Exposition - Musée d`Histoire Naturelle et d`Ethnographie de Colmar

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Exposition
Dossier de
Presse
Musée d’Histoire Naturelle
et d’Ethnographie de Colmar
F-68000
Edition 04/02/2015
MUSEE
D’HISTOIRE
NATURELLE ET
D’ETHNOGRAP
HIE DE COLMA
Sommaire
L’exposition
Editorial …………………………………………………..
Présentation …………………………………………….
Avant propos …………………………………………..
3
4
5
Partie générale
Qu’est-ce qu’un herbier, à quoi sert-il ? ….
Herboriser, collecter …………………………………..
Déterminer, nommer, classer, inventorier…
Collecter ici et ailleurs ……………………………...
Conserver, numériser ………………………………
Les échanges scientifiques ………………………..
SOS biodiversité ………………………………………..
6
6
7
8
8
8
9
Volet régional
L’histoire de la connaissance des plantes :
nos éminents botanistes alsaciens ……… 10-15
Les outils de nos botanistes………………….... 16
Les richesses du musée et d’ailleurs …… 16-18
Les Herbiers de pierre, les fossiles .... 19-20
SOS biodiversité Alsace ………….…………… 20-21
Lexique (pour les mots munis d’un *) …. 21-22
Supports pédagogiques, Bibliographie ……. 23
Autour de l’exposition
Visites guidées, conférences, sorties guidées,
ateliers pédagogiques ……………………...24-25
Infos pratiques
2
……………………….. 26
Éditorial
Une exposition de foin séché d'un autre temps ?
Pas exactement, même s'il s'agit bien de plantes séchées.
L'exposition "Surprenants herbiers" nous fait découvrir ce
qu'est un herbier, qui les constitue, comment et pourquoi.
La plante, plus ou moins facile à obtenir, préparée dans de
bonnes conditions et le respect de règles de l'art, conserve
longtemps ses propriétés.
Pour qui sait l'exploiter, chaque échantillon complet et
scrupuleusement renseigné, peut fournir plus d'une dizaine
d'informations. Ce sont ainsi jusqu'à des millions de
renseignements obtenus à travers le monde, sur la
biodiversité, mais aussi ses
variations dans le temps et
l'espace.
L'adjonction des "Herbiers de pierre" en suivant les
transformations du monde végétal au cours des quelques trois
milliards d'années complètent encore ces renseignements. La
flore actuelle est le résultat, provisoire, de cette longue
Évolution.
Martial Boutantin,
Vice-Président
de la Société d’Histoire Naturelle et d’Ethnographie
de Colmar
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Présentation
L’organisateur
La Société d’Histoire Naturelle et d’Ethnographie de Colmar (SHNEC).
Les dates et le lieu
Du 1er février au 23 décembre 2015
Musée d’Histoire Naturelle et d’Ethnographie 11 rue Turenne (quartier Petite Venise) F-68000 COLMAR
La réalisation
Volet général itinérant : le Conseil Général des Landes (service des Archives départementales) et ses
partenaires : le Jardin botanique de Bordeaux, le Musée de Borda de Dax, le Musée Despiau-Wlérick de
Mont de Marsan.
Volet régional : la Société d’Histoire Naturelle et d’Ethnographie de Colmar et ses partenaires : la
Société Botanique d’Alsace, l’Herbier de l’Université de Strasbourg, la Société d’Histoire du Val et de la
Ville de Munster.
Le Commissaire scientifique
Bernard Stoehr, Botaniste, Bryologue, Membre du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel
d’Alsace, Pasteur, Directeur du Centre Théodore Monod.
Partie paléobotanique : Martial Boutantin, Responsable des collections géologiques du musée, Vice
Président de la SHNEC.
La mise en espace : Jean-Pierre Anger, plasticien.
Sonorisation- vidéo
° Vidéo combinant photographies de plantes et d’herbiers et lectures de textes d’auteurs d’herbiers et
de Jean-Jacques Rousseau qui nous content leurs émotions botaniques (Conseil Général des Landes).
°Mur d’images avec les préparations microscopiques de détermination des mousses et pollens du
botaniste Philippe Crivelli exposées (diaporama réalisé par Bernard Stoehr)
Le montage
Personnel du musée, bénévoles de la SHNEC, élèves de la section Gestion des Milieux Naturels et de la
Forêt du Lycée Agricole de Pflixbourg.
Le contenu
Volet général (exposition itinérante): Qu’est-ce qu’un herbier ? A quoi sert-il ? Les différentes étapes de
l’élaboration d’un herbier : la collecte, l’herborisation, le classement, la détermination, la conservation,
l’acclimatation, les botanistes, passeurs de mémoire, grands voyageurs, la biodiversité en question
avec la transformation des paysages.
Volet régional : Les éminents botanistes alsaciens du passé sont mis à l’honneur. Présentation de leurs
outils, d’herbiers, de planches d’herbiers, d’herbiers de pierres, fossiles, Flores anciennes locales de
référence… notamment du musée, de l’Herbier de Strasbourg, de collections privées.
L’exposition est accessible à tous, aux jeunes et moins jeunes, aux amateurs et aux spécialistes.
Les objectifs :
Montrer l’importance des herbiers pour la connaissance et la protection des espèces végétales faisant
partie de notre patrimoine naturel.
Valoriser ces mémoires de plantes.
Faire connaître les botanistes de notre région qui ont contribué à constituer des collections et à faire
évoluer l’ethnobotanique.
Sensibiliser au respect de la nature, à la préservation de l’espèce.
Remerciements aux partenaires : le service des archives départementales des Landes, le Jardin
botanique de Bordeaux, le Musée de Borda de Dax, le Musée Despiau-Wlérick de Mont de Marsan, la
Société Botanique d’Alsace, l’Herbier de l’Université de Strasbourg, la Société d’Histoire du Val et de la
Ville de Munster, la Ville de Colmar, le Conseil Général du Haut-Rhin, la Région Alsace, le Ministère de la
Culture et de la Communication, l’Education Nationale, le Muséums Pass Musées, Ariena, Grai.
Les références pour le dossier de presse :
Pour la partie générale : le catalogue de l’exposition « Herbiers, trésors vivants » réalisé par le service
des Archives départementales des Landes.
Pour la partie régionale : Histoire de la découverte botanique de l’Alsace et des Vosges par Bernard
Stoehr, La Botanique en Alsace et en Lorraine depuis 1870 d’Emile Walter, 1926. Bulletin de la Société
Botanique de France.
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Avant-propos
Traces vives
Les herbiers représentent les traces vives du monde vaste et
universel des végétaux. Il s’y enracine toute la connaissance
des plantes que nous ont léguée les botanistes du passé.
Localement, ces traces permettent de comprendre progressivement la
diversité des espèces présentes en Alsace puis de s’approprier
l’évolution des végétaux depuis l’émergence de la connaissance
systématique des plantes.
Le patrimoine des herbiers d’Alsace conservé essentiellement à
l’Herbier
de
l’Université
de
Strasbourg,
témoigne
de
l’opiniâtreté et de la passion des botanistes depuis la fin du
18ème siècle. Puis, le 19ème siècle élabore la quasi totalité de la connaissance des
végétaux de notre région.
Ces pièces maitresses dont nous exposons quelques beaux exemplaires, sont les outils de travail
des botanistes d’aujourd’hui. Pour fixer les listes rouges des flores menacées, les herbiers
renseignent sur l’évolution des espèces dans l’espace et dans le temps, nous permettant ainsi
de comprendre la raréfaction ou la disparition de certaines plantes.
Par ailleurs, les herbiers permettent de conserver précieusement les plantes découvertes et
nommées pour
la première fois. Ces exemplaires sont appelés holotypes. L’herbier de
Strasbourg possède de nombreux holotypes particulièrement intéressants.
Déjà bien avant le siècle de Linné (1707-1778), père de la connaissance des espèces, les
plantes soignent et nourrissent l’être humain autant pour son bien-être physique que spirituel.
La plante accompagne ainsi l’Homme du berceau à la tombe.
Certains de nos herbiers racontent les histoires de vie, les voyages dans les contrées lointaines
ou proches, les découvertes qui ont bouleversé la vie de ces hommes de passion. Ces héros des
végétaux lèguent parfois un herbier, parfois des objets, parfois même des préparations
microscopiques servant à la détermination des mousses…
D’autres témoins plutôt fossiles nous disent l’histoire de la planète d’avant nous-mêmes.
Ces plantes, quoique fossilisées, nous racontent de très belles histoires des fameux débuts de la
grande aventure !
Cette exposition sur les herbiers associe deux parties. La première est une
présentation itinérante, mise en œuvre par le Conseil Général des Landes qui répond
notamment aux questions élémentaires : Qu’est-ce qu’un herbier ? A quoi sert-il ? Elle
s'attache au travail des botanistes, médecins, apothicaires, naturalistes, explorateurs
qui sont les auteurs des premiers herbiers et qui contribuèrent à travers les siècles à
constituer des collections et à faire évoluer l’ethnobotanique. Un volet est consacré à
la biodiversité à travers le temps, les herbiers permettant de mieux comprendre la
raréfaction voire la disparition d’espèces végétales et contribuant à la protection de la
nature.
Dans un deuxième temps, nous avons souhaité vous faire découvrir nos botanistes
alsaciens et ainsi mettre à l’honneur ces pionniers passionnés par « la science
aimable ». Cette partie régionale permet de mettre en valeur quelques joyaux
historiques de notre Musée, de l’Herbier de l’Université de Strasbourg ou de
collections personnelles.
Bernard Stoehr,
Commissaire de l’exposition
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Partie Générale
1/L’Herbier : qu’est –ce qu’un herbier ? À quoi sert-il ?
Un herbier, autrefois appelé jardin d’hiver ou jardin séché, est une collection de
plantes séchées et conservées dans le but de faciliter la connaissance du végétal,
de son milieu de vie et son identification.
Il peut s’agir de lichens, mousses, plantes à fleurs, algues, écorces d’arbre, qui font
l’originalité de certains herbiers.
Les herbiers apparaissent sous leur forme moderne au 16 ème
siècle, lorsque le professeur Luca Ghini (1490-1556), médecin
et botaniste italien en définit la méthode de réalisation, qui n’a
guère évolué.
