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La DGE et Vous - n°11 - Septembre 2015
À LA UNE
« La loi s’articule autour de trois grands
volets : libérer, investir et travailler »
“La loi portée par le ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique a pour objectif premier de
créer de l’activité et des emplois en levant un certain nombre de verrous qui pèsent sur les entreprises,
les investissements, ainsi que plusieurs secteurs d’activité. Elle est ainsi construite autour de trois volets :
la libération du potentiel de croissance, la stimulation de l’investissement et le développement de
l’emploi et du dialogue social.
La DGE a mené la conception de plusieurs articles de loi, principalement sur trois ensembles de
mesures : l’extension des expérimentations d’autorisation environnementale unique et de certificat
de projet ; les mesures en matière de droit des affaires ; les exceptions au repos dominical et en soirée.
Ces trois sujets s’inscrivent dans une même optique : permettre aux acteurs économiques de réaliser
un potentiel de valeur. Mais les voies pour y parvenir sont différentes : la simplification dans le premier
cas, l’accroissement de la sécurité juridique pour les entrepreneurs dans le deuxième et le desserrement
des contraintes dans le dernier.
Désormais, la DGE s’implique pleinement dans la rédaction des mesures d’application qui permettront
à la loi de porter ses fruits le plus rapidement possible. Le travail dominical constitue un exemple
emblématique, puisque c’est la DGE qui conduit, entre autres, le travail de délimitation des zones
touristiques internationales au sein desquelles l’ouverture jusqu’à minuit et le dimanche sera autorisée.
Ce travail de fond en faveur de la croissance de l’activité et de l’emploi se poursuivra à travers le second
chantier engagé par le ministre, portant sur les “nouvelles opportunités économiques”, dans lequel la
DGE sera force de proposition.”
Libérer l’activité
La réglementation des projets industriels ou d’urbanisme simplifiée
Dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, les grands projets industriels ou d’urbanisme souffrent
de délais de réalisation trop longs, en raison de la complexité de la réglementation due notamment
aux autorisations connexes au permis de construire ou à certaines évaluations environnementales
redondantes. La DGE a contribué, en lien avec le ministère en charge de l’Écologie, aux articles de loi
103 à 106, portant sur l’extension des autorisations environnementales uniques et certificats de projets,
“avec un souci de simplification et de lisibilité des procédures pour les investisseurs porteurs de projets
industriels et commerciaux” explique Isabelle Nardot, chargée de mission au bureau Éco-industries et
Développement Industriel Durable.
Les projets d’intérêt économique majeur pourront bénéficier, notamment, dès 2016 d’une autorisation
environnementale unique, remplaçant les autorisations existantes connexes à l’autorisation
IPCE (installation classée pour la protection de l’environnement). Le gouvernement est habilité par
ordonnance à généraliser ce principe d’autorisation unique au-delà des expérimentations actuellement
prévues. Ce dispositif permet de fusionner les procédures environnementales applicables à un même
projet. “L’objectif consiste à réduire les délais d’instruction pour obtenir une décision unique dans un
délai global de dix mois et de permettre au porteur de projet d’avoir un seul interlocuteur sous l’autorité
du Préfet de département”, poursuit Isabelle Nardot.
L’expérimentation des certificats de projets, offrant l’assurance d’une stabilité du cadre règlementaire,
d’un interlocuteur unique pour le porteur de projet et d’une réponse garantie délivrée en deux mois
par le préfet de département, est étendue en Île-de-France et en Rhône-Alpes pour les projets qui
présentent un intérêt régional majeur pour le développement des transports ferroviaires.
La réduction des délais, la simplification des démarches liées aux autorisations d’urbanisme et la
modernisation du droit de l’environnement (évaluation environnementale et participation du public)
s’effectueront également par voie d’ordonnance.
Pascal Faure
Directeur général
des entreprises
(DGE)
pascal.faure@
finances.gouv.fr