Bas tin, Jean Nouvelles glanures grammaticales PC 2105 B3 /l ^^^ ^'(^^(7'2^ 4LAM^ /^ 4<:x^^yutJkA^ Qj:,>^ ty/ CA-'O-'^ Z^Mp^ X, <o~t^-^'>>\ / ( ^ ^ Vi- J /?^ R\ PAR J. BASTIN. Prix 50 c o p. RIGA. Typographie Millier, 1907. k. Place Herder, 1. J Autres ouvrages de l'auteur. 1) Aperçu de (3® édition, par 4e le Comité de section seconde édition la scientifique la en française littérature 1907; du Min. de Chancellerie avec M. P. Ackerman recommandée comme xiyKoeodcmeo collaboration a été de M. par pub., l'Inst. S. l'Empereur Comité le par et de celui la du Saint-Synode). 2) Chrestomathie littéraire (13e édition recommandée par 1907), recommandée (la 7© édition a été Circulaire Ministérielle). comme sons en français (1906\ 3) Les voyelles latines dans leur passage 4) Dictionnaire français-russe (1894; recommandé). 5) Le verbe 6) Précis de phonétique et rôle de l'accent latin dans les verbes (1905). 7) Etude des principaux adverbes, surtout ceux de négation (1887; et les principaux adverbes (1896; lexicologie et syntaxe). Paris, Rue Richelieu, 67). 8) 9) Etude historique des participes (3e édition, 1889). Grammaire comparée et basée sur le latin (1878 — 79), recommandée par l'Académie Impériale scientifique du Ministère de des sciences l'Inst. de Saint-Pétersbourg, par le Comité pub., par le Comité de la 4» section de la Chancellerie de S. M. l'Empereur, par le Comité du Saint-Synode comme un ouvrage HeaaMtHHMbiH, et par le Comité des Ecoles militaires comme une œuvre capitale et utile. 10) 11) Grammaire historique (1881 lexicologie avec les principales règles de la syntaxe), recommandée comme manuel (pyKOBOflCTBo) par le Comité scientifique du Ministère de l'Instruction publique. Glanures grammaticales (Namur, 1903), recommandées par le Comité scien; tifique qui a {Saint-Pétersbourg) participes, et en a et et par le Ministère de l'Inst. pub. recommandé également ma gram. de 1878—79, mon envoyé des exemplaires à tous les (Belgique) Histoire des athénées du royaume aux écoles normales. Les cinq derniers ouvrages ne sont plus en vente. f PAR J. BASTIN. l:M^3 27 ol k^^ ^V" RIGA. Typographie Mû lier, Place Herder, 1907. 1. :?. v- "i ?C 2/Û6' ^3 A^.:r Ne rien moins que. Moins (minus) 1) et comme Il = que son frère {moins, adverbe). — C'est moins que moindre; cela est moindre que rien). double valeur de moins provient cette de ne rien moins que, très claires par le contexte. le même plus à „Ne Ma qu'elle bel de nous conduite esprit et philosophe (Id., moius que roi). — savantes, II, — deux sens sont siècle ouvrages Un veut moins que (de directeur moindre) a le sens moins que d'instruire tout Jésus-Christ l'univers qtte (Id.). dans les (négatif et affirmatif). — à rien moins qu'à mettre au jour rien moins que Grecz ou aucuns de nostre nation desprisent") toutes choses escriptes en françois Latins, (Du — employait déjà ne rien moins Sens négatif: La Boétie n'avoit pensé ces = rien (ne représentent) Dieu ne se propose rien moins (fue XVP Le 9). qu'on dans: Ces vêtements ne (Bossuet). ce qui n'est rien Augustin (Bourdaloue)". saint ,,Ne rien moins que {moins, adjectif affirm.atif, nullement) (n'est Un homme Femmes moins que conscience) qui n'est rien dit Littré) exemples suivants: les Placet au langue: la adverbe, alors rendues Dictionnaire ici Littré, le renseigner sur l'histoire de rien n'est (Molière, soit Consultons double signi- la toujours significations rien moisis que {moins est nullement dans signifie comme adverbe riche rien {moins, adjectif fication langue la adjectif: moius est De dans est resté Bellay). (Montaigne, — Lettre IX). N'estans Nous ne sommes rien moins Sens positif: moins sinon qu'on Il le se trouva si surpris vinst assiéger (Satire qu'inférieurs aux anciens et esperdu Ménippée, p. qu'il (Id.). n'attendoit rien 133). Avant de recourir à l'Académie, voyons d'abord ce que dit-on, de nos dictionnaires, pour par les nombreux exemples que nous donnent nos meilleurs 2) dit Bescherelle, le plus français, finir *) despise La (latin vieille langue disait aussi despiser (mépriser) comme l'anglais despicere, mépriser). 1* to Ne 4 moins que. rien écrivains contemporains. Ce sont eux qui en sont nous n'avons les maîtres; de ce qu'elle sera demain, qui font la langue actuelle, pas à nous préoccuper langues vivantes ne cessant jamais les un perpétuel devenir: rien moins que, dit Bescherelle, qui reproduit les donnés par l'Académie, a quelquefois deux acceptions Après le verbe être, ne rien moins g?fe signifie le de l'adjectif qui le suit: Il n'est rien moins que d'évoluer, étant dans ,,Nc exemples opposées. ' contraire sage =: avoir le sens positif ou le contexte): selon Vous moins qne de devez Itii de 1835^), rien n'est il Vous pouvez vous dispenser car n'est il le que rien moins ou neutre, dit l'Académie dans son ne rien moins que serait équi- actif sens de déterminé par ce qui précède n'était s'il lui (contexte), peut il n'est pas votre père). il „Avec un verbe 3) édition car (contexte), — est votre père). il substantif, circonstance (disons: la reconnaissance la car d'un Suivi négatif selon reconnaissance envers toute — sage. de (= votre père votre père (=^ voque pas n'est il : ne il moins (il ne se propose rien moins) qne de vous supplanter, il n'aspire à rien moins qu'à vous supplanter {=-- il n'est point votre concurrent). Vous ne le regardez pas comme votre concurrent (contexte) cependant il ne désire rien moins (il ne se propose rien moins) que de vous supplanter, il n'aspire à rien moins qu'à vous supplanter (== il est votre concurrent)". Vozis croyez le votre conctirrent. il a d'autres vues (contexte), désire rien — ; „Au ajoute reste, manière de l'Académie, il bon est cette d'éviter de l'équivoque qu'elle entraîne parler, à cause *). Les phrases qui précèdent, prises isolément, seraient évidem- ment équivoques, mais, grâce très claires, et au à lieu d'être évitées, d'autres cas, d'ailleurs, dans contexte ou la qualité des personnes nous éclairer sur Je lui l'a — faite ?) à lui qu'on m'en faire *) comme serait Je lui les le sens de ai entendu dire a dites?) — Mon oiî n'ai pas sous la main, pas d'accord avec les écrivains lisent fort journaux. encore le dont on parle qui doivent (est-ce lui qui telles donnée ou à lui qu'on les a dites ou l'a choses (est-ce lui qui ami m'a acheté une et montre (est-ce ma demande de et pour que je 1878. Si qu'elle ne qu'elle aurait alors accepté l'opinion de à Riga, est aujourd'hui d'un autre avis quelques grammairiens qui les c'est phrase: la vu donner l'aumône dans français, cadeau?). Est-ce une montre qu'il a achetée à Je l'Académie ai le de elles sont tous les jours plus en plus employées dans les livres Que elles sont toujours un contexte, la dernière qu'en 1835, peu ou qui il édition est certain lisent fort mal. Ne Il de mes Est-ce une payerai? lui moins que. rien 5 me montres dont je voulais — débarrasser? n'y a que moi qui aime ses enfants (les miens ou ceux d'un autre?) Je l'aime plus que nul (qu'aucun, que personne) d'entre vous (double sens: Je l'aime plus que n'aime je personne) (aucun, nul vous; d'entre X chez X ou un (dans sa maison; mais est-ce ces phrases ne deviennent claires que grâce de personne dont on parle, la comme dans entendues — Toutes ou qu'en considération /m phrase: Je que nul plus je les ai autre qui les a dites?) au contexte la l'aime je — Ces choses, (qu'aucun, que personne) d'entre vous ne l'aime. ai vu donner l'aumône. 4) Quelques grammairiens demandent que l'on donne ne rien moins que un sens toujours négatif, et que, pour sens positif (affirmatif) on emploie ne rien de moins que: moins que rien u'est Il rien de moins que savant (il savant comme Mais tous ceux qui parlent, du premier au journal „le Temps" M. Paul d'accord double selon sens, langage très dernier, clair. le Il commençons qui puisque et un exemple que doit en très rare, est dernièrement que ne rien moins contexte écrivains, par n'est Il tous ceux qui écrivent, disait rien de moins que, c'est toujours ne trouve chez nos — dans le Stapfer de l'Université de Bordeaux, n'admettre à savant). est savant). à peu près sont point n'est (il à le je avec son qzie rendre toujours le de rencontrer ne moins qtie que l'on effet, rieit nous sommes en Russie, dans V Anthologie trouve de M. A. Pachalery, ancien professeur à Odessa: Ce toute (la Comédie humaine de Balzac) n'est rien moins que que Balzac a voulu peindre entière la la société sens positif: Balzac a voulu peindre (p. 139, société humaine). Voici, contre Bescherelle, d'un adjectif; phrase, la sens positif avec le parfaitement claire être grâce au suivi contexte, est très correcte: Von ne pourra protester avec asses d'énergie contre ce procédé (contexte) qui n'est rien moins qu'immoral 19 août 1903, 2" page; Mauvaise D'après 5) tout le non la monde raison, à part quelques a autorité sur des exemples à sens positif Manger de trop procédé est immoral viande ; Indépendance Belge^ Tactique). principe admis par le — (le P. Stapfer langues", comme par — „que l'usage, on trouve partout grammairiens les comme n'est M. ceux qui suivent rien moins qu'un : empoisonnement qui — organes {Indcp, Belge, 22 fév. 1904). Il ne s'agit de Le symptômes d'empoisonnement {ibid., 23 fév. 1904). ministre ne viendrait rien moins que demander son collègue des explications {Revue pol. et litL, 1er nov. 1903). n'a fallu rien moins que l'aplomb Il olympien du maître (V. Hugo) pour avoir reçu en pleine figure et sans sourciller cette allusion à Lamartine {Revue hebd. p. 326, 15 fév. 1902, Sotivenirs sur agit peu à peu sur les — lien moins que de cà — Ne 6 moins que. rien le dernier survivant [Garnier) dti romantisme). — Cette campagne de presse ne vise à rien moins qu'à discréditer les deux époux {Indép. Beige, 3 mars 1902). — Les journaux allemands avancés ne tendent à rien moins qu'à faire comme prédominer l'influence allemande en Hongrie déjà en Autriche {ièid — 6 oct. 1902). , Ce ne prédomine elle rien moins que fut renouvel- le du sacerdoce et de l'Empire (V. Duruy, ancien ministre de rinst. pub.: Philippe le Bel et Boni/ace VII). Guillaume le Conquérant lui fit porter (à Harold) par un émissaire secret ses propositions et ses offres, qui n'étaient rien moins, en cas de succès, que la lieutenance du royaume lement de la querelle — Conquête de Thierry, (A. l'empire romain) n'étaient membres une leurs 1ère sépulture honorable 1896, livraison, — l'Angleterre). rien moins que 3). p. — Il Les nommer vice-chancelier {Rev. des D. M., p. 478, n'aspire à {Fk. de Ségur, que moins moins qu'à être tout Ce document n'était rien 15 sept. 1897). R. des D. M., 15 mai 1903\ d'une l'indice 15 juillet 1897). tant révolution — — le Son héros [ibid., pacte avec l'esprit Ces événements ne sont rien va qui Belgique ambitieux est il moins qu'un rien en moins que de de rien puissant, — (dans vétérans {Revue de rinst. pub. question n'était de collèges associations en vue d'assurer à des éclater Leroy - Beaulieu (P. ; PEtiropéen'S. Trouver tous ces exemples mauvais avec ce serait dire que nos meilleurs Voici à — donner passage rien moins qn'à affirmer moins que de ne lui (la la fille chemin de pleine juillet — Il ne économique de la de rien s'agissait Revue bleue: Mariage de moins qn'à attiser indigne qui ne tend à rien peut exister entre blancs comme déroit pour épouse au duc de Chartres une princesse qui Ces informations ne tendent américano-japonais mai 1906). le 29 un discours qui ne tend autonomie et entière sous Belge, tunnel fer {Ind. a fait de M'"» de Montespan; C'est là une politique haine de races qui 1906). un à Ind. Belge du 31 faire accepter convenait pas Prince). la positif; Julleville, exemples tout récents à ajouter à ceux Le président du Conseil (de Hongrie) Hongrie (sens de Petit savent plus écrire. de rien moins que de creuser un là de Behring, pour 1906). des encore qui précèdent: Il ne s'agit écrivains ne à rien jaunes {Indép. Belge, et moins qu'à représenter un 7 déc. conflit inévitable dans un avenir immédiat {Id., 29 déc. 1906). Les exemples suivants ont un sens négatif: La conquête de ce grand pays (contexte) n'est rien moins que facile — Les raisons que donne Pautettr ne sont pas assez probantes (contexte); sa thèse, selon nous, n'est rien moins que convaincante En partant, nous n'étions {Rev. de flnst. pub. en Belgique, 4» livraison, 1897). rien moins que sûrs du succès de notre entreprise, tant elle était difficile On ne petit rien reprocher à ce jeune homme, sa {Rev. hebdomadaire). {Rev. hebd., 7 déc. 1901). — — conduite n'est rien moins que répréhensible (elle n'est Avec l'Académie française, qui est doctrine (1835), changeons la bonne auront un sens tout opposé: pas répréhensible). (1878), le ou contexte, était ici ces dans phrases Ne La conquête de cet conquête (la — révoltante). — la — deux nations Cette sage si chrestien 14 avril 1906, disant propos à Venezuela le ne tend politique la politique et de son rien moins qu'à rapprocher ces à positif). de Julleville Petit est con- (elle rien n'est longtemps divisées (sens Feu 6) «jue convaincante moins que révoltante (elle est néfaste ne tend à rien moins qu'à déconsidérer Cette politique (Ind. Belge, moins n'est rien Sa conduite indigne République Président). rien moins «(iie facile pour l'Angleterre Les raisons que noîts donne l'auteur sont excel- selon nous, lentes, sa thèse, 7 îlot n'était — était facile). vaincante). moins que. rien une faute dans Mont- trouvait David, déplorant, sincèrement ou de non, son adultère: ma J'ay péché contre toy (Dieu), qne Montchrestien eût de moins que la tandis que ne rien sens négatif, clirestien dont éternelle, dans rien Julleville, sens serait affirmatif, le moins que ne peut comme de selon avoir, les vers suivants, qu'un lui, également de Mont- : viendront (Ils) Ciel, mort 1). selon Petit dire, dtj ne mérite rien moins faute criminelle mort éternelle {David, tragédie, V, la exterminer rien moins que race cette [Aman, trépas le Et Petit de Julleville fidelle tragédie, (les ne qui Juifs), mérite, III). encore erreur en voyant ne rien fait de moins que, dans: Ne de songeant moins rien qu'à sortir (Montchrestien aujourd'hui Hector, IV). De dépend moins; songer de à songer de ici on trouve souvent songer de côté n'a et chez On à. rien à écrivains les XVII" en dirait, avec rien voir du effet siècle (langue actuelle): Ne songeant à rien moins devient Répétons raison, a mairiens, qu'à donc dit M. avec ici sur autorité dont les vains un droit qui de l'usage, et n'appartient qu'à — Bossuet avait déjà grand maître des langues". Dans Stapfer: langues". — „ le „ sens positif dit non la gramcontenir dans L'usage, Obligeons quelque part M. F. Brunetière, à se leur rôle de greffiers langue''. sortir aujourd'hui, par les vers qui suivent. clair les maintenons aux seuls écri- eux sur „Vévoluiion de la «L'usage est le avant eux: M. Stapfer nous dit „Temps", en août 1905, „qu'aussi longtemps que le célèbre critique Scherer avait eu la direction l'article qu'il a publié dans de ce le qui s'imprimait au Journal, employés de donner toujours la valeur négative à ne rien moins que (ce que le Temps ne faisait pas il avait exigé de tous les 8 Signes orthographiques. et la valeur affirmative à ne rien de inoins que, mais qu'aussitôt après le départ de Scherer (1879) collaborateurs et employés étaient retournés à leur vomissement" *^). On s'est auparavant) sans personne, de l'avis remède le proposé les de était de M. Stapîer lui-même, ne pense à s'en servir, personne, comme que persuadé doute valeur; nulle ou presque du Temps collaborateurs tous ceux qui parlent ou écrivent. Signes orthographiques. Dans langue on n'avait d'autres signes orthopour distinguer les syllabes ou pour abréger les mots. Dans le premier cas, pour montrer qu'un mot comme ha-i-iîe, devenu haine par contraction (cf. haïr, je hais), avait la vieille graphiques que trois Va on surmontait syllabes, oblique, ressemblant assez d'un tréma n'étant pas encore connu) ce quelques mots pour séparer Trair (lisez traïr) petit accent à notre fut h que mais droit, trait Plus aigu. tard l'on intercala (le dans les syllabes: tradire pour tradere, devint tra-h-ir (trahir j d tombé entre voyelles), eiivair (enva-ir), envahir (invadire pour invadere), caier (ca-ier), cahier (quaternum dehors voyelles), quatre feuilles) ; Tradiior l'honneur), {i long), devenu trahitre (tra-itre), / était long ; cf. ; deors (de-ors (d'où hors remplaçant l'ancien throsne, et pour trœdiior (rahistrc thronus, {s — *de-foris, moi fors : avait {i bref), non prononcé, devenu trône, o long, f tombé entre tout est perdu fors donné mais etc.), aussi traitre indiquant que devenu traître (traditor) par contraction. Pour abréger les mots on avait le même signe oblique, marquer l'omission d'une ou de deux lettres, plus long pour une omission évaluée sans doute comme plus importante. Ainsi dans le Voyage de Charlemagne à Jérusalem (XI* siècle), je trouve le petit trait, que nous remplacerions le trait aujourd'hui par une apostrophe, après q, mis pour qui que. plus grand ou le point et virgule après q remplaçant Dans le Voyage (double texte; édition Koschwitch) le mot est (page gauche) est toujours représenté par — nest par nest (ne élidé et n agglutiné ou soudé au verbe); la conjonction et petit pour ; , *) Expression tirée des qui revertitur ad vomitum Proverbes stnini, sic Cette expression s'emploie pour signifier: mais c'est de Salomon, imprudens, XXVI, qui itérât retomber dans en abuser étrangement que de l'appliquer ici le à 11: Sicut canis, stultitiam suam. péché, dans l'erreur, nos écrivains. Accent aigu à un sept mal (7) un signe par est représentée remarques sur et ressemblant un à crochet ou (7j fait. Nous trouvons encore aujourd'hui ne comme dans tiné 9 les accents. langue qui vieille la en n) agglu- (élidé ne connaissait pas l'apo- strophe, et, par conséquent ne pouvait l'employer, dans: Naguère ou naguères {s finale caractéristique de plusieurs adverbes) ^= il n'y a pas n'a guère (sous entendu de temps; n'a génère de temps signifierait : nennil beaucoup de temps); cela), donnant nenil (nen mieux Non marquer composés valeur, son nasal), le soudé est non nen oij nenni nonchalant, dans au joint n'est il il), = illi (avec (/ tombé que substantif et mot le nonpareil un par pas illud^ devenu nennil (deux n pour était nasal, -iance; non signification la , se prononce — dans ua-iii). autres les non-payement, tiret: non- etc. Ce que dans le commencèrent nous servons grec; mais à aujourd'hui. avec servent à marquer en français tuée; du XV1« siècle que certains employer les accents dont nous Ces accents furent empruntés du courant n'est imprimeurs une valeur tout autre. „En grec les accents la tension de la voix sur la syllabe accenn'indiquent ils que peut prendre une ciation (fermé), e, é, ê; è, Accent aigu L'accent non syllabe met de suivie sur de r ou d, de de pronon- {a ouvert), à â les accents. à son Ve a, voir Littré. remarques sur et se aigti différence la lettre: — o, ô; u, û". î; /, que même fermé une (l'accent se con- final s- finissant serve naturellement au pluriel des mots terminés par é)\ Bonté, pré-%^x\z^\ né, lez (= (latus, près; lattis, pi. large), des lé.s; Plessis Le XVI^ siècle - ne distinguer Ye final fermé, sinon de tout Nous et par l'Emile tel qu'il dans le par se fait lez = - se le à (pi.); l'on de peut au moins Télêmaqiie - de - chaussée; un lé, etc. servait et mz\% pied, lécher, léger, chez, nez, rez côté), Tours, XVII'' siècle, le verrons, nés, bontés côté; donc lez de l'accent aigu que en dire presque de sa première Fénelon pour autant, moitié. (édition de 1712) de Rousseau (1762), que l'emploi des accents, aujourd'hui, ne s'est à peu près bien réglé que dernier quart du XVIII*' siècle (aujourd'hui encore l'emploi des accents est loin d'être à l'abri de tout reproche). Le XVI* siècle, dès que accents les furent connus (vers 1530), écrivait: sévérité, vérité, évité; modéré,, ténacité (aujourd'hui ténacité à côté de tenace). Dans le Télémaque (1712) je trouve: Accent aigu 10 mère père, (parfois, m,oderer, célèbre), remarques sur et mais rarement Telemaque, etc. les accents. père, tu es, vous êtes, fidèle^ : L'accent grave n'est venu *) qu'assez tard, conseillé par P. Corneille, qui aurait voulu amener une distinction entre les trois e que l'on trouvait dans aspres (pi. âpres), après (prép.), vérité, procès, excès, succès, écrits : avant lui Dans après, procès, excès, etc. : Conte le Tonneau dit (1741), en plein XVIII® siècle, je trouve encore bénévole, obscène, obscénité, etc., l'accent aigu sur règle, grave l'accent systêm-e, vite, y aujourd'hui), acceptée contraction dans autres les l'Académie par mots c etc., emblème, sur infâme (quoique Va l'accent sur prononcé sûr), sîtr (securus, seûr, seur, quatrième, troisième, circonflexe l'accent étage, aucun accent sur ame, grâce, comme long fût sur comme assurer latin française sur tombé devant en 1740 ?/, comme Dans PÉmile de Rousseau contractés. (1762), je trouve encore père, mère, frère, espèce, guère, hygiène quatrième, féminin; plupart ame, grâce, les premières pleurs (remarquons les longues pleurs); coutume, toujours, plutôt, mais placé par le plupart (une presque chez circonflexe): fois aussi tous autres les plupart chez Jean-Jacques), comme dans chez Montesquieu, qui écrit chose, pour ces participes, les Sermons du Père constamment l'on trouve j'ai ///, vu., un interreçu, etc.^ au féminin lûë, vùë, reçue, dans le la rem- {s plutôt, la cotitume, couture, toidjours, prète, on sevré les enfants, collège, lumière; Même écrivains ,^ ce etc. Conte du Tojineau et de Segaud, Jesttite (1752), où ame, grâce, sans l'accent circon- (sic) aussi: ne date sur Va, dans ces mots, que depuis 1798. flexe qui Sommes-nous courant devenus beaucoup plus logiques dans le XIX* siècle? Nous écrivons encore év-é-nement, du mais av-è-nement; rè-glement, ré-glementaire; re-ligieux, ir-ré- te-nace, té-nacité, breyet, ligieux, re-cë-ler, re-ce-leur, dé-ce-Ier; breveté en prononçant ordinairement brevet, breveté; revision, que beaucoup prononcent et écrivent révision. En 1835, l'Académie elle Au *) çait Xs estimez, les — écrivait irrésol-u-ment, a fait disparaître l'accent final pluriel, et zelez, dans l'accent mots les aigu les veritez, mais résol-ù-ment; sur u, écrivant (substantifs, du singulier boutez, etc. On œuvres de Montesquieu Voltaire écrivait Rez (de rasus, ras) de chaussée =^ au ras ; adjectifs, disparaissait: : les en 1878, deux mots de participes), s rempla- hommes des aimez, trouve encore cette graphie dans estimés, aimés, (au niveau) de bontés, sélàs, etc. la chaussée. Accent aigu la même 1878 En manière. elle nous laisse remarques sur et 1835, éternnement dans gaine, en l'accent cleniùment. et 1835, elle tc\wi^\i gaine, faîne; en 1878, elle a En depuis donnait éternument, elle choix entre le 11 les accents. fait disparaître laissant dans faîne, qui n'avait cepen- le que par analogie avec gaîne (vagina, oîi / est devenu gaine, puis gaine; fagina (i bref) faine A gaine, devenu gaîne donne (et non faîne, ni faîne). (gaine) comparons haine ["ha(t)in«], haine, qui ne s'est jamais dant l'accent long, donnait gaine, écrit haîne cela (tout En illogique). est en 1878, En emmaillo-tt-aient nos 1835, Immortels depuis démaillo-t-aient; maillo-t-ent. En depuis 1878. f-è-ve, aujourd-hui 1878, elle les ils et et les les dé- mais f-é-verole, f-è-ve, en 1835, r-è-gle, mais r-é-glement, f-è-verole; mais règlemerit, règle, goélette. enfants les emmaillo-t-ent 1835, l'Académie écrivait règlement (adverbe), compl-é-tement (substantif mentaire; en 1835*), l'Académie 1835, donne goéland, écrivait goéland, goélette; régle- adverbe); en et Vers les années 1875—1877 grammaticales nous promettaient que l'Académie simen partie l'orthographe en faisant disparaître Vh après 1878, complètement (subst. et adv.). les Revoies plifierait t dans tous les mots ayant deux h se suivant de près, et nous aurions eu rhytme comme rhétorique, rhume'-'''-'). L'Académie a préféré agir ici au petit bonheur ~ elle est coutumière du le — fait après en le écrivant dans tous t diphtong'ue, thongue, années 1875 — 77 orthographe on se berçait de plus simple, 1878 nos 40 Immortels Le *) en ajoutant Dict. Dict. général plus que ici les l'espoir d'arriver bientôt à une diphtérie, a n'avaient vu que avons une dans déception la de édition leur accepté que quelques change- donne compl-è-tement nous etc. aussi rationnelle, que quelques-uns seulement ignore Vers diphthérie, grande lorsqu'on été a-t-elle rythme (1878), mais faisant disparaître Vh diphles autres mots ayant d'abord phth: (adv.), compl-é-tement compl-è-tement écrivent Académie, seule (subst.), Le (subst.). maîtresse de fixer l'orthographe. **) Comptant sur ces promesses, imprimée dans l'abrégé les derniers de 1881 (par mois rythme). j'ai de 1877, Je écrit trouve encore dans r Histoire élémentaire de ta littérature /r. édition de 1898). Il n'est pas le seul 1835, on en trouve après été publiée. lui qui la dans de qui soit resté, regardent encore ma grammaire que rhyime, la J. j'ai vieille Fleury du graphie (p. la dans rhythme 15 et ailleurs, l'édition de dernière qui ait en écrivant, comme de 1878, corriger à Accent grave. 12 ments ceux qui demandent une orthograpiie plus logique ne seront pas moins déçus en recevant, vers 1920, la future édition du dictionnaire. Il suffit, pour en juger, de lire le insignifiants, et rapport par fait M. Emile Faguet au nom de ses collègues aux réformes proposées par la Com- de l'Académie en réponse mission instituée par Ministère de l'Instruction publique (France^. le a à compter ni sur les Quarante ni sur aveuglément soumis à l'orthographe dite officielle, du dictionnaire de l'Académie. Il n'y écrivains, les qui est celle Accent grave. L'accent grave se met sur les non e Pè-re, mè-re, frère, fève, orfèvre; je pèle, je j-e-tte prép.), mais expr-e-sse, espèce, ; mes, les, système, prononciation ac-cès, syllabes ouvertes les etc. dilèni\ tout cela est pour le Remarque. mais j'app-e-Ue, décès, Nous écrivons crème, pro-cès, J. J. j'achète, mais Rousseau mais des (dès, ces, écrivait crème, Nous avons mais extrême, suprême encore dans quelques grammaires en retard. {e long en grec Dile?nme, gemme, {e long en latin). la — tes, ses. ce que nous trouvons problème, dans deux consonnes: suivies de et en latin), lemtne ont conservé, gèm\ lèm\ mais femvie mieux dans la (femina) du grec et du latin, se prononce fam-ej meilleure des orthographes possibles. Gemme, d'abord écrit geme (la langue vieille que bien rarement les consonnes doubles), s'est cependant longtemps prononcé et même écrit jamme {a nasal). De même fem(!)na (fem'na), qui avait d'abord donné feme {i atone tombé, ainsi que n-) dans le groupe 7nn), est devenu famé {e monté dans l'échelle des sons, et a devenu nasal). Pour mieux marquer la nasalité on redoubla la consonne dans n'admettait *) Pour la chute de (hominem), home, devenu dans \'n homme le groupe nin, {on anciennement comparons nasal comme koninem. : dans bonne, = primitivement boue bonam), dom'na (domina), dame [a non expliqué) damnare, daner, devenu inutilement damner, mais encore prononcé dâner et non dam.-ner; germ.