1 Exposition Dossier de Presse Musée d’Histoire Naturelle et d’Ethnographie de Colmar F-68000 Edition 04/02/2015 MUSEE D’HISTOIRE NATURELLE ET D’ETHNOGRAP HIE DE COLMA Sommaire L’exposition Editorial ………………………………………………….. Présentation ……………………………………………. Avant propos ………………………………………….. 3 4 5 Partie générale Qu’est-ce qu’un herbier, à quoi sert-il ? …. Herboriser, collecter ………………………………….. Déterminer, nommer, classer, inventorier… Collecter ici et ailleurs ……………………………... Conserver, numériser ……………………………… Les échanges scientifiques ……………………….. SOS biodiversité ……………………………………….. 6 6 7 8 8 8 9 Volet régional L’histoire de la connaissance des plantes : nos éminents botanistes alsaciens ……… 10-15 Les outils de nos botanistes………………….... 16 Les richesses du musée et d’ailleurs …… 16-18 Les Herbiers de pierre, les fossiles .... 19-20 SOS biodiversité Alsace ………….…………… 20-21 Lexique (pour les mots munis d’un *) …. 21-22 Supports pédagogiques, Bibliographie ……. 23 Autour de l’exposition Visites guidées, conférences, sorties guidées, ateliers pédagogiques ……………………...24-25 Infos pratiques 2 ……………………….. 26 Éditorial Une exposition de foin séché d'un autre temps ? Pas exactement, même s'il s'agit bien de plantes séchées. L'exposition "Surprenants herbiers" nous fait découvrir ce qu'est un herbier, qui les constitue, comment et pourquoi. La plante, plus ou moins facile à obtenir, préparée dans de bonnes conditions et le respect de règles de l'art, conserve longtemps ses propriétés. Pour qui sait l'exploiter, chaque échantillon complet et scrupuleusement renseigné, peut fournir plus d'une dizaine d'informations. Ce sont ainsi jusqu'à des millions de renseignements obtenus à travers le monde, sur la biodiversité, mais aussi ses variations dans le temps et l'espace. L'adjonction des "Herbiers de pierre" en suivant les transformations du monde végétal au cours des quelques trois milliards d'années complètent encore ces renseignements. La flore actuelle est le résultat, provisoire, de cette longue Évolution. Martial Boutantin, Vice-Président de la Société d’Histoire Naturelle et d’Ethnographie de Colmar 3 Présentation L’organisateur La Société d’Histoire Naturelle et d’Ethnographie de Colmar (SHNEC). Les dates et le lieu Du 1er février au 23 décembre 2015 Musée d’Histoire Naturelle et d’Ethnographie 11 rue Turenne (quartier Petite Venise) F-68000 COLMAR La réalisation Volet général itinérant : le Conseil Général des Landes (service des Archives départementales) et ses partenaires : le Jardin botanique de Bordeaux, le Musée de Borda de Dax, le Musée Despiau-Wlérick de Mont de Marsan. Volet régional : la Société d’Histoire Naturelle et d’Ethnographie de Colmar et ses partenaires : la Société Botanique d’Alsace, l’Herbier de l’Université de Strasbourg, la Société d’Histoire du Val et de la Ville de Munster. Le Commissaire scientifique Bernard Stoehr, Botaniste, Bryologue, Membre du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel d’Alsace, Pasteur, Directeur du Centre Théodore Monod. Partie paléobotanique : Martial Boutantin, Responsable des collections géologiques du musée, Vice Président de la SHNEC. La mise en espace : Jean-Pierre Anger, plasticien. Sonorisation- vidéo ° Vidéo combinant photographies de plantes et d’herbiers et lectures de textes d’auteurs d’herbiers et de Jean-Jacques Rousseau qui nous content leurs émotions botaniques (Conseil Général des Landes). °Mur d’images avec les préparations microscopiques de détermination des mousses et pollens du botaniste Philippe Crivelli exposées (diaporama réalisé par Bernard Stoehr) Le montage Personnel du musée, bénévoles de la SHNEC, élèves de la section Gestion des Milieux Naturels et de la Forêt du Lycée Agricole de Pflixbourg. Le contenu Volet général (exposition itinérante): Qu’est-ce qu’un herbier ? A quoi sert-il ? Les différentes étapes de l’élaboration d’un herbier : la collecte, l’herborisation, le classement, la détermination, la conservation, l’acclimatation, les botanistes, passeurs de mémoire, grands voyageurs, la biodiversité en question avec la transformation des paysages. Volet régional : Les éminents botanistes alsaciens du passé sont mis à l’honneur. Présentation de leurs outils, d’herbiers, de planches d’herbiers, d’herbiers de pierres, fossiles, Flores anciennes locales de référence… notamment du musée, de l’Herbier de Strasbourg, de collections privées. L’exposition est accessible à tous, aux jeunes et moins jeunes, aux amateurs et aux spécialistes. Les objectifs : Montrer l’importance des herbiers pour la connaissance et la protection des espèces végétales faisant partie de notre patrimoine naturel. Valoriser ces mémoires de plantes. Faire connaître les botanistes de notre région qui ont contribué à constituer des collections et à faire évoluer l’ethnobotanique. Sensibiliser au respect de la nature, à la préservation de l’espèce. Remerciements aux partenaires : le service des archives départementales des Landes, le Jardin botanique de Bordeaux, le Musée de Borda de Dax, le Musée Despiau-Wlérick de Mont de Marsan, la Société Botanique d’Alsace, l’Herbier de l’Université de Strasbourg, la Société d’Histoire du Val et de la Ville de Munster, la Ville de Colmar, le Conseil Général du Haut-Rhin, la Région Alsace, le Ministère de la Culture et de la Communication, l’Education Nationale, le Muséums Pass Musées, Ariena, Grai. Les références pour le dossier de presse : Pour la partie générale : le catalogue de l’exposition « Herbiers, trésors vivants » réalisé par le service des Archives départementales des Landes. Pour la partie régionale : Histoire de la découverte botanique de l’Alsace et des Vosges par Bernard Stoehr, La Botanique en Alsace et en Lorraine depuis 1870 d’Emile Walter, 1926. Bulletin de la Société Botanique de France. 4 Avant-propos Traces vives Les herbiers représentent les traces vives du monde vaste et universel des végétaux. Il s’y enracine toute la connaissance des plantes que nous ont léguée les botanistes du passé. Localement, ces traces permettent de comprendre progressivement la diversité des espèces présentes en Alsace puis de s’approprier l’évolution des végétaux depuis l’émergence de la connaissance systématique des plantes. Le patrimoine des herbiers d’Alsace conservé essentiellement à l’Herbier de l’Université de Strasbourg, témoigne de l’opiniâtreté et de la passion des botanistes depuis la fin du 18ème siècle. Puis, le 19ème siècle élabore la quasi totalité de la connaissance des végétaux de notre région. Ces pièces maitresses dont nous exposons quelques beaux exemplaires, sont les outils de travail des botanistes d’aujourd’hui. Pour fixer les listes rouges des flores menacées, les herbiers renseignent sur l’évolution des espèces dans l’espace et dans le temps, nous permettant ainsi de comprendre la raréfaction ou la disparition de certaines plantes. Par ailleurs, les herbiers permettent de conserver précieusement les plantes découvertes et nommées pour la première fois. Ces exemplaires sont appelés holotypes. L’herbier de Strasbourg possède de nombreux holotypes particulièrement intéressants. Déjà bien avant le siècle de Linné (1707-1778), père de la connaissance des espèces, les plantes soignent et nourrissent l’être humain autant pour son bien-être physique que spirituel. La plante accompagne ainsi l’Homme du berceau à la tombe. Certains de nos herbiers racontent les histoires de vie, les voyages dans les contrées lointaines ou proches, les découvertes qui ont bouleversé la vie de ces hommes de passion. Ces héros des végétaux lèguent parfois un herbier, parfois des objets, parfois même des préparations microscopiques servant à la détermination des mousses… D’autres témoins plutôt fossiles nous disent l’histoire de la planète d’avant nous-mêmes. Ces plantes, quoique fossilisées, nous racontent de très belles histoires des fameux débuts de la grande aventure ! Cette exposition sur les herbiers associe deux parties. La première est une présentation itinérante, mise en œuvre par le Conseil Général des Landes qui répond notamment aux questions élémentaires : Qu’est-ce qu’un herbier ? A quoi sert-il ? Elle s'attache au travail des botanistes, médecins, apothicaires, naturalistes, explorateurs qui sont les auteurs des premiers herbiers et qui contribuèrent à travers les siècles à constituer des collections et à faire évoluer l’ethnobotanique. Un volet est consacré à la biodiversité à travers le temps, les herbiers permettant de mieux comprendre la raréfaction voire la disparition d’espèces végétales et contribuant à la protection de la nature. Dans un deuxième temps, nous avons souhaité vous faire découvrir nos botanistes alsaciens et ainsi mettre à l’honneur ces pionniers passionnés par « la science aimable ». Cette partie régionale permet de mettre en valeur quelques joyaux historiques de notre Musée, de l’Herbier de l’Université de Strasbourg ou de collections personnelles. Bernard Stoehr, Commissaire de l’exposition 5 Partie Générale 1/L’Herbier : qu’est –ce qu’un herbier ? À quoi sert-il ? Un herbier, autrefois appelé jardin d’hiver ou jardin séché, est une collection de plantes séchées et conservées dans le but de faciliter la connaissance du végétal, de son milieu de vie et son identification. Il peut s’agir de lichens, mousses, plantes à fleurs, algues, écorces