La lettre de l`AFSE, n° 57

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La lettre de l’AFSE
n° 57
Novembre 2003
LE MOT DU PRÉSIDENT
URGENCES
Entretiens de l’AFSE
Mars 2004
Adhésion
Adhérez,
et faites adhérer
votre laboratoire
Journées de l’AFSE 2004
Rennes, 25 et 26 mai
LIIIème Congrès
de l’AFSE
Septembre 2004
SOMMAIRE
Débats et Opinions ............................P. 1
Vie de l’AFSE ......................................P. 5
Thèses ....................................................P. 15
Livres ......................................................P. 16
Manifestations
..................................P.
21
Mon premier devoir en tant que nouveau président de l’AFSE consiste
naturellement à remercier mon prédécesseur pour le travail accompli durant l’année
écoulée. Cela m’est d’autant plus facile et agréable que chacun a pu mesurer ce qu’avait
apporté la présence de Roger Guesnerie à la tête de l’AFSE. Non seulement parce que
son aura scientifique a contribué à renforcer la légitimité et la visibilité
de l’Association, mais aussi parce qu’il a mis sa ténacité et sa rigueur au service
d’activités plus routinières pour garantir le bon fonctionnement de l’organisation.
Roger m’a assuré qu’il avait pris un vrai plaisir à assumer cet ensemble de tâches
qui ne sont pourtant pas toutes gratifiantes. Ce qui montre que même pour un chercheur
internationalement reconnu il n’est pas sans intérêt de s’impliquer dans une association
dont les activités sont plutôt hexagonales.
xxxx
Le succès du dernier Congrès de l’AFSE doit beaucoup à la supervision du
dispositif et aux orientations définies par Roger Guesnerie. Cela a permis d’accueillir
près de 300 participants venus présenter et/ou assister à la présentation d’environ 250
communications. Le nombre exceptionnellement élevé de soumissions a conduit à
augmenter le nombre de sessions, ce qui a stimulé la participation. De sorte que le
Congrès a pleinement joué son rôle de carrefour de rencontre et d’échanges scientifiques autour de contributions souvent de très bonne qualité. La seule difficulté tient
à la dispersion géographique des sessions à laquelle on a été contraint, et cela demande
que l’on réfléchisse peut être à une nouvelle localisation du Congrès à l’avenir.
Il faut ajouter que l’expérience de “séance poster” (proposée et gérée par Maurice
Basle et Hubert Kempf) a rencontré un réel intérêt. Il faudra donc certainement poursuivre et développer cette idée qui permet à de jeunes docteurs ou doctorants d’exposer
de façon originale leurs travaux et de se faire connaître en vue d’éventuels recrutements.
Tout cela témoigne de la vitalité de la recherche économique française, qui se
manifeste aussi dans la qualité des recherches doctorales. Depuis une dizaine d’années
j’observe une amélioration régulière du niveau moyen des thèses candidates au Prix de
l’AFSE. C’est le reflet des progrès considérables qui ont été accomplis, me
semble-t-il, dans l’enseignement et l’encadrement doctoral en science économique
dans les universités françaises.
Cette année encore il nous a fallu discuter longtemps avant de fixer notre choix en
Comité Directeur. La difficulté de la décision s’est d’ailleurs traduite par le partage du
Prix entre deux thèses : celle d’Olivier Charlot (dirigée par Pierre Granier) intitulée
“Education et chômage dans les modèles d’appariement” et celle de Philippe Février
(dirigée par Bernard Salanie) intitulée “Enchères multi-unités : une approche théorique,
empirique et expérimentale”. De surcroît nous avons attribué un accessit à la thèse
d’Edouard Challe (dirigée par Michel Aglietta) intitulée “Prophéties auto-réalisatrices
et volatilité des cours boursiers”.
xxxx
Au plan du fonctionnent courant de l’Association, Roger Guesnerie me lègue une
situation plutôt confortable : une réinstallation désormais achevée, un secrétariat compétent (par la présence de Zuhal Gursel), une équipe de direction complétée et soudée.
Chaque année la fin du Congrès déclenche des transferts de responsabilités au sein
du bureau de l’Association. Cette année le mouvement a été perturbé par le départ de
François Bourguignon, devenu chef économiste de la Banque Mondiale. Nous nous
sommes bien sur réjouis de cette promotion, mais elle nous a contraints à lui trouver un
successeur à une date inhabituelle. C’est ainsi que lors de sa réunion de début
septembre le Comité Directeur a élu Pierre-Alain Muet pour le remplacer. Pierre-Alain
est donc désormais premier vice-président de l’Association, e qui l’amènera l’an
prochain à exercer la fonction à laquelle il avait du renoncer lorsqu’il avait été appelé
en 1997 auprès du Premier Ministre. C’est lui qui avait lancé l’idée des Entretiens qu’il
avait ensuite prolongée par la création du Conseil d’Analyse Economique. Ces
initiatives très heureuses ont permis aux économistes d’intervenir directement dans les
débats de politique économique pour substituer la rigueur de l’analyse à la “soupe
tiède” des rapports administratifs.
Quinze jours plus tard, lors de sa réunion durant le Congrès, le Comité Directeur a
élu Antoine d’Autume en tant que second vice-président de l’Association. C’est
également une décision naturelle, étant donné l’estime dont jouit Antoine dans
notre profession. Au-delà de l’amitié que je lui porte (depuis environ trente ans !),
(suite 2ème de couverture)
ASSOCIATION FRANCAISE DE SCIENCE ECONOMIQUE
COMITÉ DIRECTEUR
Président :
Jean-Paul Pollin
Université d’Orléans
Premier Vice-Président :
Pierre-Alain Muet
Inspection des Finances
Second Vice-Président :
Antoine d’Autume
Université Paris - I
Secrétaire Général :
Pierre Malgrange
CNRS - CEPREMAP et Direction de la Prévision
Secrétaire Général Adjoint :
Gilbert Venet
Chef de mission de Contrôle d’Etat
Trésorier :
Guy de Monchy
Chef de Mission de Contrôle d’Etat
Membres :
Wladimir Andreff (Université Paris - I)
Emmanuelle Auriol (Université de Toulouse)
Gérard Ballot (Université Paris - II)
Maurice Baslé (Université de Rennes)
Agnès Bénassy-Quéré (Université Paris - X et Cepii)
Didier Blanchet (INSEE)
Annie Cot (Université Paris - I)
Claude Crampes (Université de Toulouse)
Françoise Crouïgneau (Les Échos)
Gabrielle Demange (DELTA)
Etienne Farvaque (Université de Lille - I)
Roger Guesnerie (Collège de France et DELTA)
Hubert Kempf (Université Paris – I)
Jérôme Lallement (Université Paris – V)
Florence Legros (Cepii et Université Paris - IX)
Jules Nyssen (Université d’Aix-Marseille - II)
Jean Pisani-Ferry (Conseiller auprès du Directeur du Trésor)
Dominique Plihon (Université Paris – XIII)
Lise Rochaix (Université de la Méditerranée)
Christian Schmidt (Université Paris-Dauphine)
Henri Sterdyniak (Paris - IX et OFCE)
Marie-Claire Villeval (CNRS - GATE)
Directeur de la Publication
Jean-Paul Pollin
Responsable de la Lettre
Etienne Farvaque ([email protected])
AFSE :
Université PARIS II
5-7 Avenue Vavin - 75006 PARIS
Tél. 01 55 42 50 22 - Fax 01 55 42 50 25
j’ai toujours eu beaucoup de respect pour sa production scientifique, mais
aussi pour la façon dont il remplit ses tâches d’universitaire : son
implication dans l’animation de la recherche, l’encadrement des
doctorants, la pédagogie et la réflexion sur l’enseignement de
l’économie aussi bien dans le secondaire que dans le supérieur.
