ICI - Le comité des citoyens vigilants

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Trop, c’est trop !
par D ani el D uples si s, rédacteur en c hef
La semaine dernière, la Cour supérieure du Québec a rendu son jugement dans la cause opposant la Régie
intermunicipale Beauce Amiante et la compagnie Dava. Ce jugement déboute complètement la Régie, le
juge signalant même que les arguments de la Régie sont loufoques et incongrus.
Rappelons un peu les faits. La Régie intermunicipale Beauce Amiante est un organisme qui regroupe six
municipalités de L’Amiante et de la Beauce, d’où le nom.
Ce regroupement a pour mandat de gérer le site de l’ancienne mine d’Amiante Carey de Tring Jonction pour
en faire un parc industriel.
Au fil du temps, deux industries se sont installées sur le site de la Régie. La première est la compagnie
Minox, qui avait comme objectif de fabriquer du sulfate de magnésium en utilisant les rejets miniers comme
matière première. Après avoir signé un contrat en bonne et due forme avec Minox, les responsables de la
Régie ont décidé de poursuivre en justice Minox, sous des prétextes assez nébuleux, afin de faire annuler le
contrat de vente. Pour échapper à toutes ces tracasseries, Minox a déménagé ses pénates à Asbestos, où il
a évidemment été accueilli à bras ouverts. Plusieurs emplois de qualité ont alors été perdus à Tring Jonction.
La Régie s’est alors tournée vers une autre entreprise qui s’est installée sur le site de la mine Carey. Pour
des raisons qui restent à établir, puisque les dirigeants de la Régie refusent d’être transparents, ils ont
intenté une poursuite pour faire annuler le contrat les liants à la compagnie Dava, qui fabriquent des
planchers avec du bois recyclé. La Cour supérieure a la semaine dernière déposée son jugement, jugement
qui donne raison à Dava sur toute la ligne. On pourrait croire que le dossier est clos, d’autant plus que le
président de Dava est prêt à aller en médiation pour tenter de régler le litige.
Or, il semble qu’il n’en soit rien. Les avocats de la Régie, dans une lettre laconique adressée au président de
Dava, affirment qu’ils ne considèrent pas l’incident comme clos et qu’ils entendent continuer les procédures
pour tenter de faire invalider le contrat liant la Régie et Dava.
Le problème dans tout ceci, c’est que les dirigeants de la Régie refusent de divulguer les raisons qui les
poussent à dépenser des sommes considérables provenant des contribuables afin de faire déguerpir des
entreprises qu’ils ont pourtant le mandat d’accueillir.
En voyant une telle attitude de ces prétendus gestionnaires, aucune entreprise n’acceptera de s’installer sur
le site de la mine Carey. Les dirigeants de la Régie ont complètement saboté un projet qui, au départ,
promettait d’intéressantes retombées pour la région.
Ayant démontré leur incompétence à gérer ce projet, les dirigeants de la Régie doivent démissionner afin de
laisser la place à d’autres pour redresser la barque, s’il en est encore temps.
S’ils s’entêtent dans leurs incohérences, j’estime que la ministre des Affaires municipales doit faire enquête
afin de savoir pour quelles raisons ces gens dilapident ainsi les fonds publics.
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