Untitled - Artistic Athevains

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La dernière leçon
de
Noëlle Châtelet
adaptation et mise en scène
Gérald Chatelain
mise en images Jean-Pierre Lescot
scénographie Jean-Pierre Lescot et Gérald Chatelain
lumières Franck Thévenon
son Pierre-Jean Horville
musique Jean-Sébastien Bach
musique originale Alain Moget
assistante à la mise en scène Claire Lamarre
collaboration ombres et marionnettes
Stéphane Couturier et Jean Massard
construction Jipanko
avec
Catherine Rétoré
Sylvain Blanchard
Natacha Stoyanova
et la voix de Sabine Haudepin
une création de la compagnie d’Après La Pluie
une coproduction Théâtre de la Marionnette à Paris / Théâtre L’Apostrophe Scène Nationale de Cergy Pontoise et
du Val d’Oise / Théâtre des Bergeries de Noisy Le Sec / Cie Phosphènes Jean-Pierre Lescot
ce projet a reçu l’aide à la production de la DRAC, l’aide à la production ARCADI et l’aide à la diffusion de la Ville de Paris
La dernière leçon est un chant d’amour, celui qu’adresse une fille à sa mère, cette sage femme qui a
consacré son existence à donner la vie et qui prit la liberté de se donner la mort.
du 7 au 31 mai 2011
mardi 20h ; mercredi et jeudi 19h ; vendredi et samedi 20h30 ; samedi et dimanche 16h ; relâche lundi
Soyez les premiers aux premières jusqu’au 15 mai.
Générale de presse : mardi 10 mai 2011 à 20h
Attachés de presse :
Pascal Zelcer
Marie-Hélène Brian
téléphone : 06 60 41 24 55
[email protected]
téléphone : 01 42 81 35 23
fax : 01 42 81 45 27
[email protected]
Prix des places : 30 € ; tarif réduit : 20 € (seniors, étudiants, mercredis et jeudis) ; tarif jeunes (-26 ans) : 10 €
Location : 01 43 56 38 32 - FNAC - Virgin – Agences – Résathéâtre : 08 92 70 77 05 (0, 34 € / min)
Site du théâtre : www.artistic-athevains.com
Théâtre Artistic Athévains
45 bis rue Richard Lenoir 75011 Paris métro Voltaire Tél 01 43 56 38 32 - Fax 01 43 56 08 97
La dernière leçon
Il faut l’aimer fort la vie, pour se donner la mort.
Le récit prend forme au moment où la mère de l’auteur, une vieille dame de 92 ans, ancienne sagefemme, annonce à ses enfants qu’elle va mettre fin à ses jours tel jour, telle heure… Mourir
debout, mourir seule avant que la maladie ou la démence ne décide pour elle. La dernière leçon
raconte le cataclysme que cela provoque chez l’auteur sous la forme d’une longue lettre, à la
première personne, écrite à sa mère quelques mois après sa disparition.
La narratrice s’insurge, se révolte, essaye d’arrêter cette horloge, mécanique, implacable… Elle lui
dit aussi le bonheur de ces dernières semaines de leur vie complice où sa mère n’eût de cesse de
l’accompagner sur le chemin de sa mort, volontaire, apprivoisée, apaisée. Une dernière leçon.
L’écriture est acérée, pudique. Les mots prennent corps, semblant naître d’une longue macération.
A la lecture de La dernière leçon on se souvient de La Ballade de Narayama ce très beau film
japonais d’Imamura… Jusqu’à la fin du 19ème siècle la coutume voulait que les habitants d’un village
pauvre dans les hauteurs du Shinshù, arrivant à l’âge de 70 ans, s’en aillent mourir volontairement
au sommet de Narayama, « la montagne des chênes ». Là où se rassemblent les âmes des morts…
La dernière leçon n’est pas traité comme un récit-témoignage, un fait divers, une question de
société sur le droit de mourir dans la dignité mais comme un conte philosophique, un voyage
intérieur, initiatique. Voyage de la narratrice. Elle est au centre du récit, elle en est le cœur, sa
respiration. Nous l’appellerons Alice, en référence au personnage inventé par Lewis Carrol.
Alice est seule en scène, tour à tour enfant, jeune fille, femme, se transformant au gré de ses
rencontres, de ses découvertes, de ses émotions, de ses souvenirs entre-mêlés.