Le bureau de l’Association est donc désormais composé de Antoine
d’Autume, Etienne Farvaque (Responsable de la Lettre), Roger Guesnerie,
Pierre Malgrange (Secrétaire Général), Guy de Monchy (Trésorier),
Pierre-Alain Muet, Gilbert Venet (Secrétaire Général Adjoint) et moimême. Je voudrais renouveler à Rodolphe Dos Santos qui quitte cette
instance, nos remerciements pour tout ce qu’il a fait pendant son année de
présidence et durant les trois autres années passées au bureau.
xxxx
Dans l’année qui vient la vie de l’Association restera rythmée par les
trois rendez-vous habituels : les Entretiens, les Journées et le Congrès.
- le thème retenu pour les Entretiens concerne le rôle possible
(et souhaitable?) de la concurrence dans l’assurance santé. On sait
qu’il s’agit d’une question sensible qui fait déjà l’objet d’un débat
public et sur laquelle la réflexion des économistes devrait être très utile.
L’organisation scientifique de ces Entretiens a été confiée à
Lise Rochaix. Ils devraient se tenir probablement en mars, avec la
collaboration du Collège des Economistes de la Santé.
- les Journées de l’AFSE se tiendront quant à elles les 25 et 26 mai à
Rennes. Elles auront pour thème général l’aide à la décision publique.
C’est Maurice Basle qui dirigera le comité d’organisation et c’est le
CREREG qui nous accueillera pour cette occasion. Vous trouverez dans ce
numéro de la Lettre l’appel à contributions qui précise les intentions des
organisateurs.
- enfin l’organisation du Congrès suivra le calendrier traditionnel. Le
Comité Directeur de l’AFSE se réunira vers la fin novembre pour,
notamment, constituer le Comité de Programme et commencer à
évoquer les thèmes des sessions invitées. Toutes les suggestions sur ce
point, et plus généralement sur l’organisation du Congrès sont
évidemment les bienvenues et seront discutées en Comité.
xxxxx
Si, pour conclure, je devais faire un vœu en forme de programme, je
souhaiterais naturellement que se renforce le rôle de l’AFSE et que
s’accroisse le nombre de ses adhérents. J’aimerais convaincre tous mes
collègues économistes (qu’ils soient à l’Université, dans les grands
organismes de recherche, dans l’administration ou les entreprises) qu’ils
doivent participer à la vie d’une Association qui n’a d’autre objectif que
d’être un lieu d’échanges et de refléter au mieux (et mettre en valeur) leurs
activités, quelle que soit leur orientation scientifique.
L’internationalisation des échanges scientifiques ne saurait être un
prétexte au désintérêt pour une institution dont les préoccupations sont en
partie hexagonales. Dans aucun pays à ma connaissance ce mouvement
très souhaitable n’a fait disparaître la nécessité d’associations nationales
qui ont pour vocation de renforcer des relations de proximité, mais aussi
de réfléchir sur la formation des économistes ou la structure de la
profession, dans un contexte donné. Ces différents points ne peuvent être
laissés aux hasards des rencontres ou des interventions individuelles, car
cela ne pourrait que fragiliser nos positions. L’AFSE a pour rôle d’y
apporter des réponses sinon plus consensuelles du moins plus globales ou
mieux délibérées.
C’est dans cet esprit que j’ai demandé à Jean-Luc Gaffard de nous
livrer son sentiment sur la réforme LMD. On livre ses réflexions dans les
pages qui suivent. Je lui suis reconnaissant d’avoir pris le soin de répondre de façon plus riche et plus large que je l’imaginais. Au-delà des
transformations dans l’organisation de nos enseignements il évoque les
rapports entre l’économie et la gestion, la place et le contenu de la
formation à la recherche, le rôle de l’expertise…. Les collègues qui
travaillent à la construction de leurs maquettes de masters y trouveront des
informations utiles. Mais ce texte permettra peut être aussi d’ouvrir un
débat sur ces questions essentielles qui sont trop souvent discutées en
cercles restreints.
Pour ces raisons il serait logique que tout économiste professionnel se
fasse un devoir d’adhérer à l’AFSE. Nous nous efforcerons, dans les
semaines qui viennent, de chercher à en convaincre et de mieux faire
connaître les services que nous offrons. Les diverses manifestations que
nous organisons, mais aussi le site de l’Association, l’annuaire et la Lettre
sont des instruments précieux pour la structuration de notre profession.
Sans oublier qu’en la circonstance “l’effet de club” joue pleinement :
l’appartenance à l’AFSE sera d’autant plus utile que les adhérents seront
nombreux.
Jean-Paul POLLIN
Président de l’Association Française de Science Economique
La lettre de l’AFSE, n° 57
DÉBATS ET OPINIONS - DÉBATS ET OPINIONS
L’enseignement supérieur et la
recherche en économie :
Les enjeux de la réforme LMD
Jean-Luc Gaffard*
La réforme des études supérieures concernant
l’ensemble des pays de l’Union Européenne et fondée sur
triptyque licence-maîtrise-doctorat (LMD) est un moment
privilégié de réflexion sur le futur des disciplines
scientifiques, s’agissant à la fois de leur implication dans
les dispositifs de formation et de leur capacité de
développement au sein des universités. L’économie
n’échappe pas à cette réflexion en un moment où
son importance dans les processus de décision et la
reconnaissance dont elle bénéficie dans les sphères du
pouvoir n’ont d’égal qu’une désaffection marquée des
étudiants qui, quoique variable suivant les endroits, n’en
est pas moins réelle en France comme à l’étranger.
L’enjeu est loin d’être mineur quand on sait que
la réforme mise en oeuvre ne peut qu’entraîner une
transformation profonde des parcours de formation et une
redéfinition de la carte universitaire. S’agissant de
l’économie, ou bien elle apparaîtra comme le pivot de
parcours de formation cohérents répondant à une exigence
sociale. Ou bien elle sera, plus ou moins délibérément,
sacrifiée comme discipline de formation et de recherche
aussi bien par ceux qui en nient la pertinence dans des
filières tournées vers les métiers de l’entreprise que par
ceux qui la réduisent à des enseignements spécialisés
uniquement conformes aux exigences d’une communauté
de chercheurs plus attachée aux modes intellectuelles du
moment qu’à la résolution de problèmes posés aux
décideurs publics ou privés.
* Institut Universitaire de France, OFCE et Université de
Nice Sophia Antipolis, Doyen honoraire de la Faculté des
Sciences Economiques et de Gestion de Strasbourg,
Directeur Scientifique Adjoint chargé de l’économie
(MSTP, DSTP 7). Cet article a bénéficié des commentaires et critiques de Jean-Pierre Machelon, Directeur
Scientifique et Jacques Rojot Directeur Scientifique
Adjoint, ainsi que d’experts en économie de la Mission
Scientifique. Qu’ils en soient ici remerciés. Je reste,
évidemment seul responsable des propos tenus qui ne
sauraient, en particulier, engager la Mission Scientifique,
Pédagogique et Technique du Ministère de l’Education
Nationale et de la Recherche.
Un objectif mobilisateur
L’objectif premier des projets formulés par les
économistes devrait être de proposer des formations
qui soient attractives pour les étudiants et répondent
clairement à une demande sociale qui est de disposer de
décideurs compétents en analyse économique aux niveaux
intermédiaire et supérieur de la hiérarchie dans les
entreprises et les administrations. Pour ce faire plusieurs
conditions doivent être réunies : le professionnalisme,
l’aptitude à s’interroger systématiquement sur la validité
des schémas de pensée existants, la motivation à exercer
un métier structuré par une discipline.