(i)narc germer; lum,(i)naria, lumière (lumiuaire, forme semfijnare, semer; an{i)ma, an-e-me {e médiat non prononcé), anme, savante ame, âme (1798); * carm(i)na (carmen), charme (masculin sous l'influence de ; , ; carmen, neutre). La chute de la voyelle atone rendait longue la voyelle précédente : as'mis âne (depuis le XlJe siècle Xs médial ne s'est plus prononcé dans mots); an'ma (anima), ame, qui n'avait aucun besoin d'avoir l'accent sur a (asinus), asne, les pour que la voyelle fût longue. prononcé dam-ner (a nasal), Damner, venu après daner, s'est longtemps se prononce maintenant drt'-ner {a fermé, tandis que Accent circonflexe. mots où les famine on syllabe la écrivit un son avait femme grave L'accent de 1531. date s'employa 11 muet de refermé: aimeè, pour distinguer les mots /a, là; ça, distinguer \e tablé, et çà; ensuite servit ctèl, de de charretier) (terme verdure, fermeté, Dans etc. ou, où; grave L'accent à. etc., des, dès; fa V hiver, V enfer, fer, le pour d'abord guère, guerre, (d'où: déjà); a, j'a marquer Ve ouvert: à de lieu avec am, an). prononciation la au mais, nasal, Ve de f-e-mina iem nasal en reprenant bonne heure dans confondu de 13 le Télémaque de F^énelon on le ne trouve pas encore (1712) l'accent grave dans aimereiit, chantèrent, dernière, Crète, liim,iere, etc., V Emile de Rousseau autant de peut en dire et l'on etc., (1762). Accent circonflexe. L'accent indique circonflexe d'une voyelle suppression la ou d'une consonne: Gaieié, gaîté remerciement., ; éternuement, êtemûment (d'où côté, mais ass-u-rer, donc là, a époque "1. est ouvert — il n'est que Va se prononçait Dans les mots — trône. dans condamner (con-da-ner). — Dans pà-tir (mais com-pa-tir) le pati Va est latin nous écrivons ; il bref, et plaît (placet), tait (tacet). •) Le XVIIIe notre langue, arriver à Les de mots pour (l'accent mais \a y était long avant extresme, extrême; supremus, suprême. ne prononce plus l'on âme; était long, mots siècle on n'a on et sans il ne s'occupant certainement a voulu doit accent : pas ni femme {em pas plus que le axiome, même idiome, à mots ayant pour grâce arôme, tome l'accent: de XVII»^ anme simplement mieux indiquer, tout les dam-ner, pensé à remonter en avoir été de Vo long tout aussi bien que ni nasal), daner ou dâner, famé. faudrait retourner à l'ancienne graphie Va siir (contrac- sur), date que de 1798, Extremtis, extrême, Aujourd'hui que il indiquait throsne {o devenu long), l'accent ne cependant nous écrivons mais non prononcé, (s, pâle; tkromis, throne, grâce, infâme, âme, cette (lisez etc. tous Pallidus, pale, pasle long), ; âne; coste (Costa), côte tard l'accent à dévoûment dévouetnent, ; [as(ï)nus], a été mis sur beaucoup que la voyelle était longue en réalité, que pour les yeux): Plus indiquer asne mais coteau); stlr (securus, seûr, seur etc., d'oii sûreté, tion), remercîment rester, arrêter; ; et l'histoire par l'accent, que pour infâme. (atome), Côme, il de (anima) pour chôme, zone, le — ont dôme, Brantôme, fantôme, symptôme. Pourquoi, dit non sur arôme, sone, l'Académie Littré, etc., la met-elle un accent sur prononciation de Vo étant la même cône, dôme, et dans ces mots? Accent circonflexe. 14 supresme, suprême; rot(u)lus, devenu pôle, L'a est bref dans (1540 — 1614) est fermé, mais Va est fermé dans ème, %^%\.-èmt. suprême, où ouvert dans patient, est comme dans nous dit L'accent comme ème ne rend (cf. — La dans problextrême, d'écrire probl-è-me, cô-té racine); chasse que l'accent aigu ii-mAes, îi-mt; re-p?-mes, l'accent probl-é-matique; pas l 'o dans long coteau), rô-X\x, 2\-mâ--m^%, re-ak, re-^z^-tes, etc., etc l'accent disparaisse dans tous ces derniers La voyelle se prononce généralement brève dans: a-rê-te, ar-rê-te, ê-tes, dî-ne, é-pî-tre, gî-te, bû-che, flû-te, maires donnent encore L'Académie la bonheur. fr<2/-chir, etc., Elle g<9i'tre, règle pour de tout se dérivés, les fait *j. de l'emploi encore ici au bâtard, bâtardise-"}; fraîche, ra- bât, écrit longue dans ces derniers mots n'a pas française gram- voû-it, hâ-ioX, quoique les croù-te, comme voyelle l'accent circonflexe dans petit dans l'indique. (même -j-//" préférable, (cf. circonflexe demandent même que (nos philologues mots). fi-^z'-mes, même mieux par su-pré-matie hôpital, et la voyelle n'est guère longue il Brantôme et dans ouvert châsse, qu'il serait ex-lré-mité, ai-mâ-tes, ai-mât, passible, supr-^We se prononce extr-i^wze, syst-é-matique). syst-è-me, patir écrivait Dans passion, sans qu'aucun accent nous tasse Littré — 1553) l'accent grave se remplacerait dans circonflexe — il eme dans terminaison polus, pôle, rôle; cependant nous avons pâtir*), (souffrir) et (1495 Rabelais compatir. Va pati latin le compatir. de côté à rolle (/ assimilé) rosle, rotle, etc. goitreux, ihéàire, thé-â-tral; -telette, cr<?//te, -teux, -tier, -ton; châsse, -sis, enchâsser; crête, cfêté; pâle, pâlir, mais -leur, as-su-rer, etc. s/ir, matique, drôle, drolatique, conique, diplôme, cône, ; acrimonie, acre, -nieux; diplo- grâce, gra- cieux, etc.-"-); infâme, infamie, diiîamer; jeûner, déieuner; pôle, que molécule; môle, polaire, coteau; mais lalrie, crusse je croître) voûte, mais voûte), (vieux *) cru, l'accent mais non la crue en 1694 L'Académie, crûs je dû, (croire), -taille, promu On -té. (" ; (croître), mais due, ôoile, écrit crtt (participes dans voùle devenus mais (parti- sub- voluta, vol'ta, volte, l'accent est dans absoute (• absoluta) mais est tombé dans chute fleiite), fr. ; Nous n'avons pas cheùte). fr. futaie, le dans flûte (vieux resté comme mais Nous avons stantifs). crusse mais côtoyer, côtelette, iconolâtrie; (mouvoir;, mais mtte, ému, boiter, boiteux; /ât, cipe de comme (croître) mû indu, indue; côté, côte, idolâtrie, (1ère édit. du l'accent Dict.), dans chas, mais écrivait patir (sans accent) compatir. **) A bâtard, aussi paillard. ***) en 1878, En comparer Voir Littré ou l'ang. le bancard, engendré 1835, l'Académie écrivait ^a/«<', elle écrit ces sur un banc; comparer Dict. Général. mots sans accent. ^a^i'/z/<?r, ma\% dégainer-, dégaine; Accent circonflexe. il dans nécessaire est donne (capsa -stcre qui bague), de vient dérivés les chasse, et l'ancien 15 chaste, kasten) a perdu l'accent qu'il devrait avoir avec chaton, ainsi petit chaton châsse); ail. enchâsser, châssis, châsse'^)^ non haut mot (le confondant se L'anglais toast (rôtie), chat.). de (tête moderne (ail. to toast donnent en français toste, toster ou toast, toaster (même prononciation), tandis que la contraction devrait nous faire écrire toste, tôster, ce qui nous rapprocherait de la prononciation anglaise et de celle de Chafaire (griller, un porter rôtir, toste) toast, teaubriand, qui écrivait toujours dans ses lettres toast, toaster. n'y a pas d'accent Il dans racler Va Le {racler). plus anciens rascler, mais dès sans Quelques-uns, conformément à s. les rapporte à rasi- l'on de écrit râteau- fermé est que sur racler, mais on culare (ras'culare), la latin même famille, aurait dû donner mot textes le et s'écrivait déjà prononciation, écrivent la mais ce n'est pas académique et ne l'a jamais été. Quelques-uns écrivent ckûte qui, logiquement, a autant de droit à l'accent que flûte (voir quelques lignes plus haut). racler, A la du XVIP fin IS^ on du quarts défini dans: que dire sut) c'est Voltaire graphe) qui, pour Montesquieu falû, et L'accent (Montesquieu encore de purent, ils a premiers les trois circonflexe au On etc. etc., comme viï, vu, sçû, mots; pu, reçu, disparu a sur à il peut encore l'ancienne ortho- amené l'orthographe a sçavoir, passé reçurent, actuelle. Voltaire reçu., Pascal, dans ses Pensées, écrit circonflexe beaucoup dans dans sçûre^tt (surent), ils savoir, su, vu, reçu, etc. connu, fallu reçût, il les accents, écrivait même et encore l'accent put (pouvoir) il (maintenant sçût siècle, trouve la quelques : il fût, etc. du XVII^ siècle autres, déjà dans le fin courant du XVII*^: Lasdi'e (Lazarus), ladre, ladre; osiage (* obsidaticum, influence de *hospi- coutume; tatictifn), otage, otage; côte, mais coteau; coustutne, coutume, couture, couture; plutôt; vaslet (varlet), valet (pour vassalet); joustc, joute, joute (juxta, auprès), tousjours (XVI^ siècle), d'où jouster, jouter, jouter, ajouster, la moule, *) mot a la toujours, ajoiiter, C'est certainement l'accent sur a, mais pour le distinguer des, dès, ozi, coushire, plustost, plutôt, ajouter; mousle (*muscula), moiile, moule; mousche (musca), mouche; risposte chasse contexte permettrait-il C'est aussi soi-disant pour éviter une confusion, là, toujours; et risposta), riposte; (ital. châsse jamais de que ce les que nous avons du dernier confondre ? et dti, la et où, a et à (tous ces accents de distinction devraient disparaître). 16 Cédille. rispaille inconnue), (origine rouche, puis ruche setier (sextarius), restif (restare, ; oustarde coudre; ripaille rusche ; piestre (pedester), piètre ; (avis oxitarde; tarda), *mo'sterium), rium, étudier; siaèi/ire, cisdre, cidre; sicfejra, sisdre, Sporn (ancien h* ail. sporon), ail. bosquet, bouquet, bocage épervier, il même en est de ht ; etc., ; luoutier; épée; espee, studere, estudier, spath(u)la, espalle, Spierling, ail. * éperlan éperlenc, esperlenc, éperon; boscum Sparvari [Sperber), ail. ; bois, (bas-latin), esparvier, espervier, les amis C'est Etienne Dolet (1509 l'accent circonflexe marquer la en — 1546) qui, voyelle ou en 1609, avec premier, a employé le s'en servit d'une mit l'accent pour (1555) syllabe. Dans «jz-se, bourg-^cz- dernier cas, l'accent surmontait plusieurs lettres: Poisson, d'accord mettaient se adverbes de manière. les Pierron 1540. longueur d'une de l'orthographe étymologique s'ils Voir plus loin ! féminin pasnaie (de pastinaca), le (*pastionaticum, formé snx pastionem; pasci, graphie la pascage ou pas- s'écrivait anireiois remplacé etc. Que de mots dont leurs principes a ùe pasnage devenu panag^e etc.*) (avis-struthio), etc. etc., auraient à changer sie, sestier ; cousuere), monasterhim (*mon'ste- populaire), Pacage (*pasc(u1aticum, de pascuum) et austruche ostruche, moûtier, esperon, quage; panais, devenu masculin, paître), lonche {* cosere, ministerhim (*min'sterium), mestier, ; spatha, établir; establir, cotisdre ; smaragdus (*smaraldum), esmeralde, esmeraude, émeraude; espaule, épaule; d'oii moustier, mostier, ruscd) est devenu : lotische (luscus), rétif rester), autruche; Osterreich, Austriche, Autriche métier {n tombe devant s dans le latin (mot celtique ; circonflexe sur le le / d'une non prononcée: bas-t-on, tos-t, fores-t**^). Godard (1564 — 1630), en 1618, qui inaugura enfin l'usage moderne en remplaçant par l'accent sur la voyelle précédente précédé i- C'est Xs amuïe: viennent mots au b-â-ton, b-â-tir, toster; toste, français ang. d'oij t-ê-te; for-ê-t, toast, to toast, avaient ils d'écrire [bâton, tête, etc.) fut acceptée t-ô-t qui (tostum, Cette disparu). d'oij ont rendu ces manière par l'Académie française en les mots ayant l'accent circonflexe par ou d'une consonne disparue: gai-e-té, gaîté; 1740 dans presque tous suite d'une voyelle fene-s-tre, fenêtre; etc. etc. Cédille. se La cédille met sous le devant *) a, o, (esp. cedilla, c u: zedilla^ devant se prononcer commen-ç-a, comme commen-ç-ons, Accent assez grand, surmontant **) Accent circonflexe au-dessus du aï, t de diminutifs eoi. dans ces mots. s céda, sourd re-ç-u. [s Le zeda), russe) XVI'' 17 Tréma. queue {c caudatumj, l'usage de la cédille Avant son emploi leçon s'écrivait ieczon ou au dessus du c, d'où l'anglais a fait kcon, mais avec deux le-ss-on en négligeant le c (lectionem), ou l'on écrivait receoil, siècle l'appelait le fut long à <; à s'établir. ^- commencea, il receiù nous reste Au lieu (prononcé cette graphie dottceâire, qui devrait s'écrire dou-ç-âtre (douçâtre). maçon on de trouve dans de cza (ça); reçu), masson, écrivait Pensées de Pascal les orthographe que l'on =^ leçon). l'ang. lesson (cf. Tréma. Le tréma se Saûl, Noël, haïr, depuis que Noël, le met sur voyelles écrit mot ne peut plus personne que les On naïf. ne e, ïambe, se lire penserait u: i, oii jambe; jamais à Israël, Moïse, tréma est inutile lé inutile aussi dans prononcer Nœl)\ mot de aiguë (aqua) dans aig'ue-marine (pierre précieuse; émeraude d'un vert d'eau de mer; ang. seawaier-green colour), cigiië, contïgiië; Staël (prononcé stàl: M™^ aïgnë, pour distinguer le de Staël), Maëstricht aïeul, ouïr, 'S>di\ni- Sacns (= Saiiss), Pocme, poëte (1835) s'écrivent poème, faïence, glaïeul, {= Mastricht). poète depuis 1878; goéland (1835), goélette (1835), goéland, -lette mots précédents finissant par ue l'Académie française permet la double graphie aiguë ou aigiie, Dans Fénelon (Télémaque) je trouve: les ciguë ou cigûe; etc. nues, jouet, epanouïe, et c'est ainsi qu'écrit encore Montesquieu. Dans nos grammaires et manuels en retard je trouve nous suïons, vous suïez (suer), nous louïo7is, v. louïez (louer), que nous sillons, etc., que n. louïons, etc.; n. arguïons, vous arguïes, en donnant illogiquement arguer (sans tréma), qui se confond alors avec arguer (prononcé arghé). On ne met le tréma dans arguer que devant e muet (j'argu-ë, j'argu-ë-rai, -rais, etc., que (1878). Depuis 1901, dans les : fargttë, etc., chose bien inutile distinction), puisqu'à tous les autres laisse partout, quant à la (comme tous temps et les accents graphie, se confondre arguer (ar-gu-er) et argiier (ar-gher). Depuis 1878 les verbes finissant par ouer, prennent plus nulle part suiez (suer), etc., le uerne tréma, on écrit: nous louions (louer), vous mais beaucoup de de 1835, qu'ils nous donnent la de aux autres personnes on livres comme la en sont encore à l'édition plus récente. Le XVIII* siècle, jusque chez Montesquieu, vi^ë, une somme dûë, la joué, il joué, il loué, écrivait: la nuë, etc. 2 Apostrophe. 18 Apostrophe. L apostrophe e indique suppression d'une des voyelles a la ne s'élide que devant (1'/ l'âme (la âme), L'enfant (pour le enfant), l'histoire (la histoire), (si agglutiné resté L'article est (comme soudé) au dans plusieurs noms propres ou communs; mots même s'y est il Lil/e Lorient de (ville encore est trois siècle), siècle. propres, dans lesquels est agglutiné, l'article citer: Lebrun, Lallemand, Langlais, Loiseau, Lesage, Lenoir, souvent écrit plus Sage, Leroux, Leblanc, Lacaille, Lacroix, Ladvocat, Lemercier, Lebègue, Lafoniaine, vieille La graphie de (hed(e)ra), l'ierre d de laudier (ancien = à l'ors main écrit = le grand chenet) à cette heure-là (lat. = loriot endit (indictum = andier le le mane, comme lorsque ; = le (jour) en adverbe en 3 mots = matin), armes (dans l'armée = (à) à l'en (ital. entendu lociim, sur un lieu élevé pour — , les dans (de-intus) *) comme foire, dans on l'avenir); disait aussi facilement. La *), alors = ^ faire le guet) ; amont (ad montem), aval atours d'une femme), atout; doi'énavant (*de- dont (*de-unde); (* de-ex-hora-magis, de cette dinde (dindon) = de l'Inde; en déans""^); davantage*). langue aurait vieille écrit: Je ne et vice versa, crois pas qu'en davantage (d'avantage), hormis l'honneur, Et le car vous ne recevrez pas davantage (plus d'argent qu'auparavant). XVIe siècle, heureux de connaître l'apostrophe, aurait pu écrire: Vous ne recevez prenant cette place vous ayez là (plus qu'auparavant). XVI» L'abus de comprend très bien, On trouve enz (intus, à elle enl (dedans en Un — siècle se **) plus d'avantage (aucun avantage), point le) fou (feu) pel (pieu) aiguisie que la cil ; = = ; Le passage de davantage (ou d avantage) à d'avantage comprend congé), (mot anglais) ingot le ; hora-in-ab-ante, de cette heure en avant), désormais (loin y a que lendemain le en de alentour à l'entour (encore tour); alarme à la arme, aux alPerta ^= ad illum erectum, sous- l'heure demain ipesora), a/erte (ad vallem), atour (dame d' heure plus = lingot ; il aux plumes (l'oiseau oriot jour fi.xé ; lierre la uette (uveita, petit hora, avec Y s finale caractéristique de plusieurs adverbes illa = lendit dans le = comparaison), par raisin, dor), Pierre, écrit ancien- assimilé, = grain — citons: iedre, ierre, nement lierre, l'apostrophe n'étant pas encore connue; le l'ierre); Inette donc deux fois l'article: le lierre couleur etc. Fontaine. Comme noms communs, Lierre ^= se (XVe par Villon l'Isie écrit encore rOrieni au XVIII" contentons-nous de substantif dans deux ou agglutiné assez tard: France) s'écrivait (ville) Comme noms lors vient s'il vient), s'ils viennent. il Le et ils): il, car dans pas d'avantage quelques mots en montrait la composition. dans la Cantilène d'Eulalie: l'intérieur) getterent; vous ne recevez l'apostrophe et [(* ec)ce-illi] au Enz de dens dans Aucassiii et Nicoleite: de denz avoient jeté (XVI, 25); on 19 Apostrophe. Voici d'anciens exemples qui prouvent que dans l'ancienne langue s'employait l'article devant déjà mots les soudés ainsi (voir Littré): out rois Li XlVe Besancon tout (eut) Le siècle). ne roy lendemain (Girari de Ross., le droit au (= voulut jusques le lendemain à le) (Bibl. des Le lendemain du premier jour de may (Ch. d'Orléans). Estant Netayer les sales et arrivée à Limoges le lendemain (Marg. de Navarre). coupper le lyarre (lierre; XVe siècle). Dans la toute vieille langue on Irouve Chartes). herrc, edre, eedre, eyre, y être ; on aura dit ensuite le lierre ierre, comprenant plus: contraction), et plus tard, la soudure ne se (soudure et le oriol, le lierre; le loriol (loriot), etc., etc. loriol, Aux mots qui précèdent ajoutons: ApuHa (l'Apulie), devenu, dans la langue vulgaire Lapouille^ puis séparé: (soudé), forme (l'Anatolie savante) ; g forme agglutiné l'article La Natolie Lanatolie, savante) Laguienne , La Guyenne. au milieu du mot), plusieurs des mots arabes introduits Alambic, alcade, (nom aldébaran (al chambre à — -f- wazir dans le français = étoiles), aimée visir), alcool, algèbre (al ^^^'A -f- le ou coran savant) ; alcôve; l'alcoran, réunion (al -f- dj'eèr, Koôa de termes), (alcôve) signifie : coticher. Davantage, oii de élidé était comme adverbe. Comme reconnaissable facilement dans histoire alchimie, alcali, des d'une stantif, est resté aussi avec Aratolia, al est aussi uni Csoudéj au substantif: l'article alguazil Poiiille; Aqttitania (l'Aquitaine, {q changé en la consonne douce Dans La Ihistoire toujours uni (soudé) au subsubstantif, le mot racine, que enfant dans lenfant, (l'enfant, que de séparé s'est l'histoire) la préposition, devenant ainsi d' avantage. Froissard pu n'a écrire que davantage ou séparant les mots sans apostrophe. comme on vait écrivons d'avantage (adverbe) écrire XIP et Froissard (XIV* siècle, écri- le XV!** siècle (Littré Voir — (si) nous fuions, nous sommes perdus dayantage {Chroniques, IV, Au XVI* siècle, d'oili Et que peut éd. de 1604, p. 24). ici Je vous on le 78). le Dict. général. date l'emploi de l'apostrophe, on trouve davantage pour d'avantage un homme parfois la graphie voit se siècle): Se — mot aujourd'hui le avantage, en et comme nous trompe en lui faisant davantage; avantage date du avant faisait le (1 — C'est comme l'' de adverbe: valeur? l'assiégé résiste (Montchrestien, d'avantage {ibid., Hector p. 25), — de dans (dedans) en deux mots livrerai cette marchandise et dens (de -{- enz) sans apostrophe. endéans les trois mois (le mot a vieilli; trouve dans Bescherelle, mais Littré et le Dict. général ne le donnent 2* plus). Apostrophe. 20 Je trouve dans Brantôme: D'arantage (de plus) quel tort tient on — Il en lui oppulant (II, encore reste (l'aYantage Je trouve dans le Encore y Iniroductïon, nous L'apostrophe, vieux français — Voici allasmes à son précédé Prince coucharent (Brantôme, IV, lever Brantôme Mais 350; Je ne A la déjà, (= note dans mot ce que du XVI® siècle, comme (d'avantage) aujourd'hui lendemain ensemble, vieille et langue nous l'eiideinaiii eût écrit sans apo- comme nous le ferions, l'enmatin, l'en matin): pas de l'entretenir tout un faillis ; cet 159), p. etc.). emploie devant lenmafïn l'article le X, date, de, r endemain, siècle, le Et lendcmaijt nous allasmes 8 estoit il plus). M. et ne de davantage, subst. écrivait = au XVI® Luy (Guise) (III, (IV, 273). tant qui dépravent le langage. répétons, le substantif davantage (adv. d'hommes bien d'avantage a-t-il employé comme matin stiffisammeiit) lexique des œuvres de Brantôme (édition Grands écrivains français, exemple d'Henri Estienne: strophe: de 144). des le iMadame de Nemours à (sens soir à soupper et encore le len- 2). enmaiin (lenmatin avec l'article agglutiné) compain hoc die, en ce jour =^ aujoitrd'hm')^. (in hodie employé par Brantôme: cet = rons einiity Nos vefves (veuves) d'ennuy des pierreries On trouve aussi (de maintenant, d'aujourd'hui) n'osent porter Grands Ecrivains édition des (IX, 638, Brantôme dans français). enderier moment), endevant (au devant). A ces mots comparons encore comme resté dernier (au de toute la langue (préposition agglutinée en certains mots au substantif): vieille donné In odio, qui a marquer, avec an). disait-on, le — In-atnico enoi, son nasal emd de {en nasal), ennui [n redoublé pour mieux eit^ (inimicus), enenii confondu de bonne heure, pour (cf. l'ang. eizemy), où en était nasal son, le (= an) ; — En est devenu également ennemi (an-ne-mi), prononcé maintenant ènn'mù resté nasal devant une voyelle ou h muette dans: enivrer {Q.n Suisse j'ai souvent entendu é-nivrer), enorgueillir, énamourer, enharmonie^ enherber, et enôcher (qui a vieilli). Voici — Dans des en-n-^xn\, en est Vin négatif latin. exemples tout opposés oii, par une compré- hension également erronée des mots, VI initiale a été prise pour l'article élidé: Lasur (mot * lyncea d'origine persane, (lynx, le lynx), naturalistes disent un prononcé once). comme luncea, a est devenu aznr) devenu once (sf. les lasîili, lazuliie) donné lonce, : ; Apostrophe. — donnait diinl {d devenu * De-itnde Le mot, dans don/. autrement écrit fois seulement Ce n'est la dans XV^ sortir d'oiid lorsque siècle, sortiray — (Id.). On Voir Et — li pri dont = ne onque, ne onc 3). nez? = ne jamais). qui ne comme Un rei pas peut dont de d'alentours homme. cet rapprochés: d'une forteresse, Aleni02ir, (la ce) dont (pronom) poignée) dor fut de Les Le mot entour pluriel. s'emploie plus qu'au est pluriel, et amis intimes, serviteurs qui sur elle de l'influence: On cependant, Je crains avec le sens entours des Tuileries (d'une ville, dit etc.). d''alentour alentour, les villages s'emploie ponz ce n'est plus qu'une expression adver- avoir entourent une personne et ont entours li siècle) parler (72). de parents^ sens le dont oït ai qui ne substantif souvent avec Savez (vous savez (148). Sespee (s'espee) 226). — Quant à à fenfoitr, ne ne est il (d'où) estes (prie; mier (merus, pur; biale, je dans la CanHlène de (IX^ siècle) employé comme pronom: enortet dont lei nonque chiet qued ele fuiet le nom christien (et il ce) dont ne lui chaut qu'elle fuie (abandonne) le nom chrétien (à Sire, vos les dont jamais C'est un enfer Et ailleurs: un-d-e: vient le songer qui Dans le Voyage de Char/emagne à Jérusalem (XI® est employé comme adverbe et comme pronom: dont resté me D'oiid l'apostrophe d de le dont déjà oti {nonque =• nun-quam je (Id.). de l'emploi Littré. trouve sainte Eulalie, l'exhorte s'est d'ond avec — (Marot). es entré tu me maine? devers vous du mot) et presque jamais fin la don deux nombreux exemples que donne Littré) les entra en usage, que l'on trouve parfois Pour ne langue, vieille à / toujours sans apostrophe (on trouve et qu'au 21 qu'au sont pluriel: comme restés d'alentour. Les — Comme adverbes: substantif, alentours de la rôder le ville. mot Cet homme est dominé par ses entours ou ses alentours. Je ne me fierais pas aux entours (aux alentours) de cet homme. Comme adverbes, on écrit indifféremment: rôde à l'entour il ou alentour. Devant qu'il faut écrire: Il la préposition de, à c'est Pentour rôde à l'entour de notre maison (voir Besche- Telle et le Dictionnaire général contre Littré). Un mot c'est sens, curieux qui ne s'explique que par dans sens dessus dessoîts, compréhension erronée de <».en dessus dessous. cette qui locution. Henri Estienne (XV® vieille la provient Le XV® siècle), aussi langue, d'une siècle écrivait qui comprenait Apostrophe. 22 que c'était, écrivait: cen dessus dessous. L'intelligence du mot cen s'étant perdue, Vaugelas (XVII* siècle) écrivait sans ce dessjis dessous.^ Sévigné suivait de M""* et orthographe. cette Ménage, d'accord avec Pasquier, écrivaient sens dessus dessous, en donnant à sens la signification de direction^ Chapelain de et comme côté^ mis dessous, qui dirait: comme encore c'est et locution vieille devrait qui devrait côté le depuis l'aurait voulu: signifie: ce (qui devrait être) dessus H. devrait dit Littré, reprendre plus Estienne même à réaliser, dessous. Même vicieuse cen qui L'Académie, de sens pour d'autant est sens et la l'apostrophe, Ce changement que ajoute-t-il, — prononciation. de dessus dessous, c'en (est) Or, écrivons. l'emploi l'orthographe rectifier bonne graphie cen. la facile nous que ainsi être, dessus est être ont ici la chose avec c'en devant derrière. Voici quelques exemples avec ce et cen^"): metent ce devant deriere (Rutebeuf). Il dessoubs ou dessous (Froissart, XVI» (Coquillart, dessous pot (Menagier, (au) la terre II, 117). Tout Ballade cotitre 2, siècle, On 8). I, (Gringoire, le Retournez pour les vous Jeu du Prince des cen va Amyot (XVI* siècle) que de Serres. ainsi desstts dessous. — — sotz). comme Paré les II derrière cen dessus tastonnoyt (XVII* dessus dessous, écrit très bien cen s'en Littré. ta, sa, s'élidaient aussi devant les commençant par une voyelle ou une â muette, l'article cen 11). I, comme Vaugelas écrit: L'Anglais Palsgrave**) Voir Les possessifs 7na, substantifs déjà écrivait dessus dessous. devant Renversez Princes). dessus dessoTis, cen devant derrière (Rabelais, Gargantua, siècle) sans lamproie ce dessus la tourna au duc ses armes ce dessus s'agglutinaient défini, (se soudaient) au et, sub- stantif*): Mande (= ma dans le amie), vieux français), tame mamonr (talme, (== ma amour; amour toujours féminin pour ta ame (âme), sespee = sa tarme) espee (épée). De la compréhension ma mie {ina pris mamour est resté ou est a fait *) erronée des mots ainsi composés on erronément pour l'adjectif possessif); devenu m'amour: faire des mamours Les éditions sont mauvaises, qui font écrire c'en par Froissart, l'emploi de l'apostrophe ne datant que du XVIe siècle (Froissart, 1337 **) Paisgrave, maire française, né à Londres, mort en 1554, enseigna fiancée à Louis XIL le français à la auteur princesse Marie, — 1410). la première gramsœur de Henri VIII, de 23 Apostrophe. OU m'amours se (sa) spee, parfois se à quelqu'un. pour sa, comme au devenu (sa espée) çst aussi initial pris pour le possessif élidé, employé souvent au féminin pour la. Le mot mie, représentant amie, et existait déjà que l'emploi avant conséquent, par longtemps, siècle, XIII'' Sespec se le — Remarque. — de l'apostrophe fût connu (preuve que ma, dans mamie, était La graphie m'amie déjà regardé comme étant le possessif ma). général, qu'à l'époque de Dictionnaire ne remonte, selon le Molière (on trouve parfois cependant, la dans je crois, la seconde moitié du XVI'' siècle): Seignor, ne vos mentirai mie (miette*), mica), mie (amicam, dont amie), jalons fort si il Fabliaux (hospites, hôtes) avoit (Méon, et Contes, toutes II, t. Lorsqu'on trouve inainie, m'amo/cr, maires historiques dans et les doiens (doyen) avoit une li estoit p. les ostes nos gram- dans etc., récentes éditions que fois 4). sur faites les anciens textes, l'apostrophe n'est évidemment employée que pour une compréhension plus facile des mots toujours écrits sans apostrophe dans les textes originaux pour l'excellente raison que tamie, samie l'apostrophe était alors inconnue. Si mamie, s'étaient anciennement écrits mamie, f amie, -s' amie, le mot amie y est tellement reconnaissable que mie en apocopant Va initial de des mots où l'article le, la, s'est Le possessif disait: le n'ai la de Joinville, mit-, négation, vient mangé mie = je messeigneurs mesdemoiselles. messire de Joinville. dans (le Dans — jamais en il uni (soudé)) au monseigneur, mademoiselle, Le premier *) force de je sire eût et est resté uni au substantif Monsieur, messieurs, dame, mesdames, l'on n'en amie"^), mot ma même fait de est suivant. : sieur, la maon seigneur), langue vieille Situi- vient de * seiorem. employé dans la vieille langue pour déterminer la de mica {mie, avec le sens de miette: de ce pain, n'ai mangé miette, une seule miette). Le second mie, altération de amie, vient de arnica, amie. Ce n'est qu'en 1878 que l'Académie a admis iiiamour, qu'elle écrit au m'amours: faire des m'amours à quelqu'un. Dans son édition de 1835 elle ne donne pas l'expression: mamottrs ; elle dit seulement que faire des mort amotir, en s'adressant à une femme qu'on aime, se disait anciennement aussi m'amour pluriel **) Au XIV» Les grammairiens siècle m,07i, nous disent me semble que mais il ainsi agglutinés (soudés). loin d'être toujours à ce fut la ton, son remplacèrent en que ce changement bien pour plutôt fut ces cas ma, amené pour faciliter l'intelligence La compréhension de ces mots devait, en portée de tous. Il était, certes, bien réduit, sa. ta, l'euphonie, des mots être effet, même au 24 Apostrophe. de seniorem, qui a donné seigneur; sire de *seior (senior), qui donne devenu sire {e médial disparu et contraction de si-ire en sire) dans les Serments de Strasbourg on trouve sendra pour senire (d intercalé entre n et r). altération sieire, ; La langue vieille unissait ma, la la, sa, pronoms me, les négation ne, au (soudait) verbe commençant par une voyelle: se, te, substantif l'article le, la; le, au et possessifs la, les = l'adverbe se si; préposition de, mais savait aussi les détacher*). la Je trouve à la page gauche du double Charlemagne à Jérusalem (XI® siècle) Se (si) vos me avez mentit (24). La plume du Voyage de texte : aguilon en main Sa espee 25). A (826). li gap ma vos que Un (286). 