%58,76GH N° 78 Les coups de coeur des étapes du camion pédagogique ÉDITORIAL Soissons Lycée Le Corbusier Rue Lycée du Marquenterre du 15/11/2010 au 26/11/2010 Après une interruption de notre tournée annuelle, pour cause de réception des stagiaires de notre Institut IPAMRA qui effectuaient là, la première de leurs trois périodes chez nous, nous avons repris la route, direction la Picardie. Ce rendez-vous picard nous est devenu désormais familier, puisque nous y retournons tous les ans depuis 5 ans… et c’est toujours avec le même plaisir que nous retrouvons les équipes pédagogiques des lycées que nous visitons. Les élèves qui nous sont confiés sont ainsi mieux préparés à notre venue, si bien que la semaine que nous passons dans chacun d’entre eux est efficace dès la première minute ? Ce n‘en est que plus intéressant, pour nous comme pour les jeunes. En outre, nous avons d’excellents souvenirs des promotions picardes précédentes, tant leur volonté, leur désir de bien faire et leur implication ne se sont jamais démentis, jusqu’à réaliser même quelques prodiges. Nous avions donc hâte de retrouver le cru 2010 des élèves picards. Cette année, pour la première fois, nous aurons affaire à des Bac Pro « nouvelle mouture », c‘est à dire des élèves effectuant leur cursus scolaire jusqu’au baccalauréat, en trois ans au lieu de quatre (BEP + Bac Pro) anciennement. Nous avons commencé ce périple en terre picarde par les lycées du Marquenterre de Rue et le lycée des Métiers le Corbusier de Soissons. 1 &28/(856GH L’AISNE, TERRE UNIQUE ET CONTRASTÉE DE PRÉSERVATION DE LA FAUNE ET DE LA FLORE passer les bateaux. De leurs fenêtres, ils observent les voiliers anglais qui “descendent dans le sud“, les bateaux belges, hollandais et les péniches encore assez nombreuses qui transportent céréales et matériaux. 2 Au nord du département on trouve la Thiérache, pays de bocage propice à l’élevage de vaches laitières, et surnommée la Petite Normandie. Elle le pays d’origine du Maroilles, l’un des plus fins parmi les fromages forts. La couleur verte dominante de ce pays de forêts vallonné, traversé par de nombreuses rivières et autant de ruisseaux, est sans doute à l’origine de son nom. avec ses 2 niveaux, dont la ville haute située sur le plateau est accessible grâce aux « grimpettes », petits escaliers aménagés, ou pour les moins sportifs, plus simplement par le métro aérien, le « Poma ». A la plaine céréalière du nord succède au sud des collines boisées entrecoupées de vallées étroites où l’on trouve encore des villages troglodytes habités depuis le Moyen-Age. A l’ouest, on trouve le SaintQuentinois, paysage de champs qui s’étendent à l’infini : blé, betterave et pois entourent la cathédrale de SaintQuentin, chef-d’œuvre de l’art gothique. Le pays est traversé par une voie navigable, le canal de Saint-Quentin et son remorqueur électrique, le « toueur » qui tracte les péniches tout au long des presque 6 km du grand souterrain, le Riqueval. Au sud de la Thiérache, s’étendent les collines du Laonnois et la très pittoresque ville de Laon La campagne chaunoise se caractérise par le mariage de la terre et de l’eau. Traversée par le canal latéral à l’Oise, le canal de Saint-Quentin et le canal de l’Oise à l’Aisne, c’est une région oú la tradition marinière est fortement ancrée. La ville de Chauny est aujourd’hui le premier port de Picardie et chaque année ce sont environ 1500 péniches ou bateaux de plaisance y transitent. Le long du canal latéral à l’Oise, les riverains regardent Au loin, la butte de Laon qui règne sur un paysage de douces collines. Puis les plateaux plus escarpés du Soissonnais avant d’arriver en Omois sur les pentes douces couvertes de vigne de la vallée de la Marne. Le Soissonnais s'étend de la vallée de l'Ailette, au nord, à la forêt de Retz, au sud. Le paysage est dominé par de vastes plaines agricoles. Mais