Les données de l'IBGE : "La faune et la flore à Bruxelles"
biodiversité piscicole observée sur ce site ne serait cependant pas liée à une mauvaise qualité de
l’eau mais à la présence d’une petite cascade entre le Roodkloosterbeek et la Woluwe empêchant les
déplacements des poissons de l’aval vers l’amont.
Parmi les espèces communes, on retrouve la perche, le gardon, le goujon, l’épinoche ou encore la
bouvière.
L’inscription de cette dernière espèce à l’annexe II de la « directive Habitat » lui confère un statut de
protection particulier. Ce petit poisson, inféodé aux zones d’eau stagnante ou à courant lent, est de
plus en plus rare en Belgique. Sa protection passe par différentes mesures telles que l’amélioration de
la qualité chimique des eaux (son altération entraîne une diminution, voire une disparition des proies
de la bouvière), la préservation de son habitat (noues, bras morts de cours d’eau et d’étangs…) et le
maintien de moules d’eau douce (anodontes) qui sont indispensables à la reproduction de cette
espèce (support des œufs et des larves) (source DGARNE-DNF : Ministère de la Région wallonne,
Direction Générale opérationnelle de l’Agriculture, des Ressources naturelles et de l'Environnement,
Division de la Nature et des Forêts).
Lors des prélèvements effectués dans le cadre du processus d’évaluation de la qualité biologique des
cours d’eau bruxellois, aucune bouvière n’a été attrapée au niveau du grand étang de Boitsfort et du
Roodkloosterbeek. L’espèce était néanmoins bien représentée dans les échantillons prélevés aux
autres points de mesure de la Woluwe, en particulier dans le long étang du parc de la Woluwe et à
hauteur de l’Hof ter Musschen.
Tant en 2004 qu’en 2007, aucun poisson n’a été prélevé aux points d’échantillonnage de la Senne
(entrée et sortie de Bruxelles). Des poissons y sont pourtant présents en amont et en aval. Dans les
années à venir, la tendance à l’amélioration (relative) de la qualité des eaux de la Senne qui semble
s’amorcer - en particulier depuis la mise en service de la station d’épuration au Nord de Bruxelles fin
2007 - pourrait se traduire par le retour d’une vie piscicole dans la Senne bruxelloise.
3. Gestion de la faune piscicole
L’état de la faune piscicole est avant tout lié à une bonne qualité de l’eau et, notamment, à une teneur
suffisante en oxygène dissous. L’amélioration de la qualité physico-chimique et chimique des eaux de
surface passe par diverses mesures telles que la prévention des rejets (égouts, eaux de ruissellement
polluées…), le curage des cours d’eau et étangs et l’épuration des eaux résiduaires.
D’autres mesures concourrent également à améliorer la biodiversité des cours d’eau : suppression
des barrières physiques à la migration de la faune aquatique, gestion naturelle des berges, création
d’habitats diversifiés et naturels, etc.
Dans le futur, le processus d’évaluation de la qualité écologique des cours d’eau mis en place
permettra de disposer d’un suivi de l’évolution des populations piscicoles et d’établir des liens avec les
mesures de gestion mises en place au niveau régional, notamment dans le cadre du programme de
maillage bleu (voir fiche 12 de la thématique « Eau » relative au programme de maillage bleu).
La gestion de la faune piscicole à des fins écologiques (richesse et équilibre des écosystèmes)
nécessite des arbitrages. En effet, de nombreux étangs sont gérés pour la pêche et constituent des
viviers ou sont régulièrement réempoissonnées à des fins de pêche (par ex.étang n°3 du Rouge-
Cloître, étangs ronds et longs du parc de Woluwe) ce qui conduit parfois à des conflits entre leur
fonction récréative et leur fonction écologique (charge de poissons trop élevée, introduction d’espèces
non indigènes…).
La pêche, compétence régionale, est actuellement régie par le chapitre 2 de l’ordonnance du 27 avril
1995 relative à la sauvegarde et à la protection de la nature ainsi que par l’arrêté royal du 13
décembre 1954 portant exécution de la loi de 1954 sur la pêche fluviale. Elle est autorisée moyennant
la possession d’un permis de pêche octroyé par la Région qui autorise à pêcher dans les canaux et
étangs bruxellois. Les modalités de pêche telles que l’attirail utilisé, les périodes d’ouverture selon les
espèces, les espèces pouvant être pêchées (y compris éventuellement leur nombre et leur taille) sont
également fixées par la Région. Actuellement, une trentaine de permis de pêche sont délivrés en
Région bruxelloise. Pour les cours d’eau non navigables, ce permis doit être complété par
l’autorisation du titulaire du droit de pêche qui peut être une personne privée ou morale (par ex.
société de pêche pour les étangs).
8. POISSONS
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OBSERVATOIRE DES DONNEES DE L’ENVIRONNEMENT