Bruit de Terroirs N° 78 - Soissons Rue.pmd

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N° 78
Les coups de coeur des étapes du camion pédagogique
ÉDITORIAL
Soissons
Lycée Le Corbusier
Rue
Lycée du Marquenterre
du 15/11/2010 au 26/11/2010
Après une interruption de notre tournée annuelle, pour cause de réception des stagiaires de notre Institut
IPAMRA qui effectuaient là, la première de leurs trois périodes chez nous, nous avons repris la route,
direction la Picardie.
Ce rendez-vous picard nous est devenu désormais familier, puisque nous y retournons tous les ans depuis 5
ans… et c’est toujours avec le même plaisir que nous retrouvons les équipes pédagogiques des lycées que
nous visitons.
Les élèves qui nous sont confiés sont ainsi mieux préparés à notre venue, si bien que la semaine que nous
passons dans chacun d’entre eux est efficace dès la première minute ? Ce n‘en est que plus intéressant,
pour nous comme pour les jeunes.
En outre, nous avons d’excellents souvenirs des promotions picardes précédentes, tant leur volonté, leur
désir de bien faire et leur implication ne se sont jamais démentis, jusqu’à réaliser même quelques prodiges.
Nous avions donc hâte de retrouver le cru 2010 des élèves picards.
Cette année, pour la première fois, nous aurons affaire à des Bac Pro « nouvelle mouture », c‘est à dire des
élèves effectuant leur cursus scolaire jusqu’au baccalauréat, en trois ans au lieu de quatre (BEP + Bac Pro)
anciennement.
Nous avons commencé ce périple en terre picarde par les lycées du Marquenterre de Rue et le lycée des
Métiers le Corbusier de Soissons.
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L’AISNE, TERRE UNIQUE ET CONTRASTÉE DE PRÉSERVATION DE LA FAUNE ET DE LA FLORE
passer les bateaux. De leurs
fenêtres, ils observent les voiliers anglais qui “descendent dans le sud“, les bateaux belges, hollandais et
les péniches encore assez
nombreuses qui transportent
céréales et matériaux.
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Au nord du département on
trouve la Thiérache, pays de
bocage propice à l’élevage de
vaches laitières, et surnommée
la Petite Normandie. Elle le
pays d’origine du Maroilles,
l’un des plus fins parmi les fromages forts. La couleur verte
dominante de ce pays de forêts vallonné, traversé par de
nombreuses rivières et autant de
ruisseaux, est sans doute à l’origine de son nom.
avec ses 2 niveaux, dont la ville haute située sur le plateau
est accessible grâce aux « grimpettes », petits escaliers aménagés, ou pour les moins sportifs, plus simplement par le métro aérien, le « Poma ». A la
plaine céréalière du nord succède au sud des collines boisées entrecoupées de vallées
étroites où l’on trouve encore
des villages troglodytes habités
depuis le Moyen-Age.
A l’ouest, on trouve le SaintQuentinois, paysage de
champs qui s’étendent à l’infini : blé, betterave et pois entourent la cathédrale de SaintQuentin, chef-d’œuvre de l’art
gothique. Le pays est traversé
par une voie navigable, le canal de Saint-Quentin et son remorqueur électrique, le « toueur
» qui tracte les péniches tout
au long des presque 6 km du
grand souterrain, le Riqueval.
Au sud de la Thiérache, s’étendent les collines du Laonnois et
la très pittoresque ville de Laon
La campagne chaunoise se caractérise par le mariage de la
terre et de l’eau. Traversée par
le canal latéral à l’Oise, le
canal de Saint-Quentin et le
canal de l’Oise à l’Aisne, c’est
une région oú la tradition marinière est fortement ancrée. La
ville de Chauny est aujourd’hui
le premier port de Picardie et
chaque année ce sont environ
1500 péniches ou bateaux de
plaisance y transitent.
Le long du canal latéral à
l’Oise, les riverains regardent
Au loin, la butte de Laon qui
règne sur un paysage de douces collines. Puis les plateaux
plus escarpés du Soissonnais
avant d’arriver en Omois sur les
pentes douces couvertes de vigne de la vallée de la Marne.
