etude du burnout en milieu hospitalier cas des infirmiers des

EDITORIAL
Chers amis lecteurs de la Revue Médicale des Grands Lacs,
Je voudrai dans ce numéro revenir largement sur l’adresse inaugurale
de Son Excellence Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur
et Universitaire (ESU) de la République Démocraque du Congo à la
communauté universitaire du 6 Février 2015. Ce discours est certes
naonal mais il a une résonnance qui va au-delà des fronères
congolaises.
Car il y a plusieurs maux qui rongent notre système éducaf. Ces
maux sont nombreux et nous allons épingler quelques uns qui nous
semblent cruciaux dans le domaine qui reste le ventre mou de l’ESU
et là j’ai cité la recherche scienque.
D’une façon globale, le Ministre dit ceci et je le cite en reprenant
quelques temps forts:
-‘Nous sommes tous conscients que le secteur de l’ESU ore au public
un tableau sombre et désastreux’…….de faire l’autopsie du système
éducaonnel du supérieur, xer le compteur à zéro, et nous armer
pour faire face aux dés majeurs qui rongent l’ESU’. La recherche va
connuer à sourir.
-‘…..ont mis en évidence les maux qui détruisent l’Enseignement Su-
périeur et Universitaire, qui font que nos Etablissements deviennent
des ‘passeurs’ des diplômes peu ules à la société, discréditant ainsi
tout le système éducaf du supérieur. La recherche n’a aucune place.
-Ce qui est curieux c’est que même les assistants sont devenus des
‘visiteurs’ dans certains établissements alors qu’ils doivent eux-
mêmes apprendre et encore apprendre’.
Comment se porte la recherche ?
-Lorganisaon fantaisiste et irresponsable de défense des mémoires
et des TFC ne valorise pas la qualité de notre système éducaf…..
Et il ya des jurys qui se limitent à poser une seule queson au réci-
piendaire, puis suivent les siets du public. Cest une formaon de
parodie, un crime bien organisé contre l’avenir de toute une naon’.
Dans ces condions, la recherche ne vaut pas la peine car elle ne se
fait même pas.
Cest an ayant tous ces problèmes en tête que je dois féliciter ceux
qui font encore de la recherche dans nos condions de travail. Con-
nuez, connuez, connuez et ne vous découragez pas car une ins-
tuon sans recherche n’est qu’une caisse de résonnance sans avenir.
Prof. Dr Ahuka Ona Longombe, MD, PhD, MHPE (Maastr)
Editeur en Chef
Revue Médicale des Grands Lacs
Revue Médicale des Grands Lacs Vol6, No3, Sép 2015
ETUDE DU BURNOUT EN MILIEU HOSPITALIER
CAS DES INFIRMIERS DES CLINIQUES UNIVERSITAIRES DE
LUBUMBASHI
Résume
Katabwa K1, Wembonyama S.2, Tshibangu E.3, Chenge G.4, Mutombo V.5, and Mukendi R6
1. Département de médecine interne, Service de Psychiatrie Université de Lubumbashi
2. Département de spécialité, service d’ophtalmologie de l’Université de Lubumbashi
3. Département de Psychologie, Centre d’excellence de l’Université de Lubumbashi
4. Département de pédiatrie Université de Lubumbashi
5. Département de neurologie Université Ocielle de Mbuji Mayi
6. Service de Neurologie Complexe Hospitalier Régional de Mons, Belgique
Auteur correspondant : Dr Katabwa Kabongo Joe
tel : +243997017104
Introducon
Le burnout est « un syndrome d’épuise-
ment physique et émoonnel, qui conduit
au développement d’une image de soi ina-
déquate, d’atudes négaves au travail avec
perte d’intérêt et de senment pour les pa-
ents»; l’objecf de cee étude est de déter-
miner l’impact du stress et de la charge émo-
onnelle des inrmiers en milieu hospitalier.
Méthode
Notre étude est une observaon de type
descripf transversal, menée aux cliniques
universitaires de Lubumbashi, dans les
quatre grands services, à savoir : chirurgie,
gynécologie, médecine interne et pédiatrie.
Un quesonnaire testé et une échelle de
MASLACH nous ont permis d’évaluer le de-
gré d’épuisement professionnel chez les in-
rmiers de cee grande instuon.
