Petit extrait du texte

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Charme
Petit extrait du texte
Prologue : Un petit pain (1947)
Le décor représente une chambre très féminine, un peu rétro. Côté jardin, un petit atelier de couture avec un mannequin vêtu d’une robe de mariée en début de confection. Au centre, quelques
chaises situées devant deux grandes portes de garde-robe qui occupent le fond de la scène. Côté
cour, une coiffeuse remplie de produits de beauté et un grand lit double.
FRANÇOIS
Le charme se développe beaucoup plus harmonieusement dans une vie heureuse et bien équilibrée; quand l’existence se déroule sans heurts, on peut consacrer beaucoup de son énergie au
charme. La jeune personne constamment survoltée est trop distraite par toutes les petites contrariétés de la vie quotidienne. Sachez qu’il faut toujours compter avec les impondérables, car
l’occasion rêvée de faire ses preuves peut se présenter à tout moment. Pour la jeune femme dynamique que vous êtes… ou que vous deviendrez, n’importe quel jour peut être… un grand jour.
Line coiffe sœur Marie de la Grâce après l’école. (Celle-ci s’appelle Marie-Ange à ce moment-là,
parce qu’elle n’est pas encore religieuse…) Elles boivent du Crush aux fraises et sœur Marie de la
Grâce feuillette une revue.
LINE
Bon, là, t’es belle !
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
T’es ben pas fine, Line Théroux! Tu me trouvais pas belle avant?
LINE
Ben oui… mais moins! C’est pas de ta faute, mais c’est sûr que du maquillage, c’est comme un essentiel, t’sais… sans maquillage, tout le monde a d’l’air ordinaire, même moi!
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
Les gars, y en ont pas de maquillage, pis y ont pas l’air plus malheureux!
LINE
Pas les gars de la vraie vie, mais ceux dans les films pis les revues, y en ont!
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
Ark! C’est dégueulasse!
Charme
Petit extrait du texte
LINE
C’est pas dégueulasse! Même les gars ordinaires, y rêvent toutes de sortir avec des belles filles
comme dans les revues.
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
Ça sert à rien d’être belle comme une vedette si t’as rien à dire pis que t’es niaiseuse comme un
cadre de porte.
LINE
T’as jamais l’air niaiseuse avec du rouge à lèvres, voyons donc!
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
J’te crois pas! Tous les gars que je connais, y s’intéressent pas mal plus à jouer à la balle pis à tirer
des roches sur les oiseaux qu’à parler de rouge à lèvres pis de Cutex!
LINE
Les gars d’icitte, on s’en fout! C’est sûr qu’y s’intéressent pas aux affaires importantes, parce qu’y
seront jamais du monde important.
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
Moi, j’les trouve ben gentils…
LINE
Tout le monde est gentil, Marie-Ange! Mais c’est pas tout le monde qui est spécial. Le monde spécial, eux, on va se souvenir d’eux autres quand y vont être morts!
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
Y s’en rendront pas compte, y vont être morts! Pis si tu veux mon avis, ton monde spécial, y doit
en avoir une bonne gang en enfer!
LINE
Hé que tu fais simple, toi, des fois! Marier quelqu’un d’ordinaire, ben ça te rend ordinaire toi aussi.
Pis c’est pas ça qu’on veut.
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
Moi, j’veux juste être heureuse dans vie, j’ai pas besoin d’être une vedette pour ça.
Charme
Petit extrait du texte
LINE
Oui, mais tant qu’à être heureuse, t’aimerais pas mieux être heureuse dans ta belle maison avec
ton mari beau pis riche?
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
J’sais pas. J’trouve pas ça important, j’pense.
LINE
Voyons donc! Les princes charmants dans les livres, là, y seraient pas charmants ben ben si y
avaient d’l’air de passer leur journée à travailler dehors. (Line bourre son soutien-gorge de Kleenex.) Moi, j’vas me marier avec un gars au-dessus de la moyenne, pis pas à peu près!
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
Genre qui? Joseph Ducharme?
LINE
T’es-tu folle!?
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
Ben, c’est le plus populaire, le plus beau, pis y a déjà une job!
LINE
Y travaille au comptoir Sears! Non, non, pas un gars d’icitte. Un gars de la ville.
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
On connaît personne en ville.
LINE
Quand on va y aller, on va en connaître.
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
Hein?
LINE
L’an prochain! Toi, tu vas être pensionnaire, pis moi, ben, j’m’arrangerai ben pour aller te voir de
temps en temps.
Charme
Petit extrait du texte
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
J’suis déjà chanceuse de pouvoir aller à l’école privée, j’pense pas à courir après les gars là-bas!
LINE
J’aurais pu y aller à l’école privée, moi aussi. Mais j’ai pas besoin de ça comme excuse pour m’en
aller d’icitte.
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
Ben moi, j’suis contente d’y aller, pis je l’apprécie!
LINE
Tu l’apprécies pas, tu te contentes du minimum, c’est toute.
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
Pas du minimum, de l’essentiel.
LINE
Appelle ça comme tu veux, mais si tu penses que t’es née pour un petit pain, qu’est-ce que tu
penses qu’y va t’arriver?