ici ou là surgissent de charmants villages en pierre grise ou beige clair avec leurs maisons à pignons gradués dits "à pas de moineaux". Pays du calcaire et de la pierre blanche, le Soissonnais compte un patrimoine riche et varié : églises romanes et gothiques comme à Vaillysur-Aisne ou Braine, granges anciennes, lavoirs, fontaines, donjons comme à Vic-sur-Aisne ou à Septmonts, châteaux tels ceux de Septmonts de Coucy ou de Fère-en-Tardenois, qui inspirèrent les plus grands écrivains: Racine à la Ferté Milon, Dumas à Villers-Cotterêts ou Hugo à Soissons. De l’anémone sauvage au Petit cytise couché en passant par la Gentiane des marais, ce sont plus de 500 espèces sur les L’AISNE, TERRE UNIQUE ET CONTRASTÉE... (SUITE) 750 que compte la Picardie, qui ont pu être recensées en Aisne. Pour certaines d’entre elles, l’heure est grave puisqu’elles sont menacées de disparition. Malheureusement, en 1 siècle, ce sont 150 espèces qui ont disparu à jamais de la flore aisnoise. Pour ce qui est de la Faune, et notamment des mammifères, 17 espèces ont été recensées dont 11 appartenant à la famille des chauves-souris, dont le très rare Grand Rhinolophe. Plus connu, le Chat forestier, la Martre, le Cerf Elaphe, la Musaraigne aquatique, le Mulot à gorge jaune et le peu connu Muscardin se sont réfugiés dans les forêts du territoire. Il en est de même des oiseaux dont plus de 70 espèces parmi les plus déterminantes parce que nicheuses régulières ou occasionnelles en Picardie, se sont réfugiées dans les abris naturels que leur offre forêts, bois et grottes. Reptiles, batraciens, insectes, coléoptères et autres papillons contribuent par leur présence à montrer la très grande richesse du territoire naturel. Cette richesse est en particulier liée à la grande diversité des régions naturelles réparties sur l’ensemble du département. Ainsi les forêts froides de Thiérarche contrastent avec les coteaux nimbés de soleil du sud de l’Aisne tandis que les vastes prairies inondables fertiles de la moyenne vallée de l’Oise s’opposent aux maigres terres arides du Camp militaire de Sissonne. Ce patrimoine est malheureusement fragile. La sauvegarde des paysages caractéristiques et des habitats naturels remarquables des territoires de l’Aisne doit être assurée pour maintenir la diversité des espèces de faune et de flore qui s’y trouvent encore. Le Conseil général s’est attelé à cette tâche primordiale avec l’aide de la région et des associations locales de sauvegarde de la nature. La tâche est immense mais elle vaut la peine que tous conjuguent leurs efforts pour en assurer la survie. 3 &28/(856GH LA BAIE DE SOMME ET LE PARC DU MARQUENTERRE Décidemment, les Vikings ne sont jamais bien loin en Baie de Somme ! Au cours des millions d’années de leur histoire la baie et le littoral picard ont connu une évolution géologique et maritime très importante. Les phénomènes géomorphiques ont façonné la côte. C’est ainsi que peu à peu la baie s’est ensablée et que de côtière, Rue est devenue une petite ville à l’intérieur des terres. De nos jours, la dynamique de l’estuaire, l’ensablement de la Baie, l’histoire des galets mais également l’intervention de l’homme sont étudiées et retracées ainsi que l’interaction de la nature sur la faune et la flore qui vivent dans la Baie. Quant à l’Homme, l’histoire de son action sur son environnement est particulièrement intéressante des premiers peuplements au bord de la mer et des rivières jusqu’à la protection de ce patrimoine qu’il assure 4 aujourd’hui, en passant par la dépoldérisation qu’il a assurée au fil des siècles. Avec ses 7000 hectares la Baie de Somme est un des plus grands estuaires de France. Près de 3000 hectares sont constitués en réserve naturelle et au cœur de celle-ci, le Parc du Marquenterre offre à ses nombreux visiteurs la possibilité de vivre une expérience inédite. Ainsi, dissimulés