d’arbre, qui font l’originalité de certains herbiers. Les herbiers apparaissent sous leur forme moderne au 16 ème siècle, lorsque le professeur Luca Ghini (1490-1556), médecin et botaniste italien en définit la méthode de réalisation, qui n’a guère évolué. A partir du 18ème siècle, réaliser un herbier devient à la mode et n’est plus une occupation réservée aux savants. L’époque a soif de connaissance et est animée de la volonté de décrire et de partager le monde. Les herbiers patrimoniaux sont esthétiquement beaux et scientifiquement remarquables. Leurs contenus font écho à nos préoccupations actuelles de préservation de la biodiversité et de protection de l’environnement. Ils veulent sensibiliser au respect de la Nature. Ci-contre l’affiche de l’exposition itinérante réalisée par le Conseil Général des Landes et ses partenaires présentée en 2012 au musée de Borda à Dax et dont nous présentons une grande partie. Témoin de l’Histoire du Patrimoine végétal, l’herbier se présente sous différentes formes : -l’herbier pédagogique : pour l’enseignement. -l’herbier scientifique : normes à respecter (lieu, date, conditions stationnelles, nature du sol, coordonnées GPS). Il fixe la mémoire du nom (holotypes*), porte un numéro et va rejoindre un inventaire. Scientifiques amateurs ou professionnels peuvent nourrir des données. -l’herbier historique : la collecte des herbiers des botanistes du passé à l’échelle mondiale et leur entrée dans l’inventaire. Il permet de suivre la biodiversité locale et mondiale. -l’herbier artistique (Land art). 2/Herboriser*, collecter Les Simples et les plantes originales Si l’auteur d’herbier cherche souvent des plantes originales, les premières observations d’un herboriste amateur le conduisent souvent à s’intéresser à ce qui pousse dans les champs, comme les blés, qui sont des plantes sauvages domestiquées par l’homme au Néolithique, il y a près de 14.000 ans. Plus près de nous, au Moyen-Âge, les jardins des monastères produisent des simples * que le moine cultive avec grand soin pour leurs qualités médicinales ou toxiques ; ils cultivent également des plantes aromatiques ou tout simplement ornementales, pour en parer les autels. Certaines de ces plantes proviennent d’Orient, rapportées par les marchands, les médecins ou même les croisés. Les jardiniers doivent alors acclimater ces plantes exogènes*. Lors des grandes expéditions des 17ème et 18ème siècles, les naturalistes qui réalisent des herbiers de plantes exotiques, s’efforcent de rapporter des plants, qui survivent rarement aux traversées maritimes, mais surtout des graines dont les jardiniers vont étudier les conditions de germination et d’acclimatation. 6 La fabrication de l’herbier (voir aussi sur le site très complet de l’Herbier de l’Université de Strasbourg : http://herbier.unistra.fr) Il est interdit de collecter des plantes dans les Parcs nationaux, les Réserves Naturelles nationales ou régionales, les sites protégés ou sauvegardés (sites du Conservatoire des Sites Alsaciens), les zones sensibles, etc. Les cartes des sites protégés ou sauvegardés sont disponibles sur le site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL). Une très bonne initiative est de faire un herbier sur la flore de sa commune ou de son quartier, avec les plantes les plus courantes. Cependant il peut aussi être obligatoire d’avoir l’accord du Planches d’herbiers de la collection du Musée d’Histoire Naturelle propriétaire du terrain. et d’Ethnographie de Colmar exposées. Photos Jo Kugler. Les botanistes herborisent de préférence par temps sec, le plus souvent au printemps ou en été, à l’époque de la floraison ou de la fructification. On récolte les plantes dans leur intégralité (tiges, feuilles, fleurs, et racines si possible) en utilisant du petit matériel de jardinier. Très rapidement, après la récolte, on prépare la plante au séchage, nécessaire à sa bonne conservation. Pour absorber l’humidité qui risquerait de la faire moisir, ils utilisent des buvards ou de vieux journaux. On y dépose les échantillons en étalant toutes leurs parties et les recouvrent d’un deuxième buvard. Ensuite on place le tout sous presse. Il est nécessaire de changer les journaux le plus souvent possible afin de faciliter la dessiccation. La plante est sèche au bout d’une dizaine de jours. L’échantillon est alors placé sur un papier d’herbier (papier chiffon ou tout autre support le plus neutre possible) : et on ajoute l’étiquette (voir ci-dessous). 3/Déterminer, nommer, classer, inventorier Jusqu’à la Renaissance, les plantes portent des noms vernaculaires* qui peuvent varier d’une localité à une autre. Au 16ème siècle commence un grand mouvement de diffusion des connaissances, grâce à l’imprimerie, aux voyages et aux échanges épistolaires. Les botanistes s’efforcent de construire un savoir commun, en répertoriant les plantes déjà connues, établissant la liste de leurs différents noms ainsi que leurs références, en complétant ce travail d’étude sur les textes anciens, par une description soignée et concise. Le latin est l’unique langue d’un vocabulaire scientifique international, utilisée pour nommer et décrire les plantes. Au 18ème siècle une nouvelle nomenclature : la nomenclature binominale de Carl von Linné. Carl von Linné (1707 - 1778) est un naturaliste suédois. II répertorie, nomme et classe de manière systématique l'essentiel des espèces vivantes connues à son époque en s'appuyant sur ses propres observations comme sur celles de son réseau de correspondants. La nomenclature qu'il établit alors, et la hiérarchisation des classifications en classe, genre, ordre, espèce et variété, s'impose dès le 19ème siècle comme la nomenclature standard. L’étiquette comprend obligatoirement le nom scientifique en latin de l’espèce (genre + espèce + nom de son ou ses auteurs : le nom attribué par Linné est rappelé par exemple par son initiale), le nom vernaculaire *, le lieu (le nom de la commune) et la date de récolte, et le nom du collecteur. D’autres informations peuvent apparaître comme le nom de la famille en gras, l’altitude, l’écologie du lieu de récolte (habitat, formation végétale ou milieu), une description morphologique de l’espèce (herbacée, arbuste, arbre) avec indication de la taille de la plante vivante et de la couleur des fleurs, les usages s’il y a lieu (plante médicinale, tinctoriale, alimentaire, etc.). 7 Les Flores* de référence permettent de définir la nomenclature d’une plante et d’éviter de la renommer. Si cela advient, c’est la nomenclature la plus ancienne qui est conservée. Pour certaines espèces, il faut plusieurs saisons pour les déterminer (ex. le rosier). Certains herbiers comprennent des planches réalisées par plusieurs botanistes. La mention « leg » sur l’étiquette signifie « récolté par ». L’échantillon, qu’il soit échangé ou donné, monté ou non, identifié ou non, reste lié à son collecteur dont la connaissance est précieuse (milieux d’herborisation déterminés). Vincent Rastetter, Botaniste alsacien en séance de détermination – Photo Bernard Stoehr - Leurs publications ou leurs archives manuscrites permettent de compléter des informations botaniques et écologiques. 4/Collecter ici et ailleurs Collecter ici La botanique ne peut se concevoir en cabinet, et le naturaliste est d’abord un amateur d’expéditions et d’herborisations sur son territoire, ainsi qu’un observateur scrupuleux des spécificités de son environnement : nature du sol, ensoleillement et humidité, flore environnante, faune, en particulier les insectes qui peuvent jouer un grand rôle dans la pollinisation et donc dans la reproduction, et autres particularités du biotope*. Ainsi, lorsqu’il classe sa plante dans son herbier, il peut la restituer dans son environnement. Certains naturalistes rendent publiques leurs observations par la rédaction de Flores locales ou par des publications. Collecter ailleurs Lors des premières expéditions transocéaniques des 15 ème et 16ème siècles, les explorateurs qui découvrent des milieux inconnus, sont incapables de décrire et de recueillir ces trésors végétaux. Dès le 17ème siècle, des géographes sachant cartographier convenablement les littoraux, des naturalistes capables de récolter des échantillons et de naturaliser certains spécimens animaux, et souvent des dessinateurs talentueux, accompagnent les grands voyages d’exploration commandités par les monarques français ou britanniques. Cette tradition se maintient dans les campagnes militaires, comme l’expédition d’Egypte, et nombre d’hommes de sciences s’engagent dans l’armée. Ces militaires-naturalistes rencontrent des savants étrangers, font une ample moisson de la flore et de la faune locale dont ils envoient des spécimens à leurs amis restés en France, et à différentes institutions comme le Muséum national d’histoire naturelle ou les sociétés savantes fondées dans la première moitié du 19ème siècle, dans les grandes capitales européennes et aux Etats-Unis. Par la suite, les richesses de certains continents vont susciter des appétits coloniaux et l’exploration deviendra alors méthodique. 