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
…
LINE
Un petit pain!
Line sort pour aller chercher un autre verre de Crush aux fraises.
SŒUR MARIE DE LA GRÂCE
Ben moi un petit pain, ça ferait ben mon affaire !
Noir.
Charme
Présentation de la compagnie
Le petit luxe, dans le but de mettre les choses au clair une bonne fois pour toutes, s’est doté d’un
manifeste qui érige les bases de sa compagnie et de ses envies créatrices. Et tant qu’à l’avoir fait, on
sera bien fous de ne pas vous le partager, non ?
Description de la démarche artistique
(Les promesses théâtrales du petit luxe, version 2012)
Je n’ennuierai pas le public. Je ne perdrai jamais de vue qu’il a quitté son foyer pour venir passer
un moment privilégié avec moi. Je lui donnerai une bonne raison d’avoir enregistré son épisode de
Grey’s Anatomy pour venir au théâtre.
Je demeurerai rigoureux en tout temps. Je ferai rire le public, mais en ayant le souci constant de
raconter une histoire au meilleur de ma connaissance d’auteur et de créateur. Je ne tomberai pas
dans la facilité, la complaisance (à moins que ça ne soit VRAIMENT drôle).
Je rendrai mon spectacle accessible. Je serai le pont entre les manifestations culturelles populaires et les pratiques expérimentales. J’essaierai d’être la porte d’entrée au théâtre pour les gens
qui ne comprennent pas ce qu’on leur présente, qui ne réalisent pas d’emblée que tout spectacle
s’adresse à eux.
Je vais me rappeler qu’il est important d’être ensemble, humains, unis, et fondamentalement particuliers, dans le travail de création comme les soirs de représentation. Le théâtre est une occasion
unique de nous parler, et d’être un peu moins seuls, je ne l’oublierai pas.
Je prouverai que le quotidien, la vraie vie et le monde ordinaire sont une source inépuisable de
trouvailles, de rires et de réconfort. Je montrerai le singulier, le « pas-comme-les-autres », pour proposer un spectacle différent, agréable et unique. Comme le sont chaque artiste et chaque spectateur.
Je ferai la fête. Tous les soirs avec le public. Je leur raconterai mon histoire. Puis, ça ne fera pas mal.
Enfin, pas trop.
Charme
Présentation de la démarche
En 2012, le monde, ça va mal. En 2013, ce sera probablement pareil. Mais au petit luxe, on aime bien se concentrer sur les bonnes nouvelles. C’est pourquoi il
est important pour nous d’offrir au public un réconfort bien mérité. Parce que
le théâtre (et particulièrement Premier Acte) est encore l’un des seuls endroits où
il y a encore une liberté infinie. Un des seuls endroits où l’on peut se permettre
n’importe quoi. Où l’on peut danser et chanter avec le public, faire du lipsynch
et avoir plus de plaisir qu’à Star Académie avec les moyens du bord. La salle est
pour nous un lieu de rassemblement, et le théâtre, une raison de fêter ensemble.
Après l’accueil chaleureux reçu par Le cardigan de Gloria Esteban, le petit luxe est convaincu que son théâtre a trouvé preneur. Charme pousse encore plus loin la proposition de la compagnie, avec une temporalité éclatée, un regard plus loufoque encore, une histoire réaliste, accessible… et peu
magique. C’est plus gros, plus beau, plus fou… mais on est game. Et vous?
Charme
Mais ça parle de quoi?
Charme, c’est d’abord une réflexion sur notre rapport au superficiel et à la beauté physique, sur l’importance qu’on peut y accorder, sur ce que les manifestations extérieures
du frivole révèlent de notre être profond. Une question sociale assez préoccupante actuellement. Elle l’était tout autant, mais différemment, il y a cinquante ans. C’est pourquoi
l’histoire s’étend sur
trois générations de la famille Ducharme: Linette (1940-1960), Carmelle (1960-2006) et
Dominique (1980-2006). On les présente à des moments charnières de leur existence alors
qu’elles doivent donner une direction à leur vie, ce qui influencera le reste de la lignée. On
croise parallèlement le chemin de sœur Marie de la Grâce, une jeune religieuse et ancienne
amie d’école de Linette, qui entre en religion au moment où Linette se marie à Joseph
Ducharme. Elle enseignera à Carmelle et se liera d’amitié avec la fille de celle-ci, Dominique.
Cet assemblage de personnages et d’histoires promet un spectacle assez dense, évidemment, mais très dynamique dans sa forme : une succession de courtes scènes entrecoupées
par des numéros musicaux chorégraphiés et des narrations tirées du livre Charme : cours
de personnalité féminine.
Charme, c’est une œuvre de famille. Un texte sur les choix, sur la direction qu’on
donne à notre vie étant jeunes, sans vraiment avoir tous les outils en main pour prendre de
bonnes décisions. Une histoire sur les traces que notre famille laisse sur nous. L’histoire de
quatre femmes qui, à des époques différentes, font de leur mieux pour être heureuses et
devenir meilleures. Leur parcours est complexe, mais Charme demeure une comédie dramatique qui pose avant tout un regard humoristique et ironique sur les soucis féminins des
cinquante dernières années. Les filles se reconnaîtront, les gars riront de leur blonde et de
leur mère, mais tous seront touchés et surpris par cet objet théâtral singulier.