par des écrins de verdure, l’amateur de nature et de randonnées pourra cheminer à travers les dunes, les marais, mais également les forêts et les prairies. Il pourra ainsi aller à la rencontre d’une faune et d’une flore extrêmement diversifiées. En ces lieux magiques, on peut apercevoir de nombreux oiseaux migrateurs qui font escale dans la Réserve lors de leur périple qui les mène de Scandinavie en Mauritanie. Mais plus étonnant que les oiseaux, d’autres animaux ont trouvé refuge en ces lieux où ils sont particulièrement bien traités : il s’agit des Phoques veaux marins qui ont installé une colonie dans la Baie. Ces superbes mammifères, qui apprécient les eaux fraîches de la Manche, ont vu leur population diminuer de façon tragique au XIXème siècle en raison de la chasse dont ils étaient les victimes ainsi que du développement de la pêche industrielle. Leurs effectifs dans l’estuaire avaient complètement fondu et l’espèce était quasiment en voie de disparition. Bien heureusement, à la fin des années 1980, un centre de sauvegarde a été créé permettant de leur assurer des soins et de les réintroduire petit à petit dans leur environnement naturel. Grâce à la protection dont ils ont été l’objet, la petite colonie d’une dizaine d’individus décomptée en 1986 s’est multipliée et, au cours de l’été 2008, ce ne sont pas moins de 175 individus qui ont été recensés. Aujourd’hui 6 kilomètres de sentiers balisés sur plusieurs itinéraires permettent de contempler toutes les merveilles offertes par le Parc de Marquenterre et la réserve naturelle. &28/(856GH RUE Située en Picardie, dans le département de la Somme, à proximité de la baie de Somme, Rue tire son nom de ses origines danoises. Elle a en effet été créée au IXème siècle par des vikings danois venus de Ry (qu’on prononce « Ru ») au centre du Danemark. A l’origine, Rue n’était que la réunion de simples huttes construites sur des marécages au bord de la mer. Les Vikings, ou Normands, c'est-à-dire « hommes du nord », comme on les appelait au Moyen-Âge étaient des pirates venus des côtes scandinaves et danoises. Après avoir colonisé une grande partie de la Grande-Bretagne, l’Islande, le Groënland, l’Irlande et de nombreuses îles de la Mer du Nord, ils s’attaquèrent vers 812-813 à l’empire de Charlemagne. Celui-ci fortifia l’entrée des rivières pour en défendre l’accès et ne connut que des tentatives d’infiltration vite réfrénées. Après la mort de Charlemagne, la faiblesse de ses successeurs lança le signal d’une invasion générale des Vikings (mais également des Sarrazins et des Maggyars) ; Les pirates remontaient les grandes rivières sur leurs drakkars terrifiants et attaquaient les villes ne laissant derrière eux que mort et désolation. Ils emportaient ensuite au loin pour les réduire en esclavage ou les sacrifier à leurs dieux assoiffés de sang, les malheureux habitants. Durant un siècle, leur nom fut synonyme de la pire des terreurs jusqu’à ce qu’ils occupent carrément le pays. L’ensemble du territoire des actuelles France, Belgique et même Allemagne subirent ainsi la loi des Northmans. Peu à peu, les envahisseurs vikings cessèrent leurs incursions, essentiellement grâce aux cessions de terres que leur consentirent les nobles et même les rois de France successifs. C’est ainsi qu’en 912, Charles le Simple fit cadeau au chef viking Rollon d’une partie de la Neustrie qui est devenue la Normandie par le traité de Saint-Clairsur-Epte. Un grand nombre de Vikings suivirent son exemple, se convertirent au christianisme et s’installèrent dans le pays pour y couler des jours tranquilles bien loin de leur Scandinavie natale. Bientôt, les Vikings ne furent plus un danger mais au contraire un appui pour le roi de France en repoussant tous les autres pirates. Leur histoire d’aventuriers ne s’arrête pas là puisque ces hardis marins n’hésitèrent pas