Chronique de l'observatoire 
Par Patrick Borgeaud
Depuis la rédaction de la dernière chronique, le 30 mars 2014, 
aucune  visite  n'a  eu  lieu  à  l'observatoire,  en  raison  de  …  la 
météo. Trois visites étaient prévues, deux animations publiques 
ainsi que la venue de plus de  30 étudiants genevois. Hélas, il 
s'en  est  fallu  de  quelques  nuages  pour  que  toutes  ces 
observations tombent à l’eau.
Ainsi  se  termine  cette  courte  présentation  des  activités  de 
l'observatoire pour la période écoulée. Donc, il m'a fallu trouver 
un supplétif à cette apparente inaction.
Emoustillé  par  le  récit  d'Annick dans  le  dernier  bulletin,  je  me 
suis dit qu'il n'y avait pas de raison que moi aussi je ne puisse 
pas  profiter  d'une  telle  expérience.  Quelques  heures  de 
réflexions  m'amenèrent  à  la  conclusion  que  l'utilisation  d'un 
trampoline  familial  pouvait  parfaitement    suppléer  au  manque 
d'Airbus A300 dans mon quartier.
Muni de l'application «"myVibrometer"», destinée à mesurer les 
accélérations  par  un  smartphone,  je  me  mis  en  tête 
d'expérimenter  l'apesanteur  sur  le  trampoline  qui  est 
habituellement  utilisé  par  mes  filles.  Au  programme  :  mesure 
réelle  de  l'accélération  ressentie  à  l'aide  de  l'application 
précitée,  gobage  de  gouttes  d'  eau  ,  conclusions  sur  cette 
expérience scientifique inédite (du moins pour moi).
Le  graphique  vous  démontre  les  phases  d'accélération  et 
d'apesanteur  :  nous  pouvons  constater  que  le  porteur  du 
smartphone pèse dans un premier temps plus de deux fois son  
poids (phase d'injection),  plus rien durant quelques fractions de 
seconde, alors que  son corps subit  une accélération  d'environ 
2g lors du retour sur le filet. La séquence injection-apesanteur-
retour  à  la  normale  dure  environ  1  seconde.  Donc,  60  fois 
moins que lors du vol d'Annick (20 secondes d'hypergravité, 22 
secondes  de  micro  gravité,  puis  à  nouveau  20  secondes 
d'hypergravité).
Je n'ai pas réussi à gober les gouttes d'eau qui flottaient autour 
de  moi  (durant  pas  très  longtemps,  ne  l'oublions  pas),  que 
j'injectais délicatement en l'air avec une seringue . Par contre, 
je les  ai très  bien vues  flotter en  face de  mes yeux  durant  un 
court laps de temps.
Voilà,  donc  ma  conclusion,  digne  des  plus  hautes  recherches 
scientifiques": il suffit simplement de réaliser 60 sauts de suite 
pour cumuler un temps égal au temps d'une parabole en Airbus. 
Et donc de multiplier l'expérience 15 fois de suite pour être en 
apesanteur  durant  la  même  durée  qu'un  membre  du  couple 
Clerc-Bérod lors de son escapade dans le vaisseau du CNES. 
Franchement, en terminant  l'exercice par un  bon Bordeaux  tel 
qu'il s'en déguste aux alentours de l'aéroport de Mérignac, n'y a 
t'il  pas  de  quoi  être  bluffé  par  les  similitudes  entre  les  deux 
expériences, non"?