458). (3, le oust Il ma jo tornet ai vos deïstes est Ma escamel de argent (291). (il orioel ma amur les l'article, le ; Ele ue oset Si or ne sont remplit (854). vos Trancherai Le (290). espee dacer (d'acier recatet (racheté, 451). l'eiât) amistet et (646). de testes od (avec = apud) spee (647). Tandis que, page me, se, te, la, le, droite, négation ne, la possessif, pronom le sont soudés préposition de la au substantif ou au verbe: Se mavez vos (si) loust (l'efît) sespee (458). optatif) Sor 854). Au et l'on (si à cette heure) treizième (l'on) achatet A vos ne sont remplit même li dacier me reis ai ' a Il (praestet, prest jo tornet gap (25). mamistet ceinte subj. mamur et (646). dans Berte ans grans pies, trouve siècle je chose ailleurs: doit bien reculer por le plus loing saillir (368). XV" chez Charles Et au Li Laguillon dorioel (290). est Mespee (291). (451). Ele noset (826). trouverait la Loa La plume mentit (24). Un eschame dargent en main (286). sespee (3). Il Tost serons au lieu que (je) d'Orléans: vouldroye que len (l'on) appelle Nonchaloir {^Départie daniour). commencement du XIX» mots lierre Pazur et *) les mots de (i 'ferre), lotice siècle, le nombre de ceux lingot (l'ingot), loriot (j'oriot) qui eussent ou pu expliquer l'altération de les lazur en en Ponce. Remarquons qu'à cités plus la page gauche les haut sont détachés l'un de vers sont de 13 syllabes lorsque l'autre. On vient de homo (cas stijet, nominatif), homincvi (cas régime, accu= donné ome {h latin disparu), plus tard omme, homme. On trouve déjà si cum cm ont (homo) dans les Sermettts de Strasbourg (IX® siècle, en 842) devint oms par le mot per droit son fradra salvar dift (doit). Plus tard analogie avec les mots ayant s final au cas stijet, pour redevenir ensuite on {n **) satif) a : final au lieu de ni). Apostrophe. Remarquons mots les 25 soudés ou séparés dans vers le suivant (page gauche): Plus est riche (h eniperere) de ayer (avoir) Corrigé, page droite, par: Plus est riches daveir et dor et de dor (d'or) de dcners. et deniers (27). Les mots sont le plus souvent soudés dans le texte de la page gauche et séparés par l'apostrophe à la page droite pour l'intelligence des mots. Menseinez (enseignez-moi; quant (entendez-moi; 67); il lat conduit (245); (l'a) {472); iiert (non (non audivi, si pruz (28) erit, Page droite Dans souvent s li patriarches sen si ne cunreer (141), nen partissent; 256); pus (puis) meu irai 536); maportez (apportez-moi; 604); je noi sera; tesmaer mie ni (n'y) a (617); mais nest (n'est) il (ne pas t'effrayer, ne t'effraie pas, ne te mets etc.*) etc., m'enseigniez, m'amistet, m'entendez : mentendez 54), vait quil (qu'il) Charles, ne pas en émoi; 674); (ma amitié; mamistet 19); (l'entend) entendu) parler (577); n'ai ; lot ; etc. Voyage (XI® siècle) de Charlemagne on trouve pour se (= si) venant du sic (ainsi) latin ou du si le (conditionnel): Se Sout ne (si) sont eut) prise (ainsi comme vestige Si vous le croyez, ; remarquons se non (s'esmaie, fable c'est cosi du i dans si devant il, aura dû être abandonné pour soudé un) à il). — — ils. éviter Voici se à côté de si: celle. Se loin (langue moderne). Se Gziigeinar, 2). (si (633—34). testes Nombreux exemples. damer il Nest (n'est) vos (d'aimer) la requeist merveille huem (homme) riches (si) les Si matire (matière 51). ci se vos il = {id., sesmaie trovast (Id., 11). I, Dans est, Stms 197). les Ve peut s'élider, qu'il nous oij de France, Lais, Prologtce, sujet) bien est faite {ibid., 61 se, vous mènera il lor Si (ainsi y) seront (20). l'élision Quant à selle (si elle), il une confusion de son avec pleist a recevoir (Marie trancherai gap, li (2). doute de ce C'est sans est resté remplit corone les plus quand anciens textes ço est suivi (ce) Ve de est, c-à-d. du second monosyllabe qui (co'stj = ce est. Il en = (= 37); ce est avis. Voyage, etc., de est suivis de en: sin, gin'n, luin même de qui, si, en, lui en, qui en: si sin (si :== de disparaît: lui, Cost avis ainsi en) donreit a Rodlant {Roland, 491); je luin (lui en) conquis {id., 2327—28-29). Cost (co r=: cc cst) l'arcevesques (voir la Chrest. par G. Paris et E. Langlois, p. 15, vers 25; 2240 de Roland). le) se rendait par enl et par lettres, au etc.); el, d'où ad-illos (à les) par as, {^'ad-illum), al, le — '""In-illo pluriel es (resté (en dans es devenu plus tard ans, aux, les mots masculins auf /vocalisé en u devant Adverbes de manière. 26 Dans commençant par une consonne. tombe devant l's als (à les), IV La corone el (en chief (* le) chies (= à la tête, par devant; 99). cheïr 20); (id., il tomber) as (cadere, Ste Eu/.). piez 570). Enl trouve iel aussi mielz {id., fou (feu) la corones les premier 6). Il chief volt li As (418). getterent (Cant. est al rei alez {ïd., 144). Deus 213). {id., ciel el vont as ostels Il le) Il Devant al et (en 134). Voyage, 10), 89). 31). {l'd., (en les)^ els suit): tête; {id., Al plus bel les) ïd., ; -put, mulz vint al patriarche {Voy., Il (Dieu) est encore el On — (à espondes (jusqu'aux bords de capum, montèrent es es pluriels les final (qui (jel) pour je nel pour ne le, le, nés pour ne les: Que iel (jel) die; (Aimeri de Narbonne) • iel etc., (je le) dirai. Vos nés Dans Aliscans, publié en Allemagne, dent ne sont le ni soudés, ni séparés ordinairement pour une fait (ne les) recoverrez mie etc. mots qui précècomme on les par l'apostrophe compréhension plus facile des mots cités plus haut est aussi élidée en tout le poème. Les deux mots réunis ne se trouvent que dans nen; c'est à peine si deux ou trois fois on trouve n en pour nen: mots, mais L escut la voyelle finale de (il) ot frait (16). D et l'article des escus et d armes (20). N a home (32); (II) nen (n'en) istra (143). Au bran d acier (77). S (si) a 1 escut embraciet (145). S en sont espoentant (228). L aubère c (qu') ot vestu (319). S espee (492). S aumosniere (son aumônière; 344). S iaume (son heaume; 1002). M espee Qui fist t espee mauvaise la foria (forgea; 1231). L espee au pon d (1148). or (1470). S a (ainsi a) la coulor muée (1703). (A Dieu) comandat s arme (son âme; n de anima remplacé par r; dans Rou on trouve plusieurs fois aime ; voir mon Précis de phonétique, p. 74). Adverbes de manière. La plupart des adverbes de majiière se composent d'un auquel on ajoute ment, qui vient de mens, mentis (esprit), adjectif qui a dans pris le Mens, étant féminin, l'adjectif, et, etc. les de la décadence sens de manière. (cnacT.HHBbiM'b oCpasOM'b) ; lenic-mcnt (Mej.neHHbiM'b o6pa- (cMacTJiuBo, Me;i;ieHHo). Font exception à cette règle: Y les mots finissant par ant mots de le adverbes doivent venir du féminin de en traduisant littéralement, nous aurons: Heureuse-mcnt soMi), latin la 3^ déclinaison latine, oîi et le ent, qui féminin viennent est de identique Adverbes de manière. Le masculin. au vieux orthographe rajeunies) Mon français 27 même de disait (langue ma mère père est constant, est constant, d'où l'adverbe consiattt- devenu constamment (/ médial tombé, et n assimilé devant mj; père est patient, ma mère est patient (d'où patientment, patiemment). mejtt, Ain, em, qui avaient anciennement le et se prononcent man, pa-cia-man, comme un véhément (vehementem) font cepen(et non: présemment, Lentement ne forme pas une diffère la seconde ont perdu ce simple a ouvert: cons-ta- véhémentement présentement, véhémemment). dant: lente de etc.), etc. etc., Présent (praesentem), lent, mon son de a nasal dans const-am-ment, pa-tieni-ment, (pa-ciam-man, son nasal et : 3» déclinaison exception à ces (lentum, latine mots, car dont lentam), il le vient de féminin du masculin. Aux mots de 3^ déclinaison la [ans, antis; ens, entis) on peut ajouter gentihs, qui a donné gentil: Mon frère est g'entil, ma sœur Grand, du au féminin Mon latin est devenu gentille), d'où l'adverbe gentilmejit, grandis gentil : (vieille gentiment (/ langue; maintenant: tombé). (3® déclinaison) faisait aussi grand comme père est au masculin: grand, ma mère est grand (vieille langue). De ce féminin grand il nous est resté des vestiges dans grand'mère (grand'maman), grandchose, à grandpeine, etc., où le XVII^ siècle a eu grand tort de séparer les mots par une apostrophe [grand'mère, etc.), et non par un tiret comme dans les autres mots composés; la vieille langue disait grant mère, comme mère grant (consonne douce d du latin gran-d-is, remplacée par la forte / à la fin des mots; cf. de-un-de, don-t, dont). Remarque. — Mais si l'emploi, de l'apostrophe, conservé jusqu'aujourd'hui, est ici une erreur, ce n'est pas une raison de lancer, comme le font nos grammaires, une diatribe virulente contre les grammairiens du XVII« siècle qui ont cru devoir remplacer par l'apostrophe le prétendu e final de grande [grande mère, grand'mère). de On ne s'occupait pas encore de l'histoire la les grammairiens ne pouvaient pas savoir alors que grand, dans grand mère, était un vestige de notre vieille langue. Le repioche devrait être adressé, non aux grammairiens du XVII^ siècle — ils sont innocents, ne savaient pas ce qu'ils langue, faisaient — mais à l'Académie française qui n'a pu nous donner Adverbes de manière. 28 jusqu'ici grand-mère, comme elle nous donne grand-croix (et non g-rand'croix), L'Académie, qui devrait être au courant de l'histoire du français, et l'est sans doute, semble s'opiniâtrer à l'ignorer, par l'Académie, est erronée — indignés, — question, des en cette ne se distingue nullement, elle grammairiens du XVIP siècle. Et si la règle, donnée par XVII® siècle, consacrée, à le absurde, disent tort, grammairiens les non moins erronée, non moins absurde est celle des grammaires nous disant encore aujourd'hui que pour former ant l'adverbe, des adjectifs terminés par du féminin syllabe la et te, l'on par ent, on retranche et m change n en par assimilation ment: Co7tstaiif, constan-te, constan-te-ment, constanment, constamment; pa/ienf, patien-te, patien-te-ment, patienment, patiemment, etc. Cette syllabe fe n'est pas moins imagmaïre que le prétendu e dans grande de l'ancienne langue. — On le voit, les deux devant règles se valent l'une l'autre avec cette différence, en faveur des XVIP anciens grammairiens, qu'au à de s'occuper faiseurs de A plus siècle langue, la on ne pensait pas encore tandis qu'au XX® nos grammaires ne devraient plus tous mots de des l'exception haut de l'histoire autres les 3® déclinaison la adjectifs l'ignorer. sont latine dans entrés cités règle la générale: Grand devenu granment, (grande), : gj'-andement ; fort maintenant fortement {fort est une autre forme) (/vocalisé en (vieux fr. u), sotil, vilement; donne Le XVI® le), siècle subtilement; brief (brevem bricfmcnt, briement (f tombé), brièvement, essaya de faire entrer générale les adverbes finissant par amment, mais obligeantement, ment, patientement, viument et mortelment, mortellement; subtil soutilment, sotilment, soiitil), bref tonique libre w?^;'A'/ (mortalis), forment, (fortis), vil (vilis), vilment ; aussi dans e ; etc. règle la emment: constante- tentative ne réussit la pas, l'ancienne forme se retrouve partout en usage au XVII® siècle Galantement s'exerçans lement accroupie (Amyot). Il il écrit innoccnime7tt) je le corps (Rabelais). l'a fait trouve 11 trouva la chèvre : gentil- mourir innocentement (Brantôme; ailleurs aussi chez meschantement lui (au lieu de méchamment). Voici quelques exemples du vieux français: Moult (multum, {Berie mis grans tfranment [id., beaucoup) pies, TllA). 2358). Je dirai forment sont dolant Ou (au) tout bois avec briement les {id., la gent bestes, 2259). de son dont — Il i païs avoit seroient 29 Adverbes de manière. escoinmenie griemeiit (de *grivis, par analogie avec brevis, pour gravis ; grave une forme savante; voir plus haut briement). est 2) Par analogie avec mots en enl venant de les naison latine, quelques mots en enf venant de forment latine aussi par cmment, adverbes leurs la o® décli- 2" déclinaison la non par et enteinevt: Opulent (opulentum), opulemment tur bille minent; 3) succulenf, succulommeiit ; violent, violeinineut, au lieu Font aussi exception à la finissant par é et par ï (son Censé, censeement, ; impuni poliment; Gai fait Des deux ; étotirdi, -sèment précisé, ; sensé, -sèment, etc. -diment; j'oti, — réglé, ; Poli, polie, -liment, etc.; mais adjectifs finissant par ar. gaiement ou gaîinent (gaie) fait vraiment 5) uniment; adjectifs les impunément. fait 4) tmi, -sèment aisé, ; -glément (règlement, subst.) forcé, -cément poliement, générale règle turbii/ent, ; etc. Ve du féminin ayant disparu: i), censément de opufentement, (cf. gaieté, gaîté), mais vrai (vraie) muet forment de vraie disparu). {e Quelques adjectifs finissant par e leurs adverbes par émeut: Aveugle, aveuglément (aveuglement, subst.), commode, -dément (uniforme), — -mément Prodigue fait l'ang. prodigal, prodigalement sous français disparu Quelques : de prodigalité l'influence prodiguement (comparer a vieilli). adjectifs finissant par Confus {<X\\\\x?>, prof us), -sèment; profond, -dément; commtin, -nèment; expressément im.poriun (opportum) -nèment obscur, -rément. pourrait ajouter ici précis, -cise, -cisèment (voir plus haut précisé). exprès, On conforme une consonne au mascuforment aussi leurs adverbes en ément: 6) lin mot ; énorme, -mément; immense, -sèment; opiniâtre, -trément. ; ; 7) Quelques — ; adjectifs finissant par tt forment aussi main- tenant leurs adverbes en ttmetil, les autres en zhnenl: Absohi, -Inment ambigu, -gument; dissohi, •Va.vts.^wX; éperdu, -dnment ingénu, -nument; résolu (irrésolu), -Inment; cru, crûment; du (indu), dûment (indûment). Mzf fait nuement, et mieux: miment; assidu, -dûment; goulu, -lûment congru (incongru), -grùment (les adjectifs finissant par u, forment donc leurs adverbes par thnent ou ument à peu près en nombre égal). ; ; — ; Trailreiisemeiîi vient de dans la Dumas langue l'adjectif iraîlretix peu employé moderne, mais que l'on trouve encore chez A. (père; voir Bescherelle); les grammaires tirent le mot de traître. Bon vais, mal, est formé sur le latin bene, et maumaie (mal, de malum, est aussi adjectif: cela a pour adverbe bien, du latin mal, ce n'est pas mal). Orthographe de Fénelon. 30 L'adverbe régulier de bon est bonnement (npocTo, Ao6poil faut dire la chose tout bonnement cep;ïeMHo, npocTO^tymno) (simplement) Bo7i, bon, comme elle : est. mauvais sont employés comme adverbes dans: sentir mauyais, tenir bon, coûter bon; il fait mauvais ce Il fait mauvais (il est dangefait mauvais marcher. sentir matin; il reux de) pousser les Notamment colère. (HMeHHO, ocoôenno) vient de 7wtant (participe Vaugelas aurait voulu présent de noter; méineiit (HMeHHo) gens en nuitamment ; nuitant; remplacer par nom- le hohhok) (HOHbio, nopoio) s'est formé sur un adjectif factice niuiatitre (latin: précipitamment vient du participe d'une manière précipitée (TOponjiHBO, no- noctanter) précipita7îi, et signifie sciente, au lieu de: disait me scientent (sachant), latin ; qui a meo français ; sciemment s'est formé sur le donné escient: à mon escient, mot était déjà devenu substantif dans cn-femno) vieux le à le bon escient, bas latin, etc. Le qui disait: sciente (moi sachant). Orthographe de Fénelon (dans Ce la Télé?naque, éditions de 1700, 1712, 1725). le qui frappe surtout dans l'orthographe de Fénelon, c'est disparition fréquente chez lui lorsqu'elles ne se ce rapport on font peut nos réformateurs le à celle de plus de 1740, une du redoublement des consonnes dans la prononciation. Sous sentir regarder comme un Bien d'aujourd'hui. l'Académie française en pas si elle inspirée et eût ajouté 5000 mots dont vingtaine d'années précurseurs de des cette elle après a changé la sage eût été importante réforme l'orthographe mort de Fénelon. Dans les dernières années du XVIII* siècle, dans la grammaire du célèbre Wailly surtout (2* éd. 1802), nous trouvons le même mouvement de réforme quant au redoublement des consonnes. La tentative resta malheureusement encore sans résultat; allaient Chapsal qui devaient réussir à faire accepter l'orthographe de l'Académie comme un code de lois qu'il fallait aveuglément adopter. C'est depuis cette époque que l'Académie venir les Noël regarde et comme un droit légitimement qu'une concession consentie par les acquis un fait grammairiens, qui n'était acceptée en- Orthographe de Fénelon. suite par écrivains, les s'en dessaisir peu bien ne pas comprendre toute redoublement au quant l'orthographe de rapproche, du consonnes, de se des La question du redoublement des consonnes est que les partisans de la réforme voudraient voir Fénelon leur aurait certainement donné la main. réformateurs. première résoudre, et Je trouve dans Alonger aprendre batre apuyer apris (104), abatu flâme et aquerir flater (27, (113), flateur 115), (2, couroux aplaudir (13), aporter (14, 11, (184). flamme, appaiser, appercevoir, appeller enflâmer (76, 121), faloir vous elle grote J'ai coline (5), 104), (15, 23), (6, 17), aquis (73—90), 73), combatant embarasser fraper (27), flote (10, 12, 17, 31); flotant (127), suporter (176), charue (153), molesse, 32, 94), (125), 119, 121); (63, 82), éfacer (119), falu (76), 123), (édition de 1712): amolir (47, 116; (p. 90), (29), abatre (31), (33), 110, Télémaque le echaper(ll, 46, 71, (13, Si elle la bizarreries, les que proposait Wailly, que proposent encore aujourd'hui les celle (49), d'aujourd'hui. celle partout à approuver, pas n'est beaucoup, moins, la de incohérences les langue vieille la notre vieille orthographe et toutes de Fénelon ne veut plus elle ouvrages de les et nos grammaires historiques pour simplicité droit, ••'). faut avoir lu Il prétendu ce et 31 4, 5, (1, flate (31), 59), suplice cependant trouvé aussi: et apeller. A propos de av-a«-ture, Sal-an-te, pancher, w-an-ger, que nous trouvons chez Fénelon, remarquons qu'au XVII« siècle on trouve encore souvent dans les mots an au lieu de en comme dans le vieux français on ne trouve nulle part £n chez Chrétien de Troyes. La Bruyère, Voltaire (XVlIIe siècle) écrivaient vanger comme revanche. Dans La Bruyère on trouve: soupante, parantkèse, Mme de Sévigné écrit: comancer, entandre, je suis contante, tandresse, confi; dance, Bossuet atantat, a atiantion, assamb/er, Revue de cepandant, contanter, tandresse, pancher, atandre, contant^ -terneni, comniancer attantif, (voir L. Clédat, philol.fr., 1892, 4e trimestre). Le mot qui surtout fait jeter de hauts cris couler et plus le d'encre moifajne (femme). Fem(i)na (fem'na) donnait cependant feme, ensuite faîne {e monté dans l'échelle des sons). Le bon roi Henri écrivait encore famé (XVI® siècle), et, ce faisant, il écrivait certes mieux que nous. Dans fem(/)na, \'i atone tombe ainsi que n dans le groupe contre la réforme, c'est le — mn (* fem'na). *) réformes demande, En le que proposait Ministre de l'Instruction au contraire, revendiquer, à tout ministre de reprendre. ce n'est pas qu'elles se sont passées en la publique qu'il aurait dû, philologues; demander Commission s'adressant à l'Académie pour lui orthographiques ,et (France) qu'il sera elle si réunie a approuvait les à sa propre abdiqué une autorité maintenant bien difficile Voilà donc des littérateurs qui ont le pas sur nos que les choses Espagne et en Italie. ainsi se passent en Allemagne, ni Orthographe de Fénelon. 32 Voyons quelques Garand, infâme, l'ame joiiet, me il avanture, reçût, elle tu fidèle, reçurent, fâcher, chute, vanger, tu envoyés, nous trouvâmes, ils dussent, épouventer, comme offencer (c vous es, demeuroit toute interdite maires), gason verd chapitaux, tuer, je sçay, mais il otage, de la nous la joye, Troye, playe, que j'aye, que fonds (plusieurs tirannique, Ulisse, (comme dans ils pour fond), fois par un que (sans Olimpe, Dict. le promtement, traits, liés en deux mots eu (avoir), réussir, j'atens, je répons, je sens, je cours; écrit sçût, coutume, païs, exemt de raisiné (pour résine), hazard, en anglais), une grêle grâce, il se joue, Bien-tôt, aussi-tôt, par-tout, quoi Il abiine, aujourd'hui très correct malgré nos gram- (encore l'armée greque loiier, veillir, 1694), écrit: horison, fois), pu (pouvoir), êtes, se pancher, maladie, les differens (pour différends), de (deux plutôt, soutenir, la gloire n'est dûë, toujours, sçavoir, sçû, ; enflâmer, plupart, aîle, Fénelon autres mots. le de l'Acad., authorité, tems Salante, les serain, édition vous je revoi, etc. tiret: pour quoique), mal-heureux, tiret mal-faisant, long-temps. Il écrit aussi: Clairsemé, qui se trouve encore grammaires 1835, et dans des clairsemé. Pourboire ainsi en retard. s'écrivait déjà dans écrit Depuis de l'Acad. Dict. le on 1878, en écrit ert un mot; en un mot en 1835: Des orges clairsemées,, des pourboires (autre temps, autre orthographe). Dans après emploie, comme notre second (3® personne du singulier) euphonique (mais plutôt analogique), Pascal dans ses Pensées, l'apostrophe, et non verbes les Fénelon, le /, interrogatifs dit tiret: Donne-t'il, a-t'il joiié, viendra-t'il ? etc. Légume, masculin, est employé au féminin: Les légumes qu'il avait semées. Dans l'Emile de Rousseau (éd. de 1762), je trouve pleurs (féminin): Les premières pleurs, des longues pleurs. laisse souvent, Fénelon passé invariable, comme tout avec le l'auxiliaire avoïr, monde le participe le demande aujourd'hui (vox clamantis in deserto): (p, est Préface : Pour vanger Enée des maux qu'Ulisse avoit fait devant Troye Une autre bévue que le critique a fait (p. XXVI). Le Telemaque XXV). Toutes les éditions que la plus belle Poésie qu'on ait YÛ depuis Homère. — l'on a vu (1725). Corps du livre: Les de la la rois playe que l'amour m'avoit sagesse qu'il avoit montré qu'il (1700), j'avois fait (1700), faits (1725). avoit vaincu. fait (éd. de 1700 montrée J'ay et (1725). reconnu de 1725). la Reparer les et maux que Les dieux qui nous ont préservé des mechans Parmi tous j'ay senti en Crète. (1700 et 1725). que la fortune m'a f.nit (1712). Les torts qu'ils ont souffert (1712). nous a forcé (contraint) de l'attaquer (1712). Les grandeur La valeur malheurs que 'es maux Idomenée — Orthographe de Montesquieu. Remarques 33 sur l'orthographe. Orthographe de Montesquieu. Chez Montesquieu, dans édition des Le/ircs Persanes, la belle Lacour (1869, Académie des Bibliophiles), on trouve une orthographe très capricieuse, le même mot n'étant pas toujours écrit de la même manière en sur publiée même une employé fermé rendu au tion: pluriel ne grave l'accent mère, la par 1721 L. page, défaut rare chez Fénelon. guère trouve de celle que pour severe, ténèbres, {é etc.); à préposi- trouvèrent, ils final -tez, excepté sur nulle part, les Vé fermé estimé, -mez, vérité, par ez: trouve se L'accent aigu ne se distinguer regley la je ine7ie, etc. écrit plusieurs Il fois: fidelle (plus rarement). (nud, masculin), Il prophète ou prophète; fidèle (nombre emploie attribue, la rue il plutôt, ajouter, soupirer, flétrir, -leur), aigu l'accent aprouver, aprendre rafiner, rasser, une sale, le faye, que n. (une et le moïen, jetterent, je une paî's, le apris, j'ai sçavoir, ecbaper, la plupart; aprobation, (ailleurs nous manque, on n'y a que toi qui mérite d'être aimé sans accent), gueres. Le roi a Maîtresse qui en a quatre-vingt boëie), 71). Quoi Remarques sur ils aux serain echets, (adj.), quoi que (pour ame, grâce (toujours que dix-huit ans n'a qu'il Jusques que hasard; secrette (adj. fém.), ayeux, /cw^-tems, aussi-tôt; jo7.tè un Ministre qui (p. cessites de la vie, les reritez, les beauté?, Par l'orthographe ; les ernba- ; fonds (comme aions, \a joye,£^aye {ad], iém.), le bled, disscntion, licentieux, bien-tôt, par-tout, tu veille, tu Il (ailleurs flatter, recils, lèverai, le boè'tie et ituë (pouvoir), vu, abbattre, abbatu me le serrait, un différent (voir Fénelon), enyvrer, pancher, -chant, quoique). tu écrit: Il fois) f avoue', boue, la pu flâter toujours, fois). de finissant par tie: bouillir, Fénelon), (voir apprendre, teins, les loix, le feûil/e, : naquit, il ils mots les l'accent circonflexe sur seule caffé, appeller, pour fond), Fénelon, (toujours s final), Il vôtre mère, empêcher sur écrit il ; met parure, enjlâmer Joiier, joiiet, les jolies, souiller. vîië, tréma sur le fuïe le tumulte. et une Les né- sont aimes. l'orthographe. de Fénelon comparée à celle de JVlon- tesquieu, on voit que les écrivais, tout en ayant dans les grands traits, une orthographe commune, jouissaient encore d'une taine liberté dans leur manière d'écrire et de rester toujours d'accord avec eux-mêmes; deux manières parfois écrit de Dans cer- ne se piquaient pas différentes en le une même mot est même page. 40 dernières années du XVIII^ siècle, à partir des grammairiens d'Olivet, Condillac, Dumarsais, Beauzée, la grammaire prétendit régenter la langue, et nous donna la plupart des règles les que nous trouvons encore aujourd'hui dans 3 nos Remarques sur l'orthographe. 