Etat des lieux du SAGE de la Sambre – PNR Avesnois 5/49
PP/AF/RLM – 02/07/2007
I- Où se trouvent les zones humides sur le bassin versant ?
Après des précisions quant à la définition des zones humides et leurs fonctions, nous
aborderons leur localisation à travers les programmes nationaux ou régionaux et les
inventaires locaux.
A) Qu’est-ce qu’une zone humide ?
1/ U
NE DIVERSITE DE DEFINITION
Une zone humide est un secteur où l’eau est le principal facteur de contrôle du milieu
naturel et de la vie animale et végétale associée. Elle apparaît là où la nappe phréatique arrive
près de la surface ou affleure ou encore, là où des eaux peu profondes recouvrent les terres.
Les zones humides présentent une diversité de milieux naturels ou modifiés menant à
différents types bien distincts.
Les zones humides sont difficiles à définir. Ceci explique la diversité des définitions
qui leur est associée (définition de la Convention Ramsar, du programme européen MedWet,
définitions scientifiques…) (cf.. annexe n°1).
La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 définit ces milieux comme des « terrains exploités
ou non, habituellement gorgés d’eau douce, saumâtre ou salée, de façon permanente ou
temporaire. La végétation, quant à elle, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au
moins une partie de l’année. ». Le régime hydrique (inondation et saturation), la végétation
hygrophile et l’hydromorphie du sol sont les trois caractéristiques essentielles des zones
humides ; c’est pourquoi, tous les experts s’accordent à utiliser l’hydrologie, la végétation et
le sol comme critères d’identification et de caractérisation des zones humides (cf. annexe
n°2).
2/ L
ES DIFFERENTES FONCTIONS DES ZONES HUMIDES
Les zones humides sont des infrastructures naturelles remplissant de nombreuses
fonctions (elles sont dites « multifonctionnelles ») et assurant de nombreux services (cf.
annexe n°3). Il est possible de distinguer :
•Les fonctions remplies par ces milieux, grâce à leurs caractéristiques et leurs
fonctionnements écologiques :
oRôle épurateur : filtre physique et biologique, elles participent aux
processus d’auto épuration : dégradation des excès de nutriments, transformation ou
élimination des produits toxiques et métaux lourds, recyclage de l’azote par dénitrification
microbienne et/ou absorption racinaire (20 à 40 tonnes de MS/ha/an contre 3,5 tonnes pour un
champ de blé).
oRôle hydraulique (éponge) : elles écrêtent les crues et régulent le
débit des fleuves (stockage/déstockage) que ce soit en période de crue ou d’étiage. Les
échanges qu’elles peuvent avoir avec les nappes peuvent permettre la recharge des aquifères.
oRôle biologique: C’est une réserve de biodiversité. Les zones
humides sont aussi pour beaucoup d’espèces associées, un lieu d’alimentation, de
reproduction, d’abri, de refuge et de repos.