Charme
Mais ça parle de quoi?
Charme, c’est d’abord une réflexion sur notre rapport au superficiel et à la beauté physique,
sur l’importance qu’on peut y accorder, sur ce que les manifestations extérieures du frivole révèlent de notre être profond. Une question sociale assez préoccupante actuellement. Elle
l’était tout autant, mais différemment, il y a cinquante ans. C’est pourquoi l’histoire s’étend sur
trois générations de la famille Ducharme: Linette (1940-1960), Carmelle (1960-2006) et Dominique (1980-2006). On les présente à des moments charnières de leur existence alors
qu’elles doivent donner une direction à leur vie, ce qui influencera le reste de la lignée. On
croise parallèlement le chemin de sœur Marie de la Grâce, une jeune religieuse et ancienne
amie d’école de Linette, qui entre en religion au moment où Linette se marie à Joseph Ducharme. Elle enseignera à Carmelle et se liera d’amitié avec la fille de celle-ci, Dominique.
Cet assemblage de personnages et d’histoires promet un spectacle assez dense, évidemment, mais
très dynamique dans sa forme : une succession de courtes scènes entrecoupées par des numéros
musicaux chorégraphiés et des narrations tirées du livre Charme : cours de personnalité féminine.
Charme, c’est une œuvre de famille. Un texte sur les choix, sur la direction qu’on donne à notre
vie étant jeunes, sans vraiment avoir tous les outils en main pour prendre de bonnes décisions. Une
histoire sur les traces que notre famille laisse sur nous. L’histoire de quatre femmes qui, à des époques
différentes, font de leur mieux pour être heureuses et devenir meilleures. Leur parcours est complexe,
mais Charme demeure une comédie dramatique qui pose avant tout un regard humoristique et ironique sur les soucis féminins des cinquante dernières années. Les filles se reconnaîtront, les gars riront
de leur blonde et de leur mère, mais tous seront touchés et surpris par cet objet théâtral singulier.
Inspirations
- Charme : cours de personnalité féminine, livre publié chez Withcomb and Lang en 1968;
- Manuels d’économie domestique de années 1960;
- Documentaires sur l’EXPO 67, juste pour voir des images de l’époque;
- Sœur Sourire. Le film, mais surtout les chansons;
- Sainte Thérèse de Lisieux, petite biographie facile à trouver. Juste pour que les jeunes sachent
pourquoi elle était aussi fascinante pour les jeunes religieuses.
Charme
Dossier : La situation de la femme entre 1960 et 1980
Le statut légal de la femme
Le 25 avril 1940, le droit de vote est accordé aux femmes par le premier ministre Adélard Godbout. Quelque vingt ans plus tard, l’Assemblée nationale, alors dirigée par le gouvernement libéral, offre pour la première fois un siège à une dame, Mme Claire KirklandCasgrain. Elle pilote le projet de loi modifiant le statut juridique de la femme mariée. À
cette époque, celle-ci est entièrement soumise à son mari. Elle ne gère pas elle-même ses
dépenses, ne signe pas les contrats la concernant, ne peut travailler sans l’autorisation de
son mari et, bien sûr, doit obéissance à celui-ci. En 1964, la femme se libère enfin de ces
devoirs. L’un de ses acquis est considérable : elle peut maintenant intenter un recours devant les tribunaux. En 1968, le parlement fédéral adopte la loi sur le divorce. Avant cette
date, le mariage était presque indissoluble. Notons toutefois que plusieurs femmes contraintes par leur mari à demeurer au foyer se retrouvent sans le sou une fois divorcées.
La même année, les mariages civils sont autorisés au Québec. Le rejet de l’Église devient
chaque jour plus concret. Au cours des années 1970, plusieurs lois sont mises sur pied
pour protéger la femme et lui concéder un statut semblable à celui de l’homme. On dépose ainsi en 1970 le rapport de la Commission Bird, rapport sur la situation de la femme
au Canada. Dans ce document, on met en évidence les problèmes vécus par les femmes
dans différents secteurs. La Commission demande l’égalité hommes-femmes que ce soit
dans la fonction publique, l’armée ou à la maison. Les droits inégaux à l‘éducation, au divorce et la santé y sont aussi révisés.On instaure en 1973 le Conseil du statut de la femme
(CSF) au sein du gouvernement du Québec. Il a pour mandat d’étudier tous les aspects de
la condition féminine dans l’espoir d’améliorer la qualité de vie des Québécoises. L’année
1975 est déclarée par l’Organisation des Nations Unies « Année internationale de la femme
». Il faudra attendre 1977 pour abolir la primauté du mari dans l’exercice de l’autorité familiale et, cette même année, 2000 femmes marchent dans les rues de Montréal pour
réclamer le libre droit à l’avortement.Il est donc légitime de conclure : les choses changent.
