dans les tissus végétaux à différents endroits, souvent dans les
pétioles, les nervures principales à la face inférieure des feuilles
ainsi que dans les fleurs ou les inflorescences.
Bien qu’ils soient déposés parallèlement, et l’opercule
dépassant, ils sont difficiles à observer. Les larves qui émergent
sont prédatrices des larves de thrips et autres arthropodes. Les
stades nymphaux durent chacun 2 à 3 jours à 25°C, tandis que
le cinquième stade nymphal dure 4 à 5 jours. L’adulte apparaît
au bout des cinq stades larvaires. La durée du développement
est d’une vingtaine de jours, plus long à des températures
basses. On compte deux à trois générations par an. L’adulte,
qui vit 3 à 4 semaines, est également un prédateur vorace : 9 à
26 thrips par jour selon les espèces. Parfois, il tue plus que
nécessaire. Orius est au rang des auxiliaires les plus efficaces
contre les thrips sur curcubitacées cultivées sous serre.
AUTRES ENNEMIS NATURELS DES THRIPS
NUISIBLES AUX CULTURES
D’autres punaises prédatrices des thrips :
Citons les genres Geocoris et Dicyphus, ce dernier étant le plus
commun. L’adulte est de couleur brune alors que la larve est de
couleur verte avec des yeux rouges (photos 3 et 4).
Photos 3 et 4 : Dicyphus errans larve et adulte (www.miridae.dk)
Des thrips prédateurs :
Dans un tout autre ordre d’insectes, les thrysanoptères, il existe
un remarquable thrips prédateur des thrips phytophages, le
genre Aeolothrips de la famille des Aeolothripidae.
Insecte vorace, il est reconnaissable à son ornementation
typique : une alternance de bandes blanches et noires sur les
ailes (Photos 5 et 6). Il peut consommer 5 à 10 thrips par jour à
tous les stades.
Photos 3 et 4 : Aéolothrips sur pièges colorés englués (Scradh)
Dans un autre genre, le Franklinothrips vespiformis est le
prédateur d’Echinothrips americanus.
Parmi les diptères, Coenosia attenuata est un prédateur
des nymphes au sol, des adultes qu’il capture en vol (
Fiche n°1
).
Des micro-guêpes ennemies des thrips :
Parmi les très nombreux hyménoptères utiles citons
Microstigmus comes (qui approvisionne son nid accroché à la
face inférieure des palmes de Crysophila albida avec des larves
de thrips), les eulophidae, des trichogrammes et mymaridae qui
parasitent les œufs de thrips.
Beaucoup d’espèces sont encore à découvrir, notamment dans
le bassin méditerranéen.
Photos 9, 10 et 11 : Crysophila albida et nid du Microstigmus comes
sous la palme (/www.pacsoa.org.au).
Les chrysopes et hémérobes (des névroptères) dont les
larves sont des prédatrices de larves de thrips (Fiche n°2).
Photos 7 et 8 : adulte et larve d’hémérobe (M. BRUNO, Cirad)
D’autres agents biologiques tels que les nématodes,
champignons, et bactéries sont des voies intéressantes pour
la lutte biologique mais elles nécessitent des recherches plus
approfondies avec une culture de masse et l’optimisation des
applications. Pour exemple, le champignon Neozygites
parvispora est connu comme un pathogène obligatoire des
thrips.
DES ALLIES A FAVORISER
• En arrêtant l’application des insecticides
• En implantant des espèces végétales riches en pollens et
nectar dans l’environnement des serres, comme des
astéracées pour les Orius (Inules visqueuses,
Coréopsis…). Ces punaises peuvent s’installer sur des
plantes maraîchères en l’absence de proies comme 0.
laevigatus sur aubergine et O. niger sur fraisier.
• Aeolothrips intermedius se maintient sur les crucifères et
les astéracées (Inules…).
Sources bibliographiques :
Michel BRUNO, Cirad. Quelques traits de vie des thysanotpères INRA SUPAGRO
Montpellier novembre 2009.
Eric PIERRE, INRA.,Heteroptera. INRA SUPAGRO Montpellier mars 2001
Philippe REYNAUD, LNPV. Thysanoptera. INRA SUPAGRO Montpellier mars
2001
M.H. MALAIS et Al, 2006. Connaître et reconnaître. La biologie des ravageurs des
serres et de leurs ennemis naturels. Koppert.
Fiche technique Biobest biological system. Orius- System.
Fiches techniques environnement 1 et 2. Scradh