Ainsi, au niveau du master, il s’agit de former de bons
professionnels qui maîtrisent les protocoles d’analyse et
les outils méthodologiques propres à la discipline. Au
niveau des études doctorales, il s’agit de former des
décideurs qui disposent d’une capacité d’analyse que seul
confère le fait d’avoir été confronté aux difficultés et aléas
de la recherche scientifique. Au niveau de la licence, il
s’agit d’organiser un processus efficace d’orientation pour
de futurs cadres dont la motivation sera garantie par les
choix qui leur ont été offerts au début de leur parcours
universitaire. En bref, une forme maîtrisée de pluridisciplinarité dans le premier cycle, la professionnalisation
dans le deuxième cycle, la formation par et à la recherche
dans le troisième cycle, devraient constituer les règles
définissant l’organisation universitaire.
Des masters identifiables
Les masters sont la clé de voûte du dispositif. C’est à ce
stade de la formation que les étudiants parviennent à la
maîtrise des protocoles d’analyse et de réflexion qui
doivent structurer leurs métiers futurs. Les formations
correspondantes doivent nécessairement être conçues
pour permettre aux étudiants d’allier l’acquisition des
principaux éléments d’analyse économique à la maîtrise
de méthodes de travail et d’outils les rendant rapidement
opérationnels au moment de la première embauche.
La procédure mise en place par la Direction des
Enseignements Supérieurs décline les masters en
domaines, mentions et spécialités. Au terme des premières
négociations, les domaines font l’objet d’une identification large, souvent commune à plusieurs universités. Ils
correspondent à des compétences universitaires et
désignent un champ large de recherche et de formation.
Les compétences plus directement requises dans les
métiers ou fonctions de référence, qui font la visibilité des
masters pour les étudiants et leurs employeurs potentiels,
devraient, alors, apparaître principalement au niveau des
intitulés de mention. Ces intitulés devraient ainsi désigner
des métiers d’économistes (d’analystes en économie) et
des métiers de la gestion et de l’administration impliquant
des compétences en analyse économique (finance,
-1-
La lettre de l’AFSE, n° 57
ingénierie des affaires, management des affaires
internationales, par exemple). Ils peuvent, plus exceptionnellement, désigner des secteurs d’activité économique
(transports, environnement, santé, par exemple). Dans ce
contexte, la distinction entre filière recherche et filière
professionnelle, qui peut se situer au niveau de la mention
ou de la spécialité, devrait avoir une portée limitée,
d’autant que son maintien doit sans doute plus à des considérations financières qu’à un souci de se caler sur la
norme internationale. La formation requise reste, en effet,
dans les deux cas, une formation de base. D’une part, la
majeure partie des étudiants qui suivent une filière
recherche s’engage immédiatement après le master dans
la vie professionnelle (c’est-à-dire hors recherche et
enseignement supérieur). D’autre part, les étudiants qui
suivent une formation professionnelle doivent avoir accès
à des enseignements directement fondés sur la recherche.
L’objet de l’une et l’autre filière est un objectif
professionnel au sens large : il s’agit, en toute hypothèse,
de maîtriser des protocoles d’analyse propres à un champ
professionnel (la finance, l’économie d’entreprise,
l’économie des transports et des réseaux, l’économie de
l’environnement, par exemple).
Un dispositif global de cette nature a des implications qui
touchent au poids spécifique des formations, à la carte
universitaire, à la position de l’économie dans des filières
qui ont une vocation autre que celle de former des
économistes professionnels.
Des masters puissants et diversifiés
Les masters sont une formation lourde dédiée à faire
acquérir les savoirs fondamentaux. Partout, un corpus
théorique de base doit être maîtrisé (microéconomie,
macroéconomie et méthodes quantitatives). Cette maîtrise
n’a de sens que si elle s’appuie sur des volumes horaires,
en première et deuxième année, substantiels et sensiblement équivalents. L’alourdissement que cela implique
dans les masters recherche par rapport à la situation
actuelle des DEA en termes de charges horaires par
étudiant devrait être compensé par une diminution
sensible du nombre des diplômes et par une augmentation
du nombre des étudiants suivant chaque parcours. Le
choix de privilégier les parcours d’étudiants plutôt que
des parcours conçus en se référant à des objets restreints
de recherche devrait y contribuer. Par ailleurs, l’exercice
consistant à concevoir et à rédiger un mémoire de
recherche en deuxième année de master doit rester une
partie essentielle des parcours orientés vers la recherche,
car c’est à travers le mémoire que sont réellement appréciées les capacités de chercheur des candidats. Mais
l’importance de cet exercice dans la notation ne doit pas
être excessif (et excéder 25 à 30% du total des notes) de
manière à ce que des écarts éventuels de jugement
ne viennent pas contredire les résultats obtenus dans
l’acquisition des savoirs fondamentaux.
Le poids des masters et leur adossement scientifique
nécessaire font que tout n’est pas possible partout,
particulièrement dans les domaines ou mentions à
dominante économique. Une carte universitaire devrait
nécessairement se dessiner. Le nombre des masters dédiés
à former des analystes en économie, c’est-à-dire des
cadres dont le métier est de faire de l’analyse économique
dans des organismes spécialisés publics ou privés, sera
forcément limité. Cela tient à la taille des débouchés
prévisibles pour ce genre d’activités ainsi qu’à la taille et
à la qualité de l’adossement scientifique requis. Très
concrètement, il est raisonnable d’envisager qu’au terme
de la procédure d’habilitation quatre ou cinq masters
d’économètres (ce vocable étant entendu au sens large et
recouvrant des compétences à la fois en économétrie et en
économie mathématique) seront reconnus. Ces formations
devront couvrir un large champ de la culture scientifique
(microéconomie, macroéconomie, économie monétaire,
économie internationale, économie publique, etc.) et
reposeront sur un encadrement diversifié. Dans le même
temps, un nombre significativement plus important, de
formations d’analystes plus spécialisées s’agissant
du champ couvert (monnaie et finance, microéconomie
appliquée, économie des choix publics, économie
des relations internationales, par exemple) sera reconnu.
Ces formations devront naturellement incorporer
des enseignements à l’utilisation des techniques
économétriques, correspondre à des débouchés avérés et
s’appuyer sur des équipes de recherche de taille certes
plus modeste, mais bénéficiant d’une forte reconnaissance
scientifique. Ces formations, comme les précédentes,
prépareront aux métiers de la recherche et de l’enseignement supérieur. Ce qui les distinguera, c’est uniquement
le champ des thèmes couverts, par définition plus réduit.
Les masters conçus pour former des administrateurs
d’entreprise ou des ingénieurs, dans les facultés ou les
écoles, seront les plus nombreux à raison de l’importance
des débouchés. Ces masters devront être directement
conçus pour préparer à l’exercice immédiat, ou plus
lointain s’agissant des ingénieurs, des métiers de gestion.
L’intérêt des étudiants, conforme en cela à ce qu’il faut
bien considérer comme la norme internationale, devrait
impliquer, cependant, de donner une place substantielle à
l’analyse économique. Peut-on par exemple demander
aux étudiants d’effectuer un travail sur les produits
dérivés sans qu’ils puissent bénéficier d’une formation sur
la théorie des taux d’intérêt ? Peut-on demander à des
étudiants de faire usage des outils de la comptabilité
analytique sans qu’ils puissent bénéficier d’une formation
en analyse économique de la production ? L’enjeu des
réponses à ces questions n’est pas du seul ressort de la
culture scientifique. Il a une incidence directement
opérationnelle.
