Bilan de campagne 2015 Tournesol – Poitou-Charentes/Vendée/Limousin – Terres Inovia 3/11
Semis, resemis et croissance végétative
2 vagues de semis : avril et mai
Début avril, les premiers semis ont débuté
dans les sols superficiels se réchauffant plus
vite, une fois qu’ils ont été suffisamment
ressuyés suite aux pluies de fin mars.
L’absence de précipitations pour les
2 premières décades d’avril a permis des semis
en fin de mois dans certains sols plus profonds.
La centaine de millimètres du weekend du 1er
mai a stoppé les chantiers pendant 1 à 2
semaines selon la vitesse de ressuyage des
parcelles.
Les semis ont repris courant mai reflétant
diverses situations :
ü En sol froid et profond : 1er semis,
ü En sol hydromorphe semé fin avril :
resemis dus aux abas d’eau qui ont raviné
et emporté les plantules,
ü En sol superficiel : resemis dus
essentiellement aux dégâts d’oiseaux
(prélèvements de graines dans le sol ou
sections de plantules, notamment en
périphérie urbaine).
Cette 2ème vague de semis a bénéficié de la
fraicheur pour lever de manière homogène.
Ponctuellement, des attaques de limaces et de
taupins ont été signalées.
Phase végétative visuellement
correcte
Ces 2 vagues de semis distinctes ont donné
des situations très diversifiées : début juin, le
stade du tournesol était compris entre levée et
8 feuilles. Cependant, les conditions
climatiques post-semis ont favorisé des levées
groupées donnant des stades intra-parcellaires
relativement homogènes (phénomène plutôt
inhabituel pour les régions).
A proximité de zones boisées, de nombreux
dégâts de gibiers sont comptabilisés :
notamment les lièvres qui coupent les jeunes
plantes (2-6 feuilles) pour boire leur sève.
Quelques producteurs posent des clôtures
électriques sur ces parcelles identifiées où la
problématique est récurrente tandis que la
majorité abandonne la culture.
Ces différents ravageurs du tournesol
intervenant dans la période levée-phase
végétative provoquent des peuplements
hétérogènes, voire insuffisants pour l’objectif
de rendement visé.
Les pucerons sont présents cette année avec
les symptômes typiques de crispations de
feuilles mais le seuil de nuisibilité est très
rarement atteint.
Les températures moyennes de mai sont
proches des normales tandis que celles de juin
sont nettement supérieures ; entrainant une
évapotranspiration (ETP) excessive (figure 3).
Figure 3 : Evapotranspiration
Station Niort (Météo France)
Il n’y a pas eu de fortes chaleurs sur de
longues périodes, seulement quelques pics. Le
retour des pluies à la mi-juin a autorisé une
croissance végétative visuellement correcte
dans l’ensemble pour la période d’avril à juin.
La station de Niort a cumulé 30 mm de
précipitations et 120°C (base 6) de plus que
les normales sur cette phase (figure 4). Il faut
noter que cette quantité d’eau, bien que
supérieure à la normale, était concentrée sur
2 épisodes pluvieux (figure 5). Localement,
pour des sols avec une faible réserve hydrique
(RU), les tournesols ont souffert dès la fin juin.
Une 1ère irrigation avant la floraison était alors
bienvenue.
Figure 4 : Caractéristique climatique 2015 pour la phase
végétative (levée-F1) d’une variété MP
levée au 15/04 – Deux-Sèvres (Météo France)
0
10
20
30
40
50
60
123123123123123123123
avril mai juin juillet août sept. oct.
ETP (mm)
ETP 2015
ETP normale 30 ans