à braver l’Atlantique et découvrirent ainsi l’Amérique 500 ans avant Christophe Colomb. Ils lancèrent également des expéditions en Italie et en Sicile où ils formèrent, au milieu du XIème siècle, le royaume des Deux-Siciles. A la même époque, Guillaume le Bâtard réussit la conquête de l’Angleterre et troqua son surnom de « bâtard » contre celui de « conquérant ». Après l’installation des Vikings dans le royaume, Rue devint rapidement un port et une place forte prospères sous la protection de la famille du Comte de Ponthieu. En 1101, le crucifix miraculeux du Saint-Esprit, déposé dans une barque, s’échoua dans le port ce qui valut à la petite ville une grande renommée et l’afflux de nombreux pèlerins. En 1220, le Comte de Ponthieu lui accorda une charte communale lui permettant de bénéficier de nombreux privilèges. Après l’ensablement du port, la place forte fut démantelée en 1668 sur ordre de Louis XIV qui régnait en maître absolu depuis 7 ans. De nos jours, cette petite ville de 3.500 habitants coule des jours tranquilles. Seuls les noms francisés d’origine danoise de certains de ses habitants rappellent son tumultueux passé Viking. 5 0(02,5(GH LES BATAILLES DE SOISSONS et de l’ambition de ses 3 petits fils. Cette troisième bataille de Soissons, qui se déroule en 923, marque la fin de la dynastie carolingienne et annonce celle des capétiens. Avec l’anecdote du Vase, l’histoire de la ville est surtout liée à celle de Clovis. Tout commence en effet en 486 lorsque Clovis attaque le gallo-romain Syagrus, maître d’un domaine s’étendant de la Loire à la Somme. Vaincu à Soissons, Syagrus s’enfuit à Toulouse et se réfugie chez les wisigoths. Ceux-ci n’hésitent pas à livrer le vaincu aux émissaires de Clovis qui le fait emprisonner un temps avant de le faire égorger. Clovis en profite pour ravager la région de Soissons avant d’en faire une de ses capitales. Avec cette bataille, c’est la fin du dernier vestige du pouvoir romain en Gaule. C’est après cette bataille que se serait déroulé l’épisode du vase de Soissons. Preuve 4 supplémentaire, s’il en était besoin, qu’il ne faisait pas bon résister à Clovis !!. La seconde Bataille de Soissons s’est déroulée en 718 et voit la défaite du mérovingien Chilpéric II face à un certain Charles Martel, Maître du Palais. Elle marque l’avènement de la dynastie carolingienne, dont le plus illustre représentant est Carolus Magnus, autrement dit Charlemagne, l’empereur qui réussit, près de 400 ans après les romains, à étendre son autorité sur la plupart des pays du continent européen. Malheureusement, à peine le grand empereur décédé, son empire a commencé à se disloquer en raison du manque de personnalité de son fils A l’origine, il ne s’agit que de la révolte des aristocrates franciens contre leur roi légitime Charles III le Simple et son puissant conseiller Haganon. Charles III se voit reprocher ses fréquents séjours en Lotharingie, terre de ses ancêtres et berceau de son épouse. Lorsqu’en 922, le roi retire à sa tante le bénéfice de l’Abbaye de Chelles pour le donner à son conseiller, les aristocrates menés par Robert 1 er rentrent ouvertement en guerre contre le roi et font sacrer à Reims Robert. Fort du soutien des vikings de Rollon et de l’empereur d’Allemagne Henri l’Oiseleur, Charles décide d’attaquer Soissons. Robert se précipitez pour défendre la ville emblématique LES de l’ascension de Clovis et la bataille est particulièrement violente. Robert 1 er est tué mais son fils (Hugues le grand) et ses gendres continuent la bataille et, contre toute attente, ce sont les troupes lotharingiennes qui s font retraite. Cette défaite marque la fin de l’emprise carolingienne. L’histoire, bien cruelle, se termine avec la capture de Charles par le félon Herbert et la fuite de la reine et de son fils en Angleterre. Charles mourra en prison, oublié de tous. On pense