Pour en savoir plus sur la compensation carbone

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La Compensation Carbone
Changement climatique : pourquoi sommes-nous
responsables ?
Selon le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du
climat), la probabilité que le changement climatique soit imputable à
l’homme est de 95%.
La pression anthropique sur la planète s’accélère. Les effets du
dérèglement climatique se font déjà ressentir : disparition de la grande
barrière de corail, températures record, augmentation du niveau des
océans de 10 cm en 50 ans… Ces phénomènes observés par satellites
sont éloquants.
Bien qu’il soit encore tôt pour l’affirmer, de plus en plus d’études avancent l’hypothèse de l’entrée dans
l’ère de l’anthropocène, néologisme formé par le néerlandais Paul Crutzen, Prix Nobel de chimie en 1995.
Il s’agit de l’époque où l’impact des activités humaines sur l’écosystème terrestre l’emporte sur
l’ensemble des facteurs naturels.
Selon l’ONU, la fréquence accrue de catastrophes naturelles majeures pourrait entraîner le déplacement
de 250 millions de personnes d’ici 2050. En 2013, 22 millions de réfugiés climatiques étaient déjà
recensés. Cette situation appelle à une solidarité climatique urgente : réduire l’impact des pays
fortement pollueurs (notamment au Nord et dans les pays émergents) et investir au Sud dans des projets
de compensation apportant des co-bénéfices sociaux et économiques aux populations locales.
Agir : le Protocole de Kyoto et la compensation carbone
Parce que le dérèglement climatique est une problématique globale, l’émission de CO2 en un point de
la planète peut être compensée en évitant l’émission de la même quantité de CO2 à un autre endroit.
C’est le principe de la compensation carbone. Ce mécanisme est strictement encadré par le Protocole
de Kyoto, adopté sous l’égide de l’ONU en 1997.
Compenser se traduit par le financement de projets réduisant ou évitant les gaz à effet de serre (GES)
grâce à l’achat de crédits carbone. Ces projets n’auraient pas vu le jour sans cette ressource financière
complémentaire.
La compensation participe ainsi à l’effort de solidarité Nord-Sud et à la réalisation de l’objectif de
neutralité des émissions post-2050 fixé par l’Accord de Paris en 2015.
EcoAct
35 rue de Miromesnil – 75008 Paris
www.eco-act.com // [email protected] // + 33 (0) 1 83 64 08 70
Une approche à 360°…
La compensation carbone a parfois été présentée comme un « droit à polluer » ou un outil de « green
washing » lorsqu’elle était uniquement utilisée à des fins de communication. Pour garantir une
compensation efficace, celle-ci doit s’entendre dans une démarche globale d’évaluation et de
réduction des émissions de GES, la compensation n’intervenant qu’en phase finale pour les émissions
dites « incompressibles ».
Mesurer : évaluer les émissions de gaz à effet de serre de ses activités selon un périmètre défini en
amont – le Bilan Carbone® est une méthodologie reconnue à cette fin et développée par l’ADEME.
Réduire : mettre en place un plan d’actions afin de diminuer l’empreinte carbone de ses activités
selon les préconisations de l’étape Bilan Carbone®.
Compenser : financer des projets bas carbone dans les pays en développement, réduisant les
émissions de CO2 et générant des co-bénéfices environnementaux, sociaux et économiques pour les
populations locales.
Emissions CO2eq. de l’année X
Réduction des Emissions CO2eq. de l’année X
Réduction des émissions de
CO2eq. générées par un projet
efficacité énergétique
Emissions CO2eq. de l’année X à compenser
Réduction des émissions de CO2eq.
générées par un projet éolien
Séquestration de CO2 générée par
un projet de reforestation
Réduction des émissions liées à
la déforestation et à la
dégradation des forêts (REDD)
Réduction des émissions de
CO2eq. générées par un projet
efficacité énergétique
aux co-bénéfices multiples…
Schéma de flux simplifié de la finance carbone
Une étude de l’Imperial College London University a démontré que chaque tonne équivalent CO2 évitée
grâce au mécanisme de compensation carbone crée en moyenne $664 de co-bénéfices
environnementaux, sociaux et économiques pour les communautés locales.
Ainsi, le financement de projets bas carbone permet de lutter contre le changement climatique tout en
améliorant les conditions de vie des populations les plus vulnérables à ces dérèglements.
Les co-bénéfices sont très variés et dépendent des spécificités du projet et du pays.
... et encadrée par des labels rigoureux
Inspirés des exigences de la certification Kyoto, ces labels offrent des garanties de fiabilité et de crédibilité
aux projets (audit, comptabilité, suivi et vérification…). Les deux plus reconnus sont les suivants :
Label Voluntary Carbon Standard : créé en 2007 et soutenu par le WEF, IETA et WBCSD, ce
dernier garantit une consultation élargie des parties prenantes au projet qui génère les
crédits carbone. Avant de délivrer les crédits, l’organisme qui gère le label VCS
vérifie/certifie que les programmes suivent rigoureusement les méthodologies CCNUCC
(Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques) et sont audités
par des DOE (Designated Operational Entities)
Label Gold Standard : soutenue par le WWF, la fondation éponyme encadre diverses
méthodologies carbone, en particulier dans les pays en développement où peu de projets
sont enregistrés. Cette certification rigoureuse vérifie notamment les bénéfices sociaux et
environnementaux des projets bas carbone grâce à un processus de contrôles sur un an.
Sa dernière version (Gold Standard 3.0) s’est enrichie d’un outil de mesure des impacts
suivant les 17 Objectifs de Développement Durable de l’ONU, couvrant de plus larges
impacts comme l’égalité des genres ou la biodiversité.
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