A partir du 18ème siècle, réaliser un herbier devient à la mode et
n’est plus une occupation réservée aux savants. L’époque a
soif de connaissance et est animée de la volonté de décrire et
de partager le monde.
Les herbiers patrimoniaux sont esthétiquement beaux et
scientifiquement remarquables. Leurs contenus font écho à nos
préoccupations actuelles de préservation de la biodiversité et de
protection de l’environnement. Ils veulent sensibiliser au
respect de la Nature.
Ci-contre l’affiche de l’exposition itinérante réalisée par le
Conseil Général des Landes et ses partenaires présentée en
2012 au musée de Borda à Dax et dont nous présentons une
grande partie.
Témoin de l’Histoire du Patrimoine végétal, l’herbier se présente
sous différentes formes :
-l’herbier pédagogique : pour l’enseignement.
-l’herbier scientifique : normes à respecter (lieu, date, conditions stationnelles, nature du sol,
coordonnées GPS). Il fixe la mémoire du nom (holotypes*), porte un numéro et va rejoindre
un inventaire. Scientifiques amateurs ou professionnels peuvent nourrir des données.
-l’herbier historique : la collecte des herbiers des botanistes du passé à l’échelle mondiale et
leur entrée dans l’inventaire. Il permet de suivre la biodiversité locale et mondiale.
-l’herbier artistique (Land art).
2/Herboriser*, collecter
Les Simples et les plantes originales
Si l’auteur d’herbier cherche souvent des plantes originales, les premières observations d’un
herboriste amateur le conduisent souvent à s’intéresser à ce qui pousse dans les champs,
comme les blés, qui sont des plantes sauvages domestiquées par l’homme au Néolithique, il y
a près de 14.000 ans.
Plus près de nous, au Moyen-Âge, les jardins des monastères produisent des simples * que le
moine cultive avec grand soin pour leurs qualités médicinales ou toxiques ; ils cultivent
également des plantes aromatiques ou tout simplement ornementales, pour en parer les
autels.
Certaines de ces plantes proviennent d’Orient, rapportées par les marchands, les médecins
ou même les croisés. Les jardiniers doivent alors acclimater ces plantes exogènes*.
Lors des grandes expéditions des 17ème et 18ème siècles, les naturalistes qui réalisent des
herbiers de plantes exotiques, s’efforcent de rapporter des plants, qui survivent rarement aux
traversées maritimes, mais surtout des graines dont les jardiniers vont étudier les conditions
de germination et d’acclimatation.
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La fabrication de l’herbier (voir aussi sur le site très complet de l’Herbier de
l’Université de Strasbourg : http://herbier.unistra.fr)
Il est interdit de collecter des plantes
dans
les
Parcs
nationaux,
les
Réserves Naturelles nationales ou
régionales, les sites protégés ou
sauvegardés (sites du Conservatoire
des Sites Alsaciens), les zones
sensibles, etc. Les cartes des sites
protégés
ou
sauvegardés
sont
disponibles sur le site de la Direction
Régionale de l’Environnement, de
l’Aménagement et du Logement
(DREAL).
Une très bonne initiative est de faire
un herbier sur la flore de sa commune
ou de son quartier, avec les plantes
les plus courantes.
Cependant
il
peut
aussi
être
obligatoire
d’avoir
l’accord
du
Planches d’herbiers de la collection du Musée d’Histoire Naturelle
propriétaire du terrain.
et d’Ethnographie de Colmar exposées. Photos Jo Kugler.
Les
botanistes
herborisent
de
préférence par temps sec, le plus souvent au printemps ou en été, à l’époque de la floraison
ou de la fructification.
On récolte les plantes dans leur intégralité (tiges, feuilles, fleurs, et racines si possible) en
utilisant du petit matériel de jardinier. Très rapidement, après la récolte, on prépare la plante
au séchage, nécessaire à sa bonne conservation. Pour absorber l’humidité qui risquerait de la
faire moisir, ils utilisent des buvards ou de vieux journaux. On y dépose les échantillons en
étalant toutes leurs parties et les recouvrent d’un deuxième buvard. Ensuite on place le tout
sous presse. Il est nécessaire de changer les journaux le plus souvent possible afin de
faciliter la dessiccation. La plante est sèche au bout d’une dizaine de jours.
L’échantillon est alors placé sur un papier d’herbier (papier chiffon ou tout autre support le
plus neutre possible) : et on ajoute l’étiquette (voir ci-dessous).
3/Déterminer, nommer, classer, inventorier
Jusqu’à la Renaissance, les plantes portent des noms vernaculaires* qui peuvent varier d’une
localité à une autre. Au 16ème siècle commence un grand mouvement de diffusion des
connaissances, grâce à l’imprimerie, aux voyages et aux échanges épistolaires.
Les botanistes s’efforcent de construire un savoir commun, en répertoriant les plantes déjà
connues, établissant la liste de leurs différents noms ainsi que leurs références, en
complétant ce travail d’étude sur les textes anciens, par une description soignée et concise.
Le latin est l’unique langue d’un vocabulaire scientifique international, utilisée pour nommer
et décrire les plantes.
Au 18ème siècle une nouvelle nomenclature : la nomenclature binominale de Carl von
Linné.
Carl von Linné (1707 - 1778) est un naturaliste suédois. II répertorie, nomme et classe de
manière systématique l'essentiel des espèces vivantes connues à son époque en s'appuyant
sur ses propres observations comme sur celles de son réseau de correspondants. La
nomenclature qu'il établit alors, et la hiérarchisation des classifications en classe, genre,
ordre, espèce et variété, s'impose dès le 19ème siècle comme la nomenclature standard.
L’étiquette comprend obligatoirement le nom scientifique en latin de l’espèce (genre +
espèce + nom de son ou ses auteurs : le nom attribué par Linné est rappelé par exemple par
son initiale), le nom vernaculaire *, le lieu (le nom de la commune) et la date de récolte, et le
nom du collecteur.
D’autres informations peuvent apparaître comme le nom de la famille en gras, l’altitude,
l’écologie du lieu de récolte (habitat, formation végétale ou milieu), une description
morphologique de l’espèce (herbacée, arbuste, arbre) avec indication de la taille de la plante
vivante et de la couleur des fleurs, les usages s’il y a lieu (plante médicinale, tinctoriale,
alimentaire, etc.).
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Les Flores* de référence permettent de définir la nomenclature d’une plante et d’éviter de la
renommer. Si cela advient, c’est la
nomenclature la plus ancienne qui est
conservée.
Pour certaines espèces, il faut plusieurs
saisons pour les déterminer (ex. le
rosier).
Certains
herbiers
comprennent
des
planches
réalisées
par
plusieurs
botanistes. La mention « leg » sur
l’étiquette signifie « récolté par ».
L’échantillon, qu’il soit échangé ou donné,
monté ou non, identifié ou non, reste lié à
son collecteur dont la connaissance est
précieuse (milieux d’herborisation
déterminés).
Vincent Rastetter, Botaniste alsacien en séance de
détermination – Photo Bernard Stoehr -
Leurs publications ou leurs archives manuscrites permettent de compléter des informations
botaniques et écologiques.
4/Collecter ici et ailleurs
Collecter ici
La botanique ne peut se concevoir en cabinet, et le naturaliste est d’abord un amateur
d’expéditions et d’herborisations sur son territoire, ainsi qu’un observateur scrupuleux des
spécificités de son environnement : nature du sol, ensoleillement et humidité, flore
environnante, faune, en particulier les insectes qui peuvent jouer un grand rôle dans la
pollinisation et donc dans la reproduction, et autres particularités du biotope*.
Ainsi, lorsqu’il classe sa plante dans son herbier, il peut la restituer dans son environnement.
Certains naturalistes rendent publiques leurs observations par la rédaction de Flores locales
ou par des publications.
Collecter ailleurs
Lors des premières expéditions transocéaniques des 15 ème et 16ème siècles, les explorateurs
qui découvrent des milieux inconnus, sont incapables de décrire et de recueillir ces trésors
végétaux.
Dès le 17ème siècle, des géographes sachant cartographier convenablement les littoraux, des
naturalistes capables de récolter des échantillons et de naturaliser certains spécimens
animaux, et souvent des dessinateurs talentueux, accompagnent les grands voyages
d’exploration commandités par les monarques français ou britanniques.
Cette tradition se maintient dans les campagnes militaires, comme l’expédition d’Egypte, et
nombre d’hommes de sciences s’engagent dans l’armée.
Ces militaires-naturalistes rencontrent des savants étrangers, font une ample moisson de la
flore et de la faune locale dont ils envoient des spécimens à leurs amis restés en France, et à
différentes institutions comme le Muséum national d’histoire naturelle ou les sociétés
savantes fondées dans la première moitié du 19ème siècle, dans les grandes capitales
européennes et aux Etats-Unis.
Par la suite, les richesses de certains continents vont susciter des appétits coloniaux et
l’exploration deviendra alors méthodique.
5/Conserver et numériser
Conserver
Les herbiers craignent la lumière, l’humidité, un grand nombre de parasites (champignons,
insectes).
De nombreuses collections de plantes ont été confiées ou données à des institutions de
nature diverse, dont la première mission est de les conserver dans des locaux adaptés pour
les protéger des risques de détérioration. Ces institutions doivent aussi assurer la valorisation
de leurs trésors botaniques, tout en tenant compte de leur fragilité spécifique, qui empêche
qu’on les manipule ou expose à l’air trop fréquemment.
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Numériser
L’herbier est le témoin d’une histoire, sa numérisation fait partie de la sensibilisation du
citoyen à son milieu, à son espace afin qu’il ne se contente pas de déléguer ce soin aux
spécialistes.
La numérisation des herbiers est une opportunité qui doit permettre tout à la fois de regarder
et d’admirer les planches et leurs échantillons, de favoriser la connaissance de la
nomenclature et de la classification, et de participer aux inventaires de la biodiversité.
6/Les échanges scientifiques
Pour identifier l’espèce ou la variété d’un végétal, les botanistes se réfèrent d’abord à des
publications, lesquelles peuvent donner des grilles d’identification par l’étude des différentes
parties du végétal.
