Quel
Petit
Vélo
?
Petit Bois Cie
11 rue des cheminots 31500 Toulouse
05 61 11 96 31
direction artistique Jean-Jacques Mateu 06 81 69 96 21
prod.petitbo[email protected]
site petitbois-cie.fr
Quel Petit Vélo … ? / PBC Page 1
QUEL PETIT VELO ?
Texte Georges Perec
Mise en scène Jean-Jacques Mateu
Avec Simon Giesbert
Damien Vigouroux
Benjamin Hubert
Lumière Mathilde Montrignac
Son Antoine Le Jouan
Production Petit Bois Cie
Avec les soutiens de
Ville de Toulouse
Ville de Cugnaux
gion Midi-Pyrénées
Régie Toulouse Théâtres
Théâtres le Hangar et le Ring Toulouse
Quel Petit Vélo… ? a été créé en Janvier 2013 et représenté dans des lieux très variés :
CUGNAUX (31) Théâtre Paul Eluard,
TOULOUSE Théâtre le Hangar,
AUCH (32) Circuits,
BLAGNAC (31) Médiathèque Odyssud,
MURET (31) Prix du Jeune Ecrivain,
TOULOUSE Le Ring,
MAZAMET (81) Lycée Soult,
TOULOUSE Théâtre du Grand Rond.
Dernières représentations :
TARBES (65) Théâtre des Nouveautés Mai du livre - 36e édition, 20 mai 2014
TOULOUSE (31) Théâtre du Grand Rond du 10 au 14 juin 2014
AVIGNON (84) Les hauts Plateaux (la manutention) du 5 au 27 juillet 2014
ANCIZAN (31) Préau de l’Ecole 30 juillet 2014
TARBES (65) Théâtre des Nouveautés 6 novembre 2014
TOULOUSE (31) Médiathèque Cabanis 11 janvier 2015
CAPENDU (11) Grand Foyer 7 février 2015
MAZERES/SALAT (31) L’Usine Théâtre 15 juin 2015
Petit Bois Cie
11 rue des cheminots 31500 Toulouse
05 61 11 96 31
direction artistique Jean-Jacques Mateu 06 81 69 96 21
prod.petitbo[email protected]
www.petitbois-cie.fr
Quel Petit Vélo … ? / PBC Page 2
QUEL PETIT VELO ?
Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?
Georges Perec, 1966.
Récit épique en prose, agrémenté d’ornements versifiés tirés des meilleurs auteurs, par l’auteur de
« Comment rendre service à ses amis ».
Fin des années 50 ou début des années 60. En tout cas pendant les « évènements » en Algérie.
Un chœur de jeunes gens, des loustics, des pékins.
Tous en âge d’être « appelés », tous amis indéfectibles.
Une épopée burlesque, à la fois mineure et intime, majeure et historique : celle du gars Karatruc, ou
Kara…chose, deuxième classe à Vincennes, celle de Pollack Henri, maréchal des logis, à Vincennes lui
aussi, exempté d’Algérie, le chanceux. Et puis celle de ses potes à lui, le dit Pollack Henri.
Le récit drolatique de ces « dignes successeurs d’Ajax et d’Achille, d’Hercule et de Télémaque, des
Argonautes et des trois Mousquetaires, du Capitaine Nemo et de Saint-Exupéry, qui ont tout tenté (en
vain hélas) pour éviter l’épreuve algérienne au jeune Kara…machin.
La fantaisie littéraire d’un Perec bien « oulipien », qui accumule figures de style, rimes et références
littéraires, dans une richesse sans bornes.
Un livre culte Georges Perec parvient bien à
glisser ce qu'il pense des méthodes
d'enrôlement forcé, et plus généralement à
évoquer le rapport de sa génération avec une
actualité historique profondément marquée
par le conflit algérien.
« Il ne serait pas impossible que le nom que
ma famille porte avec honneur et dignité
depuis cinq générations figurât sur la liste de
ceux qui iront nourrir de leur sang ces nobles
collines d’Afrique dont notre histoire glorieuse
a fait des terres françaises. »
Et l’infortuné de se mettre à sangloter comme un petit enfant.