Le Soissonnais s'étend de la
vallée de l'Ailette, au nord, à
la forêt de Retz, au sud. Le paysage est dominé par de vastes
plaines agricoles. Mais ici ou
là surgissent de charmants villages en pierre grise ou beige
clair avec leurs maisons à pignons gradués dits "à pas de
moineaux". Pays du calcaire et
de la pierre blanche, le Soissonnais compte un patrimoine
riche et varié : églises romanes
et gothiques comme à Vaillysur-Aisne ou Braine, granges
anciennes, lavoirs, fontaines,
donjons comme à Vic-sur-Aisne
ou à Septmonts, châteaux tels
ceux de Septmonts de Coucy
ou de Fère-en-Tardenois, qui inspirèrent les plus grands écrivains: Racine à la Ferté Milon,
Dumas à Villers-Cotterêts ou
Hugo à Soissons.
De l’anémone sauvage au Petit cytise couché en passant par
la Gentiane des marais, ce sont
plus de 500 espèces sur les
L’AISNE, TERRE UNIQUE ET CONTRASTÉE... (SUITE)
750 que compte la Picardie,
qui ont pu être recensées en
Aisne. Pour certaines d’entre
elles, l’heure est grave puisqu’elles sont menacées de disparition. Malheureusement, en 1
siècle, ce sont 150 espèces qui
ont disparu à jamais de la flore aisnoise.
Pour ce qui est de la Faune, et
notamment des mammifères,
17 espèces ont été recensées
dont 11 appartenant à la famille des chauves-souris, dont
le très rare Grand Rhinolophe.
Plus connu, le Chat forestier, la
Martre, le Cerf Elaphe, la Musaraigne aquatique, le Mulot à
gorge jaune et le peu connu
Muscardin se sont réfugiés dans
les forêts du territoire.
Il en est de même des oiseaux
dont plus de 70 espèces parmi
les plus déterminantes parce
que nicheuses régulières ou occasionnelles en Picardie, se
sont réfugiées dans les abris naturels que leur offre forêts, bois
et grottes.
Reptiles, batraciens, insectes, coléoptères et autres papillons contribuent par leur présence à montrer la très grande richesse du territoire naturel. Cette richesse est
en particulier liée à la grande
diversité des régions naturelles réparties sur l’ensemble du département. Ainsi les forêts froides de
Thiérarche contrastent avec les
coteaux nimbés de soleil du sud
de l’Aisne tandis que les vastes
prairies inondables fertiles de la
moyenne vallée de l’Oise s’opposent aux maigres terres arides
du Camp militaire de Sissonne.
Ce patrimoine est malheureusement fragile. La sauvegarde des
paysages caractéristiques et des
habitats naturels remarquables
des territoires de l’Aisne doit être
assurée pour maintenir la diversité des espèces de faune et de
flore qui s’y trouvent encore. Le
Conseil général s’est attelé à
cette tâche primordiale avec
l’aide de la région et des associations locales de sauvegarde
de la nature. La tâche est immense mais elle vaut la peine que
tous conjuguent leurs efforts pour
en assurer la survie.
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LA BAIE DE SOMME ET LE PARC DU MARQUENTERRE
Décidemment, les Vikings ne
sont jamais bien loin en Baie
de Somme !
Au cours des millions d’années
de leur histoire la baie et le littoral picard ont connu une évolution géologique et maritime
très importante. Les phénomènes géomorphiques ont façonné la côte. C’est ainsi que peu
à peu la baie s’est ensablée et
que de côtière, Rue est devenue une petite ville à l’intérieur
des terres.
De nos jours, la dynamique de
l’estuaire, l’ensablement de la
Baie, l’histoire des galets mais
également l’intervention de
l’homme sont étudiées et retracées ainsi que l’interaction de
la nature sur la faune et la flore qui vivent dans la Baie.
Quant à l’Homme, l’histoire de
son action sur son environnement est particulièrement intéressante des premiers peuplements au bord de la mer et des
rivières jusqu’à la protection de
ce patrimoine qu’il assure
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aujourd’hui, en passant par la
dépoldérisation qu’il a assurée
au fil des siècles.
Avec ses 7000 hectares la
Baie de Somme est un des plus
grands estuaires de France. Près
de 3000 hectares sont constitués en réserve naturelle et au
cœur de celle-ci, le Parc du
Marquenterre offre à ses nombreux visiteurs la possibilité de
vivre une expérience inédite.