5/Conserver et numériser Conserver Les herbiers craignent la lumière, l’humidité, un grand nombre de parasites (champignons, insectes). De nombreuses collections de plantes ont été confiées ou données à des institutions de nature diverse, dont la première mission est de les conserver dans des locaux adaptés pour les protéger des risques de détérioration. Ces institutions doivent aussi assurer la valorisation de leurs trésors botaniques, tout en tenant compte de leur fragilité spécifique, qui empêche qu’on les manipule ou expose à l’air trop fréquemment. 8 Numériser L’herbier est le témoin d’une histoire, sa numérisation fait partie de la sensibilisation du citoyen à son milieu, à son espace afin qu’il ne se contente pas de déléguer ce soin aux spécialistes. La numérisation des herbiers est une opportunité qui doit permettre tout à la fois de regarder et d’admirer les planches et leurs échantillons, de favoriser la connaissance de la nomenclature et de la classification, et de participer aux inventaires de la biodiversité. 6/Les échanges scientifiques Pour identifier l’espèce ou la variété d’un végétal, les botanistes se réfèrent d’abord à des publications, lesquelles peuvent donner des grilles d’identification par l’étude des différentes parties du végétal. Lorsque l’auteur se trouve face à des échantillons qu’il craint de ne pas connaître, il confronte ses hypothèses à celles de ses relations scientifiques, en leur envoyant un ou plusieurs échantillons, surtout au 18ème et au début du 19ème siècle. Ainsi les auteurs d’herbiers peuvent profiter d’échantillons pour augmenter leurs collections, d’informations pour identifier les plantes, étudier les variétés, et faire des observations comparatives. L’analyse de ces réseaux permet de mieux connaître les milieux scientifiques qui ont contribué à faire évoluer le savoir botanique. 7/SOS biodiversité Espèces végétales menacées, disparues ? Témoins de la biodiversité à travers le temps, les herbiers permettent de mieux comprendre la raréfaction voire la disparition d’espèces végétales et contribuent à la protection de la nature. Sans ces archives que sont les herbiers, nous serions dans l’ignorance du passé de notre patrimoine naturel, et ne saurions comment le protéger. La transformation des paysages avec l’évolution climatique, l’extension du bâti, la destruction des habitats naturels, et le développement d’espèces exogènes* invasives aggravent la situation globale d’une biodiversité déjà faible, en provoquant la disparition d’espèces végétales locales, et donc d’espèces animales, qui participent à l’équilibre des différents écosystèmes, et dont on trouve des témoins dans les herbiers alsaciens. Pour tenter de limiter les atteintes à la biodiversité végétale et animale, certaines mesures ont été prises dans le cadre de la loi « Protection de la nature » de 1976, complétée par des arrêtés locaux concernant les espèces régionales. La protection de l’environnement est aujourd’hui une priorité des collectivités territoriales, de l’État et de l’Union européenne. Les directives européennes « Habitats, Faune, Flore » de 1992 et « Stratégie nationale pour la biodiversité » de 2004, permettent de défendre un environnement mis en péril par les pratiques économiques et culturelles des urbains, qui ont distendu leurs relations avec la nature. L’Union internationale pour la conservation de la nature qui regroupe des gouvernements, des ONG, des scientifiques et des experts, a établi, selon des critères rigoureux, les risques d’extinction des espèces et variétés dans toutes les parties du monde et en a dressé une liste rouge. Certaines espèces végétales sont donc protégées de la cueillette, mais aussi de la destruction lors de la construction d’infrastructures publiques ou privées. De nombreuses associations de défense de l’environnement relaient localement l’activité des institutions. Elles font redécouvrir aux urbains, et particulièrement aux enfants, les richesses de la flore et de la faune de leur environnement proche ou plus lointain, en insistant sur les risques que font courir à certaines espèces les cueillettes « sauvages ». Le végétal devient un patrimoine à protéger afin de le transmettre aux générations à venir. La numérisation des herbiers anciens participe à la conservation et à la valorisation d’un héritage botanique, qu’il s’agit aujourd’hui de ne pas dilapider. 9 Volet Régional 1/ L’histoire de la connaissance des plantes de l’Alsace et des Hautes Vosges avec nos éminents botanistes alsaciens Médecins, apothicaires, naturalistes, botanistes, explorateurs sont les auteurs des premiers herbiers. Ils contribuèrent à travers les siècles à constituer des collections et à faire évoluer l’ethnobotanique*. Jusqu’aux travaux de Carl Linné, les déterminations des végétaux reposaient sur de vagues descriptions dans une visée d’utilisation médicinale, pour soulager les maux des humains. Des botanistes du 15ème au 17ème siècle Les traductions latines des grecs anciens comme Dioscoride abondamment les écrits médicaux-botaniques de nos anciens. (1er siècle) inspirèrent Hieronymus Bock, appelé “Tragus”, (1498-1554), fut théologien et médecin. Exilé à Sarrebrück , suite à sa conversion au protestantisme, il herborise dans les Vosges gréseuses et la plaine d’Alsace. Il publie en 1539 son “Kraüterbuch” (original exposé au musée) en latin et allemand avec de nombreuses descriptions et indications stationnelles. Il distingue déjà les champignons, les mousses, les fougères et les conifères. L’ouvrage est imprimé par Sebitz et illustré par Kandel. Bauhin Gaspard (1560-1624), publie en 1621 le « Prodrome de monde botanique » (Pinax theatri botanici) qui est une première Flore pour l’Alsace en latin. Marc Mappus (1666-1736), publie « Historia plantarum Alsaticarum », la Flore* régionale la plus importante en raison de la précision des localisations des espèces. Il s’appuie sur ses herborisations dans la vallée de Kaysersberg, au Lac Blanc et lac Noir jusque sur les Hautes Chaumes. Quoique critique, Frédéric Kirschleger va s’inspirer des travaux de Mappus pour l’élaboration et la rédaction de la Flore d’Alsace. Franz Balthazar von Lindern (1682, Bouxwiller-1755, Strasbourg), rédige une Flore d’Alsace en 1728 “Tournefortius cis et transrhenanus argentorat impensis” où il énumère la flore essentiellement autour de Strasbourg ainsi que la région de Bouxwiller. 920 espèces y sont énumérées et classées selon l’époque de floraison, sur le modèle du botaniste parisien Tournefort. Synonymes et noms vernaculaires en français et en allemand figurent dans l’ouvrage. Des botanistes du 18ème siècle : l’émergence de la classification de Linné Jacques-Reinbold Spielmann (1722-1785) dans son « Prodromus florae argentoratensis » (1766) introduit la nomenclature linnéenne dans la connaissance floristique de notre région qui remplacera progressivement le système de Tournefort. Directeur du jardin académique de Strasbourg et professeur de botanique il marqua des générations d’étudiants par sa passion pour la flore. Jean Hermann (1738-1800), originaire de Barr, successeur de J.R. Spielman à la chaire de botanique et à la direction du jardin académique, surnommé le « Linné du Rhin », finalise une Flora alsatica, première Flore* régionale construite sur le système de Linné. C’est la bibliothèque de la ville de Strasbourg qui acquit la Flora alsatica avec la Flore de Mappus annotée par Herrmann. Cet inestimable travail d’annotations livre aux botanistes qui succèdent, de précieux renseignements sur les plantes : descriptions stationnelles, usages médicinaux, noms populaires, en alsacien, des plantes. 10 « Carolus Linnaueus en costume lapon » (1853). Oeuvre du peintre hollandais Hendrik Hollander Cz (18531884)Photo Université d’Amsterdam- Christian Gottfried Nestler (1778-1832) occupe la chaire de botanique à la Faculté de médecine de Strasbourg entre 1817 et 1832. Il est pharmacien-chef des Hospices. Ancien élève de Jean Hermann à la Faculté de Jussieu de Paris, il publie en 1816 sa thèse sur les potentilles. Il collabore alors avec le Docteur Mougeot de Bruyère, avec lequel il découvre la rare mousse Bruchia vogesiaca. Sébastien de Schauenburg (1780-1813), de Herrlisheim (68), ami de Chr. G. Nestler, ancien élève de Jean Herrmann, explore principalement les environs de Colmar mais herborise également au Ballon de Soultz, au Lac Blanc et Noir. Nous possédons de lui la “Liste des plantes rares du Haut-Rhin” édité dans l’Annuaire du Haut-Rhin en 1804, ainsi qu’une Flore manuscrite du Haut-Rhin qui passa entre les mains de Frédéric Kirschleger. Dans une lettre adressée à son ami Nestler il décrit sa passion : « Une tendre petite herbe, un charmant insecte, sont, à mes yeux des objets admirables ; je les préfère à une toque, à une robe de palais. Vivent le Hohneck, le Rotaba, le Ballon, le Chasseral ! » (cité par F. Kirschleger dans la Revue bibliographique et historique des travaux littéraires relatifs à la Flore d’Alsace et des Vosges 1862) Jean Chr. Stoltz (1764-1828), Pasteur et Professeur d’histoire naturelle pendant 30 ans, écrit une Flore d’Alsace éditée en l’an X (1802), en décrivant l’époque de floraison selon le calendrier républicain. Des botanistes du 19ème siècle : Frédéric Kirschleger (1804, Munster-1869, Strasbourg), Professeur de botanique, Pharmacien, est l’auteur de la Flore d’Alsace et des contrées limitrophes. ll est élevé par son oncle Charles Bartholdi, pharmacien à Munster, qui lui donne ses premières notions d’histoire naturelle. C’est avec le pharmacien Süffert de