Lorsque l’auteur se trouve face à des échantillons qu’il craint de ne pas connaître, il confronte
ses hypothèses à celles de ses relations scientifiques, en leur envoyant un ou plusieurs
échantillons, surtout au 18ème et au début du 19ème siècle.
Ainsi les auteurs d’herbiers peuvent profiter d’échantillons pour augmenter leurs collections,
d’informations pour identifier les plantes, étudier les variétés, et faire des observations
comparatives.
L’analyse de ces réseaux permet de mieux connaître les milieux scientifiques qui ont
contribué à faire évoluer le savoir botanique.
7/SOS biodiversité
Espèces végétales menacées, disparues ? Témoins de la biodiversité à travers le temps, les
herbiers permettent de mieux comprendre la raréfaction voire la disparition d’espèces
végétales et contribuent à la protection de la nature.
Sans ces archives que sont les herbiers, nous serions dans l’ignorance du passé de
notre patrimoine naturel, et ne saurions comment le protéger.
La transformation des paysages avec l’évolution climatique, l’extension du bâti, la destruction
des habitats naturels, et le développement d’espèces exogènes* invasives aggravent la
situation globale d’une biodiversité déjà faible, en provoquant la disparition d’espèces
végétales locales, et donc d’espèces animales, qui participent à l’équilibre des différents
écosystèmes, et dont on trouve des témoins dans les herbiers alsaciens.
Pour tenter de limiter les atteintes à la biodiversité végétale et animale, certaines mesures
ont été prises dans le cadre de la loi « Protection de la nature » de 1976, complétée par des
arrêtés locaux concernant les espèces régionales. La protection de l’environnement est
aujourd’hui une priorité des collectivités territoriales, de l’État et de l’Union européenne.
Les directives européennes « Habitats, Faune, Flore » de 1992 et « Stratégie nationale pour
la biodiversité » de 2004, permettent de défendre un environnement mis en péril par les
pratiques économiques et culturelles des urbains, qui ont distendu leurs relations avec la
nature.
L’Union internationale pour la conservation de la nature qui regroupe des gouvernements,
des ONG, des scientifiques et des experts, a établi, selon des critères rigoureux, les risques
d’extinction des espèces et variétés dans toutes les parties du monde et en a dressé une liste
rouge.
Certaines espèces végétales sont donc protégées de la cueillette, mais aussi de la destruction
lors de la construction d’infrastructures publiques ou privées.
De nombreuses associations de défense de l’environnement relaient localement l’activité des
institutions.
Elles font redécouvrir aux urbains, et particulièrement aux enfants, les richesses de la flore et
de la faune de leur environnement proche ou plus lointain, en insistant sur les risques que
font courir à certaines espèces les cueillettes « sauvages ».
Le végétal devient un patrimoine à protéger afin de le transmettre aux générations à venir.
La numérisation des herbiers anciens participe à la conservation et à la valorisation d’un
héritage botanique, qu’il s’agit aujourd’hui de ne pas dilapider.
9
Volet Régional
1/ L’histoire de la connaissance des plantes de l’Alsace et des Hautes
Vosges avec nos éminents botanistes alsaciens
Médecins, apothicaires, naturalistes, botanistes, explorateurs sont les auteurs des
premiers herbiers. Ils contribuèrent à travers les siècles à constituer des collections
et à faire évoluer l’ethnobotanique*.
Jusqu’aux travaux de Carl Linné, les déterminations des végétaux reposaient sur de vagues
descriptions dans une visée d’utilisation médicinale, pour soulager les maux des humains.
Des botanistes du 15ème au 17ème siècle
Les traductions latines des grecs anciens comme Dioscoride
abondamment les écrits médicaux-botaniques de nos anciens.
(1er
siècle)
inspirèrent
 Hieronymus Bock, appelé “Tragus”, (1498-1554), fut théologien et médecin. Exilé à
Sarrebrück , suite à sa conversion au protestantisme, il herborise dans les Vosges gréseuses
et la plaine d’Alsace. Il publie en 1539 son “Kraüterbuch” (original exposé au musée) en
latin et allemand avec de nombreuses descriptions et indications stationnelles. Il
distingue déjà les champignons, les mousses, les fougères et les conifères. L’ouvrage est
imprimé par Sebitz et illustré par Kandel.
 Bauhin Gaspard (1560-1624), publie en 1621 le « Prodrome de monde botanique »
(Pinax theatri botanici) qui est une première Flore pour l’Alsace en latin.
 Marc Mappus (1666-1736), publie « Historia plantarum Alsaticarum », la Flore*
régionale la plus importante en raison de la précision des localisations des espèces.
Il s’appuie sur ses herborisations dans la vallée de Kaysersberg, au Lac Blanc et lac Noir
jusque sur les Hautes Chaumes. Quoique critique, Frédéric Kirschleger va s’inspirer des
travaux de Mappus pour l’élaboration et la rédaction de la Flore d’Alsace.
 Franz Balthazar von Lindern (1682, Bouxwiller-1755, Strasbourg), rédige une Flore
d’Alsace en 1728 “Tournefortius cis et transrhenanus argentorat impensis” où il énumère la
flore essentiellement autour de Strasbourg ainsi que la région de Bouxwiller. 920 espèces y
sont énumérées et classées selon l’époque de floraison, sur le modèle du botaniste parisien
Tournefort. Synonymes et noms vernaculaires en français et en allemand figurent dans
l’ouvrage.
Des botanistes du 18ème siècle : l’émergence de la classification de Linné
 Jacques-Reinbold Spielmann (1722-1785) dans son
« Prodromus florae argentoratensis » (1766) introduit la
nomenclature linnéenne dans la connaissance floristique de
notre région qui remplacera progressivement le système de
Tournefort. Directeur du jardin académique de Strasbourg et
professeur de botanique il marqua des générations d’étudiants
par sa passion pour la flore.
 Jean Hermann (1738-1800), originaire de Barr, successeur
de J.R. Spielman à la chaire de botanique et à la direction du
jardin académique, surnommé le « Linné du Rhin », finalise
une Flora alsatica, première Flore* régionale construite
sur le système de Linné. C’est la bibliothèque de la ville de
Strasbourg qui acquit la Flora alsatica avec la Flore de Mappus
annotée par Herrmann. Cet inestimable travail d’annotations
livre aux botanistes qui succèdent, de précieux renseignements
sur les plantes : descriptions stationnelles, usages médicinaux,
noms populaires, en alsacien, des plantes.
10
« Carolus
Linnaueus
en
costume
lapon »
(1853).
Oeuvre du peintre hollandais
Hendrik Hollander Cz (18531884)Photo
Université
d’Amsterdam-
 Christian Gottfried Nestler (1778-1832) occupe la chaire de botanique à la Faculté de
médecine de Strasbourg entre 1817 et 1832. Il est pharmacien-chef des Hospices. Ancien
élève de Jean Hermann à la Faculté de Jussieu de Paris, il publie en 1816 sa thèse sur les
potentilles. Il collabore alors avec le Docteur Mougeot de Bruyère, avec lequel il découvre la
rare mousse Bruchia vogesiaca.
 Sébastien de Schauenburg (1780-1813), de Herrlisheim (68), ami de Chr. G. Nestler,
ancien élève de Jean Herrmann, explore principalement les environs de Colmar mais
herborise également au Ballon de Soultz, au Lac Blanc et Noir. Nous possédons de lui la
“Liste des plantes rares du Haut-Rhin” édité dans l’Annuaire du Haut-Rhin en 1804, ainsi
qu’une Flore manuscrite du Haut-Rhin qui passa entre les mains de Frédéric Kirschleger.
Dans une lettre adressée à son ami Nestler il décrit sa passion : « Une tendre petite herbe,
un charmant insecte, sont, à mes yeux des objets admirables ; je les préfère à une toque, à
une robe de palais. Vivent le Hohneck, le Rotaba, le Ballon, le Chasseral ! » (cité par F.
Kirschleger dans la Revue bibliographique et historique des travaux littéraires relatifs à la
Flore d’Alsace et des Vosges 1862)
 Jean Chr. Stoltz (1764-1828), Pasteur et Professeur d’histoire naturelle pendant 30 ans,
écrit une Flore d’Alsace éditée en l’an X (1802), en décrivant l’époque de floraison selon le
calendrier républicain.
Des botanistes du 19ème siècle :
 Frédéric Kirschleger (1804, Munster-1869, Strasbourg), Professeur de botanique,
Pharmacien, est l’auteur de la Flore d’Alsace et des contrées limitrophes.
ll est élevé par son oncle Charles Bartholdi, pharmacien à Munster, qui lui donne ses premières
notions d’histoire naturelle. C’est avec le pharmacien Süffert de Ribeauvillé, chez qui il effectue
son stage, qu’il entre de plein pied dans ses premières
herborisations et la connaissance des végétaux de notre région.
Les deux botanistes vont collecter 1100 planches d’herbier.
En 1823, il s’inscrit à la Faculté de médecine de Strasbourg où il
seconde Christian Godfried Nestler à la pharmacie de l’Hôpital
civil. Grâce à ce dernier, il va participer à ce réseau de
connaissance essentiel pour la recherche du botaniste.
Il se lie d’amitié avec le fils du pasteur Oberlin, Henri Oberlin,
spécialiste de la flore du Champ du Feu. Il rencontre Johann
Friedrich Gmelin, rédacteur de la première flore du pays de
Bade.
En 1829, il soutient sa thèse de médecine : Essai sur les eaux
minérales des Vosges.
Il s’installe la même année comme médecin à Munster. En 1834
il quitte Munster pour Strasbourg, où il est nommé professeur de
Dessin de S Schusterlithographie de E. Simon,
botanique médicale à l’École de Pharmacie. En 1835 il devient
Strasbourg
membre de la Société des Amis du Muséeum de Strasbourg.
Agrégé en 1845, avec un Essai historique de la tératologie végétale*, il est reçu docteur ès
sciences l’année suivante, avec une thèse de botanique intitulée Essai sur les folioles carpiques
ou carpidies dans les plantes angiospermes. Il s’emploie de 1850 à 1862 à l’œuvre capitale de
sa vie : la rédaction de la Flore d’Alsace et des contrées limitrophes en 3 volumes.