Ainsi, dissimulés par des écrins
de verdure, l’amateur de nature et de randonnées pourra cheminer à travers les dunes, les
marais, mais également les forêts et les prairies. Il pourra ainsi aller à la rencontre d’une faune et d’une flore extrêmement
diversifiées. En ces lieux magiques, on peut apercevoir de
nombreux oiseaux migrateurs
qui font escale dans la Réserve
lors de leur périple qui les mène
de Scandinavie en Mauritanie.
Mais plus étonnant que les
oiseaux, d’autres animaux ont
trouvé refuge en ces lieux où
ils sont particulièrement bien
traités : il s’agit des Phoques
veaux marins qui ont installé
une colonie dans la Baie. Ces
superbes mammifères, qui apprécient les eaux fraîches de la
Manche, ont vu leur population
diminuer de façon tragique au
XIXème siècle en raison de la
chasse dont ils étaient les victimes ainsi que du développement de la pêche industrielle.
Leurs effectifs dans l’estuaire
avaient complètement fondu et
l’espèce était quasiment en voie
de disparition.
Bien heureusement, à la fin des
années 1980, un centre de sauvegarde a été créé permettant
de leur assurer des soins et de
les réintroduire petit à petit dans
leur environnement naturel. Grâce à la protection dont ils ont
été l’objet, la petite colonie
d’une dizaine d’individus décomptée en 1986 s’est multipliée et, au cours de l’été
2008, ce ne sont pas moins
de 175 individus qui ont été
recensés.
Aujourd’hui 6 kilomètres de
sentiers balisés sur plusieurs itinéraires permettent de contempler toutes les merveilles offertes par le Parc de Marquenterre et la réserve naturelle.
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RUE
Située en Picardie, dans le département de la Somme, à
proximité de la baie de Somme, Rue tire son nom de ses
origines danoises. Elle a en effet été créée au IXème siècle
par des vikings danois venus
de Ry (qu’on prononce « Ru
») au centre du Danemark. A
l’origine, Rue n’était que la
réunion de simples huttes construites sur des marécages au
bord de la mer.
Les Vikings, ou Normands,
c'est-à-dire « hommes du nord »,
comme on les appelait au
Moyen-Âge étaient des pirates
venus des côtes scandinaves et
danoises. Après avoir colonisé
une grande partie de la Grande-Bretagne, l’Islande, le
Groënland, l’Irlande et de nombreuses îles de la Mer du Nord,
ils s’attaquèrent vers 812-813
à l’empire de Charlemagne.
Celui-ci fortifia l’entrée des rivières pour en défendre l’accès
et ne connut que des tentatives
d’infiltration vite réfrénées.
Après la mort de Charlemagne,
la faiblesse de ses successeurs
lança le signal d’une invasion
générale des Vikings (mais également des Sarrazins et des
Maggyars) ; Les pirates remontaient les grandes rivières sur
leurs drakkars terrifiants et attaquaient les villes ne laissant
derrière eux que mort et désolation. Ils emportaient ensuite
au loin pour les réduire en esclavage ou les sacrifier à leurs
dieux assoiffés de sang, les
malheureux habitants. Durant un siècle, leur nom fut
synonyme de la pire des terreurs jusqu’à ce qu’ils occupent carrément le pays. L’ensemble du territoire des actuelles France, Belgique et
même Allemagne subirent
ainsi la loi des Northmans.
Peu à peu, les envahisseurs vikings cessèrent leurs incursions,
essentiellement grâce aux cessions de terres que leur consentirent les nobles et même les rois
de France successifs. C’est ainsi qu’en 912, Charles le Simple fit cadeau au chef viking
Rollon d’une partie de la Neustrie qui est devenue la Normandie par le traité de Saint-Clairsur-Epte. Un grand nombre de
Vikings suivirent son exemple,
se convertirent au christianisme
et s’installèrent dans le pays
pour y couler des jours tranquilles bien loin de leur Scandinavie natale. Bientôt, les Vikings
ne furent plus un danger mais
au contraire un appui pour le
roi de France en repoussant
tous les autres pirates.
Leur histoire d’aventuriers ne
s’arrête pas là puisque ces hardis marins n’hésitèrent pas à
braver l’Atlantique et découvrirent ainsi l’Amérique 500 ans
avant Christophe Colomb. Ils
lancèrent également des expéditions en Italie et en Sicile où
ils formèrent, au milieu du XIème siècle, le royaume des
Deux-Siciles. A la même
époque, Guillaume le Bâtard réussit la conquête de
l’Angleterre et troqua son
surnom de « bâtard » contre celui de « conquérant ».
