EL VASCUENCE Y LAS LEÜÍGUÀS SEMÍTICAS. 361
«terre» conserve la prononcíation chaldéenne de la parole hé-
braïque Erets> en changeant le tsade final en ain; E-gun «jour»,
Jaquen «savant» est la méme forme chaldaïque de í'araméen Ium
et Jaquem; mème la phrase ou combination des mots Escarri-
K-asco ou Eskarrï-K-asco que les basques emploient pour remer-
cier, est une expression ou composition de mots chaldaïques.
Les mots labe et Jabe qui signifient en basque «seigneur», ont
une forme chaldéenne de mème que Iri «cité» que les phéni'·
dens disaíent lli; et Labaro signalé par J. OPPERT comme vrai-
ment chaldaïque, Tertulien et Prudence la présentent comme
reçue des càntabres par Auguste, que les basques désignent
Labara-a et en sa forme dimïnutive Labaro-ci-a,
L'article indicatif en basque en a, en ua et en ba a la mème
postpositíon qu'en assyrien, syriaque, chaldéen et quelques dia-
, lectes éthiopiens, ainsi que la postposition ak pour le pluriel cor-
respond à la terminaison ta du pluriel assyrien et des pluriels
féminins semítiques par un changement de consonnes tres usuel
dans les Jangues touraniennes et présémítiques. Les peuples egyp-
tiens,
hébreux, phéniciens et berbères ont antéposé l'article; les
assyriens conservent l'article postpositive. Les basques déclinent
les noms avec des postposítíons agglutinantes dérívées de l'assy-
rien, de Í'araméen et quelques autres du turc, du mède et de
l'accadien, Le génitif se forme avec en ou ena qui semble dénVé
de Van assyrien, et avec ko, partícule qui équivaut à la prépo-
sition x berbère et à Yek ou ex des Grecs et des Latins. Celle
du datif ari provient du alai ou ali assyrienne, celle d'ara pour
Taccusatif de la ou a-la sémitique. Enfin pour l'ablatíf on emploie
Gatic-a du Ka~KerÍt berbère, Garay ou Garray de Hhalay sé-
mitique; tan «en» de ta accadien; et Gaba de Gab accadien.
Les numéraux basques sont entièrement semítiques, avec
quelques origines ou formes afrícaines et touraniennes; Bat «un»
est le nom d'une mesure díxième partíe d'une autre, en hebreu
et chaldéen; Bi «deux» est un nombre égyptien; Iru «trois»
quoique de dérivatíon moins cíaire ressemble au Silt assyrien
changeant la t% forme de pluriel, par les constructes semítiques
u et i; Lau «quatre» est le Rab sémitique; Bosti «cinq» a une
certaine analogie avec le bex turc; Sei «six» dérive du Sit sémi-
tique; Zagpi, Sapta^ «sept» autre forme sémitique de «six» et ba
ou bat, «un» prononcé énergiquement selon l'usage chaldéen;
.Zortzi «huit» de Dort turc, qui signifie «quatre», et Iki «deux»