrangers en France
11
Développement économique à long terme de l’Ile-de-France
inversée avec l’éclatement de la bulle des TIC en 2001 et 2002, années où les créations d’emplois ont
diminué de 27% puis de 10%.
En Ile-de-France, le nombre de projets d’investissement a également augmenté depuis 1993, passant de
12 à 72 en 2001. Celui-ci a donc été multiplié par 6, tandis qu’il ne l’était que de 1,9 en France. De même
les créations d’emplois ont été plus favorables à l’Ile-de-France qu’au reste de la France puisqu’elles ont
été multipliées par 10 de 1993 à 2002 (de 400 à 3 924) tandis qu’elles n’augmentaient que de 50% en
France (de 15 400 à 22 900). En 2002, l’Ile-de-France concentre ainsi 17% des créations d’emplois liées à
des IDE. Toutefois, la région Rhône-Alpes est concurrente de l’Ile-de-France depuis plusieurs années et
devient en 2002 la première région d’accueil des investissements internationaux en France (+ 4068
emplois créés) grâce au projet Philips/Motorola/STMicroelectronics.
1.1.2 L’IDF conforte sa spécificité dans les emplois supérieurs
L’Ile-de-France est fortement spécialisée dans les emplois supérieurs à forte qualification et à forte valeur
ajoutée : elle concentre en 1999 48,7% des fonctions métropolitaines supérieures5 et 38% des cadres de
France métropolitaine.
En Ile-de-France, dans un contexte de baisse de l’emploi de 1990 à 1999, les fonctions métropolitaines
supérieures, les cadres et les professions intermédiaires ont augmenté respectivement de 85 000, 122 000
et 119 000 emplois. En revanche, les professions les moins qualifiées ont connu une stagnation ou une
baisse de leurs effectifs : + 8 000, soit +0,5% pour les employés et – 241 000 pour les ouvriers. Ces
tendances sont également celles de la province. Toutefois, les baisses d’emplois ouvriers ont été
beaucoup plus marquées en Ile-de-France qu’en province et l’Ile-de-France n’a pas connu l’augmentation
des emplois d’employés de la province (+16,5% contre +0,5% seulement en Ile-de-France). Ce sont
essentiellement ces évolutions sur les professions peu qualifiées qui ont contribué à la spécialisation de la
région capitale. En effet, les emplois les plus qualifiés ont évolué entre 1990 et 1999 sensiblement moins
favorablement en Ile-de-France qu’en province.
Au delà du rééquilibrage global de l’emploi au profit de la province sur la période 1990-1999, la part des
emplois de cadres a moins diminué que pour les autres professions et la région a un indice de spécificité
fonctionnelle6 des cadres très élevé et en légère augmentation (171,8 au lieu de 171,2 pour un indice de
100 attribué à la France métropolitaine). Cet indice a diminué pour tous les autres métiers, sauf pour les
artisans, commerçants et chefs d’entreprise qui ont connu une moindre baisse de leurs effectifs en Ile-de-
France qu’en province. Les métiers les moins qualifiés d’ouvriers, d’employés et de professions
intermédiaires sont de moins en moins représentés en Ile-de-France.
