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CONSEIL EUROPEEN DES FEDERATIONS WIZO
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CONSEIL EUROPÉEN DES FÉDÉRATIONS WIZO
EUROPEAN COUNCIL OF WIZO FEDERATIONS
religion musulmane n’en fait pas non plus l’un de ses piliers
, pourtant les Musulmans y sont attachés autant
que les Juifs. La circoncision est une mesure sanitaire parmi tant d’autres qui figurent dans la Bible. Elle est
prescrite d’abord pour des raisons d’hygiène et de prévention des maladies vénériennes. C’est pour lui
donner force de loi que le judaïsme l’a appuyée d’une signification religieuse, au même titre que toutes les
mesures d’hygiène qui dans la Bible sont devenues règles de pureté. En arabe circoncision se dit «Tahara»,
qui signifie pureté. Il faut donc parler plutôt de «circoncision coutumière» ou «prônée par la religion pour des
raisons hygiéniques et sanitaires».
L’argument de la circoncision recommandée pour que l’enfant ne soit pas discriminé parmi les siens n’émane
en aucun cas des représentants religieux (§21, p. 9), mais de parents hésitants (en Israël), entrepris ou harcelés
par des activistes anti-circoncision, qui utilisent par la suite ce prétexte dans leur propagande.
Le rapport, œuvre d’une «militante pour le droit des enfants» (id), renvoie ceux qui pratiquent la circoncision
à «la face sombre de leurs propres religions, traditions, et finalement, identité» (id).
Face à ce jugement définitif nous posons la question : avant l’ère des antibiotiques, et aujourd’hui devant des
maladies vénériennes aussi tenaces que le SIDA, ne serait-ce plutôt l’attitude des activistes de toutes
inspirations opposés à la circoncision que l’on pourrait qualifier de sombre ?
Les auteurs anciens, tel que Celse (début du premier siècle), envisageaient la circoncision dans les cas
extrêmes uniquement, lorsque les chancres mous avaient fait tomber le gland
: Où est donc cette face
lumineuse des Grecs et des Romains, qui, la verge rongée et tombant en lambeaux, se considéraient toujours
comme «complets» et supérieurs aux Sémites circoncis
?
C’est à propos de tels cas de corrosion du gland et du prépuce que le grand chirurgien de Montpellier du
XIV° s, Guy de Chauliac, un homme sans préjugés et sans esprit dogmatique, disait dans son ancien français :
«La circoncision est faite aux Juifs, Sarrazins, et autres, suivant leur loy. Elle seroit utile à plusieurs : d’autant
qu’aux circoncis ne s’assemblent pas des ordures en la racine du gland, qui l’eschauffent»
. «Ordure» en
ancien français signifie «pus».
Il convient d’ailleurs de rappeler que les lois de la Bible sont énoncées «pour la vie» (Lev 18,5). Ainsi donc, les
hémophiles avérés ne sont pas circoncis.
4. Circoncision et pratique médicale
Il est affirmé dans ce rapport que «la circoncision… est de plus en plus considérée comme une violation des
droits humains de l’enfant, en particulier si elle est effectuée par des personnes sans formation médicale et
dans un environnement non stérile (à la maison, dans un édifice religieux)» (§22, p. 9). Est ici concernée de
manière spécifique la circoncision juive, pratiquée à domicile par des circonciseurs non chirurgiens et souvent
ni même «un rite pubère de passage à l’âge adulte » comme l’écrit hâtivement le rapport - la majorité des enfants musulmans étant
circoncis entre 3 et 7 ans.
Celse écrit : « Il est de règle, chaque fois que le gland ou une portion de la verge s’est détaché ou a été retranché, de ne pas conserver
le prépuce, de crainte qu’en s’affaissant, il ne se réunisse avec l’ulcère, qu’il ne puisse être plus tard ramené en arrière, et que peut-être
même, il ne bouche l’orifice de l’urètre » (Celse, De Medicina libri octo, VI,XVIII,2).
Un certain Hadrien, empereur romain, convaincu de la supériorité de la civilisation grecque sur la civilisation juive, mobilisa entre les
années 132 et 135 douze légions romaines venues notamment de Bretagne pour perpétrer un grand massacre des Juifs de Judée qui
s’étaient révoltés contre son interdiction de certaines pratiques juives, dont la circoncision. Ce n’est pas par amour des bébés qu’il
massacra hommes femmes et enfants. Il s’avéra par la suite, peut-être à la suite de la noyade accidentelle de son petit ami en Egypte,
qu’il était atteint de paranoïa. Il massacra ses amis du Sénat jusqu’à sa propre mort en 138.
La Grande Chirurgie, éd.Nicaise, Paris 1890, p547.