le mode dans la proposition subordonnée conjonctive introduite par

LE MODE DANS LA PROPOSITION SUBORDONNÉE CONJONCTIVE INTRODUITE PAR « QUE »
LE MODE DANS LA PROPOSITION SUBORDONNÉE
CONJONCTIVE INTRODUITE PAR « QUE »
L'utilisation des modes permet d'exprimer la manière dont on envisage (= « voit ») l'action ou
l'état exprimé par le verbe de la proposition subordonnée.
Pour savoir comment on envisage le fait, l'action ou l'état qu'exprime le verbe de la proposition
subordonnée, il faut regarder le verbe de la proposition principale. Le mode employé dans la
proposition subordonnée dépend donc du verbe employé dans la proposition principale.
I) L'INDICATIF
1) GÉNÉRALITÉS
L'indicatif est le mode de la certitude, de la réalité, de la vraisemblance
(= « Wahrscheinlichkeit »).
On emploie donc l'indicatif chaque fois qu'il est sûr et certain que l'action ou l'état évoqué
dans la proposition subordonnée s'est réellement déroulé(e) ou est en train de se dérouler.
Exemple:
Je vois [que] cette voiture est rouge.
principale subordonnée
Le locuteur « je » est certain que la voiture dont il parle est réellement rouge, puisqu'il la voit de
ses propres yeux.
On voit donc clairement que le verbe de la proposition principale joue un rôle très important
dans la détermination (= « Bestimmung ») du mode qu'il faut employer dans la proposition
subordonnée: Si le verbe de la proposition principale exprime la certitude, la réalité ou la
vraisemblance, on emploie le mode indicatif dans la proposition subordonnée.
2) VERBES EXPRIMANT LA RÉALITÉ, LA CERTITUDE OU LA VRAISEMBLANCE
a) Les verbes de déclaration (communication) et d'opinion (pensée)
Si la proposition principale comporte un verbe de déclaration (= « Aussage ») ou
d'opinion
(= « Meinung ») à la forme affirmative ou interrogative négative, le verbe de la
proposition subordonnée est à l'indicatif.
Exemples:
Il dit qu'il est malade. déclaration; forme affirmative
Elles pensent que Jean vient. opinion; forme affirmative
Une liste des verbes de déclaration et d'opinion se trouve à la page 6 .
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b) Les verbes de perception
Si la principale comporte un verbe de perception (= « Wahrnehmung »), le verbe de la
subordonnée est à l'indicatif.
Exemples:
Je réalise que tu es en colère. forme affirmative
Je n'entends pas qu'il joue du piano. forme négative
Est-ce qu'il sent qu'il fait froid ? forme interrogative
Ne vois-tu pas que je me suis blessé ? forme interrogative négative
Quelques verbes de perception:
voir que sehen, daß réaliser que begreifen, daß
entendre que hören, daß s'apercevoir que bemerken, daß
sentir que fühlen, daß se rendre compte que feststellen, daß
c) Locutions de la certitude, de la vraisemblance
Si la proposition comporte une locution (= « Redewendung ») de la certitude ou de la
vraisemblance à la forme affirmative ou interrogative négative, le verbe de la proposition
subordonnée est à l'indicatif.
Il s'agit le plus souvent de locutions impersonnelles !
Exemples:
Il est certain que tu dois travailler davantage. certitude; forme affirmative
N'est-il pas clair que Jean est meilleur que Pierre ? certitude; forme int. négative
Il est probable que Marie gagne au concours. vraisemblance; forme affirmative
Une liste des verbes et locutions de la certitude et de la vraisemblance se trouve à la page 6.
d) Remarque
Certains verbes changent de sens selon qu'on les emploie à l'indicatif ou au subjonctif:
Indicatif Subjonctif
prétendre (affirmer, behaupten) prétendre (exiger, verlangen)
dire, écrire, téléphoner, crier (sens: affirmer) dire, écrire, téléphoner, crier (sens: exiger)
admettre (reconnaître, zugeben) admettre (annehmen)
comprendre (verstehen) comprendre (Verständnis haben für)
supposer (penser, denken) supposer (imaginer, annehmen)
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II) LE SUBJONCTIF
1) GÉNÉRALITÉS
Le subjonctif est le mode de la négation, de l'interrogation, du doute, de la possibilité, de la
volonté, du sentiment, de la convenance (= « Angemessenheit », ce qu'il faut faire).
On emploie le subjonctif chaque fois qu'on veut montrer que le fait, l'action ou l'état exprimé
par le verbe de la proposition subordonnée ne se réalise (= « verwirklichen ») pas, ne peut pas
se réaliser ou si on pose une question sur sa réalisation.
Bref, le subjonctif s'emploie si le fait, l'action ou l'état exprimé par le verbe de la proposition
subordonnée n'est pas certain, vraisemblable ou réel.