34 Nous retrouvons manuels. le même mêmes esprit autoritaire, les grammaire de l'abbé Sicard (1801), dans celle de Siivestre de Sacy (1803), dans la Grammaire des Grammaires de Girauld-Duvivier (1811), dans la grammairecompilation de Noël et Chapsal (1823), qui se répandit bientôt préceptes arbitraires dans dans toutes la de les écoles France la position qu'occupait son de l'étranger, grâce à et général de police à Lyon, Noël voulut introduire maire l'orthographe et même la discipline A eu auparavant à surveiller. qu'il avait excellentes dans que dans la gramsociété la l'exception des quelques M. Léon Clédat, de M. grammaires la Inspec- Ancien commissaire de l'enseignement en 1802*). teur général nommé Noël, auteur, principal avec Darmesteter- tous nos manuels sont encore à peu près copiés sur la grammaire de Noël et Chapsal; qui en a lu un, les a lus tous. Dans le JNTo du 18 novembre 1905 de la Revue des deux Mondes, M. Sudre, Brunot, F. Larive Ferdinand Brunetière (celle-ci étude sur finissait sa belle tions de la langue au XVIIF des grammairiens, par que suivant constater, „ grammaire est, mon étude sur régenter, presque le verbe mais de nniquement de constater: Obligeons rôle de de la rôle le l'on trouve non de littéralement exprimé dans l'épigraphe de (1896): Transforma- les en parlant des prétentions siècle, vœu le restrictions), greffiers grammairiens, les de l'usage, dit M. à se contenir Brunetière, aux maintenons et seuls écrivains un dans leur qui droit n'appartient qu'à eux sur l'évolution de la langue". Ecoutons maintenant M. Paul Stapfer: „L'usage, non la raison, a autorité sur les langues". Voir plus haut p. 7. Voici un article de M. Auguste Renard, professeur au lycée de Caen, réforme sur la Grande Revue; on le orthographique. avec lira est Il car intérêt, extrait est il de la vraiment intéressant: „ L'argument plus employé le public, toujours prêt à regimber *) XVIIe Il suffit de pour se convaincre que maires élémentaires n'ont souvent, racines profondes dans Je recommande de M. Léon Clédat, et le le la ainsi capable plus d'émouvoir dérange dans ses habitudes, une grammaire historique lire et XVIIIe siècles peut-être, quand on et les les règles grands le c'est écrivains des données par nos gram- que notre orthographe actuelle, aucunes langue. surtout les excellentes grammaires c/assî'qnc et raisonnéc sa de Darmesteter-Sudre. grammaire historique et celles de M. Ferdinand Brunot 35 Remarques sur l'orthographe. cehii qui consiste à dire: vous ne les horreur! Comme il On plus. la écrira physionomie des mots sera changée; cinquante l'habitude avait naissais, ils faisoienf, disait, avec une assurance qui nous je co7tnaissais^ Quelle C'est ainsi que raisonnait Bossuet, Bossuet, qui ans. canionier! léâtre, filosofie, langue sera défigurée!" la y a deux cent Voyez comme „ reconnaîtrez ie con- d'écrire sourire aujourd'hui: fait qui reconnoistroit ces mots?" M. Harduin, qui n'a guère moins de bon sens que Bossuet, ni moins d'esprit, et qui est beaucoup plus amusant. Il ne pourra jamais, croit-il, s'habituer à manger du „beuf". Mais si! mais si! Il en mangera, au contraire, bien plus commodément, puisqu'il n'y aura plus ^o dans le betif. Et si nos pères du XVIII« siècle, à qui nous devons l'orthographe d'aujourdhui, avaient ainsi raisonné, où en serions-nous à l'heure actuelle? Nous on „Si écrivoit C'est ce que dit continuerions à ils phantaisie, characiere, écrire faisaient ... , aujourd'hui encore chyntie, advocat, enseigner à et cette orthographe à nos enfants. En connu fcnomène avec/" que nous de Et ils nous liront les les lisons la science pu en a être écrivait à concours, on trouve ces et trône, ainsi comme sans les prétention d'enrayer pour eux le oili nos aïeux nous „Evolution, violente, de l'usage. autrefois, d'aucune trois et Voltaire, jésuitte par exemple, de voir orthographié autrefois phrénésie. la qu'il et temps, lorsque libre, n'y avait ni Bossuet pouvait lorsque sorte, mais décret, l'orthographe était lorsque contrainte, d'un résultat le transmise? l'ont mais révolution, non. oui; Laissez faire l'usage". du moment, phantôme ou fantôme, l'inspiration (car point crie: le résultat guise, sa sanction ni juste au nous non une mesure être, l'œuvre lente du temps, Il — Aurions-nous nôtre. la J'entends bien qu'on chacun \o\r frénésie nouvelle orthographe, et la ne seront pas plus surpris d'autre, chefs-d'œuvre de notre littérature dans leur orthographe, dans progrès, d'arrêter La réforme doit on apprend nos enfants, à qui tout cas, eux, n'en auront jamais qui, examens, ni suivant écrire, ou le tans, formes dans ses manuscrits); La Bruyère, style ou stile, ou jésuite ; lorsque, élèves avaient debvoir et devoir^ roy la au et le collège, faculté d'écrire roi. et Les le tctns du temps du bon poulmon lettres alors Rollin, poumon, et thrStte pouvaient tomber et se modifier d'elles-mêmes, graduellement, sans décret. Mais aujourd'hui, emplois publics, graphe à l'école, l'Etat permet-il aux examens, dans aux écoliers, concours les pour aux candidats, de modifier les l'ortho- alfabet ou dictionaire) La forme officielle n'est-elle Qu'un candidat, dans n'importe quel examen, fût-ce au baccalauréat, ose appliquer l'orthographe préconisée par M. Gréard, ou celle M. J. S. Barés, l'érudit directeur du Réformiste, et vous verrez ce qu'il lui officielle, d'écrire pas devenue obligatoire? en coûtera. Dès au nom lors, de n'est-ce pas une dérision, quand on impose une sacro-sainte, quand on qu'on leur refuse certificats, l'Etat, orthographe dérogation à cette orthographe, publics, sion, s'ils y apportent quand, par autorité, ^Laissez l'orthographe faire l'usage!" la se moindre modification on maintient modifier cette ; leur interdit toute diplômes, n'est-ce pas, dis-je, orthographe d'elle-même, à tous les Français, laissez immuable, faire le emplois une déri- de dire: temps, laissez M™» Lettre de 36 Comment de Sévigné. que l'usage puisse changer lorsque tous ceux qui écrivent sont rigoureusement obligés, sous peine de passer pour ignorants, de se conformer à l'orthographe en veut-on, effet, moindre écart que se percorrigé par les grandes C'est là un cercle vicieux dans lequel imprimeries de France. nous devons rester renfermés de par l'Académie et les amis de du de l'Académie, dict. un mettrait et écrivain, est, lorsque le son insu, à routine. la Lettre de M"»® de Sévigné. Voici, à titre de curiosité, moitié d'une lettre de M"®' de la Sévigné, où l'on trouve encore / représentant à ou it V représentant milieu des mots, c'est mots, des initiale voyelle // (//) la comme et Au z/^^). lettre emploie souvent pour v qu'elle j fois / et consonne, te emploie pour v; qu'elle // c'est et et il pour V. Nulle part on ne trouve encore l'apostrophe, connue cependant déjà et souvent employée dans la dernière moitié du XVP siècle; les noms, propres n'ont pas la majuscule (lettre initiale). \Js remplace souvent s h la seconde personne plurielle dans les (ayes = verbes ayez; soulages même trouve nayïé écrit sans que Ve iiayie {é étant = qui précède soulagez; coures pour n'ayez, final, prenne et oii = courez, l'apostrophe déjà on etc,), au moins auraient d'autres aigu l'accent — connue); voir plus haut ce qui a été dit des accents (pp. 9 à 18): ie (je) qui vous ayes ie descrire bonté la second ordinaire auec (avec) vn escris incapable suis ie a dentrer dautres tremble depuis dors point et sy la ie teste dors ie que ie parce ny quil tandresses qui a ie nay pas lusage reveille avec des sursauts me que enfin ne recoy point de nouuelies de iusquaux pieds, me serrement de cœur vous, mes extrêmes dans (courrier, poste) (un) que tue, vous, voila ma de raison, le fille, ie ne qui sont pires que de empesche que je naye des lettres mes lettres quil envoyé très fidellement, mais il ne menvoye rien et ne me donne point de raison de celles de Provence (Provence), mais mon cher monsieur dou cela vientil, ma fille ne mecriteile plus, estelle malade, me prent on mes lettres, car pour les retardemens de la poste cela ne pouroit pas faire un tel desordre ha mon dieu que ie ne pas dormir, come suis ne puis comprendre ce qui me parle de malheureuse de navoir personne auec qui pleurer iaurois cette consolation On *) ti, ie iay acoustumé, dubois (Dubois) qui serait (voyelle), / sait que voyelle, (consonne). c'est P. et v, Corneille qui a qui serait fait admettre consonne; même la distinction distinction entre entre i Lettre de mais auec vous, inquiétude de ponctuation. On soulages peine, ma coures (courez) dans les lieux ou et de M""' Sévigné même sans confond souvent s elle et c\ peu de signes séparer à écrit: donc (soulagez) currente calamo écrivait penser 37 escrit fille pas de signes orthographiques, le voit, plume courant) Elle destre en pas raison nayie mon de Montespan au duc de Noailles. N[<^*> cïede, (la — phrases. ses divercité, conce- quance, abcence, sertaïne, seremonie, perser (percer), consernant, grimasse, — etc. landemain, vente, encien, entipathie, conduitte, escritte, mais: etc., (île), comancement, assamhler, avanture, Elle écrit: aparance, offance, lenterne, datte suitte, emplemeni, epou- vandredi, mais: — etc. (date), sucomber, abé, ocasion, Elle écrit: littiere, apellons, platte, ille eclesiastique, etofe, su- frage, tranquile, etc. etc. Lettre de M'»^ de Montespan au duc de Noailles. Et voici les libertés que prenait avec l'orthographe M""^ de Montespan dans Les grandes dames qu'elle écrivait. les lettres — parlaient très bien leur langue au XVII® siècle même mieux peut-être souvent plus que que ne mal — hommes, les maintenant l'écrivent parlaient elles mais l'écrivaient nos cuisinières. Pour M™® de Sévigné elle-même, la grammaire et l'usage n'étaient douce et facile discipline, n'exerçaient sur elle aucune qu'une L'orthographe étroite contrainte. comme pas tyrannique n'était 1815-1820 de par au XVII® elle Noël des l'autorité au XVIII* siècles, et devenue vers l'est les Chapsal et années de et l'Académie. ie suis (je) convinquue de voste amitié si tant de part a se qui me regarde que tinuer a an en être) envoiie oestre (à envoyé) avait (qu'il ie instruit a mr colbert et ie vous mon {W retour deit (dit) quel même les sy vint elle anneffet hier demanda un et lui iour dist pour an me roy le Colbert) contesse de se défaire de sa charge elle mandée ueu (vu) prandre ai croy que vous serest bien ese de condist quil lavet proposer a viendret mesme chose qui a me (Mm«) parler me (M™e) (qu'il) la la trouuer elle le luy auet princesse de carignan (Carignan) et lonna (l'on n'a) point ancore sa réponse du reste tout est fort pesible et aprest ysy soupey auec de lanbaras lesgere (ici) il le me fM»"') de indisposision le nouuelle du roy vient dans ma chambre caprest (qu'après) la messe vaut beaucoup mieus se voir peu auec dousceur que souuant logis ie maintenon (Maintenon) duc du vous prie maine (Maine) de faire mest est est demeurée pour quelque auec elle complimant duchesse de nouaille (Noailles) vous maubligeries ausy de me a voila toutte me (madame) les la chercher du uelours vert pour un casrosse (carrosse), meit (mais) ie voudret bien quil ne fust pas sy cher ca (qu'à) vostre ordinesre. — Pour madame (sic) le duc de nouaille (Noailles). Imparfait de l'Indicatif. 38 Imparfait de mon Voir étude sur l'indicatif. verbe le (2" partie, 1896); me je con- de quelques remarques que l'on ne trouve pas dans nos grammaires^"). tenterai ici L imparfait au présent. Le ou existe en ce moment (présent) r imparfait, de sa nature, exprime ce qui se faisait ou existait alors, c'est à dire au moment passé dont il est question dans le discours. Le présent répond donc à maintenant, à présent, en ce moment (oiî nous sommes), r imparfait répond à alors, e7i ce moment-là, en le temps (oii l'on était). 1) de prése7tt, relativement est exprime ce sa nature, identique qui se fait ; L imparfait, comme en mettant tableauj trouve se jours de l'été de fleurs aux les haies : et la présent, les On sont couvertes forêt retentit des débitent huttes, le vertes de abattu et le Au coin tion se transforment en différents ménage (d'après Souvestre, du feu; de ce qui ce 2) ménage L imparfait de tous encepté. Mon s'emploie Voir père temps des bois abattu le retentis- Des d'oiseaux. dans et Au le huttes, Irans- ustensiles différents (Souvestre, comme le ou regardé conditionnel (sans les chants cou- étaient forêt la coin du de fe-u ; description de ce qui était et se faisait^ qui (rapproché), et campés formaient en aussi bien relatif est le et mille débitaient j fait). relatif prochain il de et faisant : les haies fleurs bûcherons, description et narraest de sait bois i ustensiies de (en trouvait aux plus beaux se jours de l'été: de mille chants d'oiseaux. Des bûcherons, campés dans de se passer) train beaux plus dépeint raconte et yeux du lecteur ou de l'auditeur ou étaient en les faits qui sont On le sous passés que présent pour un futur comme passé Ce tel. futur de condition), (le narration). indéfini futur l'imparfait seul parfois mon étude sur le verbe, 1896, 2* partie, p. 57, § 3): raconte en ce moment qu'il part (partira) demain pour Paris; racontait ce matin qu'il ne partait (partirait) qu'après-demain. Cantabam donne je ckanteve {6 changé en v, et a tonique libre donque l'on ne trouve guère que dans quelques textes bourguignons. Par * cantavjm, * caniauain {v vocalisé en «), le mot donna chantoc, chantoue, pour devenir ensuite chanteie par analogie avec rendeie (* rendebam, * rendeam reddebam; 6 tombé; et e long tonique libre donnant et). Chanteie est devenu *) nant e), chantoie (XII© siècle), chantoi (e final tombé), chantois (XVI» siècle, et XIXe) jusqu'en 1835, où nant [Rou, 3385). mult (multum, Ariere beaucoup, alout, deuant (devant) le il (il) chantais: s'est écrit alouent très) bien et auant (avant; chantout, duc alout chantant La {id, sor un terre (il) id, 292). cheval 8035—37). XVIK XYIII» aloent purperTaillefer, qui tost qui (vite) 39 Imparfait de l'indicatif. Le pj'cseni 3) mêmes, dans Sa Sa lettre 4) le mapprcnd lettre me et l' imparfail employés sont pour eux : qu'il est déjà en route, en route, disait qu'il était déjà Le prése/i/ s'emploie pour qu'il le vient avec un ami. qu'il — venait avec un ami. f ùnpar/ai/ pour fiilur, et conditionnel (futur des temps passés), dans: Vous a-t-on déjà dit que notre ami arrive (arrivera) ici à la fin de décembre et qu'il passe (passera) chez nous les fêtes de Noël et du Nouvel Dans sa lettre il nous écrivait qu'il arrivait (arriverait ici) à la fin de an? décembre et qu'il passait (passerait) chez nous les fêtes de Noël. — 5) Le présent C'est et l'imparfait une chose là ne fallait pas (qu'on ne pareil s'emploient pour eux-mêmes dans: ne faut jamais oublier; qu'il (levait pas) oublier une chose c'était là pas à oublier) (qui n'était qu'il en un moment. employé pour lui-même, et n'a pas le sens d'un condHionnel présent (futur des temps passés) comme ou d'un conditionnel passé L. Clédat, le pensait d'abord M. comme le dit M. L. Sudre en la grammaire dite de Darmesteter, dans cette phrase de La Bruyère (II, p. 186): L'imparfait Maint est aussi un mot qu'on ne devait pas (qu'on n'avait aucune raison d') siècle l'ont fait en essayant, mais en est abandonner (comme des écrivains du XYII» vain, de gagner les autres à leur exemple). Un temps composé; simple ne peut jamais avoir le sens d'un temps ou vice passé indéfini peut remplacer tin fninr antérieur ou vice versa, un plns-qne-parfaii peut remplacer un conditionnel passé ou vice versa, mais ce serait méconnaître la signification des temps que de dire, comme le fait M. Leôpold Sudre {Gram. Darniesieter, syntaxe, p. 135) „que la combinaison: Si je bougeais, on me tuait, est identique, pour le sens, à: Si j avais bougé, on versa, remplacer un futur simple le m'aurait Il présent peut le y ou: Si j'etfssc bougé, on ni eût tué, a présentant ici deux manières de s'exprimer très correctes, vue tout mais points de une futurition relativement au passé dont on parle: si je bougeais (moment passé), on allait me tuer (tout de suite après) l'autre, un passé relativement au rents: la l'affirmation première sous tué'"''-'). des diffé- exprimant ; moment de *) parole: la Même erreur Saint-Pétersbourg). dans Si j'avais la bougé (ou bougeais; moment grammaire de D. Margot (7« édition, p. 132, 40 Imparfait de l'indicatif. on m'aurait (on m'eût) tué passé), parle, avant le Citons ici moment où (avant moment où le je suis maintenant). je quelques exemples assez curieux quant à l'emploi des temps: J'ai pu (je pouvais) donner rai pas fait Corneille). Certes, Pompée tête à ta — , plus je médite, et (sous-entendu: moins je me et ne je que figure vous m'osiez compter pour votre créature, vous dont j'ai j)u (je pouvais) laisser vieillir l'ambition dans les honneurs obscurs de quelque légion (Racine, Britannictis). Vous aTOZ dû (vous deviez) premièrement garder votre gouverne- — ment; mais ne débonnaire mère l'ayant pas fait, vous devoit J'îii dû (je (Voltaire, l'Orphelin de la Chine, III, 3). Limparfaii, que je mets passé indéfini dont le t-il il doux (La Fontaine). et ici suffire entre prendrait il que votre premier roi flît devais) l'imiter, mais enfin je suis remplace- parenthèses, le Evidemment sens? non, les deux temps ont des significations différentes J'ai pu (dans un temps passé) faire cela, je ne puis plus : Je pouvais alors ce (en temps-là, à époque-là) cette le je faire, faire. le ne le — puis plus aujourd'hui. Dans naître que les si phrases qui précèdent on doit cependant recon- du passé indéfini ou de rimparfait est se comprend facilement, c'est toutefois le coitdi- l'emploi très correct et tionnel passé qu'on s'attendrait plutôt à trouver: J'aurais pu (j'eusse pu) donner ta tête à Pompée. Vous, que pu laisser vieillir, etc. etc. De même La Bruyère aurait pu dire, mais c'est j'aurais ce qu'il n'a pas fait: Maint est un quelques-uns ont, du comme n'aurait (n'eût) pas dû abandonner mot qu'on reste, en vain essayé de le faire. Quinte- Curce a dit: Deleri potuit {en ce moment-là) exercilus, quis si être anéantie si ausus essct vincere: quelqu'un (si l'armée l'on) avait (si pouvait l'on eût) osé la vaincre (l'aUaquer) Et au point de vue du lemps où nous ou de l'époque où il écrivait, Deleri potuisset exercitus: sommes maintenant Quinte-Curce aurait pu dire: aurait (eiît) pu être anéantie l'armée si.... Et nous pouvons, au lieu de pottvait, employer fimparfait- futnr-périphrastique, en disant: L'armée allait peut-être être anéantie si l'on avait (si on eitt) osé l'attaquer. Tite-Live a dit de son côté: pêne hostibus dédit, ni unus vir fuisset; le pont de aux ennemis; heureusement un homme était là empêcher de passer), ou: le pont de bois livrait presque passage etc. Pons sublicius bois livra (pour les 5i un presque homme iter passage n'avait (n'ezit) été là. Imparfait de l'indicatif. comme Et ment après l'événement allai/ peut-être moment passé dont on le 41 immédiate- ai^rivi^r on peut également parle, traduire aussi, mais sous un autre point de vue: Le pont de bois allait peut-être livrer passage aux ennemis Viuvait (n'eûif) été Le vieux français connaissait déjà cette tournure: Uestruite esteit s'il vile se (si) conrei la n'en preneit; (il) entremetreit {Roti., 413—419). France ne s'en homme un si là. ne prenait ses dispositions (s'il La kar ja reis li était (serait) ville de détraite n'y prenait garde), car le roi etc. *) Idée de fiUitrition prochaine relativement au montent passé dont question dans est il La ville aurait Wace (aurait dit Roman. le détruite été (eût) Tuit (tous) estoieut fûst (n'eût été) la li cuens perdu n'y de avait pas (eût) Rou (allaient être perdus, comte; (le s'il Roman qui a écrit plus tard le garde pris (Rollon). périr) se (si) allaient ne Joinville). moment passé dont on Ces hommes-là n'avaient pas encore péri, ils allaient périr si le comte vé avait (n'eût) été là. Et relativement au moment oiî il écrivait ce fait qui aurait pu se passer longtemps auparavant, Joinville eût pu dire: Idée de futiirition relativement au parle: Tous auraient (eussent) péri Boileau, allusion faisant comte n'avait le si (y^eùt) été là. aux guerres de Louis XIV, écrit en parlant de Pyrrhus trop enclin aussi à guerroyer: Pyrrhus vivoit heureux (allait vivre heureux) il commencer une allait temps avant lui, en pensant que (s'il Les deux répète, le comme commencé une vie heureuse) avait s'il eût écouté) Cinéas. périphrastique je ces faits s'étaient passés long- pouvait dire: Pyrrhus aurait vécu (aurait alors écouté — avait (eût) écouté s'il de Cinéas. les conseils pacifiques Et Boileau, eût écozi/é Cinéas s'il vie plus heureuse qu'auparavant manières ou par mais de s'exprimer signification la diffère celle des (par l'imparfait-futur- conditionnel passé) sont le de ces deux mots passé très correctes, deux temps diffère et fittitr. *) Pour bien comprendre cet imparfait ayant le sens d'un conditionnelfutur des temps passés, il faut voir les vers qui précèdent et ceux qui suivent, n'a pas dû faire M. Sudre. Wace met ici en scène l'archevêque de Rouen attendant l'arrivée de Rollon, qui détruirait la ville comme Hastein l'avait détruite. Dans la pensée de l'archevêque la ville allait être (serait) détruite ce que s'il ne se Rollon, rendait auprès qui fut adouci sans y faire aucun mal. par de Rollon l'or et pour l'adoucir. l'argent qu'on lui Il alla, offrit, en et trouver effet, entra à Rouen 42 Imparfait de l'Indicatif. Cicéron a aussi: dit esse otioso Licuit Themistocli: Il était loisible (fut) à Thémistocle de vivre dans le repos: Thémistocle pouvait (aurait pu) vivre dans le repos. Le latin encore dit : per Meteilum licitum essct, matres illorum, uxores, sorores veuitbant*) Si Romam: r avait (reùt) permis, Métellus Si sœurs venaient mères, leurs femmes, leurs leurs Rome (Cicéron, Contre Verres). Lorsque devoir n'exprime aucune idée d^obligatioji et n'est qu'une sorte d'auxiliaire, on peut quelquefois, avec la même ('allaient venir) à pour la phrase, employer le prescrit ou rimparjait ou le plns-que-parfait: signification indéfini, passé le Ces messieurs doivent avoir passé par là avant nous, car nous ne les ils ont dû passer avant nous, car etc. Ces messieurs devaient avoir passé avant nous, ces messieurs avaient dû passer avant — avons pas rencontrés; nous, car ... Lorsque devoir exprime une idée d'obligation, deux les manières de parler expriment alors des idées différentes: Il tôt; voulait partir hier soir, mais matin mais voulait il partir hier (= probablement) sans doute (il partir plus obligé de) a été doit n'être parti que le soir (il n'est aucune obligation, nous aurons alors exprimant un du présent, vue de point il parti que le soir (sens différent). Devoir n'exprimant des phrases équivalentes a dû il fntiir, au secondes les les premières au vue de point du passé, dans: 1) Il soir (qu'il 2) raconte qu'il parlira ce Il doit partir ce soir = il raconte disait tantôt qu'il devait partir =^ qu'il allait partir partirait); conditionnel, futur de l'imparfait et des 7) Si l'imparfait est surtout appelé cependant aussi raconter et temps indéfini ou défiini, et avec plus de vivacité, midi trouvèrent se (se parce Pendant qu'il il sait passés raconte qu'il quittaient (quittèrent) trouvent) et à midi se trouvaient (se trouvèrent) déjà en face de l'ennemi. parlait lui les le lendemain matin, doublaient (doublèrent) leur marche et déjà en face de l'ennemi. frère ai'riva (arrive), descriptif, raconte m.ême mieux que doublèrent (doublent) leur marche ce soir (qu'il temps passés\ en faisant tableau comme le présent: Nos troupes qnittèrent (quittent) Nos troupes le camp dès le lendemain matin, le camp dès à va partir ce qu'il soir). ainsi, son : dit quelques Pendant frère arrivait qu'il parlait (arriva), ainsi, son disait (dit) lui j mots à l'oreille, et tous (quittent) la salle de l'assemblée. *) deux quittèrent au grand étonnement ; : i quelques mots à l'oreille, quittaient (quittèrent) et tous deux la salle étonnement de l'assemblée. Certaines éditions disent venibajU (allaient être vendues). au grand 43 Imparfait de l'Indicatif. Voici mêmes événements les que Paul de château couteau sur une assiette se trouvait Quelques années d'argent, après On envoya avec un couteau sur Un un Sainte-Marguerite pêcheur l'île Voici une d'autres A Wagram, jeta et que Bernadotte à feu prouvent qui faits bien bouches un pêcheur, qui gouverneur. — château de secret au jour écrivit prisonnier le par l'assiette fenêtre.... la porta au la l'assiette et le les passé uns après ayant laissé centre le l' imparfait des événe- notre ligne arrêtait (arrêta) raconter les autres: passer victorieux que encore défini, ennemis des combat que Davout terminait (termina) (rétablit) le au avec arriva un événement il ramassa par hasard là Un Un porfa au grand plus le défini: envoyé écrivait, fenêtre. la qu'il inconnu. assiette d'argent ments qui se sont passés cent par était (Voltaire). peut, tout aussi avec jetait passé le prisonnier le l'assiette dans prisonnier trouvait se qui gouverneur de la jour du cardinal Mazarin mort la qui n'a point d'exemple. l'île et ramassait hasard par là Un Sainte-Marguerite. l'île Saint -Victor de raconte très bien par r imparfait, et Voltaire par En 1661, un prisonnier inconnu, portant un masque, en rétablissait et enlevant plateau le (Thiers, qui emploie l'imparfait). Le 17 septembre 1672, senta) Versailles à les la Femmes troupe du roi représentait savantes de Molière; Bourdaloue y prêchait (a prêché, prêcha) année on y jouait (on a joué, on joua) par là que Marie-Antoinette, la carême; le le 11 qui emploie aussi grammaires de l'imparjait). s'échappait reine, mettre Q\x ici 1674 d'août de juillet même la Voyez, (s'est c'est échappée, XVI (Imbert de Saintle pendant que des Fleury? J. Le latin peut aussi notre passé défini Pompeius in Cumanum vint à représenté, repré- mois Malade imaginaire. le malheureuse s'échappa) pour aller chercher un refuge auprès de Louis Amand, (a au Cumanum, le dire avec l'imparfait au lieu venit. lendemain matin Ad eum je me postridie du perfec/nm, mane vadebam: Pompée rendais chez lui (j'allais le voir). Et nous disons: y arrivai main matin Les exemples n'entraîne J. (j'arrivais, je suis arrivé) le le lende- suivants pas toujours prouvent l'emploi de aussi que pendant que l'imparfait, comme le dit Fleury, que la simnlianéiié peut s'exprimer par d'autres temps, comme je le dis déjà dans Je ne sais quelles idées couronné (le couronna, le ma grammaire la de agitèrent Charlemagne couronnait). 1878— 79--): pendant que le pape l'a (Ernest Lavisse, qui emploie le passé Mon étude des temps de l'indicatif et du conditionnel a été publiée Revue de philologie française par M. Léon Clédat, professeur-doyen à *) dans la chez ces braves gens, soir je partais déjà (je partis, je suis parti). Faculté des lettres de l'Université de Lyon. 44 Imparfait de l'indicatif. Astarbé avait jeté du poison dans indéfini). — Téléniaquc). allé à la porte (Fénelon, coupe pendant la que Je n'ai pas dit un mot roi le était pendant que — deux hommes ont causé (caiisèreut, causaient) de leurs affaires. Ecrives pendant que je m'iiabillerai. y ai bi pendant que mon frère a joué du piano. les — votre lettre Remarquons encore 7) présent le Vimparfaii, non moins et descriptifs que 7tarratifs dans: Nous voici près du château; remarquez comme grimpantes en les plantes — Nous arrivâmes près du château; des plantes grimtapissaient tous les murs. Une tenture noire remplaçait l'antique tapissent tous les murs. — pantes en tapisserie à personnages. Je contemplai encore une fois ce château que le lierre enveloppait de son tapis vert. — Le chemin était défoncé alors à la suite des pluies des jours précédents. au lieu de Si, rendre vouloir d'état exprimée par voulons exprimer que faction qui état passé dont on parle, nous et les autres écrivains Nous voici près continuer notre — Nous arrivâmes en voiture, chemin avait été défoncé par était donc encore défoncé). — le verbe après un état parole, lui lui le plits-qite-parfait un état qui homme Cet tenture des plantes en cet des nous ne pîimes endroit, chemin le précédents jours encore au grim- remplacé noire avait avaient défoncé qui dure ne (le chemin (le pas laisse moment de la ne laisse pas non plus toujours après moment passé dont on a toujours été aimé autrefois très aimé, grimpantes en out château; passé indéfini au encore au existait Une pluies pluies les les plantes près du arrivâmes les Mais comme toujours un Mérimée dirons avec Chateaubriand, Quand nous route elle moment : pantes en avaient tapissé tous les murs. l'antique tapisserie. nous ne parole ou au la du château, voyez comme — tapissé tous les murs. d'action et idée et description^, mais laissant après sente, moment de au encore existe double la verbe {narration le et l'est encore, mais aujourd'hui tout le monde — le déteste, parle*): homme Cet il a été est détesté de — On nous avait dit que les pluies chemin avait été défoncé par les pluies), mais quand nous arrivâmes à l'endroit désigné, nous pûmes continuer notre route, le chemin avait déjà été réparé (le chemin était déjà réparé; (le chemin tout le monde (cet avaient défoncé n'était *) après une n'est plus aimé). chemin (que le donc plus défoncé). La grammaire de de Liège, sité homme le lui un erreur. nous état qui dit J. que durait Delboeuf le et Rœrsch, anciens professeurs plus-que-paj-fait encore au de l'indicatif à l'Univer- laisse moment passé dont on toujours parle. C'est Imparfait de l'indicatif. V imparfait 8) habitudes des et comme s'emploie 45 pour exprimer le prése^tt, des jugements porter sur mœurs, les les coutumes, les actions répétées'. Les Romains étaient braves, nos soldats étaient sont le — ne fnmc plus, ne pri«e plus. je pris^als, paysans nos superstitieux, le sont encore. Dès que — aussi. — Les Egyptiens Autrefois fnmais je et souffrance laisse (laissait) la quelque repos à cet homme, son esprit se réveille (se réveillait) radieux, et il montre (montrait) autant de lucidité que de sérénité (Thiers, jugement sur Napoléon I). — Dans nos conversations que son devoir répéiais toujours lui je était de respecter ses parents. que l'on veut exposer en disant ce qui fut ou ce que l'on fit dans le passé, et non ce qui était ou se faisait pendant une époque donnée, c'est le passé défini ou le passé indéfini qu'il faut alors employer: des faits Si ce sont Romulus fnt un roi belliqueux; Numa se montra toujours un roi paciLes Romains furent braves. Rome était gouvernée par des consuls. Pendant les cinq cents ans que dura la république, Rome fnt gouvernée par fique. des consuls. exprimer que l'action Selon que l'écrivain veut qu'une seule fois ou s'est produite plusieurs fois ne se fait (répétition de employer dans la même phrase le passé défini fois) et f imparfait (répétition des faits). Voici un exemple très correct que je trouve dans Eugénie Grandet l'acte), peut il (action faite une de Balzac. Dans l'année 1827, son sa d'initier fille (Eugénie) père, au de sa poids le fortune des et infirmités lui disait, de s'en rapporter à son notaire (homme de confiance) difficultés, 9) Voici exprimée maintenant (rapproché) relativement au ce que sentant secret le latin l'idée la de d'un futur prochain parle dans futurum periphrasticum appelle un imperfectîtm que forcé cas *). moment passé dont on (imparfait-futur-périphrastique), ftU en grammaire de J. Fleury appelle à grand tort un imparfait-passé-antérieur: Il liier *) que initiée qu'il allait partir je si ne l'avais défendu. (se profecturuiii esse) le soir — II racontait (== qu'il partirait conditionnel, /?