Printemps des Sciences 2015 – Bruxelles -1-
Dans le cadre du Printemps des Sciences ayant cette année pour thème «la lumière», nous avons élaboré
deux expériences portant sur le corps noir et son rayonnement.
Le corps noir, bien connu des physiciens pour sa contribution à l’élaboration de la mécanique quantique, a
des propriétés remarquables. Nous allons ainsi vérifier deux de celles-ci: premièrement la loi de Wien qui
établit la relation inversement proportionnelle entre la longueur d’onde du spectre du corps noir pour
laquelle l'intensité est maximale, et sa température: λmax=2,898.10-3/T , et, deuxièmement, la loi de Stefan
qui établit la relation entre la densité d’énergie du rayonnement du corps noir (l’énergie par unité de
surface) et sa température: U/S=sT4 avec s la constante de Stefan (s=5,670.10-8 W.m-2.T-4). Une autre
propriété importante du corps noir est à noter, malgré qu’elle n’ait pas été étudiée ici : le corps noir étant
par définition un corps qui absorbe tout rayonnement incident, le rayonnement qu’il émet provient
uniquement de la température des molécules dont il est constitué, et le spectre de son rayonnement est
ainsi indépendant de la taille, la forme et de la nature du corps noir.
1-La loi de Wien
Historiquement, Wien a élaboré sa loi empiriquement et l’a exprimée en tant que l’exitance énergétique
monochromatique en fonction de la longueur d’onde et de la température. Mais le problème était que
cette loi s’avérait fausse pour les grandes longueurs d’ondes. C’est Max Planck qui a remédié à cela en
modifiant quelque peu la formule et en changeant les constantes (en y ajoutant notamment la constante
de Planck) pour finalement obtenir la loi de Wien donnée en introduction!
Pour cette expérience, nous avons modélisé un corps noir par une boite cubique en frigolite, peinte en noir
sur les faces intérieures et recouverte de feuilles dorées sur les faces extérieures (par intérêt esthétique). La
boite, complètement fermée, contient une lampe halogène sur un socle posé à la base du cube et un trou
de quelques centimètres de diamètre en face de celle-ci, afin d’y placer la fibre optique d’un
spectromètre. De cette manière, nous respectons également le modèle du corps noir (tout rayonnement
émis provient du corps lui-même et non du rayonnement réfléchi ou transmis). La lampe étant reliée à un
générateur de tension variable, nous pouvons ainsi visualiser le spectre du rayonnement de ce corps noir
modélisé et observer la longueur d’onde du pic diminuer au fur a mesure que l’on augmente la tension.
Ceci dit, c’est la température qui nous intéresse ici, et celle ci est reliée par une relation quadratique à la
résistivité du filament de tungstène de la lampe. De plus, en négligeant les variations de dimension du
filament, le rapport entre la résistance du filament à une température T et à une température de référence
T0 est égal au même rapport pour les résistivités. Ainsi, ayant a notre disposition les résistivités à diverses
températures, on peut, en calculant la résistance par loi d’Ohm, c’est-à-dire en mesurant l’intensité pour les
différentes tensions que l’on a choisies, obtenir la température du filament. Nous nous sommes inspirés pour
cette technique de la quatrième source citée.
Prénom Nom, Prénom Nom et Prénom
Faculté des Sciences – Physique