Deux autres personnages accompagnent ce voyage : la Mère et la Mort. Ils sont traités en théâtre
d’ombres et marionnettes.
La Mère dialogue parfois avec Alice au présent (une scène en particulier où la mère se demande
comment s’habiller avant de se donner la mort ce qui provoque un irrépressible fou rire des deux
femmes).
La Mort est silencieuse, par nature elle n’a pas grand-chose à dire, discrète, elle est invitée, elle
sait se tenir, elle ne montre aucune impatience, elle peut être familière, mais avec tact. Il arrive à
Alice d’avoir peur.
Tu n’avais pas téléphoné, mais c’était maintenant. C’était l’heure. Il y eut l’effroi, et la peur d’en
mourir. Le corps qui se défait. Les jambes qui se dérobent. Les bras qui se cherchent. La raison
suppliciée. Mon cri étouffé plus fort que tous les cris, dans la chambre. Et puis soudain, il y eut le
téléphone qui me fit sursauter…
- Pardonne-moi, mais j’ai été retardée… Une longue visite inattendue… Ma voisine... Avec une part de
gâteau… A présent je suis prête. Tout est prêt. Je vais prendre ma douche maintenant.
- Tu vas prendre ta douche maintenant ? C’est cela ?
- Oui c’est cela. Tu comprends ?
- Oui je comprends. Cette fois tu m’as laissée dire. Peut-être as-tu souri.
(Dernier dialogue entre Alice et la mère)
Gérald Chatelain
Une création de la compagnie
D’Après La Pluie
Ce nouveau projet prend naturellement sa place dans le travail engagé par la compagnie depuis sa
création :
Le Grain de Sable d’Isabelle Janier est le voyage d’une comédienne, amoureuse de la vie et du
théâtre, empêchée dans son élan par une maladie insidieuse, pénétrante.
Jouliks de Marie-Christine Lé Huu raconte l’histoire d’une petite fille de 7 ans annonçant dès la
première scène qu’elle a tué père et mère pour ne pas qu’ils se séparent, que jamais ils ne
cessent de s’aimer.
Les Lettres de Calamity Jane à sa fille : la narratrice écrit, tout au long de sa vie, des lettres
à sa fille qu’elle n’enverra jamais, et que celle-ci découvrira longtemps après, en même temps
que l’existence de sa mère.
Les Jours de mon abandon : pour la saison 2012-2013, une adaptation du roman italien d’Elena
Ferrante, regard acide, violent, ironique, dévastateur d’une femme abandonnée par son mari
après 20 ans de mariage, reconstruisant jour après jour une vie disloquée.
Pour chacun de ses projets, l’auteur est une femme et prend pour personnage une femme à des
âges différents de la vie.
Des personnages en lutte, déterminés, en quête d’absolu, des femmes lumineuses.
Dans La dernière leçon, Catherine Rétoré sera Alice. Elle est aussi musicienne, flûtiste. Le souffle,
celui de la vie, celui qui l’aide à tenir debout, à apprivoiser la mort de l’autre…
A travers le miroir… Il faut entendre La dernière leçon comme un chant d’amour. Chant d’amour
d’une fille à sa mère, à cette sage-femme qui a consacré son existence à donner la vie et qui prit la
liberté de se donner la mort.
L’adaptation ne retient qu’une quarantaine de feuillets sur un manuscrit qui en comporte cent
soixante. Elle est fidèle à la structure des phrases, au rythme de la prose. Les rares dialogues entre
la mère et la fille.
La collaboration avec Jean-Pierre Lescot a été précieuse dans la composition des images, la
construction de l’espace poétique. Il nous fallait chercher les contrepoints à la gravité du propos :
la distance et l’humour ne sont jamais absents de ce travail.
Cette mort désirée n’est que l’accomplissement d’une vie riche de beautés. Certes il y a les
derniers jours qui précèdent l’acte final, qui nous entraînent dans ce « couloir de la mort » où Alice
vacille, le corps déchiré, tandis que la Mère, seule chez elle se prépare sereinement.
Gérald Chatelain
Noëlle Châtelet
Noëlle Châtelet, née en 1944, est écrivain et universitaire.
Femme de lettres, elle a été directrice de l’Institut Français de Florence de 1989 à 1991,
puis co-présidente de la Maison des écrivains de Paris, de 1995 à 1999. Membre du Comité
de la Société des Gens de Lettres depuis 1996, elle en est depuis 2003 la vice-présidente
et depuis 2006 présidente d’honneur.