Après l’installation des Vikings
dans le royaume, Rue devint
rapidement un port et une place forte prospères sous la protection de la famille du Comte
de Ponthieu. En 1101, le crucifix miraculeux du Saint-Esprit,
déposé dans une barque,
s’échoua dans le port ce qui
valut à la petite ville une grande renommée et l’afflux de nombreux pèlerins.
En 1220, le Comte de Ponthieu
lui accorda une charte communale lui permettant de bénéficier de nombreux privilèges.
Après l’ensablement du port, la
place forte fut démantelée en
1668 sur ordre de Louis XIV
qui régnait en maître absolu
depuis 7 ans.
De nos jours, cette petite ville
de 3.500 habitants coule des
jours tranquilles. Seuls les
noms francisés d’origine danoise de certains de ses habitants rappellent son tumultueux passé Viking.
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LES
BATAILLES DE
SOISSONS
et de l’ambition de ses 3
petits fils. Cette troisième
bataille de Soissons, qui se
déroule en 923, marque la
fin de la dynastie carolingienne et annonce celle des
capétiens.
Avec l’anecdote du Vase,
l’histoire de la ville est surtout liée à celle de Clovis.
Tout commence en effet en
486 lorsque Clovis attaque
le gallo-romain Syagrus,
maître d’un domaine s’étendant de la Loire à la Somme. Vaincu à Soissons, Syagrus s’enfuit à Toulouse et se
réfugie chez les wisigoths.
Ceux-ci n’hésitent pas à livrer le vaincu aux émissaires de Clovis qui le fait emprisonner un temps avant de
le faire égorger. Clovis en
profite pour ravager la région de Soissons avant d’en
faire une de ses capitales.
Avec cette bataille, c’est la
fin du dernier vestige du pouvoir romain en Gaule. C’est
après cette bataille que se
serait déroulé l’épisode du
vase de Soissons. Preuve
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supplémentaire, s’il en était
besoin, qu’il ne faisait pas
bon résister à Clovis !!.
La seconde Bataille de Soissons s’est déroulée en 718
et voit la défaite du mérovingien Chilpéric II face à un
certain Charles Martel, Maître du Palais. Elle marque
l’avènement de la dynastie
carolingienne, dont le plus
illustre représentant est Carolus Magnus, autrement dit
Charlemagne, l’empereur
qui réussit, près de 400 ans
après les romains, à étendre
son autorité sur la plupart des
pays du continent européen.
Malheureusement, à peine le
grand empereur décédé, son
empire a commencé à se disloquer en raison du manque
de personnalité de son fils
A l’origine, il ne s’agit que
de la révolte des aristocrates franciens contre leur roi
légitime Charles III le Simple et son puissant conseiller
Haganon. Charles III se voit
reprocher ses fréquents séjours en Lotharingie, terre de
ses ancêtres et berceau de
son épouse. Lorsqu’en 922,
le roi retire à sa tante le bénéfice de l’Abbaye de Chelles pour le donner à son conseiller, les aristocrates menés par Robert 1 er rentrent
ouvertement en guerre contre le roi et font sacrer à
Reims Robert. Fort du soutien des vikings de Rollon et
de l’empereur d’Allemagne
Henri l’Oiseleur, Charles
décide d’attaquer Soissons.
Robert se précipitez pour défendre la ville emblématique
LES
de l’ascension de Clovis et
la bataille est particulièrement violente. Robert 1 er est
tué mais son fils (Hugues le
grand) et ses gendres continuent la bataille et, contre
toute attente, ce sont les troupes lotharingiennes qui s
font retraite. Cette défaite
marque la fin de l’emprise
carolingienne. L’histoire,
bien cruelle, se termine avec
la capture de Charles par le
félon Herbert et la fuite de
la reine et de son fils en Angleterre. Charles mourra en
prison, oublié de tous. On
pense communément de nos
jours que la bataille de Soissons, était en réalité une victoire du roi. Ses contemporains en ont pensé autrement
et cela lui a valu son trône.