Résultats
Au cours de notre étude 72,54% de notre
échanllon est constué des femmes ;
88,24% des inrmiers ont plus de 11 ans de
service aux CUL ; 60,8% des inrmiers ac-
cusent une surcharge de travail, avec comme
eet d’entrainement, des dicultés d’or-
ganiser le travail, 58,8% ne surveillent pas
correctement leurs paents et commeent
des erreurs de médicaon ; 72,55% des in-
rmiers esment que les surcroits de travail
se répercutent sur le suivi des paents, Et
par rapport à l’échelle de Maslach 39,% pré-
sentent un épuisement professionnel, 31,4%
une dépersonnalisaon tandis que 29,4% un
accomplissement personnel, par rapport aux
diérents services, la chirurgie vient en tête
avec 33,3% de burnout sur l’échelle de Mas-
lasch, suivi de la gynécologie avec 27%.
Conclusion
Nous constatons que les femmes sont plus
concernées par les burnout, et que celui-ci
est proporonnel au nombre d’année pas-
sées à l’hôpital. Les dicultés d’organiser le
service de de surveiller les paents et même
d’administrer les soins, sont les consé-
quences directes du burnout.
Mots clés : Burnout, épuisement, inrmier,
Maslach, paents
1
Summary
Background
Nursing burnout is the main characterisc of
job stress that is a delayed reacon to chronic
stressful situaons in the workplace which
could aect nurses who do not have su-
cient emoonal energy to cope and commu-
nicate with dierent types of paents. The
objecves of this study is to determinate the
factors which contribute to the occurrence
of burnout in our community.
Method
This descripve study was performed on
51nurses working at the Lubumbashi Univer-
sity hospital, the Maslach Burnout Inventory
(MBI), and a quesonnaire were lled in for
all nurses.
Results
Burnout was considerable among nurses. In
our study 72.54 % of our sample were wo-
men, 58.8 % did not adequately monitor
their paents and commit medicaon errors,
the BMI showed that 39 % had an emoonal
exhauson, 31.4% with high depersonaliza-
on, 29.4% with high reduced personal ac-
complishment; surgery leads with 33.3% of
burnout on MBI, followed by in gynecology
with 27 %.
Conclusion
Our results showed that burnout was no-
ceable among nurses working at Lubumbashi
university hospital, bad payment of nursing
is the main cause of burnout, the high de-
personalizaon is the biggest consequence
of burnout among nurses
Keywords: Burnout, Maslach, nursing,
paents
Introduction
Le syndrome d’épuisement professionnel
est une maladie caractérisée par un en-
semble de signes, de symptômes et de
modicaons du comportement en milieu
professionnel ; des modicaons morpho-
logiques, fonconnelles ou biochimiques de
l’organisme du sujet aeint sont observées
dans certains cas. Le diagnosc de cet état de
fague classe cee maladie dans la catégorie
des risques psychosociaux professionnels et
comme étant consécuve à l’exposion à un
stress permanent et prolongé. [1]
Chrina Maslash a déni le burnout comme
étant « un syndrome d’épuisement physique
et émoonnel, qui conduit au développe-
ment d’une image de soi inadéquate, d’at-
tudes négaves au travail avec perte d’in-
térêt et de senment pour les paents». Elle
mera ainsi sur pied une échelle du burnout
qui comporte 3 dimensions, à savoir : l’épui-
sement professionnel, la dépersonnalisaon
et la baisse de l’accomplissement personnel.
[2]
Y a t- il relaon entre le stress et le burnout ?
Le stress peut être posif (Annonce d’une
bonne nouvelle) ou négaf (Annonce d’une
mauvaise nouvelle). Le fait que l’être hu-
main puisse s’adapter aux diérentes condi-
ons de vie fait appel au syndrome général
d’adaptaon de Hans Selye. [3]
Sur le plan physiologique, lorsque nous
percevons une situaon menaçante, le dé-
roulement physiologique va smuler la mé-
dullo-surrénale et cee dernière à son tour
va produire ou libérer les catécholamines
(l’adrénaline, corsol) ; ces deux hormones
seront ulisées pour réagir au stress et le di-
minuer.
