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Les batteries et nos bateaux semi-rigides
Sommaire:
1- Les différents types de batteries page 1
2- Positionner sa batterie à bord page 3
3- Le câblage électrique de sa batterie page 4
a- La section des fils page 4
b- Les cosses et la gaine thermo page 6
c- Choisir une batterie de servitude page 6
d- Le câblage de deux batteries page 8
e- Isoler la batterie page 10
f- Le coupe-circuit page 11
4- Entretenir sa batterie page 11
a- Charger une batterie page 11
b- Entretien courant page 13
5- Conclusion page 14
La (ou les) batterie(s) à bord de notre bateau est la seule source d'énergie fiable sur
laquelle on puisse compter. Il est donc nécessaire de savoir l'entretenir, la disposer
et surtout de la câbler correctement. Mais avant tout, il faut savoir la choisir.
1- Les différents types de batteries:
Il existe plusieurs types de batteries. Nous nous contenterons ici de voir les
plus courantes :
Batterie automobile
Batteries classiques automobiles à électrolyte liquide, adaptées aux fortes
puissances brèves d'un démarreur mais non optimisées pour les décharges
importantes sur les équipements de bord (servitude).
En voiture, la charge est permanente, rarement sur nos bateaux ou des
consommateurs peuvent fonctionner à l'arrêt (guindeau, VHF, GPS, sondeur,
frigo...).
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Ces batteries bas de gamme ne sont pas performantes comme servitudes car
n'acceptent pas de profondes décharges. Elles sont à réserver au démarrage
moteur si le budget est insuffisant, mais les suivantes sont bien préférables.
Batterie au plomb-calcium, aussi à électrolyte liquide, mais de technologie
différente. Les batteries marines sont plus hautes, le niveau de liquide est
supérieur sur les plaques pour compenser la gîte. Elles conviennent comme
servitudes et leur surcoût est justifié.
Batteries à électrolyte gélifié. L'électrolyte est stabilisé par un gel, la gîte n'est
plus un problème. Le rendement (énergie restituée/masse) baisse un peu mais
la sécurité augmente considérablement. Cet argument peut être décisif. Ces
matériels sont parfaits pour les servitudes.
Le chargeur doit être adapté au type, beaucoup sont médiocres et détruisent les
batteries car ils ne respectent pas les cycles et tensions qui dépendent des
technologies.
Une mauvaise batterie avec un mauvais chargeur ne durera pas longtemps, elle
lâchera au mauvais moment, et la médiocrité coûtera très cher sur la durée.
Batterie au gel
- Batteries à plaques carbone. Il faut regarder la très intéressante évolution des
nouvelles batteries traction à plaques carbone. Elles sont à considérer très
sérieusement pour les servitudes. Nous n'avons pas le recul suffisant pour les évaluer,
mais elles semblent un excellent choix. Comparez les poids et l'encombrement, cela
justifie le prix.
- Batteries Glassmat AGM
Cette nouvelle génération de batteries spécifiquement conçues pour la marine, à
plaques d’isolation en fibre de verre, possède un excellent rapport qualité / prix. Ces
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batteries ont de très bonnes performances pour les servitudes et ont la particularité
d’être totalement étanches et de fonctionner dans toutes les positions, y compris à
l’envers !
C’est un avantage formidable sur nos embarcations en cas de chavirement.
Elles acceptent un courant de recharge élevé et peuvent être déchargées à 75%
(tension de 11 V) et occasionnellement à 100% (tension de 10,5 V) sans destruction,
ni diminution de leur durée de vie.
Les batteries haut de gammes sont évidement chères,
mais c’est un investissement rentable et une bien meilleure
sécurité.
Une fois que vous avez choisi la bonne technologie de batterie, il faut savoir
décrypter ce qui y est mentionné !
Une batterie comporte trois inscriptions importantes :
La tension : les bateaux modernes utilisent tous des batteries de 12 volts. Certains
gros bateaux de plaisance utilisent un circuit électrique en 24 Volts.
