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réservés à ce type d’énoncés : le passé simple et le passé antérieur. NB. en français
classique, c’est un peu différent, le passé simple et le passé antérieur peuvent
parfois être associés à des déictiques.
Ex. « Je fis un cours de linguistique » : si on veut situer le contenu de cet énoncé, il faut
a priori une explicitation textuelle des repères spatio-temporels 7→ « Mardi 24
janvier, je fis un cours de linguistique », l’information n’est pas déictique : je n’ai pas
besoin de la situation d’énonciation pour la comprendre.
2. les tiroirs ancrés dans la situation d’énonciation sont donc ceux qui fonctionnent
de façon déictique, i.e. qui entretiennent un lien avec la situation d’énonciation : les
tiroirs verbaux qui apparaissent dans ces énoncés sont ceux qu’on appelle les temps du
discours 7→ dans une perspective énonciative, on parle d’énoncés embrayés.
Les tiroirs verbaux spécialisés pour les valeurs embrayées du verbe sont le présent, le
futur et le passé composé.
NB. le présent à valeur générique, de vérité générale, gnomique est probléma-
tique. Par ex. « Les enfants sont aussi des personnes » 7→ certains considèrent que c’est
une vérité générale qui est donc coupée de la situation d’énonciation parti-
culière, puisque valable dans toutes les situations ; d’autres estiment que cette vérité
n’existe que par rapport à un contexte particulier, et n’a pas de valeur uni-
verselle, et demeure donc éminemment ancrée à la situation d’énonciation. Ex. « Les
baleines sont des poissons. »
3. il existe des tiroirs verbaux qui peuvent soit apparaître coupés de la situation d’énoncia-
tion, ou ancrés : l’imparfait, le plus-que-parfait, et les conditionnels.
Ex. « Ah oui, hier je voulais te dire un truc » 7→ ancré ; « il vit son père arriver, qui avait
la ferme intention de lui parler » 7→ coupé.
—la personne : c’est ce qui permet d’identifier la place du sujet dans l’interlocution.
1. P1 : le sujet du verbe est identique à la personne en charge du discours 7→ sujet =
locuteur, ex. « Je suis contente » ;
2. P2 : le sujet du verbe est identique à la personne qui reçoit le discours 7→ sujet =
interlocuteur, ex. « Tu es contente » ;
3. P3 : le sujet du verbe est identifié comme étant en dehors de l’interlocution 7→ sujet =
délocuté, ex. « Il est content ».
— le mode permet de situer l’énoncé sur l’axe de la virtualité : le subjonctif est du
côté du virtuel, et l’indicatif plutôt du côté de l’actuel. Mais bien sûr, ce n’est pas
tout :
1. modes personnels : subjonctif, indicatif, impératif (et parfois conditionnel selon
les analyses) 7→ impératif plutôt côté du virtuel de préactualisation, le conditionnel peut
être côté pré- ou désactualisation ;
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