Sortir d`hospitalisation : pour aller où ?

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P.P. - P.B.
Bruxelles
Brussel
BC 10553
08
Bulletin d’information des Cliniques universitaires Saint-Luc • avril - mai 2008 • Trimestriel
Magazine d’information destiné aux médecins référents
s o m m a i r e
Imagerie médicale. . . . . . . . .
de la tête aux pieds
�
6
Chirurgie plastique. . . . . . .
un visage à nouveau expressif
�
4
Cancer du sein. . . . . . . . . . . . 8
retrouver la confiance
�
Fondation Saint-Luc. . . . . .
soutenir la recherche
14
�
Sortir
d’hospitalisation :
pour aller où ?
Expéditeur : Cliniques universitaires Saint-Luc, 10 av. Hippocrate à 1200 Bruxelles.
Bureau de dépôt : Bruxelles X - Agréation : P501195
La varicelle chez l’enfant . . .
que faire et ne pas faire ?
Douleur aiguë
post-opératoire . . . . . . . . . . . .
soulager les patients
�
�
16
18
Edito
Lucarne : Bulletin d’informations d
­ estiné
aux médecins référents.
Lucarne est une publication du Service de
communication des Cliniques universtaires Saint-Luc.
Éditeur responsable
Jacques Melin, Médecin-chef,
Coordonnateur général,
Avenue Hippocrate, 10
1200 Bruxelles
Coordination
Xavière Lucas
([email protected])
Tél. 02 764 11 99
Fax. 02 764 89 02
Supervision
Thomas De Nayer (TDN)
Rédaction
Service de communication
Géraldine Fontaine (GF)
Xavière Lucas (XL)
Secrétariat
Véronique Dansart
([email protected])
Tél : 02 764 11 58
Fax : 02 764 89 02
Photos
Couverture : © Hugues Depasse/CAV
Intérieur : © Hugues Depasse/CAV
© DR (Document Reçu)
Mise en page
Tilt Factory
Si vous avez des idées d’articles ou des suggestions
pour améliorer cette publication, n’hésitez pas à
contacter la rédaction.
Toute reproduction, même partielle, est interdite
sauf accord préalable de la rédaction.
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avril - mai 2008
Toujours plus haut
Nouvelles techniques en cardiologie, en chirurgie cardiaque, en
imagerie médicale, en cancérologie : les Cliniques universitaires
Saint-Luc innovent sans cesse. L’accueil et l’accompagnement des
patients continuent à faire partie, eux aussi, de nos priorités : que
ce soit aux Urgences avec la mise sur pied d’un nouveau dispositif
d’accueil ; dans le cadre d’un traitement spécifique avec la mise en
route d’un accompagnement psychologique offert aux patientes
atteintes d’un cancer du sein ou encore, plus largement, pour trai-
�
ter la douleur post-opératoire de nombreux patients hospitalisés.
La Lucarne fait également le point sur la sortie des patients hospitalisés ; particulièrement des patients qui ont bénéficié de l’appui du Service social pour préparer leur sortie. Un état des lieux a
été dressé afin d’en savoir un peu plus sur le devenir des patients :
comment se déroule leur séjour après l’hospitalisation ; où vontils ? Dans quelle structure ? Quel est le rôle du médecin traitant ?
Autant d’aspects essentiels abordés en compagnie de Jean Desbeek, responsable du service social des Cliniques universitaires
Saint-Luc.
Côté pratique, toujours très utile, le Vade Mecum a été remis à jour,
une version papier devrait vous parvenir dans les semaines qui
viennent. En attendant, consultez-le en ligne sur le site internet
des Cliniques à l’adresse : www.saintluc.be/ professionnel.
Bonne lecture,
Jacques Melin, Médecin-chef,
Coordonnateur général
Actualité Médicale
Lucarne # 08
Cardiologie
Chirurgie de l’anévrisme aortique complexe
Implanter une valve
aortique sans ouvrir
le�thorax
Des endoprothèses
sur-mesure
E
En janvier, une nouvelle technique a été expérimentée avec
succès par une équipe de cardiologues et de chirurgiens
cardiaques des Cliniques universitaires Saint-Luc.
Ils sont parvenus à implanter une valve aortique artificielle,
sans recourir à une opération à coeur ouvert et sans pratiquer
d’anesthésie générale. Les deux patients, rapidement remis
sur pied, se portent bien.
Jusqu’à présent, l’unique traitement pour les patients victimes d’un rétrécissement de la valve aortique était une intervention chirurgicale au cours de laquelle la valve défectueuse
était remplacée sous anesthésie générale et circulation extracorporelle. Malheureusement, cette chirurgie dont les excellents résultats sont connus depuis longtemps, ne peut pas
être proposée à tous les patients. En effet, certaines personnes
jugées trop âgées ou trop fragiles, ne bénéficiaient jusqu’il y
a peu d’aucun traitement curatif de leur maladie valvulaire
aortique. Désormais, chez ces patients jugés inopérables, le
cardiologue peut maintenant introduire un cathéter dans le
pli de l’aine sous anesthésie locale, et guider la prothèse dans
l’aorte à partir de l’artère fémorale. La première implantation
en Belgique francophone a été réalisée aux Cliniques universitaires Saint-Luc en janvier 2008. A ce jour, un peu plus de trois
cent personnes ont subi ce type de traitement dans le monde.
Dans 90% des cas, le succès est au rendez-vous.
[XL]
La valve aortique artificielle
est introduite via un cathéter
jusqu’à l’aorte.
L
Les chirurgiens cardiovasculaires des Cliniques universitaires
Saint-Luc proposent désormais une alternative pour les patients souffrant d’anévrisme aortique s’étendant aux artères
viscérales. Plus question d’ouvrir systématiquement
l’abdomen, les chirurgiens placent dans l‘aorte un nouveau
type d’endoprothèse. Deux sortes de traitement existent à
l’heure actuelle pour traiter les patients souffrant d’anévrisme aortique complexe : le traitement chirurgical avec
incision au niveau de l’abdomen ou du thorax et le traitement endovasculaire moins invasif qui consiste à introduire
une endoprothèse dans l’aorte pour exclure l’anévrisme.
Jusqu’à présent la possibilité de mettre en place une
endoprothèse était limitée par la morphologie et la
complexité de l’anévrisme. Pour les anévrismes s’étendant
aux artères rénales et digestives, la chirurgie traditionnelle
restait la seule alternative.
Aujourd’hui, il est possible de réaliser sur mesure des endoprothèses comportant des orifices ou des branches latérales
permettant - une fois mises en place - de continuer à irriguer les vaisseaux partant de l’anévrisme aortique tout en
excluant celui-ci de la circulation sanguine. Cette technique
utilisée par les chirurgiens cardiovasculaires des Cliniques
universitaires Saint-Luc permettra de traiter davantage de
patients de façon endovasculaire en leur évitant une lourde
intervention chirurgicale. [GF]
Ce cliché postopératoire
illustre l’endoprothèse
comportant des orifices
ou des branches latérales
permettant de continuer
à irriguer les vaisseaux
partant de l’anévrisme
aortique tout en excluant
celui-ci de la circulation
sanguine.
(© HDepasse/CAV)
Personne de contact
Personne de contact
Dr Joëlle Kefer, Service de cardiologie, tél. :02 764 28 15
[email protected]
Pr Robert Verhelst, Service de chirurgie cardiovasculaire
et thoracique, tél. : 02 764 62 07
[email protected]
avril - mai 2008
Page 3
Actualité Médicale
Imagerie médicale
De la tête aux pieds
L
Les progrès récents en IRM, portant sur le matériel, les logiciels, et de nouvelles séquences (paramètres techniques d’acquisition des images), permettent aux Cliniques Saint-Luc de proposer une
imagerie du corps entier “de la tête aux pieds”.
Recherche de métastases osseuses
Dans un premier temps, pour affiner la technique et ses indications, nous privilégions l’étude
du squelette, en particulier pour la recherche de
localisations osseuses secondaires (métastases)
en oncologie. En effet, l’IRM offre une analyse
optimale de la moelle osseuse où se localisent
ces lésions et permet ainsi leur détection précoce
(avant qu’elles ne soient visibles par exemple
sur la radiographie ou la scintigraphie osseuse).
Ceci a des implications thérapeutiques majeures :
établir le stade exact du cancer permet d’optimaliser son traitement. Notre équipe se foca-
Imagerie du corps
entier en T1 (A), Stir (B)
et diffusion (C). Patient
atteint d’un cancer de
la prostate. L’examen
détecte les métastases
osseuses (flèches blanches) et ganglionnaires
(flèches noires).