Humaniste, proche de ses semblables, homme de terrain et héritier des
Encyclopédistes, en précurseur de la phytosociologie*, il fonde en 1862 la Société
philomathique vogésorhénane qui deviendra l’Association philomathique d’Alsace et
de Lorraine en 1893. Il est le créateur avec le Dr Faudel de l'éphémère Société AlsatoVosgienne en 1868 (précurseur du Club vosgien).
Frédéric Kirschleger meurt à Strasbourg au moment où il termine la seconde édition de sa Flore.
Il collabora avec de nombreux botanistes dont J.D. Buchinger de Bouxwiller, Jules Thurmann de
Neuf Brisach, le docteur Roeckel et le garde fédéral Paullian (région de Ferrette), l’Abbé Jacquel
(canton de Géradmer), J. Steinbrenner, Ph. Cretuzer, le docteur Pauli et les pharmaciens
Wohlwerth (région de Wissembourg) et Napoléon Nicklès de Benfeld.
11
Exposés :
 Diplôme de botanique de Frédéric Kirschleger (1835). Archive de la Société d’Histoire
du Val et de la Ville de Munster
Buste de F.Kirschleger – Prêt du Lycée Kirschleger de Munster.
Ambiance d’une sortie entre botanistes :
Récit en 1855 d’une expédition mémorable dans le massif vosgien de Frédéric Kirschleger avec
le Docteur Godron, Doyen de la Faculté de Sciences de Nancy, Niklès, Vincent, Kossmann,
pharmacien.
Le rendez-vous est donné à Thann où la troupe démarre à 8h. Après la visite de la carrière de
Goldbach, l’équipe attaque la montée du Grand Ballon jusqu'à la Belchenhütte à 1100 mètres
d’altitude où les explorateurs rencontrent des « marquarts fort peu hospitaliers ». Le cassecroûte y est décrit avec détail : deux bouteilles de vin rouge, 6 cotelettes, ½ pain et du café.
Des herborisations intéressantes s’effectuent également : Hypochoeris maculata, Phyteuma
lanceolata, lis martagon, le laser à feuille large, orchis albida et globosa…et « enfin nous
trouvons dans les anfractuosités des rochers des gazons touffus de la rare Androsace carnea ».
Et Kirschleger rajoute « le temps est magnifique, l’atmosphère transparente, le ciel pur et
serein, un vent assez fort et assez frais régnait sur cette cime haute de 1426 mètres. Une
gorgée de Kirsch était opportune ! ».
Le siècle de la découverte des mousses en Alsace
 Jean Baptiste Mougeot (1776-1858), Médecin à Bruyère, est considéré comme le Père
de la bryologie. Ses découvertes considérables sont consignées dans les “Annales de la Société
d’Emulation du département des Vosges”. Elève de Jean Hermann, il effectue de nombreuses
herborisations avec ses amis Chr. G. Nestler et Sébastien de Schauenburg.
Dès 1810, il publie les “Stirpes cryptogamae rhenano-vosegae”, fruit d’une collaboration avec le
professeur Nestler et Wilhelm-Philipp Schimper.
Dans une lettre du 23 juillet 1821, il annonce à son ami Chr. G. Nestler sa découverte d’une des
raretés du massif vosgien, la Sibbaldia procumbens, espèce d’origine arctique circonscrite au
domaine montagnard. Il ajoute dans sa missive ”...nos boîtes se remplissaient de
phanérogames, j’y mettais aussi de temps à autres des mousses...” Cette phrase témoigne de
l’ambiance motivante qui régne parmi les botanistes vosgiens du 19ème siècle. Il découvre ainsi
en 1822 la très rare Bruchia (Bruchia vogesiaca Schwaegr) au Kastelberg à “l’Ammelthalquelle”.
Exposée :
* lettre du Dr Mougeot adressée à son collègue le professeur Kirschleger contenant des
informations botaniques très intéressantes sur le massif du Hohneck-Kastelberg avec mention
de la Sibbaldia. Archives de la Société d’Histoire de Munster -
 Jean Jacques Blind (1806 Strasbourg- 1867 Strasbourg) est issu d’une famille de
couturiers-tailleurs de Strasbourg. Il est ordonné
pasteur en 1828 et nommé instituteur à l’Ecole de
Jeunes Filles de Colmar la même année.
Pasteur de la paroisse protestante de Munster durant
14 années (1834-1848), il herborise intensément dans
les Vosges. Il s’occupe plus particulièrement des
mousses. Naturaliste de terrain, il alimente de ses
découvertes les bryologues comme W. Ph. Schimper,
leur laissant le soin des publications.
W. Ph. Schimper va lui dédier une nouvelle mousse, un
genre dans l’ordre des muscinés. Cette mousse
appelée Blindia acuta (Hedw.) Bruch. Et Schimp.,
existe dans toute l’Europe. Elle est fréquente dans les
espaces montagnards et alpins. Ailleurs ce genre existe
Blindia acuta - Photo Herrmann
en Asie, Amérique du Nord et Amérique latine ainsi qu’en
Schachner
Tasmanie et en Centrafrique.
Blind est nommé le 5 février 1848 pasteur du Consistoire St Pierre le Vieux et St Aurélie à
Strasbourg. Il nous lègue un magnifique herbier de mousses en 4 volumes.
12
 Wilhelm Philipp Schimper (1808-1880), grand ami de J-B. Mougeot et de F. Kirschleger
reste la référence bryologique. Il publie un impressionnant ouvrage “Bryologia europaea”
(1836-1855) et le “Synopsis muscorum” (1860).
En
1835
il
abandonne
ses
fonctions
ecclésiastiques pour entrer au Musée d’Histoire
Naturelle de Strasbourg comme aide-naturaliste.
Fin 1838, Schimper devient conservateur du
Musée de Strasbourg. Universaliste dans l’âme, il
complète ses connaissances bryologiques par des
voyages en
Espagne, Scandinavie, Italie,
s’intéresse aux glaciers et à la géologie, découvre
en 1847 trois nouvelles espèces de Bouquetins
en Europe. Sa thèse de doctorat ès-sciences qu’il
soutient à Strasbourg en 1848 porte sur
“Recherches morphologiques et anatomiques sur
les mousses”, exposées en 62 pages. Dix années
plus tard il fait publier par l’académie des sciences
Monographie de plantes fossiles de grès bigarre
ses recherches sur les sphaignes “Mémoire pour
de la Chaîne des Vosges de W.P. Schimper et
servir à l’histoire naturelle des sphaignes”.
J.B. Mougeot- Collection Bibiliothèque de la
SHNEC –Photo Jo Kugler Chargé de cours à l’École de Pharmacie, occupant
la chaire de géologie, de minéralogie et de
botanique, il poursuit en parallèle ses travaux personnels de paléobotanique et prépare la
publication du “Traité de paléontologie végétale” qui commence à paraître en 1869 et sera
terminé 5 ans plus tard.
Parmi ses collaborateurs qui le renseignent : .J.J. Blind pour la vallée de Munster, les
pharmaciens Frédéric Kampmann de Colmar et Claude Kosmann, qui nous laisse une
« Enumération systématique des lichens trouvés en Alsace », publiée en 1868 dans le Bulletin
de la société d’Histoire Naturelle de Colmar. W. Ph. Schimper signale la découverte par le
Pasteur Blind d’une corydale (Corydalis fabacea Pers.) localisée au Frankenthal. Il détermine la
première fois dans la plaine du Rhin une mousse très délicate, Buxbaumia aphylla Hedw; que le
même J.J.Blind de Munster découvre dans le massif des Vosges.
 Dominique Pierrat (1820-1893), Naturaliste et Botaniste, prospecte les Vosges centrales et
travaille en botanique sur les ronces (Rubus) mais également sur la détermination de mousses
et particulièrement les sphaignes. D. Pierrat entretient une correspondance nourrie avec l’abbé
Boulay, F. Kirschleger, E.-L.Berher, C.F. Faudel, Membre fondateur de notre Société, Husnot,
J.B. Mougeot. Ce botaniste méconnu herborise durant toute sa vie dans notre massif vosgien
rassemblant des données très importantes (Cf Philippe Defranoux biographie).
Des botanistes du 20ème siècle : la valorisation de l’héritage des botanistes du 19ème
siècle.
Les traces léguées par les botanistes du passé apportent cette connaissance du
végétal aux botanistes contemporains qui, à leur tour, effectuent ce travail de passeur
de recherche scientifique.
Ce qui frappe au premier abord c’est la rigueur avec laquelle ces passionnés ont
transmis le savoir des plantes de la région. Il fallut, dans leur contexte,
particulièrement au 19ème siècle, beaucoup d’opiniâtreté, de passion et de disponibilité
pour faire évoluer la connaissance des plantes, des mousses, des algues, des lichens.
Le patrimoine que sont les textes et les écrits de ces hommes témoigne de cette
rigueur scientifique et de leur polyvalence. Tous furent des universalistes dans leur
approche de la connaissance au sens le plus large. (Bernard Stoehr)
Bien que la recherche botanique soit perturbée par les trois guerres successives, les botanistes
continuent leurs œuvres en publiant en allemand ou en français, selon les périodes.
 Henri Waldner ( ?-1887), Balois d'origine, Publiciste et travailleur infatigable, réussit, dans
la petite ville de Wasselonne, à grouper un certain nombre de naturalistes et à fonder en 1880
une Société botanique, appelée plus tard Société d'Histoire Naturelle d'Alsace-Lorraine. Il fait
revivre l ancienne Société vogéso-rhénane pour l échange des plantes. Il publie une
énumération sur le modèle de Frédérique Kirschleger « Excursionsflora für Elsass-Lothringen ».
Une mort prématurée l’enlève en 1887 au beau milieu de ses travaux.
13
La naissance de la phytosociologie* avec Emile Issler
 Emile Issler (1872, Horbourg-1952, Colmar), Professeur à l’Ecole Normale, fut certainement
l’auteur le plus fertile concernant la flore d'Alsace et des
Vosges.
Sa connaissance exhaustive des espèces lui permit de
développer une approche par groupement de plantes.
