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Présentation de la structure
Population accueillie:
Principalement patients souffrant de
pathologies neurologiques variées
1.
Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC)
2.
Traumatismes Crâniens (TC)
3.
Séquelles neurologiques liées à l’alcoolisme
4.
Sclérose En Plaques
5.
Tumeurs cérébrales, anoxie cérébrale,
neuropathies de réanimation, méningites,
maladie de Parkinson, Sclérose Latérale
Amyotrophique, etc.
6.
Toutes pathologies pouvant entraîner des
déficiences du système nerveux
Pourquoi « rééduquer » ?
Contrairement aux autres cellules du corps, les
cellules du SNC ne se régénèrent pas.
Pourtant, à la suite d’affections aiguës (dont les
AVC et les TC), on constate souvent une
récupération fonctionnelle spontanée (ex.:
régression d’un trouble moteur après un AVC).
Elle est souvent plus marquée durant la phase
aiguë puis de moins en moins importante.
Cette récupération fonctionnelle est très variable
d’un cas à l’autre.
Les mécanismes qui la sous-tendent et les
facteurs qui l’influencent sont encore mal connus.
Les mécanismes de la récupération
fonctionnelle
La récupération fonctionnelle est la manifestation de
la plasticité cérébrale.
La réorganisation du métabolisme cérébral:
En phase aiguë, « choc fonctionnel transitoire », cad qu’une
région lésée entraîne le dysfonctionnement des régions
qui lui sont fonctionnellement reliées = phénomène de
diaschisis
Récupération fonctionnelle = levée du diaschisis,
rétablissement du fonctionnement métabolique
La plasticité corticale périlésionnelle (cf. travaux
chez l’animal et l’homme montrant les
modifications des représentations corticales après
lésion ou changements d’activités)
La réorganisation intracérébrale à distance (aires
homologues saines controlatérales)
Les facteurs pronostiques de la récupération
fonctionnelle
Les principaux
(voir Seron, 2000 In Traité de neuropsychologie
clinique, Tome 2 pour plus de détails)
1.
L’étendue des lésions cérébrales: plus la masse
cérébrale touchée est importante, plus les déficits
ont un risque d’être sévères et définitifs.
2.
L’âge: il a un impact négatif ; les sujets âgés ont
de moindres capacités d’adaptation ou plus lentes
que les sujets jeunes; la plasticité cérébrale
diminue avec l’âge.
3.
Les facteurs psycho-sociaux: niveau socio-culturel,
qualité du milieu familial, professionnel,
économique, etc.
Pourquoi « rééduquer » ?
La prise en charge rééducative par des équipes
pluridisciplinaires spécialisées améliore le devenir
des personnes cérébro-lésées (études surtout
réalisées dans le cas des AVC)
Limite = les modalités exactes de l’efficacité de la
rééducation restent encore floues, pendant
longtemps méthodes globales et empiriques de
rééducation
En rééducation neuropsychologique, depuis
plusieurs années, on s’oriente vers des méthodes
de rééducation plus spécifiques à chaque déficit et
fondées sur le plan théorique (apport de la
psychologie cognitive) associées à une volonté
d’évaluer l’efficacité des traitements promulgués
La notion de rééducation en neuropsychologie
Le terme de rééducation, bien que le plus utilisé,
n’est pas le plus adéquat car il présente des
connotations pédagogiques et correctives (ré-
« éduquer »), comme si l’objectif de la prise en
charge neuropsychologique se limitait à vouloir
rétablir les capacités cognitives qui ne
fonctionnent pas correctement.
En réalité, l’objectif et les méthodes pour
l’atteindre sont beaucoup plus complexes : les
fonctions cognitives ne sont pas comme des
muscles que l’on réentraîne ; il n’existe pas non
plus de traitement biologique de ces troubles.