BATAILLES DE
SOISSONS (SUITE)
une grande partie pour dédommager les régions dévastées par l’armée de l’Empereur. Othon se réconcilie
2 ans plus tard avec Lothaire qui se méfie, à juste titre,
de plus en plus de son allié
Hugues Capet. Celui-ci devient roi de France en 987
et lorsqu’en 1793, Louis XVI
est guillotiné, c’est avec lui
la fin d’une dynastie qui
aura régné plus de 1000 ans
sur la France.
laissé ravager les régions
par les troupes impériales,
finit par échouer devant Paris. Un accord est alors signé avec Othon qui décide
de rentrer sur ses terres sans
s’inquiéter de sa sécurité.
Mal lui en prend, car aux
termes d’une escarmouche,
les troupes de Lothaire et de
son allié Hugues Capet (fils
d’Hugues le Grand) mettent
facilement en déroute les
troupes impériales. Othon
rentre vaincu en Lotharingie
et laisse son butin à ses vainqueurs. Ceux-ci en utiliseront
Moins de 100 ans plus tard,
en 978, Soissons est à nouveau le siège d’une bataille.
L’époque est celle du règne
de l’empereur Othon II, dont
le roi franc Lothaire ne supporte pas l’autorité. D’escarmouches et pillages en
tentatives d’enlèvement de
l’empereur, Lothaire, qui a
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LE
Créé en 1857, le musée de Soissons est installé depuis 1933
dans les bâtiments de l’ancienne abbaye Saint-Léger qui tient
son nom d’un évêque d’Autun
martyrisé au VIIème siècle.
Construite aux environs de l’an
1000, l’abbaye doit sa prospérité à l’évêque Josselin de
Vierzy qui en effectue la reconstruction à partir de 1200.
Au moment de la Guerre de
100 ans, l’abbaye est abandonnée faute de moyens, mais
ce sont les guerres de religion
avec l’occupation de Soissons
par les protestants en 1567 et
1568 qui entraînent sa ruine.
Rattachée en 1660 à la Congrégation de France, l’abbaye
est en partie reconstruite.
Après la Révolution, l’abbaye
est vendue à un négociant en
vins et il faut attendre le Second
Empire pour qu’elle retrouve
son caractère d’édifice religieux et bénéficie de la restauration des peintures de la voû-
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MUSÉE DE
SOISSONS
te gothique. Après avoir été
classé en 1886, le bâtiment est
très abîmé par les bombardements de la Première Guerre
Mondiale. Reconstruit à nouveau, il accueille de nos jours
la bibliothèque municipale et
le musée de Soissons.
L’abbaye possédait un superbe
cloître dont il subsiste aujourd’hui les 2 ailes nord et est.
Certaines arcades conservent
leur décor originel tandis que
d’autres ont été restaurées
après 1918. Le cloître donne
accès à la salle capitulaire de
style très caractéristique du
gothique du 13ème siècle. Cependant, on peut encore apercevoir dans la crypte la plus
grande partie de l’église d’origine du XIème siècle avec ses
chapiteaux à forme cubique.
Les peintures du 19ème siècle
sont également visibles.
Actuellement de très importants
travaux de restauration ont été
entrepris qui devraient permettre d’ouvrir au public l’ensemble des bâtiments originaux.
Actuellement le rez-de-chaussée
est consacré aux salles archéologiques. Un parcours de plus
de 5000 ans d’histoire de la
vallée de l’Aisne des premiers
chasseurs-cueilleurs du Néolithique à 486 de notre ère date de
la fameuse bataille de Soissons
opposant Syagrius à Clovis.
Ces salles d’archéologie consacrées à l’évolution du peuplement de la Vallée de l’Aisne
durant cette longue période ont
été complétées par l’aménage-
ment d’une mezzanine dans
laquelle sont exposés de très
beaux objets découverts lors
des fouilles récentes de la
nécropole gauloise de Bucyle-Long.
Le premier étage présente l’histoire de la Ville à travers l’évocation chronologique des grandes phases de sa construction
et de celle de ses monuments.
De superbes objets précieux,
des marbres gallo-romains, des
sculptures et des peintures sont
exposés.
Enfin au 2ème étage, le musée
présente une importante collection d’œuvres d’art illustrant les
grandes phases de la peinture
du XVIIème au XIXème siècle. Des
expositions temporaires ou thématiques y sont également organisées et permettent d’admirer des acquisitions récentes.