Maintenant, si le stress est connu, il y aura
une accumulaon de l’adrénaline et du cor-
sol pour enn déclencher l’épuisement ou
soit le burnout.
Le stress survient chez tout le monde, c’est
en foncon de sa capacité fonconnelle
qu’on répond en s’adaptant
Le stress et le burnout sont le produit d’une
relaon humaine où l’individu et l’environne-
ment ne sont pas des entés séparées, mais
les composants d’un processus dans lequel
ils s’inuencent mutuellement et connuel-
lement. Pour Cherniss, les diérences indivi-
duelles concernent également les stratégies
développées pour faire face au stress. Cer-
tains adoptent des modalités acves pour
résoudre les problèmes, d’autres adoptent
des atudes et des comportements néga-
fs, dès lors, au l du temps, le syndrome
d’épuisement professionnel s’installe [4].
Ainsi la transacon entre l’individu et son en-
vironnement présente trois étapes :
- La première, le stress perçu, provient du dé-
séquilibre entre les exigences du travail et les
ressources de l’individu.
- La deuxième étape, la tension. Il s’agit
d’une réponse émoonnelle à ce déséqui-
libre, réponse constuée de fague phy-
sique, d’épuisement émoonnel, de tension
et d’anxiété.
- Enn la troisième étape, nous retrou-
vons les changements atudinaux et com-
portementaux.
Ces modicaons des atudes et des com-
portements représentent une « fuite » psy-
chologique qui s’installe quand le profes-
sionnel ne peut plus soulager son stress en
arontant directement le problème [2].
2. METHODE
Notre étude est transversal, menée aux cli-
niques universitaires de Lubumbashi, dans
quatre services : chirurgie, gynécologie,
médecine interne et pédiatrie. Nous avons
mené notre étude sur 51 inrmiers.
Lévaluaon de l’épuisement professionnelle
chez les inrmiers a été rendu possible par
l’échelle de Maslach8. Celui-ci permet d’éva-
luer selon le paramètre la fréquence et l’in-
tensité ; pour la fréquence noter par chaque
item de 0 à 6.
Cee échelle comporte 22 items assors
d’une catégorisaon en sept point (0 = ja-
mais ; six = tous les jours) l’oul se subdivise
en trois sous échelle telle que :
- Lépuisement émoonnel (9 items)
- Dépersonnalisaon (5items)
- Non accomplissement au travail (8 items)
Loul dans sa version original de Maslach et
Jackson [2]. (Voir en annexe) permet de res-
tuer trois sous échelles qui mesurent res-
pecvement les trois dimensions suivantes :
- Lépuisement émoonnel : c’est-à-dire le
senment pour le salarié d’être « vidé », de
subir émoonnellement le travail.
- La dépersonnalisaon : Il ne s’agit pas
d’un trouble dissociaf qui endommage la
conscience de soi au sens entendu par le
DSM IV R, mais plutôt d’une diminuon qui
reète le développement d’atudes imper-
sonnelles, détachées, négaves, cyniques,
envers les personnes dont on s’occupe
(élèves, paents, clients,…) ;
- La réducon de l’accomplissement person-
nel au travail, c’est-à-dire le désengagement
et la démovaon profonde du salarié à
l’égard du travail.
2
Great Lakes Medical Review Vol6, No3, Sep 2015
Nous avons mené une étude aux Cliniques Universitaires de Lubu-
mbashi sur 51 inrmiers dans quatre grands services à savoir : la
chirurgie, la gynécologie, la médecine interne et la pédiatrie.
1. Données épidémiologiques
Tableau N°I : Réparon des enquêtés selon les paramètres socio-
démographique
Lâge moyen de nos enquêtés est de 30 plus ou moins 3 ans alors
que le sexe rao homme femme est de 2.6, la majorité des enquê-
tés était des mariés soit 84,3% et 43,1% habitent la commune de
Lubumbashi.
