L'Initiative de Financement de la Biodiversité (BIOFIN)
Mobiliser des ressources pour la biodiversité et le développement durable
Les données disponibles indiquent que d'importants déficits subsistent dans la finance de la biodiversité, pour que
les pays atteignent les 20 objectifs d'Aichi définis dans le Plan stratégique de la CDB pour 2011-2020. Une
évaluation préliminaire, menée récemment par le Groupe d’experts de l’évaluation mondiale des ressources pour
la mise en œuvre du Plan stratégique de la CDB, estime que l'investissement global nécessaire est compris entre
150 et 440 milliards de dollars par an.
Dans ce contexte, le PNUD en Octobre 2012 a lancé l'Initiative de Financement de la Biodiversité (BIOFIN), comme
un nouveau partenariat mondial visant à relever le défi du financement de la biodiversité, à définir les besoins et
manques de financement de la biodiversité avec une plus grande précision grâce à des évaluations au niveau
national détaillées , afin de déterminer les fis et les possibilités de mobilisation des ressources, et de construire
une solide analyse de rentabilité d'un investissement dans la biodiversité.
BIOFIN est géré par le Programme des écosystèmes et de la biodiversité du PNUD et soutenu par l'Union
européenne et les gouvernements Allemand, Suisse, Norvégien et de Flandre. Le Fonds pour l'environnement
mondial est un autre partenaire finançant des projets parallèles. En Janvier 2015, le budget total de BIOFIN est de
28 millions de dollars.
BIOFIN fonctionne autour de deux axes principaux:
1. Le développement d'un nouveau cadre méthodologique global
Un tout nouveau cadre méthodologique a été développé pour évaluer le contexte national de financement de la
biodiversité et fournir des recommandations à adopter pour les pays. La méthodologie d'évaluation est
actuellement appliquée dans 29 pays, et sera amélioré grâce à l'apprentissage régional et mondial, et mis à
disposition plus largement.
2. Adaptation et mise en œuvre de ce nouveau cadre méthodologique au niveau national
Pour aider les pays à accroître l'importance accordée à la biodiversité, et ainsi aider à réduire le déficit de
financement, le travail au niveau national sera dirigé par les ministères des finances, de l'économie ou de la
Planification et le ministère de l'Environnement. Le travail est articulé autour des composants suivants:
a. Analyser l'intégration des services écosystémique et de la biodiversité dans la politique sectorielle et de
développement, la planification et la budgétisation
Les pays participants analyseront la politique actuelle et les cadres institutionnels affectant les services
écosystémique et la biodiversité à la fois positivement et négativement, et quantifieront les dépenses publiques et
privées, passées et actuelles.
b. Évaluer les flux de financement, les besoins et les lacunes de gestion et de conservation de biodiversité et
les services écosystémiques
Les pays participants détermineront les investissements nécessaires pour atteindre les objectifs nationaux pour la
biodiversité, en s’appuyant sur leur stratégie nationale pour la biodiversité. La différence entre les investissements
déjà disponibles et ceux requis représente le déficit de financement.
c. Élaborer des stratégies de mobilisation des ressources nationales pour combler le déficit de financement
de la biodiversité
Suite à une évaluation de l'ensemble des mécanismes de financement potentiels (traditionnels et novateurs,
nationaux et internationaux, publics et privés), chaque pays participant élaborera une stratégie pour combler le
déficit de financement, combinant des mécanismes appropriés et adaptés au pays. La stratégie est d’analyser les
opportunités, les risques et les obstacles liés à la mise en œuvre de ces mécanismes et de fournir des solutions et
des recommandations.
d. Initier la mise en œuvre de la stratégie de mobilisation des ressources au niveau national
Les pays participants commenceront la mise en œuvre d'un sous-ensemble d'actions prioritaires émanant des
recommandations pour leurs stratégies de mobilisation des ressources respectives. Cela peut se heurter à
différents aspects tels que les exigences institutionnelles, les lois et les règlements, les impôts et taxes,
suppression des incitations nuisibles à la biodiversité, d'autres études de faisabilité, le travail d’évaluations
économiques de la biodiversité.
En Janvier 2015, le nombre total de pays participants est 29. Alors que les discussions sont en cours dans plusieurs
pays pour se joindre officiellement, les 19 pays suivants sont déjà pleinement engagés: le Botswana, le Chili, la
Colombie, le Costa Rica, l'Équateur, Fidji, Guatemala, Inde, Indonésie, Kazakhstan, Malaisie, Mexique, Pérou,
Philippines, Seychelles, Afrique du Sud, la Thaïlande, l'Ouganda et la Zambie. D'autres pays pourront être soutenus
lorsque des ressources supplémentaires seront apportées.
Les outils développés par BIOFIN seront également appliqués dans les 45 pays bénéficiaires du soutien PNUD-FEM
à l'élaboration de nouvelles stratégies nationales pour la biodiversité, et seront accessibles aux participants de la
CDB à travers la constante collaboration avec le Secrétariat de la CDB et le PNUE-WCMC, grâce aux ateliers
régionaux sur la mobilisation des ressources.
Pour plus d'informations, contactez s’il vous plaît biofin@undp.org ou visitez http://www.biodiversityfinance.net/
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