27 janvier 2017, 24heures, Berne sonne le glas du port franc de Vevey

Vaud 19
24 heures | Vendredi 27 janvier 2017
Contrôle qualité
VC5
UNE LOI
INEFFICACE
Lescollectivis publiques qui exerceront le droit de
préemption auront 5 ans pour déposer un projet de
construction*. Puis les logements devront encore être
construits.
Et dire que certains osent armer que la LPPPL sou-
dra rapidement la pénurie de logements… On nous vend
vraiment du vent.
*art. 38 LPPPL
le 12 vrier
à la LPPPL
www.non-lpppl.ch acebook/nonlpppl
PUBLICITÉ
Château-dŒx
Le Night Glow
aura bien lieu
Le comité d’organisation du 39e
Festival international de ballons
de Château-d’Œx a officielle-
ment confirmé hier la tenue du
spectacle son et lumière Night
Glow. Il se déroulera donc
comme prévu, soit ce soir à
18 h 58. Pour les organisateurs,
cette bonne nouvelle vient
magnifier une semaine qu’ils
qualifient «d’excellente». De fait,
la totalité du programme du
festival a pu être maintenu et
les aérostiers ont, quant à eux,
cumulé plus de 464 heures de
vol entre samedi et mercredi.
Les festivités continuent ce
week-end avec un temps qui
s’annonce favorable: vols en
ballon, vols captifs pour les
enfants, shows aériens et
animations au sol. C.BO.
Sondage
La digitalisation de
l’économie est en marche.
Mais toutes les sociétés ne
mesurent pas encore à quel
point elles sont concernées
«Industrie 4.0», le «big data» (trai-
tement en masse des données), le
«cloud» (stockage numérique à
distance), les objets connecs, les
médias sociaux, la robotique ba-
sée sur l’intelligence artificielle ou
la fabrication de pièces par des
imprimeries 3D: cette terminolo-
gie semble encore très abstraite.
Pourtant, la numérisation de
l’économie est en marche et une
majorides entreprises vaudoi-
ses s’estiment concernées. C’est
ce qui ressort d’un sondage mené
par la Chambre vaudoise du com-
merce et de l’industrie (CVCI) pu-
blié hier.
Le virage nurique ne touche
pas que les Uber ou AirBnB, nou-
veaux géants de l’Internet. A
l’exemple des chauffeurs de taxi
et des hôteliers, nombre de pro-
fessions sont embarquées dans
cette transition, parfois de façon
inattendue et sans le vouloir. Dans
le canton de Vaud, on vit égale-
ment ce tournant, même au sein
d’entreprises de petite taille ou
anciennes. Directrice de la CVCI,
Claudine Amstein donne les
exemples de deux sociétés tradi-
tionnelles qui sont entrées de
plain-pied dans cette économie
numérique: Cla-Val, entreprise
dont le siège européen est à Ro-
manel, qui fabrique la «Rolls des
vannes» pour le monde entier.
Celles-ci sont maintenant connec-
tées et contrôlées à distance de-
puis la banlieue lausannoise.
Quant au fabricant de matelas
haut de gamme Elite, à Aubonne,
qui faisait face à la réticence des
hôteliers à investir gros dans ces
équipements, il a imagiun sys-
tème de facturation en fonction
de l’utilisation des lits. Le temps
de location étant comptabilisé
grâce à des senseurs placés dans
les matelas…
Le sondage intitulé «les entre-
prises et la transition numériqu,
réalisé par l’Institut M.I.S Trend
pour la CVCI auprès de 388 entre-
prises, montre que 62% des ré-
pondants se disent «plutôt ou très
concernépar le tournant numé-
rique. Toutefois, remarque Phi-
lippe Gumy, responsable commu-
nication, 34% n’ont jamais en-
tendu parler d’«économie 4.0»,
concept qui va bien au-delà d’un
site Web. Ce qui est «alarmant»,
selon lui, c’est que dans les petites
sociétés seules 56% se sentent
vraiment concernés alors que
cette proportion monte à 82%
chez les grandes. Il l’explique par
le fait que dans les services – tels
les salons de coiffure – beaucoup
pensent que cette économie digi-
tale n’a pas d’impact sur leur acti-
vité. Or, estime Philippe Gumy,
les technologies numériques peu-
vent s’avérer très importantes
pour aller chercher le client.