communément de nos jours que la bataille de Soissons, était en réalité une victoire du roi. Ses contemporains en ont pensé autrement et cela lui a valu son trône. BATAILLES DE SOISSONS (SUITE) une grande partie pour dédommager les régions dévastées par l’armée de l’Empereur. Othon se réconcilie 2 ans plus tard avec Lothaire qui se méfie, à juste titre, de plus en plus de son allié Hugues Capet. Celui-ci devient roi de France en 987 et lorsqu’en 1793, Louis XVI est guillotiné, c’est avec lui la fin d’une dynastie qui aura régné plus de 1000 ans sur la France. laissé ravager les régions par les troupes impériales, finit par échouer devant Paris. Un accord est alors signé avec Othon qui décide de rentrer sur ses terres sans s’inquiéter de sa sécurité. Mal lui en prend, car aux termes d’une escarmouche, les troupes de Lothaire et de son allié Hugues Capet (fils d’Hugues le Grand) mettent facilement en déroute les troupes impériales. Othon rentre vaincu en Lotharingie et laisse son butin à ses vainqueurs. Ceux-ci en utiliseront Moins de 100 ans plus tard, en 978, Soissons est à nouveau le siège d’une bataille. L’époque est celle du règne de l’empereur Othon II, dont le roi franc Lothaire ne supporte pas l’autorité. D’escarmouches et pillages en tentatives d’enlèvement de l’empereur, Lothaire, qui a 5 0(02,5(GH LE Créé en 1857, le musée de Soissons est installé depuis 1933 dans les bâtiments de l’ancienne abbaye Saint-Léger qui tient son nom d’un évêque d’Autun martyrisé au VIIème siècle. Construite aux environs de l’an 1000, l’abbaye doit sa prospérité à l’évêque Josselin de Vierzy qui en effectue la reconstruction à partir de 1200. Au moment de la Guerre de 100 ans, l’abbaye est abandonnée faute de moyens, mais ce sont les guerres de religion avec l’occupation de Soissons par les protestants en 1567 et 1568 qui entraînent sa ruine. Rattachée en 1660 à la Congrégation de France, l’abbaye est en partie reconstruite. Après la Révolution, l’abbaye est vendue à un négociant en vins et il faut attendre le Second Empire pour qu’elle retrouve son caractère d’édifice religieux et bénéficie de la restauration des peintures de la voû- 8 MUSÉE DE SOISSONS te gothique. Après avoir été classé en 1886, le bâtiment est très abîmé par les bombardements de la Première Guerre Mondiale. Reconstruit à nouveau, il accueille de nos jours la bibliothèque municipale et le musée de Soissons. L’abbaye possédait un superbe cloître dont il subsiste aujourd’hui les 2 ailes nord et est. Certaines arcades conservent leur décor originel tandis que d’autres ont été restaurées après 1918. Le cloître donne accès à la salle capitulaire de style très caractéristique du gothique du 13ème siècle. Cependant, on peut encore apercevoir dans la crypte la plus grande partie de l’église d’origine du XIème siècle avec ses chapiteaux à forme cubique. Les peintures du 19ème siècle sont également visibles. Actuellement de très importants travaux de restauration ont été entrepris qui devraient permettre d’ouvrir au public l’ensemble des bâtiments originaux. Actuellement le rez-de-chaussée est consacré aux salles archéologiques. Un parcours de plus de 5000 ans d’histoire de la vallée de l’Aisne des premiers chasseurs-cueilleurs du Néolithique à 486 de notre ère date de la fameuse bataille de Soissons opposant Syagrius à Clovis. Ces salles d’archéologie consacrées à l’évolution du peuplement de la Vallée de l’Aisne durant cette longue période ont été complétées par l’aménage- ment d’une mezzanine dans laquelle sont exposés de très beaux objets découverts lors des fouilles récentes de la nécropole gauloise de Bucyle-Long. Le premier étage présente l’histoire de la Ville à travers l’évocation chronologique des grandes phases de sa construction et de celle de ses monuments. De superbes objets précieux, des marbres gallo-romains, des sculptures et des peintures sont exposés. Enfin au 2ème étage, le musée présente une importante collection d’œuvres d’art illustrant les grandes phases de la peinture du XVIIème au XIXème siècle. Des expositions temporaires ou thématiques y sont également organisées et permettent d’admirer des acquisitions récentes. 