-2-
La lettre de l’AFSE, n° 57
La relation entre économie et gestion en question
Rien ne serait plus dommageable pour la formation à
l’économie des futurs décideurs que de proposer une carte
universitaire partagée entre une réserve d’économistes
dédiés à la reproduction d’un vivier de recherche par
ailleurs étroitement fermé sur lui-même sans prise sur le
débat public, et des filières de gestion voulant ignorer la
pertinence de l’analyse économique. Il appartient donc
aux disciplines de gestion et d’ingénierie de ne pas réduire
le champ des formations dont elles constituent la colonne
vertébrale. Il appartient aussi aux économistes de
reconnaître que leur intervention se situe de manière
relativement dominante dans ce type de formations qui
vont occuper ou occupent déjà une place centrale dans les
facultés et les écoles. La raison de cette association entre
économie et gestion, rarement mise en cause en dehors de
l’hexagone, est d’abord scientifique. Qui ne sait que la
stratégie des entreprises procède d’un jeu dans un
contexte de marchés imparfaits, qui ne sait que la gestion
de production est affaire de calcul économique et de
recherche opérationnelle, qui ne sait que la gestion des
organisations suppose la connaissance de l’impact des
asymétries d’information, de la forme des contrats et des
mécanismes incitatifs. Tous domaines qui relèvent de la
compétence de ceux qui font profession d’être des
économistes ou des gestionnaires. En fait, la séparation
entre l’économie et la gestion, si certains voudraient en
faire une exception culturelle, est aussi une hérésie sur le
plan scientifique. Non pas qu’il n’y ait pas de séparation
entre des formations ou des écoles dédiées d’un côté à
l’économie, de l’autre à la gestion aux Etats-Unis ou
ailleurs dans le monde. Non pas que la gestion ne trouve
pas ses sources aussi ailleurs que dans l’analyse
économique, nomment dans les domaines du droit, de la
sociologie ou de la psychologie. Mais en raison de la
nécessité pour les futurs managers de connaître l’analyse
économique, y compris macroéconomique, et de la
nécessité pour les économistes de connaître les problèmes
de gestion. La coupure, telle qu’elle est trop souvent
observée en France, reflète avant tout le dogmatisme et
souvent l’inculture de ceux qui ne pensent l’enseignement
de l’économie qu’à travers la litanie de modèles plus ou
moins robustes qui font la structure de cours désincarnés.
Quand elle ne reflète pas le confort douillet qu’offre la
position de rentiers à ceux qui ont trouvé commode de
s’approprier des diplômes ou des filières dont la seule
vertu est d’avoir l’avantage de reposer sur la sélection, en
économie comme en gestion.
consiste à permettre aux étudiants d’accéder aux avancées
les plus récentes d’une discipline. Elle est ainsi largement
développée pour permettre de former des cadres
dirigeants qui doivent disposer d’une réelle capacité
scientifique et d’une ouverture d’esprit propre à des
études doctorales. Qui ne voit, en effet, la nécessité pour
ceux qui ont à prendre des décisions stratégiques dans leur
entreprise ou à définir les orientations de la politique
monétaire de connaître le sens de la démarche scientifique
et le doute qui la caractérise en l’ayant pratiqué au plus
haut niveau, c’est-à-dire en produisant et en rédigeant une
thèse de doctorat.
Les études doctorales doivent constituer, dans cet esprit,
le prolongement des masters pour un nombre plus large
d’étudiants que ceux qui se destinent à l’enseignement
supérieur et à la recherche. Elles doivent proposer un
ensemble structuré d’enseignements adaptés à des projets
scientifiques qui appellent inévitablement des cours
d’approfondissement, souvent à caractère disciplinaire,
plutôt que des cours que leur caractère transversal rendrait
par trop généraux.
Créer les conditions d’une orientation maîtrisée
Dans ce dispositif, les trois années de licence, devraient
évoluer pour favoriser une orientation choisie et pour
mieux préparer les étudiants à des métiers qui, pour la
plupart, requièrent des connaissances disciplinaires
multiples. Dans cette perspective, il est possible de
concevoir, comme cela est déjà le cas dans certains
établissements (Paris X et Toulouse, notamment) des
licences bi-disciplinaires (économie et mathématique,
économie et droit, économie et gestion, économie et
sociologie, économie et histoire, par exemple). Il est,
également, possible de concevoir des parcours à la carte
avec une discipline majeure. C’est ce que propose JeanPaul Fitoussi dans son rapport sur l’enseignement
supérieur commandé à la suite de la fronde des étudiants1.
Au cours de la première année de licence, les étudiants
auraient à choisir trois disciplines (par exemple,
économie, philosophie et biologie, ou plus prosaïquement
économie, droit, gestion) auxquelles seraient adjoints des
enseignements de ‘langages’ (informatique, statistiques,
langues étrangères). Puis au cours des deux années
suivantes, les étudiants choisiraient deux disciplines,
l’une majeure, l’autre mineure. Cette formule, au fond
assez proche des expériences mentionnées, aurait le
mérite de créer les conditions d’une orientation réfléchie
sans véritablement porter atteinte à la formation
disciplinaire.
L’enjeu sociétal de la recherche en économie
La recherche est bien sûr une activité orientée vers la
résolution de problèmes nouveaux et la réalisation de
découvertes. Mais, il y a plusieurs degrés dans cette
activité qui sont largement complémentaires les uns des
autres. La recherche consiste aussi à maintenir un niveau
scientifique élevé des enseignements. Ce faisant, elle
Le choix de l’ouverture face aux difficultés de
gouvernance du système universitaire
Les difficultés auxquelles se heurte, inévitablement, la
réforme des études tiennent aux comportements et aux
1 Jean-Paul Fitoussi (2001): L’enseignement supérieur de
-3-
l’économie en question, Paris, Fayard.
La lettre de l’AFSE, n° 57
modes de gouvernance. Face aux enjeux de cette réforme,
il faudrait pouvoir mettre un terme à un mode de
gouvernance et des comportements qui favorisent la
défense de rentes au détriment de l’intérêt collectif. Il
faudrait que le cloisonnement des disciplines, qui peut
s’expliquer par les conditions de leur constitution et les
exigences de leur développement, ne conduise pas à
un cloisonnement des formations dans le seul intérêt
immédiat de leurs promoteurs. Il faudrait éviter que
coexistent des formations à la gestion avec de gros
effectifs, mais dépourvus d’enseignements d’analyse
économique, avec des formations à l’économie avec
effectifs réduits organisées autour des thèmes de
recherche en faveur dans la littérature académique. Il
faudrait que l’adossement scientifique des formations de
masters soit réel, impliquant une cohérence effective entre
l’évaluation des équipes et l’habilitation des diplômes. Il
faudrait, enfin, que la fonction universitaire puisse
s’exercer pleinement au lieu de se réduire à la seule course
aux colloques et aux revues, quand elle n’est pas ramenée,
dans certains endroits, à ce qui ressemble de plus en plus
à l’octroi de bourses, sans rapport avec des rémunérations
correspondant aux compétences affichées, pour des
présences réduites à une trentaine de jours par an dans les
locaux universitaires.
universités ne sont pas toujours en mesure d’arrêter la
carte de leurs masters sur la base d’une évaluation de leurs
équipes et de leur politique scientifique en accord avec les
besoins de formation des étudiants. Imaginons, une fois
encore, une situation hypothétique où des contraintes
statutaires de reconnaissance imposées par tel ou tel
organisme de tutelle en recherche et des majorités de
rencontre des commissions de recrutement conduiraient à
un équilibre non coopératif obérant, soit le développement
de thèmes de recherche déjà ancrés et intéressant des
parcours de formation fortement demandés, soit, de
manière générale, tout développement efficace de la
recherche. Alors il peut arriver que les universités
organisent leur offre de formation autour de masters, soit
adossés à des recherches au périmètre restreint, soit sans
adossement scientifique éprouvé, auquel cas, elles se
placeraient dans la situation inconfortable et surtout sans
rapport avec les exigences de service public de proposer
une offre tronquée ou de second ordre. Ce n’est là encore
qu’un scénario caricatural, mais qui révèle le rôle parfois
néfaste de mécanismes institutionnels fondés sur la
séparation des tutelles en matière de recherche et
d’enseignement supérieur et la parcellisation des évaluations ou expertises.
