VARIEDADES E L V A S C U E N C E Y L A S L E N G U A S SEMÍTICAS. Discurso pronunciada en el Congreso XIII internacional de Orientalistas. (Hamburgo, 1Q02.) La langue basque parlée encore par plus d'un demi million de personnes dans les regions pyrénaïques de l'Espagne et de la France, est un idiome sémitique (quelles que soient les opinions contraires) par la plupart de ses elements, selon qu'on démontre à l'égard de sa prononciation, de son vocabulaire et des accidents ou altérations grammaticales, de ses mots, parmí lesquels il y en a un grand nombre de contingents semítiques et présémitiques, c'est à diré ceux qui appartiennent à l'égyptien; aux accadiens et aux dialectes éthiopiens et berbères et aux assyriens ainsi qu'aux mèdes, aux turcs et à quelques autres langues touraniennes. Cependant il me semble certain, selon mes propres recherches, que nul de ces idiomes n'a exerce une influence aussi remarquable que les idiomes semítiques històriques avec l'kiciussion de l'assyrien et singulièrement du phénicien et du chaldéen, langage populaire des israelites après l'exil et dont la prononciation semble avoir été préféree par les basques. Les noms Zigorr-a et Ezcurra qui désignent en basque quelques objets terminés en forme de cóne ou de pyramide ou d'un gland, ont une grande ressemblance avec celuí des édifices appelés Zigorrat en Chaldée; Erre, Erm ou Em EL VASCUENCE Y LAS LEÜÍGUÀS SEMÍTICAS. 361 «terre» conserve la prononcíation chaldéenne de la parole hébraïque Erets> en changeant le tsade final en ain; E-gun «jour», Jaquen «savant» est la méme forme chaldaïque de í'araméen Ium et Jaquem; mème la phrase ou combination des mots EscarriK-asco ou Eskarrï-K-asco que les basques emploient pour remercier, est une expression ou composition de mots chaldaïques. Les mots labe et Jabe qui signifient en basque «seigneur», ont une forme chaldéenne de mème que Iri «cité» que les phéni'· d e n s disaíent lli; et Labaro signalé par J. OPPERT comme vraiment chaldaïque, Tertulien et Prudence la présentent comme reçue des càntabres par Auguste, que les basques désignent Labara-a et en sa forme dimïnutive Labaro-ci-a, L'article indicatif en basque en a, en ua et en ba a la mème postpositíon qu'en assyrien, syriaque, chaldéen et quelques dia, lectes éthiopiens, ainsi que la postposition ak pour le pluriel correspond à la terminaison ta du pluriel assyrien et des pluriels féminins semítiques par un changement de consonnes tres usuel dans les Jangues touraniennes et présémítiques. Les peuples egyptiens, hébreux, phéniciens et berbères ont antéposé l'article; les assyriens conservent l'article postpositive. Les basques déclinent les noms avec des postposítíons agglutinantes dérívées de l'assyrien, de Í'araméen et quelques autres du turc, du mède et de l'accadien, Le génitif se forme avec en ou ena qui semble dénVé de Van assyrien, et avec ko, partícule qui équivaut à la p r é p o sition x berbère et à Yek ou ex des Grecs et des Latins. Celle du datif ari provient du alai ou ali assyrienne, celle d'ara pour Taccusatif de la ou a-la sémitique. Enfin pour l'ablatíf on emploie Gatic-a du Ka~KerÍt berbère, Garay ou Garray de Hhalay sémitique; tan «en» de ta accadien; et Gaba de Gab accadien. Les numéraux basques sont entièrement semítiques, avec quelques origines ou formes afrícaines et touraniennes; Bat «un» est le nom d'une mesure díxième partíe d'une autre, en hebreu et chaldéen; Bi «deux» est un nombre égyptien; Iru «trois» quoique de dérivatíon moins cíaire ressemble au Silt assyrien changeant la t% forme de pluriel, par les constructes semítiques u et i; Lau «quatre» est le Rab sémitique; Bosti «cinq» a une certaine analogie avec le bex turc; Sei «six» dérive du Sit sémitique; Zagpi, Sapta^ «sept» autre forme sémitique de «six» et ba ou bat, «un» prononcé énergiquement selon l'usage chaldéen; .Zortzi «huit» de Dort turc, qui signifie «quatre», et Iki «deux» 362 BOLETÍÏI DE LA REAL ACADÈMIA DE LA HÏSTORIA. en turc equivalent à quatre deux fois; Bédérazi «neuf» est composé de bat «un» et Zortzi «huit»; Amar «díx» de Marau ou Maran «dix» en berbère et canarien et en langue ancíenne americà ine de la Florida. Le pronom basque Ni «je» est le méme que'en éthiopien et semblable à YAnoki hebreu et Anuk égyptien; Zu «tu» est le méme Zu accadien et le suffixe k le raème qu'en égyptien.et éthiopien. Le pronom interrogatif Nor (genitif no-nd) «qui?» le meme No égyptien. Le verbe basque a des makores, en # / c o m m e Jabal «jubiler»; en « comme Emon «donner» et E-gon «ètre», des verbes hébreux aman et aguah qui ont la meme sjgnification; des gérondifs com me Izan du meme egon et deux conjugaisons, une directe avec les pronoms sufíixes et une autre avec les auxiliaires à Legal du verbe égyptien, par exemp.: Mek «remplir» se conjugue meh-a, meh-k, meh-eu ou mek-fet est la meme que celle de l'auxiHaire basque du «ètre» dans la Grammaire bizcaine de Nicoleta: dut, dek et deu; dans la conjugaíson périphrastique, les basques comme les égyptiens laissent le radical invariable et conjuguent l'auxiliaire, par exemp.: en égyptien on dit meh-tu-a, meh-tuk et meh-tou ou meh-tuf; en basque de Jan et Jatm «manger» on dit Jaten diot «je le mange», Jaten diok «tu manges» et Jaten dio «Íl mange». L'adverbe de lieu basque Baita «à la malson» dérive de Bctit «malson» en sémitique et ceux de temps alternent la dérivatíon sémitique avec l'égytienne, p. exemp.: E-gun «aujourd'hub de E-yun, forme hébraïque avec prononciation chaldéenne; Biar ou Bihar «demain» de Bi «deux» en égyptien et Herre «jours» dans le meme langue; Bïkar-yaumona «après demain» de Bihar «demain» et Yaumon araméen «unjour». La conjonction Ba «si» conditionnelle est le Fa sémitique et araméen que les chaldéens changent en Ba comme Eiru ou. Furu «tète» en hebreu et en araméen qui se change en BuW, Bagno «que» (après le comparatif) est la particule sémitique baina ou baino qui signiíie «entre» en relation comparative ou superlative. FRANCISCO FERNÀNDEZ v GONZÀLEZ-