L’importance des fonctions métropolitaines supérieures est une autre spécificité de la région. « Les
fonctions métropolitaines supérieures illustrent le rayonnement des grandes villes. Symboles de
dynamisme, de décision, porteuses d’images positives, elles sont davantage présentes dans les grandes
villes »7. De 1990 à 1999, la part de l’emploi dans les fonctions métropolitaines supérieures a augmenté,
passant de 7,1% à 7,9% de l’emploi total. Sur la période, on a assisté à une concentration de ces emplois
dans les grandes aires urbaines. L’aire urbaine de Paris8 a bénéficié de cette évolution : tandis qu’elle
perdait globalement des emplois sur la période (-0,6% en neuf ans), elle a au contraire gagné un grand
nombre d’emplois métropolitains supérieurs (+85 000 soit +11,7%). Cette croissance a également bénéficié
aux aires urbaines de l’ouest et du sud de la France (Toulouse, Rennes, Montpellier, Nantes, Grenoble)
5 La liste des fonctions métropolitaines supérieures a été créée après le recensement de 1990 pour compléter l’analyse traditionnelle par secteur d’activité et
mettre en évidence les fonctions caractéristiques des plus grandes villes. On trouve notamment : les artistes et emplois supérieurs artistiques, les cadres de
banque et des assurances, les cadres commerciaux de gros et interindustriels, les ingénieurs et cadres commerciaux et de gestion des établissements
industriels, les cadres de direction des établissements industriels, les cadres de l’information, les ingénieurs et cadres de l’informatique des établissements
industriels, les ingénieurs et cadres de recherche, des services aux entreprises, des télécommunication et des transports. (Philippe Julien)
6 L’indice de spécificité fonctionnelle des cadres est égal à la part des emplois de cadres régionaux dans l’emploi de cadre national, rapportée à la part de
l’emploi régional total dans l’emploi national total.
7 Insee Première n°840 - mars 2002 : Onze fonctions pour qualifier les grandes villes (Philippe Julien)
8 L’aire urbaine de Paris correspond assez bien aux limites administratives de la région. Elle la déborde un peu au nord et à l’ouest et n’inclut pas la frange sud-
est de la Seine et Marne.
12
Développement économique à long terme de l’Ile-de-France
dont le poids augmente, amorçant ainsi un rééquilibrage vers la province. L’aire urbaine de Paris
représentait 48,7% de ces emplois en 1999 tandis qu’elle en concentrait 50% en 1990. Cependant cette
évolution est à mettre en rapport avec la baisse du poids de l’aire urbaine dans l’emploi total : Paris est
passé d’un indice de spécificité de 174 en 1990 à un indice de 177 en 19999. Cela signifie que l’aire
urbaine de Paris est plus spécialisée dans les emplois supérieurs en 1999 qu’en 1990.
Emploi
1990
Emploi
1999
Evolution
brute
1999/
1990
Part
en
1990
Part
en
1999
Part
évolution
Evolution
part
Emploi total
1990
Emploi total
1999
Indice de
spécificité
1990
Indice de
spécificité
1999
Fonctions
métropolitaines
supérieures
AU Paris 730096 815552 85 456 11,7% 50,0% 48,7% 39,6% -1,3% 5117668 5089179 174,4 177,2
A
U hors
Paris
729544 859901 130 357 17,9% 50,0% 51,3% 60,4% 1,3% 12728964 13442268 70,1 70,8
Cadres IdF 1 016 472 1138754 122 282 12,0% 39,4% 38,0% 29,4% -1,4% 5075974 5041995 171,2 171,8
Province 1 565 018 1 858 294 293 276 18,7% 60,6% 62,0% 70,6% 1,4% 16 994 356 17 758 736 78,7 79,6
Artisans,
commerçants,
chefs d'ent
IdF 304921 267025 -37 896 -12,4% 17,4% 17,6% 16,6% 0,1% 5075974 5041995 75,9 79,5
Province 1 442 675 1 252 036 -190 639 -13,2% 82,6% 82,4% 83,4% -0,1% 16 994 356 17 758 736 107,2 105,8
Professions
intermédiaires
IdF 1184462 1303170 118 708 10,0% 26,7% 24,7% 14,2% -2,0% 5075974 5041995 116,3 111,9
Province 3 244 550 3 964 107 719 557 22,2% 73,3% 75,3% 85,8% 2,0% 16 994 356 17 758 736 95,1 96,6
Employés IdF 1475805 1483849 8 044 0,5% 25,2% 22,5% 1,1% -2,7% 5075974 5041995 109,5 101,8
Province 4 382 593 5 106 898 724 305 16,5% 74,8% 77,5% 98,9% 2,7% 16 994 356 17 758 736 97,2 99,5
Ouvriers IdF 1082054 841362 -240 692 -22,2% 16,8% 14,5% 37,1% -2,3% 5075974 5041995 73,0 65,6
Province 5 366 743 4 958 351 -408 392 -7,6% 83,2% 85,5% 62,9% 2,3% 16 994 356 17 758 736 108,1 109,8
Source : Insee, Recensements de la population 1990 et 1999
1.1.3 Une région de plus en plus tertiaire grâce à une forte hausse des emplois de services
L'économie francilienne se caractérise par la prédominance très nette du secteur tertiaire10
(administrations, services marchands, établissements financiers à vocation internationale) et en particulier
des services aux entreprises. 35 % de la valeur ajoutée nationale des activités tertiaires marchandes et
non marchandes est produit en Ile-de-France par 25,4 % de l’emploi national contre respectivement 22% et
15% pour l’industrie. Le développement de sites tels que la Défense ou Marne-la-Vallée, zones fortement
spécialisées en activités tertiaires, a accompagné cette évolution.
