
Journal Identification = STV Article Identification = 0920 Date: February 25, 2016 Time: 1:31 am
STV, vol. 28, no1, janvier-février 2016 5
Qu’est-ce qu’un co-DES
Cardio-Vasculaire/Médecine Vasculaire ?
Les premiers semestres de formation sont communs mais
donnent lieu à la délivrance d’un diplôme distinct. Le
CEMV sera le référent pour le DES Médecine Vascu-
laire, comme c’était le cas aujourd’hui avec la capacité
d’angiologie et les DESC type 1 de médecine vasculaire.
Quel est le domaine d’expertise
de la médecine vasculaire ?
La médecine vasculaire est la discipline médicale qui inter-
vient dans la prévention, le diagnostic, le traitement et
le suivi des patients atteints d’affections vasculaires péri-
phériques, artérielles, veineuses, lymphatiques et de la
microcirculation. Grâce à sa formation initiale, le médecin
vasculaire a la maîtrise des explorations fonctionnelles vas-
culaires parmi lesquelles l’ultrasonographie tient une place
dominante mais non exclusive. Le médecin vasculaire est
donc le médecin des maladies vasculaires périphériques.
La médecine vasculaire regroupe : l’étude des artères,
l’étude des veines (maladie thromboembolique veineuse et
insuffisance veineuse), la lymphologie et les affections de
la microcirculation.
Pourquoi la médecine vasculaire avait-elle
besoin d’une spécialité ?
Pour mille et une raisons qu’il convient de rappeler :
l’exercice de la médecine est aujourd’hui un exercice de
spécialité sanctionné par un DES, jusqu’à présent nous
n’étions ni généraliste, ni spécialiste, donc mal identifiée
dans le système de santé qui est le nôtre. Les affections
vasculaires, de par leur prévalence, représentent un véri-
table enjeu de santé publique. Elles justifient une prévention
et une prise en charge diagnostique et thérapeutique pré-
coces et efficaces par des praticiens entièrement dédiés à
ces affections. La population franc¸aise est vieillissante, la
prévalence des atteintes vasculaires augmentent avec l’âge.
Il était donc indispensable à la fois de renforcer par un DES
(4 ans) la formation des praticiens mais aussi d’assurer un
«turn-over » des effectifs sur le terrain par la spécialité
qui est plus attractive. Sur le plan des autorités de tutelle,
seules les spécialités sont « considérées ». Un exemple
simple : la rémunération sur objectifs de santé publique
(ROSP) nous était interdite. Or, les ROSP complètent
le paiement à l’acte qui lui stagne. Les non-spécialistes
sont absents des parcours de soins HAS, ils ne sont pas
ciblés.
Or, aujourd’hui, les parcours de soins vont prendre de plus
en plus d’importance dans notre système de santé :
«Un parcours se définit comme la trajectoire globale
des patients et usagers dans leur territoire de santé,
avec une attention particulière portée à l’individu et à
ses choix. Il nécessite l’action coordonnée des acteurs
de la prévention, du sanitaire, du médico-social et du
social. Il intègre les facteurs déterminants de la santé
que sont l’hygiène, le mode de vie, l’éducation, le milieu
professionnel et l’environnement. Si le parcours d’une
personne donnée est unique, à l’échelle d’une popu-
lation on peut repérer et organiser des typologies de
parcours a priori et calibrer et anticiper les ressources
nécessaires » (D’après une définition de l’ARS Île-de-
France1).
Les affections vasculaires évoluent sous une forme
chronique : la maladie thromboembolique veineuse,
l’insuffisance veineuse superficielle, l’athérothrombose et
ses localisations périphériques, les acrosyndromes, le lym-
phœdème. Pour toutes ces pathologies, un parcours de
soin sera à définir, il devra associer indépendance, effi-
cience, être coût-efficace, être accessible au plus grand
nombre. Travailler sur ces parcours en étant hors spécia-
lité est pratiquement impossible. La Société Franc¸aise de
Médecine Vasculaire (SFMV) aura pour mission dans le
cadre de la spécialité d’écrire et d’actualiser « les recom-
mandations vasculaires », le CNPMV aura pour mission de
travailler sur le métier de médecin vasculaire, ce sont des
actions complémentaires et synergiques. La médecine vas-
culaire est transversale, certaines de ces recommandations
devront être inter-spécialités. Qui dit spécialité dit aussi une
recherche fondamentale renforcée.
Les chantiers à venir de la médecine
vasculaire spécialité
Le premier est le plus important sera universitaire : préparer
la rentrée du DES qui aura lieu en octobre 2017, en 2021
les premiers DES sortiront, délimiter les services qualifiants
les postes d’internat, leur nombre et l’enseignement.
Le deuxième celui de la qualification des médecins vas-
culaires qui exercent aujourd’hui : la qualification des
médecins dans une spécialité donnée est prévue par la loi :
un décret publié en mars 2004 (décret n◦2004-252 du 19
1http://www.ars.sante.fr/Parcours-de-soins-parcours-
de.148927.0.html
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