O RT H O G R A P H E La conjugaison du passé simple Verbes en -er Verbes en -ir, -oir ou -re Tenir/venir Je mangeai Je pris Je bus Je vins Tu mangeas Tu pris Tu bus Tu vins Il mangea Il prit Il but Il vint Nous mangeâmes Nous prîmes Nous bûmes Nous vînmes Vous mangeâtes Vous prîtes Vous bûtes Vous vîntes Ils mangèrent Ils prirent Ils burent Ils vinrent 1. Les verbes du premier groupe et le verbe aller se terminent au passé simple par : -ai, -as, -a, -âmes, -âtes, -èrent. ➜ Je marchai, il alla. Cas particuliers Les verbes en -cer prennent une cédille devant -a : Il lança. Les verbes en -ger prennent un -e devant -a : Je mangeai. Les verbes en -guer ou -quer gardent toujours le -u : Il navigua. • • • 2. Les verbes en -ir, la plupart des verbes en -re, asseoir et voir forment leur passé simple en : -is, -is, -it, -îmes, -îtes, -irent. ➜ Je partis, tu battis, ils s’assirent. 3. La plupart des verbes en -oir, -oire, -aître, -oudre + lire, plaire, taire, conclure, vivre se terminent au passé simple par : -us, -us, -ut, -ûmes, -ûtes, -urent. ➜ Je reçus, tu crus, il apparut, ils résolurent. 4. Les verbes tenir, venir et tous leurs composés forment leur passé simple en : -ins, -ins, -int, -înmes, -întes, -inrent. ➜ Je vins, il tint. 160 ■ Le système verbal O RT H O G R A P H E 1 Dans chacune des séries suivantes, trouvez le verbe qui n’est pas au passé simple. Donnez son infinitif et conjuguez-le au passé simple. 1. Ils espèrent, ils allèrent, ils plièrent. – 2. Vous fîtes, vous dites, vous grandîtes. – 3. Tu sus, tu sues, tu bus. – 4. Je peignai, je peignis, je peignais. – 5. Tu aspiras, tu repéras, tu respireras. – 6. Il pût, il crut, il voulut. 2 Écrivez les verbes au passé simple en changeant les sujets. 1. J’appelai mes amis et ils vinrent. – Nous … Céline et elle … – Ils nous … et nous … . 2. John et Henri s’approchèrent et nous leur parlâmes. – Henri … et tu lui … – Je … et il me … . 3. Je crus ce qu’ils me dirent et je partis aussitôt. – Nous … ce qu’ils nous … et nous … aussitôt. – Elles … ce que nous leur … et elles … aussitôt. 3 Conjuguez les verbes entre parenthèses au passé simple. La scène se passe à Venise. Le commissaire Brunetti et un autre policier, Pucetti, viennent d’être appelés pour un meurtre. Trapu, la barbe grisonnante, Bonsuan (accueillir) Brunetti d’un signe de tête qui était tout autant un salut qu’une manière de souligner l’heure matinale. Pucetti (sauter) sur le pont et (rejoindre) deux autres policiers en uniforme. L’un d’eux (libérer) l’amarre de son pieu et Bonsuan (faire) une marche arrière rapide jusque dans le Grand Canal, où, après un virage serré, il (foncer) dans la direction du pont Rialto. Ils (passer) sous son arche et (s’engager) dans un canal à sens unique sur la droite. 5 Transposez ce texte au passé en commençant par Le 24 décembre 2002… Hier matin, Rose Chaubet, demeurant à Saint-Sardos (Tarn-et-Garonne), dont la grossesse arrive à terme, ressent les premières douleurs de l’accouchement. Joël, son mari, l’installe dans sa voiture et file vers Montauban où est prévu l’accouchement. À mi-parcours, près de Montech, la mère ne se sent pas bien. Le bébé semble pressé de découvrir le monde… Au point que Joël se voit dans l’obligation de stationner sa voiture au bord de la route et d’appeler les pompiers qui arrivent rapidement sur les lieux, juste à temps pour réceptionner l’enfant sorti du ventre de sa mère avant de les conduire tous deux à Montauban en ambulance. C’est donc au bord de la route 928, dans la campagne montéchoise, qu’Adrien a vu le jour, et à Montauban que les médecins ont coupé le cordon ombilical qui le reliait encore à sa mère. La maman et l’enfant, qui pèse 2,9 kg, se portent bien. © La Dépêche du Midi, mercredi 25 décembre 2002. 6 Décrivez le tableau suivant en utilisant le passé simple. Vous insérerez le dialogue de ces deux jeunes femmes dans un discours rapporté indirect. Donna LEON, Mort en terre étrangère, © Calmann-Lévy, trad. W. O. Desmond, 1997. 4 Transposez ce texte à la 3e personne en gardant les mêmes temps verbaux. Vers le milieu du jour, pendant une halte pour faire reposer les chevaux au creux d’une vallée d’ombre, dans un village perdu appelé Veyrac, nous nous assîmes au pied d’un châtaignier, et là, nous fûmes attaqués par les canards de l’endroit, les plus hardis, les plus mal élevés du monde, s’attroupant autour de nous avec des cris de la plus haute inconvenance. Au départ donc, quand nous fûmes remontés dans notre voiture, ces bêtes s’acharnant toujours à nous poursuivre, ma sœur se retourna vers eux et, avec la dignité du voyageur antique outragé par une population inhospitalière, s’écria : « Canards de Veyrac, soyez maudits! » Pierre LOTI, Le Roman d’un enfant. Pierre BONNARD, La Conversation à Arcachon, musée du Petit Palais, Paris. La conjugaison du passé simple ■ 161