CORRECTION DE L’EXERCICE D’ANALYSE GRAMMATICALE DU 24 AVRIL 2013 2
Il faut bien reconnaître (23) que cette déferlante animalière, même si elle reste sans grand
effet, capte d’autant plus d’audience que ses bonnes intentions s’imposent. Pourtant, la
critique existe.
23. A) Comment appelle-t-on ce type de proposition (nature et fonction) ? B) Combien
de propositions contient-elle à son tour ? C) Quelle est leur relation syntaxique et par
quoi sont-elles reliées entre elles ? D) Éventuellement quelle en est la valeur
sémantique ?
C) La proposition introduite par la CONJONCTION DE SUBORDINATION « que » est
DE NOUVEAU une SUBORDONNÉE COMPLÉTIVE (nature) OBJET (= complément
d’objet du verbe « reconnaître » - fonction).
D) Trois propositions (les trois couleurs).
E) Une proposition principale en bleu, une subordonnée circonstancielle de cause en
marron (en réalité il s’agit de corrélation : elle est introduite par le déterminant de
la quantité « d’autant plus de », inséré dans la proposition principale, ou plus
exactement par sa partie adverbiale « d’autant plus », et par le « que » qui la
précède immédiatement), une subordonnée « concessive » en vert, introduite par
la locution conjonctive de subordination « même si ».
F) « de cause » et « concessive ».
Elle m’avait rendu le livre à couverture rouge, Service de la Reine d’Anthony Hope,
pour que je le range dans le cabas avec le pick-up et les disques.
24. A) De combien de propositions se composent cette phrase ? B) Comment sont-elles
reliées entre elles ? C) Éventuellement quelle en est la valeur sémantique ? D) Les verbes
sont conjugués à quel temps et à quel mode ? E) Pouvez-vous distinguer par leur
fonction les divers syntagmes prépositionnels présents dans cette phrase ?
A) la phrase est composée de deux propositions, une proposition principale et une
proposition subordonnée.
B) La subordonnée est introduite par la conjonction de subordination « pour que ».
C) Il s’agit, bien entendu, d’une subordonnée circonstancielle de but (but = valeur
sémantique).
D) Le verbe de la principale est au plus-que-parfait de l’indicatif et le verbe de la
subordonnée au présent du subjonctif.
E) le premier syntagme prépositionnel « à couverture rouge » est le « complément
du nom livre (ce que l’on appelle une « expansion du syntagme nominal »,
équivalent à d’autres expansions possibles, syntagme adjectival (« le livre
rouge »), proposition relative (« le livre qui avait une couverture rouge ») ; le
deuxième « dans le tiroir » est un complément du verbe, il est difficilement
déplaçable et souvent « on range quelque chose (« le livre ») quelque part
(« dans le tiroir ») » ; le troisième, « avec le pick-up et les disques », semble plus
facilement déplaçable, entre « que » et « je », entre le verbe « range » et le
syntagme prépositionnel « dans le tiroir », on peut donc, au moins d’un point de
vue syntaxique1, le considérer comme un complément circonstanciel (de la
proposition) et si vous voulez, d’un point de vue sémantique, d’accompagnement
1 On peut se demander néanmoins s’il ne s’agit pas d’un complément du nom tiroir (« le
tiroir où se trouvait déjà le pick-up et les disques »).