Charme
Dossier : La situation de la femme entre 1960 et 1980
La femme et ses tribunes
On assiste, dans les années 1950 et 1960, à l’apparition d’une pléthore d’émissions radio et télévisuelles adressées aux femmes, ainsi qu’à la parution de plusieurs magazines féminins. Pour n’en nommer qu’un, notons l’influence du magazine Châtelaine qui
paraîtra dès 1961. Les rédactrices y abordent des sujets qui dépassent la mode et la cuisine, elles posent publiquement aux femmes des questions féministes et progressistes.
En 1963, la sortie du livre La femme mystifiée de Betty Friedan avivera la flamme féministe et
troublera la paix sous certains toits. Contrairement au Deuxième sexe de Simone de Beauvoir
(qui circule secrètement depuis 1958), le roman de Friedan n’est pas soumis à la censure et
éveille bien des femmes au foyer. Ces lectrices sont informées de la nouvelle conjoncture socioéconomique (accès à une contraception efficace, nouveau code du travail, égalité éducative proposée par le rapport Parent, capacité juridique des femmes mariées) et elles veulent en profiter.
Dans la même optique, l’émission Femmes d’aujourd’hui projetée pour la première fois en
1965 sur les ondes de Radio-Canada, sert de tribune aux femmes francophones de tout le
pays. On y traite de sujets très variés allant des défilés de mode aux familles royales en passant par l’art inuit et l’apprentissage de l’écriture chez les enfants. Mais bientôt, les thématiques se font plus chaudes : les expériences homosexuelles chez les adolescents (1968),
les problèmes causés par les avortements clandestins (1968), les difficultés financières rencontrées par les femmes divorcées (1969), etc. Femmes d’aujourd’hui conserve son public
jusqu’à sa dernière diffusion en 1982. La fin de l’émission provoque beaucoup de déception.
Au cours de ces vingt années, les productions artistiques féminines se multiplient (le théâtre des
Cuisines, les éditions de la Pleine Lune, les éditions du Remue-Ménage la revue Les têtes de Pioches, le Théâtre expérimental des femmes, etc.) Rappelons la polémique provoquée en 1978
par la production Les fées ont soif de Denise Boucher. La pièce, qui présente une vierge, une
mère et une prostituée qui se rebellent contre les étiquettes et se fondent en une seule femme,
ne plaît pas à certains catholiques. Ils organisent bientôt des manifestations devant le Théâtre
du Nouveau Monde auquel on menace (en vain) de retirer toutes les subventions s’il n’annule
pas les autres représentations prévues. La pièce devient le symbole de la censure au théâtre.
En somme, au cours des années 1960 et 1970, les femmes s’expriment avec vigueur.
Elles demandent à être entendues et respectées.
Charme
Dossier : La situation de la femme entre 1960 et 1980
L’éducation des femmes dans les années 1960 et 1970
Au tournant des années 1950, le Québec assiste à un important débat de société en ce qui
concerne l’éducation des filles. Si plusieurs autorités font la promotion de l’enseignement ménager et proposent de féminiser le baccalauréat des femmes, plusieurs religieuses et groupes
féministes revendiquent l’accès à l’instruction supérieure. À cette époque, le cours classique des
garçons est subventionné, mais pas celui des filles qui reste donc inaccessible à la majorité. Seul
l’enseignement ménager est financé. Mais qu’en est-il exactement de ce type d’enseignement?
Offert dans les « Écoles ménagères », puis dans les « Instituts familiaux » (bientôt appelés « Écoles
du Bonheur »), l’enseignement ménager est donné sur une période de quatre ans et peut être
suivi après le primaire ou le secondaire (instauré dans les années 1960). Il est administré par des
communautés religieuses masculines ou féminines et a pour objectif de préparer la femme à être
une excellente épouse, mère et ménagère, capable d’assurer le bonheur du foyer et l’éducation
chrétienne de la famille. Sont donc ajoutés aux cours de base les cours de couture et de tissage
ainsi que les cours de cuisine et de puériculture (pratiques et savoirs qui permettent de prendre
soin et d’éduquer des enfants en bas âge). Aussi y suit-on des ateliers d’animation de veillées
familiales… En d’autres termes, cet apprentissage permet d’acquérir les compétences nécessaires à l’entretien d’un foyer : coudre et réparer les vêtements, laver et repasser le linge, cuisiner les repas et établir le budget du ménage, s’occuper des jeunes enfants et recevoir la visite.
Les cours de charme présentés dans le texte de Joëlle Bond font référence aux ouvrages
de personnalité féminine qui se sont popularisés à la même époque. On y apprenait comment satisfaire son mari, prendre soin du logis et faire bonne figure pour intégrer le marché du travail. Voici un extrait tiré d’un manuel scolaire d’économie domestique de 1960 :
“FAITES EN SORTE QUE LE DÎNER SOIT PRÊT. Préparez les choses à l’avance, le soir précédent s’il le faut, afin
qu’un délicieux repas l’attende à son retour du travail. C’est une façon de lui faire savoir que vous avez pensé
à lui et vous souciez de ses besoins. La plupart des hommes ont faim lorsqu’ils rentrent à la maison et la perspective d’un bon repas (particulièrement leur plat favori) fait partie de la nécessaire chaleur d’un accueil.”