//« a des temps passés). le soir); ce allait périr (perihirus erat), matin Une fois suffisait à les avares tiennent Grandet pour même initier sa fille au secret de sa fortune, souvent caché en mourant, mais une au secret, Grandet, excessivement craintif et avares, devait souvent donner ses conseils à sa la répétition^ n'a nullement besoin d'être la pensée de Balzac. soupçonneux, fille. fois comme sa fille tous les Lui disait, qui marque changé par Ivi dit, ici qui ne rendrait pas 46 Imparfait de l'indicatif. Un iniparfait-passé ùt futur rapproché ni antérieur n'a jamais exprimé l'idée ni de futur éloigné; ce n'est pas malheureu- sement la seule grave erreur que de J. Fleury*). dans l'on trouve les grammaires Finissons cette étude sur l'imparfait par quelques descriptions et récits dans lesquels on peut employer différents temps Et puisque nous sommes en Russie commençons par un récit (texte russe) donné à traduire, avant Pâques 1894, à Riga, aux jeunes filles qui subissaient leur examen pour avoir le droit d'enseigner le français dans selon l'idée que l'on veut exprimer. écoles: les Imparfait. Pendant — Un pour nourrir ses enfants Mais était vieillard en tout qu'il abaihi, fait cette manquait jour que épuisées), fit il avec île bonne d'une ses santé, trois fils. travaillait il ne nianqnaieut de rien). (ils commencèrent à diminuer, le ressources les Un triste. sentait ses forces tout à dans vivait jouissait ne leur rien ; Payant années les laboureur jeune et qu'il était forces lui appeler ses fils ses manquaient et leur (qu'il pailla ainsi. Les événements racontés par fimparfait sont mis en rapport avec une époque donnée du passé: Pendant le temps que le laboureur était jeune, il travaillait. Tout en racontant, on décrit, on dépeint la vie de un tableait qui se déroule devant nos yeux "••"). c'est Dans une des *) nous donne passé du le fausse, il y éditions de sa comme a eu cet homme, grammaire J. Fleury, à l'appui d'une règle un passé antérietty; dans une autre, étant subjonctif exprime toujours une action d'une iongtie que durée; dans une troisième, nous trouvons cette surprenante règle que, des deux temps (p. l'autre quand on raconte sans en défini, conjuguant disperser, et indéfini), l'un sans il (nouer, attacher). à l'auteur p. doute: s'emploie lorsque détail. perdo, Ailleurs persi, il fait l'on raconte avec détail perstim, pcrsare, d'où dis-persare, donne attacher comme venant probablement du grec aptein Un élève des 5e ou 6e classes de nos gymnases aurait appris que disperser vient du fréquentatif di-spersare, de di-spei'go, dispersi, dispersum, dispergere (dispersare, spargcre répondant au grec speirein, aacbBaTb; cbinaTb; paacbinaTb): des troupeaux pas des troupeaux perdus; des flottants et en désordre, verbe espardre, que n'a rien à faire avec épars dans blackboulées. Hoppé la cheveux épars sont des cheveux dispersés, l'on trouve encore perdre (perdere; per (Exercices sur ctflTb, campagne ne sont mais ne sont nullement des cheveux perdus. dans des -f- grammaires la L'ancien du XVIIe siècle, dare, donner). **) Les demoiselles, qui avaient toutes traduit par livre d'Alph. et venir dispei'ser de perdre, r imparfait grammaire de Hoppé et le récit Dalloz), du ont été Imparfait de l'indicatif. L'usage ancien, M. dit E. Etienne 47 dans son Essa/ de gram- maire du vieux français (1895) était déjà d'accord ici avec l'usage moderne; il cite un exemple de l'emploi de riuiparfait que vieille la langue, ajoute-t-il, aurait parfaitement accepté: homme Cet était très honnête un noble usage de l'argent comme Ici, des jugements, dans précède, ce sont des réflexions, récit qui le de tableau le se conduisait bien, travaillait, faisait il ; g'agunit. qu'il qui surviennent (commencèrent, appeler, fit — homme. d'un vie la Les faits sont au leur parla) passé défini. Passé iadéftni. — Le ont toujours été les siens forces saffaiblissaichit a parlé l'objet de sollicitude. sa épuisées) {étaient Pendant île. a été qu'il a travaillé pour nourrir ses enfants il il a appeler fait ; que ses un jour Sentant ses enfants et leur ainsi. événements Les avant dans une vieillard vivait jeune, que ses forces le lui ont permis, moment le Il de sont comme racontés ici passés s'étant parole auquel on les rapporte: la ne travaille plus, mais a travaillé longtemps. il Remarquons, en passant, que passé indéfini peut raconter le tous les événements passés, quelque anciens qu'ils soient: la campagne qui avait d'ailleurs commencé sous de Il est évident que malheureux auspices .;^«/V (p. déf.) mal pour les envahisseurs Israélites Ils ont dû (durent) subir une grande défaite et y ont éprouvé (éprouvèrent) de grandes pertes. A son tour, Mésa les a poursuivis (les poursuivit) et a envahi (envahit) les frontières d'Israël. La date de ces événements doit être marquée dans les années du règne de Joram, fils d'Achab, qui est monté (monta) sur le trône d'Israël en 896 avant Jésus-Christ (Revue scientifique). Passé défini. Cet homme vivait dans une île. Pendant tout le temps — qu'il jeune fut s'aperçut que ne leur rien enfants, et enfin ses forces manqua (ils devenait qu'il permirent, le lui ne manquèrent de devenu) (était travailla il rien), incapable de pour ses mais tout lorsqu'il travail, il fit venir ses enfants et leur parla ainsi. Les sont faits ici mis en rapport, non avec présent, mais le époque passée qui n'a plus aucun rapport avec le Le passé défini raconte les faits dans toute leur durée, avec leur cominencement et leur fin. avec une p7'ésent. Plus-que-parfait. — Un fermier vivait dans une Pendant (aussi longtemps) qu'il avait été jeune et permis, il n'avaient avait travaillé pour manqué de rien), mais forces s'étaient épuisées dans il avait fait (il fit) quand un rude venir ses enfants et enfin travail leiir il avec ne leur avait Rien ses enfants. île que ses forces avîiit (il eut) ses enfants. le lui avaient manqué senti (ils que ses (que ses forces étaient épuisées), avait parlé ainsi. 48 — Imparfait de l'indicatif. Passés Le plus-que-parfait raconte les (défini, indéfini). comme faits avant l'époque dont on parle ou qui est dans avait été Il avait traTalllé, jeune, ne il Voici un récit oii cherchant perçait le hasard, l'imparfait fait tableau tout en racontant: le conduire à sa perte (qui A dix heures du soir homme des buissons, et dès (le dans condziit domestique) se cachait voyait qu'il 11 se méfier), devait (allait) le piège tendu). {s'était cache') avait vu) Bertrand, (qu'il la suite. copia (l'avait la l'avis périlleux qui l" avait conduirait, le Joseph confirmèrent) dans que Bertrand était trop confiant (pour envoyait {avait envoyé) au jeune il (les tombée) entre ses mains. (était copiée) au crayon pensant bien et mois, ses avaient confirmés tombait lettre comme si chacune des pensées cœur d'un fer rouge, Raymond dit (p. soupçons lui étaient venus (lui vinrent), comment les l'observation les Une première Il avait percé) le (lui mère comment sa déf.) à lentement, lui — parle. ne travaillait plus. il Alors anciennes moment dont on plus au l'était s'étant passés pensée: la derrière revenait il {était revenu) avertir son maître (Albert Delpit). Le plits-qiie-parfait raconte passés avant crime le le ; comme s'étant comme étant événements les passé narre défini les survenus à une époque du passé, l' imparfait nous met devant les yeux le tableait de ce qui s'est passé. — Remarque. passé indéfijii le passé indéfini du narrateur comme En racontant parole. signification entre passé défini, c'est qu'en le l'esprit événements les et La grande différence de s'étant les faits dans est présent (avec le passé dont on le moment Aussi parle. du le passé défini, de la rien à faire avec Le parole). passé moment passé ou après sttrven/ts au faits les la l'esprit avant par le les récits le moment de passés narrateur se porte dans un passé qui n'a plus raconte racontant par présent, et raconte le le défini moment commencent-ils ordinaire- ment par l' imparfiait, qui montre rétat, la situation (des personnes ou des choses) au moment oti les événements vont arriver. On pourrait même, pour les faits isolés comme pour le premier événement d'un récit oîi les événements se suivent, enchaînés l'un après l'autre, sous-entendre toujours un imparfait-. En Pierre le sait, où le il le 1702, la ville de Saint-Pétersbourg n'existait pas encore, mais en 1703 Grand la — fonda. mais l'année suivante monde ciel fit le et Vi la En les telle année, Carthage Romains la existait pas encore, mais à terre. firmament Le qu'il anneaux d'une chaîne). premier appela ciel jour (les existait encore et fioris- détruisirent. — événements se un temps Il y a eu un mo^nent donné Dieu voulut créer Le second jour fit il la lumière. suivent comme les Imparfait de l'indicatif. Et sens, avec le passé hidéfun, sera: le C'est avant le fondé la 49 moment présent où nous sommes que de Saint-Pétersbourg. ville Pierre le Grand a longtemps avant nous que les C'est bien Romains ont détruit Carthage. // s''esi passé bien des siècles depuis que Dieu Le premier jour il a fait la lumière, le second jour le ciel et la terre. il a fait le firmament qu'il a appelé ciel (événements qui ne forment aucune a créé eux ciiaîne entre et qui moment de sont tous rapportés au la parole). La différence n'est pas moins grande entre Inuparfait, qui exprime un clat ou des faits existant déjà depuis un certain temps à l'époque passée dont on parle et existant ou se faisant encore à ce moment-là, on parle passé et le défini qui exprime passé ou après le moment passé remarque qui termine notre opuscule). (voir la Cette nouvelle que vous saviez déjà alors, je ne le — lendemain. La vous vous trompez, ville, nos consilium) car rien faire César vit avec troupes voyait il peu de troupes le (vidit) — arrivaient. {videèat; qu'il avait avec sns (ne l'appris) que la pas encore prise en Les ennemis fuyaient déjà quand nos Les ennemis ne s'enfuirent "que lorsqu'ils troupes parurent (jam fugiebant). surent que dont il changea de César savait, (mntavit dessein pouvait Après avoir éprouvé un échec. trop peu d'hommes pour vaincre, et il dut il qu'il avait. lui n'était — ne fnt prise qu'en mars. janvier, elle les faits moment au siirveîitts n'ig^norait pas) qu'il ne — changer son plan de campagne. Avec le du présent, suivent l'un présent i^OMx mis en passé défini on part du passé pour se mais sans après avec l'autre; dans aller rapport arriver, y avec dans un les les avoir faits on racontés faits présent sans rapprocher récit passé indéfi^ii le passé; le le et part sont se du tous eux aucun entre enchaînement. Au lieu ù\x pltts-qiee-par/ait employons passé défini le relation avec le présent) ayant eu lieu avant Raymond a {hier le ou (\\x\ (faits le commence survenus passé indéfini moment le récit dans (faits le précédent, passé racontés sans comme de la parole, nous aurons: ou ce matin) tout raconté (raconta tout) à sa mère. comment les soupçons lui sont venus (lui vinrent, lui étaient venus), comment le hasard, l'observation les ont (avaient) confirmés (les confirmèrent). Une première lettre est tombée (tomba) entre mes mains, Il lui je la a dit copiai (l'ai dans l'attirer caclié (lui copiée) et il est Le piège. caclia) (se Bertrand, le dit) derrière venu t'ai ensuite même des vint) (il été (fut) commis, je ne l'ai jour, envoyée buissons, et me le dire. (et l'envoyai) à Bertrand pour du soir, Joseph s'est a vu (qu'il vit) passer Mère, c'est ainsi que le crime a à dix heures dès qu'il rien caclié. 4 50 Imparfait de l'indicatif. Un Français du Centre du Nord, dans et raconterait certainement ces faits par du Sud par çais remarques, Par oratio: insistit avec le Perfecto latin. C'est ici le cas imperfecio procedit, parfait (notre passé le V imparfait avance, par récits mêlés de descriptions (jugements, rendus par r imparfait. réflexions) peut dire l'on 011 Donnons encore deux passé défini. le (passé dêfati^ passé indéfini), la conversation, passé indé/ïni, un Fran- le défini) le discours s'arrête. il du temps au moment où les faits vont comcommença (a commencé). Je fus (j'ai été, je suis resté) quelque temps sans m'en apercevoir. Je m'en aperçus (je m'en suis aperçu) enfin, la pluie devenant (elle devenait) plus forte, et je me réfugiai (me suis réftigié) sous un arbre. En ce moment je vis (j'ai vu) venir un chiffonnier, la hotte au dos (il avait une hotte qu'il portait sur son dos), son crochet à la main (il tenait un crochet à la main). Il était suivi d'un roquet noir ruisscla7it (qui ruisselait) d'eau, il s'écria (s'est écrié) en passant (pendant qu'il passait, passa ou a passé) devant moi: Quel sacré Le temps! couvert était ciel mencer). L'instant d'après {état pluie la quelle sacrée vie! (Victor Cherbuliez). Ce matin à 5 heures, hennissement de quatre chevaux qui piaffaient le (sans doute depuis quelque temps) sous m'habillai (me suis liabillé) à la ma hâte fenêtre et je me réveilla (m'a réveillé). Je descendis (suis descendu). Là, Hans achevait (il était eit train de travailler) de charger (il chargeait depuis un certain temps) nos bagages sans se remuer (il ne remuait pas; réflexion) pour ainsi Mon oncle, Cependant dire. il opérait avec une adresse peu commune (réfle.\-io7i). que de besogne, mais le guide paraissait se soucier peu (il ne se souciait guère) de ses recommandations. Tout fut (a été) terminé (tout était terminé) à six heures, et nous partîmes (nous sommes On oij partis) (J. Verne). que pour raconter les événements de la journée on peut, malgré nos grammaires, employer le passé faut, pour cela, que le moment dont on parle soit voit l'on est, défini. faisait (réflexion) plus de bruit lui, Il Or écoulé. narrateur n'est plus dans la ma- tout à tinée du jour 011 il fait son récit. Voici le commencement d'un où il y a douze passés définis qui se suivent dans fait le ici autre récit la Revue politique et littéraire : Aujourd'hui nous étions encore endormis quand, il nous réveilla en nous priant de lui servir à 5 de témoins. nous apprîmes depuis être le comte de B., raccompagnait pas de vue un moment. Ce fut dans la voiture du comte rendîmes à l'endroit où le duel devait avoir lieu. heures du matin, Un et vieillard, ne le que perdait que nous nous Conditionnel. 51 Conditionnel. mon Voir étude sur pp. 56 conditionnel (1895), le 62*). Le conditionnel, comme mode, est appelé le mode de parce que, dépendant de condùiotis ou de suppositions douteuses, il exprime le plus souvent des faits sur la réalisation desquels on ne peut compter; souvent même le con1) Virréalité, ditionnel exprime des choses irréalisables, impossibles: Si je — Paris. demain roi un reçois Si je suis cet ari^en/, jour, dira comme Pespère, Je un prince bonheur de mes sujets {ftUur, exprimant des sur faits travaillerai je au desquels réalisation la pour partirai je hérUier, on peut compter). Si ie 7'ecevais demain cet argent pour — Paris. Si j'étais bonheur du peuple. indéfini § 3 temps du verbe, excepté parfois ma grammaire et Mon . . travaillerais au je (faits irréalisables) conditionnel est le partirais n'est pas sur), je quelconque, mon (voir de 1878—79, P^« père raconte qu'il (le . de passé étude de 1896, partie, pp. 131 et 133): un voyage en France; fera bientôt . le futîir par extension, de tons les temps passés et, seul dont on Si j'étais le soleil (souris, oiseau), je. Comme 2) rimparfait (fait homme un dira roi, p. 57, racontait il déjà ce matin qu'il partirait **). Dans — maires de 1878 et les 1881 temps passés, composé, on avoir: le sait, je chanier-(av)ais, au russe ôMTb; *) en est il l'infinitif déjeuner — **) Le simultanéité, je recevais si — les les grammaires conditionnel comme je de savant Le conditionnel de l'imparfait de chanter-ai (infinitif 1878—79 et M. avec conditionnel étant le fjitur le dit la f avais) cet + — je partout ailleurs, j'achèterais (après cela) des une L. mon = qu'il Clédat, L. étude sur partirait après Sudre, le F. il le Brunot verbe de 1896. n'exprime aucune Dans une phrase comme: serais heureux, l'idée de recevoir ou d'être heureux ; le conditionnel exprime J. Fleury. idée de futjirition: livres. iinparfaitfntur-péri- des temps passés grammaire de argent, latines futur des temps passés dans: déjeuner le grammaires de M. A^ avoir cet argent est antérieure à celle ici, cf. et le Cf. partir après gram. de comme (si conjuguer chanter-ais (contraction); qu'ii allait ma à /mur ama-bo (amabo), où bo répond à (ich) bin, leg-am (legam) où am répond à l'ang. ain, au russe ecub. Voir d'accord avec du verbe mes gramle de M. Adolphe Tobler, de l'Acad. des sciences de Berlin. Le temps appelé dans matin conditionnel est le et phrastiqîie est équivalent à un disait ce même de avec d'accord toutes de de avoir). indicatif présent sont encore pour reconnaître que et romaniste de l'Université est indicatif. Les grammaires de M. M. Léon Clédat, Ferdinand Brunot (1899), Darmesteter-Sudre (1897) tous mode ces cas le conditionnel appartient au Reinarqne. Si je recevais cet argent, 52 Conditionnel. * Caniar-aio (cantare-habeo), XIX« jusqu'en 1835, où il * chanter-ai; can/a?'-a(è)cam chanterois chanteroi, chanter-oie, je chanter-eie, (XVI«, (cantare-habe(b)ami XVIIe, XVIIIe siècles et devint chanter-ais. Au point de vue du passé ce sera encore le conditionnel employé comme fîtùir, comme c'est le futur qui est employé au point de vue du présent, dans: veut une explication (présent), Le jeune homme a été offensé, l'aura. — vou/ait une explication, Le jeune homme se trouvait offensé, l'aurait (futur 3) qui sera il il il de l'imparfait et des temps passés). pour le conditionnel, comme pour le futur, sous-entendu comme le pense M. L. Sudre (Grammaire n'y Il aucun a là, de Darmesteter, dite il syntaxe, — 157), 156 pp. conditionnel et le dans des propositions indépendantes. M. L. Sudre, p. 156, nous dit que le conditionnel, futur dans le passé, ne s'emploie en français moderne que dans les propos'emploie parfaitement ici Nous avons cependant des sitions dépendantes. ment identiques dans les exemples futurs 7^elative- (futur après temps passés), où suivants présent, conditionnel, vrai futur, après les propositions sont indépendantes l'une de l'autre: La dame a beau admirer ses filles, elles n'hériteront pas du de Bretagne avait beau admirer ses (fttiur au point de vue du passé, Revue pol. et exemples qui se trouvent dans mon étude de 1896, syntaxe, France face seuls, p. 301). — 11 que le face, à corps du oîi sans côte à côte, jour et nuit, là, Voir les la terre bénie (ibid., mon p. 311; (ne Geinmi, et n'oserait l'auberge, serait remarquons étude sur le reste- ils la autour de été retrouvé vieux guide n'aurait pas nos grammaires voudraient bénite; voir lère partie, C'était fini, parler. ou cinq mois (L Auberge de n'osait point sortir; il n osait point fantôme resterait le retrouvé) et déposé dans là — 58. quatre voulait s'enfuir et plus désormais, car tant /itt.J. p. Contes de les allaient lentement, Ils raient Anne deux exemples que j'ai trouvés ces jours-ci Guy de Maupassant: Voici encore en relisant trône. pas du trône de n'hériteraient elles filles, le les ici pas bénie verbe de 1S96, 64—65). pp. Le conditionnel n'exprime-t-il pas encore un futur dans les exemples suivants, ou exprimerait-il la simultanéité comme le dit et y a-t-il là quelque chose de J. Fleury dans ses grammaires? sous-entendu? Ils dans la arrêtèrent qu'on diète, événement que la (Voltaire, Hist. français emploie ici enT errait au de Suède roi l'ambassade proposée pospolite monterait à cheval et se tiendrait prête à tout le de Charles XII; conditionnel). ferait pendre toute la garnison le russe emploie le (Cœur de lion) Richard après qu'il attrait pris qui l'avait blessé serait écorché (où est encore ici la futîir lorsque le la ville, répoftdit et que simultanéité?) qu'il l'archer Futur Futur Après conditionnel après et antérieur par passé le I^imparfait de on doit remplacer, en préseui de l'indicatif, le Jittur le le cofiditionuei, i^idéfini, et l'indicatif, tif, dit présent, conditionnel passé par le qite-parfait de l'indicatif, ou par que si. supposition) fiitur simple par français, le après et conditionnel (condition, SI 53 si. du le pliis-q ne-parfait par plus- le subjotic- grammaires françaises appellent second condition- les nel passé: Si je finis (pour pagne. — le-moi. Moscou. finirai) vous l'avez Si Si je Moscou j'aurais) si j'eusse (si Lorsque si 2) demain, travail je partii'ai recevais (pour recevrais) cet argent demain, Si j'avais (pour route pour mon (pour aurez fini) avant 9 heures du fini n'est reçu reçu cam- la apportez- partirais pour je déjà en je serais argent hier, cet pour soir, cet argent hier, je serais (fusse) parti). que dubitatif, futur et le conditionnel le reprennent leur place: Je ne sais s'il savais pas encore qu'on finira alors (s'il aura finirait s'il son fini) (s'il travail anrait avant ce son fini) soir. travail — pour Je ne date la avait fixée. lui On considérer si comme une sorte de si exemples suivants, oiî l'on peut souvent le remplacer par peut-être, sans doute (sens de probablement que sans doute a très souvent), sans aucini doute, comme, etc. Ce 3) peut aussi dubitatif dans les si, avec des expressions comme sans doute {probablement), etc., un .9/ de modestie n'osant affirmer positivement comme vrai ce que l'on avance, autrement dit: un si restrictif de la pensée, un si employé dans la crainte d'être dans l'erreur en parlant: pourrait, je crois, être appelé Mammon s'il n'est plus aujourd'hui ne saurait se convertir, il mais pousser un cri est il d'alarme, nous avons reçue courage leçon. . . .). — -gouvernement, devons (le mais à cette S'il il il serait et obligé, si, disons: et etc. — S'il également puéril Figaro; traduisons: sachons cependant Il y il ne sait (sans doute) se y aurait peu de courage à de méconnaître la leçon que aurait^ reconnaître selon tout le nous, peu de de sérieux la serait injuste de ne pas accorder dans ce succès une part au faut uire cependant que prospérité (L. Passy; Je reconnaîtrez sans même temps toutefois seul maître, le obligé, compter avec nos scrupules (A. D. M., 15 mai 1903, p. 308; effaçons convertir, omnipotent, n'est plus du moins, de faire l'hypocrite et de Leroy-Beaulieu, le Règne de rargent, R. des est doute avec moi reconnaître que....). c'est à la traduisons — de encore: France agricole que nous Il serait injuste ne pas accorder.. .. — vous mais sachons en 54 Futur sï rappelle beaucoup Ce très souvent dans le si. si du vieux le employé français, sens de aùisï. exemples des Voici être et conditionnel après de Molière de Racine et si peut oii remplacé par comme: la répugnance à me voir votre belle-mère, moins à vous voir mon beau-fils (P Avare, III, 11). St Si (comme) vous auriez de pas je n'en aurais — main serait trempée (comme main d'un sang trop vil sang trop au défaut de ton bras, prête-moi ton épée {Phèdre, vil), n'y Il a ta là, sous-entendu; il comme n'y dans les serait trempée d'un 3® livraison la 5). aucun de conditionnels là venant d' hypothèses reposant sur des sons-hypoihèses, prétendu M. Waltzing dans II, exemples précédents, davantage pas a ta de pro- comme Revue de la l'a l'Inst. pub. en Belgique, 1896*). Il y a évidemment dans les exemples qui précèdent et dans beaucoup de ceux qui vont suivre comme deux propositions coordonnées, la seconde ne dépendant nullement de la La conjonction si n'y première. mais une sorte de si tionnelle^ de doute, ne fait exprimer à hypothétique est ni dubitatif, condi- ni par son caractère qui, phrase qu'une affirmation mitigée,. la affirmation également adoucie par l'emploi du conditionnel. Impossible de demander, trouvent conditionnel le ici placé par l'imparfait. pourrait avec certains commentateurs, fautif, employé qu'en donnant un tout être en disant: Si d'un sang trop avoir été frappée, ce que sité rem- autre comment continuer vil dirait ta main le sens était trempée))) quel l'imparfait, à la premier vers Après besoin Phèdre encore de demander à Hippolyte son épée? Nous voudrions demander au savant professeur de l'Univerde Liège comment il expliquerait par hypothèse, basée sur sous-hypothèse, l'exemple suivant qu'il a dtî lire Revue de Belgique (2* livraison Comme si les violences et les 1902): opprimer voici les échevins les paysans pour exactions sur *) M' soit Dans l'exemple de Molière l'imparfait ne phrase, et dans celui de Racine aurait-elle que ce conditionnel qui Voir, les plaintes contre Clédat (1891, l'opinion 563—573). p. déprédations ne suffiraient la même pas pour de Hulst poursuivis de leurs administrés. 3^ trimestre) et gram. de Darmesteter, (1895, pp. et les bourgeois, dans de sa 160, et la Mr Waltzing, Grammaire la Revue de philo f. fr. par la Syntaxe de la Revue: Zeitschriftfur romanische Philologie historique, Futur conditionnel après et 55 si. Voici encore un exemple de Molière {r Etourdi, IV, si peut encore être changé par d'autres mots, deux temps Cela homme) la si être (puisque), n'avait que sept ans, et si me peine à que différents selon l'idée pourrait-il (= que, voulu exprimer: l'écrivain a pu m'a lorsqu'il oii 2), l'on trouve et oii voir, il (le jeune lorsque) son précepteur aurait de reconnaître? Remplaçons aurait par avait, la phrase devient absurde. 