L’ampérage-heure : son inscription « Ah » (ampères heures) indique la capacité de la
batterie à tenir la charge dans le temps, à savoir la quantité d’énergie qu’elle peut
donner pendant une durée de 20 heures. Une batterie de 80 Ah peut fournir du
courant de 4 ampères pendant 20 heures. 100 Ah, 5 ampères pendant 20 heures (en
théorie).
L’intensité : symbolisé par un « A », il indique l’intensité maximale dont peut
disposer le démarreur. Pour simplifier : plus les chiffres concernant les ampères sont
élevés, plus la batterie est performante.
2-Positionner sa batterie à bord :
Le placement des batteries est régi par diverses règles de bon sens.
Le choix se pose du sens de placement des batteries par rapport à l'axe de roulis.
Faut-il privilégier le montage qui fait émerger un coin des plaques ou celui qui fait
émerger une partie des plaques ? Mauvaise question, aucun n'est bon, les batteries
n'aiment pas la gîte. Il est donc préférable de les placer au centre du bateau.
Il faut protéger les bornes des batteries et des coupe-circuits, aucun objet métallique
tombant à la gîte (attention à la gaffe !) ne doit pouvoir venir faire un court-circuit,
l'énergie est énorme. Montez des capots isolants. C'est une des premières causes
d'incendie de navires.
Les batteries doivent être maintenues sanglées très solidement. Si le bateau venait à
se retourner, elles ne doivent en aucun cas se déplacer et foncer le coffre dans
lequel elles se trouvent. Les dégâts causés par l'acide sulfurique se répandant dans le
bateau seront bien assez désastreux !
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Les batteries à électrolyte gélifié résolvent bien ce dernier problème.
La batterie servant au démarrage du moteur doit se trouver au plus prêt de celui-ci
afin d'éviter les pertes électriques liées à une trop grande longueur des câbles
d'alimentation.
3- Le câblage électrique de sa batterie:
La première chose importante est de bien choisir les composants du circuit électrique.
a-La section des fils :
En partant du principe que nos accessoires à bord fonctionnent en 12 Volts continu
(+ et -), la section des fils sera calculée en fonction de l’intensité du courant les
traversant (exprimée en Ampère A) mais aussi de la longueur de ces derniers.
Le tableau ci-dessous permet de faire le bon choix:
Exemple: Pour une longueur de câble de 12,5 m et un courant de 18 A on trouve une
section de 6 mm².
Remarque, pour un courant de 15 A et un câble de la même longueur, on trouve une
section comprise entre 4 et 6 mm ². Le choix se fera sur la section supérieure.
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Pour alimenter le démarreur du moteur hors bord à partir de la batterie, il est
impératif de choisir la longueur la plus courte possible afin d'éviter les pertes de
courant relatives à la longueur des câbles utilisés. Une forte section sera aussi
recommandée afin de transmettre la centaine d'ampères absorbée au démarrage sans
que les fils chauffent. L'utilisation de cosses soudées, bien serrées et graissées sera
également un plus.
Il est recomman de ne brancher aucun autre consommateur sur une batterie de
démarrage afin que cette dernière garde sa charge maximale en toutes circonstances.*
Le problème des batteries de servitude est moins critique, les autres équipements sont
beaucoup moins gourmands sauf pour le guideau et quelques appareils
électroménagers (micro-ondes entre autre) que l'on ne rencontre pas souvent à bord
de nos « petites » embarcations.
* Le guindeau pose un problème très spécifique. Il est loin du parc à batteries central
et demande de grandes longueurs de gros câbles capables de véhiculer une centaine
d'ampères en réduisant les pertes.
Il peut néanmoins être branché à la batterie de démarrage. En effet, le guindeau est
utilisé pour mouiller et appareiller, moteur hors bord tournant. Ce dernier recharge
alors la batterie, Il n'y a donc aucun risque de ce côté là.
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