0(02,5(GH LE MUSÉE DES FRÈRES CAUDRON çaises. Les pilotes volant sur ces aéronefs vont assurer toutes les missions de reconnaissance, d’observation, de tir, toutes opérations habituelles en période de guerre et vont particulièrement s’illustrer au cours de la Bataille de la Somme en 1916. Passionnés d’aviation, 2 fils d’agriculteurs, Gaston et René Caudron, se passionnent au début des années 1900 pour l’aviation. Ils réalisent tout d’abord un planeur qu’ils font voler sur la plage du Crotoy. En 1908, ces admirateurs des Frères Wright, décident de construire un aéroplane. Avec l’aide du menuisier du coin, du charron de la ferme paternelle et du maréchal-ferrant ils s’aménagent un atelier d’où sort, au printemps 1909, un engin qu’ils font voler sur quelques mètres, sans moteurs, tiré par la jument de la ferme. Après l’Armistice de 1918, les avions Caudron vont continuer à s’illustrer dans une autre bataille, celle de l’Aéropostale avec Jean Mermoz notamment. Ces avions aux performances remarquables sont de toutes les aventures des pionniers de l’aviation : premier record d’altitude féminin avec Elise DEROCHE, franchissement de la Cordillère des Andes par Adrienne BOLLAND en 1921, passage sous le pont du Gard avec MAICON, atterrissage sur le toit des Galeries Lafayettes par Jules VEDRINE, ou au sommet du Mont-Blanc par François DURAFOUR. En 1933, les avions Caudron fusionnent avec les usines de Louis RENAULT et sont transférés à Guyancourt, en région parisienne. Il reste de cette merveilleuse aventure des collections remarquables offertes au Musée de Rue par la veuve de René Caudron : maquettes, dessins originaux, trophées, bronzes, photographies sont exposés là pour le plus grand plaisir des visiteurs, grands et petits. Forts de leur succès, les hardis jeunes gens créent, en 1909, la société des avions Caudron qu’ils installent au Crotoy. Malgré la disparition prématurée de l’aîné des frères, Gaston à 23 ans, lors d’un essai en vol, la société prospère et devient une des principales usines d’aviation de l’époque. Au cours de la Première Guerre Mondiale, les appareils Caudron vont équiper près d’une soixantaine d’escadrilles fran- 9 LE PODIUM DE L’ÉTAPE DE RUE Lors de chaque étape, 8 menus thématiques sont servis aux 40 convives qui nous font le plaisir de participer aux soirées gastronomiques organisées à bord du camion Patrimoine & terroirs. Ces soirées sont autant d’occasions de faire un parcours initiatique dans la France des Terroirs, mais aussi, pour les élèves, de montrer l’étendue de leur talent, de leur volonté et de leurs progrès. Chaque soirée est consacrée à un terroir différent et donc à une des facettes de notre gastronomie. Tous ces menus sont notés par les convives, ce qui nous permet, au terme de l’étape, de dresser le bilan des préférences des invités, tant au niveau des mets que des boissons. Cela nous apporte également un bon instrument pédagogique pour débattre avec les élèves de la soirée de la veille. Le menu que nous vous proposons de découvrir ci-dessous est la synthèse de la semaine passée en terre picarde, en compagnie des élèves du lycée des métiers Le Corbusier de Soissons. LE PALMARÈS CULINAIRE Petite escapade viroise (Soirée Normandie) Soupe de vie à l’ail rose de Lautrec (Soirée Midi-Pyrénées) Duo de foie gras du sud-Ouest (Soirée Midi-Pyrénées) Copeaux de Munster au miel (Soirée Alsace) Duo de mousse des Antilles (Soirée Antilles) LE Punch antillais (Apéritif à base de rhum - Soirée Antilles) AOC Côte de St-Mont (Vin blanc du Sud-Ouest - Soirée Midi-Py.) AOC