A.M. LEVASSORT am.levassort@free.fr
Un éclairage sur la couleur 5/14
La vision de la couleur s’éduque
PSYCHOMETRI
E
Nous ne percevons pas de façon égale et progressive les écarts entre les couleurs et les valeurs, c’est
ce qu’on appelle la courbe psycho métrique des perceptions, elle est semi logarithmique et elle
s’applique à tous nos sens.
Pour la couleur, Le pouvoir séparateur est 10 fois supérieur dans les bleus et les jaunes, quasi nul
dans les rouges à partir des 624nm (le carmin)
de même pour les clartés : pour que nous percevions un écart de gris équidistants, il faut 5 fois
plus de différences dans les gris clairs que dans les gris sombres.
- On comprend pourquoi il faut beaucoup de blanc pour éclaircir une peinture claire
- pourquoi une ampoule de 150w paraît beaucoup plus lumineuse par rapport à une 100w qu’une
ampoule de 250 par rapport à une de 200w.
Loi de FECHNER / LA SENSATION EST PROPORTIONNELLE AU LOGARITHME DU STIMULUS
La vision scotoptique
Nous ne percevons pas pareillement les couleurs dans l’obscurité :
En plein jour lorsque les longueurs d’onde sont à leur maximum de saturation le centre du spectre
nous paraît plus clair dans la longueur d’onde 555 nm (le JAUNE)
Lorsque la lumière décline « entre chiens et loups », cette courbe se déplace vers les onde courtes,
son sommet régresse vers la radiation 506.(le vert)
La vision bleuit :
dans les « nuits américaines » on bleuit la lumière pour donner l’illusion de la nuit
La radiation 506 est celle qui pénètre le plus profondément dans les fonds marins, est ce là un vestige
de notre origine sous-marine ?
Toujours est il que la nuit nous ne percevons quasiment plus les rouges ; et ceci a des applications
pratiques chaque fois que l’œil a un travail pointu à faire dans l’obscurité ; partout où l’œil a à faire
des observations entre l’intérieur et l’extérieur de nuit, et qui nécessitent un long temps d’adaptation.
Persistance rétinienne et images consécutives
Directement lié à l’adaptation de l’œil à la lumière et à la couleur, se produit ce qu’on appelle les
phénomènes de persistance rétinienne : la rétine garde en mémoire l’image qu’elle a vu ce qui nous
permet de reconstituer le mouvement par des films ou des carnets (ou les images subliminales.. à
voir .. controverse)
Il y a également le phénomène de l’image consécutive ;
le fait que vous perceviez la complémentaire d’une couleur après l’avoir observée.
Lorsqu’on est contraint de le subir, en travaillant longuement sur une surface monochrome, il suffit de
modifier l’environnement, la tenue des chirurgiens en est le meilleur exemple.
Le fait que l’œil tende toujours à équilibrer la vision est le phénomène le plus important dont il faille
tenir compte en esthétique et harmonie (voir le contraste simultané)
LA PHYSIOLOGIE DE LA VISION
Par le truchement de notre chimie organique, la lumière qui entre dans nos yeux n’agit pas que sur notre cortex visuel
pour l’analyse et l’interprétation des images reçues.
Le reste des informations est absorbé par l’hypophyse, l’hypothalamus et le corps pinéal.
Ces derniers agissent comme régulateurs des systèmes hormonaux, circadiens et endocriniens et ont une forte influence
sur l’état psychologique.
L’hypothalamus coordonne et régule la plupart de nos fonctions, il sécrète entre autre l’adrénaline, il initie et dirige nos
réactions et notre adaptation au stress.
Les informations reçues de l’hypothalamus contrôlent les sécrétions du corps pinéal.
Ainsi, c’est la lumière qui contrôle le corps pinéal, ce qui en fait une partie intégrante du système visuel, c’est
effectivement en quelque sorte « un troisième œil ».