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Depuis plusieurs années, les systèmes de tenons constituent une importante composante
de la reconstitution post-endodontique de moignon. Par le passé, les couronnes à
tenon ou les structures sur tenon étaient fabriquées par technique dentaire dans le but de
fixer une prothèse dentaire sur une dent très endommagée et de stabiliser la substance
dure de la dent. Avec le développement des systèmes d’adhésifs, l’ancrage purement
mécanique de la prothèse dentaire sur la dent restante est devenu de plus en plus rare,
de sorte qu’aujourd’hui, on se demande dans quelle mesure un tenon radiculaire est ab-
solument nécessaire. Il convient également de remettre en question de manière critique
la nécessité d’une stabilisation dentaire. En particulier au vu du risque de fracture et de ses
causes. Dans ce contexte, on n’aborde pas les fractures radiculaires, les fractures radicu-
laires longitudinales et les fractures coronaires de la même manière : Le risque de fracture
coronaire s’accroit proportionnellement à la taille et à la profondeur de la cavité préparée
à l’intérieur de la dent (illustration 1). Une dent à cavité mésio-occlusodistale (MOD) et
à trépanation endodontique présente un risque bien plus élevé de fracture qu’une dent
non meulée (1). On peut nettement réduire le risque de fracture de cuspide grâce à une
préparation intercuspidienne, de sorte que les dents traitées par méthode endodontique
qui présentent en plus une cavité MOD devraient être restaurées ainsi (2,3) (Illustration
2). Les fractures radiculaires longitudinales et les fractures coronaires doivent être traitées
différemment. On restaure très souvent les dents traitées par méthode endodontique
qui sont perdues à cause d’une fracture longitudinale au moyen d’un tenon. La fracture
longitudinale s’expliquerait par la différence de module d’élasticité entre la substance dure
de la dent et le matériau du tenon. On peut en conclure que la restauration par tenon et
la préparation du canal radiculaire sont les premières causes de fracture longitudinale (4).
La préparation qui préserve la substance dure de la dent est considérée comme le
première méthode de prévention des fractures ; en outre, la résistance à la flexion de la zone
coronaire est assurée et les restaurations intercuspidiennes sont stabilisées au moyen de
matériaux adhésifs de reconstitution.
Le tenon radiculaire et la dentine doivent présenter un module d’élasticité semblable pour
que le risque de fracture radiculaire longitudinale soit réduit. Il est tout à fait déterminant
d’établir à quel point la dent est endommagée pour décider s’il faut utiliser un tenon en
cas de reconstitution endodontique. Plus il y a de substance dure, moins on a recours au
tenon. Le schéma de l’illustration 3 présente trois degrés différents d’endommagement
d’une dent frontale. Une obturation adhésive de la dent suffit s’il est question d’une dent
frontale dont la couronne est intacte, mais qui est comblée au niveau radiculaire. Pour
restaurer les dents qui présentent des lésions de leur substance dure et se prêtent à une
restauration par couronne, la hauteur restante du moignon ou la largeur sur laquelle la
couronne enserre la substance dure à proprement parler (effet de frettage ou de « ferrule »)
joue un rôle décisif. Si la ferrule mesure plus de 2 mm de large, une reconstitution adhésive
suffit ; dans le cas contraire, il est indiqué d’utiliser un tenon en fibres de verre.
Anamnèse :
Un agent commercial très occupé vient consulter dans notre cabinet avec la dent 12 cassée.
Pour restaurer la dent , nous ne disposons que d’un rendez-vous d’une heure La ligne de
fracture s’étend sur la circonférence de la dent au niveau du collet. Le patient souhaite
conserver sa dent, mais lors de la consultation, il s’avère qu’il a peu de temps à consacrer
à des soins dentaires réguliers. Il y a environ 3 mois, un autre cabinet a traité le canal
radiculaire de cette dent. (Illustration 4).
Examen :
L’examen clinique révèle que la racine de la 12, présente un niveau de déchaussement de
0 – I et une profondeur de poche circulaire au sondage de 1 à 2 mm.
Résultat radiologique : La radiographie montre une obturation radiculaire jusqu’à env. 3
mm de l’apex radiologique ainsi qu’un éclaircissement apical (Illustration 5).
Une description de cas d’utilisation
Reconstruction pré-endodontique d’une dent dont
la pulpe coronaire est endommagée.
Dr. Andreas Schult
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