4) Après si, le vieux français employait parfois le conditionnel, ce que nous ne pourrions plus faire dans des exemples comme ceux qui suivent: Se porroies racheter, volentiers tu le (si) contereie, se Sire, je — (Fierabras, 623). (je) le lairroie vos congie en avereie (en aurais; Marie de France). (si) Voici un exemple (donné par Estienne Pasquier) contenant futur et le présent du subjonctif employé après si au XVI^ siècle: Que Bee L'on me puisse prendre si je ne feray venir un sergent; mes- le ! avenir lui puisse ne t'einprisonue. s'il dans trouve Je Il que si Dieu jura l'Empereur, il Mémoires de Brantôme les XV^ 2" partie, Discours VI; donncroit un jour la paix ou la mer de Toscane. luy Darnes^ (les siècle): la avec triefve par ses galères en iroit Et chez Voiture (XVII® siècle): Je sa part, prie pourtant la je dirois de la ne prenez gueres de plaisir de quelle sorte tout vous auriez honte Malherbe Je meure de le (1, chois'ir les mienne si et si je quand on vous donne monde 439, plus beaux et de vous les présenter fosois, ne sçanrois (I, 247, 15). dechaisné contre vous, est bien que Si de vous vous sçaiiriez je suis que asseuré 19). a dit: si je saurols vous dire qui a le moins de jugement (il, 634). Et Pascal: S'ils leur anroient aimé ces promesses du a second subjonctif) exemple employé auquel on un Voici Larroumet, où le un de premier s'attendrait nos nous aurions (eussions) y plus haut, meilleurs plutôt écrivains, passé au lieu du (plus-que-parfait a, § 3) la à ce et, si, deux que Racine composition attentive et les sévère. exemples qui précèdent (voir un peu ou qui vont suivre, comme deux propositions dans tous p. 52, dans ses conseils, beaucoup perdu Racine doit à Boileau l'habitude de Il 252). : trois fois, suivît. I, conditionnel Si Boileau n'était pas toujours bien inspiré ou eussent conservées.... et qu'ils les tesmoignage n'eust pas eu de force [Pensées, les Futur 56 coordonnées, conjonction une sorte de si est dubitatif qui pourrait l'avons plus dit l'emploi du conditionnel. s'appliquer aussi toujours ce que l'on dit degré des apartés d'affirm^ation adouci par Et ce que nous disons du conditionnel au fîdur qui n'exprime pas non avec le même degré de certitude: Je reviendrai demain chez vous, je reviendrai certainement, sans doute (comprenez: probablement), pctit-ê/re, je reviendrai artcun doute, je Si Feuillet pour ni lui, 1er fév. ne laissera pas dans dans l'histoire nous plaindre du qu'il ait pour comme si, Mamiel de littérature plaisir, de lieu trace la ne il ineffaçable faut pas regretter Brunetière, R. des (F. M., 1). nous aurons: si, pas ici.... mais ne Attila, ce ne regrettons (c'est — lettres ou Corneille compliquera, si pour obéir à sera pas effaçons 1898, p. 134, liif., sera délicat de doctorat de la du théâtre fait peut-^tre Dans son OtJwn, dans ron s'il contemporain, pas toute- ne nous plaignons pas que .... et lui, trera ses intrigues à de ja/zj- etc., etc. 1891, p. 673). Feuillet ne laissera Et du théâtre l'histoire roman Mettons peut-cire au (Id. je reviendrai reviendrai futur s'emploie après s'effacer, \t plus conditionnel*): qu'il laissera fois je reviendrai si le temps n'est pas si detestab/e qu'atijonrd'hni, Lorsque si peut le sans peiti-ctre, comme tous ces mots étant le mais remplacé, disparaître, par comme, La première. la conditionnelle, ni même haut, pour modifier l'on ajoute peut hypothétique, ni doute, sans aitctm doute, que si. seconde ne dépendant pas de la sï n'y comme nous après et conditionnel et si, mettons maii ce sera une question délicate) de déterminer l'influence que genevoise ont pu exercer sur le les s'il enchevê- sa propre inspiration — devant — ce). dans ces thèses qualités développement de ou défauts la au nôtre, moins ne pourra-t-on contester que Genève (avec la Suisse française) occupe une place appréciable dans l'histoire de l'esprit français {Rev. hebd., 1er nov. 1902, pp. 62 — 63). — va de soi que si l'on Il gnements, nous saurons, — Belge, 17 août 1898). Aucun de éclat et sa défendre par la force paix 31 janv. 1899). M. F. — les Je (Petit l'ai de Si le ses et nécessaire Les cavaliers ont la de Racan, et Julleville, peuple intérêts, il fougue, et, devra être de quelque façon à Litu fr., anglais au bonheur s'il n'hésitera n'a jamais de IV, p. 259). lui — jamais à pensé non plus l'humanité (Le Figaro, après tout, si, neuf fois sur Brunetière est certainement celui de nos écrivains qui affectionne le plus cette tournure; çaise. Indép. (la pas contribué n'aura-t-il son honneur qui est rensei- Vie à Paris, de Théophile Le lyrisme poésie? démentira peut-être ces besoin, les compléter ces jugements n'est juste. à rompre une '") est drame tragique, expulsé du donner son s'il elle se répète plusieurs fois dans sa Littérature fran- rencontrée encore deux fois en relisant dernièrement son étude sur Transformations de la langue au XVIIIe siècle {R. des D. M., 1891). Indicatif et subjonctif après servira qu'à se dix, cela ne leur un être faire tuer glorieusemeut, accompliront peut- ils Bc/gi\ 7 juin 1899, lère colonne, p. utile {Indcp. d'armes fait 57 semble. il Voici un exemple de fit/ur antérieur dans Balzac La saison où ces pas été longue, feuilles brillent sera bientôt passée, et aura été calme, uniforme et sans inquiétude (voir elle de M. Jules Hardan, n'aura vie l' Anthologie 166; Riga, 1906, chez N. Kymmel). p. remplace fîitur antérieur ne Le : ma si 3), qui donnerait un autre sens à d'une vie qui n'a pas pas On indéfini, ne parle pas mais d'une été longue, passé le ici phrase. la ici ne sera qui vie peut-être pas longue. Voici, dans vieux français, le Et voici multum Oratore, H, 30, moribus ac in proderunt loci ei que mortel chétif Regardez votre vous fille, ne dirait-on pas etc.?) au plus si me je iui (Fr; Soulié). cou notre êtes, pourra-t-il suorum hospes, non promuntur (Cicéron, de argumenta — M bout? en venir à 1884, la rue, — (Molière, diable si, ^£t litt., 1890). — l'autre monde le aux gens :s'il Dépit amoureiix, le IV. il 1). Le diable n'y aurait pas quelqu'un qui me damne Dieu (E. Sue, les si ne dirait l'on Enfants de Pamour). qu'ils attaquent, à qui nuisent-ils inttrn. de n'aurions pas 5i au bourg, donc? ne se trouverait personne pour affirmer .(Rev. l'histoire de c'est tout douné la peine de traverser le ruisseau pour aller Je veux être pendu si nous ne les verrions pas sauter serais m'emporte n'aimerais pas mieux vous savoir enterrée que moucharde (Mérimée). bien Diable — 507: p. le nous l'a métamorRegardez votre rencontré dans l'avais tirer d'affaire, Sage, (Le pas qu'on dirait 1er fév. , Si je si'''-')\ vous ne sauriez vous l'on ne si R. des D. phosée (M. Uchard, fille, — 49), 131). Si tout fin diable ioiieux). 2047 voluntatibus civium quibus ex illi, Autres exemples du conditionnel après comment un Rose, (la latin: le erit orator Si futur après si\ le de bon cuer (cœur) serviras te garira se (si) tu 11 r Enstigncmcni. pu nous la passer de fév. lui (Lecture, Tragédie se pourrait, n'en va pas ainsi pour la Comédie à {Litt. fr. 1899, la S'ils (E. Zola, cela, 15 pas que — — si à à je C'est claque {Rev. pol. tu es arrivé de ne sauraient nuire le Crapaud). — Et n'en faut-il pas conclure .... p. 123). — Comme 15 juillet 1899, si nous P Anneau). résumer en un nom, rigueur, — il par Petit de Julleville, VI, p. 559). Indicatif et snblonctif après /'/ semble. 1) Après l'impersonnel il semble les grammairiens de la famille des Noël et Chapsal nous disent que le subjonctif est de rigueur. •) Plusieurs BeitrMge) de Berlin. du de ces exemples se trouvent dans savant romaniste M. Adolphe Tobler les de Mélanges (Vermischte l'Acad. des sciences 58 Indicatif et subjonctif après comme n'admettent, Ils semblait, (il voHs, que vous avez tne semble Il nous avons nous Littré dictionnaire en disant de raison. — me, nous,^ te, à: semble à ces vtessietirs que Il tort. Mais lent cas où il semble le ou d'un substantif précédé de leur, lin', que seule exception, dirait. précédé d'un des pronoms est etc.) semble, on il donne qVi II déjà paraît, présente les il comme faits comme plus douteux certitude), bonne règle la dans son semble, 2i^tz Vincil'caù'f, alors l'équiva- avec plus certains (quasi- subjonctif, le et donne il un assez grand nombre d'exemples: semble, d'après ce qu'il Il mais peut-on le croire sur qu'il dit, les faits ou d'une sibles Il raison. même Les grammairiens veulent semble lorsque a Il semble qu'il ait raison, parole? sont comme présentés // me^ impos- douteux, on ne peut croire: réalité à laquelle me semble que mon cœur après subjonctif le veuille se — fendre. nous semblait que- Il nous fussions seuls au monde (Montesquieu). Après on dirait, on emploie aussi le subjonctif pour les douteux ou impossibles, l'indicatif, dit Bescherelle, très 2) faits seulement, des faits; imitation lorsqu'on a de ceux que sem,ble, comme trouve l'on emploie rindicatif qu'on c'est de fortes raisons de croire à la vérité mais on peut dire encore qu'à part quelques exemples, après on aux XVII® presque et XVIIP toujours après siècles, // me dirait. Voici des exemples que je trouve dans les Contes de Guy de Maupassant: qu'on allait me saisir par mon père et mon oncle me précédaient armés de leurs fusils (M^'e Perlé). Il me semblait — quoique je ne l'eusse jamais vu — que je reconnaîtrais mon oncle du premier coup {Mon Oncle Jules; le jeune homme n'avait aucune bonne raison de penser Il les me sembla épaules ainsi, car il et marchait derrière moi, était ridicule, car — ne reconnut nullement son oncle après avoir eu tout bien regarder). fleuve bien qu'on m'emporter, ce qui — Il tranquille me sembla que ma — faisait des barque — qui était le à temps de l'ancre et embardées gigantesques, touchant tour tour les deux berges du fleuve {Sur l'Eau, — le le à que l'âme de son vieil ami rôdait autour de lui comme un oiseau de nuit {L'Atiberge de la Gemmi). Il me semble que ce cri (d'oiseau) est un soupir de l'âme du; monde {id., p. 322). p. 4). Il lui semblait Indicatif et subjonctif après semble, on il 59 dirait. 3) Pour // semble, suivi de l'indicatif, voir Littré et ajouter exemples suivants à toute la demi-page de ceux que je donne dans mon étude sur le verbe de 1896 (syntaxe, p. 74): les semblait qu'avec Il VII Charles peine aujourd'luii grands vassaux, cites ses (Remy Saint-Maurice, Lecture, 5 mars Racine ont Faguet, (Emile bien eiiteiidu ments qui se préparaient même (Gabriel sauf les siècle, — pressentiment de l'Acad. fr. et différences.... 168). p. Dumas, (A. 8'<*ffoiuIrait que Molière // semLle quelque Hanotaux s'éveillait sembla qu'elle Il manière, du XVII« avait eu de Richelieu) — p. 439). 1898, la Grands- Maures les (l'oncle qu'il de le théâtre monde le 4). III, // semble des événe- Richelieu à Blois, ; — 1»' nov. 1898, p. 47). // semble bien que son activité (celle du père jésuite Cotton), jamais en repos, et son zèle pour la reine flnireut par Il semble que les lettrés le compromettre (Id., ibid., p. 777, 15 déc. 1898). auraient dû être plus tolérants et moins injustes (G. Boissier de l'Acad. fr., // semble R. des D. M., 1 déc. 1901, Jiigement de Tacite sur les Césars). R. des D. M., — — qu'Orose aurait «lii M.; 1890, R. des D. aux païens (G. être sévère p. — 159). Il semble Boissier, Ettides d'hist. religieuse; que Louis XIV était héros à mettre en opéra (R. des D. M., 15 juin 1903, 4) Voyons maintenant s'il faits On avoir de dirait que comme toujours, taut bonnes raisons de croire pour employer l'indicatif après on dirait: Bescherelle, dernier des le Carmélite, p. 445). la gondoles sont des ombres qui glissent ces dit le réalité des à la sur l'eau, guidées par une petite étoile (M^e de Staël, Corinne). les M"'® de Staël avait-elle de gondoles sont des omh'-es. bonnes raisons de croire que Dans les exemples cités par Bescherelle, la règle qu'il donne permettrait d'employer tout aussi bien le subjonctif que rindicatif et f indicatif que le subjonctif: Dieu monde me pardonne l'on si des années éternelles (peut-on dirait qu'ils ont seuls l'oreille un autre David (Bossuet). dirait que ne le livre — travailler que tu es arrivé de pas dirait Sue, les Enfants de l'amour). (E. On pour dirait des années d'Apollon (Boileau). On dirait des destins ait que le ciel été ouvert à ce On est éternelles — mort, ce On que prouveraient soumis à — prophète. momies qu'elle nous a rien au monde (Bossuet). les ?). dirait qu'il soit l'ancienne Egypte ait craint que la postérité ignorât un jour ce la l'autre travaillent pour qu'ils sa — On devenu loi. On dirait que c'était On que que laissées (Chateaubriand). On que Ronsard à vous voir assemblés en tumulte, que Rome des Gaulois craigne encore une insulte vient dirait qu'il ne fasse encore fredonner ses idylles gothiques (Boileau). — dirait On dirait, (Crébillon, Catilina). Littré mais sans donne des exemples avec donner de règles, et il l'indicatif et a raison. le Les subjonctif,, écrivains Ne 60 explétif après avant que, sans que. emploient r indicatif lorsque de vérité, le subjonctif Vi ayant rien de réel. se lorsqu'ils Ne explétif après avant Après avant que, un mot et pour eux un semblant les faits ont surtout représentent les que, comme sans que. après sans que, qui est, en on ne devrait jamais employer la négation ne, qui est alors explétivc, inutile; mais pour la condamner avec nos grammaires élémentaires, il faudrait aussi la condamner, au même titre, dans tous les cas oii elle est encore employée réalité, comme négatif, telle: „Je crains qu'il qu'il vienne; ne vienne" devrait ne nie pas que cela ue je condamné, remplacé par: être vrai par: soit je crains ne nie pas que je cela que cet homme ne vous fasse du mal, qu'il vous fasse du mal; cela n'empêche pas qu'il ne vienne (qu'il vienne) nous voir; je ne disconviens pas que cela ne soit arrivé (que cela soit arrivé); il est plus riche que vous ne le croyez (que vous le croyez); il agit autrement qu'il ne parle évitez soit vrai; (autrement {à moins qu'il qu'il Je ne sortirai pas à moins qu'il parle). fasse beau temps); Je ne doute pas ue qu'il fasse beau ne vienne temps (qu'il vienne), etc., etc. Lorsque que remplace avant que, crainte que, de peur que), l'emploi de la sans que (ajoutons de négation est de rigueur: Ne permis, l'ait partez pas qu'on ne vous l'ait permis, sans qu'on ne vous l'ait ou (sans négation): avant qu'on vous l'ait permis, sans qu'on vous permis. — Je ne donnerai point autre roi (Voltaire; je la paix aux Polonais qu'ils n'aient élu un avant qu'ils n'aient ou qu'ils aient élu ne vous assomme (de crainte, de peur que je etc.). — Sortez que vous assomme ou que je ne vous assomme). Aux nombreux exemples que je cite dans mon étude sur verbe (1896) je me contente d'ajouter les suivants, tous pris dans les ouvrages de nos meilleurs écrivains contemporains, et le que l'on peut tout aussi hardiment imiter que l'on imite encore ceux qui écrivent avec la négation: Je ne doute pas que ces n'y a aucun doute qu'il il auteurs (ne) soient recommandables; (ne) fasse son devoir (il n'y a aucun doute qu'il fera son devoir ou qu'il fasse son devoir, etc., etc.). — L'heure exquise, c'est face, qui se distingue ici ue me montât au visage adoucir ma le crépuscule, un peu avant que les chasseurs Je ne pouvais parler sans qu'il ne m'interrompît (Boni- n'arrivent (A. Daudet). blessure (A. heureusement des grammairiens). Sans que le rouge qu'un seul mot ne vienne Sarcey). Il rentre sans Dumas, Char/cs VII chez ses Grands Vassaux, II, 2). (F. Ne J'ai explétif après avant que, sans que. 61 deux lettres auxquelles je n'ai pas cru devoir répondre avant que la ne fût définitivement résolue (Marcel Prévost, M^i< Jaiijre, p. 116, Fayard, 1889). Il était impossible que le Congrès se réunît à nouveau reçu crise actuelle édit. sans que sans question espagnole ne devînt l'objet principal de ses délibérations et la que l'accord complet fût entre anciens les Chatcajtbriand cl la giierre d'Espagne, emploi omission de et — négation). la aperçût Sand (G. dans désormais (Anna/es pol. la Mon l'agriculture). R. des ; et rien — Vient r Anneau, — p. 278), Un ne concert et litt., danger vous le soit produit se - p. 82). chef d'armée 8 p. 554, rallier les garçon s'y ne s'en se fera ne Rien mot leur à dire donnait sans 9 oct. 1898: la que Reine imminent sans que paraît (Lecture, Gabriac, 1897, Inspecteur au Min. petit les Etats-Unis n'aient Annales pol. le jour oîi de providentiel ne mon que 1881, Aucun 2 août 1898). liit., reine n'y parût (Henri NicoUes, de Danemark). que sans le^ oct. (C. Teyssandier, sans 1er janv. D. M., parages ces diminué a lait de (Marquis Nos chiens de berger savent moutons sans qu'aucune bête ne s'égare de alliés des D. M., R. Louis Robert, ne peut être relevé de son comman1899, juil. dement sans que l'opinion ne s'émeuve et ne demande les raisons d'une pareille et si grave mesure (Annales pol. et litt., 6 août 1899, Chronique politique). Je n'ai jamais entendu ce chant grave et pathétique sans que mes entrailles s'en soient émues, n'en aient tressailli et que les larmes m'en soient venues aux yeux (Petit de JuUeville, Litt. fr. VI, p. 370, emploi et omission de la — négation, omission après remplaçant sans que, qtie règle acceptée, mais cette infraction passe ce qui est contraire à la — peu près inaperçue). Peu de lumière quelque merveille (Rev. hebd., ici à n'amène à la 21 déc. 1901, les Fouilles de Pompéi, p. 332). Il ne passe pas d'année sans que les patients observateurs du ciel n'ajoutent de nouvelles et nombreuses recrues au catalogue déjà imposant des astres minuscules (Camille Flammarion, dont le style est toujours si soigné, si recherché; Annales pol. et litt., 21 juin jours se passent sans qu'on — 1903). — latin (A. Les enfants ont appris à Leroy-Beaulieu, 15 ces choses qui modèle ont des {R. de fait D. M., juil. lui 15 — complètement éteint p. 753). — On Ses bois (A. et sa fixé fût R. des juil. 1891, 495). p. — Bien notre avant chargé le Raymonde, campagne mettent du Theuriet, R. charbon des D. sont pour que Marie[iiid., avant M., Ce pris l'ait de son théâtre de Trianon alphabet — D. M.). un sage avant que Lessing ne sans doute avait 378-79, pp. Antoinette ne montât sur les planches 1891, p. 856). avant que ne lire 1891, qu'il 15 av. 15 av. ne fût 1876, vert dans notre art bien avant que Rousseau n'en mît dans notre littérature (Petit de Julleville, Litt. fr., VI, Ces mots s'étaient incrustés dans p. 782; r Art français au XVIIfi siècle). son cœur bien avant qu'elle n'en comprît le sens [R. des D. AL, 15 mars 1891, ièid., p. 263). — Napoléon I disposait du Portugal avant qu'il ne fût conquis — — Avant — Cette 1891, p. 132). 1 juillet 1 déc. 1891, p. 608). son enfant avant 1901, p. 131 ; la qu'il que loi n'ait sept je Qztestion des nourrices). ne vous quitte fV. rejoint le régiment {id., qu'aucune mère ne pourra quitter mois révolus [Annales pol. et litt., 3 mars aucun dictionnaire avant que celui de l'Acad. fr., 15 juin 1897; LAcad. fr. au avant que musique n'eût la prescrirait — Le privilège défendait d'imprimer n'eût paru (G. Boissier de l'Académie XVLL Duruy, siècle). Annales — Dites-moi votre secret pol, et litt., 10 janv. 1897, Ne 62 explétif après avant que, sans que. — Avant que je n'eusse terminé {Id., même page). — Je m'en doutais vous ne m'eussiez rien dit (Robert de Bonnières, les Monach, Il aura fini avant que vous n'arriviez (F. Lecture, 29 juil. 1899, p. 547). Brunot, Gram. couronnée par l'Acad. fr., 1889). Si tu reviens jamais faire ton métier avant que je ne te l'ordonne moi-même, tu seras fouetté comme les autres (E. M. de Vogue de l'Acad. fr., le Temps du sen^agc en Russie, p. 22). avant que — — Lechire, 16 1898, p. 29). juil. Les règles éditées n'effraient pas r Anthologie paraît-il, nos écrivains'-). exemples sans négation que je trouve dans de M. A, Pachalery (Odessa): La hache, au tomba sur le derrière de la tête et une plainte (Mignet, Exécnlion de Marie Shtari). lieu d'atteindre le cou, la blessa sans qu'elle proférât — Il touché malaisé est — (Id.). par les grammairiens cabinets beaucoup, deux Voici de leurs d'avoir Et en crucifix le un voici exemple main sans que la dans Montesquieu pris cœur en le Les : soit puissances s'élèvent sans qu'on s'en aperçoive. Littré cite, sans la condamner, cette phrase de M""^ de Sévigné: Ces cris de toute une armée moit de Tureune) ne se peuvent pas la (à représenter sans que l'on n'en soit touché. Mais son collaborateur en grammaire, d'accord avec nos en aucun cas, la négation après avait/ que, sans que. M. Jullien n'a évidemment pas assez lu nos écrigrammairiens, ne veut, vains contemporains. Voilà donc souvent la nos meilleurs négation explétive commençant les voici le plus encore plus paraissait cette négation comme rOiscan du bon Dieji). plus doux que l'étaient nos pères — là de les oii l'était veille (Mi'e la Nous sommes assurément (Julien très et gram- indispensable: qu'elle triste Germain, employant encore peut être supprimée, elle oii à omettre maires l'exigent encore Elle écrivains là Gravière, la les plus de Saintéclairés, Gneu.v de mer; — M. Anatole France nous montre le roi 1892, p. 402). de Naples moins noir qu'on se le fait (R. des D. M., 1 janv. 1860). - Le Belge est moins casanier qu'on le croit (Clément Lyon, P Education populaire). Ces R. des D. M., 15 janv. — [Revue bleue, fines impressions se ressentent plus facilement qu'elles s'expriment 6 fév. 1892, p. 25 mars 1892, fait — avant lui 189). — p. 412). Ils — sont l'écrivain les a faits {id., (père) a inventé ou exploité plus qu'on avait ce genre de pathétique (Lanson, Hist. de la litt.fr., 1895, p. 957). La composition du cabinet *) moins infâmes que Dumas La négation, il est beaucoup moins avancée qu'on faut le reconnaître, est le croyait hier beaucoup plus souvent omise après sans que, qui a un caractère négatif, qu'après avant que; nous trouverons plus loin la même différence entre plus . . .que et moins . . . .que. Ne Plndcp. (Cofrcsp. /r. de jeunesse eut en qu'il 23 Belge, juin — 1898). {Annales pol. jamais el mot Le IHt., l'âge, l'est — En Athalie effet, — page). Toutes est beaucoup avec fréquentes et moins tendues qu'on pourrait de JuUeville, LUI. fr., VII, raconte (Petit qu'il où cas négation la nombreux après moins, qui A côté de langue vieille — p. mon négation la étude sur Rou, ne que de paiz — Rou, 335—36). — (au Qui mielz roi) les Mielz vueil morir que honte cuevre (couvre) que vosist je sont plutôt, avec devenir '^). A. L'usage, non est le la **) M. L. — (mais) le roi — Miauz 64). — comme Horace dans raison, a autorité sur les langues (P. Stapfer). droit qui n'appartient qu'à *) Mes 4963 Troyes. grand maître des langues (Bossuet). — Obligeons et eux sur l'évolution Comparer, plus haut, moins que — fait {Cligés, contenir dans leur rôle de greffiers de l'usage, un le prie; retreite {id., reprochée). l'a dit pour les viols, que un perpétuel recoimnencenicjit ) Disons Darmesteter, qu'elles sont en un perpétuel Peut-on avancer, langues ont subj.) qu'il là-dedans) antre les Nombreux exemples chez Chrétien de les seit négation: (se noie; pour precetur, (Fabliaux). faz? qu'il en la syntaxe, 1896, la nit *). ou voudrait mieux) estre pris an (en) Perse qu'il murs {G'/ev. au lion, 6544—46). eût voulu (il fust leans (illac-intus, plus dans fréquent très le prit (* precet, subj. ne agrée que plus (en) facet (mieux) beaucoup verbe, le que en eue Mielz volt qu'a glaive muire u (ou) s'umilit vers Nous valons croyons nous-mêmes sont on trouve aussi foule d'exemples sans 186), juge plus Il — un caractère négatif, qu'après plus a de l'emploi (voir omise est même ses âpres sorties 142). p. siècles). {id., beaucoup plus furent beaucoup mieux, déclare l'amiral Rieunier, que nous le {Correspondance de Paris de l'Indép. Belge, 21 juin 1900). Les plus qu'ils y a deux contre les journalistes {Leclnre, 18 mars, 1899, Léopold Courier). encore de — point de vue figure supposer d'après le 1898). Au le Presse la plus oct. être plus parfait qu'il doit qu'on se jeune plus de Balzac relations les — 1899, p. 405, Saint Cyr, il fév. repris 9 à ses sujets, déc. 1898). 11 , joué à Saint-Cyr., personnage d'Athalie, le généralement {Leclnre, 4 litt a 236, p. L'empereur François Joseph a accordé de bonne grâce, eussent osé l'espérer (Annales pol. el de 63 explétif après avant que, sans que. p. 62, avant que les — L'usage grammairiens à se maintenons aux seuls écrivains de et la langue sans que (F, Brunetière). avec plus que, relativement à l'emploi du ne explétif. Nous nous refaisons Sudre, reconnaissant grammairiens (Gr. Darmesteter, veulent //// la Syntaxe, il y a quelques années, donne, d'accord avec les m'écrivait, règle p. qu'il 51—52) disant: ou elle a toujours été usité et l'emploi de „que indéterminé ou inanimé ; l'emploi de soi est restreint à un sujet grammairiens archaïques, mauvaise soi devient, là où les depuis une cinquantaine d'années, de jour en jour plus fréquent. Lorsque M. Sudre, p. 20, jusqu'au XIX» siècle devant un nous dit adjectif que que commençant par une voyelle l'adjectif tout n'a été variable féminin Concordance des temps du subjonctif. 64 Concordance des temps du sub]onctif. Le temps du subjonctif à employer répond toujours au temps de l'indicatif que l'on mettrait dans la phrase correspondante demandant le mode indicatif'^'). En d'autres termes, le temps du subjonctif dépend, non du temps qu'a le verbe dans proposition principale, mais de la pensée que l'on veut la exprimer. Les temps du condifiomiel sont compris dans ceux de Vindicatif, le conditionnel, comme temps, étant le futur de l'imparfait et de tous les temps passés (le passé indéfini seul parfois excepté). étant moins nombreux que ceux temps du subjonctif doit répondre à deux et parfois à trois temps de l'indicatif (voir mon étude sur le verbe, 1896; pp. 85 à 98; je serai ici très court). Les temps du de 1) catif et subjonctif chacun l'indicatif, des Le présent du répond subjonctif Je crois que notre ami est n'a de l'indi- route ou qu'il s'y mettra demain: déjà en ne crois pas que notre ami soit déjà en route (cette au présent au futur simple: femme tonte est certainement Darmesteter: grammaires pas tout aimable, etc.; de aimable, je mette demain. ni qu'il s'y grammaires), disent les grammaire de Brachet il par A. La règle de Brachet, dit Darmesteter, n'est bonne que pour surannées (Revue critique, 19 décembre 1874). les lu la critique la les plus Dans mes G/a7tures grammaticates de 1893 (Namur, chez Lambert-dedonne toute une page d'exemples du XIX® siècle tout est variable, même devant entière (pp. 40—41). Roisin. rue de l'Ange, 26) je oîi Les quelques erreurs que je trouve chez M. Léopold Sudre n'empêchent pas cependant que sa syntaxe historique soit grammaire jusqu'ici (voir la *) dite La théorie basée sur les règles bonne que pour les grammaires encore en Russie dans la grammaire ne peut de la langue. donnent depuis d'après Girard, rester des temps en l'emploi grammaires qui ont si le bonne que si les se décident à manuels d'Ignato- La grammaire de D. vieilli. succès qu'elle mérite les éditeurs latin n'est C'est celle que l'on trouve et dont rajeunir elle est attentive à elle jouissait le livre; une suivre les évolutions y a cependant en Russie, reconnaissons-le, des grammaires qui quelques années les règles que je donnais déjà en 1878—79 entre autres celles de A. Hoppé, N. Fenoult et Alph. Rancy Il (Saint-Pétersbourg), çais; Odessa). écoles de les plus surannées. Margot retrouvera certainement tout les meilleure de celles qui ont paru grammaire de D. Margot, dans vitch et dans plusieurs autres autrefois dans la de Darmesteter). A. Cordey (Moscou), A. Pachalery (3» édition, texte fran- Concordance des temps du Le passé du subjonctif répond au passé 2) 65 subjonctif. au passé indéfini, défini et au futur antérieur: Je crois que notre ami a écrit hier à sa mère: ami ait écrit hier même alla jusqu'en Orient: et je doute dans la je jamais soit qu'il — Observation. signification de ces passé du subjonctif avant le allé loin si qu'il ait fait passé (le parfois e7i deux exprime un tandis que le L imparfait passé le dé/Liiï, la même. Le qui ont eu avant le moment rien à faire, nous Comme idée, le passé n'a défini présent. du subjonctif ne répond qu'au passé la semaine. la si passé le l'on est, c-à-d. aura fini ce de fin la ou une action état passé le pratique qu'il guère s'emploie qu'il n'est nullement te7nps l'avons déjà dit (p. 48 j, avec 3) ne défini avant passé, l'an ce voyage l'an passé Je crois l'ait fini qu'il moment présent où la parole, ne crois pas que notre Remarquons cependant que du subjonctif remplace de ne crois pas ne crois pas je je Je crois qu'il fit ce voyage conversation que chez les Français du sud). travail avant ce soir: lieu — personne. à indéfini et au futur antérieur. du subjonctif répond à l'imparfait de l'indi- au conditionnel présent ou futur: catif et Je crois que ami notre qu'il fût alors malade. qu'il pût — faire pareil travail. pas espérer qu'il Tînt, L imparfait il était malade à cette époque-là: ne crois pas je Je crois qu'il pourrait faire ce travail: je ne crois pas — J'espérais qu'il viendrait hier: vous ne pouviez est trop occapé. du répond subjonctif aussi, en au pratique, passé défini: homme Cet il disparut un jour, et l'on ne sut jamais ce qu'il était devenu disparut sans que l'on sût jamais depuis tout haï qu'il était (ou qu'il fût) à et Rome, lors ce rentra une qu'il devenu. était fois seul le soir — : Sylla, chez lui, personne n'osa l'attaquer: sans que personne osât l'attaquer. Remplaçons ici l'imparfait par le passé du subjonctif, „sans que l'on ait jamais su, sans qu'on ait osé f attaqtier" , répondront mieux à: cet homme a disparu; on n'a pas osé attaquer Sylla. \) parfait Il Le plu s-que-parfait du subjonctif répond au plus-quede l'indicatif et ne partait fini ses devoirs. je jamais qu'après — travail mon ami de Serait-\\ parti sans jamais — Sans avant-hier soir, l'arrivée permis de qu'il Vous croyez que vous eusse oublié. mon au conditionnel passé: la il je l'arrivée n'est pas avait fini ses devoirs: sans qu'il eût vous avais oublié : ne croyez pas que de mon ami ''^aurais certainement fini douteux que j'eusse fini mon travail ne m'avait (ne m'eût) fait perdre beaucoup de temps. permission de ses parents? je ne puis croire qu'il partir sans leur permission. 