2. Etude des diérentes taches de l’inrmier
Tableau N°II Réparon de diérentes tâches de l’inrmier par
rapport à l’épuisement
Résultats
Paramètre sociodémographique
INDICATEUR Eecf Pourcentage
Age ≤ 20 ans
21 - 30 ans
≥ 30 ans
2
17
32
3,9
33,3
62,7
Sexe
Masculin
Féminin
37
14
72,5
27,5
Etat civil Célibataire
Marié (e)
Divorcé (e)
Veuf (ve)
4
43
1
3
7,8
84,3
2,0
5,9
Provenance Annexe
Lubumbashi
Katuba
Kamalondo
Kampemba
Kenya
Ruashi
2
22
6
1
9
4
7
3,9
43,1
11,8
2,0
17,6
7,8
13,7
Diérentes tâches de roune réalisée par les inrmiers
Epuisement
Oui Non
Ni % Ni %
La délivrance de médicaments
La pose des sondes et des cathéters
Actes médicaux (perfusion, transfusions,…)
La véricaon des interacons médicamenteuses
Lalimentaon par sonde nasogastrique
Suivi d’un accouchement
Suivi post opératoire
Les soins cutanés, pansement
La prévenon et soins d’escarres
Surveillance des signes vitaux du paent
43
50
35
49
51
51
39
22
51
35
84,3
98,0
68,6
96,1
100,0
100,0
76,5
43,1
100,0
68,6
8
1
16
2
0
0
12
29
0
16
15,7
2,0
31,4
3,9
0,0
0,0
23,5
56,9
0,0
31,4
3. Réparon selon l’Echelle de MASLACH
Tableau III : Réparon des enquêtés selon les éléments de
l’échelle de MASLACH.
88,2% du personnel ont une ancienneté de plus ou moins 11 ans
dans l’exercice de leur profession et 60,8% déclarent avoir une
surcharge (Tableau II). Par rapport à l’évaluaon à l’échelle de MAS-
LACH 39.2% des enquêtés éprouvent un épuisement émoonnel
(Tableau III).
4. Echelle de MASLACH
Tableau IV : Evaluaon selon l’échelle de MASLACH.
Les inrmiers dans le service de chirurgie présentent plus l’épui-
sement professionnel suivi de ceux qui sont en gynécologie et
obstétrique.
INDICATEUR Eec-
f
Pourcentage
Ancienneté du personnel < 11 ans
≥ 11 ans
6
45
11,76
88,24
Existence de la surcharge Oui
Non
31
20
60,8
39,2
Existence de diculté de l’organi-
saon de travail
Oui
Non
36
15
70,6
29,4
Surveillance rigoureuse des
malades
Oui
Non
21
30
41,2
58,8
Erreurs de médicaon commises
dues à la surcharge de travail
Oui
Non
30
21
58,8
41,2
Répercuons de surcroit de
travail sur la sécurité et la santé
du paent
Oui
Non
37
14
72,55
27,45
Occupaons de l’inrmier après
avoir administré les soins
Faire le travail administraf
Surveiller les malades
Vérier les produit et lignes
11
25
15
21,57
49,01
29,41
Espace de temps trouvés pour
l’Éducaon et échange avec les
malades
Oui
Non
11
40
21,57
78,43
Evaluaon à l’échelle de
MASLACH
Epuisement émoonnel
Dépersonnalisaon
Accomplissement personnel
20
16
15
39,2
31,4
29,4
Conséquences
Services
Chirurgie Gynéco-obstétrique Médecine interne Pédiatrie
Epuisement
Dépersonnalisaon
Accomplissement
TOTAL
9
4
4
17
6
5
3
14
2
4
4
10
3
3
4
10
Discussion
Nous avons mené cee étude aux cliniques
universitaires de Lubumbashi sur 51 inr-
miers dans les 4 grands départements à sa-
voir la gynécologie, la chirurgie, la pédiatrie
et la médecine interne ; l’âge moyen de nos
inrmiers est de 30 ± 3 ans, avec un sexe
rao homme/femme de 2,6 ;
Les cliniques universitaires de Lubumbashi
(CUL) constuent la sommité dans notre sys-
tème de soins ; Ceci juse son choix pour
notre étude. Le méer des inrmiers est
exercé de plus en plus par les femmes en
République Démocraque du Congo, et l’ef-
fecf des femmes aux CUL est de 73% dont
88,24% ont plus de 11 ans de méer. Notre
étude a démontré que le sondage naso-
gastrique et le suivi d’un accouchement sont
les deux tâches principales qui épuisent le
personnel inrmier, et 60,8% sont concernés
par cee surcharge de travail.