Cette approche phytosociologique fut décrite par Emile
Walter : « Issler occupe une place remarquable parmi les
phytosociologues de l cole moderne. Actuellement, après
avoir fait plusieurs travaux sur les Associations végétales
des collines calcaires sous vosgiennes, il publie un ouvrage
de fond sur les Associations végétales des
osges
méridionales et de la plaine rhénane avoisinante ».
Emile Issler publie ses travaux essentiellement dans
les Bulletins de notre Société.
Durant la seconde guerre mondiale ses travaux furent
édités à Iena. L’ouvrage majeur reste « Führer durch die
Zentralvogesen. Eine
Einführung
in
die
Vegetationsverhältnisse der Hochvogesen„ (Leipzig,1909).
En 1942 Issler publie à Jena une reprise des « Associations
végétales des osges méridionales et de la plaine rhénane
Emile Issler au centre lors d’une
avoisinante » en
allemand,
« Vegetationskunde
der
sortie botanique.
Vogesen ».
Photographe inconnu Karel Domin (1882-1953), homme politique et botaniste
tchèque dédie le nom d’un lycopode à Emile Issler,
Lycopodium issleri (Rouy) Domin, devenu aujourd’hui Diphasium issleri (Rouy) Holub.
 Emile Walter (1873-1953), originaire de Barr comme Jean Herrmann, est pharmacien à
Saverne et contribue à la connaissance de la flore d’Alsace.
 Eugène Loyson (1859-1941), Chanoine, publia dans le Bulletin de la Société Philomathique
d’Alsace Lorraine une étude sur la végétation du Val de Villé jusqu’au Champs du Feu.
Emile Issler, Emile Walter et Eugène Loyson élaborèrent ensemble la Flore d’Alsace
sur la base de leurs prédécesseurs qui a été revue et éditée en 1965. Leur œuvre reste
aujourd’hui encore la référence de la connaissance des plantes d’Alsace et de
Lorraine.
Durant la même période quelques travaux botaniques méritent l’attention :
 Johannes Schaffner (1830-1882), Pharmacien, donne en une liste exhaustive des plantes
de la région d’Altkirsch avec le Sundgau et le Jura alsacien.
 C. Brunotte, Professeur à l’école de pharmacie de Nancy, et C. Lemasson Principal au
collège de Bruyère, ont rédigé un « Guide du botaniste au Hohneck ». Les auteurs donnent des
indications très précises des stations. Chacun de ces auteurs a fourni par ailleurs plusieurs
études sur la flore du versant lorrain.
L’émulation floristique se poursuit
 Emile Mantz (1860-1954) laisse une publication pour la floristique de notre région la « Liste
des Orchidées de la Haute-Alsace dans le Bulletin de la Société Industrielle de Mulhouse de
1913.
 Alexandre Hée (1894-1976), Professeur de botanique, fut un temps Responsable de
l’Herbier de Strasbourg.
 Auguste Baldensperger (1878-1963) effectue des travaux sur la faune et la flore
planctoniques des étangs du Haut Rhin.
 Edouard Kapp (1900-1987), Conservateur de l’Herbier de Strasbourg, travaille sur la flore
adventice et publie de nombreuses contributions à la connaissance de la flore d’Alsace.
Il met en place à L’Herbier de Strasbourg, à partir de 1957, l'Herbier d'Alsace, en
rassemblant les collections d'Emile Walter, J.D. Buchinger, A. Hée, Henry Pétry, L. Jost, Edouard
Loyson, AL Ludwig et A. Lehmann, Gonthier Ochsenbein, Vincent Ratstetter, sa propre collection
…. L’Herbier d’Alsace rassemble actuellement environ 60 000 spécimens collectés en Alsace et
dans les régions limitrophes (Vosges, Territoire de Belfort, Région de Bâle, Pays de Bade,
Palatinat).
14
 Paul Jaeger (1905-1999), Professeur de botanique, est à l’origine de la monographie du
Hohneck, publiée en 1963 par l’Association Philomathique d’Alsace et de Lorraine. Botaniste de
terrain, il a essentiellement collecté dans le Bas-Rhin, au niveau des collines sous-vosgiennes.
Il lègue un herbier important (estimé à environ 3 000 spécimens) à l’Herbier de Strasbourg.
 Georges Lemée (1908-1996), Professeur de phytosociologie, publie « les associations
végétales de la tourbière du Frankenthal ».
 Gonthier Ochsenbein (1918, Strasbourg-2010, Strasbourg),
Botaniste, Pasteur, est passeur de savoir floristique pour les
générations qui ont suivi. Son sens pédagogique et sa passion pour
le vivant marquera encore pour longtemps les héritiers de ce 20 ème
siècle.
Il donne un panorama complet de la flore d’Alsace et apporte une
contribution exhaustive sur les épervières en Alsace-Moselle. Epris
de musique, particulièrement de Wagner, il est un pianiste
confirmé.
Il devient membre des Vosges – Trotters à l’âge de 16 ans et
effectue dès lors des flâneries botaniques avec la Flore de Himpel
dans les secteurs du Petit Ballon et du Champs du Feu, où se
trouvaient les deux chalets des Vosges-Trotters.
Ses premières publications portent sur la flore du Petit Ballon et du
Champ du Feu.
G. Ochsenbein se fait faire un exlibris qui résume symboliquement
la personnalité du botaniste.
Gonthier Ochsenbein Photo Théo TrautmannCollection privée
 Jean Schaal (1918, Ribeauvillé-2005, Ribeauvillé), Professeur
agrégé en Sciences Naturelles, Président de notre Société (1971-1991), publie un guide
botanique « Le circuit du Gaschney , qu’il avait mis en place.
 Guy Lapraz (1918), Professeur de botanique, effectue de nombreux travaux de
phytosociologie sur les forêts du Bas-Rhin : Krittwald de Brumath, Urlosenholz d’Obernai Heiligenstein, d’Andlau et de Kagenfels. Son herbier rassemble également une importante
collection de bryophytes régionales.
 Robert Linder (1921-1979), de Rouffach, étudie la flore des collines calcaires sousvosgiennes et la forêt de la Hardt. Il est assistant en Botanique à l’Université de Strasbourg
puis Professeur de botanique et de génétique à l Université des Sciences et Techniques de Lille.
 Vincent Rastetter (1922 Habsheim-1995), marque son siècle par ses deux champs de
recherche : les plantes à fleurs, les mousses et les lichens
d’une part, et d’autre part, le vaste groupe des champignons,
particulièrement celui des cortinaires. Il publie de nombreuses
contributions sur la bryoflore régionale.
Il ne conduit pas de voiture, joue du violon et possède une
connaissance musicale étendue.
Il lègue un herbier de 2000 planches de plantes à fleurs
actuellement conservé aux archives départementales du HautRhin.
L’herbier de mousses et lichens
récupéré dès le lendemain de
son décès par un membre de la
Société d’histoire naturelle du
pays de Montbéliard, se trouve
actuellement au musée Cuvier
de Montbéliard.
Vincent Rastetter
 Fritz
Geissert
(1923,
Sessenheim–2005, Sessenheim)
contribue à la connaissance botanique dans les rieds de
Sessenheim et toute la partie Nord du Rhin. Fritz Geissert
excellent botaniste s’occupait également de malacologie, de
géologie, de paléontologie mais aussi de musique et de
littérature allemande étant particulièrement compétent dans la
lecture des textes médiévaux de l’Alsace et de la Rhénanie.
Photo Bernard Stoehr
15
Fritz Geissert
Photo Martial Boutantin
 Georg Philippi (1936-2010), Botaniste allemand de Karlsruhe, est familier de l’Alsace qu’il
parcourt régulièrement, dès les années 1960, et jusqu‘à peu de temps avant son décès.
Membre à titre exceptionnel de la Société
Botanique
d’Alsace,
il
partage
ses
connaissances du terrain avec simplicité et
humilité. Les sessions auxquelles il participe
font de lui un guide très écouté. Il est l’auteur
de plusieurs publications sur la flore de
l’Alsace et des Vosges et en particulier sur les
bryophytes. Avec Vincent Rastetter, il apporte
la connaissance de la bryoflore de notre
région.
 Alain Bernard (1938-2013), Professeur à
la faculté de pharmacie, publie ses travaux
sur les écotypes d’Alsace. Il enseigne la
systématique botanique, la biologie végétale,
l’histologie et l’anatomie végétales, la
pharmacognosie et la mycologie. Il a participé
au contrat « ones humides
sur le Ried
Centre Alsace, à la cartographie des «Biotopes
sensibles» du Ried, et à l’établissement des
listes des espèces menacées d’Alsace.
Georg Philippi en 2003 dans les vignes
d’Ammerschwihr avec Bernard Stoehr et
André Advocat - Photo Hoff SBA
 Alice Gagneux contribue à la rédaction de l’édition de 1965 de la Flore d’Alsace avec
Albert Jaeger, Robert Linder, Edouard Kapp et le pasteur Ochsenbein.
 Erich Oberdorfer publie en 1949 la « Pflanzensoziologische Exkursionsflora für
Südwestdeutschland und die angrenzenden Gebiete
Il fut le correspondant d’Emile Issler.
2/Les outils de nos botanistes
Loupe, sécateur, pelle, pioche…schnaps !
 La boite à herboriser d’Emile Issler puis de Fritz
Geissert- Collection du muséeCet ustensile du botaniste permettait de transporter les
plantes sans les abîmer, gardant ainsi intactes toutes les
parties du végétal nécessaires à la détermination. Elle a
été donnée à son ami Fritz Geissert qui l’a léguée à notre
Société.
 Presses
à
fleurs
anciennes du 19ème siècle
- Prêt de l’Herbier de
Strasbourg Nos botanistes sortent souvent en petit groupe et n’oublient pas la
petite bouteille de schnaps pour clore leur collecte et leur étude
sur le terrain !
Pour la détermination :
 Microscope –R. Winkel
W13- Göttingen (1889) Collection privée Sert en botanique à
l’analyse des coupes
anatomiques des spores et
des grains de pollen.
Photos Jo Kugler
16
3/ Les richesses du musée et d’ailleurs
Sont présentés des herbiers et planches d’herbiers originaux anciens de collections
régionales, notamment du musée et de l’Herbier de Strasbourg, holotypes, lichens algues,
mousses, herbiers de pierres (fossiles), Flores locales anciennes de référence ….
