Pascal Brullemans
Depuis plusieurs années, Pascal Brullemans poursuit une recherche sur le croisement
des formes entre la dramaturgie et le spectacle vivant. Ses multiples projets de création
l’ont conduit en France, en Allemagne, en Belgique et au Mexique, pour travailler en
étroite collaboration avec plusieurs metteurs en scène. En 2002, son adaptation de La
dame aux camélias reçoit le prix de l’académie québécoise du théâtre pour la meilleure
production région. En 2005, la création Hippocampe reçoit le prix de la critique
montréalaise, et en 2011, la pièce Beauté, Chaleur et Mort obtient le prix du meilleur
spectacle remis par Carte prem1ère. Après une première incursion vers le jeune public
avec L’armoire, l’auteur continu sur sa lancée avec les pièces Isberg, (finaliste
au Jugendtheater 2012), et Monstres crée en France, en 2012. Sa dernière pièce
Vipérine (prix Louise-Lahaye 2013) complétait un cycle sur le deuil et l’enfance. Avec
Moi et l’autre, l’auteur explore la frontière qui sépare la réalité de la fiction.
LE THÉÂTRE FÊLÉ
« Heureux les gens fêlés car ils laissent passer la lumière.»
Proverbe arabe
Laisser passer la lumière et valoriser nos différences, voilà ce qui anime le Théâtre
Fêlé, fondée par Talia Hallmona et Gabriel De Santis- Caron. Ensemble, nous
souhaitons créer du théâtre jeunesse abordant la fragilité humaine à travers des récits
mettant en relief une société de plus en plus métissée. À travers des œuvres
dramatiques, nous voulons offrir à nos spectateurs un espace de réflexion et de
discussion. Grâce à nos spectacles, nous désirons établir un dialogue entre les jeunes,
les lieux culturels et les artistes autour d’une œuvre théâtrale. Avec leur ouverture sur le
monde et la diversité culturelle dans laquelle ils progressent, les jeunes d’aujourd’hui
composent un public qui en a beaucoup à raconter. Créer pour ce public exige une
recherche rigoureuse afin qu’ils se sentent concernés par leur culture!
Ce projet est une prise de parole sur un sujet qui nous porte, qui nous fait vibrer et que
l’on porte tous. Ce spectacle, nous ressentons le besoin urgent de le présenter, car
dans les cours d’école nous rencontrons des adolescents venant de partout dans le
monde, qui parlent le québécois et qui vivent en québécois. Et nous rencontrons des
jeunes « de souche », qui disent des mots en arabe, qui connaissent la nourriture, la
musique et même la littérature arabe mieux que moi-même. Et nous, fondateurs du
Théâtre Fêlé, trouvons ça magnifique, théâtral, nécessaire d’en parler avec les
adolescents. À la fin de cette aventure, nous serons transformés. Comme le dit si bien
le texte, nous sommes arrivés à ce qui commence.