« Je n’aime pas la guerre, je ne veux pas aller me battre, je ne veux pas aller en Algérie ; je veux rester à
Paris où vit la fille que j’ai dans la peau.
Prends ta Djip, prends ta Djip, et me passe sur le corps. Me casse le pied. »
« De quoi ? De quoi ? fit l’ami Pollack Henri » Et de lui expliquer que - minute papillon - il est hors de
question de faire des bêtises avant d’y avoir réfléchi, qu’il fallait voir à voir, qu’il avait à l’extérieur, à
Montparnasse dont il était natif duquel, y étant né, des copains à lui (c’étaient nous les copains à lui) et
qu’avant toute chose il allait leur demander ce qu’ils en pensaient.
Et que voilà il nous avait tout dit la chose et qu’est-ce qu’on en pensait ?
Eh ben, le moins qu’on puisse dire c’est qu’on en pensait pas grand-chose. »
Quel Petit Vélo … ? / PBC Page 3
Quel Petit Vélo … ?
la presse
« Quel Petit Vélo… ? »
classé dans les 20 spectacles à voir !
par « le Bruit du Off » Avignon 2014
Le Bruit du Off
Si le titre du texte a perdu ici - dans la (très efficace) mise en scène proposée par Jean-Jacques Mateu -
son « guidon chromé au fond de la cour », la représentation de l’époque dépeinte par l’auteur de La
Vie mode d’Emploi n’a en rien, elle, perdu de son éclat.
Les trois comédiens, débordant d’une énergie communicative (d’emblée les spectateurs sont conquis,
comme en témoignent les rires en chaîne … de vélo), « s’engagent » totalement dans ce texte déjanté
(comment pourrait-il en être autrement quand il est question d’un …etc.) qui nous narre les mille
vicissitudes d’une bande de joyeux loustics, tous en âge d’être appelés sous le soleil éclatant d’Algérie,
où, au lieu de s’éclater à Montparnasse avec la fille qu’ils ont dans la peau, ils sont invités à se la faire
trouer, la leur peau (Oulipo qui mal y pense) en tirant sur de pauvres bougres qu’ils ne connaissent ni
d’Eve ni dedans.
A un rythme de mitraillette qui rien ne vient enrayer, les protagonistes de cette épopée sur place
prônent la désobéissance bricolée pour échapper à la boucherie organisée. De cette saga épique
hautement drolatique, et un peu tragique, émergent deux figures. Celle de Karatruc ou Karachose ou
Karamachin, enfin peu importe, c’est lui le malchanceux qui malgré tous les plans de bras cassés (sic)
imaginés par ses branquignoles de copains ira hélas compléter « la liste de ceux qui iront nourrir de
leur sang ces nobles collines d’Afrique dont notre histoire glorieuse a fait des terres françaises ». Et
celle de Pollack Henri, maréchal des logis le jour, et pote de ses potes à lui qu’il rejoint le soir sur son
petit vélomoteur à guidon chromé.
Ce flot de jeux de mots qui fusent à la vitesse de l’éclair, ces saillies verbales qui nous cloueraient le
bec si ce n’était les rires qui s’en échappent, ces écholalies incessantes et les jeux délirants réglés
comme du papier à musique des comédiens, créent des effets indéniablement euphorisants qui
n’occultent pas pour autant un sujet plus grave : le sort de ceux qui ont eu vingt ans au moment des
« événements » d’Algérie. En effet, les exercices de style chez Pérec, si littéraires et ludiques soient-ils,
sont toujours au service d’une vision historico-personnelle (Cf. « Les Choses : une histoire des années
60 », roman sociologique pour lequel il a obtenu le prix Renaudot). Pour lui - on pense à « La
Disparition », son roman écrit sans la lettre « e », à entendre « eux », ses parents disparus, son père
mort sur le front et sa mère à Auschwitz - seuls les mots permettent de « panser » les blessures.