Des Flores * et ouvrages de référence
 “Kraüterbuch”(1539) de Hieronymus Bock, appelé “Tragus » (voir page 10) Collection de la bibliothèque scientifique de la Société  La Flore de Garcke servant à la détermination des plantes de l’Alsace : Cette
flore appartenait au Pasteur Théophile Busch (1911-2007), botaniste alsacien.
 Hortus Alsaticus Argentorati (Strasbourg) de Franz Balthazar von Lindern :
Joannes Beck, 1747 -1 vol. in-8° SHNEC 5077 - Don de M. Kampmann, pharmacien à
Colmar, 1865.
2ème édition augmentée d’une des toutes premières Flores illustrées d’Alsace.
Renseignements détaillés sur chaque plante et son intérêt médical. Les planches
d’illustration sont finement gravées sur cuivre par Striedbeck.
 Flore médicale décrite par François Pierre Chaumeton, Jean-Louis-Marie
Poiret et Jean-Baptiste Chamberet. Peinte par Mme E.P…(Panckoucke) et par J.
Turpin-Paris : C.L.F. Panckoucke, 1828-1832- 9 vol. in-8° Bibl. SHNC 3183
Provient de la bibliothèque du Dr Faudel.
 Catalogue raisonné des plantes de l’arrondissement de Colmar par le
Professeur Kirschleger, 1860 - Ouvrage rédigé pour le concours de 1860 de la Société
industrielle de Mulhouse. .manuscrit 950 (cat.1910) - Manuscrit in-folio donné par
l’auteur à la Société d’histoire naturelle de Colmar La Flore de Gaston Bonnier :
Tous les élèves de France ont eu l’occasion de manipuler et d’utiliser la flore de Gaston
Bonnier à l’école. Cette flore très populaire fut la référence de la connaissance des plantes
pendant de nombreuses décennies. Il en existe de nombreuses éditions.
La Flore d’Alsace rédigée et publiée par la Société d’Etude de la Flore d’Alsace en 1965
d’après Emile Issler, Eugène Loyson et Emile Walter (voir page 14) accompagne encore de
nos jours les botanistes régionaux.
-Chenopodium hircinum Schrad. var subtrilobum
récolté et déterminé par Emile Issler Août 1903.
Parmi les herbiers et planches d’herbier :
 Plusieurs planches d’herbiers telles des plantes
de la famille des convolvulacées récoltées en
Corse
(1950),
à
Nantes
(1954),
des
saxifracacées du Hohneck (1948)….
17
Photo Jo Kugler
 Holotypes *:
 La plus ancienne planche exposée (ci-contre) :
Rosa wasserburgensis (1829).
Récoltée par Frédéric Kirschleger au château de
Wasserbourg en 1829 – Cette planche se trouvait dans
l’herbier de Crépin auquel son auteur avait fait cadeau
en 1822. Collection l’Herbier de Strasbourg.
 Herbier Emile Issler – Collection l’Herbier de
Strasbourg -Chenopodium platyphyllum récolté et déterminé
par Emile Issler en Juillet 1902.
 Equisetum variegatum (septembre 1976 à Erstein) – Planche d’herbier Récolté par Fritz Geissert et Gonthier Ochsenbein conservé par E. Kapp –
 Aconitum Lycoctonum ou Aconit Tue-Loup de la famille des Renonculaires
(21/07/1939) –Herbier Paul Schaffner –
Collection du Musée Récolté par le botaniste au Bord de la Petite
Fecht, Vallée d’Ampfersbach -
 L’herbier des mousses européennes du
pasteur Jean- Jacques Blind (1843):
L’œuvre de Blind, jusqu’à ce jour apparemment inconnue, demeure l’herbier qu’il avait
offert à la Société Littéraire de Colmar et découvert par Pierre Gradoz, à l’époque
président de notre société, lors du déménagement du musée dans ses locaux actuels.
Disparu depuis pratiquement 50 années, cet
herbier de 4 volumes était mêlé à l’herbier
Schlumberger qui fut transféré à l’Herbier
de l’Institut Botanique de Strasbourg. Dans
un excellent état de conservation, il contient
une collection remarquable de mousses
vosgiennes,
essentiellement
des
pleurocarpes et des acrocarpes. Une reliure
cuir protège ces quatre volumes qui
comportent le titre écrit de la main de son
Mousse Hypnum rivulareauteur: ”Herbier des Mousses européennes
Collection Blind du musée- Photo Jo Kuglerclassé d’après le système naturel de M.M.
Bruch et Schimper et arrangé pour la
Société Littéraire de Colmar par J.J. Blind pasteur 1843”.

Herbier de lichens 1836, Berne. Don Ludovic Eman Schaerer – Collection du musée -
 Algue de Ewan Frideric Hartmann et Frideric
Gotthard Kneiff.
 L'Herbier Guilbaud est constitué d’une liasse
reliée avec plusieurs centaines de spécimens collés sur
les pages de chaque côté - recto et verso, séparés par
des feuilles volantes de buvard. Chaque spécimen est
identifié. Les plantes ont été récoltées par un soldat de
garnison à Bourbon Vendée (commune de La Roche
sur Yon entre 1815 et 1848). Cette commune, créée
par Napoléon 1er, a également été nommée Napoléon
entre 1804 et 1814 ainsi que Napoléon-Vendée entre
1848 et 1870.
L'Herbier a été donné à l'Herbier de Strasbourg par
Etienne Challet, Neurobiologiste au CNRS et à
l'Université Louis Pasteur.
L’Herbier Guilbaud -Prêt de
 Préparations microscopiques de Philippe Crivelli,
l’Herbier de l’Université de
médecin alsacien passionné de mousses. Ces préparations
Strasbourg
–Photo Jo Kugler forment un herbier sous lame et lamelle fort appréciable
pour vérifier les déterminations de bryophytes et de pollens
et surtout partager avec d’autres la passion de la science aimable !
Mur d’images à partir d’un montage vidéo réalisé par Bernard Stoehr.
18
Photo Jo Kugler
 Morille
en
herbier !
Morschella
esculenta P. (ci-contre). Collection Wallroth Prêt de l’Herbier de l’Université de Strasbourg –
 Erodium – Planche d’Herbier Mantz -
5/ « Herbiers de pierre », des fossiles qui végètent !
Les « herbiers de pierres », les fossiles, sont des précieux témoignages de la
biodiversité depuis l’origine de notre planète.
Ils attestent de la présence des espèces végétales au cours du temps.
Ils permettent de reconstituer les paysages, ainsi que les variations climatiques, de
mieux comprendre la végétation actuelle, de dater le terrain.
Les herbiers de pierre proviennent en majorité des collections du musée et sont
issus de dons de Fritz Geissert, Charles Grad, A. Hampé, Duringer, Scheurer etc… et
de quelques prêts de particuliers.
Petite leçon de paléobotanique*
Il y a 5 grandes étapes dans l’évolution de la
végétation, de plus en plus complexe, qui
accompagnent
la
conquête
des
terres
émergées.
 Les temps précambriens, première période
de l’histoire de la Terre, débutent il y
a 4,5 milliards d'années.
Les premières traces de vie révèlent des
organismes
déjà
relativement
évolués :
cyanobactéries, dont certaines ont laissé
notamment
des
structures
appelées
stromatolites.
On va trouver les premières traces fossiles de
cellules pourvues d'un noyau (eucaryotes)
datant d’il y a environ 1,5 milliards d'années,
suivies par les premiers pluricellulaires, il y a
542 millions d'années.
Stomatolithe –Cyanobactérie - Récif – Lac
africain – Quaternaire (2,5 Milliards d’années)Don P. Duringer - Collection MHNEC -Photo Jo
Kugler-
 Les temps des ptéridophytes.
Il faut remonter à 400 millions d’années.
Ce sont des plantes vasculaires ne
produisant
ni
fleurs
ni
graines
(cryptogames vasculaires).
Cette période des plus brillantes de l’histoire
des végétaux, se situe à la fin de l’ère
primaire.
Elle est à l’origine des grands gisements de
charbon (Période du Houiller)
Ces végétaux, des fougères, atteignent des
hauteurs de 30 mètres.
La
Rhynia
est
l’une
des
premières
ptéridophytes terrestres.
 Les temps des ptéridospermées ou
fougères à « graines ».
Pecopteris Pennaeformis. Famille des Filicophytes.
Trouvé à Merlebach (57) dans les années 78-79 Houiller- Collection privée–Photo Jo Kugler-
19
 Ce sont toutes des plantes fossiles dont le
maximum de développement eut lieu au
Carbonifère.
 les temps des gymnospermes, (littéralement
graines nues), sont des spermaphytes *, des plantes
dont les ovules ne sont pas enfermées dans un ovaire.
La plupart des Gymnospermes sont des conifères.
 les temps des angiospermes. Les premiers
apparaissent il y a plus de 136 millions d’années.
Egalement des spermaphytes *, ces plantes à fleurs
(par exemple les roses, les orchidées, le blé ….)
présentent le système reproductif le plus évolué des
végétaux. Ce sont d'ailleurs les organes reproducteurs
(fleurs et fruits) qui sont les caractéristiques les plus
visibles du groupe.
De nos jours, les plantes à fleurs présentent 80%
de la végétation.
Tronc silicifié. Permien (250 Ma),
gymnosperme trouvé dans le Val de
Villé (67)-Permien- Photo Jo Kugler-
6/SOS Biodiversité Alsace
 L’Herbier de l’Université de Strasbourg
C’est le lieu où ont conservés la plupart des herbiers
patrimoniaux de la région, et qui fait état de la
biodiversité à travers les âges. Il rassemble plus de
450 000 spécimens de plantes séchées du monde
entier. Par la richesse et la variété de ses collections, il
est l’un des herbiers les plus riches d’Europe, avec probablement plus de 2 700 collecteurs
différents et plusieurs centaines de collections particulières. L’essentiel des collections ont été
récoltées au 19èmesiècle, et plus précisément entre 1881 et 1909. A partir de 1976, les
nouvelles récoltes sont très faibles.