Quant aux effets de cette tran-
sition sur l’emploi, ils paraissent
«contrastés», selon la CVCI. Peu
d’entrepreneurs les mesurent
réellement: 52% d’entre eux affir-
ment que la numérisation «a eu ou
aurait un impact neutre sur leurs
effectifs». Toutefois 34% font tout
de même état d’une baisse, prévi-
sible ou réalisée, alors que 13%
évoquent une augmentation du
nombre de collaborateurs grâce à
cette évolution. Dans les grandes
entreprises, on est clairement
plus pessimistes, 62% des répon-
dants y voient des conséquences
négatives sur l’emploi.
Jean-Marc Corset
Les entreprises dans
la transition numérique
fendu de deux missives au ministre
des Finances, Ueli Maurer, pour dé-
noncer une cision qu’il juge in-
fone. Dans sa dernière lettre, da-
e du 10 janvier, il est notamment
question des chiffres sur lesquels
Berne se base pour justifier une fer-
meture. Selon l’AFD, le port franc
de Vevey a enregistré 1573 entes
et sorties d’entret en 2015. Un
nombre largement inférieur aux
5000 mouvements cessaires au
maintien de son bureau de douane.
«Ce chiffre a été esti à la louche,
nous avons décidé de recalculer,
en nous conformant à la marche
à suivre fédérale, et nous arrivons
à 6189 mouvements. Et le port
franc rapporte environ 20 millions
de francs par ane», observe Pier-
re-Alain Perroud.
Le directeur de la SEV et le Can-
ton attendent le retour de Berne
et continuent à croire en un revire-
ment de situation. Contactée,
l’AFD pond par mail qu’elle «fon-
dera sa cision sur les données
qui sont à sa dispositio et refuse
d’en dire plus. «Quand on veut tuer
son chien, on dit qu’il a la gale»,
image Laurent Wehrli, syndic de
Montreux et conseiller national.
L’élu est intervenu par courrier
ainsi qu’au parlement cet hiver
pour fendre le port franc de Ve-
vey. «J’espère que l'administration
ne se basera pas sur de fausses in-
formations et qu’elle prendra une
cision sensée et corente.»
Personnel sous-occu
Du côté du bureau de douane des
Verrières, qui emploie une per-
sonne, impossible d’obtenir des
chiffres. Mais plusieurs sources
s’accordent à dire que le volume de
travail n’était pas assez important
pour maintenir le poste. Reste que
la gion perd «un service public
de proximité», note Yvan Pahud,
dépu sainte-crix qui a dépo
l’année dernière une interpellation
au Grand Conseil. S’inqutant no-
tamment de la hausse de trafic gé-
nérée par les transporteurs de mar-
chandises, qui devrontsormais
se rendre à Chavornay.
Si le Conseil d’Etat vaudois s’est
aussi positionné contre la ferme-
ture des Verrres, il laisse désor-
mais son homologue neuctelois
agir. Lequel, «très mécontent»,
est également intervenu enbut
d’ane aups de la Confédéra-
tion. «Le maximum a été fait de
notre côté pour ce bureau de
douane. Nous étions conscients
que les éléments jouaient contre
nous. Ce qui n’est pas le cas pour
Vevey, puisque la cision se fonde
sur des chiffres erronés», tonne
Philippe Leuba.
turels. «Pour conserver le statut
de port franc, nous sommes obligés
de maintenir notre bureau de
douane sur le site, relève Pierre-
Alain Perroud, directeur de la So-
cié des entrepôts de Vevey (SEV).
Nous pourrions demander le statut
d’entrepôt douanier ouvert, mais
cela implique des contraintes fi-
nancres énormes, avec une mise
en caution de 10% de la valeur des
biens entrepos sur notre site, soit
environ 50 millions de francs. Nous
devrions demander une participa-
tion à nos clients, ce qui entraîne-
rait probablement le transfert de
leurs biens vers Geve
Ce changement d’affectation re-
présente un coup dur pour la SEV
et sa trentaine de collaborateurs,
dont 2,5 équivalents plein-temps
rattachés au bureau de douane,
comme pour le tissu économique
local. Car pour l’import/export de
leurs marchandises, les entreprises
locales seront contraintes de se
rendre à Chavornay ou à Martigny.
«La disparition du port franc si-
gnifie la perte d’un atout économi-
que important pour la régio, re-
marque Philippe Leuba, conseiller
d’Etat en charge de l’Economie.
Depuis l’annonce du programme
d’économies de l’AFD, fin 2015,
le Canton se bat aux s de la SEV.