9 Ici, l’indice de spécificité rapporte la proportion de personnes de l’aire urbaine de Paris travaillant dans les EMS à cette même proportion pour le total des 354
aires urbaines. Cet indice est encore plus élevé si on porte au dénominateur la proportion d’EMS dans le total des emplois de France métropolitaine.
10 Le secteur tertiaire regroupe le commerce et les services (dont notamment, les services aux entreprises et les services aux particuliers).
13
Développement économique à long terme de l’Ile-de-France
D’après les estimations d’emploi de l’Insee, sur la base d’une nomenclature par activité principale, l’Ile-de-
France a atteint en 2000, avec 4,4 millions d’emplois appartenant au secteur tertiaire, un taux de
tertiarisation de 83 % (70 % relevant des services et 13 % du commerce).
Agriculture Industrie Construction Commerce Services Total
Effectifs 1989 22556 922891 353413 693586 3075214 5067660
Effectifs 2000 20341 653472 247602 700717 3749184 5371316
Part dans l'emploi régional 1989 0,4% 18,2% 7,0% 13,7% 60,7% 100,0%
Part dans l'emploi régional 2000 0,4% 12,2% 4,6% 13,0% 69,8% 100,0%
Part dans l'emploi national du secteur
1989
1,7% 18,9% 21,6% 22,7% 27,0% 22,8%
Part dans l'emploi national du secteur
2000
2,2% 15,1% 17,2% 21,5% 26,2% 22,2%
Evolution des effectifs 1989 -2000 -9,8% -29,2% -29,9% 1,0% 21,9% 6,0%
Source : Insee, estimations d’emploi
La tertiarisation de l’économie francilienne s’est poursuivie au cours de la dernière décennie grâce à la
forte croissance des emplois de services (+ 674 000 entre 1989 et 2000). En effet, la part des emplois de
services dans l’emploi francilien s’est fortement accrue entre 1989 et 2000, à un rythme cependant moindre
que dans les autres régions encore faiblement tertiarisées à la fin des années 1980. Dans le secteur du
commerce, la faible croissance des effectifs entre 1989 et 2000 s’est traduite par un recul du poids de ce
secteur dans l’économie régionale. En 2001, l’Ile-de-France a produit 36,4% de la valeur ajoutée du
secteur tertiaire marchand avec seulement 29,3 % des effectifs nationaux.
L’emploi tertiaire peut se répartir en cinq blocs : les services aux ménages, les services aux
entreprises et assimilés, les transports, le commerce et enfin l’administration et les activités associatives et
extra-territoriales.
