SES – TES 2017 DS2 – 20 mars 2017 – 4 heures – chap 1
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CORRIGE
Première partie
1. Présentez le lien entre productivité globale des facteurs et progrès technique.
La productivité est le rapport entre une P° - svt mesurée par la valeur ajoutée (Pté en valeur), ou la Q produite en
unités (Pté physique) - et la Q de facteurs utilisés pour la réaliser, càd la quantité de travail (main d’œuvre) et/ou
de K. On peut ainsi calculer la productivité du travail ou la productivité du K.
Mais en fait, pour produire, il faut toujours associer machines et main d’œuvre : un facteur n’est productif que
grâce à l’autre. Il faudrait donc pouvoir calculer LA PRODUCTIVITE GLOBALE DES FACTEURS (PGF) = productivité due
à une meilleure utilisation des 2 facteurs combinés. Comment la mesurer ? Robert SOLOW constate que
l’augmentation de la Q de facteurs utilisés ne permet d’expliquer qu’une partie de la croissance : il reste « un
résidu » inexpliqué. Cette croissance est due à une meilleure efficacité des facteurs combinés. C’est donc une
mesure de la PGF. Donc la PGF est un indicateur qui permet de mesurer la croissance non imputable à
l’augmentation du volume des facteurs de P° (croissance extensive) mais à une meilleure efficacité des facteurs
(croissance intensive). Pour l’Insee, c’est « la capacité d’une économie à mieux combiner les mêmes quantités de K
et de L afin de produire davantage ». D’après SOLOW, si les facteurs deviennent plus efficaces, c’est grâce au PT.
Donc la PGF est une mesure du PT, qui est l’ensemble des innovations (= application industrielle et commerciale
d’une invention). Schumpeter distingue 5 types d’innovation. Les innovations peuvent consister en la création d’un
produit nouveau, mais aussi de nouveaux procédés, permettant souvent de rendre les facteurs de production plus
efficaces, càd d’accroître la productivité.
2. En quoi l'IDH est-il un indicateur qui complète le PIB ? (3 points)
Le PIB (produit intérieur brut) est une mesure de la richesse d’un pays. Il sert notamment à mesurer la croissance
(qui correspond au taux de variation du PIB). Ll’IDH (indice de développement humain) va au-delà de la simple
mesure de richesse. Même s’il la prend en compte à travers l’évaluation du niveau de vie (RNB par habitant en PPA
= parité de pouvoir d’achat), il la complète par la prise en compte de 2 autres aspects : la santé et la longévité
mesurée par l’espérance de vie à la naissance et le niveau d’instruction de la population. L’IDH est donc un
indicateur synthétique (contrairement au PIB) de développement. Il est donc qualitatif, et non quantitatif comme le
PIB. Il a une valeur comprise entre 0 et 1 : plus l’IDH est élevé, plus le pays est développé en termes de niveau de
vie, accès à l’éducation et santé. Si un PIB élevé va souvent de pair avec un IDH élevé, la richesse ne suffit pas à
expliquer le développement.
Deuxième partie : Après avoir présenté le document, vous comparerez la croissance économique de la France,
de l’Allemagne et de l’Union Européenne entre 2003 et 2012.
Ce document est un tableau publié par Eurostat en 2013. Il présente le taux de croissance du PIB en volume (càd
réel, en ayant déflaté le PIB nominal) en %, pour chaque année entre 2003 et 2012, en Allemagne, en France et
dans l’UE à 28 Etats. Il présente aussi le taux de croissance annuel moyen pour chaque pays ou zone, sur la
période (en %).
« Comparer » =
Similitudes :
On peut constater que sur la période, le taux de croissance est presque toujours positif pour les 3 pays ou
zone, càd que le PIB augmente presque toujours. On observe aussi que la croissance a été négative en
2009 en Allemagne, en France, dans l’UE, et que les 3 pays ou zone ont connu une reprise en 2010 avec une
croissance positive. De plus, on observe aussi partout un ralentissement de la croissance en 2012.
Différences :
On observe cependant que la croissance connaît des variations plus fortes en Allemagne et dans l’UE
qu’en France : en Allemagne, la croissance oscille entre -5,1% et +4,2% (soit 9,3 points d’écart), alors qu’en
France cet écart est de 5,6 points (entre -3,1% et +2,5%), contre 7,6 points pour la moyenne de l’UE.
On observe ainsi que l’Allemagne et l’ensemble de l’UE ont été plus durement touchés par la crise de
2008-2009 que la France : en 2009, le PIB réel a diminué de 5,1% en Allemagne, 4,3% dans l’UE, et 3,1% en
France, bien que la France ait connu une baisse de son PIB dès 2008, avec un taux de croissance de -0,1%.
Cela dit, l’Allemagne et l’UE en moyenne se sont plus vite remis puisque l’Allemagne a connu un taux de
croissance de 4,2% dès 2010, contre 1,7% en France.
On constate également que la croissance annuelle moyenne est plus élevée de 0,2 points en Allemagne et
dans l’UE qu’en France : entre 2003 et 2012, le PIB a augmenté en moyenne chaque année de 1,2% en
Allemagne et dans l’UE, contre 1% en France.