Ces exigences n’ont de chances d’aboutir que si les
réformes comme celle du LMD sont conduites dans un
environnement institutionnel dans lequel contraintes et
incitations conduisent à prendre des décisions conformes
à la fois à la qualité scientifique et aux besoins réels de
formation. Le propos n’est évidemment pas ici de
s’engager dans la définition d’une réforme globale
de l’organisation des universités et des carrières universitaires, mais seulement d’envisager les effets de certains
choix ou comportements dans le système actuel.
Ainsi le choix de ne pas imposer de cadrage national des
masters, revendiqué comme un gage d’ouverture, peut
tout aussi bien conduire à passer un compromis
corporatiste. Imaginons un instant cette situation hypothétique dans laquelle la présidence d’une université
trouverait un terrain d’accord avec les bureaux de la
direction des enseignements supérieurs laquelle ne
dispose, par définition, que d’une information incomplète
sinon biaisée et en tout cas non expertisée. Alors, il peut
arriver que cette présidence impose un cadrage qui
respecte davantage les intérêts corporatistes de ses
mandants que les positions défendues par ceux qui, loin
des conseils, s’attachent à développer des projets
pédagogiques et scientifiques basés sur la réalité des
disciplines et les besoins testés par l’expérience. Ce n’est
là heureusement qu’un scénario d’école. Il mérite,
cependant, d’être médité, tant il révèle les failles d’un
système biaisé de relations entre l’administration centrale
et les universités, car fondé sur des informations
incomplètes sinon manipulées.
Dans un même ordre d’idées, il apparaît que les
En fait, dans l’environnement institutionnel actuel, dont
personne ne peut soutenir raisonnablement qu’il est le
meilleur possible, et dont il n’est pas question ici de
proposer une réforme, il serait souhaitable de respecter les
règles officiellement édictées en matière d’expertise et
d’évaluation. En particulier, dès lors que la Mission
Scientifique, Technique et Pédagogique se voit dévolue,
par les textes, un rôle unique et exclusif d’expertise, elle
doit pouvoir l’exercer en complète indépendance et
transparence vis-à-vis des décideurs centraux (direction
de la recherche et direction des enseignements supérieurs)
et vis-à-vis des universités. C’est, sans doute, la condition
minimale pour limiter les effets pervers qui viennent
d’être évoqués et assurer quelques chances de succès à la
réforme dans l’intérêt des étudiants.
Il est difficile de clore ce propos sans souligner qu’un
effort substantiel est attendu des professeurs et maîtres de
conférences. Il leur est, certes, simplement demandé
d’assumer pleinement leurs fonctions de recherche,
d’encadrement pédagogique, d’animation scientifique,
d’administration des formations, mais dans un contexte où
les incitations à le faire restent pour le moins faibles,
comparées aux émoluments perçus dans d’autres secteurs
ou dans d’autres pays, pour des niveaux exigés de compétences a priori voisins. Comment alors ne pas penser que
la réforme pédagogique en cours ne pourra donner son
plein effet et élever significativement le niveau de
formation supérieure qu’à la condition qu’une réforme du
statut des universitaires garantisse de meilleures
incitations en contrepartie de contraintes plus explicites.
-4-
La lettre de l’AFSE, n° 57
V I E D E L’ A F S E - V I E D E L’ A F S E
Journées AFSE Rennes 2004
Économie : aide à la décision publique
CREREG-CNRS-Université de Rennes 1
Faculté des Sciences Économiques
Pôle Européen Jean Monnet
Appel à communications
Les Journées 2004 de l’AFSE se tiendront à Rennes les 25 et 26 mai 2004 sous l’égide de l’AFSE et de
l’Université de Rennes 1, Faculté des Sciences économiques et laboratoire CREREG (centre rennais de
recherche en Économie et Gestion, UMR 6575 CNRS).
Elles accueilleront des contributions originales portant sur les aides de toutes natures que peuvent apporter
les recherches et études économiques à la décision publique. Les contributions seront composées aussi
bien de papiers formels que de papiers d’économie appliquée. Les présentations de méthodologies suivies
par des cas réels de prise de décision publique ainsi que les présentations de résultats pourront également
être bienvenues et retenues. Les communications pourront aussi renvoyer à des questions larges
d’Economie Politique ou de Sciences politiques et économiques.
Les communications pourront être groupées autour de la liste (provisoire) des sessions suivantes :
Economie publique appliquée : sont bienvenues les recherches et études de cas de décisions sur des
capacités (infrastructures) ou des tarifications d’usage ou de services, proposition de compensation de
phénomènes d’externalités, préconisations de gestion ou compensations des échecs de marché,
analyse des échecs de l’action publique, etc…
Réglementations comme décisions publiques : on accueillera les communications traitant des questions
suivantes : les instruments juridiques sont-ils préférables aux instruments économiques (taxations,
subventions) ; qu’apporte l’analyse économique des réglementations à la décision publique ?
Comment faire le bilan d’une réglementations…?
Evaluation publique : les choix publics méritent d’être évalués tant au plan de la faisabilité (évaluation
ex ante) qu’au plan de la mise en œuvre (évaluation chemin faisant) et au plan des effets ou de
l’impact (évaluation ex post). On peut aussi s’interroger sur les moyens de mesure de l’efficience ou
de la performance des actions publiques en relation avec les nouveaux besoins suscités par la loi
organique du premier août 2001(indicateurs de performance).
Evaluation, transferts de compétences et expérimentations. Un nouveau champ d’aide à la décision
s’ouvre avec l’acte deux de la décentralisation française. Les décisions publiques et les mises en œuvre
de nouveaux programmes décentralisés sont l’occasion de développer une analyse des réussites, des
bonnes pratiques et de suivre des expériences nouvelles. Une évaluation financière des transferts
est également indispensable. On pourra proposer des communications portant sur les coûts et les
avantages de la décentralisation.
-5-
La lettre de l’AFSE, n° 57
Méthodologies de l’aide à la décision publique. L’approche pourra renvoyer à des questions de
méthode, à des questions concernant les incitations à la mise en œuvre, à des nouvelles avancées dans
les techniques de calcul du rendement socio-économique, de mesure d’impact ou encore à des
recherches procédurales : évaluation multicritères, enquête d’utilité publique, procédure du débat
public…La question de l’expertise et des qualités de cette expertise comme aide à la décision publique
sera évidemment posée.
Les communications pourront bien entendu porter sur des questions renvoyant à la décision à tous les
niveaux d’autorités officielles (fédéral, national, régional, local). L’aide à la décision publique locale fera
l’objet d’une attention toute particulière.
Deux conférenciers présenteront en ouverture et en clôture l’état de l’art :
Session plénière d’ouverture. Conférence de Roger Guesnerie : le calcul économique public est il encore
d’actualité?
Session plénière de clôture. La décision publique concernant les choix prioritaires d’investissement dans
les grandes infrastructures européennes (avec le directeur général Energie et transports de la commission
européenne et le président de la commission national du débat public DUCSAI, ainsi que le conseil général
des Ponts et Chaussées).
Les propositions de contributions devront parvenir par voie électronique (au format .pdf) au secrétariat des
journées pour le lundi premier mars 2004. Une proposition de contribution est un papier achevé ou quasi
achevé avec un résumé en français et en anglais.
Les auteurs des contributions sélectionnées seront informés, courant mars 2004. Les papiers définitifs
seront mis sur le site Internet du colloque pour le 1er mai 2004.