“SOYEZ PRÊTE, prenez 15 minutes pour vous reposer afin d’être détendue lorsqu’il rentre. Retouchez
votre maquillage, mettez un ruban dans vos cheveux et soyez fraîche et avenante. Il a passé la journée en
compagnie de gens surchargés de soucis et de travail. Soyez enjouée et un peu plus intéressante que ces
derniers. Sa dure journée a besoin d’être égayée et c’est un de vos devoirs de faire en sorte qu’elle le soit.
Charme
Dossier : La situation de la femme entre 1960 et 1980
En 1961, le gouvernement de Jean Lesage instaure une réforme importante quant à l’éducation,
la Commission Parent. Son rapport, publié en 5 tomes en 1963-64 propose entre autres la
création du ministère de l’Éducation, la scolarisation obligatoire jusqu’à 16 ans, la création
des cégeps (collèges d’enseignement général et professionnel) et l’accès facilité aux universités, peu importe l’appartenance sociale. En d’autres termes, la Commission Parent démocratise l’éducation et rend accessibles aux femmes les études supérieures… Et les filles deviennent rapidement majoritaires dans de nombreux programmes, particulièrement au collégial.
Subventionnés à partir de 1961, les collèges féminins vont se multiplier. Au cours des années 1970,
de nombreux programmes s’ouvrent pour répondre à la demande des femmes adultes qui cherchent à intégrer le milieu du travail et qui étaient trop âgées pour profiter de la réforme Parent.
La société se modifie donc grandement au cours des années 1960. La mise en place
des cégeps et des écoles secondaires (qui remplacent petit à petit les cours classiques et les autres écoles féminines) créera une diminution des inscriptions dans
les instituts familiaux jusqu’à la disparition complète de ce type d’établissement.
Les relations mères-filles
Pourquoi les relations mères-filles sont-elles si complexes? Contrairement au garçon qui
sait vite se distinguer de sa mère, la fille se perçoit dans une similitude sexuelle et se considère spontanément comme une reproduction, une miniature de sa mère. Le phénomène
semble différer légèrement entre le garçon et son père parce que celui-ci n’est pas source
directe de vie. Comme la grossesse appartient à la femme, celle-ci crée un filtre important
entre les deux hommes et permet au garçon de conquérir plus facilement sa propre identité masculine. La fusion mère-fille est plus ardue à rompre. Ainsi, la jeune femme luttera
longtemps avec le sentiment d’« être » ou de « porter » sa mère. Bien que toute relation soit
composée d’éléments personnels distincts, il est possible de repérer certaines relations types.
pour ne pas être responsable de cette douleur, elle reste prisonnière de ce type de relation.
Parfois, il est difficile pour ces mères de voir leur fille devenir une adulte.
Elles
réalisent
alors
qu’elles-mêmes
vieillissent.
Leur
désir
de
côtoyer des jeunes se ravive alors, imaginant qu’ainsi le temps n’a pas d’effet sur elles.
Charme
Dossier : La situation de la femme entre 1960 et 1980
La mère fusionnelle :
Dans ce cas, la mère se perçoit dans sa fille et en ressent beaucoup de bonheur. Elle cherche alors à développer avec l’enfant une forte complicité, à devenir sa meilleure amie.
La fille devient un objet de valorisation pour sa mère, un véritable prolongement de
sa propre vie. Au fil du temps, la mère vivra, par procuration, les aventures sociales et affectives de sa fille, qui aura beaucoup de mal à conquérir sa propre identité féminine.
Il devient difficile pour la jeune femme de s’éloigner parce qu’elle craint la souffrance que
cette rupture causerait à sa mère. Notons qu’elle en souffrirait elle-même beaucoup. Alors,
pour ne pas être responsable de cette douleur, elle reste prisonnière de ce type de relation.
Parfois, il est difficile pour ces mères de voir leur fille devenir une adulte.
Elles
réalisent
alors
qu’elles-mêmes
vieillissent.
Leur
désir
de
côtoyer des jeunes se ravive alors, imaginant qu’ainsi le temps n’a pas d’effet sur elles.
La mère compétitive :
Lorsque la fille devient pubère, la mère prend évidemment conscience du temps qui passe. Si cette
étape est bien vécue par certaines, d’autres mères perçoivent leur fille comme une rivale, un obstacle à leur propre beauté. Ces mères sont parfois agressives et alors qu’elles devraient offrir soutien
et compréhension à leur fille en bouleversement, elles cherchent à la dominer et la dévalorisent.
La guerre mère-fille :
La fille qui traverse l’adolescence entre généralement en lutte avec sa mère. Selon la psychanalyste Caroline Eliacheff, l’adolescence est un moment-clé de l’existence particulièrement difficile, puisque la fille doit alors s’éloigner de sa mère pour devenir une
femme. Le conflit permet à l’adolescente de quitter sa position d’enfant et de prendre sa place. Les tatouages, les perçages et les autres vêtements provocants permettent à
la fille de se différencier de sa mère, ce qu’elle doit faire pour conquérir sa propre identité.
