Le sureau
un cas particulier
LES MINUSCULES fruits de cet arbuste se présentent sous la forme de grappes
rouges, bleues ou noires. Les oiseaux les adorent. Fauvettes des jardins,
merles noirs, grives, rouges-gorges, passereaux s'en régalent tout l'été.
Mais ils ne pas les seuls à l'apprécier ; son épais feuillage abritent une multitude
d’insectes butineurs, des abeilles, des guêpes, des papillons.
LA RONCE, un buisson épineux
qui prolifère le long des chemins
de campagne, nous offre l'une
des plus savoureuses gourmandises
que l'on puisse croquer en été :
la mûre sauvage. Doucement
réchauffée par le soleil, sucrée
et parfumée, elle mérite que l'on
prenne le risque de se griffer à ses
rameaux piquants pour essayer de cueillir, sur la
pointe des pieds, le fruit le plus brillant, le plus noir,
le plus sucré.
Attention ! Les épines
sont sans pitié pour
les goinfres qui tentent
d’en arracher des poignées
entières. Les mûres se
détachent une par une,
avec délicatesse. Elles
demandent un peu
de patience, mais quels
souvenirs de vacances !
Premier arrivé, premier servi !
On a parfois la chance de pouvoir cueillir ces fruits à l'état sauvage, l'été,
au bord des chemins et des sentiers, sur les berges des rivières, en lisière
des bois, au cœur des forêts. Ils se cachent dans les haies et les buissons, les oiseaux
s'en régalent, ils passent souvent les cueillir avant nous, au petit matin, quand nous dormons
encore. Les oiseaux se lèvent tôt, ils connaissent les moindres recoins et savent apprécier
les bonnes choses. La concurrence est rude entre gourmands !
LES PETITS FRUITS NOIRS
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La mûre sauvage
un cadeau de la nature
Pour nous, le fruit du sureau est à classer parmi les fruits
toxiques. Notre estomac n’est pas fait comme celui
des oiseaux. Seul celui du sureau noir est comestible
à condition de le faire cuire. Cru, il pourrait nous réserver
quelques mauvaises surprises, des vomissements par exemple !
En faisant cuire le fruit du sureau noir avec du sucre, les confiseurs
fabriquent de délicieuses gelées, confitures, coulis et sirops
au goût suave rappelant celui de la mûre.
La fleur blanche et parfumée du sureau - que les
abeilles butinent avec délectation quand elles
en trouvent - est aussi utilisée pour la fabrication
de gelées et de sirops.
Le cassis
n’aime pas les copieurs
Idée gourmande : la meilleure façon
d’obtenir rapidement un dessert équilibré à base
de produit laitier est d’ajouter une cuillère de
confiture ou de gelée de cassis à un yaourt ou un
petit suisse nature, sans ajouter de sucre. La recette
est simple, savoureuse et elle marche avec tous
les fruits rouges !
CETTE PETITE baie rouge, cousine de la myrtille,
est le fruit d’un arbrisseau de 30 centimètres de haut
qui se plaît dans les régions froides. Les plaines
sableuses, les tourbières et les forêts de montagnes
des États-Unis, du Canada et des pays baltes (Estonie,
Lettonie, Lituanie) lui conviennent à merveille.
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NOMMÉ groseillier noir autrefois, on
appelle aujourd’hui cassis ce petit
fruit noir qui donne du fil à retordre
aux fabricants de desserts industriels.
Il existe de nombreux produits laitiers
« au cassis » ou « arôme cassis »
dans les rayons des supermarchés.
Si quelques-uns contiennent un tout petit
peu de cassis, la plupart de ces produits sont fabriqués avec des arômes artificiels et
beaucoup de sucre, sans la moindre trace de vrai fruit.
Ces desserts industriels
ont-ils vraiment le goût du cassis ?
Le gourmand averti le sait bien : rien ne
vaut le grain de cassis que l’on savoure
nature, sans sucre, en fermant les yeux
pour mieux l’apprécier. Il suffit d’y goûter,
une fois dans sa vie, pour comprendre à
quel point son incroyable saveur est difficile
à reproduire, voire impossible.
L’airelle mais comment
t’appelles-tu ?
L’airelle est surtout vendue
en petits bocaux, entière,
ou en sirop. Les cuisiniers
la transforme en une sauce
qui est un délice avec
certaines viandes, le canard aux airelles
par exemple.
En Amérique, elle accompagne traditionnellement
la dinde de Thanksgiving. Elle est aussi fréquente dans
les recettes de gâteaux, à commencer par les fameux
muffins aux airelles, une gourmandise typiquement
américaine.
Les fabricants de produits cosmétiques se sont
intéressés plus récemment à ses richesses naturelles.
On ne compte plus aujourd’hui les crèmes et
les shampoings au cranberry, nom que prend l’airelle
pour les produits de beauté !
Son nom varie d’un pays
et même d’une région à
l’autre. Américains et
Anglais, qui en raffolent,
l’appelle cranberry.
Les Québécois ont
conservé son vieux nom
iroquois : l’atoca. Chez
nous, l’airelle est parfois
appelée canneberge ou
encore bleuet dans
les Vosges.