Page 4
avril - mai 2008
lise actuellement sur les métastases osseuses du
cancer de la prostate, particulièrement fréquent.
Une collaboration avec le service d’urologie (Prof.
B. Tombal et P. Van Cangh) a montré la valeur
ajoutée de l’IRM par rapport aux techniques existantes. Nous analysons aussi la capacité de l’IRM
d’étudier la réponse lésionnelle au traitement
(chimio-, hormonothérapie,…). Cette collaboration permet d’offrir au patient une plateforme
avant-gardiste pour le diagnostic précoce et le
traitement du cancers de prostate métastatique ;
elle suscite aussi l’intérêt de l’industrie
pharmaceutique pour l’évaluation de nouveaux
traitements.
Les “tissus mous”
A terme, l’utilisation de l’IRM devrait permettre de détecter non seulement les lésions osseuses, mais aussi les métastases des “tissus mous”
(© HDepasse/CAV)
�
Rendre le corps
transparent ?
C’est un peu
ça. L’imagerie
par résonance
magnétique (IRM)
offre aujourd’hui
des images
étonnantes
du corps
entier. Détecté
précocement de
certaines lésions,
en moins d’une
demi-heure,
sans injection,
sans irradiation,
sans inconfort
est désormais
possible.
Lucarne # 08
Chirurgie du cancer colorectal
“CHIP”…
à ventre fermé
(ganglions, foie,…), actuellement recherchées par le
scanner. L’IRM pourra ainsi, dans la stadification de
certains cancers, se poser en alternative unique aux
techniques irradiantes de détection des métastases
(scintigraphie, scanner). Le cancer de la prostate est
un modèle idéal pour valider ce point.
D’autres pathologies du squelette ?
L’IRM du corps entier a un intérêt potentiel dans
toutes les pathologies affectant diffusément le
squelette, comme les pathologies hématologiques
malignes (myélome multiple, leucémies, lymphome) ou bénignes, les lésions multifocales des os
(exostoses à risque de dégénérescence, nécroses
épiphysaires induites par la corticothérapie, …),
et les rhumatismes inflammatoires touchant de
multiples articulations.
Comment ça marche ?
Les séquences utilisées pour l’examen du corps
entier sont d’abord celles déjà employées pour
l’étude de petits segments du squelette. Les
pondérations T1 et Stir mettent en évidence les
tissus pathologiques au sein des os. De nouvelles
séquences dites en imagerie de diffusion permettent une détection sélective des tissus anormaux,
en particulier des métastases osseuses et des
tissus mous. Cette technique, initialement utilisée
pour l’étude de l’accident vasculaire cérébral, est
transposée au corps entier. Sa performance est liée
à l’abaissement de ce que l’on appelle le coefficient
apparent de diffusion (ADC) dans les tumeurs par
rapport au tissu sain. Les images sont proches de
celles du Pet-Scan (tomographie à émission de
positrons dont les principes sont pourtant très
différents, reposant sur l’activité métabolique
anormale d’un tissu).
[Pr Frédéric Lecouvet]
L
La CHIP (Chimio-Hyperthermie Intra-Péritonéale) est une nouvelle technique de chimiothérapie à Saint-Luc pour les patients souffrant d’un
cancer colorectal au stade de carcinose péritonéale. Ce nouveau traitement est administré à la fin de l’intervention chirurgicale pendant
laquelle les organes atteints par le cancer sont enlevés. “La CHIP
combinée à l’intervention chirurgicale est très lourde et ne peut se faire
que dans certaines indications très strictes, indique le Pr Alex Kartheuser,
Responsable de l’Unité de Chirurgie Colorectale. Nous ne proposons donc
pas cette technique à tous les patients. Outre les aspects médicaux et les
complications post-opératoires potentielles, nous devons également envisager la qualité de vie du patient privé d’organes intra-abdominaux tels
que le colon, le rectum, etc. La première CHIP s’est déroulée sans incident,
le patient a pu quitter les Soins intensifs et rejoindre sa chambre dès le
lendemain”, se réjouit Alex Kartheuser.
La CHIP est déjà pratiquée dans plusieurs centres hospitaliers de par le
monde. “A Saint-Luc, nous avons innové en associant l’utilisation d’une
nouvelle molécule, l’oxaliplatine, et la technique dite “ à ventre fermé” via
des drains, souligne le chirurgien. Nous espérons gagner en efficacité car
la pression dans le ventre est plus élevée et permet une meilleure diffusion
du médicament.”
Ce projet est une source d’espoir importante puisque grâce à la CHIP,
les chances de survivre à cinq ans au cancer sont de 48%, soit un
patient sur deux… [GF]
Les chirurgiens
utilisent la
technique dite
“à ventre fermé”
par le biais de
drains ; la pression
plus élevée permet
une meilleure
diffusion du
médicament.
Personne de contact
Pr Frédéric Lecouvet, Service de radiologie
Tél. : 02 764 27 93
[email protected]
Souffrir d’un cancer colorectal à un
stade avancé, avec carcinose péritonéale,
laissait peu d’espoir de survie à long
terme… Actuellement, la CHIP, introduite
très récemment à Saint-Luc par le Pr Alex
Kartheuser et son équipe, augmente les
chances de survie de ces patients.
(© HDepasse/CAV)
avril - mai 2008
Page 5
Actualité Médicale
Chirurgie plastique et paralysie faciale
Un visage à nouveau expressif
�
Le chirurgien plasticien
détourne de sa fonction
un muscle masticateur.
Une fois déplacé, ce
muscle réanimera
(après kinésithérapie)
la mobilité buccale
déficiente pour rendre
le sourire automatique.
Page 6
L
(© HDepasse/CAV)
Sourire, pleurer, faire la moue,
manger… cela va de soi pour la plupart
d’entre nous. Pour les patients atteints
de paralysie faciale, ce n’est pas le cas.
Les progrès de la chirurgie plastique
permettent aujourd’hui à ces malades
de retrouver le sourire après une seule
intervention chirurgicale.
La paralysie faciale est un déficit moteur complet ou partiel des muscles responsables des
mouvements d’une moitié de la face. L’atteinte
du système neuromusculaire responsable des
mouvements du visage entraîne des problèmes
fonctionnels souvent importants ainsi qu’une
disgrâce majeure du visage en modifiant la
mimique.
Les causes de la paralysie faciale sont multiples et variées. Selon l’origine, la paralysie sera
transitoire ou définitive, complète ou partielle,
réversible totalement, partiellement ou pas du tout.
L’impact de la paralysie sur l’expression du visage
avril - mai 2008
sera fonction de son étendue et de son intensité.
Détourner le muscle
Le traitement des séquelles est actuellement bien
codifié et l’évolution des techniques tant médicales que chirurgicales a permis d’obtenir des avancées significatives dans la restauration d’une
harmonie faciale et d’une dynamique du sourire.
L’équipe de chirurgie plastique des Cliniques
universitaires Saint-Luc propose au patient une
chirurgie beaucoup plus légère avec généralement une seule intervention chirurgicale permettant à la fois de réanimer le sourire et de modeler
l’asymétrie d’expression entre les deux hémifaces. Cette opération est parfois complétée par des
injections ciblées de toxine botulique.
Cette intervention consiste à détourner de sa
fonction un muscle masticateur. Une fois déplacé,
ce muscle réanimera - après une kinésithérapie
d’intégration corticale - la mobilité buccale
déficiente et permettra de rendre ce sourire
automatique.
Intégrée dans un plan de traitement global de
la paralysie faciale; cette technique de transfert musculaire (développée au CHU de Caen
par le Pr Labbé) a déjà permis à de nombreux
patients souffrant de paralysie faciale de retrouver
rapidement une harmonie faciale.
[Pr Romain Vanwijck et GF]
Personne de contact
Pr Romain Vanwijck, Chef du Service de
chirurgie plastique, tél. 02 764 14 24
[email protected]
Consultation de chirurgie plastique
Tél. 02 764 14 72
Echos des services
Lucarne # 08
Services des Urgences
Une équipe soudée
pour relever les défis
Le Service des urgences fait face à de nombreux
changements. Parmi ceux-ci : l’augmentation
du nombre de patients. Les équipes médicale et
soignante se serrent les coudes afin d’offrir les
meilleurs soins.
