Elle reflète la réalité de la Martinique et de sa population, mélange de personnes de divers horizons. Transmise de génération en génération, elle est une
leçon d'histoire de l'île. De culture caraïbe, au départ, les recettes d'origine ont subi les influences des invasions successives. On retrouve le goût français,
anglais, hollandais, espagnol, africain, hindou et indien. Ce mélange est d'une grande subtilité et la cuisine martiniquaise est d'une finesse extraordinaire.
Généralement les entrées sont accompagnées de crudités et de morue ou de hareng-saur, le tout agrémenté d'une sauce à base d'ail, d'oignons France,
d'oignons Pays (sorte de cives), d'un petit morceau de piment, d'huile et d'eau, sans oublier le sel et le poivre.
Le plat principal est presque toujours accompagné de riz et de haricots rouges ou
de lentilles. Ces légumes secs sont accommodés avec des queues de cochon, du
groin ou de petit salé et cuits pendant plusieurs heures. Le plat, quant à lui, est
souvent composé de volailles, de poissons ou de viande de bœuf. Que ce soit
volailles, poissons, crustacés ou viandes, il faudra mariner le tout dans du citron
vert, accompagné d'ail pressé, d'oignons, sel, poivre, piment, bois d'inde ou laurier.
Le poisson et les crustacés peuvent être dégustés sous forme de blaff (sorte de
court-bouillon de poisson, riche en épices). La viande se consomme également
sous forme de ragoût. Il ne faut pas non plus oublier les brochettes de poissons ou
d'abats qui sont comme toujours marinés avant cuisson. Le poulet peut être servi
grillé après avoir mariné, frit ou en colombo. Les gigots d'agneau ou de cabri sont
piqués à l'ail et marinés avant d'être cuits. La grande diversité des poissons
entraîne une variété étonnante de modes de préparation. Frits, grillés, en colombo,
crus après avoir mariné dans du citron vert, ils sont tous excellents.
Les desserts sont souvent à base de noix de coco et autres fruits exotiques ainsi qu
de quelques légumes comme la patate douce! N'hésitez pas à savourer les acras de
morue, d'oursins ou de crevettes et les petits boudins créoles en attendant d'être
servis, en prenant un apéritif local, soit le ti-punch traditionnel, soit le planteur ou
tout autre mélange de fruits et de rhum blanc ou vieux.