
© Nathan, Île aux mots, Guide pédagogique CM2,
« Etude de la langue », Orthographe Unités 1 à 6.
1 À quoi sert l’orthographe ? (pp. 209-210)
L’objectif
Repérer le rôle de l’orthographe dans la construction du sens d’un message écrit.
Repères théoriques
Depuis sa naissance, l’enfant pratique la langue orale. Inconsciemment, il est habitué à
analyser la chaîne orale sur les plans sémantique et syntaxique. Depuis qu’il est entré dans la
lecture et l’écriture, il a ajouté à ces démarches inconscientes l’analyse des graphies.
On distingue trois domaines orthographiques :
– le domaine phonographique : vers la maîtrise des relations entre l’oral et l’écrit ;
– le domaine homophonique : vers la maîtrise des procédures de distinction des mots qui se
prononcent pareillement mais s’écrivent sous des formes différentes (car / quart ; quand /
Caen, etc.) ;
– le domaine morphographique1 : vers la maîtrise de la variation des marques de dérivation
(préfixes, suffixes, radicaux) et des marques grammaticales (chaîne du genre et du nombre
dans le groupe nominal ; nombre, personne, temps et mode pour le verbe).
Ces trois domaines sont abordés progressivement aux cycles 2 et 3. Car, au-delà d’une simple
somme de règles, l’orthographe est à aborder sous l’angle d’une connaissance organisée de la
langue et des relations que les mots entretiennent entre eux dans des conditions d’énonciation
diversifiées.
La séparation en mots est avant tout un moyen de lever, dans la chaîne graphique, les
ambiguïtés possibles du continuum de la chaîne orale2. Les principaux moyens visuels de
lever ces ambiguïtés sont : la segmentation des mots, la ponctuation, l’opposition
majuscules/minuscules (Pierre / pierre), les relations sémantiques et syntaxiques dans la
phrase et le texte.
Commentaires et démarche3
¬ J’observe
Dans cette première séance de l’année, l’attention est portée sur deux faits : la distinction des
homophones (texte 1 p. 209 ; « Je découvre » 2 ; exercices 1, 3, 5 et « À deux ! ») et l’analyse
de la variation en morphologie (texte 2 p. 209 ; « Je découvre » 1 ; exercices 2 et 4).
Déroulement de la séquence
– Chaque texte peut faire l’objet d’une séance spécifique. Après une lecture silencieuse (les
textes peuvent être affichés au tableau ou polycopiés), il convient de procéder à des échanges
sur la compréhension du texte. On va ainsi identifier le problème posé par le texte. Le retour
au texte, la lecture à voix haute par les élèves vont permettre une vérification des hypothèses
exprimées.
1 Un morphogramme est une unité graphique en relation avec des unités pourvues de sens. Exemple : dans
institutrice, « trice » est le morphogramme du féminin ; de même, le « e » dans petite. Dans élèves, « s » est le
morphogramme du pluriel. Les marques écrites du genre et du nombre sont des morphogrammes grammaticaux.
2 Ducart, Honvault, Jaffré, L’Orthographe en trois dimensions, Nathan, p. 67. Voir aussi Moniteur
d’orthographe L.E.O., Honvault (CPÎ CM2), Nathan.
3 Voir dans l’introduction, « Quelle démarche pédagogique adopter ? ».