Comité scientifique
Maurice Baslé, Professeur, Université de Rennes 1 ; Marc Baudry, MCF, Université de Rennes 1 ;
Jean-Michel Charpin, Directeur Général de l’INSEE ; Annie Fouquet, Directrice de la DARES ;
Michel Glais, Professeur Université de Rennes 1 ; Alain Guenguant, Directeur de recherche CNRS ;
Roger Guesnerie, Delta, Collège de France ; Jean-Michel Josselin, MCF, Université de Rennes 1 ;
Pierre Malgrange, Cepremap-CNRS ; Joel Maurice, Conseil général des Ponts et Chaussées, ;
Pierre-Alain Muet, Inspection Générale des Finances ; Patrick Artus, Caisse des dépôts et consignations ;
Yvon Rocaboy, Professeur Université de Rennes 1 ; Lise Rochaix, Professeur Université Aix-Marseille 2 ;
Christian Schmidt, Professeur, Université de Paris IX, Dauphine ; Christophe Tavera, Professeur
Université de Rennes 1.
Publications
- accords pressentis : Comme les années précédentes, les organisateurs, en liaison avec la revue Économie
et Prévision, considéreront la possibilité d’organiser un dossier tiré des contributions conformes à l’esprit
de la revue.
- Possibilité d’une sélection parmi les communications pour publication d’un ouvrage aux Presses
Universitaires de Rennes (éditeur ayant des accords de diffusion)
Secrétariat des journées AFSE 2004
http://www.AFSE.asso.fr/
Faculté des Sciences Economiques de L’Université de Rennes1
CREREG
http://www.crereg.univ-rennes1.fr/journeesAFSE2004.html
[email protected] et [email protected]
Téléphone : 02 23 23 35 09
-6-
La lettre de l’AFSE, n° 57
Adresses Professionnelles :
University of Chicago
Department of Economics
1126 East 59th Street
Chicago, IL 60637
PRIX DE THÈSE 2003
Philippe Fevrier
“ Enchères multi-unités : une
étude théorique, empirique et
expérimentale”
E-mail : [email protected]
Résumé de la thèse
Thèse préparée sous la direction de
Bernard Salanié
Date de soutenance : 13 juin 2003
Jury : David Encaoua, Marc Ivaldi, Philippe
Jehiel, Thierry Magnac, Bernard Salanie, Shmuel
Zamir
Fonctions :
2003 : Visiting Assistant Professor auDepartement
d’Economie de l’Universite de Chicago
Publications :
« A Uniform Central Limit Theorem for HorwitzThompson Estimators », avec Nicolas Ragache,
Proceedings of the 53rd Session of the International
Statistical Institute, volume LIX, book 3, page
300-301.
« He Who Must Not Be Named », à paraître dans
Review of Economic Design.
« A Study of Consumer Behavior Using
Laboratory Data », avec Michael Visser, CREST
Working Paper n° 2000-12, à paraître dans
Experimental Economics.
« La grenouille qui se peut faire plus grosse que le
boeuf », avec Laurent Linnemer, à paraître dans
Annales d’Economie et de Statistique.
« Econometrics of Share Auctions », avec
Raphaelle Préget et Michael Visser, CREST
Working Paper n° 2002-09, en révision pour
Econometrica.
« The Revenue Effect of the Buyer’s Option in
Multi-Unit Ascending Auctions », avec William
Roos et Michael Visser, en révision pour Journal
of Economics and Management Strategy.Exercices
de théorie des jeux et d’économie industrielle,
avec Laurent Linnemer, en révision pour les
éditions Economica.
“ Enchères multi-unités : une étude théorique,
empirique et expérimentale”
Cette thèse s’inscrit dans la littérature sur les
enchères
multi-unités.
L’utilisation
des
mécanismes d’enchères comme mode de fixation
des prix est très diverse et les enchères utilisées
dans la pratique recouvrent de nombreuses formes :
enchères orales ou sous plis scellés, enchères combinatoires ou séquentielles. De plus, elles
diffèrent quant aux prix que doivent payer les
enchérisseurs : enchères au premier ou au second
prix, enchères uniformes ou discriminatoires.
Enfin, ces transactions concernent aussi bien des
produits agricoles (fruits et légumes, poissons, vin,
fleurs,...) et des oeuvres d’art que des obligations
d’État.
Ce mécanisme de formation des prix a été étudié
dans la littérature, à la fois de manière théorique,
empirique et expérimentale. Théoriquement
d’abord, car les hypothèses des modèles sont
relativement simples et proches du contexte réel.
Ces modèles reposent sur l’hypothèse que chaque
enchérisseur a une estimation de l’objet mis en
vente mais ne connaît pas l’estimation des autres
joueurs. Cette asymétrie d’information se réduit,
dans la modélisation, à la connaissance commune
d’une fonction de répartition dont sont issues les
évaluations des joueurs. La résolution du modèle
consiste alors à chercher l’équilibre bayésien
parfait du jeu en question. Empiriquement ensuite,
car les données sur les enchères sont riches,
variées et relativement accessibles. On peut donc
tester l’adéquation entre les prévisions des
modèles théoriques et le comportement réel des
joueurs. Expérimentalement enfin, car il est
possible de recréer dans un laboratoire expérimental des conditions proches des conditions réelles
d’enchères.
-7-
La lettre de l’AFSE, n° 57
La littérature s’est naturellement orientée, au
départ, vers l’étude des enchères d’un bien unique
non divisible. L’étude et la compréhension de ces
enchères sont une étape indispensable à l’analyse
de systèmes plus complexes d’adjudications.
La plupart des enchères sont des enchères de biens
multiples (enchères séquentielles de vin, de
poissons ou de fleurs, enchères de bons du trésor,
enchères de spectre radiophonique,...). Le modèle
d’un bien unique non divisible n’est alors plus une
bonne approximation des phénomènes que l’on
cherche à étudier et une littérature récente s’est
développée pour analyser ces mécanismes. Les
travaux, à la fois théoriques, empiriques et
expérimentaux, présentés dans cette thèse en font
partie.
Celle-ci est constituée de quatre chapitres. Le
premier de ces chapitres, théorique, analyse le rôle
de la transmission de l’information dans des
enchères séquentielles. Il étudie plus particulièrement la question de savoir si un vendeur a intérêt
ou non à révéler le nom du gagnant de la première
enchère, lorsque deux biens identiques sont
vendus successivement à l’aide d’une enchère
séquentielle au premier prix.
Le deuxième et le troisième chapitres s’intéressent
à l’option d’achat qui permet au gagnant d’une
enchère, dans des enchères séquentielles de biens
homogènes, d’acquérir le nombre de lots qu’il
désire au prix auquel il vient de gagner l’enchère.
Le premier de ces deux chapitres étudie cette
question théoriquement et expérimentalement à
l’aide de données obtenues lors d’une expérience
réalisée à l’ENSAE. Le deuxième étudie
théoriquement et empiriquement cette question à
l’aide de données sur des ventes de vins à Drouot.
Ce papier cherche plus particulièrement à estimer
l’impact de l’utilisation de l’option d’achat sur le
revenu du vendeur.
Enfin, le dernier chapitre est consacré à l’étude des
ventes aux enchères de bons du trésor. Ce papier
essaie de comparer les revenus obtenus dans
l’enchère discriminatoire et dans l’enchère
uniforme. Ce papier d’économétrie structurelle
utilise des données de ventes de bons du
trésor français, vendus à l’aide d’enchères
discriminatoires.
Olivier CHARLOT
“Éducation et Chômage dans les
modèles d’appariement”
Thèse préparée sous la direction de
Pierre Granier
Date de soutenance : 20 décembre 2002
Jury : Henri Sneessens, Professeur à l’Université
Catholique de Louvain ; Rapporteurs : Antoine
d’Autume, Professeur à l’Université Paris 1 et
Pierre Cahuc Professeur à l’Université Paris 1 et
IUF ; Suffragants : Francis Bloch, Professeur à
l’Université de la Méditerranée ; Etienne Wasmer,
Professeur à l’Université de Metz et ULB.