Subversion du langage qui recouvre donc en filigrane, au-delà du côté jubilatoire de cette
interprétation « carrément » menée à un rythme déchaîné par ce trio mis impeccablement en scène,
une vision sans concession de la toxicité des guerres coloniales. Humour corrosif qui nous met
pendant plus d’une heure, pour notre plus grand plaisir, la tête dans le guidon et ce grâce à cette
belle équipe qui a, elle, à coup sûr, un petit vélo dans la tête !
Quel Petit Vélo … ? / PBC Page 4
Critiques Off Avignon 2014
Un texte peu connu de Georges Perec, mais parfaitement adapté à la scène. Encore fallait-il qu’un
metteur en scène astucieux marie avec brio mots et scénographie, et qu’un trio de talentueux
comédiens sache nous narrer par le menu, toujours à la bonne cadence, cette histoire à la fois
misérable et tordante, insignifiante en surface mais aussi reflet d’une époque : le début des années
1960, quand, on l’a oublié, notre belle jeunesse française mâle était tenue d’aller défendre les marges
de l’ex-empire colonial de l’autre côté de la Méditerranée. Dans l’objectif de soustraire un «pote de
pote» à cette besogne «arabicide», comme dit Perec, un trio de bras cassés ne trouve pas mieux que
projeter de simuler un accident dont sera victime l’infortuné futur soldat des djebels. L’entreprise va
évidemment dégénérer en multiples et hilarantes péripéties, racontées avec la distance et la rigueur
qu’exigent la richesse et la complexité, mais aussi la drôlerie du texte «perequien».
Tant de spectacles tirent les grosses ficelles du comique sur les
scènes du Off avignonnais qu’il faut d’urgence se purger de ces
affronts en se précipitant aux Hauts Plateaux pour être sûr de
clôturer une journée théâtrale de la meilleure manière.
Le Pariser
Qu’est ce qui peut arriver de pire lorsque l’on a un nid douillet,
une femme dans la peau et un vélo chromé ? Être envoyé faire la
guerre en Algérie. Trois jeunes zigs et leur metteur en scène Jean-
Jacques Mateu ont décidé de reprendre le texte de Georges
Perec Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ? datant
de 1966. L’auteur raconte l’épopée de trois amis du
Montparnasse des années 1950-1960, décidés à aider une de leur
vague connaissance, un certain Karatruc voire Karawash, à ne pas
partir en Algérie.
Le texte est d’abord jouissif par son invention et son audace; la syntaxe est malaxée dans un méli melo
d’argot parisien et d’oulipo, avec un vocabulaire long comme un “Paris-Alger en bi-moteur”, le tout
truffé de références littéraires, Miller, Martin du Gard, Hegel.
Un bon texte mais également une belle performance des trois acteurs, “pékins philosophes” à la
petite semaine: en veste bleue pâle boutonnée jusqu’au cou, chaussures cirées et arborant des
moustaches de circonstance, “ces dignes successeurs d’Ajax et d’Achille, du capitaine Nemo et de
Saint-Exupery…” sont simplement exceptionnels. Par leur maitrise du texte d’abord - pas un mot
sans que le Paris des années 1960, les vélomoteurs et les uniformes kakis ne raisonnent. Ensuite par
leur jeu. Précis, juste, les trois clampins érudits rivalisent d’application dans la loufoquerie et
d’aplomb dans l’absurde.
La performance est d’autant plus belle qu’ils laissent intact le portrait que fait Pérec d’une époque
difficile, minée par la guerre d’Algérie. Aider leur ami revient à risquer les 90 jours de cachot pour lui
et des ennuis avec les policiers pour eux. La modernité du texte tient aussi dans le choix du héros, un
sans grade, homme du peuple qui ne veut pas se battre pour le drapeau. Universel en somme…
Culture 31, le blog de Jérôme Gac
« Paradoxes et autres figures stylistiques nous accompagnent tout le long du récit. Un récit épique
mais détourné, contourné, pastiché et parodié, où le héros n’aurait pas de nom, à la manière d’un
Ulysse. »
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