Pacherenc du Vic Bilh (Vin blanc du Sud-Ouest - Soirée Midi-Py.) 10 PALMARÈS BA CCHIQUE BACCHIQUE AOC Gewurztraminer (Vin blanc d’Alsace - Soirée Alsace) Trou normand (Soirée Picardie) Cafés Illy LE PODIUM DE L’ÉTAPE DE RUE Lors de chaque étape, 8 menus thématiques sont servis aux 40 convives qui nous font le plaisir de participer aux soirées gastronomiques organisées à bord du camion Patrimoine & terroirs. Ces soirées sont autant d’occasions de faire un parcours initiatique dans la France des Terroirs, mais aussi, pour les élèves, de montrer l’étendue de leur talent, de leur volonté et de leurs progrès. Chaque soirée est consacrée à un terroir différent et donc à une des facettes de notre gastronomie. Tous ces menus sont notés par les convives, ce qui nous permet, au terme de l’étape, de dresser le bilan des préférences des invités, tant au niveau des mets que des boissons. Cela nous apporte également un bon instrument pédagogique pour débattre avec les élèves de la soirée de la veille. Le menu que nous vous proposons de découvrir ci-dessous est la synthèse de la semaine passée en terre picarde, en compagnie des élèves du lycée du Marquenterre de Rue. LE PALMARÈS CULINAIRE Tarte fine au boudin noir de Paris (Soirée Île-de-France) Bisque d’écrevisses (Soirée Franche-Comté) Magret de canard à l’orange (Soirée Île-de-France) Banon rôti et son effeuillé de fenouil (Soirée P.A.C.A.) Tarte Bourdaloue et crème glacée au coquelicot de Nemours (Soirée Île-de-France) LE Pastis (Apéritif anisé - Soirée PACA) AOC Côte du Jura savagnin (Vin blanc du Jura - Soirée Franche-Comté) AOC Côteaux du Layon (Vin de Loire - Soirée Île-de-France) PALMARÈS BA CCHIQUE BACCHIQUE AOC Côtes du Rhône rouge (Vin rouge de la vallée du Rhône - Soirée PACA) Cidre bouché de Picardie (Soirée Picardie) Cafés Illy 11 ILS SE SONT DISTINGUÉS LORS DE L’ÉT APE ÉTAPE Certains des élèves qui nous ont été confiés se sont particulièrement distingués, par leur envie, leur volonté et leur comportement général. Nous avons travaillé exclusivement avec les élèves de Terminale Bac Pro. Rappelons ici que 16 élèves formeront la Promotion « François Massialot » (session de stage d’hiver), celui qui nous conduira jusqu’aux vacances de la Toussaint. La liste définitive des élèves sélectionnés sera donc connue à la veille des congés de la Toussaint. Toutefois, des options seront levées au fur et à mesure de l’avancement de la tournée, et ce en fonction de la qualité des classes qui nous seront confiées. Toutes ces options ne seront certainement pas levées mais elles indiquent à ceux qui les ont reçues, la reconnaissance des progrès accomplis et l’investissement effectué lors de cette session pédagogique. 7 élèves ont été distingués à Soissons et 2 à Rue. Corentin CLERC – Terminale Bac Pro service – Soissons Mathieu DUCROCQ – 1ère Bac Pro cuisine – Rue Edi GUILLORE – 1ère Bac Pro service – Soissons Quentin LEBEE - Terminale Bac Pro cuisine – Soissons Marion LEMENUEL – Terminale Bac Pro service – Soissons Christian QUENNEHEN – 1ère Bac Pro service – Rue Virginie RAKOWSKI – Terminale Bac Pro cuisine – Soissons Flore TOUSSAINT – Terminale Bac Pro service – Soissons Marine VAN DER CLISSEN – 1ère Bac Pro cuisine – Soissons Ces stages intensifs sont l’occasion pour nos élèves de démontrer leurs qualités professionnelles, leurs capacités d’adaptation ainsi que leurs aptitudes à travailler en équipe. Tout au long de ces 6 semaines, ils auront l’occasion de rencontrer nombre de professionnels. Ils seront évalués tout au long de leur stage et tous ceux qui se seront distingués durant ces 6 semaines partiront avec une promesse d’emploi chez l’un de nos partenaires professionnels, dès l’obtention de leur diplôme. 12 2, rue de l’aubrac - V.1.P - 94595 Rungis Cedex 517 Tél.: 01.56.71.19.90 - Fax : 01.56.71.19.98 Site internet : http://www.patrimoine-et-terroirs.fr