Cursus et fonctions :
2003 : Maître de Conférences, Université de
Franche-Comté
2002-2003 : ATER à l’ENS Lettres et Sciences
Humaines
1999-2002 : Allocataire Moniteur à l’Université
de la Méditerranée
1998 : DEA Économie Mathématique et
Économétrie, GREQAM et EHESS
1997 : Agrégation de l’Enseignement Secondaire
en Économie et Gestion
1994-1998 : Élève de l’École Normale Supérieure
de Cachan
Publications :
[1] Can skill decay increase search effort? en collaboration avec Bruno Decreuse, Economics
Letters 71, 359-362 (2001)
[2] Adaptability, productivity and educational
incentives in a matching model, en collaboration
avec Bruno Decreuse et Pierre Granier, à paraître à
The European Economic Review
[3] Self-selection in education and matching
frictions, en collaboration avec Bruno Decreuse,
accepté pour publication à Labour Economics
-8-
La lettre de l’AFSE, n° 57
Adresses Professionnelles :
LIBRE
Université de Franche-Comté
Centre de la Vieille Charité
UFR SJEPG
45D, Avenue de l’Observatoire
25030 Besançon
GREQAM
Centre de la Vieille Charité
2, rue de la Charité
13002 Marseille
Email: [email protected]
Résumé de la thèse
« Éducation et Chômage dans les modèles
d’appariement »
L’éducation est traditionnellement l’un des
domaines privilégiés de l’action de État Elle
constitue une priorité souvent affichée par les
différents gouvernements, comme en témoigne par
exemple le sommet de Lisbonne (2000), au cours
duquel l’Union Européenne s’est fixée comme
objectif de devenir l’économie de la connaissance
la plus compétitive et la plus dynamique du
monde. Cette préoccupation pour l’éducation n’est
pas l’apanage des seuls pays Européens : la classe
politique américaine s’accorde largement sur la
nécessité de réformer le financement et le
fonctionnement du système éducatif, partageant
ainsi avec ses homologues des pays de l’UE le
souci d’élever le niveau moyen de formation de la
main-d’œuvre.
Cette importance accordée à l’éducation n’est pas
étrangère à l’augmentation des rendements
salariaux de l’éducation et à l’importance
grandissante que revêt la scolarité dans la
détermination des trajectoires individuelles sur le
marché du travail. Il est ainsi bien établi qu’en
dépit d’un accroissement de l’offre de travail
qualifié, la progression des inégalités salariales
aux USA et celle des inégalités dans l’accès à
l’emploi au sein des pays européens a constitué le
trait marquant de l’évolution des marchés du
travail durant les années 80. Pour beaucoup,
augmenter l’offre de qualification permettrait de
combler le fossé croissant qui sépare qualifiés et
non qualifiés, tant en termes de salaire qu’en terme
d’emploi, tout en améliorant les performances
globales du marché du travail.
Les économistes savent bien que le capital humain
joue un rôle crucial dans la production de richesse
et la croissance économique. En revanche, et en
dépit de l’importance des enjeux que l’on vient
d’évoquer, les interactions entre le marché du
travail et le système éducatif demeurent assez mal
connues. L’objet de ma thèse est d’explorer
une partie de ces interactions au sein d’un cadre
analytique unifié : celui des modèles d’appariement.
Une série d’interrogations vient immédiatement à
l’esprit lorsque l’on tient compte des imperfections
sur le marché du travail : tout d’abord, quelle
est l’influence du chômage sur les incitations à
s’éduquer ? De nombreuses études suggèrent que
le diplôme constitue un rempart efficace contre le
risque individuel de chômage, mais ce lien
subsiste-t-il au niveau agrégé ? En d’autres
termes : si l’éducation est bénéfique au niveau
individuel, la hausse du niveau éducatif moyen
n’est elle pas susceptible d’accroître les difficultés
auxquels font face les moins diplômés ? Et dans
l’affirmative, le consensus en faveur d’une action
des pouvoirs publics en faveur de l’éducation
est-il totalement justifié ?
Ces interrogations m’amènent à privilégier trois
questions sur lesquelles ma thèse cherche à
apporter un éclairage:
(i) Quels sont les rendements de l’éducation en
présence d’imperfections du marché du travail ?
(ii) Quels sont les liens qui s’établissent au niveau
macroéconomique entre éducation et chômage ?
(iii) Les incitations à s’éduquer sont elles socialement optimales ?
(i) Dans plusieurs pays Européens, l’augmentation
du chômage s’est accompagnée d’une élévation de
la durée des études. Si l’éducation n’affectait pas
le risque individuel d’entrée et de sortie du
chômage, la durée et la récurrence des épisodes de
chômage aurait un impact négatif sur le rendement
de l’éducation, l’investissement en capital humain
demeurant plus longtemps improductif lorsque ces
variables augmentent. Les incitations à s’éduquer
seraient donc d’autant plus faibles que le chômage
-9-
La lettre de l’AFSE, n° 57
est important, pour autant que le coût de l’éducation n’est pas un pur coût d’opportunité.
Les données mettent cependant en évidence un
effet direct de l’éducation sur la durée tout comme
sur la récurrence des épisodes de chômage. Dans
ma thèse, cela renvoie à plusieurs raisons : comme
les travailleurs plus éduqués sont plus productifs et
plus rentables pour les entreprises, ils bénéficient
d’une demande de travail plus importante, et leurs
employeurs se montrent aussi plus réticents à se
séparer d’eux en cas de choc de productivité
défavorable. Les travailleurs les plus éduqués
disposent également d’une plus grande
adaptabilité, au sens où l’ensemble de compétences dont ils disposent est plus large. Ceci leur
permet de bénéficier d’une gamme d’opportunités
d’emploi plus vaste, et d’une adaptation plus aisée
au changement technique, qui leur assure une plus
longue employabilité.
Dans ce contexte, aux rendements salariaux de
l’éducation - qui sont traditionnellement ceux mis
en avant dans la théorie du capital humain s’ajoutent des rendements de l’éducation en termes
d’emploi, qui prennent davantage d’importance à
mesure que le chômage s’élève. De surcroît,
de nouvelles formes de rendements salariaux
émergent : en accroissant ses chances de sortir du
chômage, un travailleur augmente également ses
opportunités externes dans la négociation salariale,
et retire donc des salaires plus élevés de son
éducation, quand bien même cette dernière
n’affecterait pas sa productivité individuelle.
(ii) Le chômage affecte donc les incitations à
s’éduquer. En retour, les décisions individuelles de
formation agissent sur le rythme des créations et
destructions d’emplois, et affectent le rendement
de l’éducation de l’ensemble des individus. Le
signe des externalités qui en découlent peut être
ambigu. Dans un environnement où tout le monde
investit beaucoup en éducation, chacun bénéficie
de l’investissement de tous, car lorsque les
travailleurs s’éduquent davantage et gagnent en
productivité, ils attirent davantage de firmes sur le
marché. Ceci implique que la décision d’éducation
d’un individu peut affecter positivement le
rendement éducatif pour tout le monde, en
stimulant la création d’emplois. Mais il est aussi
possible que l’investissement éducatif d’un
individu affecte positivement les chances individuelles d’être en emploi, tout en réduisant celles des
autres. Il devient alors très pénalisant de ne
pas investir en éducation quand tout le monde
ou presque le fait. Ma thèse propose deux
mécanismes illustrant cette dernière idée. Tout
d’abord, s’il est acquis qu’en s’éduquant plus
longuement, un individu élargit la gamme des
emplois sur lesquels il peut candidater, il ressort
également que cet investissement éducatif crée
de la congestion et déprécie par ce biais
l’investissement éducatif des autres. Ensuite, ce
sont généralement les individus les plus aptes
intrinsèquement qui choisissent les premiers
d’entreprendre des études, de sorte qu’une
variation de la taille des divers groupes éducatifs
entraîne une modification de leur qualité : ce
sont les plus aptes parmi les anciens non diplômés
qui cherchent à acquérir des diplômes afin
d’améliorer leurs opportunités d’emploi, et
deviennent les moins aptes parmi les plus
diplômés. Par ce biais, la qualité moyenne des
divers groupes éducatifs diminue, ce qui pénalise
la création d’emplois pour chaque groupe.