�
Améliorer l’accueil
Le nombre croissant de patients représente un réel enjeu
pour le futur des Urgences. Raison pour laquelle, l’accueil des
patients a fait l’objet d’une attention particulière. Désormais,
cet accueil repose sur un “trinôme” : médecin, infirmière
et aide infirmière administrative. Le trio répond aux questions du patient et l’informe quant au délai d’attente, aux
examens que celui-ci sera peut-être amené à subir, etc. “De
cette manière, le patient ne se sent pas abandonné, même
quand il doit attendre “son tour” de longues minutes (ou de
longues heures)”, note Luc Haas, infirmier-chef des Urgences. Le trio veille également à ce que le patient reçoive, si
nécessaire, des soins anti-douleur. Afin d’assurer cet accueil
chaque jour de la semaine, l’équipe infirmière a été renforcée
et l’équipe médicale a réorganisé sa manière de travailler. “A
terme, l’idée est d’élargir ce service à la nuit et aux week-end”,
indique le Pr Frédéric Thys, chef du Service des urgences.
En outre, une cellule de coordination interne est spécialement dédiée à l’amélioration de l’accueil des patients.
Nouveau programme d’enseignement
Une nouvelle spécialité en médecine d’urgence avec un
programme de cours vient d’être lancé. Cette spécialisation
accessible au terme d’un concours après les études de médecine représente un réel défi pour la qualité des soins en médecine d’urgence. “La commission d’enseignement de médecine d’urgence en est consciente. Elle peut compter sur l’expertise
de ses membres dans ce domaine et en particulier, pour notre
service, sur celle du Pr Philippe Meert”, poursuit Frédéric Thys.
Projets de recherche
Comme tout service universitaire, la recherche clinique fait
partie du quotidien du personnel soignant. “Nous allons
développer les programmes de recherche mono ou multicentriques
spécifiques
aux
Urgences
sous
la
direction du Pr Franck Verschuren. Nous n’en resterons pas là
car nous accordons beaucoup d’importance à la recherche infirmière”, conclut Luc Haas. [GF]
Moins de documents papier
Les documents papier devraient bientôt fondre comme
neige au soleil : un logiciel est en cours de développement
avec l’aide d’une spin-off de l’UCL dans le but de diminuer
le nombre de documents papier. “Conformément au projet
fédéral baptisé “Smurreg”, toutes les activités du SAMU seront
encodées pour constituer une base de données nationale”,
ajoute le Pr Thys. “Le Dr Abdul El Gariani et Bernard Degive
sont très actifs dans ce développement”.
Adapter l’espace
57 000 patients accueillis aux Urgences l’an dernier, ils étaient
16 000 en 1976… L’extension du service se profile à l’horizon.
“L’objectif est d’offrir aux patients et à leurs proches, mais aussi
aux soignants des conditions de soins à la hauteur de leurs
attentes dans un hôpital universitaire. Le projet est à l’étude”.
Luc Haas
Pr Frédéric Thys
Personnes de contact
Pr Frédéric Thys, Chef du Service des urgences
Tél. : 02 764 16 37
[email protected]
Luc Haas, Infirmier-chef
Tél. : 02 764 16 14
[email protected]
avril - mai 2008
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Centre du cancer
Psychologie et cancer du sein
Retrouver la confiance
�
L’annonce d’un
diagnostic
de cancer du
sein anéantit,
déstabilise,
bouleverse…
Il signe la fin
d’un état de
bonne santé
et modifie
radicalement
l’idée que la
patiente se fait
de son avenir.
Pour aider ces
patientes, un
accompagnement
psychologique
spécifique est
proposé à SaintLuc dans le cadre
de la Clinique du
sein.
T
“Tout commence lorsque la patiente, le conjoint
ou un professionnel découvre un nodule
suspect, explique Leila Rokbani, psychologue.
Ce symptôme conduit à la consultation chez le
généraliste ou chez le spécialiste et aux nombreux examens paramédicaux. Mais il arrive
aussi que le stress engendré par la peur du
diagnostic, des examens et du médecin amènent certaines patientes à ne pas consulter et à
attendre de longs moments dans l’incertitude. Il
est vrai qu’un tel diagnostic engendre une crise
importante génératrice d’angoisse. Il conduit
la patiente à penser à la mort même lorsque le
pronostic de la maladie est bon”. Cette angoisse
de mort se traduit par la peur de la séparation,
l’impossibilité de se projeter dans l’avenir, la
peur de ne pas gérer la douleur ou la déchéance
physique, ou encore la peur pour ses proches,
ses parents, ses enfants, son conjoint, sa vie
professionnelle, etc. Le terme “cancer” réveille
le passé et des souvenirs relatifs à des personnes atteintes d’un cancer et qui s’en seraient
sorties ou qui en seraient décédées.
Dès le bilan préopératoire
Depuis l’ouverture des consultations pluridisciplinaires, la prise en charge psychologique
peut débuter dès le bilan préopératoire qui précède l’intervention chirurgicale. “Le plus souvent,
l’entretien psychologique est proposé à la patiente le jour qui suit l’intervention chirurgicale. Cet
entretien est proposé par le Pr Martine Berliere,
gynécologue, après un contact avec les infirmières
du service”.
La première rencontre avec la psychologue
permet d’approcher différents thèmes prioritaires pour la malade. À la fin de l’hospitalisation,
la patiente recevra une carte de visite lui laissant
l’initiative de reprendre contact pour entamer un
travail psychologique si elle le souhaite. “Depuis
un an environ, les patientes sont revues lors des
consultations pluridisciplinaires, après les résultats
de l’anatomopathologie et des décisions de traitement complémentaire à la chirurgie. Si la patiente
en a fait la demande, le suivi est assuré, soit dans
les unités de soins, soit en consultation”.
Déroulement de l’entretien
Entretiens préventifs
Leila Rokbani rencontre une grande partie des
patientes ayant un cancer du sein, avant ou après
l’intervention chirurgicale. “Les entretiens sont
réalisés dans le cadre de la Clinique du sein et ont
un but essentiellement préventif. Il nous semble en
effet important d’informer les patientes à propos
de la prise en charge psychologique qui leur est
offerte, explique Leila Rokbani. Il est préférable
que la demande vienne de la patiente, mais le
plus souvent, dans un premier temps, la majorité
des demandes émane de l’équipe soignante ou
des médecins. “Dans le cas où la demande vient
de la patiente, c’est son vécu, son ressenti, qui lui
fait prendre conscience d’un besoin de soutien.
Des questions relatives au corps mutilé par la
chirurgie, par les traitements, la peur de la mort,
mais aussi l’attitude des proches conduisent aux
principales demandes. Dans le cas de la demande
suscitée par le médecin ou l’équipe soignante, ce
sont les “symptômes” tels que l’angoisse, les pleurs,
etc. qui la motivent”.
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avril - mai 2008
Le premier entretien débute toujours par une
présentation du rôle du psychologue en cancérologie, l’accent étant mis sur la spécificité du cancer du sein. Ensuite, c’est la patiente qui mènera
l’entretien au gré des questions qu’elle considère
comme prioritaires. Quelques exemples des problèmes abordés ? L’angoisse liée au diagnostic et
à la perspective d’une intervention chirurgicale.
“Nous sommes en effet régulièrement confrontés
à différents types de questions : “Pourquoi moi ?”,
“Pourquoi maintenant ?”… D’autres femmes aborderont le stress et les différentes angoisses liées à
l’intervention chirurgicale, l’anesthésie, la perte du
contrôle, la trahison du corps, altération de l’image de soi “On m’a déjà enlevé un sein, pourquoi
encore enlever mes cheveux ?”…
La mutilation et l’image de soi
“La perte d’un sein ou d’une partie d’un sein touche
à la féminité, et ce, quel que soit l’âge de la patiente ou la taille des seins”, indique la psychologue.
“L’atteinte du corps engendre des perturbations de
Lucarne # 08
(© HDepasse/CAV)
l’image de soi, la crainte
du regard du conjoint
et des retombées négatives sur la sexualité.
Beaucoup cherchent à
se représenter la cicatrice, son impact sur leur
image corporelle et sur
leur vie relationnelle. Il
est important que la patiente ait pu regarder au
moins une fois la cicatrice avant de quitter la
clinique sans toutefois
que ce soit obligatoire.