Ribeauvillé, chez qui il effectue son stage, qu’il entre de plein pied dans ses premières herborisations et la connaissance des végétaux de notre région. Les deux botanistes vont collecter 1100 planches d’herbier. En 1823, il s’inscrit à la Faculté de médecine de Strasbourg où il seconde Christian Godfried Nestler à la pharmacie de l’Hôpital civil. Grâce à ce dernier, il va participer à ce réseau de connaissance essentiel pour la recherche du botaniste. Il se lie d’amitié avec le fils du pasteur Oberlin, Henri Oberlin, spécialiste de la flore du Champ du Feu. Il rencontre Johann Friedrich Gmelin, rédacteur de la première flore du pays de Bade. En 1829, il soutient sa thèse de médecine : Essai sur les eaux minérales des Vosges. Il s’installe la même année comme médecin à Munster. En 1834 il quitte Munster pour Strasbourg, où il est nommé professeur de Dessin de S Schusterlithographie de E. Simon, botanique médicale à l’École de Pharmacie. En 1835 il devient Strasbourg membre de la Société des Amis du Muséeum de Strasbourg. Agrégé en 1845, avec un Essai historique de la tératologie végétale*, il est reçu docteur ès sciences l’année suivante, avec une thèse de botanique intitulée Essai sur les folioles carpiques ou carpidies dans les plantes angiospermes. Il s’emploie de 1850 à 1862 à l’œuvre capitale de sa vie : la rédaction de la Flore d’Alsace et des contrées limitrophes en 3 volumes. Humaniste, proche de ses semblables, homme de terrain et héritier des Encyclopédistes, en précurseur de la phytosociologie*, il fonde en 1862 la Société philomathique vogésorhénane qui deviendra l’Association philomathique d’Alsace et de Lorraine en 1893. Il est le créateur avec le Dr Faudel de l'éphémère Société AlsatoVosgienne en 1868 (précurseur du Club vosgien). Frédéric Kirschleger meurt à Strasbourg au moment où il termine la seconde édition de sa Flore. Il collabora avec de nombreux botanistes dont J.D. Buchinger de Bouxwiller, Jules Thurmann de Neuf Brisach, le docteur Roeckel et le garde fédéral Paullian (région de Ferrette), l’Abbé Jacquel (canton de Géradmer), J. Steinbrenner, Ph. Cretuzer, le docteur Pauli et les pharmaciens Wohlwerth (région de Wissembourg) et Napoléon Nicklès de Benfeld. 11 Exposés : Diplôme de botanique de Frédéric Kirschleger (1835). Archive de la Société d’Histoire du Val et de la Ville de Munster Buste de F.Kirschleger – Prêt du Lycée Kirschleger de Munster. Ambiance d’une sortie entre botanistes : Récit en 1855 d’une expédition mémorable dans le massif vosgien de Frédéric Kirschleger avec le Docteur Godron, Doyen de la Faculté de Sciences de Nancy, Niklès, Vincent, Kossmann, pharmacien. Le rendez-vous est donné à Thann où la troupe démarre à 8h. Après la visite de la carrière de Goldbach, l’équipe attaque la montée du Grand Ballon jusqu'à la Belchenhütte à 1100 mètres d’altitude où les explorateurs rencontrent des « marquarts fort peu hospitaliers ». Le cassecroûte y est décrit avec détail : deux bouteilles de vin rouge, 6 cotelettes, ½ pain et du café. Des herborisations intéressantes s’effectuent également : Hypochoeris maculata, Phyteuma lanceolata, lis martagon, le laser à feuille large, orchis albida et globosa…et « enfin nous trouvons dans les anfractuosités des rochers des gazons touffus de la rare Androsace carnea ». Et Kirschleger rajoute « le temps est magnifique, l’atmosphère transparente, le ciel pur et serein, un vent assez fort et assez frais régnait sur cette cime haute de 1426 mètres. Une gorgée de Kirsch était opportune ! ». Le siècle de la découverte des mousses en Alsace Jean Baptiste Mougeot (1776-1858), Médecin à Bruyère, est considéré comme le Père de la bryologie. Ses découvertes considérables sont consignées dans les “Annales de la Société d’Emulation du département des Vosges”. Elève de Jean Hermann, il effectue de nombreuses herborisations avec ses amis Chr. G. Nestler et Sébastien de Schauenburg. Dès 1810, il publie les “Stirpes cryptogamae rhenano-vosegae”, fruit d’une collaboration avec le professeur Nestler et Wilhelm-Philipp Schimper. Dans une lettre du 23 juillet 1821, il annonce à son ami Chr. G. Nestler sa découverte d’une des raretés du massif vosgien, la Sibbaldia procumbens, espèce d’origine arctique circonscrite au domaine montagnard. Il ajoute dans sa missive ”...nos boîtes se remplissaient de phanérogames, j’y mettais aussi de temps à autres des mousses...” Cette phrase témoigne de l’ambiance motivante qui régne parmi les botanistes vosgiens du 19ème siècle. Il découvre ainsi en 1822 la très rare Bruchia (Bruchia vogesiaca Schwaegr) au Kastelberg à “l’Ammelthalquelle”. Exposée : * lettre du Dr Mougeot adressée à son collègue le professeur Kirschleger contenant des informations botaniques très intéressantes sur le massif du Hohneck-Kastelberg avec mention de la Sibbaldia. Archives de la Société d’Histoire de Munster - Jean Jacques Blind (1806 Strasbourg- 1867 Strasbourg) est issu d’une famille de couturiers-tailleurs de Strasbourg. Il est ordonné pasteur en 1828 et nommé instituteur à l’Ecole de Jeunes Filles de Colmar la même année. Pasteur de la paroisse protestante de Munster durant 14 années (1834-1848), il herborise intensément dans les Vosges. Il s’occupe plus particulièrement des mousses. Naturaliste de terrain, il alimente de ses découvertes les bryologues comme W. Ph. Schimper, leur laissant le soin des publications. W. Ph. Schimper va lui dédier une nouvelle mousse, un genre dans l’ordre des muscinés. Cette mousse appelée Blindia acuta (Hedw.) Bruch. Et Schimp., existe dans toute l’Europe. Elle est fréquente dans les espaces montagnards et alpins. Ailleurs ce genre existe Blindia acuta - Photo Herrmann en Asie, Amérique du Nord et Amérique latine ainsi qu’en Schachner Tasmanie et en Centrafrique. Blind est nommé le 5 février 1848 pasteur du Consistoire St Pierre le Vieux et St Aurélie à Strasbourg. Il nous lègue un magnifique herbier de mousses en 4 volumes. 12 Wilhelm Philipp Schimper (1808-1880), grand ami de J-B. Mougeot et de F. Kirschleger reste la référence bryologique. Il publie un impressionnant ouvrage “Bryologia europaea” (1836-1855) et le “Synopsis muscorum” (1860). En 1835 il abandonne ses fonctions ecclésiastiques pour entrer au Musée d’Histoire Naturelle de Strasbourg comme aide-naturaliste. Fin 1838, Schimper devient conservateur du Musée de Strasbourg. Universaliste dans l’âme, il complète ses connaissances bryologiques par des voyages en Espagne, Scandinavie, Italie, s’intéresse aux glaciers et à la géologie, découvre en 1847 trois nouvelles espèces de Bouquetins en Europe. Sa thèse de doctorat ès-sciences qu’il soutient à Strasbourg en 1848 porte sur “Recherches morphologiques et anatomiques sur les mousses”, exposées en 62 pages. Dix années plus tard il fait publier par l’académie des sciences Monographie de plantes fossiles de grès bigarre ses recherches sur les sphaignes “Mémoire pour de la Chaîne des Vosges de W.P. Schimper et servir à l’histoire naturelle des sphaignes”. J.B. Mougeot- Collection Bibiliothèque de la SHNEC –Photo Jo Kugler Chargé de cours à l’École de Pharmacie, occupant la chaire de géologie, de minéralogie et de botanique, il poursuit en parallèle ses travaux personnels de paléobotanique et prépare la publication du “Traité de paléontologie végétale” qui commence à paraître en 1869 et sera terminé 5 ans plus tard. Parmi ses collaborateurs qui le renseignent : .J.J. Blind pour la vallée de Munster, les pharmaciens Frédéric Kampmann de Colmar et Claude Kosmann, qui nous laisse une « Enumération systématique des lichens trouvés en Alsace », publiée en 1868 dans le Bulletin de la société d’Histoire Naturelle de Colmar. W. Ph. Schimper signale la découverte par le Pasteur Blind d’une corydale (Corydalis fabacea Pers.) localisée au Frankenthal. Il détermine la première fois dans la plaine du Rhin une mousse très délicate, Buxbaumia aphylla Hedw; que le même J.J.Blind de Munster découvre dans le massif des Vosges. Dominique Pierrat (1820-1893), Naturaliste et Botaniste, prospecte les Vosges centrales et travaille en botanique sur les ronces (Rubus) mais également sur la détermination de mousses et particulièrement les sphaignes. D. Pierrat entretient une correspondance nourrie avec l’abbé Boulay, F. Kirschleger, E.-L.Berher, C.F. Faudel, Membre fondateur de notre Société, Husnot, J.B. Mougeot. Ce botaniste méconnu herborise durant toute sa vie dans notre massif vosgien rassemblant des données très importantes (Cf Philippe Defranoux biographie). Des botanistes du 20ème siècle : la valorisation de l’héritage des botanistes du 19ème siècle. Les traces léguées par les botanistes du passé apportent cette connaissance du végétal aux botanistes contemporains qui, à leur tour, effectuent ce travail de passeur de recherche scientifique. Ce qui frappe au premier abord c’est la rigueur avec laquelle ces passionnés ont transmis le savoir des plantes de la région. Il fallut, dans leur contexte, particulièrement au 19ème siècle, beaucoup d’opiniâtreté, de passion et de disponibilité pour faire évoluer la connaissance des plantes, des mousses, des algues, des lichens. Le patrimoine que sont les textes et les écrits de ces hommes témoigne de cette rigueur scientifique et de leur polyvalence. Tous furent des universalistes dans leur approche de la connaissance au sens le plus large. (Bernard Stoehr) Bien que la recherche botanique soit perturbée par les trois guerres successives, les botanistes continuent leurs œuvres en publiant en allemand ou en français, selon les périodes. Henri Waldner ( ?