Charme
Dossier : La situation de la femme entre 1960 et 1980
L’enfant-roi
Selon plusieurs psychologues, l’enfant-roi est un produit du laxisme éducatif de nos sociétés modernes et
le résultat de l’éclatement des couples et des familles. On le caractérise par son égocentrisme, sa résistance
aux interventions éducatives et son refus catégorique vis-à-vis de tout ce qui entrave son bon plaisir. Il est
impatient et intolérant. Mais qu’en est-il exactement? D’où vient l’enfant-roi et comment se développe-t-il?
Lorsqu’on parle d’enfants-rois, on vise généralement les générations X et post-X, c’est-à-dire depuis 1960
jusqu’à aujourd’hui. Si l’on diagnostique quelques cas dans les années 1960 et 1970, ceux-ci se sont multipliés depuis 1980 et semblent toujours augmenter. Il ne faut cependant pas attribuer toute la responsabilité
de ce phénomène aux enfants eux-mêmes. Il s’agit d’un phénomène sociologique lié à l’éducation parentale.
Plusieurs psychologues le résument en affirmant que ces enfants sont privés du passage crucial du stade de
l’impulsivité au stade de l’autoprotection. Spécifions d’abord que l’enfant naît « roi », c’est-à-dire qu’il naît
sans la tolérance nécessaire pour repousser ses plaisirs et ses besoins à plus tard, et endurer le manque qu’il ressent. C’est donc au parent de conduire l’enfant impulsif vers l’apprentissage de la discipline et du contrôle de
soi. C’est entre 2 et 4 ans que l’enfant doit apprendre à dompter ses comportements. Pendant cette période,
les parents doivent faire preuve de persévérance et freiner certains aspects de la conduite de l’enfant grâce à
un choix de sanctions éclairé (un répertoire raisonnable de contraintes et de punitions). Celles-ci doivent susciter chez l’enfant une peur assez forte pour qu’il décide de modifier lui-même son comportement et d’éviter
ainsi le désagrément. La peur des conséquences appelle donc l’autoprotection. À ce stade, le contrôle de soi
ne relève plus des parents, mais de l’enfant; c’est une étape importante du développement humain. Notons
que l’enfant-roi ne ressent aucune culpabilité à exiger que ses besoins soient comblés immédiatement. On distingue toutefois deux principaux types d’enfants-rois : les dominateurs et les anxieux. Les premiers sont plus
impulsifs, plus agressifs, alors que les seconds, au contraire, sont très fragiles, très ambivalents. Ils ont beaucoup de difficulté à prendre des décisions et ont besoin d’un encadrement constant. Cette anxiété provient
du laxisme éducatif dont les parents ont fait preuve. L’enfant a été privé des balises et du cadre dont il aurait
eu besoin pour se sentir en sécurité. Il devient alors difficile pour lui d’avoir confiance en son propre jugement.
Plusieurs facteurs influencent le développement de l’enfant-roi. La conciliation travail-famille, par exemple, crée un sentiment de culpabilité chez le parent qui s’absente beaucoup pour travailler. Celui-ci compense alors ce manque en se pliant au maximum aux désirs du petit et ne veut surtout pas
passer le court temps qu’il partage avec lui à faire de la discipline. L’enfant unique ou l’enfant de parents divorcés risque aussi de présenter les caractéristiques de l’enfant-roi. Comme il est seul ou victime d’une situation malheureuse, il devient rapidement le centre de l’attention et est parfois surprotégé.
En somme, l’enfant-roi est un phénomène sociologique lié à l’éducation des parents. Si ceux-ci cèdent trop
facilement devant les exigences excessives des enfants, ces derniers n’apprendront pas à tolérer leurs manques
et trouveront naturel d’exiger qu’ils soient comblés sur-le-champ. Adultes, ces enfants ne percevront pas
leurs torts, pour eux, ce seront les autres qui seront responsables de leurs frustrations et de leurs difficultés.
Joëlle Bond, auteure
et metteure en scène
Comédienne et auteure dramatique, Joëlle
Bond obtient son diplôme du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2008.
Un an plus tard, dans le cadre des Chantiers du Carrefour international de théâtre 2009, elle présente son premier texte, Charme.
Cette traversée sans prétention de l’héritage féminin construit depuis les années 1940 lui vaut la Bourse Première Œuvre de Première Ovation, prix désigné à un auteur de la relève
pour un premier texte dramatique. Le texte fait l’objet d’une
lecture dans la série Impressions d’ici au Théâtre Périscope en
décembre 2009, sous la direction de Jean-Sébastien Ouellette.
En novembre 20009, Joëlle reçoit une bourse pour l’écriture
de son deuxième texte sous le mentorat d’Isabelle Hubert. Elle
écrit Le cardigan de Gloria Esteban, qui fait partie de la programmation 2010-2011 de Premier Acte : un conte réaliste et
chaleureux sur l’automne, l’amour qui finit et l’amitié naissante
qui prend place dans la bibliothèque d’une école secondaire.