Dans la liérature, une recherche en 2008
sur les facteurs de survenue du burnout chez
des inrmières en soins à domicile ont été
étudiés et nous a montré que la charge de
travail est également diérente, en eet,
l’inrmière d’hospitalisaon assure la prise
en charge de 8 à 10 paents dans un cré-
neau horaire s’étalant de 8 h à 14 h, l’étude
montre également qu’une inrmière sala-
riée passe en moyenne 20 minutes chez un
paent pour 15 minutes de déplacement
entre chaque paent, les échanges avec le
paent et son entourage étant logiquement
plus nombreux pendant 20 minutes l’étude
conclut que la “charge mentale” que peut
représenter l’intervenon de l’inrmière
salariée est plus importante [5]. Emmanuel
Kulimushi Karume dans son étude, donne
un pourcentage considérable de 64.70% des
inrmiers qui rencontrent des dicultés qui
sont : Nombre élevé des malades, manque
de moyens matériel, augmentaon des
tâches administraves et manque d’hygiène
dans le service [6]. Par rapport à l’évaluaon
du Burnout selon l’échelle de Maslach, 39,2%
des inrmiers présentent un épuisement
émoonnel, 31,4% du personnel présentent
une dépersonnalisaon, tandis que 29,4%
seuls présent une diminuon de l’accom-
plissement personnel dans l’ordre des ser-
vices, la chirurgie vient au premier plan, suivi
du service de gynécologie et obstétrique. Par
contre l’étude menée au Maroc dans cinq
services hospitaliers (oncologie, hématolo-
gie, réanimaon services des brulés et
Revue Médicale des Grands Lacs Vol6, No3, Sép 2015
3
4
pathologies infeceuses montre que 60%
des soignants ont un score élevé de l’épuise-
ment émoonnels et de la dépersonnali-
saon, et parmi ces soignants, médecins et
inrmiers à égalité, 59% seraient classé par-
mi les cas pathologiques. [7] Létude sénégal-
aise conduite par Alexandre Dumont sur 226
sages-femmes dans 22 hôpitaux, il a montré
que les sages-femmes ont présentées deux
ans plus tard de l’épuisement professionnel
(Burnout),l’intenon de quier son poste, la
mobilité professionnelle (départs) et ces sag-
es-femmes sénégalaises sont globalement
insasfaites des condions de leur travail
et épuisées émoonnellement, d’des ef-
fets préjudiciable sur la qualité des soins.[8]
Pour Marn le burnout est permanent chez
les urgenstes dans les grands hôpitaux et
chez l’inrmière des urgences, il émet son
hypothèse selon laquelle, Les médecins ur-
genstes sont des esclaves, la moyenne de
travail est souvent supérieure à 60 heures
par semaine dans certains services en sous
eecfs, ils sont épuisés en permanence et
ils courent nuit et jour dans les étages, se
baent connuellement pour placer les pa-
ents, se font insulter par tous, y compris
par certains de leurs confrères. [3]
Revue Médicale des Grands Lacs Vol6, No3, Sép 2015
Notre étude, a porté sur l’évaluaon de
l’épuisement professionnel chez 51 inrm-
iers, nous constatons que les femmes sont
plus concernées par les burnout, et que
celui-ci est proporonnel au nombre d’an-
née passées à l’hôpital.
Les dicultés d’organiser le service et de
surveiller les paents et même d’administrer
les soins, sont les conséquences directes du
burnout. Nous recommandons une bonne
geson du temps au travail, un assainisse-
ment du milieu de travail, une amélioraon
des condions de travail pour accroitre la
sasfacon psychologique et maintenir la
movaon an d’obtenir des bons résultats.
BIBLIOGRAPHIE
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masson, mai 2008
2. Chrisna Maslach, « Maslach burn out inventory Manual”,P5
3. Marn, « les urgenstes menacent de faire une grève », éd. science
et santé, 2008
4.http://www.stress-info.org/nouvelles-recentes/le-tres-haut-ni-
veau-de-stress-des-medecins-generalistes/ juin 2009
5. Truchot D. Career orientaon and burnout in French general prac-
oners. Psychological Reports Vol. 2008;103(3):875-81.