-1887), Balois d'origine, Publiciste et travailleur infatigable, réussit, dans la petite ville de Wasselonne, à grouper un certain nombre de naturalistes et à fonder en 1880 une Société botanique, appelée plus tard Société d'Histoire Naturelle d'Alsace-Lorraine. Il fait revivre l ancienne Société vogéso-rhénane pour l échange des plantes. Il publie une énumération sur le modèle de Frédérique Kirschleger « Excursionsflora für Elsass-Lothringen ». Une mort prématurée l’enlève en 1887 au beau milieu de ses travaux. 13 La naissance de la phytosociologie* avec Emile Issler Emile Issler (1872, Horbourg-1952, Colmar), Professeur à l’Ecole Normale, fut certainement l’auteur le plus fertile concernant la flore d'Alsace et des Vosges. Sa connaissance exhaustive des espèces lui permit de développer une approche par groupement de plantes. Cette approche phytosociologique fut décrite par Emile Walter : « Issler occupe une place remarquable parmi les phytosociologues de l cole moderne. Actuellement, après avoir fait plusieurs travaux sur les Associations végétales des collines calcaires sous vosgiennes, il publie un ouvrage de fond sur les Associations végétales des osges méridionales et de la plaine rhénane avoisinante ». Emile Issler publie ses travaux essentiellement dans les Bulletins de notre Société. Durant la seconde guerre mondiale ses travaux furent édités à Iena. L’ouvrage majeur reste « Führer durch die Zentralvogesen. Eine Einführung in die Vegetationsverhältnisse der Hochvogesen„ (Leipzig,1909). En 1942 Issler publie à Jena une reprise des « Associations végétales des osges méridionales et de la plaine rhénane Emile Issler au centre lors d’une avoisinante » en allemand, « Vegetationskunde der sortie botanique. Vogesen ». Photographe inconnu Karel Domin (1882-1953), homme politique et botaniste tchèque dédie le nom d’un lycopode à Emile Issler, Lycopodium issleri (Rouy) Domin, devenu aujourd’hui Diphasium issleri (Rouy) Holub. Emile Walter (1873-1953), originaire de Barr comme Jean Herrmann, est pharmacien à Saverne et contribue à la connaissance de la flore d’Alsace. Eugène Loyson (1859-1941), Chanoine, publia dans le Bulletin de la Société Philomathique d’Alsace Lorraine une étude sur la végétation du Val de Villé jusqu’au Champs du Feu. Emile Issler, Emile Walter et Eugène Loyson élaborèrent ensemble la Flore d’Alsace sur la base de leurs prédécesseurs qui a été revue et éditée en 1965. Leur œuvre reste aujourd’hui encore la référence de la connaissance des plantes d’Alsace et de Lorraine. Durant la même période quelques travaux botaniques méritent l’attention : Johannes Schaffner (1830-1882), Pharmacien, donne en une liste exhaustive des plantes de la région d’Altkirsch avec le Sundgau et le Jura alsacien. C. Brunotte, Professeur à l’école de pharmacie de Nancy, et C. Lemasson Principal au collège de Bruyère, ont rédigé un « Guide du botaniste au Hohneck ». Les auteurs donnent des indications très précises des stations. Chacun de ces auteurs a fourni par ailleurs plusieurs études sur la flore du versant lorrain. L’émulation floristique se poursuit Emile Mantz (1860-1954) laisse une publication pour la floristique de notre région la « Liste des Orchidées de la Haute-Alsace dans le Bulletin de la Société Industrielle de Mulhouse de 1913. Alexandre Hée (1894-1976), Professeur de botanique, fut un temps Responsable de l’Herbier de Strasbourg. Auguste Baldensperger (1878-1963) effectue des travaux sur la faune et la flore planctoniques des étangs du Haut Rhin. Edouard Kapp (1900-1987), Conservateur de l’Herbier de Strasbourg, travaille sur la flore adventice et publie de nombreuses contributions à la connaissance de la flore d’Alsace. Il met en place à L’Herbier de Strasbourg, à partir de 1957, l'Herbier d'Alsace, en rassemblant les collections d'Emile Walter, J.D. Buchinger, A. Hée, Henry Pétry, L. Jost, Edouard Loyson, AL Ludwig et A. Lehmann, Gonthier Ochsenbein, Vincent Ratstetter, sa propre collection …. L’Herbier d’Alsace rassemble actuellement environ 60 000 spécimens collectés en Alsace et dans les régions limitrophes (Vosges, Territoire de Belfort, Région de Bâle, Pays de Bade, Palatinat). 14 Paul Jaeger (1905-1999), Professeur de botanique, est à l’origine de la monographie du Hohneck, publiée en 1963 par l’Association Philomathique d’Alsace et de Lorraine. Botaniste de terrain, il a essentiellement collecté dans le Bas-Rhin, au niveau des collines sous-vosgiennes. Il lègue un herbier important (estimé à environ 3 000 spécimens) à l’Herbier de Strasbourg. Georges Lemée (1908-1996), Professeur de phytosociologie, publie « les associations végétales de la tourbière du Frankenthal ». Gonthier Ochsenbein (1918, Strasbourg-2010, Strasbourg), Botaniste, Pasteur, est passeur de savoir floristique pour les générations qui ont suivi. Son sens pédagogique et sa passion pour le vivant marquera encore pour longtemps les héritiers de ce 20 ème siècle. Il donne un panorama complet de la flore d’Alsace et apporte une contribution exhaustive sur les épervières en Alsace-Moselle. Epris de musique, particulièrement de Wagner, il est un pianiste confirmé. Il devient membre des Vosges – Trotters à l’âge de 16 ans et effectue dès lors des flâneries botaniques avec la Flore de Himpel dans les secteurs du Petit Ballon et du Champs du Feu, où se trouvaient les deux chalets des Vosges-Trotters. Ses premières publications portent sur la flore du Petit Ballon et du Champ du Feu. G. Ochsenbein se fait faire un exlibris qui résume symboliquement la personnalité du botaniste. Gonthier Ochsenbein Photo Théo TrautmannCollection privée Jean Schaal (1918, Ribeauvillé-2005, Ribeauvillé), Professeur agrégé en Sciences Naturelles, Président de notre Société (1971-1991), publie un guide botanique « Le circuit du Gaschney , qu’il avait mis en place. Guy Lapraz (1918), Professeur de botanique, effectue de nombreux travaux de phytosociologie sur les forêts du Bas-Rhin : Krittwald de Brumath, Urlosenholz d’Obernai Heiligenstein, d’Andlau et de Kagenfels. Son herbier rassemble également une importante collection de bryophytes régionales. Robert Linder (1921-1979), de Rouffach, étudie la flore des collines calcaires sousvosgiennes et la forêt de la Hardt. Il est assistant en Botanique à l’Université de Strasbourg puis Professeur de botanique et de génétique à l Université des Sciences et Techniques de Lille. Vincent Rastetter (1922 Habsheim-1995), marque son siècle par ses deux champs de recherche : les plantes à fleurs, les mousses et les lichens d’une part, et d’autre part, le vaste groupe des champignons, particulièrement celui des cortinaires. Il publie de nombreuses contributions sur la bryoflore régionale. Il ne conduit pas de voiture, joue du violon et possède une connaissance musicale étendue. Il lègue un herbier de 2000 planches de plantes à fleurs actuellement conservé aux archives départementales du HautRhin. L’herbier de mousses et lichens récupéré dès le lendemain de son décès par un membre de la Société d’histoire naturelle du pays de Montbéliard, se trouve actuellement au musée Cuvier de Montbéliard. Vincent Rastetter Fritz Geissert (1923, Sessenheim–2005, Sessenheim) contribue à la connaissance botanique dans les rieds de Sessenheim et toute la partie Nord du Rhin. Fritz Geissert excellent botaniste s’occupait également de malacologie, de géologie, de paléontologie mais aussi de musique et de littérature allemande étant particulièrement compétent dans la lecture des textes médiévaux de l’Alsace et de la Rhénanie. Photo Bernard Stoehr 15 Fritz Geissert Photo Martial Boutantin Georg Philippi (1936-2010), Botaniste allemand de Karlsruhe, est familier de l’Alsace qu’il parcourt régulièrement, dès les années 1960, et jusqu‘à peu de temps avant son décès. Membre à titre exceptionnel de la Société Botanique d’Alsace, il partage ses connaissances du terrain avec simplicité et humilité. Les sessions auxquelles il participe font de lui un guide très écouté. Il est l’auteur de plusieurs publications sur la flore de l’Alsace et des Vosges et en particulier sur les bryophytes. Avec Vincent Rastetter, il apporte la connaissance de la bryoflore de notre région. Alain Bernard (1938-2013), Professeur à la faculté de pharmacie, publie ses travaux sur les écotypes d’Alsace. Il enseigne la systématique botanique, la biologie végétale, l’histologie et l’anatomie végétales, la pharmacognosie et la mycologie. Il a participé au contrat « ones humides sur le Ried Centre Alsace, à la cartographie des «Biotopes sensibles» du Ried, et à l’établissement des listes des espèces menacées d’Alsace. Georg Philippi en 2003 dans les vignes d’Ammerschwihr avec Bernard Stoehr et André Advocat - Photo Hoff SBA Alice Gagneux contribue à la rédaction de l’édition de 1965 de la Flore d’Alsace avec Albert Jaeger, Robert Linder, Edouard Kapp et le pasteur Ochsenbein. Erich Oberdorfer publie en 1949 la « Pflanzensoziologische Exkursionsflora für Südwestdeutschland und die angrenzenden Gebiete Il fut le correspondant d’Emile Issler. 