Le conseiller d’Etat s’est d’ailleurs
La fermeture du
bureau de douane
est prévue pour
le 1er novembre.
La gion et
le Canton refusent
de baisser les bras
Laureline Duvillard
Le paquet d’économies est arrivé
juste avant Noël. L’Administration
rale des douanes (AFD) a pris
soin de bien l’emballer. Mais son
contenu n’a pas vraiment égayé
les Fêtes du Canton. Appee à éco-
nomiser 53 postes dans le cadre
du programme de stabilisation de
la Confédération, l’AFD a cidé de
rayer plusieurs bureaux de
douane, «pour des raisons d’ex-
ploitation». Parmi eux, Les Verr-
res et Vevey. Sit à cheval entre
la France et le Val-de-Travers (NE),
mais utilisé par les entreprises et
particuliers du balcon du Jura,
le premier doit fermer le 1er avril,
le second le 1er novembre.
La cision est lourde pour Ve-
vey, puisqu’elle sonne le glas de
son port franc, zone de stockage
curie sont entreposés pour
500 millions de francs de biens cul-
La valeur des œuvres d’art entreposées au port franc de Vevey est estimée à 500 millions de francs. CHANTAL DERVEY
Economies
Berne sonne le glas
du port franc de Vevey
La transition numérique dans les entreprises
P. FY SOURCE: CVCI
D'une manière générale,
votre entreprise est-elle
concernée par la
digitalisation de l'économie?
Dans vos activités, êtes-vous
touché positivement
ou négativement par
la digitalisation de l'économie?
Pas concernée du tout
Plutôt pas concernée
Plutôt concernée
Très concernée
Pas touché
Touché négativement
Les deux
Touché positivement
22%
54%
23%
6%
17%
40%
29%
9%
Pollution
La valeur limite des
50 microgrammes par
tre cube a été franchie,
notamment à Morges
Alors que les particules fines per-
turbent la circulation en France,
elles sont également bien présen-
tes dans le canton de Vaud. Certes,
les concentrations ne frisent pas
les 120 µg/m3 (microgrammes par
tre cube) comme c’était le cas
dimanche à Lyon, mais la valeur
limite de 50 µg/m3 fie par l’or-
donnance sur la protection de l’air
a été pase à Morges dès mardi.
Les mesures s’y élevaient me
à 65 µg/m3 hier, ce qui en faisait
la ville la plus touchée avec Yver-
don-les-Bains. «Au vu des prévi-
sions météo, ce taux pourrait en-
core augmenter jusqu’en fin de se-
maine», prédit Clive Muller, chef
de la Division air, climat et risques
technologiques à la Direction -
rale de l’environnement.
Si l’industrie, l’agriculture et
les moteurs de voiture, en parti-
culier les diesels, sont responsa-
bles de ces valeurs élevées, ils ne
sont pas les seuls. «En hiver, les
chaudières à bois et à mazout des-
tinées au chauffage contribuent
à élever le nombre de particules
fines présentes dans l’air, expli-
que Clive Muller. De plus, ces
poussres ont du mal à se disper-
ser en raison du phénomène d’in-
version thermique Dans les con-
ditions météorologiques actuel-
les, la température au niveau du
sol est inférieure à celle mesue
à quelques centaines de tres
d’altitude. Dès lors, les polluants
ne s’évacuent pas vers le haut
comme c’est le cas normalement.
Les risques pour la santé sont
toutefois limis. «Les personnes
concernées sont surtout celles at-
teintes de maladies respiratoires
ou cardiovasculaires, assure le res-
ponsable. En effet, ces pics de pol-
lution peuvent être des facteurs ag-
gravants.»
Pour faire baisser le taux de par-
ticules fines, plusieurs mesures
peuvent être prises. «Si les valeurs
passent 75 µg/m3, nous le com-
muniquons à la population et, afin
de promouvoir les transports pu-
blics, nous proposons un rabais
de 20 francs sur un abonnement
demi-tarif découverte. Au-dessus
de 100 µg/m3, nous imposons, no-
tamment, une limite à 80 km/h sur
le réseau autoroutierPas ques-
tion donc de recourir à la circula-
tion alternée, comme c’est le cas
dans certaines régions françaises.
R.C.
Les particules fines passent un seuil
1 / 1 100%

27 janvier 2017, 24heures, Berne sonne le glas du port franc de Vevey

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