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LE
MUSÉE DES FRÈRES
CAUDRON
çaises. Les pilotes volant sur
ces aéronefs vont assurer
toutes les missions de reconnaissance, d’observation, de
tir, toutes opérations habituelles en période de guerre
et vont particulièrement s’illustrer au cours de la Bataille
de la Somme en 1916.
Passionnés d’aviation, 2 fils
d’agriculteurs, Gaston et René
Caudron, se passionnent au début des années 1900 pour
l’aviation. Ils réalisent tout
d’abord un planeur qu’ils font
voler sur la plage du Crotoy.
En 1908, ces admirateurs des
Frères Wright, décident de construire un aéroplane. Avec l’aide
du menuisier du coin, du charron de la ferme paternelle et
du maréchal-ferrant ils s’aménagent un atelier d’où sort, au
printemps 1909, un engin
qu’ils font voler sur quelques
mètres, sans moteurs, tiré par
la jument de la ferme.
Après l’Armistice de 1918, les
avions Caudron vont continuer
à s’illustrer dans une autre bataille, celle de l’Aéropostale
avec Jean Mermoz notamment.
Ces avions aux performances
remarquables sont de toutes les
aventures des pionniers de
l’aviation : premier record d’altitude féminin avec Elise DEROCHE, franchissement de la Cordillère des Andes par Adrienne BOLLAND en 1921, passage sous le pont du Gard avec
MAICON, atterrissage sur le
toit des Galeries Lafayettes par
Jules VEDRINE, ou au sommet
du Mont-Blanc par François
DURAFOUR.
En 1933, les avions Caudron fusionnent avec les usines de Louis
RENAULT et sont transférés à
Guyancourt, en région parisienne.
Il reste de cette merveilleuse
aventure des collections remarquables offertes au Musée de
Rue par la veuve de René Caudron : maquettes, dessins originaux, trophées, bronzes, photographies sont exposés là pour
le plus grand plaisir des visiteurs, grands et petits.
Forts de leur succès, les hardis
jeunes gens créent, en 1909,
la société des avions Caudron
qu’ils installent au Crotoy. Malgré la disparition prématurée de
l’aîné des frères, Gaston à 23
ans, lors d’un essai en vol, la
société prospère et devient une
des principales usines d’aviation de l’époque.
Au cours de la Première Guerre Mondiale, les appareils Caudron vont équiper près d’une
soixantaine d’escadrilles fran-
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LE PODIUM DE L’ÉTAPE DE RUE
Lors de chaque étape, 8 menus thématiques sont servis aux 40
convives qui nous font le plaisir de participer aux soirées gastronomiques organisées à bord du camion Patrimoine & terroirs.
Ces soirées sont autant d’occasions de faire un parcours initiatique
dans la France des Terroirs, mais aussi, pour les élèves, de montrer
l’étendue de leur talent, de leur volonté et de leurs progrès.
Chaque soirée est consacrée à un terroir différent et donc à une des facettes de notre gastronomie. Tous ces menus sont notés par les convives, ce qui nous permet, au terme de l’étape, de
dresser le bilan des préférences des invités, tant au niveau des mets que des boissons. Cela nous
apporte également un bon instrument pédagogique pour débattre avec les élèves de la soirée de
la veille.
Le menu que nous vous proposons de découvrir ci-dessous est la synthèse de la semaine
passée en terre picarde, en compagnie des élèves du lycée des métiers Le Corbusier
de Soissons.
LE PALMARÈS
CULINAIRE
Petite escapade viroise
(Soirée Normandie)
Soupe de vie à l’ail rose de Lautrec
(Soirée Midi-Pyrénées)
Duo de foie gras du sud-Ouest
(Soirée Midi-Pyrénées)
Copeaux de Munster au miel
(Soirée Alsace)
Duo de mousse des Antilles
(Soirée Antilles)
LE
Punch antillais
(Apéritif à base de rhum - Soirée Antilles)
AOC Côte de St-Mont
(Vin blanc du Sud-Ouest - Soirée Midi-Py.)
AOC Pacherenc du Vic Bilh
(Vin blanc du Sud-Ouest - Soirée Midi-Py.)
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PALMARÈS BA
CCHIQUE
BACCHIQUE
AOC Gewurztraminer
(Vin blanc d’Alsace - Soirée Alsace)
Trou normand
(Soirée Picardie)
Cafés Illy
LE PODIUM
DE L’ÉTAPE DE
RUE
Lors de chaque étape, 8 menus thématiques sont servis aux 40
convives qui nous font le plaisir de participer aux soirées gastronomiques organisées à bord du camion Patrimoine & terroirs.