2/Les outils de nos botanistes Loupe, sécateur, pelle, pioche…schnaps ! La boite à herboriser d’Emile Issler puis de Fritz Geissert- Collection du muséeCet ustensile du botaniste permettait de transporter les plantes sans les abîmer, gardant ainsi intactes toutes les parties du végétal nécessaires à la détermination. Elle a été donnée à son ami Fritz Geissert qui l’a léguée à notre Société. Presses à fleurs anciennes du 19ème siècle - Prêt de l’Herbier de Strasbourg Nos botanistes sortent souvent en petit groupe et n’oublient pas la petite bouteille de schnaps pour clore leur collecte et leur étude sur le terrain ! Pour la détermination : Microscope –R. Winkel W13- Göttingen (1889) Collection privée Sert en botanique à l’analyse des coupes anatomiques des spores et des grains de pollen. Photos Jo Kugler 16 3/ Les richesses du musée et d’ailleurs Sont présentés des herbiers et planches d’herbiers originaux anciens de collections régionales, notamment du musée et de l’Herbier de Strasbourg, holotypes, lichens algues, mousses, herbiers de pierres (fossiles), Flores locales anciennes de référence …. Des Flores * et ouvrages de référence “Kraüterbuch”(1539) de Hieronymus Bock, appelé “Tragus » (voir page 10) Collection de la bibliothèque scientifique de la Société La Flore de Garcke servant à la détermination des plantes de l’Alsace : Cette flore appartenait au Pasteur Théophile Busch (1911-2007), botaniste alsacien. Hortus Alsaticus Argentorati (Strasbourg) de Franz Balthazar von Lindern : Joannes Beck, 1747 -1 vol. in-8° SHNEC 5077 - Don de M. Kampmann, pharmacien à Colmar, 1865. 2ème édition augmentée d’une des toutes premières Flores illustrées d’Alsace. Renseignements détaillés sur chaque plante et son intérêt médical. Les planches d’illustration sont finement gravées sur cuivre par Striedbeck. Flore médicale décrite par François Pierre Chaumeton, Jean-Louis-Marie Poiret et Jean-Baptiste Chamberet. Peinte par Mme E.P…(Panckoucke) et par J. Turpin-Paris : C.L.F. Panckoucke, 1828-1832- 9 vol. in-8° Bibl. SHNC 3183 Provient de la bibliothèque du Dr Faudel. Catalogue raisonné des plantes de l’arrondissement de Colmar par le Professeur Kirschleger, 1860 - Ouvrage rédigé pour le concours de 1860 de la Société industrielle de Mulhouse. .manuscrit 950 (cat.1910) - Manuscrit in-folio donné par l’auteur à la Société d’histoire naturelle de Colmar La Flore de Gaston Bonnier : Tous les élèves de France ont eu l’occasion de manipuler et d’utiliser la flore de Gaston Bonnier à l’école. Cette flore très populaire fut la référence de la connaissance des plantes pendant de nombreuses décennies. Il en existe de nombreuses éditions. La Flore d’Alsace rédigée et publiée par la Société d’Etude de la Flore d’Alsace en 1965 d’après Emile Issler, Eugène Loyson et Emile Walter (voir page 14) accompagne encore de nos jours les botanistes régionaux. -Chenopodium hircinum Schrad. var subtrilobum récolté et déterminé par Emile Issler Août 1903. Parmi les herbiers et planches d’herbier : Plusieurs planches d’herbiers telles des plantes de la famille des convolvulacées récoltées en Corse (1950), à Nantes (1954), des saxifracacées du Hohneck (1948)…. 17 Photo Jo Kugler Holotypes *: La plus ancienne planche exposée (ci-contre) : Rosa wasserburgensis (1829). Récoltée par Frédéric Kirschleger au château de Wasserbourg en 1829 – Cette planche se trouvait dans l’herbier de Crépin auquel son auteur avait fait cadeau en 1822. Collection l’Herbier de Strasbourg. Herbier Emile Issler – Collection l’Herbier de Strasbourg -Chenopodium platyphyllum récolté et déterminé par Emile Issler en Juillet 1902. Equisetum variegatum (septembre 1976 à Erstein) – Planche d’herbier Récolté par Fritz Geissert et Gonthier Ochsenbein conservé par E. Kapp – Aconitum Lycoctonum ou Aconit Tue-Loup de la famille des Renonculaires (21/07/1939) –Herbier Paul Schaffner – Collection du Musée Récolté par le botaniste au Bord de la Petite Fecht, Vallée d’Ampfersbach - L’herbier des mousses européennes du pasteur Jean- Jacques Blind (1843): L’œuvre de Blind, jusqu’à ce jour apparemment inconnue, demeure l’herbier qu’il avait offert à la Société Littéraire de Colmar et découvert par Pierre Gradoz, à l’époque président de notre société, lors du déménagement du musée dans ses locaux actuels. Disparu depuis pratiquement 50 années, cet herbier de 4 volumes était mêlé à l’herbier Schlumberger qui fut transféré à l’Herbier de l’Institut Botanique de Strasbourg. Dans un excellent état de conservation, il contient une collection remarquable de mousses vosgiennes, essentiellement des pleurocarpes et des acrocarpes. Une reliure cuir protège ces quatre volumes qui comportent le titre écrit de la main de son Mousse Hypnum rivulareauteur: ”Herbier des Mousses européennes Collection Blind du musée- Photo Jo Kuglerclassé d’après le système naturel de M.M. Bruch et Schimper et arrangé pour la Société Littéraire de Colmar par J.J. Blind pasteur 1843”. Herbier de lichens 1836, Berne. Don Ludovic Eman Schaerer – Collection du musée - Algue de Ewan Frideric Hartmann et Frideric Gotthard Kneiff. L'Herbier Guilbaud est constitué d’une liasse reliée avec plusieurs centaines de spécimens collés sur les pages de chaque côté - recto et verso, séparés par des feuilles volantes de buvard. Chaque spécimen est identifié. Les plantes ont été récoltées par un soldat de garnison à Bourbon Vendée (commune de La Roche sur Yon entre 1815 et 1848). Cette commune, créée par Napoléon 1er, a également été nommée Napoléon entre 1804 et 1814 ainsi que Napoléon-Vendée entre 1848 et 1870. L'Herbier a été donné à l'Herbier de Strasbourg par Etienne Challet, Neurobiologiste au CNRS et à l'Université Louis Pasteur. L’Herbier Guilbaud -Prêt de Préparations microscopiques de Philippe Crivelli, l’Herbier de l’Université de médecin alsacien passionné de mousses. Ces préparations Strasbourg –Photo Jo Kugler forment un herbier sous lame et lamelle fort appréciable pour vérifier les déterminations de bryophytes et de pollens et surtout partager avec d’autres la passion de la science aimable ! Mur d’images à partir d’un montage vidéo réalisé par Bernard Stoehr. 18 Photo Jo Kugler Morille en herbier ! Morschella esculenta P. (ci-contre). Collection Wallroth Prêt de l’Herbier de l’Université de Strasbourg – Erodium – Planche d’Herbier Mantz - 5/ « Herbiers de pierre », des fossiles qui végètent ! Les « herbiers de pierres », les fossiles, sont des précieux témoignages de la biodiversité depuis l’origine de notre planète. Ils attestent de la présence des espèces végétales au cours du temps. Ils permettent de reconstituer les paysages, ainsi que les variations climatiques, de mieux comprendre la végétation actuelle, de dater le terrain. Les herbiers de pierre proviennent en majorité des collections du musée et sont issus de dons de Fritz Geissert, Charles Grad, A. Hampé, Duringer, Scheurer etc… et de quelques prêts de particuliers. Petite leçon de paléobotanique* Il y a 5 grandes étapes dans l’évolution de la végétation, de plus en plus complexe, qui accompagnent la conquête des terres émergées. Les temps précambriens, première période de l’histoire de la Terre, débutent il y a 4,5 milliards d'années. Les premières traces de vie révèlent des organismes déjà relativement évolués : cyanobactéries, dont certaines ont laissé notamment des structures appelées stromatolites. On va trouver les premières traces fossiles de cellules pourvues d'un noyau (eucaryotes) datant d’il y a environ 1,5 milliards d'années, suivies par les premiers pluricellulaires, il y a 542 millions d'années. Stomatolithe –Cyanobactérie - Récif – Lac africain – Quaternaire (2,5 Milliards d’années)Don P. Duringer - Collection MHNEC -Photo Jo Kugler- Les temps des ptéridophytes. Il faut remonter à 400 millions d’années. Ce sont des plantes vasculaires ne produisant ni fleurs ni graines (cryptogames vasculaires). Cette période des plus brillantes de l’histoire des végétaux, se situe à la fin de l’ère primaire. Elle est à l’origine des grands gisements de charbon (Période du Houiller) Ces végétaux, des fougères, atteignent des hauteurs de 30 mètres. La Rhynia est l’une des premières ptéridophytes terrestres. Les temps des ptéridospermées ou fougères à « graines ». Pecopteris Pennaeformis. Famille des Filicophytes. Trouvé à Merlebach (57) dans les années 78-79 Houiller- Collection privée–Photo Jo Kugler- 19 Ce sont toutes des plantes fossiles dont le maximum de développement eut lieu au Carbonifère. les temps des gymnospermes, (littéralement graines nues), sont des spermaphytes *, des plantes dont les ovules ne sont pas enfermées dans un ovaire. La plupart des Gymnospermes sont des conifères. les temps des angiospermes. Les premiers apparaissent il y a plus de 136 millions d’années. Egalement des spermaphytes *, ces plantes à fleurs (par exemple les roses, les orchidées, le blé ….) présentent le système reproductif le plus évolué des végétaux. Ce sont d'ailleurs les organes reproducteurs (fleurs et fruits) qui sont les caractéristiques les plus visibles du groupe. De nos jours, les plantes à fleurs présentent 80% de la végétation. Tronc silicifié. Permien (250 Ma), gymnosperme trouvé dans le Val de Villé (67)-Permien- Photo Jo Kugler- 6/SOS Biodiversité Alsace L’Herbier de l’Université de Strasbourg C’est le lieu où ont conservés la plupart des herbiers patrimoniaux