Joëlle œuvre aussi à titre de metteure en scène et traductrice.
Elle a assuré la traduction de la comédie musicale Les quatre filles du
Docteur March, présentée en décembre 2012 au Théâtre de la Bordée.
Noémie O’Farrel, assistante à la m.e.s
Graduée du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2011,
Noémie a depuis œuvré en tant qu’interprète, productrice et assistante metteur en scène. À la fois directrice de production et
comédienne dans Wanabago blues à l’été 2011, elle est membre du chœur dans La Médée d’Euripide présenté au Trident
à l’automne et devient ensuite conteuse pour la soirée de Contes à passer le temps qu’elle produit également, en décembre.
En février, au théâtre Premier Acte, elle tient le rôle-titre d’Iphigénie
en auto, avant de devenir cet Enfant-matière, modelé par Christian Lapointe et présenté au printemps par le Théâtre Blanc.
Noémie participe également, en tant qu’interprète, à des lectures organisées par le CEAD, dirigées entre autres par Émilie Martz et Martin Faucher.
Cette année, nous avons pu la voir dans Viande au théâtre Premier Acte puis
elle tiendra le rôle de Daisy dans Rhinocéros présenté au Trident en mars 2013.
Sophie Thibault, comédienne
Depuis sa sortie du conservatoire d’art dramatique de
Québec en 2007, Sophie a été très présente sur différentes
scènes au Québec. On a pu la voir dans Yukie de Daniel
Danis, Cibler une production de la compagnie Danse K par
K, L’ombre de l’escargot une pièce de Nuages en pantalon, Les Zurbains 2011 du Théâtre Le clou, L’Emmerdeur
produit par le Théâtre Voix d’Accès au Théâtre Petit
Champlain et la reprise d’Hikikomori par le Théâtre des
4 Coins. Elle a aussi joué dans La date une création du
Collectif Nous sommes ici présenté à Premier Acte en
mars 2012 et plus récemment dans un spectacle de Commedia dell’arte par le Théâtre Niveau Parking présenté
au Festival Grand Rire de Québec et Jusqu’à la lie par
Les brutes de décoffrage en septembre à Premier acte.
Claudiane Ruelland, comédienne
Claudiane Ruelland a terminé son Conservatoire à Québec en 2008. Depuis sa sortie, on a pu la voir sur toutes
les scènes de Québec ( Théatre du Trident, Théâtre de la
Bordée, Théâtre Périscope et Théâtre Premier Acte). Claudiane s’implique au sein de deux compagnies de théâtre:
Le Petit Luxe, à qui l’on doit Le Cardigan de Gloria Esteban et le Théâtre Jésus, Shakespeare et Caroline, à qui
l’on doit Autour de ma pierre il ne fera pas nuit ainsi que
Amours Écureuils. Elle a interprété le rôle de Zoé dans
Chabotte et fille à Télé-Québec de 2009 à 2012. Finalement, en plus de l’interprétation, Claudiane a aussi fait
des arts de la rue ( la mémorable escouade de balais du
400ième!), de l’animation, de l’assistance à la mise en
scène et de l’enseignement pour l’organisme Entr’actes.
Frédérique Bradet, comédienne
Frédérique Bradet est issue de la promotion 2007 du Conservatoire d’art dramatique de Québec section jeu. Depuis sa sortie
de l’école, elle a joué dans différentes productions dont, entre
autres, Apocalypse à Kamloops (Théâtre du Tandem, 2008, et
Théâtre de la Bordée, 2009),Vertiges (Périscope, 2010), Le lac Langlois (Théâtre de la Fenière, 2010), Entre vous et moi, il n’y a qu’un
mur (Premier Acte, 2011) et On achève bien les chevaux (Cercle
Molière, 2012). Frédérique est également co-fondatrice de la jeune compagnie de création Nous sommes ici, avec laquelle elle
a participé à la création de L’étape (Périscope, 2009), Changing Room (Périscope, 2011) et La Date (Premier Acte, 2012).
Ann-Sophie Archer, comédienne
Issue de la promotion 2001 du Conservatoire d’art dramatique
de Québec, on a pu la voir notamment dans L’étape au théâtre
Périscope sous la direction de Alexandre Fecteau et dans Petite pièce pour chambre d’enfant au Studio P mis en scène par
Jeremy Peter Allen. À Premier acte, elle a tenu le rôle d’Emma
dans Trahisons, sous la direction de Serge Bonin, ainsi que celui
de Laura dans L’hôtel des deux mondes mis en scène par Vincent Champoux. À titre de metteure en scène, elle y a présenté La trilogie de Belgrade ainsi que la première création du
Petit luxe Le cardigan de Gloria Esteban écrit par Joelle Bond.