Dans le cadre universitaire elle fut maître de conférence en communication, développant, entre
autres activités, des ateliers d’écriture. Spécialisée dans les questions concernant la
problématique du corps, elle multiplie sur ce sujet conférences et colloques en France comme à
l’étranger.
Écrivain, elle est auteur :
- d’essais, dont :
Le corps à corps culinaire (Le Seuil, 1976)
Corps sur mesure (Le Seuil)
- de nouvelles :
Histoires de Bouches (Mercure de France, 1986) – Prix Goncourt de la nouvelle 1987
A contre-sens (Mercure de France, 1989)
A Table (Éditions du May, 1992)
- et de romans :
La Courte échelle (Gallimard, 1993)
La Dame en bleu (Stock, 1996) – Prix Anna de Noailles de l’Académie française
La Femme coquelicot (Stock, 1997)
La Petite aux tournesols (Stock, 1998)
La Tête en bas (Le Seuil, 2002).
Son livre, La dernière leçon, (Le Seuil) a obtenu le Prix Renaudot des lycéens 2004. Le Baiser
d’Isabelle (Le Seuil, 2007), Au pays des vermeilles (Le Seuil, 2009). Son œuvre est traduite dans
une quinzaine de langues.
En tant que comédienne à la télévision, elle a interprété divers rôles dans des dramatiques, des
séries et des films (notamment les Buddenbrook, série allemande adaptée de Thomas Mann). Au
cinéma, a notamment joué sous la direction de Hugo Santiago (Les Autres, 1972), Francis Girod
(La Banquière, 1980), et Marguerite Duras (Vera Baxter, 1971).
Plusieurs de ses romans ont été adaptés au théâtre :
- La Femme coquelicot, en France, Angleterre, Allemagne, Roumanie
- La Tête en bas, en Belgique et, dans une autre version, (avec construction sur scène d’une
marionnette de taille humaine) en France
- La Petite aux tournesols.
Noëlle Châtelet est aussi co-auteur d’un documentaire sur les dons d’organe, réalisé par Anne
Andreux diffusé en janvier 2008 sur France 2 : A cœur battant. Par ailleurs, le roman La femme
coquelicot a été adapté par Jérôme Foulon pour France 3 en 2007, téléfilm qui a obtenu de
nombreux prix.
L’équipe artistique de La dernière leçon
Catherine Rétoré, Alice
Née dans l’univers du Théâtre, Catherine Rétoré a consacré toute sa carrière à la scène.
Pendant ses études au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, dans les classes de Jean-Pierre Miquel,
Jean-Paul Roussillon et Antoine Vitez, elle y rencontre Jean-Pierre Romond qui l’initie à la technique respiratoire.
Elle aborde les grands textes du répertoire comme le théâtre contemporain, sous la direction de nombreux
metteurs en scène ; citons entre autres :
Jacques Lassalle dans Parlez-moi d’amour d’après deux nouvelles de Raymond Carver
Jean-Paul Sermadiras dans Une belle journée de Noëlle Renaude
Jean-Louis Benoit dans La Trilogie de la villégiature de Carlo Goldoni
Marie-Hélène Dupont dans Double dimanche de Sylvie Chenus
Anne-Laure Liégeois dans Embouteillage de 20 auteurs contemporains
Philippe Adrien dans Le Roi Lear de William Shakespeare
Agathe Alexis dans Les Sincères de Marivaux
Christophe Perton dans Mon Isménie d’Eugène Labiche
Daniel Benoin dans Quadrille de Sacha Guitry
Claude Yersin dans Le Pain dur de Paul Claudel
Jean-Louis Thamin dans L’Heure du Lynx de Per Olov Enquist
Patrice Chéreau dans Peer Gynt d’Henrik Ibsen
Denis Llorca dans Roméo et Juliette de William Shakespeare, Les Possédés de Fédor Dostoïevski, Les Chevaliers
de la table ronde d’après Chrétien de Troyes
Au cinéma et à la télévision elle a tourné avec Alain Tanner, Robin Davis, Philippe Arthuys, Agnés Delarive,
Pierre Boutron, Philippe Béranger, Luc Goldenberg, Sylvain Monod, Denis Llorca, Philippe Triboit, Gérard Marx…
Par ailleurs, elle se consacre également à l’enseignement de la respiration profonde en particulier à l’ESAD et
au Conservatoire National Supérieur D’Art Dramatique.
