Si le patrimoine urbain méditerranéen
est une richesse culturelle et
économique, sa gestion pose de
nombreux problèmes dans le cadre
des effets possibles du changement
climatique. Des solutions sont à trouver
dans les politiques globales, les accords
internationaux régulant la consommation
d’énergie ou d’espace, mais surtout dans
les actions locales.
Les maisons traditionnelles méditerranéennes
ont en commun, même dans leur diversité, d’être
adaptées aux contraintes climatiques du bassin.
Les habitats ont souvent des murs épais (avec
des ouvertures de petite taille) qui les isolent de
la chaleur pendant la journée puis la restituent
pendant la nuit. Si certaines de ces solutions
peuvent encore inspirer la construction des villes
aujourd’hui, elles ne sont plus adaptées à la
complexité des grandes villes contemporaines.
Les modes de construction mis en œuvre par
l’industrialisation massive depuis les années
1950, dont l’objectif a été de répondre à la
demande accrue de logements, ont produit, de
leur côté, un nouveau paysage urbain beaucoup
plus homogène et moins adapté aux conditions
contemporains.
et de mitigation des effets du changement
climatique, les municipalités agissent aujourd’hui
à travers plusieurs volets d’action :
la limitation de la « consommation du sol », par
une
réduire l’étalement des agglomérations (moins
de maisons individuelles isolées, un usage plus
rationnel de l’espace) ;
une mixité plus importante des activités dans
la ville (équipements de proximité), associée à
des , et moins polluants
comme le tramway et les bus électriques, la
création de pistes cyclables, etc. ;
l’augmentation des espaces verts, des toits
verts et des façades végétalisées pour permettre
la réduction des effets de l’îlot de chaleur urbain
et limiter la consommation d’énergie ;
la mise en place de nouvelles formes
de gestion des transports, de l’énergie et
des déchets au moyen de l’utilisation des
technologies d’information et de communication
« participatives » ;
l’utilisation, dans les nouvelles constructions,
de matériaux et de formes capables
d’économiser l’usage de l’énergie (et d’améliorer
le confort thermique ;
la sensibilisation et l’éducation des citadins
aux comportements écologiques et leur inclusion
dans la prise de décision des municipalités.
Le projet d’éco-quartier « Sociopólis »
à Valence en Espagne
Le projet « Sociópolis », de l’agence d’architectes
Guallart, est un projet d’habitat social avec des
équipements multifonctionnels, intégrés dans
un environnement agricole inspiré du potager
Méditerranéen.
« Sociópolis » a reçu plusieurs prix d’art et
architecture. Aujourd’hui, à cause de la crise
économique, seulement 5 des 18 bâtiments
prévus dans le projet ont été construits et les
appartements peinent à être vendus.
(Source : à droite - image du projet, Guallart
Architectes ; à gauche - état d’avancement du
chantier en 2013, journal « las provincias »)
LES PROJETS
Ces volets d’action composent les réponses les plus
fréquentes face au changement climatique.
T
T
Ces éléments, dosés variablement, prennent la forme de
projets avec différents labels :
les éco-cités ou éco-quartiers (axés sur l’innovation architecturale et la création de
communautés basées sur les comportements écologiques),
les smart cities (basées sur l’utilisation des technologies d’information et de
communication),
les projets de villes résilientes (basées sur une combinaison des différents éléments
ACTIONS EN VILLE :
solutions locales
face au changement
climatique
5
(Source : « Cairo Panorama », Ciukes)