François Édouard Bernier, comédien
Diplômé du conservatoire d’art dramatique en 2007, François Édouard commence sa carrière dans Corps et Âme de
John Mighton présentée au théâtre Périscope par Le Théâtre
Niveau Parking et dans L’affaire Tartuffe mise en scène par Mathieu Gaumond. À la télévision, on l’a vu prendre les traits d’un
revendeur de drogue dans Providence. Il a aussi interprété des
personnages dans Vrak la vie, Un tueur si proche, Les Bobos
et la web série Offre d’emploi. François Édouard a aussi participé à quelques courts métrages dont Pink de Maxime Robin
et Tamari Record, de Dominic Sévigny et F. Nocturne de Karl
Farah. Plus récemment, vous avez pu le voir au LAB LX dans la
pièce Le dindon (remixé), ainsi qu’à l’Espace Libre dans Mais
n’te promène donc pas toute nue, toutes deux de Georges
Feydeau et mises en scène par Frédérick Moreau, dans le cadre
du Projet Feydeau. En février 2013 il sera de la distribution du
iShow, une création collective présentée à l’Usine C . Depuis
2011, François Édouard travaille aussi comme doubleur pour
différents films et séries télévisées après avoir suivi les formations débutante et intermédiaire du Conservatoire de Montréal.
Marc Auger Gosselin, comédien
Marc Auger Gosselin termine le Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2009. Dès sa sortie, il prend part à plusieurs
créations dont Barbe bleue, La Réforme Pinocchio, ...et autres
effets secondaires, Iphigénie en Auto. En 2012, il accompagne
en tant que comédien et musicien Anne-Marie Olivier dans sa
deuxième création, Annette. Il a également scénarisé et joué
dans le film Entreprends ton savoir, produit par Saga Film et
présenté dans toutes les écoles secondaires du Québec. On
le verra aussi en février dans Merzsonate, de Kurt Schwitters.
Marilyn Laflamme, vidéaste
Depuis la fin de ses études cinématographiques en 2001, Marilyn Laflamme a oeuvré pour différents projets en tant que réalisatrice, vidéaste, régisseure et assistante à la mise en scène.
Elle a fait valoir ses compétences en se consacrant notamment à
des projets artistiques tel que la conception vidéo de la pièce de
théâtre Les Chaises, présenté au théâtre de la Bordée, des captations de spectacle multi caméras et des projets corporatifs.
Des documentaires et des courts métrages viennent s’ajouter à l’ensemble
de ses expériences en réalisation. Parmi ses plus récentes créations,
soulignons la conception vidéo de la station Pour de vrai dans le cadre
du parcours déambulatoire Où tu vas quand tu dors en marchant... 2,
Lévis au cube mis en scène par Nancy Bernier et l’adaptation pour le
théâtre du film Les visiteurs mis en scène par Jean-Sébastien Ouellette.
Elle signe également la conception vidéo de Laurier-Station, 1000 répliques pour dire je t’aime, pour laquelle elle a
été finaliste aux prix d’excellence des arts et de la culture.
Elle travaille présentement à la conception vidéo du NoShow d’Alexandre
Fecteau et à la nouvelle création de La Compagnie dramatique du Québec.
Ariane Sauvé, scénographie
Ariane Sauvé est issue de la promotion 2010 en scénographie
du
Conservatoire
d’art
dramatique
de
Québec.
Au théâtre en 2012, elle signe entre autre la conception du décor de Félicité en coproduction avec le Niveau Parking et le théâtre
de la Bordée. Toujours à la Bordée elle signe la conception des accessoires pour Fin de partie. On lui doit aussi le décor des Visiteurs présenté au théâtre du petit Champlain durant l’été 2012.
Par ailleurs, elle participe à la conception scénographie et lumière
de Wanabago Blues présenté au théâtre d’été de Saint Romuald.
Elle assure la conception scénographique de Tranchées présenté dans la salle intime du Prospero et elle signe la conception
des accessoires pour la station Jardin intérieurs dans le contexte
du parcours dans le cadre du carrefour international de théâtre.
Elle s’illustre par ailleurs comme scénographe et cofondatrice du collectif
théâtral le Monstre Sacré en présentant entre autre Sacrifice! Tragédie partisane,texte de Fabien Cloutier,dans plusieurs bars de Québec et de Montréal.
Pour la télévision elle s’illustre comme assistante accessoiriste au grand rire
de Québec depuis 2010 et pour ça sent drôle présenté à Vrak.tv en 2011.
Jérôme Huot, conception des éclairages
Après avoir signé les éclairages sur Le cardigan de Gloria Esteban (2010), la première production du Petit luxe, Jérôme collabore à nouveau avec la compagnie pour cette nouvelle création.
Prochainement, il sera de l’équipe de MerZsonate, également
présenté à Premier Acte. Par le passé, Jérôme a assuré la conception des éclairages sur trois productions du collectif Nous sommes ici : La Date (2012), Changing Room (2011) et L’Étape (2010).
Il a également développé la lumières des productions Chut, contes sexy (Studio P, 2012 et 2013), Le destin tragi-comique de Tubby et Nottuby (Périscope, 2011), Domino (Premier Acte, 2011), Au
plus noir d’une nuit terrible (Studio P, 2011), Du ciment sur les
ailes (Entr’Actes, 2008). Il agit aussi à titre de régisseur pour diverses productions présentées dans la Capitale et à l’internationnal.
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