6. Emmanuel kulimushi Karume, Impact de la surcharge du travail de
l’inrmier sur la qualité et le rendement des soins (cas de l’hôpital
Heal Africa à Goma) instut supérieur d’informaque et de geson
de Goma, mémoire de n d’étude, 2010
7. LAZARUS FOLKMAN, “stress , appraisal and coping,2006,P94-99
8. Alexandre Dumont, « eets de la sasfacon des sages-femmes
sur l’épuisement et la morbidité professionnelle », Dakar Décembre
2010
Indiquez la fréquence à laquelle vous ressentez ce qui est décrit
à chaque item.
Entourer le chire correspondant à votre réponse
Jamais Quelquefois
par année au
moins
Une fois par
mois au moins
Quelques
fois par
mois
Une fois par
semaine
Quelques fois par
semaine
Chaque jour
1. Je me sens émoonnellement vidé par mon travail 0 1 2 34 5 6
2. Je me sens « à bout » à la n de ma journée de travail 0 1 2 34 5 6
3. Je me sens fagué(e) lorsque je me lève le man et que j’ai à
aronter une autre journée de travail
0 1 2 34 5 6
4. Je peux comprendre facilement ce que mes malades
ressentent
0 1 2 34 5 6
5. Je sens que je m’occupe de certains malades de façon imper-
sonnelle comme s’ils étaient des objets
0 1 2 34 5 6
6. Travailler avec des gens tout au long de la journée me
demande beaucoup d’eorts
0 1 2 34 5 6
7. Je m’occupe très ecacement des problèmes de mes
malades
0 1 2 34 5 6
8. Je sens que je craque à cause de mon travail 0 1 2 34 5 6
9. J’ai l’impression à travers mon travail d’avoir une inuence
posive sur les gens
0 1 2 34 5 6
10. Je suis devenu(e) plus insensible aux gens depuis que j’ai
ce travail
0 1 2 34 5 6
11. Je crains que ce travail ne m’endurcisse émoonnellement 0 1 2 34 5 6
12.Je me sens plein(e) d’énergie 0 1 2 34 5 6
13.Je me sens frustré(e) par mon travail 0 1 2 35 6
14.Je sens que je travaille trop dur dans mon travail 0 1 2 34 5 6
15.Je ne me soucie pas vraiment de ce qui arrive à certains de
mes malades
0 1 2 34 5 6
16.Travailler au contact direct avec les gens me stresse trop 0 1 2 34 5 6
17.J’arrive facilement à créer une atmosphère détendue avec
mes malades
0 1 2 34 5 6
18.Je me sens ragaillardi(e) lorsque dans mon travail j’ai été
proche de mes malades
0 1 2 34 5 6
19.J’ai accompli beaucoup de choses qui en valent la peine
dans ce travail
0 1 2 34 5 6
20. Je me sens au bout du rouleau 0 1 2 34 5 6
21. Dans mon travail je traite les problèmes émoonnels très
calmement
0 1 2 34 5 6
22. J’ai l’impression que mes malades me rendent responsable
de certains de leurs problèmes
0 1 2 34 5 6
ECHELLE DE MASLACH
Evaluer votre niveau d’épuisement professionnel
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
5
Instrucons pour le calcul des indices de l’échelle de Maslach
EPUISEMENT PROFESSIONNEL
Quesons 1.2.3.6.8.13.14.16.20
Degré de burn out
Total inférieur à 17 = bas
Total compris entre 18 et 29 = modéré
Total supérieur à 30 = élevé
DEPERSONNALISATION
Quesons 5.10.11.15.22
Degré de burn out
Total inférieur à 5 = bas
Total compris entre 6 à11 = modéré
Total supérieur à 12 = élevé
NON ACCOMPLISSEMENT PERSONNEL
Quesons 4.7.9.12.17.18.19.21
Degré de burn out
Total supérieur à 40 = bas
Total compris entre 34 et 39 = modéré
Total inférieur à 33 = élevé
Des scores modérés, voire élevés, sont le signe d’un épuisement
professionnel latent, en train de s’installer.