L’équipe soignante s’est
montrée particulièrement
attentive au rôle que
joue l’infirmière au moment de la découverte
de la cicatrice. Le processus se déroule en étapes successives : d'abord,
c’est le premier regard
après que l’infirmière ait
décrit la cicatrice si la
patiente le souhaite. Ensuite, c’est se regarder dans
un miroir. Après, viennent le regard du conjoint et
enfin le regard des autres. Il n’est pas rare que les
patientes aient l’impression, lors de leur première
sortie, que tout le monde les regarde, que tout le
monde sait. Chaque patiente gérera à sa manière
cette confrontation à la maladie et à la mutilation. Certaines évoqueront leurs craintes par rapport au placement de la prothèse… Pour répondre à leurs questions, les infirmières prennent du
temps en leur montrant les différentes prothèses”.
Leila Rokbani rencontre une grande partie
des patientes ayant un
cancer du sein, avant
ou après l’intervention
chirurgicale.
L’angoisse liée aux traitements
L’attente des résultats de l’anatomie pathologie, et par conséquent, la perspective des traitements qui en découleront sont les principales
sources d’angoisse pour la majorité des patientes. “La chimiothérapie, la radiothérapie, l’hormonothérapie peuvent être marquées par deux
versants. Un versant positif : la patiente doit faire
face à des sentiments d’espoir et de confiance.
Elle exprime l’envie de se battre, de se traiter.
Mais l’angoisse de l’échec et de la souffrance reste
dominante. Si une part de cette angoisse est liée
à l’annonce du diagnostic, la détresse des malades est fréquemment liée au caractère invasif des
différentes procédures de traitement. L’anxiété,
provoquée par l’annonce des effets secondaires
possibles, est fréquente en début de traitement.”
Et après…
Peut-on parler de vivre comme avant ? Outre
le corps mutilé, la fin des traitements constitue un stress particulier. “La peur de la récidive
est associée à un sentiment de vulnérabilité. Les
nombreux examens de contrôle viennent en effet
rappeler aux patientes qu’elles ne sont pas totalement guéries. Si ces derniers provoquent un
“retour” au moment du diagnostic, ils conduisent les patientes à revivre intensément leurs
angoisses.”
La notion de rémission est souvent mal comprise par les patientes et peut générer de
l’angoisse. Les moments de la maladie cancéreuse ne peuvent dès lors pas être mis entre
parenthèses. L’après traitement constitue une
crise supplémentaire. “Le travail psychologique
garde toute sa place à ce stade de la prise en charge et le médecin généraliste a un rôle important
à jouer à ce niveau. Beaucoup de patientes sont
livrées à elles-mêmes. Après s’être battues pendant de longs mois, certaines craquent et sombrent dans la dépression. Seul le médecin traitant peut détecter ce que ressent réellement sa
patiente, la manière dont elle gère ce retour au
quotidien. D’où l’importance d’une attention
particulière et ce, d’autant plus que pour l’entourage, tout va bien : “elle” est guérie.”
[XL]
Personne de contact
Leila Rokbani, psychologue
Tél. 02 764 60 23, [email protected]
Secrétariat : 02 764 20 38.
avril - mai 2008
Page 9
Le point sur
Continuité des soins
Sortir d’hospitalisation …
(© HDepasse/CAV)
Sur 36 131 patients hospitalisés aux Cliniques universitaires
Saint-Luc en 2006, près de 4000 patients adultes ont
bénéficié de préparatifs de sortie par le Service social.
Quelles sont les pistes offertes aux patients ? Tour d’horizon
en compagnie de Jean Desbeek, Chef du Service social.
[TDN]
La majorité des
patients retournent à
domicile après avoir
été hospitalisés. La
continuité des soins
est nécessaire pour la
plupart d’entre eux.
Page 10
Retour à domicile : 65,5% (*) des patients
Une grande partie des patients retournent à
domicile après un séjour à l’hôpital. Ces patients
nécessitent une continuité des soins. Elle peut
être de courte durée et ne doit pas nécessairement inclure un suivi médical soutenu au long
cours ou particulier. Cette période peut cependant demander un suivi quotidien de la part
d’équipes extra muros qui se rendent au domicile
des patients. “Ces équipes sont composées d’infirmières, kinésithérapeutes et/ou autres personnels
couvrant les besoins de la vie journalière : nourriture, entretien, fourniture de médicaments… Il
s’agit d’indépendants, de services communaux,
de coordinations de soins sollicités par le Service
social des Cliniques Saint-Luc et, dans la mesure
du possible, en synchronisation avec les médecins
généralistes.”
Transfert vers un autre hôpital : 21% (*)
des patients
Pour ces patients, l’épisode de soins dits “aigus”
se poursuit par un séjour dans une institution
de moyenne durée appelée également institution
de soins “subaigus”. La revalidation est effectuée
dans des hôpitaux dont c’est la spécialité. Raison
pour laquelle les Cliniques universitaires SaintLuc ont signé récemment des partenariats avec
des institutions de ce type afin de pouvoir offrir
une “solution globale” aux patients. Les accords
avec le Centre Hospitalier Albert Laurent (CHAL),
l’hôpital psychiatrique de Beau-Vallon (HBV) ou
les liens existants avec d’autres hôpitaux tels
que William Lennox sont, à ce titre, très importants. “Mais nous travaillons également avec une
trentaine d’institutions dont “La Charette”, ici, à
Woluwe-Saint-Lambert”.
Depuis plusieurs années, le Service social travaille
également avec le service de liaison AUXAD des
Cliniques qui complète généralement d’une
manière temporaire la prise en charge à domicile. Pour élaborer et consolider une stratégie de la
continuité des soins à domicile, un point d’articulation avec les services de l’intra muros existe à SaintLuc depuis mars 2005. Cette plate-forme se nomme
Enodios (Dieu grec des carrefours). Chaque trimestre, médecins, infirmières et assistants sociaux
accueillent les coordinations de soins de la région
de Bruxelles-Capitale ainsi qu’un représentant des
médecins généralistes. “A titre indicatif, en octobre
dernier, nous avons amorcé une réflexion sur l’hospitalisation à domicile au départ de Saint-Luc. La stratégie de la communication vers le domicile est un
véritable challenge qui est vital pour notre institution confrontée, notamment, à la réduction des durées de séjour”, souligne Jean Desbeek.
Pourtant, il n’est pas rare que le Service social
soit confronté à l’encombrement des possibilités
d’accueil dans une institution de revalidation qui
attend de notre part de plus en plus de précisions
quant à nos attentes sur l’objectif de la revalidation. “On a une forte probabilité de refus lorsque
la demande porte sur des besoins principalement
d’hôtellerie ou sans projet argumenté.”
>> Prise en charge par la mutuelle : oui pour un
grand nombre de prestations
>> Prise en charge par la mutuelle : oui
Depuis 2005, deux initiatives ont été prises par le
Service social : la mise en place d’un support administratif spécifique et l’accueil des patients en
amont de l’hospitalisation. A titre indicatif, pour
certaines interventions chirurgicales, des patients âgés de plus de 75 ans, vivant seuls ou en
compagnie d’une autre personne âgée “fragile”
sont contactés dès la planification du séjour. “Cela
permet de sensibiliser les patients à la problématique de la sortie de l’hôpital, trop souvent négligée”.
avril - mai 2008
(*) Pourcentage relatif aux patients pris en charge par le Service social concernés par les préparatifs de sortie.
Lucarne # 08
pour aller où ?
La maison de repos : 11% (*) des patients
Lieux de vie, les maisons de repos sont de deux
types : les maisons de repos et de soins (MRS) et
les maisons de repos pour personnes âgées
(MRPA) qui, en principe, prennent moins les
soins lourds en charge. Le processus “domicilehôpital-MRS/MRPA” doit rester une exception.
Le transfert vers une MRS représente 70% de
ce type de “sortie”. Une MRS compte obligatoirement un médecin coordonnateur, en lien
notamment avec le médecin généraliste du
patient. Le transfert, hors court séjour, vers la
MR ou la MRS constitue la sortie d’hôpital la
plus difficile à gérer pour le patient, ses proches
et les professionnels de l’hôpital.
En gériatrie, l’aide aux familles se travaille en
intermétiers. Dans les autres unités de soins,
notamment par manque de temps, ce type
de transfert est plus du ressort des assistants
sociaux. Le Service social travaille régulièrement avec plus de 56 MRPA-MRS et accueille
tous les quinze jours une permanence d’InforHome. A l’avenir, l’on verra l’hospitalisation de
jour gériatrique se développer de plus en plus.
Il s’agira d’une prise en charge complémentaire
au domicile ou à la MRPA-MRS.
>> Prise en charge par la mutuelle : non, sauf
pour les courts séjours, sous certaines
conditions.
