
XIVème Colloque de Physiologie de l’Insecte ; Amiens 14-16 avril 2003                                                                  Posters 
 
 
L'expression rythmique du gène Period et sa régulation par les ecdystéroïdes 
 
M Mesnier, N Partiaoglou, N Richard-Mercier 
 
 
La lignée cellulaire IAL-PID2 a été établie à partir de disques imaginaux alaires de la chenille du Lépidoptère Plodia 
interpunctella. Ces cellules épidermiques synthétisent des ecdystéroïdes. Lorsque la lignée a été cultivée dans du 
milieu de Grace sans sérum (SVF) pendant au moins 10 jours, une sous population est sélectionnée. Il s'agit de 
cellules de petite taille et à la membrane cytoplasmique irrégulière, nous les avons appelées cellules frisées. Les 
prélèvements de milieu effectués toutes les 4 heures montrent que les ecdystéroides (dosés par EIA) présents dans 
le milieu varient cycliquement. Après renouvellement complet du milieu de Grace, 24 heures plus tard, les taux 
d'ecdystéroïdes dans le milieu atteignent environ 2 pmoles /106 cellules, puis leur taux baisse et un autre maximum 
est détecté environ 24h plus tard. L'expression du gène du récepteur des ecdystéroïdes ECR et du facteur de 
transcription E75 montre que ces ecdystéroïdes déclenchent la cascade d'activation de l'hormone. Cette sous- 
population produit donc des ecdystéroïdes et les métabolisent. 
La variation rythmique des taux d'ecdystéroïdes nous a incité à rechercher si elle est en relation avec une horloge 
biologique. Nous avons choisi comme gène de l'horloge, le gène Period dont la séquence de l'ARNm est connue 
chez Plodia interpunctella. L'expression du gène Period a été étudiée toutes les 4h durant 28 à 32h conjointement 
avec les niveaux d'ecdystéroïdes présents dans le milieu. Les variations de l'expression de Per suivent les variations 
du taux d'ecdystéroïdes du milieu lorsque ce taux est de l'ordre de 0,5 pmoles/106cellules. Cette expression varie 
régulièrement avec un maximum toutes les 8h lorsque les niveaux d'ecdystéroïdes sont environ 1,5 pmoles /106 
cellules. Cependant, quand le niveau d'ecdystéroïdes atteint environ 2 pmoles /106 cellules, l'expression de Per 
diminue puis devient indétectable. Après addition dans le milieu d'ecdysone et de 20 hydroxyecdysone à des 
concentrations croissantes de 10-12 à 10-6M l'expression du gène Period varie selon la concentration hormonale. 
De plus, l'expression de Per est différente selon l'hormone ajoutée dans le milieu. Ainsi, pour des concentrations 
d'ecdysone de 10-12 à 10-6M et de 20 hydroxyecdysone de 10-12 à 10-8M l'expression de Per varie plus ou moins 
régulièrement. En revanche, pour des concentrations de 10-6M de 20 hydroxyecdysone l'expression de Per est 
supprimée pendant 24h consécutives puis reprend avec un rythme de 8h. 
Il semble donc y avoir une interaction entre le niveau d'ecdystéroïdes et l'expression de Period. Ce mécanisme 
pourrait assurer, au niveau d'une horloge périphérique, la synchronisation des signaux exogènes et endogènes 
contrôlant les mues.