Si 15 % environ des collectes (398 sur 2 750) viennent d’Alsace et des départements
limitrophes, 15 % ont pour origine le reste de la France, 30 % l’Allemagne, l’Italie du nord, la
Suisse et l’Autriche, 15 %, le reste de l’Europe et 25 % l’Amérique, l’Asie, l’Afrique et
l’Océanie (cf inventaire).
Ses collections de cryptogames sont très importantes, avec l'Herbier Nees von Esenbeck
d'hépatiques, les lichens et champignons de Wallroth, les cryptogames de J.B. Mougeot, les
champignons de Rostafinski et de Bonjean, etc. Le plus ancien spécimen de l’Herbier de
Strasbourg date de l’année 1762, un spécimen de Rumex très bien conservé date de 1769.
Il a également en dépôt deux très grandes collections mondiales, l'Herbier H.G.
Muhlenbeck de la Société Industrielle de Mulhouse et l'Herbier Schlumberger de notre
Société. De nombreuses collections particulières sont en cours d'analyse avant d'être
intégrées aux autres herbiers.
A propos de l’Herbier d’Henri Schlumberger (1817-1876), Président de notre Société de
1862 à 1876, Manufacturier, Maire de Guebwiller de 1859 à 1870, Conseiller général du hautRhin de 1861 à 1870.
Cet herbier de 10 000 espèces de tous les pays du monde, donné à notre Société est
conservé à l’Herbier de l’Université de Strasbourg. Il n’a pas été possible d’en exposer des
planches.
Après 1919, sous la direction de Clodomir A.V. Houard (1873-1943), spécialiste des
galles et des cécidies, l’Herbier reçoit un premier herbier Schlumberger de notre Société en
1925. F. Dreger-Jauffret reprend l’’Herbier en 1989 et les collections s’enrichissent de la
totalité des herbiers H. Schlumberger (cf Inventaire des collecteurs et des collections de
l’Herbier de l’Université de Strasbourg du 19 novembre 2013) –
20
 Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges
Il mène des actions en faveur de la biodiversité et des paysages. Créé à l’initiative des
Régions Alsace, Lorraine et Franche-Comté, il regroupe 187 communes réparties sur 4
départements : Haut-Rhin, Bas-Rhin, Vosges et Territoire de Belfort.
 Les associations de protection de l’environnement
L’Alsace est une des régions de France où la sensibilité naturaliste et environnementale est la
plus développée grâce notamment à Alsace Nature et à de nombreuses associations
constituées de bénévoles, amoureux de nature, passionnés et préoccupés par les enjeux
environnementaux.
Bois gentil Daphne mezerum – Photo Bernard Stoehr -
Citons la Société Botanique d'Alsace, le Conservatoire des Sites Alsaciens, la Société
Philomathique d’Alsace et de Lorraine, Alsace Nature, la Société les Amis des Plantes du
Florival, l'Association Pour la Protection de l'Environnement et du Cadre de Vie de Holtzwihr,
Alsace Nature, l’Association Nature Alsace Bossue, Nature et Vie (Barr), Nature Ried, Rund
Um Dieffenbach, Eschau Nature, Strasbourg Initiation Nature Environnement, la Maison de la
Nature du Ried et de l’Alsace centrale, la Maison de la nature du Delta de la Sauer et d’Alsace
du Nord, la Société d’Histoire Naturelle et d’Ethnographie de Colmar…..
Lexique
Angiosperme : plante à fleurs dont les graines sont situées dans un fruit.
Biotope : ensemble des conditions physico-chimiques caractérisant les lieux où vit une
communauté de végétaux et d’animaux.
Diagnose : détermination des caractères morphologiques et biologiques d’une espèce.
Endémique (flore) : Flore limitée à une unité géographique précise.
Endogène (flore) : ensemble de plantes établies dans un espace déterminé et originaires de
ce lieu.
Ethnobotanique : étude des rapports entre les sociétés humaines et leur environnement
végétal.
Évolutionnisme : thèse de l’évolution des espèces au cours du temps.
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Exogène (flore) : ensemble de plantes poussant dans un espace déterminé, dont l’origine
est étrangère à ce lieu et qui s’y sont développées par acclimatation spontanée ou assistée.
Famille : unité de la classification systématique des plantes, supérieure au genre et
inférieure à l’ordre, fondée sur une communauté de caractères, (exemple : les graminées.
Fixisme : thèse soutenant l’idée que toutes les espèces vivantes n’ont jamais varié au cours
des âges.
Flore : ouvrage de détermination et classification des plantes ; lorsqu’il s’agit d’une Flore
locale, l’intérêt essentiel est le recensement scientifique des plantes observées sur un
territoire, plus ou moins restreint.
Genre : unité de la classification systématique des plantes, supérieure à l’espèce et inférieure
à la famille, fondée sur une communauté de caractères.
Herbarium (pl : herbaria) : lieu fermé dans lequel sont conservés des herbiers.
Herbier mort : herbier qui n’est plus complété, ou dont les plantes ne sont accompagnées
d’aucune indication, ou sont mal conservées et donc ne peuvent pas être étudiées.
Herboriser : recueillir dans la nature, les herbes, les plantes qui poussent spontanément,
pour les collectionner ou pour préparer des remèdes.
Holotype : spécimen particulier qui a servi à décrire la première fois une espèce.
Horta : collection d’une espèce et de ses variétés naturelles ou hybridées.
Hybridation : croisement fécond naturel
différents.
ou artificiel
entre individus génétiquement
Hybride : individu résultant d’une hybridation.
Lichen : mélange de champignons et d’algues. La végétation pousse avec des lichens et de
la mousse, humus pour les autres plantes.
Nomenclature binominale (binomiale ou binaire) : désignation d’une plante (ou d’un
animal) par deux termes. Le premier terme désigne le genre, le second l’espèce. Dans un
même genre défini par des critères rigoureux, on trouve un nombre plus ou moins important
d’espèces, variant entre elles par un ou plusieurs caractères.
Ordre : unité de la classification systématique des plantes, supérieure à la famille et
inférieure à la classe, fondée sur une communauté de caractères.
Paléobotanique : Science des êtres vivants ayant existé au cours des temps géologiques.
Part : échantillon d’un herbier.
Phéromone : substance chimique secrétée par des organismes, qui agit comme un message
entre des individus d’une même espèce.
Plantarium (plantaria) : conservatoire d’espèces végétales en milieu ouvert, souvent dévolu
à une seule espèce ou à un nombre limité.
Phytosociologie : étude des associations végétales.
Phylogénétique (classification) : classification représentant l’évolution des espèces selon
des critères génétiques.
Simple : plante cultivée dans les jardins des monastères puis dans les potagers à des fins
thérapeutiques et culinaires.
Spermaphytes : groupe de plantes à graines nues ou contenues dans un fruit.
Plante vasculaire (opposé à plante cellulaire) : végétal supérieur à tige, racine et feuille.
Station botanique : espace réduit où croissent spontanément certaines espèces végétales,
observées et identifiées.
Taxon : Ensemble d'êtres vivants partageant certaines caractéristiques, à partir desquelles
est établie leur classification. L'espèce, le genre, la famille, l'ordre, la classe ou
l'embranchement, sont des taxons.
Tératologie végétale : étude des déformations anormales des plantes.
Vernaculaire (nom) : nom d’une plante dans le langage courant.
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Supports Pédagogiques
Livrets pédagogiques du jeune visiteur rédigés par les archives départementales
des Landes et le service éducatif du musée (sur demande) :
Un livret pour les écoles primaires et un livret Collèges et Lycées
Bibliographie
CARBIENER (R.), 1966 : La végétation des Hautes Vosges dans ses rapports avec les
climats locaux, les sols et la géomorphologie.
ISSLER Emile, 1942, Vegetationskunde der Vogesen, Ed. Jena
ISSLER, LOYSON, WALTER 1965 Flore d’Alsace. Ed. Société d'étude de la Flore d'Alsace.
ISSLER Emile, 1927-1928, Influence de la grande guerre sur la Flore des Vosges, p. 113125 p. 159-167 - Bulletin Société d’Histoire Naturelle de Colmar
ISSLER Emile, 1929-1930, Plantes importées par l’industrie lainière - Bulletin Société
d’Histoire Naturelle de Colmar
ISSLER Emile, 1953 Histoire de la forêt haut-rhinoise dans ses rapports avec les climats et
les premiers hommes au cours du quaternaire, p.4-12. Bulletin Société d’Histoire Naturelle
de Colmar, Vol. 44.
KIRSCHLEGER Frédéric, 1870, Revue Bibliographique et historique des travaux littéraires
relatifs à la flore d’Alsace et des Vosges depuis le 16ème siècle jusqu’à nos jours, Flore
Vogeso Rhénane
LESER Gérard, STOEHR Bernard, 1998, Plantes
croyances et traditions en Alsace Ed. du Rhin
OCHSENBEIN Gonthier, Botanique dans
l’Encyclopédie d’Alsace
STOEHR
Bernard,
2005,
Frédéric
Kirschleger,
initiateur de la botanique européenne, p .53-60, Actes
du colloque Kirschleger, Jérôme Do Bentzinger Editeur
STOEHR Bernard, 1994, Le pasteur Blind dans le
sillage des botanistes du 19éme siècle, p. 15-37,
Annuaire de la Société d’Histoire du Val et de la Ville de
Munster
STOEHR Bernard, 1995, La découverte des Hautes
Vosges par les botanistes du XIX siècle, Dialogues
Transvosgiens n°10
Muséum national d’Histoire Naturelle, 2013,
L’Herbier du Muséum : L’aventure d’une collection. Éditions Artlys.
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Autour de l’exposition
Ci-dessous les manifestations d’ores et déjà programmées.
Pour plus de détails consultez les feuillets de liaison trimestriels de la Société, notre site Internet du musée
www.museumcolmar.org et la presse.
Vous pouvez aussi appeler le musée (voir Infos pratiques). D’autres manifestations autour de l’exposition
seront sans doute encore au programme de l’année 2015. Elles seront annoncées dans les supports de
communication précités.
Des visites guidées tout public de l’exposition
3 euros par personne, gratuit pour les jeunes jusqu’à 18 ans et pour les étudiants.