La maison de convalescence : 3,5% (*)
des patients
A ne pas confondre avec la maison de repos !
“Pour simplifier et bien cerner le concept de maison de convalescence, je dirais qu’il s’agit d’un
endroit où une personne qui achève son hospitalisation part se reposer. Elle n’a plus besoin de
soins lourds, elle souhaite simplement ne pas
rentrer directement dans le tumulte de la vie
quotidienne. Elle y bénéficiera, pendant une
période transitoire, de services hôteliers”. Ces
institutions sont en général situées en Ardennes ou à la mer, dans des endroits agréables. La
durée de repos : entre quinze jours et trois
semaines. La majorité des personnes admises
ont subi une intervention chirurgicale ou se
rétablissent après des soins spécifiques telle
qu’une chimiothérapie. Ces centres font en
général appel aux médecins généralistes de
proximité.
>> Prise en charge par la mutuelle : non, sauf
assurance complémentaire.
Cet état des lieux dressé par le Service social a permis de mieux
cerner la manière dont partent les patients de l’hôpital et comment
se déroulent les jours et les semaines après leur sortie de l’hôpital. “Nous avons établi une hiérarchie avec au sommet, un retour au
domicile pour la majorité des patients. D’où l’importance d’une continuité des soins. Raison pour laquelle nous entretenons des liens privilégiés avec les médecins traitants. Ils ont en effet un rôle essentiel
à jouer et sont de véritables pivots autour duquel gravitent tous les
intervenants impliqués dans les soins à domicile. Ces relations doivent
être préservées et développées car les patients nécessitent un encadrement spécifique”, conclut Jean-Desbeek.
Personne de contact
Jean Desbeek, Responsable du Service social, tél. 02 764 15 80 , [email protected]
Contacts supports administratifs • pour le secteur cardiaque (en matinée) : tél. 02 764 18 22
•p
our les autres spécialités médicales (de 8h30 à 12h30 et de 13h15 à 17h00) : tél. 02 764 15 82
avril - mai 2008
(*) Pourcentage relatif aux patients pris en charge par le Service social concernés par les préparatifs de sortie.
Page 11
Officiel
�
Nominations
Nominations et reconductions de mandats des responsables médicaux
Voici un récapitulatif des nominations intervenues depuis novembre 2007.
Pr Christian VANZEVEREN, chef du Département de
médecine dentaire et stomatologie
Pr Pierre BERNARD, chef du Service d’obstétrique
(reconduction)
Pr Christian DEBAUCHE, chef du Service de néonatologie
Pr Pierre DEPREZ, chef du Service de gastro-entérologie
Pr Patrick DE POTTER, chef du Service d’ophtalmologie
(reconduction)
Pr François JAMAR, chef du Service de médecine nucléaire
(reconduction)
Pr Dominique LATINNE, chef du Service de biologie hématologique (reconduction)
Pr Jan LERUT, Directeur du Centre de transplantation de l’UCL
Dr Liliane MAROT, chef du Service de dermatologie
(reconduction)
Pr Jacques RAHIER, chef du Service d’anatomie pathologique
(reconduction)
Pr. Christian RAFTOPOULOS, chef du Service de neurochirurgie
(reconduction)
Pr Philippe ROMBAUX, chef du Service d’Oto-Rhino-Laryngologie
Pr Thierry SLUYSMANS, chef du Service de Cardiologie Pédiatrique (reconduction)
Pr Etienne SOKAL, responsable de l’Unité de gastroentérologie
pédiatrique
Pr Frédéric THYS, chef du Service des urgences
Pr Jean-Louis VANOVERSCHELDE, chef du Service de pathologie cardiovasculaire (reconduction)
Pr Christiane VERMYLEN, chef du Service d’hématologie et
d’oncologie pédiatrique (reconduction).
Mandats
Les mandats d’administrateur des Prs D. Charlier, J.-F. Denef et
J. Melin au Centre neurologique W. Lennox ont été renouvelés
par le Conseil académique de l’UCL.
Le Pr Jean-François Gigot a été désigné par le Conseil académique en qualité de représentant de l’UCL au Conseil d’administration de la Clinique Notre-Dame Reine Fabiola à Charleroi.
Prix et distinctions
11th Annual Congress of the European Society of Surgery
Le Pr Luc Michel a reçu la Medal Commemorating the 750th anniversary of Granting Magdebourg Rights to Krakow au cours du 11th
Annual Congress of the European Society of Surgery pour sa collaboration scientifique et d’enseignement dans le 1st Department of
the Jagiellonian University of Medical College depuis 1989.
Prix International Spa Foundation
Le Pr Olivier Devuyst s’est vu attribuer par le FNRS le Prix
International Spa Foundation pour la recherche scientifique
2007 au cours d’un Congrès de nutrition et santé organisé à
Bruxelles en novembre 2007 (lire page 13).
Décès
Pr Robert Ponlot, professeur émérite à la Faculté de médecine, décédé le 5 décembre 2007
Docteurs honoris Causa
« Le corps, objet de science, œuvre de la main »
Le 22 avril dernier, ont été promus au titre de Docteurs honoris causa du secteur des Sciences de
la santé (UCL), le Pr Bernard Devauchelle, chef du Service de chirurgie maxillo-faciale du CHU
d’Amiens, parrainé par le Pr Benoît Lengelé de l’Unité de morphologie expérimentale et du Service
de chirurgie plastique des Cliniques universitaires Saint-Luc ainsi que le Pr Jatin Shat, professeur
à la Weill Medical College of Cornell University et chef du service Tête et cou au Memorial Sloan
Kettering Cancer Center, New York.
Page 12
avril - mai 2008
Docteurs honoris causa
LE CORPS,
OBJET DE SCIENCE, ŒUVRE DE LA MAIN
Mardi 22 avril 2008
Secteur des sciences de la santé
Université catholique de Louvain
UCL
Lucarne # 08
Prix
Désordres du bilan hydro-sodé :
état des lieux
Le Pr Olivier Devuyst, néphrologue aux Cliniques
universitaires Saint-Luc, travaille sur les mécanismes
de transport de l’eau et des solutés et leurs implications.
Ses travaux ont été récompensés par le prix international
Spa Foundation (géré par le FNRS).
(© HDepasse/CAV)
L
Le Pr Olivier Devuyst
L’eau constitue environ deux tiers de notre
poids corporel. Nous possédons un système
de régulation très précis de la teneur en eau
dans l’organisme (un paramètre que l’on
appelle “l’osmolalité”). Ce système implique
deux mécanismes, la soif et la libération de
la vasopressine, et deux organes principaux,
le système nerveux central et le rein. Lorsque
l’osmolalité augmente (en raison d’une perte
d’eau en cas de forte chaleur par exemple),
cette modification est détectée au niveau cérébral, entraînant la stimulation du centre de la
soif et la libération de vasopressine qui favorise la réabsorption d’eau en agissant sur un récepteur exprimé au niveau du rein. L’action de
ces deux mécanismes entraîne un gain d’eau
pour l’organisme et donc une normalisation de
l’osmolalité. Il faut ajouter que les pertes d’eau
sont souvent accompagnées d’une perte de sel
(NaCl), et que l’on parle alors de déshydratation
vraie (perte d’eau et de sel). D’autres systèmes
hormonaux agissent également au niveau du
rein pour contrer cette perte de sel.
En quoi consistent vos travaux ?
Personne de contact
Pr Olivier Devuyst
Service de néphrologie
Tél./bip 02 764 54 53
[email protected]
www.eunefron.org
Pr Olivier Devuyst : Pour mieux reconnaître,
prévenir et traiter les désordres du bilan hydrosodé, il est essentiel de comprendre les mécanismes impliqués dans le transport de l’eau et des
solutés à travers les membranes biologiques en
général, et le rein en particulier. Chaque jour,
nos reins réabsorbent environ 180 litres d’eau et
600 grammes de NaCl : c’est dire l’importance et
l’efficacité de ces mécanismes de transport.
Depuis une quinzaine d’années, nous
étudions les mécanismes de transport de
l’eau et des ions au niveau du rein, et la
perturbation de ces mécanismes dans
plusieurs maladies congénitales. Nos recherches visent à mieux comprendre le rôle de
certaines protéines (canaux ou des transporteurs) qui facilitent le transport d’eau ou
d’ions à travers les membranes des cellules.