de la région, et qui fait état de la biodiversité à travers les âges. Il rassemble plus de 450 000 spécimens de plantes séchées du monde entier. Par la richesse et la variété de ses collections, il est l’un des herbiers les plus riches d’Europe, avec probablement plus de 2 700 collecteurs différents et plusieurs centaines de collections particulières. L’essentiel des collections ont été récoltées au 19èmesiècle, et plus précisément entre 1881 et 1909. A partir de 1976, les nouvelles récoltes sont très faibles. Si 15 % environ des collectes (398 sur 2 750) viennent d’Alsace et des départements limitrophes, 15 % ont pour origine le reste de la France, 30 % l’Allemagne, l’Italie du nord, la Suisse et l’Autriche, 15 %, le reste de l’Europe et 25 % l’Amérique, l’Asie, l’Afrique et l’Océanie (cf inventaire). Ses collections de cryptogames sont très importantes, avec l'Herbier Nees von Esenbeck d'hépatiques, les lichens et champignons de Wallroth, les cryptogames de J.B. Mougeot, les champignons de Rostafinski et de Bonjean, etc. Le plus ancien spécimen de l’Herbier de Strasbourg date de l’année 1762, un spécimen de Rumex très bien conservé date de 1769. Il a également en dépôt deux très grandes collections mondiales, l'Herbier H.G. Muhlenbeck de la Société Industrielle de Mulhouse et l'Herbier Schlumberger de notre Société. De nombreuses collections particulières sont en cours d'analyse avant d'être intégrées aux autres herbiers. A propos de l’Herbier d’Henri Schlumberger (1817-1876), Président de notre Société de 1862 à 1876, Manufacturier, Maire de Guebwiller de 1859 à 1870, Conseiller général du hautRhin de 1861 à 1870. Cet herbier de 10 000 espèces de tous les pays du monde, donné à notre Société est conservé à l’Herbier de l’Université de Strasbourg. Il n’a pas été possible d’en exposer des planches. Après 1919, sous la direction de Clodomir A.V. Houard (1873-1943), spécialiste des galles et des cécidies, l’Herbier reçoit un premier herbier Schlumberger de notre Société en 1925. F. Dreger-Jauffret reprend l’’Herbier en 1989 et les collections s’enrichissent de la totalité des herbiers H. Schlumberger (cf Inventaire des collecteurs et des collections de l’Herbier de l’Université de Strasbourg du 19 novembre 2013) – 20 Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges Il mène des actions en faveur de la biodiversité et des paysages. Créé à l’initiative des Régions Alsace, Lorraine et Franche-Comté, il regroupe 187 communes réparties sur 4 départements : Haut-Rhin, Bas-Rhin, Vosges et Territoire de Belfort. Les associations de protection de l’environnement L’Alsace est une des régions de France où la sensibilité naturaliste et environnementale est la plus développée grâce notamment à Alsace Nature et à de nombreuses associations constituées de bénévoles, amoureux de nature, passionnés et préoccupés par les enjeux environnementaux. Bois gentil Daphne mezerum – Photo Bernard Stoehr - Citons la Société Botanique d'Alsace, le Conservatoire des Sites Alsaciens, la Société Philomathique d’Alsace et de Lorraine, Alsace Nature, la Société les Amis des Plantes du Florival, l'Association Pour la Protection de l'Environnement et du Cadre de Vie de Holtzwihr, Alsace Nature, l’Association Nature Alsace Bossue, Nature et Vie (Barr), Nature Ried, Rund Um Dieffenbach, Eschau Nature, Strasbourg Initiation Nature Environnement, la Maison de la Nature du Ried et de l’Alsace centrale, la Maison de la nature du Delta de la Sauer et d’Alsace du Nord, la Société d’Histoire Naturelle et d’Ethnographie de Colmar….. Lexique Angiosperme : plante à fleurs dont les graines sont situées dans un fruit. Biotope : ensemble des conditions physico-chimiques caractérisant les lieux où vit une communauté de végétaux et d’animaux. Diagnose : détermination des caractères morphologiques et biologiques d’une espèce. Endémique (flore) : Flore limitée à une unité géographique précise. Endogène (flore) : ensemble de plantes établies dans un espace déterminé et originaires de ce lieu. Ethnobotanique : étude des rapports entre les sociétés humaines et leur environnement végétal. Évolutionnisme : thèse de l’évolution des espèces au cours du temps. 21 Exogène (flore) : ensemble de plantes poussant dans un espace déterminé, dont l’origine est étrangère à ce lieu et qui s’y sont développées par acclimatation spontanée ou assistée. Famille : unité de la classification systématique des plantes, supérieure au genre et inférieure à l’ordre, fondée sur une communauté de caractères, (exemple : les graminées. Fixisme : thèse soutenant l’idée que toutes les espèces vivantes n’ont jamais varié au cours des âges. Flore : ouvrage de détermination et classification des plantes ; lorsqu’il s’agit d’une Flore locale, l’intérêt essentiel est le recensement scientifique des plantes observées sur un territoire, plus ou moins restreint. Genre : unité de la classification systématique des plantes, supérieure à l’espèce et inférieure à la famille, fondée sur une communauté de caractères. Herbarium (pl : herbaria) : lieu fermé dans lequel sont conservés des herbiers. Herbier mort : herbier qui n’est plus complété, ou dont les plantes ne sont accompagnées d’aucune indication, ou sont mal conservées et donc ne peuvent pas être étudiées. Herboriser : recueillir dans la nature, les herbes, les plantes qui poussent spontanément, pour les collectionner ou pour préparer des remèdes. Holotype : spécimen particulier qui a servi à décrire la première fois une espèce. Horta : collection d’une espèce et de ses variétés naturelles ou hybridées. Hybridation : croisement fécond naturel différents. ou artificiel entre individus génétiquement Hybride : individu résultant d’une hybridation. Lichen : mélange de champignons et d’algues. La végétation pousse avec des lichens et de la mousse, humus pour les autres plantes. Nomenclature binominale (binomiale ou binaire) : désignation d’une plante (ou d’un animal) par deux termes. Le premier terme désigne le genre, le second l’espèce. Dans un même genre défini par des critères rigoureux, on trouve un nombre plus ou moins important d’espèces, variant entre elles par un ou plusieurs caractères. Ordre : unité de la classification systématique des plantes, supérieure à la famille et inférieure à la classe, fondée sur une communauté de caractères. Paléobotanique : Science des êtres vivants ayant existé au cours des temps géologiques. Part : échantillon d’un herbier. Phéromone : substance chimique secrétée par des organismes, qui agit comme un message entre des individus d’une même espèce. Plantarium (plantaria) : conservatoire d’espèces végétales en milieu ouvert, souvent dévolu à une seule espèce ou à un nombre limité. Phytosociologie : étude des associations végétales. Phylogénétique (classification) : classification représentant l’évolution des espèces selon des critères génétiques. Simple : plante cultivée dans les jardins des monastères puis dans les potagers à des fins thérapeutiques et culinaires. Spermaphytes : groupe de plantes à graines nues ou contenues dans un fruit. Plante vasculaire (opposé à plante cellulaire) : végétal supérieur à tige, racine et feuille. Station botanique : espace réduit où croissent spontanément certaines espèces végétales, observées et identifiées. Taxon : Ensemble d'êtres vivants partageant certaines caractéristiques, à partir desquelles est établie leur classification. L'espèce, le genre, la famille, l'ordre, la classe ou l'embranchement, sont des taxons. Tératologie végétale : étude des déformations anormales des plantes. Vernaculaire (nom) : nom d’une plante dans le langage courant. 22 Supports Pédagogiques Livrets pédagogiques du jeune visiteur rédigés par les archives départementales des Landes et le service éducatif du musée (sur demande) : Un livret pour les écoles primaires et un livret Collèges et Lycées Bibliographie CARBIENER (R.), 1966 : La végétation des Hautes Vosges dans ses rapports avec les climats locaux, les sols et la géomorphologie. ISSLER Emile, 1942, Vegetationskunde der Vogesen, Ed. Jena ISSLER, LOYSON, WALTER 1965 Flore d’Alsace. Ed. Société d'étude de la Flore d'Alsace. ISSLER Emile, 1927-1928, Influence de la grande guerre sur la Flore des Vosges, p. 113125 p. 159-167 - Bulletin Société d’Histoire Naturelle de Colmar ISSLER Emile, 1929-1930, Plantes importées par l’industrie lainière - Bulletin Société d’Histoire Naturelle de Colmar ISSLER Emile, 1953 Histoire de la forêt haut-rhinoise dans ses rapports avec les climats et les premiers hommes au cours du quaternaire, p.4-12. Bulletin Société d’Histoire Naturelle de Colmar, Vol. 44. KIRSCHLEGER Frédéric, 1870, Revue Bibliographique et historique des travaux littéraires relatifs à la flore d’Alsace et des Vosges depuis le 16ème siècle jusqu’à nos jours, Flore Vogeso Rhénane LESER Gérard, STOEHR Bernard, 1998, Plantes croyances et traditions en Alsace Ed. du Rhin OCHSENBEIN Gonthier, Botanique dans l’Encyclopédie d’Alsace STOEHR Bernard, 2005, Frédéric Kirschleger, initiateur de la botanique européenne, p .53-60, Actes du colloque Kirschleger, Jérôme Do Bentzinger Editeur STOEHR Bernard, 1994, Le pasteur Blind dans le sillage des botanistes du 19éme siècle, p. 15-37, Annuaire de la Société d’Histoire du Val et de la Ville de Munster STOEHR Bernard, 1995, La découverte des Hautes Vosges par les botanistes du XIX siècle, Dialogues Transvosgiens n°10 Muséum national d’Histoire Naturelle, 2013, L’Herbier du Muséum : L’aventure d’une collection. Éditions Artlys. 