Ces soirées sont autant d’occasions de faire un parcours initiatique
dans la France des Terroirs, mais aussi, pour les élèves, de montrer
l’étendue de leur talent, de leur volonté et de leurs progrès.
Chaque soirée est consacrée à un terroir différent et donc à une des facettes de notre gastronomie. Tous ces menus sont notés par les convives, ce qui nous permet, au terme de l’étape, de
dresser le bilan des préférences des invités, tant au niveau des mets que des boissons. Cela nous
apporte également un bon instrument pédagogique pour débattre avec les élèves de la soirée de
la veille.
Le menu que nous vous proposons de découvrir ci-dessous est la synthèse de la semaine
passée en terre picarde, en compagnie des élèves du lycée du Marquenterre de Rue.
LE PALMARÈS
CULINAIRE
Tarte fine au boudin noir de Paris
(Soirée Île-de-France)
Bisque d’écrevisses
(Soirée Franche-Comté)
Magret de canard à l’orange
(Soirée Île-de-France)
Banon rôti et son effeuillé de fenouil
(Soirée P.A.C.A.)
Tarte Bourdaloue et crème glacée au coquelicot de Nemours
(Soirée Île-de-France)
LE
Pastis
(Apéritif anisé - Soirée PACA)
AOC Côte du Jura savagnin
(Vin blanc du Jura - Soirée Franche-Comté)
AOC Côteaux du Layon
(Vin de Loire - Soirée Île-de-France)
PALMARÈS BA
CCHIQUE
BACCHIQUE
AOC Côtes du Rhône rouge
(Vin rouge de la vallée du Rhône - Soirée PACA)
Cidre bouché de Picardie
(Soirée Picardie)
Cafés Illy
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ILS SE SONT DISTINGUÉS LORS DE L’ÉT
APE
ÉTAPE
Certains des élèves qui nous ont été confiés se sont particulièrement distingués, par leur envie,
leur volonté et leur comportement général. Nous avons travaillé exclusivement avec les élèves de
Terminale Bac Pro.
Rappelons ici que 16 élèves formeront la Promotion « François Massialot » (session de stage
d’hiver), celui qui nous conduira jusqu’aux vacances de la Toussaint.
La liste définitive des élèves sélectionnés sera donc connue à la veille des congés de la Toussaint.
Toutefois, des options seront levées au fur et à mesure de l’avancement de la tournée, et ce en
fonction de la qualité des classes qui nous seront confiées.
Toutes ces options ne seront certainement pas levées mais elles indiquent à ceux qui les ont
reçues, la reconnaissance des progrès accomplis et l’investissement effectué lors de cette session
pédagogique.
7 élèves ont été distingués à Soissons et 2 à Rue.
Corentin CLERC – Terminale Bac Pro service – Soissons
Mathieu DUCROCQ – 1ère Bac Pro cuisine – Rue
Edi GUILLORE – 1ère Bac Pro service – Soissons
Quentin LEBEE - Terminale Bac Pro cuisine – Soissons
Marion LEMENUEL – Terminale Bac Pro service – Soissons
Christian QUENNEHEN – 1ère Bac Pro service – Rue
Virginie RAKOWSKI – Terminale Bac Pro cuisine – Soissons
Flore TOUSSAINT – Terminale Bac Pro service – Soissons
Marine VAN DER CLISSEN – 1ère Bac Pro cuisine – Soissons
Ces stages intensifs sont l’occasion pour nos élèves de démontrer leurs qualités professionnelles,
leurs capacités d’adaptation ainsi que leurs aptitudes à travailler en équipe. Tout au long de ces
6 semaines, ils auront l’occasion de rencontrer nombre de professionnels. Ils seront évalués tout
au long de leur stage et tous ceux qui se seront distingués durant ces 6 semaines partiront avec
une promesse d’emploi chez l’un de nos partenaires professionnels, dès l’obtention de leur diplôme.
12
2, rue de l’aubrac - V.1.P - 94595 Rungis Cedex 517
Tél.: 01.56.71.19.90 - Fax : 01.56.71.19.98
Site internet : http://www.patrimoine-et-terroirs.fr
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