In fine, ce sont ces systèmes de transport qui
permettent de réabsorber l’eau et le sel au niveau du rein. Ces recherches vont de l’étude
génétique de mutations responsables de maladies congénitales du rein aux expériences
conduites sur des cellules rénales en culture,
des segments de rein étudiés in vitro, ou des
souris génétiquement modifiées. Comme ces
maladies sont rares, nous participons à plusieurs programmes européens (EUREGENE,
EUNEFRON) visant à conjuguer les expertises
de différents groupes afin de mieux cerner ces
maladies.
Les résultats de vos recherches ont-ils
une application pour la dialyse ?
Pr Olivier Devuyst : Notre recherche sur les
mécanismes de transport au niveau du rein a en
effet d’autres applications. Certaines des molécules qui jouent un rôle important au niveau
du rein opèrent également au niveau d’autres
membranes biologiques. C’est le cas des canaux
à eau appelés aquaporines, qui participent à
l’action de la vasopressine, mais jouent aussi
un rôle important dans la membrane péritonéale, que l’on utilise pour la dialyse péritonéale. Nous avons ainsi montré qu’une modulation
de l’expression des aquaporines améliore le
transport d’eau à travers cette membrane, ce
qui est important pour les patients traités par
cette modalité.
Des applications très concrètes
Les applications de ces recherches ne se limitent pas aux maladies des reins. Les travaux
du Pr Devuyst aident à mieux comprendre
la régulation de la pression artérielle, la
problématique de la déshydratation, l’action
de certains médicaments (diurétiques par
exemple), ou encore des maladies infantiles
comme le rachitisme ou la mucoviscidose.
avril - mai 2008
Page 13
Officiel
Fondation Saint-Luc
�
Offrir des bourses et
des mandats de recherche
Favoriser l’essor
d’une médecine
d’innovation
et de progrès,
voilà en quelques
mots l’objectif
de la Fondation
Saint-Luc.
D
Depuis plus de 20 ans, la Fondation Saint-Luc
amplifie et pérennise le niveau d’excellence et
d’humanisme au sein des Cliniques universitaires Saint-Luc, hôpital académique de l’Université
catholique de Louvain. Son objectif est de promouvoir et financer, par des actions de récolte de
fonds, le développement de la recherche clinique
de très haut niveau et l’investissement en équipements et technologies de pointe.
Recherche de fonds
Personne de contact
[email protected]
Tél. : 02 764 15 23
www.fondationsaintluc.be
✃
La Fondation recherche les fonds nécessaires
au financement de projets non couverts par les
budgets courants des Cliniques Saint-Luc ou par
d’autres institutions. Ces projets sont actuellement
l’octroi de bourses de perfectionnement destinées
aux médecins, infirmiers(ères), professionnels de
la santé et à tout membre du personnel souhaitant contribuer à l’humanisation ou à l’éthique
des Cliniques Saint-Luc ; le Prix du Calvaire-Malte
(réservé aux professionnels de la santé) ainsi que
l’octroi de mandats de recherche pour cliniciens
destinés aux médecins de Saint-Luc.
Coupon à renvoyer ou faxer à :
Tessa Schmidburg, Secrétaire général,
FONDATION SAINT-LUC, av. Hippocrate, 10
à 1200 Bruxelles. Fax: 02 764 89 01.
La Fondation Saint-Luc vous serait très reconnaissante si vous pouviez porter son
message vers vos patients. Pour ce faire, un
grand merci de nous prévenir si vous souhaitez recevoir des dépliants de notoriété
de la Fondation à disposer dans votre salle
d’attente.
©Oui, je souhaite recevoir 50 dépliants de
la Fondation Saint-Luc à disposer dans ma
salle d’attente
De plus, la Fondation Saint-Luc vous propose
de recevoir sa lettre d’information trimestrielle “Les Echos de la Fondation”.
©Oui, je souhaite recevoir, tous les 3 mois,
un exemplaire des Echos de la Fondation.
Page 14
avril - mai 2008
✃
Neuf thèmes multidisciplinaires
Les projets de recherche clinique actuellement
soutenus par la Fondation concernent neuf thèmes multidisciplinaires : les psycho-neurosciences, la cancérologie, la gynécologie, les maladies
du foie, la cardiologie, la neurochirurgie, la pédiatrie, l’obstétrique et les maladies du sang.
Les fonds récoltés permettront de contribuer,
de façon significative à l’essor d’une médecine
d’innovation et de progrès ainsi qu’activement à
l’amélioration des soins apportés aux patients et
à rendre à l’hospitalisation un visage encore plus
humain.
Portée dans son action par la confiance de ses
mécènes, la Fondation Saint-Luc fournit la
garantie d’un apport continu aux projets de
qualité menés au sein de l’hôpital.
Merci pour l’intérêt que vous porterez à nos
missions et pour votre précieuse contribution.
[Tessa Schmidburg - Secrétaire général]
Comment soutenir la Fondation ?
1- P
ar un don ponctuel sur le compte CBC de la Fondation au
numéro de compte 191-0367771-10 IBAN : BE41 1910 3677
7110 BIC : CREGBEBB
Si vous souhaitez que votre don soit affecté plus particulièrement à un
des projets en cours il suffit de l’indiquer sur le bulletin de virement
(psycho-neurosciences, cancérologie, gynécologie, maladies du foie,
cardiologie, neurochirurgie, pédiatrie, obstétrique, maladies du sang).
2- P
ar un ordre permanent à remettre à votre organisme
financier
Vous pouvez étaler votre contribution tout au long de l’année et bien
sûr garder le droit d’annuler ou de modifier cet ordre à tout moment.
Quant à nous, il nous permet de planifier nos activités sachant à
l’avance de quels moyens nous disposons.
3- P
ar un soutien lors d’un événement privé (naissance,
anniversaire, mariage, départ à la retraite, décès…)
4- Par un don par testament.
Les legs doivent être établis par testament au profit de la Fondation
Saint-Luc (UCL). La destination précise (projet de recherche, secteur)
peut être indiquée.
Les dons de 30€ et plus sont déductibles fiscalement.
Qualité
Recherche
Assurance qualité
Diabète de type 1
Un patch sous-cutané Greffe de moelle
produisant de l’insuline et de cellules souches
Quelque 5 millions de personnes dans le monde
souffrent du diabète de type 1. Quasiment la
majorité d'entre elles sont obligées de s'injecter
chaque jour de l'insuline.
Pourront-elles bientôt remplacer cette injection
par un simple patch sous-cutané contenant
des cellules productrices d'insuline, d'origine
humaine ou même porcine ? Les travaux du
laboratoire de chirurgie expérimentale de l'UCL
(Pr P. Gianello et Dr D. Dufrane) ouvrent la voie
dans cette direction. Ces travaux ont été présentés à Minnéapolis (Etats-Unis) lors d'un congrès
mondial regroupant les sociétés scientifiques
de la Transplantation Cellulaire (CTS), de la
transplantation Pancreas/Ilots (IPITA) et de la
Xénotransplantation (IXA).
insuline
En savoir plus ?
L’article complet sur les travaux du
Pr P. Gianello (CHEX) et du Dr D. Dufrane
est accessible sur le site internet (www.
uclouvain.be/cps/ucl/doc/md/documents/
Article_diabete.pdf).
Personnes de contact
Pr Pierre Gianello, tél. 02 764 55 86
[email protected]
Dr Denis Dufrane, tél. 02 764 55 87 et 02 764
67 84 [email protected]
D
Des procédés stricts et précis ont
été établis à Saint-Luc pour chaque étape d’un traitement lié à la
greffe de moelle et de cellules souches hématopoïétiques. L’objectif :
répondre aux normes édictées par
l’Union européenne dans ce domaine. A partir de 2009, les institutions hospitalières pratiquant
des greffes de moelle et de cellules souches hématopoïétiques devront être accréditées pour poursuivre leurs activités. “Cette accréditation permettra aux patients
traités à Saint-Luc de continuer à
bénéficier de donneurs provenant
d’autres pays européens”, indique
le Pr Augustin Ferrant, hématologue et responsable du programme
d’accréditation. “Nous avons mis
au point des procédés stricts et
précis pour chaque étape du traitement, depuis les examens cliniques du donneur et du receveur
jusqu’à la greffe et son suivi”. Les
chimiothérapies sont également
concernées de la préparation à
la pharmacie à l’administration
au patient. “Ces processus sont
très exigeants, mais permettent
de mettre en lumière d’éventuels
dysfonctionnements et de les corriger”, note le Pr Ferrant.