Exemple:
Il nie [qu]'il ait copié sur son voisin.
principale subordonnée
Le verbe de la proposition principale (nier - verneinen) nie l'action exprimée par le verbe de la
subordonnée. Le fait de « copier sur le voisin » n'est donc pas considéré comme certain ou réel, voilà
pourquoi on met le subjonctif.
Autre exemple:
Je veux [que] tu sois sage.
principale subordonnée
Le verbe de la proposition principale (« vouloir ») exprime un souhait. Lorsqu'on souhaite quelque
chose, cette chose ne s'accomplit pas toujours, on ne peut être certain que le vœu (= « der Wunsch »)
soit exaucé (= « erfüllt »). Ce doute sur l'accomplissement réel de la chose souhaitée appelle l'emploi
du subjonctif.
2) VERBES SUIVIS DU SUBJONCTIF:
a) Les verbes de déclaration, d'opinion, les locutions et verbes de
la certitude et de la vraisemblance
Les verbes de déclaration, d'opinion, les locutions et verbes de la certitude et de la
vraisemblance sont normalement suivis du subjonctif s'ils sont employés à la forme négative ou
interrogative.
Exemples:
Je ne dis pas qu'elle soit laide. déclaration; forme négative
Crois-tu que je sois bête? opinion; forme interrogative
Je ne suis pas certain qu'il vienne. loc. de certitude; forme négative
Est-il probable que j'aie 60/60 ? loc. de vraisemblance; forme interrogative
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Attention:
L'emploi de la négation ou de l'interrogation dans la proposition principale signifie normalement que
le fait, l'action ou l'état exprimé dans la proposition subordonnée ne se réalise pas ou qu'on pose une
question sur sa réalisation.
Mais si on sait que cette réalisation a réellement eu lieu, on met l'indicatif.
Exemple:
Pierre ne dit pas que Jean a volé les pommes de son voisin.
Normalement, il faudrait mettre un subjonctif après un verbe de déclaration employé à la forme
négative. Mais ici l'emploi de l'indicatif dans la proposition subordonnée donne un autre sens à la
phrase. Comparons l'emploi du subjonctif et de l'indicatif:
Pierre ne dit pas que Jean ait volé les pommes de son voisin.
subjonctif
Æ Peter behauptet nicht, Johann habe die Äpfel seines Nachbarn gestohlen.
Pierre ne sait pas si Jean a commis le vol, et il ne l'en soupçonne pas.
Pierre ne dit pas que Jean a volé les pommes de son voisin.
indicatif
Æ Peter sagt nicht, daß Johann die Äpfel seines Nachbarn gestohlen hat.
Pierre sait que Jean a commis le vol, mais il ne le trahit pas.
b) Verbes et locutions du doute
Si la proposition principale comporte un verbe ou une locution du doute, le verbe de la
proposition subordonnée est au subjonctif.
Locutions du doute (suivies du « ne » explétif !):
Pas de doute que, point de doute que, aucun doute que, nul doute que, il ne fait pas de doute
que, il n'est pas douteux que, il est hors de doute que.
Exemples:
Je doute qu'il vienne.
Je ne doute pas qu'il vienne.
Nul doute que tu ne sois en colère.
Attention:
Si le fait, l'état ou l'action s'est réalisé(e), on met l'indicatif.
c) Locutions de possibilité
Les locutions de possibilité sont toujours suivies du subjonctif:
Il est possible que, il est impossible que, il peut arriver que, il se peut que, il arrive que, il est
peu probable que, il est improbable que, il y a des chances que.
Exemples:
Il est possible que Jean ait volé les pommes de son voisin.
Il n'est pas impossible que je vienne demain.
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d) Verbes de volonté
Les verbes de volonté sont toujours suivis du subjonctif.
Exemples:
Le professeur veut que les élèvent apprennent leur grammaire.
Je ne souhaite pas qu'on me dérange aujourd'hui.
Désirez-vous que je vous serve votre repas ?
La liste des verbes exprimant la volonté se trouve à la page 7.
e) Verbes et locutions de sentiment ou de convenance
Les verbes et locutions de sentiment ou de convenance sont toujours suivis du subjonctif.
S'ils sont suivis de « de ce que », on met cependant l'indicatif.
Exemples:
J'admire que tu aies remporté le premier prix.
Je ne m'étonne pas que tu sois rentré si tard.
Je m'étonne de ce que tu es un bon joueur de football.
Il est nécessaire que tout le monde vienne à cette réunion.
La liste des verbes et locutions de sentiment ou de convenance se trouve à la page 7 et 8.
f) La proposition subordonnée en début de phrase
Si la proposition subordonnée se trouve en début de phrase, on emploie toujours le
subjonctif, quel que soit le verbe ou sa forme.
Exemples:
Que tu te sois acheté une nouvelle voiture, je le sais.
subordonnée principale
Que ta mère soit malade, je le regrette.
Que je doive venir te chercher à 15 heures, j'y pense.
Remarque:
Dans la principale, on reprend le COD de la subordonnée par « le » (pronom neutre) et le COI par
« en » (préposition « de ») ou par « y » (préposition « à »).
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