5 si — se fût Concordance des temps du 66 — Observation. après permet, çaise On que depuis 1901 l'Académie sait conditionnel, le subjonctif. d'employer, fran- volonté, à le présent ou l'imparfait du subjonctif: Je voudrais qu'il vienne ou qu'il vînt demain. Et devenue est elle si jusqu'ici, elle permettra logique plus de dire aussi ne qu'elle été l'a : Je voudrais qu'il ait ou qu'il eût fini son travail avant demain soir. Les règles sont 5j subjonctif, le possible, sans finir 2) quand là celui ne part jamais sans finir ses devoirs \ts finira): (il ne part Il part): il à remplacé par où cet emploi est de l'indicatif et du l'infinitif l'infinitif, préférable ne part jamais sans il de : Il 1) partir): toujours est subjonctif mêmes pour les l'emploi et il jamais qu'il finisse tous ne partira pas sans ne part jamais sans il sans les avoir finis les (il devoirs les ait qu'il aura finis avant de — Il avant de ne partira pas les finisse. qu'il avoir fini ses sans les unit toujours (il ses devoirs. partir): les (il finis. il — Il a toujours finis ne partira pas ne partira pas sans qu'il les ait finis. ne partait jamais saits finir tous ses devoirs avant de partir): il eût on l'a sans ne se déciderait jamais à partir sans il (il finît. les qu'il à les finissait toujours — Pariiraii-il sans qu'il les finît. — ne partait avoir finis les préférence ne partait jamais sans avoir fini ses devoirs (il les avait toujours Serait-il parti sans les jamais sans qu'il les eût finis. Il 4) finis): ne partait jamais il ses devoirs? finir de cas, passé. Il 3) en ces présent s'emploie, L'infinitif l'infinitif (il ne aurait donc les ^2,% finis 1) Il ne serait jamais parti sans qu'il finis. 6) D'après qui les règles toujours dit sans que la nous dirons, comme grammairiens s'en précèdent des plupart soient doutés: Attila était-'-A. hai de ses sujets? sujets (Montesquieu). adopta Trajan, je ne crois pas qu'Attila fût haï de ses Jamais prince plus accompli le prince le n'a régné Nerva jusqu'ici: plus accompli qui ait régné jusqu'ici (Montesquieu). Jamais prince plus accompli n'avait régné jusque-là à est (à était, ce fitit, c'a été) Je n'avais jamais connu le prince le plus accompli qui eût régné jusque-là. : — de meilleur TU. — (c'était, On que ne pourrait) pas voir de plus belle fête que l'on puisse voir. la (que nous ce fut) le meilleur c'était (c'est, ne peut (on c'est) belle fête Yue homme: homme plus — On celle-là; c'est {c'était, cq fiut) la plus belle fête ayons jamais Tue, etc.). — que j'eusse jamais belle n'a que fête; Ce _/«/ jamais vu plus l'on ait jamais Pourrait-on donner une plus belle vous voulez faire sera certainement la plus belle que l'on piit (que vous pussiez) nous donner. Ce garçon se plaint-\\ d'être mal soigné? Il se plaint Il ne se plaint pas (ne %'est jamais plaint) qu'il soit mal soigné. fête? Celle que — — Le présent historique; verbes qui en dépendent. é'avoir été mal soigné par son dit qu'il avait été) (il soigne ne se plaint pas d'avoir été mal le il second: il se plaint ne se plaint pas qu'il chose que vous eussiez selon Et eût été mal soigné par qu'il mal soigné par ait été pu l'idée phrase des temps différents (ce que J. il Fleury Qest mais meilleure la agir. aurons exprimer nous à — vous n'auriez pu mieux faire; mais premier médecin, le second. le médecin, premier n'a pas été mal soigné) par qu'il dit (il 67 dans même la d'ignorance): traitait y a eu des Israélites en France sous Charlemagne, et même nombreux: je ne crois pas qu'il y ait en alors des Israélites en De ces deux nations, l'une France et surtout qu'ils y fussent nombreux. était esclave avant que vous l'eussiez soumise; l'autre, libre avant qu'elle vous Je crois qu'il qu'ils étaient — servît à remporter des Vous finirez (Montesquieu). victoires vous ne partirez que lorsque vous en aurez reçu avant que vous finissiez entièrement votre travail permission de votre père. — Sa lettre Paris: je ne crois pas qu'il vienne, — On et m'apprend votre travail et ne partez pas la permission et que vous ayez obtenu la qu'il a déjà quitté qu'il ait déjà quitté Paris. qu'il vient, encore moins : vu d'homme qui fût plus habile ouvrier d'intrigues, qui ait acquis plus d'honneurs que lui dans ce noble métier (Theuriet). — As-tu jamais n'a guère douté qu'Hémon adorât la princesse, et qu'elle ait eu, de son côté pour le une extrême tendresse? (Racine). Que le chancelier eût la confiance de Louis XI, cela n'est que trop certain, mais qu'il ait oublié ses devoirs de ministre, c'est là un fait qui n'est nullement établi (R. des D. M., 1er déc. 1860, — prince, p. Soit que le succès n'eût pas 705). écrivains l'aient distrait, Boursault; de Visé répondu à son attente, abandonna son entreprise que d'autres soit (E. de Montégut, R. des D. M.). Le présent historique; verbes qui en dépendent. Quand on raconte au vrai présent, tous les faits précomme étant en train de se faire dans le même temps 1) sentés doivent naturellement être au pi'ésent à venir doivent être mis 2M futur; au passé indéfini : Ne voyez-vous pas que conduit ce garçon simiilianés); les faits (faits les \2i\\.'i passés est paresseux, qu'il (récit logique), ne travaille pas, — — mal? Je lis pendant que vous écrivez. Je sais qu'il s'est mal conduit jusqu'ici, mais j'espère qu'il se conduira mieux à Pendant que vous écrivez votre lettre, je m'habillerai (fait présenté l'avenir. qu'il se comme devant très se faire). Mais après le présent historique, qui d'un passé défini, on peut employer: 2) 1 le présent ou Vimparfiaii pour César rassemble ses troupes qu'il voit les n'a faits (voyait) que valeur la simultanés: découragées et leur dit (présent historique) qu'elles n'ont (n'avaient) pas devant elles un ennemi qu'elles doivent (qu'elles devaient) craindre. — Bientôt à la poussière se joint 5* une Le présent historique; verbes qui en dépendent. 68 fumée épaisse qui trouble (troublait) (Fénelon, l'air emploie Ximpar/ait), qui Le général romain assure à César qu'il arrive (qu'il arrivait) de chez les Éburons et que tout est tranquille dans le pays (que tout y était tranquille). 2^ Le passé ùtdéfi^ii ou le plus-qtte-parfaii pour les événements qui se sont passés avant l'époque marquée par l'action du verbe de la proposition principale: accoîirt, 11 on apprend qu'un malheur lui ou était arrivé. est arrivé a et leur dit (présent) qu'il César encourage ses soldats (qu'il — donné avait) déjà On annonce à César que Idoménée les remercie de ce qu'ils l'ont (de ce qu'ils l'avaient, de l'avoir) arraché à une terre qu'il a Les Romains battent le roi (qu'il avait) arrosée du sang de son fils (Fénelon). de Macédoine qui a fait (qui avait fait) une diversion en faveur d'Annibal Le bourgmestre demande alors (présent historique) ce qu'ils (Montesquieu). des ordres pour lever en de nouvelles troupes. Italie sans combat. Nerviens ont fui (avaient fui) les — — ont résoin de répondre (ce qu'ils avaient) Le latin Quod aussi: dit jussi sunt (quod jussi erant) faciunt: qu'on leur avait) ordonné; ils Les Helvètes répofident son au Il et qu'ils bravoure. (qu'ils n'ont) arrive dans futures, après 2iZ\\Q)X\% ordonné. le jamais eu l'intention temple de Jupiter qu'Idomenée — Il fait mourir présent historique, se met- le fuiitr simple ou au conditionnel présent (futur) annonce leur auront — leur Il Le combat auraient) (n'en (se partageraient) le la ils là pour proynet, cesse, formeront partira qu'il (qu'ils bientôt et que, sous peu, — n'avaient qu'ils orné avec beaucoup de magnificence (Fénelon). qui avait (a) vaincu sans son ordre (Montesquieu). 30 Les n'en font ce qu'on leur a (ce (a) fils tent ils font ce qui leur a ou avait été On d'offenser le peuple romain. avait Louis XIV. à (qu'il calmer, les retotirneraient paix est (ils il Bretagne fois leur que la pour guerre finirait retourneront) dans (finira) leurs foyers. deux peuples (romain et sabin) deux rois se partageront n'y aura (il n'y aurait) plus entre eux conclue: les formeraient) plus qu'un commandement, la de montrer encore une partirait) bientôt l'occasion : seul, les de discorde possible. Comparons encore Proctnnèiini (présent latin le pulcherrimam prope totius (imparfait du subjonctif ou conjonctif) les Gaulois (suppliant), qu'on ne (de leurs propres mains) le le français: Les Bituriges totnèent aux pieds de tous : forçât (qu'on ne les force) pas de mettre les feu à la ville la plus belle de presque toute la Gaule (César, qui emploie Vimparfait lorsqu'il présent du avec omnibus Gallis ad pedes Bituriges, ne Galliae urbem suis manibus succendere coa:erentur historique) aurait pu employer tout aussi bien le subjonctif). Divico constituisset cum Caesare atque esse Helvètes se rendront (le agit, Helvetios in voluisset: latin n'a ici eam partem Divicon qu'un dit ituros, ubi eos Caesar (présent) seul temps) à César que ou se rendraient les et Le présent historique s'établiraient ou assignerait), la anra assignés, le aurait assignés nous donnons latin; que César leur assignera lieux leur les il français (le une traduction ici (leur plus est libre). pensée: César assure à ses soldats qu'ils avant que auront aux ennemis secours promis le aura ou auraient) pris (qu'ils ou leur arrive Helvètes promettent qu'ils s'établiront (s'établiraient) leur 69 Le futur antérieur ou le co7iditionnel passé s'emploieront événements qui seront passés avant répoque future est question dans le discours, ou qui est dans 4° pour dont s'établiront dans les leur temps que riche en verbes qui en dépendent. ; dans lieux les — Les que César leur aurait assignés. Ce que nous disons de Vindicatif s'applique 3) ville la arrivât. leur aussi au subjonctif: César ne veut pas croire que tout soit que Nerviens les aient fai (eussent fui) chez (fût) tranquille les César sans combattre. Éburons, ne veut pas — croire que les ennemis se soient (se fussent) éloignés sans combat. César ordonne alors que des renforts soient envoyés (fussent envoyés) au plus afin que son lieutenant tôt, ne soit pas (ne fût pas) enveloppé par les ennemis. — peur que les de se hâte alors Il tassent (ne profitent) d'un premier — toute la province. (on croie) à les soldats (n')aient fait ou (n')eussent — lycées). ne point qu'il profi- consternation dans promet lui ne doute nullement que les chefs fait avec s'accorder conféré avec Cyrus ne et encore jusqu'à ce que Elle puise, elle ptiise César ajoute qu'ils) n'aient la de assiégée, ville la emparent) succès pour répandre tout eût (ait) disparu. général grec) de de secours (ne s'en Le monarque est enchanté que sous son règne on crût justice (Andrieux). la au courir emparassent ennemis ne s'en leur ses devoir. — adversaires, Cyrus que le prie et (le ceux-ci (avant (Traduction de l'Anabasis par des professeurs de ne qu'il désarmera point qu'il ne les eût (ait) rétablis dans leur patrie. Remarque employer historique 11 le ne les ne soient trieves (il) Mont Iiistorique. deux — Le vieux du temps français déjà savait après subjonctif le préserit : osient les l'an (l'on) qu'il les mantiaus ainz (avant) que devant tenist pas tuit (tous) fil Cligés, fos (fous; (fils) de contes ou de done congie (permission) que d'eue garnesissent ou (oii) cil qu'il del le roi 314—316). roi (id., il — venissent; Il 322 — 23). Mont preïssent eue volsissent (voudraient), que ne dotent pas — E par (de l'eau) et la preïssent seurement, rien ne cremissent (craignissent; Rou, 9614—18). 4) Quand on raconte au vi^ai présent, on emploie cepen- dant assez souvent le plus-que-parfait pour les actions passées, mais alors une autre action passée est sous-entendue entre les Le présent historique; verbes qui en dépendent. 70 deux temps, et cette action sous-entcndue, au passé indéfini: elle si exprimée, était serait Voyez bâtir ici ce beau terrain, vue belle cette une charmante maison, maintenant place (sous-entendu : Vai fait démolir, je : ou ans y a dix il je m'étais fait un modeste chalet qui c'est elle a été détrtaie, rem- la c'est et main- tenant, etc.). En rapportant 5) les temps a sans doute traversé — Il que paraît remise à son destinataire. ma avez) agi avec est bien clair pendu son le le fils fille la — lettre le a été Notre hôte d'une manière (Idem, Lettre etc. — 3). Je ne subjonctif nous, car pont avant lue nous ne l'avons pas car nous ne l'avons lui, (avait été lue) avant d'être m'a confié que vous aviez (que vous admirable (Voltaire, que Sirven n'a pas plus noyé pont avant nous, est dans la nous aurons des phrase, la pont avant Nous avions sans doute traversé pas aperçu. Il dans différents, soit à Vindicatif, soit au Il aperçu. au présent qui actions pensée, ou au passé exprimé sa fille Je ne crois pas crois pas que la III, 3). n'avait (n'a) ait (qu eût) traversé qu'il lettre PÈcossaise, que Calas il ait (eût) été lue avant d'avoir été remise à son destinataire. Serait-il possible que vous eussiez (que vous ayez) agi comme notre hôte l'a raconté? Casimir m'a dit que vous aviez (avez) été malade (G. Sand, Lettre XVII). Il m'a dit que vous aviez (avez) éprouvé beaucoup de chagrins (même lettre). L'antériorité est ici nettement exprimée par le contexte, ce passé indéfini au lieu du plus-queQuelques grammairiens prétendent que, dans tous ces parfait. cas, c'est le plus-que-parfait qu'il faut employer; d'autres soutiennent que c'est l'emploi du passé indéfini qui est ici de rigueur. Concluons donc que l'emploi des deux temps est également permis, également correct dans les exemples qui viennent d'être donnés et autres semblables. qui permet d'employer 6) le Selon que l'on veut en rapport avec le moment de la sommes (le fait le passé de mettre la parole, c-à-d. avec restant encore la proposition subordonnée ou avec 7nomeni présent oii nous on emploiera rimparfait proposition principale, le vrai), du subjonctif exprimant une idée ût futuriiion relativement au passé qui précède, OU le présent du stibjonctif exprimant alors une vérité de tous les temps'. Dédit eadem natura belluis et sensum et appetitum, altero, ut conatum haberent (habeant) ad naturales pastus capessendos, altero secernerent (secernant) pestifera a salutaribus: La nature a donné (donna) aux bêtes le sentiment et l'appétit, afin que par celui-ci elles fussent (elles soient) excitées à prendre nourriture qui leur convenait (qui leur convient), et que par celui là elles la pussent Subjonctif dans bonnes ou salutaires (Cicéron). Nous traduirons également par les deux temps Bible, qui emploie le passé la Deus, opéra sua a signé la XXXVII, verset chacun main de tous signât (signavit), ut hommes les par destinée leur ce passage du subjonctif: manu omnium liominum in Dieu ; connaissent) (qu'ils 71 de celles qui pouvaient (peuvent) puissent) discerner les choses nuisibles (elles leur être de proposition principale. la leurs afin uoverint singuli coininssent qu'ils œuvres (Livre de Jod, 7). Subjonctif dans la proposition principale. Le subjonctif s'emploie dans la proposition principale: 1» Pour exprimer un souhait, un désir-): Pnigsiez-vous être heureux ! Dieu vous bénisse, vous sauve, vous soit Le Ciel vous entendi', exauce vos Vive ou vivent les gens d'esprit, surtout les gens de cœur {vive, au singulier, est employé comme interjection). Sauve qui Grand bien vous fasse peut. Qui m'aime me suive. Aille qui voudra advienne que pourra Ecrive qui voudra! Honni soit qui mal y pense! Grâces vous soient rendues! Le diable m'emporte Le diable soit du grec, nous n'en voulons plus A Dieu ne plaise Tombe Argos et ses murs Fasse le Ciel Tombe sur moi le Ciel, pourvu que je me venge (Corneille). Dui'e à jamais le mal s'il y faut ce remède (Idem). Je meure (que je meure) si je vous comprends (Idem). Fasse le Ciel (faxit Deus). Dieu veuille à Dieu ne plaise Plaise à Dieu que notre père soit encore en vie; plût à Dieu que notre père fût encore en vie (il est mort). Qui m'aime me suive. Comprenne qui voudra ou qui pourra. Qui voudra mordre y morde. en aide, vœux vous ait en sa garde sainte ! ! ! ! ! ; — ! ! ! ! ! Dans 2° propositions conditionnelles, les ! ; — oii la conjonction pas exprimée: n'est Je le ferai, dussé-je périr. naîtra jamais sortirai pour homme un aujourd'hui pour aller voir 30 puissant Fût-il plus Tombât-il d'honneur. mon ou qu'il s'en aille. des on ne pierres le du recon- ciel, je ami. Pour exprimer un ordre ou un Qu'il obéisse encore, — conseil: Sauve qui peut (conseil), se sauve qui peut. 40 Une demande, dans Qui vive *) cas, une Il ? aucune de n'y a plus proposition maintenant dans principale grammaires qui admette, pas plus que l'on n'en en ces admet ? Rien. Qui avez-vous rencontré? Personne. Avez-vous Aucun. Allez-vous quelquefois au théâtre? Jamais. Avezcela? Pas (point) du tout. Avez-vous trouvé là des amis? Pas un. Qu'avez-vous vu fait nos bonnes sous-entendue, : rencontré des soldats vous l'expression: (die mihi quis vivat). ? Subjonctif dans 72 Un événement 50 Que proposition principale. la qui peut arriver fortuitement: votre père sache votre conduite, — Une 60 Vous à faire concession: comme considéré soit (verbe le voulez, Une 70 vous y prenne encore je ^ Allons faire une promenade. tienne. Adrienne ne sera pas enchanté. il Que que pourra. Le croie qui voudra. de pareilles choses, et vous verrez -). Qu'à adverbe). cela ne Soit, je consens. supposition: Soit six à multiplier par huit. Des événements 8» Notre fils à venir: aura quinze ans viennent les prunes (l'été), viennent ven- les danges (Pautomne). 90 Dans: Je ne sache pas mitigée (affirmation deux que ces ironique) et parfois messieurs soient de parfaits amis. Dans quelques expressions comme: 10" Taille que vaille; coûte que coûte. Nous avons 11° un plus-que-parfait du en réalité, aussi, subjonctif, traduction du subjonctif conditïojtnel soi-disant co7iditio7înel passé (seconde forme) S'il promenade m'eût écouté, il n'eût pas fait de grammaire. si le temps eût été meilleur. — Remarque. Comparons propositions opiafives français le même peut comme regarder sans que l'on ait — au J'ensse fait une latin dans les Ne Tivam, si hoc tibi propositions principales phrases commençant, en ces cas, par phrases exprimant par tifs beati. — On les dans notre : Valeant cives mei, sint incolumes, sint Vivas et gaudia longa feras. concedo. latin, : la conjonction que, ces elles-mêmes tout ce qu'elles veulent dire A besoin de rien sous-entendre. ces subjonc- on peut comparer l'impératif latin, qui ne peut se rendre en que par le subjonctif, à moins qu'avec certaines de nos français A gatives, temps, part quelques exceptions, dubitatives, autre ces mots compréhension des Darmesteter par M. L. Sudre, essentiellement à proposition dans la la surtout dans sont p. devenus mots 120): (voir Le dépendante; proposition simple, indépendante. les de la phrases négatives, vraies Syntaxe subjonctif, toutefois négations. de dit M. on le la interro- — Autre grammaire de Sudre, appartient rencontre souvent Subjonctif dans la 73 proposition principale. grammaires on ne regarde ces verbes comme employés, à l'instar du latin, à la 3* personne: ou Qu'il boive nos notre visage, imperio duo suiito, Que s'en aille. qu'il soient regards consules appellantor iique impératifs notre maintien, que notre démarche, conformes toujours des (magistrats) aient un pouvoir royal (soient rCTêtus, soient investis d'un pouvoir royal), nommés consuls, qu'ils portent le nom (le titre) de consuls. exteros, nisi publiée adscitos, ne colunto (Loi des douze Tables). soient Le XVII* tenant aux XVIII* fait voyait pas. qu'il n'y dans On XIX* et et demie M"* Obert (la Syntaxe du chez A. Picard, 82, Rue Bonaparte): de livre cela ne tienne (Balzac, Diss. chr. V). {M., Lettres, sous-entendus des siècles, en trouvera toute une page beau le XVII* siècle; Paris, A Deos beaucoup plus souvent que main- siècle employait l'a d'exemples pareil et qu'ils — subjonctif dans la proposition principale sans chercher, le comme on de Regio bienséance. à la Que deux : meure, Je mon meure, Je 5). I. enfant, je vis si tu si jamais rien admirable n'es La peste m'étouffe, si je le sais (Molière). Je sois exterminé, si je ne tiens parole (Id., Dépit amotireux, IV, 3). Il a fait son temps, d'autres fassent le leur! (La Font., PEunuqtie, V, 1). Son sang soit (Corn., Vetive, sur nous et III, sur 1). nos enfants Ménechmes, V, l'enfer, Veuille ou non, 3). T'adorent à jamais les esprits biensi j'en connois aucun (Regnard, les (Bossuet). Me confonde heureux! (Corneille). est contraint il de le faire aura son affaire (La Font., Contes, III, (Malherbe, Teuille ou non, Soit une vérité, soit un conte, n'importe (Corneille). 8). II, elle 3). La langue actuelle a conservé quelques-unes de ces expressions en employant que au commencement des phrases, mais a-t-elle, pour cela, changé la proposition principale en incidente? Le XVII* siècle savait employer, au contraire, qtie devant le subjonctif là oîi on ne le fait plus aujourd'hui, dans: Qne I, puisses-tu grand soleil. .. .faire sans Que vive se mouche 196, 33). veux, qu'il et meure qui voudra IX, 12). Que en paradis *) P Avare, (Molière, cieux, qu'il considère Hécube, puisse Astrée î, heureuse! être *) A tous les que exemples 1896), où le Qui Testament de Pasne, s'embarque sur dit a sa cours Que (Malherbe, Qui se sent mor- 16). .. .se aux dieux (Idem.). je pronom donne sujet dans croit hai puisse son des Fables, (La Font., famé l'eau, ses secrez, se fie en famé, il il 56). il en se pert n'est fait [id., mon étude s'employait ame être là sur le où on ne verbe le fait Qui trop despend, il s'endete (Ruteil s'emboue (vieux proverbe). pas toujours noyé (proverbe). Quiconque sa dame (dominatrice; la Rose, 17284—85). Qui se fie en famé, il se lie les 17313). plus, ajoutons encore, à titre de curiosité: Qui même le 287, *). (1ère partie, p. 44, beuf, le I, Quiconque. 3). rendra grâce il fin (Id., Qui se loue, Complément du verbe 74 de et l'adjectif. des exemples de la vieille langue oili employé comme optatif: Damnes (Dominus) Deus me le dninst (donne) vengier Voici subjonctif le est déjà Dieus mal dninst te apud) (là-haut) o (avec; ta mercis. Diu en 2796). Pitié Aucassin (aide; doiut me Maït {Id., et Nicoieite, m'aide) Dieus Bel 3080). {id., Dix vos XXII). Complément du verbe mon Voir je étude de 1896 sur ne donnerai donner faut leur de se te fail a (si) vos XXII). Dieu vous ait i 406). II, l'adjectif. verbe, (syntaxe, pp. le me Deus; (Dieu) 20—27), que quelques remarques. ici un adjectif ont besoin d'un complément, complément qui leur convient. Lorsqu'un verbe il {Id., siècle; di adjuvet Dix soit home, (je le) vengiez {Raoul soie (* adjutet, beueïe et jel Diex, qu'en enfant, longue vie (Brantôme, XVI« et 1505). Rois de gloire, (si) me Faille p. 228). = (m'ait Se p. 224). (subi.) vivre tant laist preigrne te heureuse très perdre (je) Dieus (p. 234). de Cambrai, 2697). Id., [Ancassin et Nicoieite, XXV). toi {Ro/atid, Pleiist au sovrain roi que fuisse (fusse) lassus 1898). ..qu'enfant nous donnes {Alexis, . puisse jou nul dit {Id., et le Ainsi on ne dira pas: Un enfant doit respecter et obéir à ses parents, parce que pas. Un ayant ici, avoir après respecter doit et n'en a enfant doit chacun, Mais dans ne et lezir premier le besoin avoir en dire, un complément direct respecter et obéir obéir, qui leur convient. où cas le absoljtmeni (sans faitement ses parents respecter complément le lui faut dire: Il verbe s'employer complément), on de rapporter faisant peut le peut par- complément qu'au dernier verbe: Lorsque flanc des — est homme Le jeune ici est ici répondu a canonnade, la avancera elle et attaquera le intransitif et n'a pas besoin de complément). et a déjà fait vous demandées {répondre ce qiie intransitif). mains et levez en (comte), (sut) garde entendra la ennemis {avancer que se il set conter, se repose (Garnier, ( fut il la gorge {id., 17314 — 16). Charlemaignes de France, il fut Voyage de Charlemagne à Jériisalem., 678). Li gentiz cuens coupe piez morz estoient il ne {Id., XVIe l'a p. siècle, exemples au XVIIe qu'en 1798, il les doit IV, conquérant (Roland). (tué) la, s'adreca tout droit Qui Hippolyte, — promet Grâce, étant long sans accent III, quelque On comme 544). comme de France, roys Li (Joinville, 85). pas escondire {Fabliaux, 10). siècle la trouve ame, p. 58). chose, il encore n'a pris avec l'accent. qui sot Qui biaus moz Qui se taist, il y doit beaucoup l'accent satisfaire de ces circonflexe Complément du verbe même en est de 11 homme C'est un de et On des adjectifs. 