�
(© HDepasse/CAV)
Q
Outre une qualité des soins améliorée, cette démarche renforce
la collaboration entre tous les
acteurs concernés : médecins,
personnel de soins et des laboratoires. L’été prochain, des contrôleurs externes vérifieront les procédures en vue de la future accréditation. [GF]
Personnes de contact
Pr Augustin Ferrant, Directeur du programme JACIE et clinique adulte
Tél. : 02 764 18 80, [email protected]
Pr Christiane Vermylen, Directeur clinique pédiatrique et collecte moelle
Tél. : 02 764 13 75, [email protected]
Dr Catherine Lambert, Directeur collecte cellules souches périphériques
Tél. : 02 764 17 40, [email protected]
Pr Dominique Latinne, Directeur laboratoire thérapie cellulaire
Tél. : 02 764 67 88, [email protected]
mars - avril 2008
Page 15
L’avis du spécialiste
La varicelle chez l’enfant
A faire, à ne pas faire ...
La varicelle chez l’enfant immunocompétent est une maladie bénigne.
Les complications sont rares et consistent le plus souvent en surinfections
bactériennes sans gravité. Pourtant, le nombre de cas de complications publiés
dans la littérature augmente. Le point avec le Pr Didier Moulin, pédiatre.
(© HDepasse/CAV)
L
�
Le Pr Didier Moulin
Page 16
La varicelle est une maladie extrêmement
fréquente : 85% de la population contracte cette
maladie à un moment de son existence, le plus
souvent, pendant la petite enfance. Elle est considérée comme une maladie bénigne chez l’enfant dont l’immunité est normale ; chez l’adulte
elle est plus rare mais elle est grevée d’une plus
grande morbidité et d’une mortalité significativei ; chez la femme, elle est malvenue pendant
la grossesse, à cause d’un petit risque de tératogénicité et à cause du risque de transmission au
nouveau-né, particulièrement fragile.
À côté des surinfections, l’ataxie sur cérébellite
(l’atteinte neurologique la plus fréquente) est de
bon pronostic ; le syndrome de Reye a quasiment
disparu depuis que l’acide acétylsalicylique n’est
plus utilisé chez l’enfant de moins de deux ans,
et particulièrement en cas de varicelle. Les complications neurologiques telles que méningite,
myélite et encéphalite existent mais sont très
rares. Les autres complications organiques sont le
fait d’enfant dont l’immunité est déficitaire, chez
lesquels une prévention et un traitement antiviral seront nécessaires.
Surinfections bactériennes
Poussées fébriles
La varicelle chez l’enfant dont l’immunité est
normale connaît environ 3 % de complications.
Ce sont le plus souvent des surinfections bactériennes cutanées facilement contrôlées ; mais certaines de ces surinfections peuvent être sévères,
parfois mortelles (1,4 décès pour 100 000 cas de
varicelle chez l’enfant aux USA). Leur importance
est mésestimée et une meilleure prévention de
ces complications pourrait être réalisée. D’autant
plus que le nombre de cas de complications bactériennes sévères publiés dans la littérature ces
dix dernières années augmente.
Les surinfections bactériennes sont le fait surtout de Streptoccus pyogenes et de Staphyloccus
aureus. Les trois grandes cibles des surinfections
bactériennes sont la peau, les os et les poumons.
On se méfiera donc des enfants se présentant
avec une fièvre qui apparaît ou qui s’accentue
après la phase éruptive initiale de 3 à 4 jours ou
des poussées fébriles sans apparition de nouvelles vésicules. Ces situations doivent faire rechercher une surinfection bactérienne dans le but de
la traiter précocement.
avril - mai 2008
Autour du patient
Lucarne # 08
Communication patient
En boucle 24h/24 et 7j/7
�
Les mesures d’hygiènes sont les plus importantes. Il faut recommander aux parents
de doucher l’enfant matin et soir, utiliser
un savon neutre, essuyer en tamponnant ;
couper les ongles courts ; appliquer de la
chlorhexidine aqueuse sur les lésions cutanées (proscrire l’usage du talc, de l’éosine, de
pommade, gel ou crème; consulter en cas de
fièvre forte apparaissant après le quatrième
jour et ne jamais administrer d’aspirine en
cas de fièvre mais du paracétamol).
Le médecin peut prescrire le cas échéant un
antiprurigineux pour prévenir les grattages
contaminateurs. Il doit dépister et traiter
précocement les surinfections cutanées avec
une antibiothérapie active sur Streptococcus pyogenes et Staphyloccocus aureus (une
association d’amoxycilline et d’acide clavulanique) ; proscrire formellement l’usage de
l’acide acétylsalicylique ; déconseiller l’usage
des anti-inflammatoires non stéroïdiens
(ibuprofen…) ; être attentif aux surinfections
graves en cas de recrudescence de la fièvre
élé
après le quatrième jour d’éruption ou en cas
d’altération de l’état général ; peut réserver
l’aciclovir aux patients immunodéficients,
aux très jeunes nourrissons - surtout les nouveau nés - et aux enfants dont la varicelle est
particulièrement extensive avec des atteintes
muqueuses ou oculaires ; peut préconiser en
cas de fièvre trop importante l’usage de paracétamol aux doses adéquates (15mg/kg/dose)
par la voie orale qui est moins aléatoire que
la voie rectale ; dans ce contexte les douches
fréquentes avec une température confortable
de l’eau peut permettre l’abaissement de la
température grâce à l’évaporation cutanée.
[Pr Didier Moulin]
ts
Personne de contact
Pr Didier Moulin, pédiatre
Tél. : 02 764 13 84, [email protected]
Ça tourne ! Depuis le 15 janvier, les patients hospitalisés aux
Cliniques universitaires Saint-Luc disposent d’une nouvelle
chaîne de télévision baptisée Télé Saint-Luc.
D
Diffusée sur (quasiment) toutes les télévisions
installées dans les chambres, cette chaîne est
une initiative originale qui a pour but d’établir un lien supplémentaire avec les patients.
Diffusé en boucle 24h/24, le programme se
décline en différents modules : brochure d’accueil
du patient hospitalisé mise en images, extraits
du film réalisé à l’occasion des 30 ans de SaintLuc (en 2006) émissions pour enfants (réalisées
par l’Ecole Escale) sont diffusées à ainsi que la
présentation des activités de recherche de la
Fondation Saint-Luc. En deux mots : du lundi au
dimanche, l’objectif est de proposer aux patients
et à leurs proches des séquences à la fois didactiques et divertissantes, tout en partant à la
découverte des Cliniques au travers d’émissions.
Informations pratiques, messages d'intérêt
général, flash-info d'éducation à la santé, de
présentation de différents métiers, etc. La grille
évoluera de manière à répondre aux différents
objectifs fixés : informer, humaniser les soins,
dédramatiser certains actes techniques en
valorisant l'institution et son personnel. Tout
cela avec les moyens existants disponibles au
Centre audiovisuel et dans le Service de communication des cliniques.
[XL]
(© HDepasse/CAV)
ts
Comment prévenir les
surinfections
bactériennes ?
élé
Marcha, le Marcha
visage
- notre présentatrice
de Télé Saint-Luc
5nMn4BJOU-VD
MBUnMnRVJQFOTF
QBUJFOU
«R
le
sur
Marcha - notre présentatrice
Personnes de contact
Philippe Meurrens
réalisateur CAV/TSL
Tél. : 02 764 47 21
[email protected]
Xavière Lucas
Service de communication/ TSL
Tél. : 02 764 11 99
[email protected]
Tél
Sa
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MBUnMnRVJQFOTF
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avril - mai 2008
Page 17
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Autour du patient
Apport infirmier et douleur aiguë post-opératoire
“Ça ira mieux demain”
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C
“C’est juste un mauvais moment à passer”. “Il est
normal d’avoir mal après une opération”. Faux : la
douleur n’est pas une fatalité. Il faut la combattre.
“Pour des raisons de confort bien entendu, mais
aussi parce que ressentir de la douleur a des conséquences physiologiques et psychologiques non
négligeables”, explique Véronique Trouveroy,
infirmière ressource en douleur aiguë. “La douleur liée à une intervention chirurgicale ralentit la
cicatrisation, augmente les risques cardio-pulmonaires, provoque certains troubles veineux et prépare le lit de la douleur chronique. Elle peut aussi
générer une sensation d’abandon et un manque
de repos qui sont sources de stress et d’angoisse
pour les patients”. Patients qui, comme le révèle
une enquête, n’évoquent pas ou peu leur douleur et ne réclament pas non plus d’analgésiques.
Même si le “mal” est bien là.
