Notice pratique Protéger et favoriser les reptiles indigènes

Notice pratique
Protéger et favoriser les reptiles indigènes
Éditeur
karch Centre de coordination pour la protection des amphibiens et
des reptiles de Suisse
Passage Maximilien-de-Meuron 6
CH-2000 Neuchâtel
Auteurs
Collectif
Traduction
bureau atena, Fribourg
Photos et dessins
Bertrand Baur (BB), Goran Dušej (GD), Andreas Meyer (AM), Jean-
Claude Monney (JCM)
Contact
karch, Passage Maximilien-de-Meuron 6, CH-2000 Neuchâtel
Tél. 032 725 72 07
Fax 032 725 70 29
www.karch.ch
2012
Version du 23 septembre 2012
Notice pratique
Protéger et favoriser les reptiles indigènes
2
Table des matières
1. Les reptiles de Suisse
1.1 Les espèces indigènes
1.2 Répartition des espèces de reptiles par canton
2. Biologie des reptiles indigènes
2.1 Mœurs
2.2 Habitats
2.3 Menaces
3. Protection et mesures en faveur des reptiles indigènes
3.1 Protection légale
3.2 Objectif
3.3 Démarche
3.4 Aperçu des mesures favorables aux reptiles indigènes
4. Application des mesures
4.1 Forêts et lisières
4.2 Surfaces agricoles, alpages
4.3 Zones humides
4.4 Eaux courantes et aménagement des berges
4.5 Biotopes linéaires le long des voies de communication
4.6 Gravières et carrières
4.7 Agglomérations
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Protéger et favoriser les reptiles indigènes
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Notice pratique
Protéger et favoriser les reptiles indigènes
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1. Les reptiles de Suisse
1.1 Les espèces indigènes La Suisse abrite 14 espèces de
reptiles: une espèce de tortue, cinq espèces de lézards et
huit espèces de serpents. Le tableau suivant répertorie ces
espèces avec leur degré de menace selon la liste rouge
actuelle.
Lézards
Orvet fragile (Anguis fragilis) non menacé
Lézard vivipare (Zootoca vivipara) non menacé
Lézard des murailles (Podarcis muralis) non menacé
Lézard agile (Lacerta agilis) vulnérable
Lézard vert (Lacerta bilineata) vulnérable
Serpents
Couleuvre à collier (Natrix natrix) vulnérable
Couleuvre tessellée (Natrix tessellata) en danger
Couleuvre vipérine (Natrix maura) au bord de
l’extinction
Coronelle lisse (Coronella austriaca) vulnérable
Couleuvre verte et jaune (Hierophis
viridiavus)
en danger
Couleuvre d’Esculape (Zamenis longissi-
mus)
en danger
Vipère péliade (Vipera berus) en danger
Vipère aspic (Vipera aspis) vulnérable
Tortues
Cistude d’Europe (Emys orbicularis) au bord de
l’extinction
La cistude d’Europe ne quitte l’eau que pour prendre le soleil
(thermorégulation) et pour pondre. Son mode de vie diffère
fondamentalement de celui des autres reptiles indigènes,
c’est pourquoi elle nécessite des mesures de protection et
de promotion spéciques. La décision et l’application de ces
mesures restent réservées aux spécialistes et aux services
cantonaux de protection de la nature. Ce document ne
présente donc aucune mesure visant à protéger et favoriser
la cistude. Toute personne désirant agir en faveur de cette
espèce est priée de prendre contact avec le karch ou le
service cantonal de protection de la nature compétent.
2. Biologie des reptiles indigènes
2.1 Mœurs Contrairement aux mammifères et aux oiseaux,
les reptiles ne peuvent pas utiliser l’énergie qu’apporte la
nourriture pour réguler leur température interne. Comme
la température corporelle de prédilection des reptiles
indigènes se situe entre 25° C et 32° C, le climat d’Europe
centrale leur impose par conséquent l’utilisation d’une
source d’énergie externe pour pouvoir maintenir cette
température. Les reptiles y parviennent en s’exposant
au soleil ou en restant sur des pierres, du bois ou autre
substrat réchauffés par le soleil. Ils doivent aussi trouver de
l’ombre lorsqu’ils atteignent une température corporelle
trop élevée. C’est pourquoi les reptiles indigènes sont
liés aux habitats offrant un microclimat particulièrement
chaud et suffisamment de cachettes. Ils doivent aussi
pouvoir éviter les prédateurs. En effet, la plupart de nos
reptiles fuient devant le danger et cherchent à se cacher.
Toutefois, quelques espèces – comme l’orvet fragile, la
couleuvre d’Esculape et la coronelle lisse – comptent sur
leurs couleurs de camouflage et restent immobiles s’ils
perçoivent une menace. Ils espèrent passer inaperçus
et ne fuient qu’au dernier moment, souvent lentement
et discrètement. Un habitat optimal requiert d’autres
ressources importantes: nourriture, sites de ponte et
d’hivernage (voir chapitre suivant).
La période d’activité des reptiles indigènes s’étend de
mars à octobre, selon l’altitude et les conditions météoro-
1 Les reptiles de Suisse
1.1 Les espèces indigènes
2 Biologie des reptiles indigènes
2.1 Mœurs
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Illustr. 1 Orvet fragile, femelle, Anguis fragilis. (AM)
Illustr. 2 Lézard vivipare, mâle, Zootoca vivipara. (AM)
Illustr. 3 Couple de lézards des murailles, Podarcis muralis. (AM)
Illustr. 4 Lézard agile, mâle, Lacerta agilis. (AM)
Illustr. 5 Lézard agile, femelle, Lacerta agilis. (AM)
Illustr. 6 Lézard vert, femelle, Lacerta bilineata. (AM)
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