Elle vient d’adapter et de mettre en scène 36 rue Ballu, Nadia Boulanger : un portrait, un spectacle de
Théâtre musical où elle incarne la musicienne et pédagogue Nadia Boulanger.
Elle joue actuellement un spectacle petite forme à partir des Lettres de Calamity Jane à sa fille dans une
mise en scène de Gérald Chatelain.
Natacha Stoyanova, marionnettiste
Formée à l’Académie Nationale d’Art Dramatique de Sofia en Bulgarie (sections Marionnettes et Cinéma), elle commence sa
carrière dans les Théâtre Nationaux de Marionnettes de Sofia et de Pazardjik. Arrivée à Paris en 1991, elle rejoint très vite la
compagnie Jean-Pierre Lescot… parmi les dernières créations partagées : Van Gogh (1999-2002), Souviens-toi de Chypre (20062007), La Reine des mirages (2007-2008), Mon Pinocchio (2008-2009). En parallèle elle crée et tourne ses spectacles propres :
Le petit Chaperon rouge (1998 et 2005), Voyages enchantés (2006-2007), Contes animés de Bulgarie (2009-2010). Elle a
récemment rejoint la compagnie Les Cailloux sensibles pour la création de théâtre d’ombres Aucassin et Nicolette. Elle a été
aussi marionnettiste pour le Music-Hall dans Les Crazy Puppets, une attraction dont elle a signé à la fois la mise en scène, la
construction et la manipulation des marionnettes (plus de 600 représentations depuis 1989).
En théâtre, elle a été formée au Théâtre Dramatique de Sofia, et par Ariane Mnouchkine à son arrivée en France.
Au cinéma, on l’a vue notamment dans Mes stars et moi de Laetitia Colombani, Dialogues avec mon jardinier de Jean Becker,
Pars vite, reviens tard de Régis Wargnier, Les Brigades du Tigre de Jérôme Cornuau ou Un Homme très recherché de Isabelle
Mergault. Elle a participé à plusieurs séries télé dont : Joséphine Ange Gardien de Vincent Monet, Petits secrets, gros
mensonges de Laurence Katrian et Un Flic de Frédéric Tellier.
Sylvain Blanchard, marionnettiste
Formé à l’école Jacques Lecoq, il fonde, avec Alain Blanchard et Mélanie Depuiset, la Fabrique des Arts d’à côté avec
laquelle il crée, en tant que comédien ou marionnettiste, Faust et la fiancée de l’enfer (marionnettes portées), Le Cabaret
de la névrose et de la déglingue (clown grotesque), Titanic 2 (théâtre de rue), Les Marionnettes Foraines (marionnette à
gaine, théâtre de rue), Le Voyage autour d’Alice (théâtre gestuel, pantomime), Le Cirque à quatre mains (théâtre
gestuel, marionnette à mains nues) mis en scène par Alain Blanchard ; il joue aussi dans La Véritable histoire d’un petit
bonhomme carré qui tournait rond (théâtre et marionnette) mis en scène par Juliette Prillard ; il met en scène, toujours
avec cette compagnie, Bilan sur la maîtrise du poste (marionnettes à vue) et Les trois rêves de Monsieur Scroodge
(marionnettes et masques) et se fait technicien dans BBCircus (marionettes), Fantine ou le désir coupable (théâtre et
marionnettes) et Opéra pince à linge (marionnettes) mis en scène par Alain Blanchard.
En 2005, il travaille sous la direction de Karine Fauchereau dans L’Entonnoir, d’après Calafertes (masques et marionettes) une
création de la compagnie Namco Théâtre. En 2009, il rejoint le Théâtre de la Jacquerie (direction Alain Mollot) comme comédien et
manipulateur d’images pour La Fin d’une liaison (théâtre de geste et d’images), en collaboration avec Jean-Pierre Lescot.
Gérald Chatelain, adaptation et mise en scène
Formé au Théâtre des Amandiers sous la direction de Pierre Debauche et d'Antoine Vitez.
Il a été directeur artistique du Centre Culturel Français de Londres, directeur du Théâtre de Chartres et dirige
depuis 1995 le Théâtre des Sources de Fontenay-aux-Roses.