Répartition des emplois salariés du tertiaire en 2000 en Ile-de-France
74579 279405
291995
298523
255017
106216
163459
527056
305364
62511
196808
148600
145209
340054
378703
529180
86319
J1 - Commerce et réparation automobile
J2 - Commerce de gros, intermédiaires
J3 - Commerce de détail, réparations
K0 - Transports
L0 - Activités financières
M0 - Activités immobilières
N1 - Postes et télécommunications
N2 - Conseils et assistance
N3 - Services opérationnels
N4 - Recherche et développement
P1 - Hôtels et restaurants
P2 - Activités récréatives, culturelles et sportives
P3 - Services personnels et domestiques
Q1 - Education
Q2 - Santé, action sociale
R1 - Administration publique
R2 - Activités associatives et extra-territoriales
Source : Insee, estimations d’emploi salarié
Les services aux ménages regroupent les services aux particuliers tels que définis par la nomenclature
Insee (hôtels et restaurants, activités récréatives, culturelles et sportives, services personnels et
domestiques), l’éducation et l’action sociale. Ces services à destination principale de la population
résidente représentent 27% de l’emploi tertiaire en 2000 avec 1,2 million de salariés, soit 110 emplois pour
1000 habitants. En 1990, on décomptait 1 million de salariés et ce ratio n’était que de 94 pour 1000. Le
vieillissement de la population et le développement de la société de loisirs constituent des facteurs
explicatifs de cette hausse. Par ailleurs, il faut noter que l’Ile-de-France est mieux pourvue en services aux
14
Développement économique à long terme de l’Ile-de-France
ménages que la province qui compte 94 emplois pour 1000 habitants en 2000. En Ile-de-France, les deux
principaux postes d’emploi sont la santé et l’éducation qui occupent chacun environ 30% des emplois de
services aux ménages. Viennent ensuite les hôtels et restaurants (16%), les activités récréatives et
culturelles (12%) et les services personnels et domestiques (12%).
Les services aux entreprises (en bleu dans le graphique) occupent un peu plus d’un million d’emplois. Ils
représentent le quart des emplois tertiaires et sont depuis 25 ans un secteur clé de la dynamique
francilienne.
Au sein des services aux entreprises, le conseil assistance et les services opérationnels sont les premiers
postes d’emploi. Ils ont connu un très fort développement depuis 1976. En 2001, le secteur conseil
assistance francilien concentre 44,8% des emplois nationaux du secteur et produit 54,5% de la valeur
ajoutée. Comparée à l’évolution de l’emploi, celle de la valeur ajoutée met en évidence la spécialisation
régionale, à l’intérieur même du secteur, au profit d’activités à forte valeur ajoutée.
Conseil et assistance
0
100000
200000
300000
400000
500000
600000
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
Ile-de-France Bassin parisien Nord
Centre-Est Est Ouest
Sud-Ouest Méditerranée
Services opérationnels
0
100000
200000
300000
400000
500000
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
Source : UNEDIC
En Ile-de-France, le secteur conseil et assistance compte près de 530 000 emplois en 2000. Il correspond
aux activités de conseil, d’expertise, d’administration d’entreprise, d’architecture, d’ingénierie, de contrôle
et analyse technique et de publicité. Ce sont des services aux entreprises à forte valeur ajoutée impliquant
une haute qualification du personnel.
Ce secteur d’activité est très concentré sur Paris (38%) et les Hauts-de-Seine (31%). La répartition par
activité indique qu’en 2000, près des deux tiers des emplois se concentrent dans les activités juridiques,
comptables, de conseil de gestion et l’administration d’entreprise. Suivent les activités d’architecture et
d’ingénierie (19%) et la publicité (14%). Le contrôle et les analyses techniques ne représentent que 3% des
emplois de ce secteur11. Cette prééminence du conseil aux entreprises est en partie due à la forte
proportion des sièges sociaux en Ile-de-France, un grand nombre d’entre eux étant répertoriés en
administration d’entreprise. Il faut toutefois noter que ce n’est pas systématiquement le cas, le siège social
de Bouygues a ainsi été récemment reclassé vers le secteur de la construction. Le poids de ce secteur est
donc encore sous-estimé dans les statistiques par secteur d’activité.
Afin de pouvoir suivre l’évolution de la tertiarisation de l’économie, il serait souhaitable que tous
les sièges sociaux d’entreprises soient classés en administration d’entreprises quel que soit le
secteur d’activité.
Au sein des services opérationnels, les activités de nettoyage sont le premier poste d’emploi (131 600
salariés en 2001), suivi par le travail temporaire qui s’est fortement développé depuis le milieu des années
1990 (130 300 emplois en 2001). Le fort développement de ces emplois est à mettre en relation avec le
11 Insee, 7ème ERE, Géographie de l’emploi 2000 IAURIF
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