• Si vous avez obtenu :
Un score élevé aux deux premières échelles et un score faible à la
dernière : vous sentez vous épuisé(e) professionnellement en ce
moment
• Si vous avez obtenu :
Un score faible aux deux premières échelles et un score élevé à la
dernière : vous êtes loin d’être épuisé(e)
Revue Médicale des Grands Lacs Vol6, No3, Sép 2015
FACTEURS DE RISQUE DU CANCER DE LA PROSTATE A
MBUJIMAYI
Ngandu TJ*, Punga M A**, Kabongo M J-M***, Lebwaze M B***, Moningo D**, Roux JJ****, Munabe KK P*
*Département de Chirurgie. Faculté de Médecine. Université Ocielle de Mbujimayi.
**Département de Chirurgie. Faculté de Médecine. Université de Kinshasa.
***Département d’Anatomo-Pathologie. Faculté de Médecine. Université de Kinshasa.
**** Service d’Anatomie et de Cytologie Pathologiques. Centre Hospitalier de Chambéry.
Résumé
Objecf
Déterminer la fréquence des facteurs de
risques du cancer de la prostate à Mbujimayi
et évaluer leur rapport avec la fréquence des
cas suspects de cancer et avec sa prévalence.
Matériel et Méthodes
Létude était prospecve et analyque, réa-
lisée à l’hôpital Bonzola sur 494 parcipants
rés au sort sur une liste d’employés et de
retraités de la Miba âgés de 50 ans ou plus.
Résultats
Lâge moyen était de 58,19 ans ; La majorité
(60,4 %) connaissait la gravité du cancer et
92 % qu’elle aectait l’homme âgé. Le risque
familial pour le cancer concernait 7,1%.
Les facteurs de risque modiables tels la
consommaon régulière de graisse animale
(32,6%), de viande (17,2%), de tabac (29,4%),
l’indice de masse corporelle ≥ 30 (3,2%) et la
non consommaon de légumes verts (0,8%)
étaient rares, mais les antécédents d’infec-
on urinaire concernaient 55,9% des cas.
Peu de parcipants (11,6%) étaient suspects
de cancer sur la base du TR et/ou PSA et seul
l’âge inuençait signicavement cee sus-
picion (p=0,00054). La prévalence du cancer
histopathologique était faible soit 0,4 %.
Conclusion
La faible fréquence des facteurs de risque
du cancer de la prostate expliquerait le pe-
t nombre de cas suspects de cancer et sa
faible prévalence. La populaon aurait inté-
rêt à conserver ses habitudes alimentaires et
son style de vie.
Mots-clés : Cancer de la prostate, facteurs
de risques, détecon, prévalence, Mbuji-
mayi.
Summary
Objecve
To determine the frequency of the risk fac-
tors of prostate cancer in Mbujimayi and to
assess their connecons with the frequency
of cancer suspicion based on DRE and/or
PSA, and with his prevalence.
Materiel and Methods
It was a prospecve and analyc survey at
Bonzola hospital about 494 parcipants
drawn lots on a list of employees and pen-
sioners of Miba aged ≥ 50 years.
Results
The average age was 58,19 years old; the
majority of them (60,4 %) were aware the
severity of the cancer and 92 % that it aec-
ted the aging male. The familial risk factors
for cancer concerned 7, 1 % of cases. The risk
factors which could be modied, like the re-
gular consummaon of animal fat (32, 6 %),
of meat (17, 2 %), of tobacco (29, 4 %), the
body mass index 30 (3,2%) and no consum-
maon of green vegetables (0,8%) were rare,
except for the antecedents of urinary tract
infecons present in 55,9 % of cases.
Few parcipants (11, 6%) were suspects of
prostate cancer based on DRE and/or PSA
and only the age inuenced signicantly this
suspicion. The prevalence of histopathologi-
cal prostate cancer was low or 0,4 %.
Conclusion
The low frequency of risk factors could ex-
plain the small number of suspected cases
of cancer and the low prevalence. The local
populaon should keep its alimentary habits
and life style.
Keywords: prostate cancer, risk factors, de-
tecon, prevalence, Mbujimayi.
1 / 48 100%

etude du burnout en milieu hospitalier cas des infirmiers des

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