Théâtre :
Il travaille comme comédien avec Pierre Debauche, Jean-Marie Serreau, Catherine Dastè, Françoise Pillet,
Dominique Serreau, Agathe Alexis, Alexis Barsacq, Slimane Bénaïssa, Stephan Meldegg, Jean-Claude Penchenat,
Anne-Marie Lazarini, Lisa Wurmser…
Mise en scène :
Les Acteurs de bonne foi de Marivaux en 1988
Victor ou les enfants au pouvoir de Roger Vitrac en 1989
Grand peur et Misère du IIIe Reich en 1990
La Noce chez les petits bourgeois de Bertolt Brecht en 1992
Le Barbier de Séville de Gioacchino Rossini en 1992
Les Noces de Figaro de Mozart en 1995
Monsieur Bonhomme et les incendiaires de Max Frisch en 1996
Rêve doré de Xing Xing Cheng en 1998
Derrière chez moi de Daniel Soulier en 2000
Marchands de sable de Gérald Chatelain en 2000
Journal de Kabylie de Mouloud Ferraoun en 2001
Le Grain de Sable d’Isabelle Janier en 2003
Jouliks de Marie-Christine Lé Huu en 2005
Lettres de Calamity Jane à sa fille en 2008
Nouvelle production du Barbier de Séville de Rossini en 2009
Ecriture :
Gérald Chatelain s’est ouvert à l’écriture avec notamment :
Vague alarme Création au théâtre de Chartres
Une Journée comme les autres Création à Londres, Festival d’Edinbourgh
Panic (théâtre de rue) Création à Londres
Strange People (théâtre de rue) Création à Londres
Marchands de Sable
Il a écrit, mis en scène et joué avec la collaboration de Sylvie Chenus Chers Amis, Vieux Camarades.
Jean-Pierre Lescot, mise en images
Il crée en 1968 sa propre compagnie dramatique, après avoir bénéficié d’une double formation de plasticien et
de comédien. Il s’engage dans les voix nouvelles que la marionnette française est en train de s’ouvrir.
Renouant avec les traditions millénaires de l’ombre, dont l’histoire en Occident est singulièrement
discontinue, il sait très vite trouver une expression originale, à travers un graphisme résolument ancré dans la
filiation des imageries populaires et grâce au monde onirique du conte où ses spectacles ont longtemps puisé
vibration, dynamisme et émotions.
A chaque spectacle, Jean-Pierre Lescot s’attache à une cohérence totale de sa création : l’univers émotionnel
est construit à partir d’un espace original, d’une façon de l’habiter par des images, une chorégraphie, une
langue et une musique chaque fois renouvelées.
Marionnettes aux visages sculptés hauts en couleurs ou ombres translucides et mouvantes, manipulées par des
« serveurs » invisibles qui respirent avec elles pour les faire naître et renaître grâce à chacun de leurs gestes
porteurs de la fragilité et de la force de la vie.
L’action culturelle française a d’emblée soutenu le travail de la Compagnie et il n’est pas surprenant de
retrouver son nom au générique de la plupart des établissements culturels de l’Hexagone.
Ses créations
Taema ou la fiancée du timbalier, 1981 (Soutien du C.A.C de Marne-la-Vallée et du T.E.B de Beauvais)
Monsieur Clément ou la bonne humeur des coquillages, 1983 (Soutien du C.A.C de Marne-la-Vallée et de la
M.C. du Havre)
Le jardin pétrifié, adaptation de la Divine Comédie de Dante, 1985 (coproduction Compagnie Daru / Scènes
Nationales de Sceaux, Marne-la-Vallée, Annecy)
Roses des sables, 1987
La sentinelle des miroirs, 1990
Cœur d’horloge ou la belle embellie, 1992
La nuit du tendre, 1995
La reine des mirages, 1997
Quelques images pour Vincent, 1999
Fragments de nuits colorées (exposition), 2001
Don Quichotte et les tréteaux de maître Pierre, Opéra de Manuel de Falla, 2002 (Collaboration artistique
avec le Théâtre d’Evreux)
Clair Obscur - Co-création avec le groupe FA7, 2002
Regards croisés (exposition), 2004
Les rêveries d’Angèle Ombres, 2005
Tristan et Iseult avec la collaboration, 2007
Souviens-toi de Chypre création 12 septembre 2007 (Commande de L’Unesco)
Mon Pinocchio, mise en œuvre octobre 2007
Mon Pinocchio, création avril 2008
La fin d’une liaison Co-création avec le Théâtre de la Jacquerie, 2009 (Adaptation et mise en scène : Alain
Mollot – Jean-Pierre Lescot)
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