23 Autour de l’exposition Ci-dessous les manifestations d’ores et déjà programmées. Pour plus de détails consultez les feuillets de liaison trimestriels de la Société, notre site Internet du musée www.museumcolmar.org et la presse. Vous pouvez aussi appeler le musée (voir Infos pratiques). D’autres manifestations autour de l’exposition seront sans doute encore au programme de l’année 2015. Elles seront annoncées dans les supports de communication précités. Des visites guidées tout public de l’exposition 3 euros par personne, gratuit pour les jeunes jusqu’à 18 ans et pour les étudiants. Sur réservation à la caisse du musée dans la limite des places disponibles Vendredi 13 février 18h30 : par Bernard Stoehr, Commissaire de l’exposition. Jeudi 26 mars 18h15 : par Martial Boutantin, Responsable des collections géologiques du musée. Mardi 14 mai 18h30 : par Eric Piselli, enseignant en horticulture à la retraite. Jeudi 16 juillet 18h30 : par Eric Piselli, enseignant en horticulture à la retraite. Samedi 28 novembre 15h : par Bernard Stoehr, Commissaire de l’exposition. Des visites guidées pédagogiques de l’exposition A voir Des animations pédagogiques Pour écoles, collèges, lycées, centres aérés. Contactez Frédérique Steeg (voir Infos pratiques) Les ateliers enfants du mercredi du 1er semestre Proposés et animés par Frédérique Steeg, responsable du service éducatif du musée. Uniquement sur inscription au musée. Séance de l’après-midi : 8 € avec goûter (14h-17h) pour les 9-12 ans et 6 € sans goûter (14-16h) pour les 6-9 ans. Maximum de 10 enfants par atelier. Sont également organisés des ateliers sur d’autres thèmes, voir sur notre Site Internet. 4 mars 14h-16h 6-9 ans 22 avril 14h-17h 9-12 ans 18 mars 14h-17h 9-12 ans 8 avril 14h-16h 6-9 ans 13 mai 14h-16h 6-9 ans 20 mai 14h-17h 9-12 ans 10 juin 14h-16h 6-9 ans 24 juin 14h-17h 9-12 ans « Botanique égyptienne.» Les plantes dans notre cuisine ou dans nos médicaments. Est-ce que les anciens égyptiens utilisaient les végétaux de la même manière ? En quoi croyaient-ils ? « Herbes médiévales. » Des plantes, des pommades, des remèdes ... Les progrès de la Science ont bouleversés notre rapport à la nature. Comment vivaient nos ancêtres ? Comment les ont-ils utilisés ? « Nature de ville.» Immeubles, routes, nous avons construit un environnement à l'image de nos besoins. Comment la nature parvient-elle à y survivre ? Explorons les abords du Musée pour la (re)découvrir ! « Fruit alors !» Pommes, fraises, tomates ... Tous se mangent mais qu'ont-elles en commun ? Ce sont des fruits ... Mais aucun ne se ressemble alors pourquoi on les appelle ainsi ? Fruit alors ! 24 Des conférences avec diaporama Tout public. Dans la salle de conférence du musée. Entrée gratuite, sans réservation, plateau à la sortie. Jeudi 19 février 20h « Allez les Verts ! La longue saga des plantes » par Martial Boutantin, responsable des collections géologiques du musée. 20h « La plante dans tous ses états, en Alsace » par Gérard Leser, Historien folkloriste, Président de la Société d’Histoire du Val et de la ville de Munster et Bernard Stoehr, botaniste, Commissaire de l’exposition « Surprenants herbiers ». Notre patrimoine végétal actuel, les plantes sous tous ses aspects, les traditions populaires … Vendredi 20 mars 20h « Les Herbiers, un patrimoine pour l’avenir » par Michel Hoff, Président du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel d’Alsace, Président de la Société Botanique d’Alsace, Conservateur de l’Herbier à l’Université de Strasbourg, Maître de conférence. Vendredi 10 avril 19h « Interactions sols et plantes de nos régions » par Stéphanie Coliccio, Géologue et Animatrice à la Maison de la Géologie à Sentheim. 19h « Les végétations forestières d’Alsace » par Richard Bœuf, spécialiste en phytosociologie et phytoécologie forestière (Société Botanique d’Alsace, Société Française de Phytosociologie, retraité Office national des forêts). Vendredi 13 mars Vendredi 24 avril Mercredi 6 mai 20h Vendredi 22 mai 19h Vendredi 26 juin 19h Vendredi 11 septembre 19h Vendredi 18 septembre 19h « La musique verte : l’utilisation des plantes pour créer des sons » par Tinaig Clodoré-Tissot, attachée de Conservation du Patrimoine, maître de conférence en archéologie musicale et animations pédagogiques en Préhistoire, formatrice en médiation culturelle en archéologie, auteure de « Musique Nature » aux Éditions musicales Lugdivine. « Les Orchidées alsaciennes » par Damien Martinak, technicien horticole, auteur du « guide des Orchidées d’Alsace-LorraineBourgogne-Franche-Comté-Champagne-Ardennes » (éditions Vent d’Est). « Plantes et parfums dansl’Egypte antique » par Catherine Heinrich, diplômée en Histoire-Géographie et Egyptologie. « Les champignons du massif vosgien » par Patrick Laurent, auteur de l’ouvrage Champignons d’Alsace et des Vosges (éditions SaintBrice) Président de la Société Mycologique des Hautes Vosges, Viceprésident du conseil scientifique du Conservatoire des sites alsaciens, Directeur de la station d’études mycologiques. « Belles mais envahissantes » par Samuel Audinot, technicien de l’Environnement au Conseil Général du Haut Rhin…. Les plantes exotiques envahissantes présentes et potentielles dans le Haut Rhin. Des sorties Gratuites, sauf le cas échéant transport et entrées sur les sites. Dimanche 12 avril 9h à 12h Samedi 18 avril 15h Dimanche 2 mai Dimanche 24 mai 9h 9h12h Visite guidée de la réserve naturelle régionale de la forêt de Heiteren par Bernard Stoehr. Découverte d’une espèce patrimoniale protégée, l’Adonis. Sur les traces des botanistes du 19ème siècle. RDV devant la Mairie de Heiteren. Inscriptions au musée dans la limite de 30 participants. Visite guidée de l’Herbier de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg par Michel Hoff, Conservateur. RDV sur place 28 rue Goethe à Strasbourg. Inscriptions au musée dans la limite des places disponibles. « Plantes mellifères sauvages » avec Christophe Sigwald, Apiculteur, membre de l’association Haies Vives Alsace et administrateur de Tetra- Vosges. Lieu de RDV à définir. « Les Orchidées de plaine ou de montagne » (selon la floraison) avec Damien Martinak, technicien horticole, et Claudia Carridi, animatrice Natura 2000 au Parc des Ballons des Vosges. Lieu de RDV à définir- 25 Samedi 30 mai Samedi 27 juin 14h30 9H « La floraison printanière au Parc de Schoppenwihr »avec Michel Martin, naturaliste. Des espèces rares à découvrir avec un botaniste d’aujourd’hui. Parc de Schoppenwihr. Prix d’entrée spécial à définir à régler au moment de l’inscription au musée. Maximum 50 personnes. « La Vallée de la Wormsa ». Randonnée géologique et naturaliste. Guide : Martial Boutantin, Vice-président de la SHNEC. Organisée en partenariat avec le Badische Landesverein für Naturkunde und Naturschutz (BLNN). Départ parking face à l’Hötel Val Neige à Mittlach. Premier RDV parking de la gare de Munster à 9h. Pas d’inscription . Infos pratiques RENSEIGNEMENTS - RESERVATIONS POUR LES GROUPES 00 33 (0)3.89.23.84.15 [email protected] Site Internet du musée : www.museumcolmar.org INAUGURATION Jeudi 5 février à 17h : Inauguration de l’exposition par le Maire de Colmar Gilbert Meyer et le Président de la Société, Jean-Paul Fuchs. HORAIRES De 10h à 12h et de 14h à 17h, les dimanches de 14h à 18h Fermé le mardi, le dimanche matin, le 1er mai et le 1er novembre TARIFS 5 euros (tarif plein) : adulte + de 18 ans 3 euros : adulte 60 ans et +, adulte handicapé, chômeur, titulaire Guide du Routard, cartes Gites de France, Auberge de Jeunesse, IRCOS/CE, GAS Colmar, Pass Evasion. 2 euros : jeune 7 à 18 ans, étudiant, groupe à partir de 10 personnes, titulaire Münstercard 1 euro : titulaire carte IRCOS et CE+jeune Gratuit : jeune – de 7 ans, groupe scolaire avec enseignant, titulaire cartes Pass Musées, Carte Culture, Passeport Gourmand, membres SHNEC COMITE DE DIRECTION DE LA SOCIETE D’HISTOIRE NATURELLE ET D’ETHNOGRAPHIE Président : Jean-Paul FUCHS. Vice-Présidents : Martial BOUTANTIN et Pierre GRADOZ Commissaire de l’exposition : Bernard Stoehr. Conception graphique affiche, carton d’invitation et plaquette: Pierre WISSON LA BOTANIQUE AU MUSÉE Responsable des collections : Alain UNTEREINER Pas de travaux pratiques avec déterminations de plantes vasculaires et de bryophytes programmés pour l’instant au musée. Pour les questions et toute info : [email protected] / Tél. : 06 07 65 60 86 LA GÉOLOGIE AU MUSÉE Responsable des collections : Martial BOUTANTIN Atelier des 2 mondes, géologique et biologique en salle de conférence ou sur le terrain selon la météo. En principe deux fois par mois le lundi soir à 18h15. Renseignements : [email protected] CONTACT PRESSE - Dossier de presse ORGANISATION DES MANIFESTATIONS AUTOUR DE L’EXPOSITION Joëlle KUGLER, Chargée de Promotion et du Développement du Musée [email protected] Tél. 03.89.23.36.13 SERVICE ÉDUCATIF Frédérique STEEG [email protected] . Tél. 03.89.23.36.12 ADMINISTRATION DU MUSEE Responsable administratif : Michel Glénat -Secrétariat : Joëlle WITTMER Accueil : Christiane ARRUS – Hassan MEGHZILA- Alain BERNARDTechnicienne des collections et taxidermiste : Marie BOIGUES 26 27