75 l'adjectif. ne dira pas: enclin, parce que eitclin ne peut pas s'employer sans complément: C'est un homme enclin me bien, au mal, à médire, etc. On dit: un enfant cher à ses pareizts; ce C'est cher; livre est un enfant c'est qui m'est bien cher (que j'aime tendrement), parce que certains adjectifs peuvent être suivis d'un complément ou employés sans complément: être homme Voilà un — disposé. revu ses d'avoir disposé mi bien, on Je suis content de parents., mon nuisible à voire santé, tout excès est nuisible. comparée ati latin, avec le latin. — toujours content. — homme heureux. un c'est trouve toujours bien disposé, mal le sort, je suis pas F. n'a J. — Son Il est Ce long livre est heureux travail est une grammaire une grammaire comparée, écrit Une grammaire comparée au latin ne dit pas la même chose que grammaire comparée: M^ M. Bréal est professeur de grammaire comparée au Collège de France, mais une grammaire pratique On trouve complément ne adjectif chez d'exemples où une foule auteurs les rapporte se qu'au dernier adjectif, a publié grec (Burnouf; raisonné au XVI® siècle un ouvrage raisonné complément); n'a pas besoin de c'est et basé sur une grammaire raisonnée; une grammaire raisonnée juste; une grammaire r.iisonnée J dtc ^-^^Joa^j bon sens. On et le premier le s'employant absolument, sans avoir besoin de complément: Henri Estienne le (A. Darniesteter). ne peut pas dire: Le savant Maetzner basée sur le latin, parce que ment indirect, les écrit une excellente grammaire comparer veut après verbe le a prépositions comparée comme complé- lui, ou avec, à a qu'il mais participe- le comparé, en parlant de grammaire, n'a nullement besoin adjectif de complément: C'est un excellent livre de comparée C'est là pouvant sions aujourd'hui gnolle un pléonasme, être co^nparée qui, sur dans fra7içaise, et D'autres ont dit-on, qu'au latïn tautologie). équivalentes, français — grammaire comparée. sur (de plusieurs langues entre elles) et basée comme C'est une grammaire le latin. une grammaire française ne et basée Il H. Estienne y en au sur a XVP le latin cependant siècle, (expres- encore basent le 1896 l'abbé Espason Vrai Dictionnaire étymologique de la langue en Russie M. Tacchella dans son Dictionnaire. le grec, basé la ce qu'a fait encore en langue française sur riiébreu; on pourrait Complément du verbe 76 même qu'en Russie dire Hoppé, par et sur çais, excellentes les grammaires de Fenoult basent leurs livres „La légende de l'origine grecque du fran- savant romaniste Kr. Nyrop de l'Université de Copen- dit le hague, a encore d'autres Nyrop, Grain, du français l'adjectif. leurs fréquentes comparaisons, langue russe. la de et hist., défenseurs que d'autres encore 423); p. I, l'abbé Espagnolle (voir font dériver le La H. Lizeray dans son livre: celtique, entre autres non dît latin (voir Nyrop, grammaire comparée on peut donc ajouter: langjie française dérive dit celtique et Au p. 415). basée sur et dans Voyons ne latin, le bonne la de titre fût-ce que pour montrer qu'on est voie. exemples dans lesquels le complément ne ils sont nombreux, pourraient condamnera qui voudra: d'autres se rapporte qu'au dernier adjectif; être légion; les Je Il repentante trouvée l'ai prête à vous obéir (Mme de Maintenon). et se livrera là des batailles intéressantes et pondance fr. de préparées de longue vtain (Carres- La grâce a été agréée et 1894). Nos troupes ont été battaes et obligées de se retirer (Thiers). Ces élèves ont été punis et mis au cachot. Le sac fut ramassé et porté au bureau de police (A. Daudet). Elle se dit offensée et résolue à se venger (H. Malot). La foule se montrait menaçante et résolue à notifiée prisonnier diVi Belge, l'Indép. février 11 «Temps"). (le On se trouvait là devant un crime (C. Vigniol, Lecture). odieux et digne des galères (Gaboriau). C'est un homme religieux et fidèle à son prince (Fénelon). Vous trouverez en lui un homme sûr et dévoué à vos enfoncer la porte intérêts (A. Daudet). distraction Constant). (M^e de me Je Je l'ai Genlis). Me (le mains et ses Elle 1er juil. Cber et bon à rien Il adjectifs de fleurs (est-il même ami du rapporte se dît à toute plaisir (B. Je suis affamé et (Id.). et basé stir les Voilà un livre écrit et basé ennemi Villégiatîtré). couverts étrangère et et désireux de revoir la France (V. Hugo). repos ici aux deux (Fénelon). Ces enfants ont besoin de repos 1895, et et et et documents sur des documents participes). Il yeux baignés de larmes (Id.; les mains se sentait désarmée et incapable de 1894, p. 224). ronds complément infatigable larmes?) sérieuse tendre écrit (style et pensées) plus authentiques (Planche). homme tif âgé voilà Voilà un livre parfaitement authentiques un cœur avait sens las et désireux de vous revoir impatient de manger. les trouvée toujours Il levait vers étaient-elles C'était un ciel ses le baignées de lutter (Lecture, d'air pur 25 avril (R. des D. M., y avait sur le piano deux arbustes inconnus, (Guy de Maupassant, Bel-Ami). Voilà un livre Il cher à rien }) que le complément placé après deux ne se rapporte à aucun des deux, mais au seul substan- peut arriver qui précède: C'était forme un railleur froid et sceptique à son genre de vie (O. Feuillet, Hist. de tout ce qui n'était pas cond'tme Parisienne). pronom Répétition du Le complément non aux adjectifs 77 sujet. rapporte évidemment se à railleur, ici et : C'était un Pour finir, froid et sceptique railleur de tout etc. que feu A. Darmesteter, en parlant du et basée sur le la/in, a dit que l'on pourrait peut-être voir quelquefois là un peu de prétention, mais que le titre, commt fra7tçais, était correct, qu'il n'y avait là rien contre la langue. Dans ma Grammaire, dont on trouvera peuttitre : être aussi comme le le ambitieux, titre n' appartient de l'usage", nos meilleurs auteurs, se basant les seuls uns de mes collègues aux laissant constate, il et langue" la sur . qui droit Mon livre manière d'écrire de la maîtres de simplement, Darmesteter, tm écrivains F évolution de qu'à etix stir ne régente pas, me suis fait tout comme l'a reconnu je veut M. F. Brunetière greffier „le disons Grammaire comparée langue. la Quelques- m'ont appelé un démolisseur de gram- maires; je suis fier de ce titre si l'on n'entend parler par là que des mauvaises grammaires. Dans mon ouvrage de 1878—79 on trouvera des comparaisons avec les autres langues romanes, avec russe. ne Il le latin, vieux français, l'anglais, le donc pas serait parée seulement au latin basée et comparée sur le le de titre pays de mon langue livre. et basée sur latin En française voir une juste d'y : primaire école tout déjà, sait le quelques-uns interprètent d'une sortant on le latin, comme l'allemand, grammaire comet encore moins aussi bien d'un qu'en Normandie, que le français ne dit pas: comparer une langue sur une autre, mais comparer une langue à ou avec une autre. pronom Répétition dn Répétition ou omission du propositions non-conjointes pronom Il savait pronom sont unies snjet. était respecté, des conjonctions, par sujet doit être exprimé ou répété le devant cfiaque verbe: Elle ne se vengeait pas, car elle parce qu'il était juste. que Dieu défend de se venger. Lorsque plusieurs sujet. Cet élève a manqué plusieurs leçons, parce qu'il était malade. Mais dans les propositions par aucune conjonction, ou qui des conjonctions ne pas répéter Je plie et le et, conjointes, sont ou, ni, mais, pronom devant je ne romps pas; je plie on le et qui ne sont unies reliées entre elles est libre par une de répéter ou de second verbe: ne romps pas. pronom Répétition du 78 La règle même, reste la une affirmative à d'une proposition négative à seule chose à éviter, c'est J. ou employer proposition pronom le vers le La de La Fontaine: je plie vers passage, le sans répéter d'une proposition négative à une Mais La Fontaine a voulu nous si qu'en règle J. Fleury, chez lui tire on trouve car l'enfreindre, à ou vice-versa, une proposition affirmative. sujet, la passe d'une propo- 7iégative. d'ignorance affirmative''''). donner par son premier a traité pas., l'on dureté. la s'appuyant sur Fleury, romps que proposition sition et ne soit sujet. a il des été le dizaines pronom n'est nullement répété (voir ma grammaire de 1878—79, syntaxe, p. 25 — 26j, mes Glanures gramd'exemples oiî le et demie d'exemples) d'auteurs sur le verbe., contemporains, et mo7i étude 1896, pp. 16 — 20). Je ne citerai ici que quelques exemples en commençant par les œuvres d'Henri Gréville, un écrivain dont J. Fleury fait un bril- (une page 1893 de maticales lant éloge parfaitement mérité: Elle ne répondit rien, larmes (Cléopâtre). mains à son qu'il lui chez {id., fit mais pas regarda de bons voulut beaux yeux mouillés de mais joignit devant ne répondit rien Il point [id prétextes ses elle, p. 48). ne Elle 141). p. d'assez derrière le un pas vers {Folle Avoine, tendait tableau retrancha ne Il p. , dire lui 165 ; lui les retourna et vérité la et se d'exemples foule l'auteur). Autres exemples: Je ne (Bescherelle). point suis — Notre-Dajne de Paris). ne répondit r Inutile fois sa *) rien et beatite). mère Du outrecuidant, et Dieu prie de ne l'être jamais Elle ne dormait pas et songeait à son beau capitaine (V. — Elle ne Le jeune homme de La Fontaine faire voiture sa ne se résigna point Jours d'épreuve, Fontaine n'a jamais pensé à se érigé en Hugo, mais travaillait (Michelet). demeurait étendue dans (P. Margueritte, vers parlait pas, p. 454, règle grammairien — , Elle (Guy de Maupassant, et atttrista Lecture, plus d'une 10 mars 1895). de grammaire — mais La on ne pourrait conclure que deux choses: c'est, qu'en passant d'une proposition affirmative à une négative on ne doit pas ou, du moins, on peut ne pas répéter le pronom sujet. Quant au passage d'une proposition négative à une affirmative, le vers cité ne prouve absolument rien: c'est un étrange raisonnement que celui de J. Fleury. Mais faisons aussi de La Fontaine un grammairien pour savoir ce qu'il pense de la question. Nous trouvons chez lui: Elle (Echo) ne répond point, et semble être assoupie. Je n'aime point à rire et suis un peu jaloux. — Elle ne peut plus Et repasser et croit s'être méprise (où est ici la répétition du pronom sujet?) — que d'autres exemples pareils chez La Fontaine! Verbes — Les voyageurs, mettaient dans certains Espagne; Voya^-e en le Nous ne d'être nous très bien et p. et voleurs 296). dureté: la traiterons en très bon français: rompaient comme du pliaient pas, mais ne de romps. Mais nous dirons Et nécessaire, le Histoire M. A. Pachalery, voir l'Anthologie de dirons pas, pour éviter Je ne plie pas, mais Ces clous ne que n'emportaient pillés, mauvais habits (Théophile Gautier, plus leurs 79 verbes faibles. forts, pas d'ignorance verre. beaux les vers suivants de P. Corneille: Mes d'essai deux pareils à ne se fois font point veulent des coups de maître {Le Cid. connaître, et pour leurs coups 2). II, S'il y a quelque chose à reprocher à ces vers, c'est un peu d'emphase, trop trop de déclamation, mais n'oublions pas que Rodrigue avait dans ses veines du sang espagnol. Et ailleurs: J'ai cœur dans une indifférence qui peint votre attend l'ordre d'un père à détruit l'espérance, et.... I, 1). — Rodrigue ne ou respire en prison {id„ vit plus, Verbes (Je reproduis ici que ce n'enfle foris, III, dans je disais déjà p. ma grammaire de à des l'imitation voyelle du radical, verbes 1878 — 79, 128). Quelques grammairiens ont voulu diviser peuvent former leurs 5). verbes hibks. 1ère partie, çais, d'aucun d'eux ni un époux (Le Cid, choisir allemands, en verbes fran- les verbes forts, qui temps au moyen d'un changement de la et en verbes faibles, qui ont un radical invariable: Re-cey-oir, je re-çoi-s, je re-çu-s, re-ç-u; ren-ir, je rien-s, je rin-s; voi-s, je vis (je pour-vus), band, gobun-den ; tu; etc. etc. compte que quelques-uns; D'autres, se — Cf. bieg-en (plier), (ces verbes sont cette division ne peut basant bog, gebogen; bind-tn nombreux en allemand; sur la le donc s'appliquer conjugaison à (lier), français n'en nos verbes). des verbes latins, ont appelé verbes forts en français ceux qui ont l'accent tonique sur la première syllabe du radical au présent de verbes faibles ceux qui ont l'accent tonique au la l'indicatif, même et temps sur terminaison: J'ai-me, je re-çoi-s, je di-s, je fai-s, je fin-ls, j'é-cri-s, je me je dor-s, je li-s, la-mente (ytxhts faibles). etc. (verbes /(?r/j) ; Verbes 80 Mais cette division n'est rece-vez, v. Quelques passés avec le temps définis à première. n. comme mais dans à autres, les vieux le des classe la faibles: ^^x^iÇiS Je dis, je je vis, _/7j, que tout leur passé ainsi la quelques participes passés sont et forme forte, la appartenaient, ils pas plus acceptable que di-s, etc., arrivés français faibles. sont des ïonnes /or/es, mais nous di-sons sont des iormes /azâ/es. J'ai-me, je re-çoi-s, je ai-mons. verbes forts, fesimes, vous vedisies, en est de 11 'j'eus (vieux dans défini oi), fr. des oiirent, etc., étaient il même formes sont des etc., foi'tes, langue moderne, mais tu desis, la Xoxmç:?, nous faibles (vieille langue). de quelques participes passés; encore ici rexceptioii ne constitue pas la règle: Eu, brait, ri, chu, pu (pouvoir), pu composé repu (re-pii), cru dit, fait, avons nous mais son plu (pleuvoir), su (savoir), tu (plaire), Mais avec ment, de plupart la faible dans le (taire), ces formes les qui ce crû (croire), (croître), plu etc. avaient participes vieux français, rarement employé, (paître), aussi mon dans intermédiaires, forme la trouve encore se parfaite- Précis de leu (lisez lu), phonétique (1905): on, lu, lu; û, u, eu; eii, etc., comme cheû, Je dis etc. receil a cheu (prononcez chu), même que passé par receu (lisez reçu), premiers quarts du XYIII») pour arriver pl-u, v-u, etc., il ne reste du radical que leii, u) (lisez aurait dû à reçu (XVIJe siècle reçu arriver à et les trois Dans ch-u, 1-u, consonnes initiales, u appartenant enfin les chu; chû, devenu eu eil, *). p-u, à la terminaison venant du latin uium. Je n'avais pas à parler de ces quelques exceptions dans mon Précis de phonétique (1905), personne n'admettant la division des verbes français en verbes forts et en verbes faibles, et quelques les *) Au mot eti comparer *fahiimn changé en la passés et participes qui précèdent (avoir), qui s'est arrêté dans son évolution (û, u), (fatum, sort, consonne douce d feu (fém. feue), sans devenir /?/, même définis qui a donné fadut, au milieu du mot), feu [t final /zi? destin), (cf. receû, reçu, reçu; etc., fedut on peut (t etc.). médial devenu tombé), II en est agurijem (augurium), aïlr (g disparu), etir, eur, devenu (hjeztr La prononciation /2ur (de heur) a changé sous l'influence de heure (hora). comme celle de ses composés bonhetir, ma/heur, prononcés autrefois ho-nur, mal-ur; feu, au XVI^ siècle, se prononçait aussi y«: feu (fu) mon oncle, feue de (fu) ma dans tante. * Mots qu'assez reçu n'ayant 81 finissant par oir, oirc. tard forme la forte laquelle à ils sont arrivés. — Remarque. En exigeant l'invariabilité du radical pour reconnaître un comme rcgiilicr, il faut au moins rejeter comme irycguliei's tous les verbe verbes en oir, où re-ç-u; etc. change 3 ou 4 le radical — etc. Voir Margot, Gr. I, Mots finissant par Nous avons nombreux d'assez re-cev-oir, re-çoi-s, re-çoiv-ent, fois: § 42. 89, § 39, et p. 98, p. oir, oire. substantifs, plupart verbaux, la venant du suffixe latin orinm, oriam. Je ne les fais pas venir de pariicipes présents comme me le fait Une ligne plus haut que celle qu'il a lue (voir dire M. Sudre. finissant par oir, oire, mon Précis de phonétique, pratique, ne je mots, pour leur genre étrangers, et un les pourquoi on la qu'une a deux, le une grattoire, un dit polissoir et un mot répondant une règle est toute Ces scientifique. désespoir des le très instruits, ne pourraient différence de signification une racloir et racloire, et derniers féminins, et les polissoire, deux formes les Pourquoi (un) ciboire (ciborium) signification? tandis que orthographe, ostensoir non à une forme latine [ostensoire) en '-^ ostensoriuin Autrefois ostensoire était féminin, pourquoi (ostensum, montré)! devenu masculin sous est-il la premiers sont masculins même ayant n'a-t-il en France dire grattoir et pourquoi ma que terminaison, font et leur combien d'hommes, même peut-être pas nous entre 55), je dis p. donne nullement comme la seconde graphie? cette Pourquoi terroir (* terratorium) sans e final et territoire (territorium)? a: Un couloir et une Ma règle, je le couloire, répète, réunir les mots en groupes. donnent nos grammaires un est doloir, toute C'est pour les la une pratique, même mots en -peuse, la etc. Si : donnée pour que règle pratique eur qui presque tous leur féminin en euse lorsqu'on peut participe présent On doloire. forment les tirer d'un mentant, men-teur, men-teuse, trom-pant, -peur, M. Sudre enseignait dans un pays étranger à il aurait mieux compris pourquoi mon livre langue française, a été fait comme il Pour contenter est fait. les pointilleux (mais ce ne sera pas non plus scientifique), disons qu'en remplaçant par oir, oire, la termi- naison des infinitifs, nous avons plus de cent mots qui sont masculiîis, finissant par oir, et une vingtaine, féminins, terminés par oire. 6 82 Participe présent. Les autres substantifs masculins finissant par oire sont: Ciboire mémoire — (ciborium), pourboire déboire, composés de (deux boire), le mémoire), grimoire (autre forme de grammaire), compulsoire (terme (la de procédure), auditoire, conservatoire, consistoire (de consister, sens de: s'arrêter dans un séjourner, s'établir), directoire, lieu, réquisitoire, territoire (cf. terroir), vomitoire A mais que pulsiim, ces mots, peut l'on comme on ni on sait purgatoire, compulsoire (formé sur com- pratiquement de compulser), tirer ne peuvent être le voit, laboratoire, observaréfectoire, répertoire, (mot rarement employé). consïsioire, des participes présents tifs le de l'exception interrogatoire, promontoire, prétoire, oratoire, toire, offertoire, des ni tirés infini- *). Pour les substantifs verbaux finissant par eur (féminin eitsè)^ que Vr final ne se prononçant plus dans ces mots dès XII® comme dans siècle, mots ont des plupart la par analogie, suivi, règle la polysyllabes, mots des ces par finissant eus (plus tard eux), euse. Laàoriezis (-rieiix menteuse; trompeu ; Quelques-uns laborieuse, laboriosus), trompeuse; (-peur), etc. menten d'où (-tenr) etc. nombreux dans étaient (ils etc., langue) vieille la font leur féminin en eresse: Chasseresse (chasseuse), défenderesse, neresse est le féminin de devin, devineuse demanderesse (demandeuse), devide devinenr; enchanteresse, péche- resse, vengeresse. Les mots finissant par leur forment leur lorsqu'on peut les en euse féminin d'un participe présent, les autres forment tirer leur féminin en trice (du latin torem, iricem, ou par analogie). Seules exceptions: inspecteur, -trice, inventeur. -trice; exécuteur, -trice, persécuteur, -trice (que l'on pourrait, règle pratique, tirer d'un participe présent). Participe présent. (Historique.) Voici en quelques mots l'histoire du participe présent. 1) Comme de riable dans Ils gérondif précédé de en, mouvement, verbe sont le participe vieux français le *) déjà tombés en courant. esmaiant veillance, Je serais cependant injuste fait dans toute ma brochure l'indulgence Précis de phonétique dans la comme participe d'un inva- toujours était : nul ne voist (qui n'aille) l'ai et présent sur Nous apprenons en enseignant. (défaillant; si je les A/iscans, 3707). ne reconnaissais encore Voyelles latines, p. 23, du compte rendu que M. Sudre Revue criticjite. a N'en i a Les suriz s'en ici, comme toute la je bien- donné de mon 83 Participe présent. de (Marie fiihiiit tiirnent France, fable CI). vinrent Il jusques llotaiit au pont (Joinville). Le participe préscni, exprimant l'action ou l'état, variait en nombre, mais non en genre aux X* et XI" siècles, le participe 2) n'ayant, comme en latin, qu'une seule forme pour les deux genres (masculin et féminin): Voilà des hommes (des femmes) aimants leurs enfants. — J'ai trouvé présent femmes maug-eants des confitures. ardanz (brillants) a croc (Ville-Hardouin). ces Au XII^ siècle, en aussi parfois — participe le genre, et prenoit Il présent toutes (navires) cependant déjà varie même en est de il les nés — au XIIP, Du XIV* au XVI® siècle il s'accorde toujours en nombre, et il y a tendance à le faire accorder plus souvent en genre, mais ce dernier accord ne devint pas règle générale: pensa voir ces Il santes filles plenrjintes a l'entour Lacedemoniens (Amyot, les santes à plusieurs personnes (Malherbe, des sépultures — 1593). avoit force 1555 — 1628) — Nombreux 1513 Il L'Anglais Palsgrave, qui nous a donné, en 1530, grammaire s'accorde, mais que française, enseigne, comme le en poésie, les autres comme règle, que participe présent ne s'accorde qu'en oii il deux genres comme reçoit les maudisadres- exemples. première la l'adjectif verbal en genre adjectifs, et lettres et nombre, en nombre, excepté les deux nombres. Mais Jacques Dubois (1531), dit Sylvius, donne, comme règle, que le participe présent s'accorde en genre et en nombre avec le substantif qu'il même avis. Au XVII* Robert qualifie. et Henri Estienne Vaugelas (1585—1650) siècle, nous sont du comme dit, Palsgrave, qu'on écrit: Ces femmes, limonade, trouvées mangeaus des confitures, biivans de la mangeantes des confitures, buvantes de la limonade. je les ai mais jamais: Ménage, en 1672, regarde déjà comme une avec l'accord en nombre: Des hommes lisans „Ce gérondif, est l'infinitif, l'Escriture, femmes lisans marquant dit-il, incapable des de divers l'action faute d'écrire, l'Escriture. du comme verbe comme genres de divers nombres". La règle de Ménage, par l'Académie française décret, pensait difficultés, mais mettre fin le appuyé par Port Royal, 3 juin à toutes elle n'a fait 1679. les fut acceptée L'Académie, par son divergences, que rendre plus à toutes les difficile encore 6* la Participe passé. Participe présent. 84 du participe présent question On verbal. de sa distinction avec et XVIP trouve encore au l'adjectif une foule d'exemples siècle où le participe présent s'accorde en genre et en nombre. L'Académie eût été sage en reprenant la règle si simple des X^ et XI* siècles: Les principaux, voyans l'occasion favorable, se levèrent (Vaugelas). des bergers luaugeaus agneau un (La Fontaine). Gens affectans une vertu austère (La Rochefoucault, Méinoircs, Madame de Sévigné Je vous trouve même écrit méprisante si les clioses Fénelon, dans son Télémaque, a Des cordages flotans flotans vers la Racine, sur la côte, et 26). II, encore: du monde vit 11 factieux, difficiles et (VI, 336). écrit: également: eût écrit des cordages côte. soit qu'il exprimer voulu ait ou Vactio7i \étai^ dit aussi: Et n'est-ce point, madame, un spectacle assez doux que — pleuraute à vos genoux. Pleurante après son char, veuve d'Hector la me vous voulez qu'on voie. du participe présent grammaire de Ayer (Neuchâtel), présente des difficultés inextricables. C'est une distinction dangereuse plutôt qu'utile que celle du participe présent et de „La règle moderne, pour et de l'adjectif verbal, <\w' ennuyant, et en verbal; l'adjectif Revues sont de sens, ce verbal". adjectif la distinction l'excellente dit ennnytiix Toutes de Ayer. l'avis — mon Voir bien aussi tout est, grammaires nos bonnes étude sur le verbe (1896). — Remarque. en: Ils la maintenant regarde et On de On non comme un gérondif, le sont tombés en courant (participe participe, donne maintenant préposition nom le l'infinitif à^ comme participe un de présent). de gérondif à ayant alors étant précédé la l'infinitif même précédé valeur que l'ancien gérondif: Nous avons passé à faire (en faisant) de la la soirée à lire (= en lisant), à chanter (en chantant), musique. Participe passé. Voici aussi, en quelques lignes, l'histoire du participe passé: 1) Le participe passé sans auxiliaire ou après il le fait aujourd'hui. verbe le être (verbes passifs, verbes neutres), s'est toujours accordé comme L'Académie permet maintenant de faire 85 Participe passé. rentrer dans que générale les quelques exceptions règle la admettait pour excepté, etc. Tout le monde sortira, excepté ou exceptés malades, les l'on etc. etc., 2) Jusqu'au XVI^ siècle le participe des verbes auideiitellemeni pronominaux, traité comme celui des verbes passifs, s'accor- dait avec du sujet le Au verbe. XVI", des verbes participe le pronominaux transitifs commence à s'accorder avec le complément direct du verbe, lorsque le complément précède: Les cadeaux Dans se sont envoyés; ^?^"ils verbes les essentiellement continua à s'accorder avec Ils se sont repentis. envoyé des cadeaux. se sont ils pronominaux abstenues de toute Elles se sont Les grammaires modernes regardent pronom comme complément participe le sujet: le à ici nourriture. second tort le verbes essentiellement direct, car les pronominaux ne sont nullement des verbes tvansitifs. 3) Conjugué avec avoir., on peut dire, qu'à de rares exceptions près, passé participe le ne fait encore pas avec l'auxi- une expression inséparable; il s'accorde, en conséquence, dans presque tous les cas (XP, X1I^ XIII'' siècles): liaire La chez que lettre reçue, j'ai Au XÎV® siècle, Froissart et reçue une j'ai exceptions les autres les lettre. deviennent écrivains, si nombreuses impossible serait qu'il une règle pour l'accord ou l'inaccord, du participe con- d'établir jugué avec avoir, Au XVI* d'accord, et propose et en il est de même pour Marot demande que siècle, XV® siècle. mettent Accord du participe règle de position: la le les écrivains se précédé du complément direct du verbe, invariabilité lorsque complément mais suivra, lui-même est dans loin, ses le œuvres, de respecter toujours sa règle: La lettre que Rabelais j'ai reçue; et les reçu une j'ai lettre. autres écrivains font encore varier à volonté ou le laissent invariable dans tous peut cependant dire qu'il y a tendance à le le participe lorsque ment le complément direct d'accord, et précède tous l'invariabilité à la les est le après verbe, variabilité écrivains du du participe. ne XVII" Au invariable le complé- sont nullement siècle préfèrent XVIIl* siècle, les complément direct précède le verbe, mais le participe compte encore beaucoup cas d'invariabilité, lorsque le deviennent plus rares, les grammairiens mais on cas, Lorsque verbe: le les laisser Participe passé. 86 d'exemples (voir étude sur années 1815 règles que nous les dans d'invariabilité mon — 1820 Pour un accord parfait établi entre les écrivains s'est d'un suivi pendant XV** siècle, et surtout nairement invariable, d'un du enfants, le XVP, fut de participe le même ces le est ordi- aux participes invariable. d'une (même mais à partir XIV*" siècle, verbe faire, le précédé souvent plus le rentrer fit toujours reste infinitif grammairiens Ces en il pour excepté générale, règle et Au XIX^ on XVIII* siècles. non infinitif s'accorde participe le participe fait) jusque dans le courant les ai Voltaire que vers que se sont définitivement établies les encore aujourd'hui. A part quelques participe le préposition, les de n'est guère grammairiens. et les suivi Ce 1896). suivons cas particuliers, du même œuvres les verbe, le XVII'' et dans la dont le Pour laissé, participe tous- faisaient suivre la règle générale: lui je les laissés ai jouer au ces pièces de théâtre, jardin; je laissé jouer. Les écrivains étaient plus le souvent ici d'accord avec les grammairiens, mais on trouve d'assez nombreuses exceptions: Ces ai enfants, je les ai laissés — laissés ou laissé tomber. leurs camarades, mais: je ou laissé jouer au Ces les ai enfants, je les ai jardin. Ces livres, je laissés ou laissé battre les laissé battre par leurs camarades. Aujourd'hui l'Académie permet de invariable à volonté le participe ou de laisser non précédé faire varier suivi d'un infinitif d'une préposition: Ces hommes, vus ou vu je les ai ou entendu chanter (fait suivi d'un même en est de Il lorsqu'un hommes que Pour lorsqu'elle eutendnes participe passé est suivi d'un l'on a trouvés ou trouvé les hier errant ou errants dans verbes pronominaux, on suivra volontiers l'Académie permet d'écrire: Ces hommes se sont laissés ou laissé Mais on ne donne la suivra certes et autres que Les fruits Le participe, ces cas, je les ai Nous nous sommes crus ou cru perdus. cette forêt. qu'elle Ces femmes, est toujours invariable). ou d'un participe passé: participe présent Les venir. infinitif je invariable; me dans l'exemple semblables, en écrivant: suis laissés l'esprit le aller à la boisson. pas volontiers de verbe la ou laissé prendre. langue pronominal le veut, a alors doit rester, en pour complé- 87 Participe passé. ment direct (1896) oiî — nord raconter les que le ne du dit j'ai le verbe participe passé. qu'au sud de la France on qu'au centre on n'emploie guère que le passé fndê/îiif pour événements passés. Nos philologues disent même passé défini est en train de mourir de sa belle mort; trouve le de 50, étude sur à raconter les faits par le passé défini, tandis au et Page mon Voir suit. se trouve toute l'histoire Remarque. aime qui l'infinitif que plus dans pour livres les narrer les on faits l'histoire. même du en est de Il remplacé, sud, au centre au et passés, Voici, sur les indéfini. passé antérieur défini, employé au par nord, passé le antérieur quelques exemples auxquels on peut ajouter tous ceux qui se trouvent plus haut dans les pages qui traitent de l'imparfait: Dès que j'eus fini mes leçons, je partis (langage du sud); dès que j'ai eu fini mes leçons, je suis parti (centre et nord). Dès qu'il fut parti, nous nous en allâmes aussi; dès qu'il a été parti, nous nous sommes aussi eu allés {nous nous en sotmnes allés ne se dit plus, c'est de l'histoire ancienne). — — Vous tard. — saviez déjà alors La — rendue) qu'en mars. mère; et etc. etc. — la nouvelle; je ne l'appris (ne pas encore prise en janvier; ville n'était homme racouta Le jeune attendîmes (avons attendu) vie). le — retour de notre Comme nous rencontrâmes (nous avons rencontré) une tous ces cas, c'est le aujourd'hui en racontant, même à sourire, fini remplaçant tout (a tout et le il et raconté) le à sa fut même (il promener, a été) nous femme. passé défini, qui emploie prêterait du passé antérieur indé- passé antérieur défini. Quant à l'imparfait, tout ce qui a en réalité, un présent relatif. ses divers emplois, de l'identifier avec le (l'aspect imparfait) 11 nous passé indéfini que l'on non en est de vieille — frère. allions ieinps est, P. 39, apprise) que plus Nous suspendîmes (nous avons suspendu) notre promenade malade pendant toute sa En l'ai ne se rendit (ne s'est elle de 2* ligne la en été dit 11 est prouve que ce impossible, vu HecoBepmenHbiH là^K^ langue russe. bas de la page, lire: l'autre, un passé (au lieu de passe). Les mots marqués d'un astérisque sont du latin vulgaire. Table des matières. Pages. 1) Ne 2) Signes orthographiques 3) Accent aigu 4) Accent grave 5) Accent circonflexe 6) Cédille moins que rien et 3 ; 8 remarques sur les accents 9 12 13 16 v 7) Tréma 17 8) Apostrophe 18 9) 10) Adverbes de manière Orthographe de Fénelon 30 11) Orthographe de Montesquieu 33 12) Remarques sur l'orthographe 13) Lettre de 14) Lettre de 15) Imparfait de l'indicatif 16) Conditionnel 17) Futur 18) Indicatif et subjonctif après il 19) Ne 20) Concordance des temps du subjonctif 21) Le présent historique; verbes qui en dépendent 67 22) Subjonctif dans 71 23) et M^e Mme 26 36 de Montespan au duc de Noailles 37 38 .... conditionnel après explétif après la avant Répétition du 25) Verbes 26) Mots forts, qtie, et de 51 53 si semble sans 57 60 qiie 64 proposition principale Complément du verbe pronom 24) 33 de Sévigné 74 l'adjectif sujet 77 verbes faibles 79 finissant par oir, oire 81 82 27) Participe présent 28) Participe passé 29) Remarques sur 84 les passés défini, indéfini et sur l'imparfait 87 PC 2105 B3 Bas tin, Jean Nouvelles glanures grammaticales PLEASE CARDS OR DO NOT REMOVE SLIPS UNIVERSITY FROM THIS OF TORONTO POCKET LIBRARY