Sur réservation à la caisse du musée dans la limite des places disponibles

Vendredi 13 février 18h30 : par Bernard Stoehr, Commissaire de l’exposition.

Jeudi 26 mars 18h15 : par Martial Boutantin, Responsable des collections géologiques du musée.
 Mardi 14 mai 18h30 : par Eric Piselli, enseignant en horticulture à la retraite.
 Jeudi 16 juillet 18h30 : par Eric Piselli, enseignant en horticulture à la retraite.
 Samedi 28 novembre 15h : par Bernard Stoehr, Commissaire de l’exposition.
Des visites guidées pédagogiques de l’exposition
A voir
Des animations pédagogiques

Pour écoles, collèges, lycées, centres aérés. Contactez Frédérique Steeg (voir Infos pratiques)
Les ateliers enfants du mercredi du 1er semestre
Proposés et animés par Frédérique Steeg, responsable du service éducatif du musée. Uniquement
sur inscription au musée.
Séance de l’après-midi : 8 € avec goûter (14h-17h) pour les 9-12 ans
et 6 € sans goûter (14-16h) pour les 6-9 ans.
Maximum de 10 enfants par atelier.
Sont également organisés des ateliers sur d’autres thèmes, voir sur notre Site Internet.
4 mars
14h-16h
6-9 ans
22 avril
14h-17h
9-12 ans
18 mars
14h-17h
9-12 ans
8 avril
14h-16h
6-9 ans
13 mai
14h-16h
6-9 ans
20 mai
14h-17h
9-12 ans
10 juin
14h-16h
6-9 ans
24 juin
14h-17h
9-12 ans
« Botanique égyptienne.»
Les plantes dans notre cuisine ou dans nos
médicaments. Est-ce que les anciens égyptiens
utilisaient les végétaux de la même manière ? En quoi
croyaient-ils ?
« Herbes médiévales. »
Des plantes, des pommades, des remèdes ... Les
progrès de la Science ont bouleversés notre rapport à
la nature. Comment vivaient nos ancêtres ? Comment
les ont-ils utilisés ?
« Nature de ville.» Immeubles, routes, nous avons
construit un environnement à l'image de nos besoins.
Comment la nature parvient-elle à y survivre ?
Explorons les abords du Musée pour la (re)découvrir !
« Fruit alors !» Pommes, fraises, tomates ... Tous se
mangent mais qu'ont-elles en commun ? Ce sont des
fruits ... Mais aucun ne se ressemble alors pourquoi on
les appelle ainsi ? Fruit alors !
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Des conférences avec diaporama
Tout public. Dans la salle de conférence du musée. Entrée gratuite, sans réservation, plateau à la sortie.
Jeudi
19 février
20h
« Allez les Verts ! La longue saga des plantes » par Martial
Boutantin, responsable des collections géologiques du musée.
20h
« La plante dans tous ses états, en Alsace » par Gérard Leser,
Historien folkloriste, Président de la Société d’Histoire du Val et de la ville
de Munster et Bernard Stoehr, botaniste, Commissaire de l’exposition
« Surprenants herbiers ». Notre patrimoine végétal actuel, les plantes
sous tous ses aspects, les traditions populaires …
Vendredi
20 mars
20h
« Les Herbiers, un patrimoine pour l’avenir » par Michel Hoff,
Président du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel d’Alsace,
Président de la Société Botanique d’Alsace, Conservateur de l’Herbier à
l’Université de Strasbourg, Maître de conférence.
Vendredi
10 avril
19h
« Interactions sols et plantes de nos régions » par Stéphanie
Coliccio, Géologue et Animatrice à la Maison de la Géologie à Sentheim.
19h
« Les végétations forestières d’Alsace » par Richard Bœuf,
spécialiste en phytosociologie et phytoécologie forestière (Société
Botanique d’Alsace, Société Française de Phytosociologie, retraité Office
national des forêts).
Vendredi
13 mars
Vendredi
24 avril
Mercredi
6 mai
20h
Vendredi 22 mai
19h
Vendredi
26 juin
19h
Vendredi
11 septembre
19h
Vendredi
18 septembre
19h
« La musique verte : l’utilisation des plantes pour créer des
sons » par Tinaig Clodoré-Tissot, attachée de Conservation du
Patrimoine, maître de conférence en archéologie musicale et
animations pédagogiques en Préhistoire, formatrice en médiation
culturelle en archéologie, auteure de « Musique Nature » aux
Éditions musicales Lugdivine.
« Les Orchidées alsaciennes » par Damien Martinak, technicien
horticole, auteur du « guide des Orchidées d’Alsace-LorraineBourgogne-Franche-Comté-Champagne-Ardennes » (éditions Vent
d’Est).
« Plantes et parfums dansl’Egypte antique » par Catherine
Heinrich, diplômée en Histoire-Géographie et Egyptologie.
« Les champignons du massif vosgien » par Patrick Laurent,
auteur de l’ouvrage Champignons d’Alsace et des Vosges (éditions SaintBrice) Président de la Société Mycologique des Hautes Vosges, Viceprésident du conseil scientifique du Conservatoire des sites alsaciens,
Directeur de la station d’études mycologiques.
« Belles mais envahissantes » par Samuel Audinot, technicien de
l’Environnement au Conseil Général du Haut Rhin…. Les plantes
exotiques envahissantes présentes et potentielles dans le Haut Rhin.
Des sorties
Gratuites, sauf le cas échéant transport et entrées sur les sites.
Dimanche 12
avril
9h à
12h
Samedi
18 avril
15h
Dimanche
2 mai
Dimanche 24
mai
9h
9h12h
Visite guidée de la réserve naturelle régionale de la forêt de
Heiteren par Bernard Stoehr. Découverte d’une espèce patrimoniale
protégée, l’Adonis. Sur les traces des botanistes du 19ème siècle.
RDV devant la Mairie de Heiteren.
Inscriptions au musée dans la limite de 30 participants.
Visite guidée de l’Herbier de l’Université Louis Pasteur de
Strasbourg par Michel Hoff, Conservateur.
RDV sur place 28 rue Goethe à Strasbourg. Inscriptions au musée
dans la limite des places disponibles.
« Plantes mellifères sauvages » avec Christophe Sigwald,
Apiculteur, membre de l’association Haies Vives Alsace et administrateur
de Tetra- Vosges. Lieu de RDV à définir.
« Les Orchidées de plaine ou de montagne » (selon la floraison)
avec Damien Martinak, technicien horticole, et Claudia Carridi,
animatrice Natura 2000 au Parc des Ballons des Vosges.
Lieu de RDV à définir-
25
Samedi
30 mai
Samedi
27 juin
14h30
9H
« La floraison printanière au Parc de Schoppenwihr »avec Michel
Martin, naturaliste. Des espèces rares à découvrir avec un botaniste
d’aujourd’hui. Parc de Schoppenwihr. Prix d’entrée spécial à définir à
régler au moment de l’inscription au musée. Maximum 50 personnes.
« La Vallée de la Wormsa ». Randonnée géologique et naturaliste.
Guide : Martial Boutantin, Vice-président de la SHNEC. Organisée en
partenariat avec le Badische Landesverein für Naturkunde und
Naturschutz (BLNN).
Départ parking face à l’Hötel Val Neige à Mittlach. Premier RDV parking
de la gare de Munster à 9h. Pas d’inscription .
Infos pratiques
RENSEIGNEMENTS - RESERVATIONS POUR LES GROUPES
00 33 (0)3.89.23.84.15 [email protected] Site Internet du musée : www.museumcolmar.org
INAUGURATION
Jeudi 5 février à 17h : Inauguration de l’exposition par le Maire de Colmar Gilbert Meyer et le
Président de la Société, Jean-Paul Fuchs.
HORAIRES
De 10h à 12h et de 14h à 17h, les dimanches de 14h à 18h
Fermé le mardi, le dimanche matin, le 1er mai et le 1er novembre
TARIFS
5 euros (tarif plein) : adulte + de 18 ans
3 euros : adulte 60 ans et +, adulte handicapé, chômeur, titulaire Guide du Routard, cartes Gites de
France, Auberge de Jeunesse, IRCOS/CE, GAS Colmar, Pass Evasion.
2 euros : jeune 7 à 18 ans, étudiant, groupe à partir de 10 personnes, titulaire Münstercard
1 euro : titulaire carte IRCOS et CE+jeune
Gratuit : jeune – de 7 ans, groupe scolaire avec enseignant, titulaire cartes Pass Musées, Carte Culture,
Passeport Gourmand, membres SHNEC
COMITE DE DIRECTION DE LA SOCIETE D’HISTOIRE NATURELLE ET D’ETHNOGRAPHIE
Président : Jean-Paul FUCHS. Vice-Présidents : Martial BOUTANTIN et Pierre GRADOZ
Commissaire de l’exposition : Bernard Stoehr.
Conception graphique affiche, carton d’invitation et plaquette: Pierre WISSON
LA BOTANIQUE AU MUSÉE
Responsable des collections : Alain UNTEREINER
Pas de travaux pratiques avec déterminations de plantes vasculaires et de bryophytes programmés pour
l’instant au musée. Pour les questions et toute info : [email protected] / Tél. : 06 07 65 60 86
LA GÉOLOGIE AU MUSÉE
Responsable des collections : Martial BOUTANTIN
Atelier des 2 mondes, géologique et biologique en salle de conférence ou sur le terrain selon la météo. En
principe deux fois par mois le lundi soir à 18h15. Renseignements : [email protected]
CONTACT PRESSE - Dossier de presse ORGANISATION DES MANIFESTATIONS AUTOUR DE L’EXPOSITION
Joëlle KUGLER, Chargée de Promotion et du Développement du Musée
[email protected] Tél. 03.89.23.36.13
SERVICE ÉDUCATIF
Frédérique STEEG [email protected] . Tél. 03.89.23.36.12
ADMINISTRATION DU MUSEE
Responsable administratif : Michel Glénat -Secrétariat : Joëlle WITTMER
Accueil : Christiane ARRUS – Hassan MEGHZILA- Alain BERNARDTechnicienne des collections et taxidermiste : Marie BOIGUES
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