(© HDepasse/CAV)
Gérer la douleur,
une question
de “confort” ?
Pas seulement.
C’est aussi
une manière
de limiter les
complications
et de permettre
au patient
de retrouver
rapidement son
autonomie.
Si évaluer la douleur
n’est pas chose facile ;
la prendre en charge
rigoureusement ne
l’est pas non plus.
Page 18
Nouvelle approche
Sur base de ce constat et parce qu’aujourd’hui des
moyens efficaces existent pour combattre la douleur, des équipes médicales et soignantes se sont
mobilisées. A Saint-Luc aussi, chirurgiens, anesthésistes et infirmières se sont mis autour de la
table pour élaborer un mode de gestion adapté
de la douleur. “Une nouvelle démarche a été mise
au point et repose sur deux étapes, explique l’infirmière. La première consiste à évaluer l’intensité de
avril - mai 2008
la douleur éprouvée par le patient ; la seconde vise
à traiter le mieux possible cette douleur au moyen
de protocoles de traitement déclinés en regard de
l’évaluation. Cette concordance entre l’évaluation
de la douleur et son traitement étant un des éléments essentiels”.
Soutien et formation
Si évaluer la douleur n’est pas chose facile ; la
prendre en charge rigoureusement ne l’est pas
non plus. “Les infirmières doivent adapter leur
organisation et modifier leur comportement face
aux malades”, précise Véronique Trouveroy. Pour
ce faire, il est indispensable que le personnel soignant soit soutenu et correctement formé. “C’est
un rôle que j’assume depuis cinq ans déjà. Des
sessions sont organisées pour expliquer comment
aborder le patient douloureux, comment traiter efficacement la douleur, comment appliquer
les protocoles de traitement, quelle surveillance
effectuer face à ces différents traitements, etc.
Cette formation théorique est ensuite complétée par un “tutorat” de chaque infirmière sur le
terrain. Un module de formation par e-learning
auquel Saint- Luc contribue activement permettra
également de soutenir ces initiatives.”
Cette démarche est entrée en vigueur dans de
nombreuses unités de soins. L’équipe infirmière
se renforcera dans les prochains mois avec deux
mandats complémentaires (deux équivalents
temps plein) : l’un sera dédié à la gestion de la
douleur aiguë postopératoire et renforcera le
Post Operative Pain Service (POPS) dans le Service
d’anesthésiologie; l’autre mandat d’infirmière
ressource en douleur aiguë sera partagé entre la
pédiatrie et les unités de soins adultes.
[XL]
Personne de contact
Véronique Trouveroy, Infirmière ressource
en douleur aiguë, tél. : 02 764 13 72
[email protected]
Lucarne # 08
Education à la santé
Séminaires pour les patients cardiaques
L
Personne de contact
Philippe Delrez
Tél. : 02 764 27 42
[email protected]
Le Centre de Réadaptation Cardiaque des Cliniques Saint-Luc (CRC) a mis sur pied des séminaires d’information destinés aux patients. Au delà
du réentraînement physique après un incident
coronarien, ces séances ont pour but de répondre aux besoins exprimés par le personnel paramédical et par les patients du Centre, ces cours
permettent de combler le déficit d’information
observé dans certains domaines. Déficit en
partie dû aux durées de séjour de plus en plus
courtes en milieu hospitalier.
Les séminaires sont animés par Philippe Delrez,
infirmier au CRC, boursier de la Fondation-Saint
Luc en 2006 (parti en stage en France, à Roscoff,
dans un Centre de réadaptation cardiaque
spécialisé dans l’éducation du patient). Les séances ont lieu le vendredi de 10h à 11h, le nombre de
participants est limité à 15 patients par séminaire. Dans la mesure du possible, les conjoints sont
les bienvenus. Les prochains séminaires auront
lieu en mai/juin et octobre/novembre. Voici quelques exemples de thèmes sélectionnés par les
patients eux-mêmes : la prévention des facteurs
de risque cardiovasculaires, l’adhésion au traitement (médicaments), la sexualité du patient
coronarien, la gestion du stress et l’arrêt du
tabac, l’alimentation idéale du patient cardiaque.
Publication
Imagerie médicale
Colonne vertébrale et moelle épinière
L
(© HDepasse/CAV)
�
L'analyse de la colonne vertébrale
ostéo-discale, de la moelle épinière, des espaces rachidiens et des
racines nerveuses s'est beaucoup
enrichie ces dernières années, grâce
à l'apport de l'IRM souvent devenue l'examen de référence pour le
contenu du canal rachidien, mais
également grâce au développement
de la TDM (scanner) à détecteurs
multiples. Ces progrès technologiques permettent des avancées diagnostiques et thérapeutiques permanentes. Cet ouvrage a notamment
pour but de hiérarchiser la place des
différentes techniques d'imagerie, d'illustrer leur apport dans des
pathologies fréquentes (dégénéra-
tives, tumorales osseuses, infectieuses) et de montrer combien elles
étendent la connaissance de pathologies plus rares (myélites, myélopathies, tumeurs intramédullaires,
atteinte des racines nerveuses.).
Frédéric Lecouvet et Guy Cosnard
sont professeurs de radiologie aux
Cliniques universitaires Saint-Luc à
Bruxelles.
Lecouvet Frédéric, Cosnard Guy,
Imagerie de la colonne vertébrale
et de la moelle épinière (2e édition)
(Elsevier Masson S.A.S)
avril - mai 2008
Page 19
Publications
Chirurgie plastique
Fécondation in vitro
“Le nouveau sourire
de Petit Pierre”
Guider
les futurs parents
U
Une nouvelle brochure d’information vient
d’être éditée à l’intention des parents d’enfants
porteurs d’une fente labio-palatine.
Au travers de cette brochure, l’équipe du
Centre labio-palatin des Cliniques universitaires Saint-Luc aborde tous les aspects des
fentes labio-palatines et explique les différentes phases de la prise en charge depuis
le diagnostic anténatal jusqu’à la réparation
chirurgicale. Ce document illustré et didactique est un outil qui apporte des réponses aux
questions que de nombreux parents se posent sur la malformation de leur nouveau-né.
Personne de contact
�
Dr Bénédicte Bayet, Service de chirurgie plastique
Tél./bip 02 764 14 07, [email protected]
La brochure est disponible au secrétariat du Centre labio-palatin
Tél. : 02 764 14 04, ou à la Consultation de chirurgie plastique
Tél. : 02 764 14 72, (local -1 C2).
Le traitement par fécondation in vitro (FIV) s’apparente parfois à un parcours du combattant
pour les couples qui se lancent dans l’aventure.
Consciente des
difficultés inhérentes au traitement,
l’équipe
médicale et paramédicale a planché sur un outil
didactique pratique et concret
pour guider les
futurs parents. Le
livret remis lors
des séances d’information est désormais complété par un DVD
réalisé en collaboration avec le Centre Audiovisuel. Une foire aux questions vient compléter
le film et offre des réponses, jour après jour, à
toutes les interrogations qui peuvent survenir
tout au long du traitement.
Un site régulièrement mis à jour
Internet
www.saintluc.be
Un site de plus en plus visité
La fréquentation du site internet des Cliniques universitaires
Saint-Luc poursuit sa progression. Le nombre de visiteurs ne
cesse de grimper. Les rubriques les plus visitées ? Les pages
“hospitalisations” (24%), suivies par les pages “consultations”
(22%) et les pages “Jobs” (15%). Le nombre de visites sur le site :
1780 en moyenne chaque jour. La porte d’entrée principale
pour une majorité (76%) de visiteurs s’effectue via les moteurs
de recherche (Google, etc.). La moitié d’entre eux (54%) est
d’origine belge, le tiers (29%) est français et quelques-uns (4%)
sont… canadiens. Viennent ensuite les visiteurs suisses, marocains et algériens. La lettre mensuelle d’information “santé”,
envoyée sur demande par le service de communication des Cliniques, remporte, elle aussi, un certain succès : plus d’un millier d’inscrits (1404 exactement) en 2007.
La page d’accueil de www.saintluc.be pour quelques mois encore.....
Page 20
L
mars - avril 2008
Le site internet fait l’objet d’une mise à jour
régulière.
Découvrez
les
dernières
nouveautés
et
modifications (Service de Gynécologie, Département Infirmier,
Institut Albert Ier et Reine Elisabeth, Equipe Interface Pédiatrique, Centre neuromusculaire) avant… le lancement d’un tout
nouveau site web l’an prochain !
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