(iii) Les externalités qui viennent d’être soulignées
suggèrent que le marché ne fournit sans doute pas
les incitations appropriées à l’efficacité sociale des
décisions éducatives individuelles. Il est assez
largement admis qu’en présence de frictions sur le
marché du travail, les individus s’éduquent trop
peu en raison d’un phénomène de Hold-up : les
travailleurs supportent en effet l’intégralité du coût
de l’éducation, mais n’en capturent qu’une partie
du bénéfice. La validité de cet argument dépend en
grande partie de la nature du coût de l’éducation.
Dans le cas extrême mais assez représentatif des
systèmes publics d’éducation où la scolarité n’a
qu’un coût d’opportunité, le rendement est
toujours proportionnel au coût de sorte qu’il ne
peut y avoir de Hold-up. Dans ce contexte, la
sur-éducation comme la sous-éducation sont
possibles et cela dépendra largement des effets
directs de l’éducation sur les risques individuels de
sortie du chômage. En l’absence de tels effets, les
travailleurs ne s’éduquent pas suffisamment
- 10 -
La lettre de l’AFSE, n° 57
longtemps : ils négligent l’impact positif de leur
éducation sur la création d’emplois, alors que
celle-ci bénéficie aux autres travailleurs. Mais il
apparaît aussi que les rendements en emploi dont
bénéficient les individus excèdent généralement
les rendements sociaux. Si les individus entreprennent des études pour sortir plus rapidement du
chômage – ce qui est valorisable socialement -, ils
le font aussi obtenir des salaires plus élevés – ce
qui ne l’est pas. De surcroît, les individus les
moins aptes ne prennent pas en compte l’impact
négatif de leur décision d’éducation sur les
opportunités d’emploi des autres. Pour ces raisons
il peut y avoir sur-investissement éducatif, et cela
découle directement de la prise en compte des
effets de l’éducation en termes d’emploi.
L’idée selon laquelle il faut favoriser l’élévation du
niveau éducatif moyen de la population est aujourd’hui largement partagée. Si ma thèse met en
évidence des situations où les investissements
éducatifs sont insuffisants, elle montre également
que la prise en compte des imperfections sur le
marché du travail, et des multiples dimensions
associées à l’éducation conduisent à des conclusions plus nuancées, relativisant ainsi l’idée selon
laquelle il faudrait favoriser l’augmentation continue du niveau éducatif moyen de la population.
Bibliographie :
[1] Acemoglu, D.T., 1996. A microfoundation for
social increasing returns. Quarterly Journal of
Economics 111, 779-804
[2] Burdett, K., Smith, E., 2002. The low skill trap.
European Economic Review 46, 1439-1451
[3] Laing, D., Palivos, T., Wang, P., 1995.
Learning, matching and growth. Review of
Economics Studies 62, 115-129
[4] Moen, E.R., 1999. Education, ranking, and
competition for jobs. Journal of Labor Economics
17, 694-723
[5] Pissarides, C., 2000. Equilibrium unemployment theory, 2nd Edition. MIT Press
[6] Saint-Paul, G., 1996. Dual labor market: a
macroeconomic perspective. MIT Press
MENTION SPÉCIALE 2003
Edouard Challe
« Prophéties Auto-réalisatrices et
Volatilité des Cours Boursiers »
Thèse préparée sous la direction de
Michel Aglietta
Date de soutenance : 2 décembre 2002
Jury : André Orléan, CNRS-CEPREMAP
(Président du jury), Michel Aglietta, Université de
Paris X (Directeur de thèse), Patrick Artus, Ecole
Polytechnique (Rapporteur), André Cartapanis,
Université d’Aix-Marseille II (Rapporteur),
Georges Prat, CNRS-MODEM (Examinateur).
Cursus :
1998-2002 : Thèse de doctorat, Université de
Paris X (Laboratoire FORUM)
1998-1999 : DEA « La Philosophie et la Cité »,
Université de Paris X
DEA « Economie des Institutions », Université de
Paris X
Maîtrise de Philosophie, Université de Paris X
1995-1996 : Maîtrise de Sciences Economiques,
Université de Paris X
Fonctions :
Oct. 2003–sept. 2004 : Maître de Conférence,
Université de Cambridge
Membre senior, Robinson College, Cambridge
Oct. 2002–sept. 2003 : Chercheur post-doctorant,
Ente Luigi Einaudi (Banque d’Italie), Rome
Oct. 2001–sept. 2002 : ATER, Université de Paris
X, UFR SEGMI
Oct. 1998–sept. 2001 : Allocataire de Recherche,
Université de Paris X
Publications :
Sunspots and predictable asset returns, Journal of
Economic Theory, à paraître.
La ‘debt-deflation’ selon Irving Fisher: histoire et
actualité d’une théorie de la crise financière,
Cahiers d’Economie Politique, 36 (2000), pp. 9-38.
- 11 -
La lettre de l’AFSE, n° 57
Adresse :
University of Cambridge
Faculty of Economics and Politics
Austin Robinson Building, Sidgwick Avenue
[email protected]
www.econ.cam.ac.uk/faculty/challe
Résumé de la thèse
« Prophéties auto-réalisatrices et volatilité des
cours boursiers »
La thèse de doctorat porte sur la mesure et
les déterminants de la volatilité boursière. Il s’est
agi d’appréhender empiriquement les principales
« anomalies financières » liées à la volatilité
des cours (comme leur volatilité excessive, la
prévisibilité des rendements, les krachs boursiers,
etc.), pour en proposer ensuite une explication
théorique fondée sur la volatilité des anticipations
des investisseurs dans un contexte d’équilibres
multiples.
La première partie de la thèse (« Les fluctuations boursières et l’hypothèse d’efficience des
marchés ») commence par évaluer, à l’aide d’une
analyse économétrique en séries temporelles,
l’importance et la persistance des fluctuations du
prix des actions (le marché boursier britannique
sur la longue période est pris en exemple). Les
anomalies financières sont ensuite présentées
dans un cadre unifié et synthétique, et leurs
conséquences sur l’hypothèse d’efficience informationnelle des marchés sont évaluées. Nous
sommes conduits à relativiser la portée de
l’hypothèse d’efficience des marchés, et à
souligner la nécessité d’expliquer les variations
importantes du taux d’escompte à l’origine des
mouvements du prix.
La seconde partie de la thèse (« Anticipations
rationnelles, prophéties auto-réalisatrices et
volatilité des prix d’actifs ») propose une modélisation théorique, fondée sur les notions
d’ « indétermination de l’équilibre » et de «
prophétie auto-réalisatrice », capable de rendre
compte des faits stylisés précédemment dégagés.
A l’aide de deux modèles d’évaluation d’actifs
simples, on montre qu’un grand nombre
d’anomalies financières, loin de démontrer
l’irrationalité des marchés, peuvent s’expliquer par
la multiplicité d’équilibres susceptible d’apparaître
dans les modèles dynamiques à anticipations
rationnelles. Ce résultat permet de dépasser
l’opposition habituelle entre l’hypothèse
d’efficience d’une part, selon laquelle
l’observation d’une volatilité importante des cours
ne saurait mettre en doute la rationalité parfaite des
agents, et la finance dite « comportementale »
d’autre part, pour qui au contraire seule la
rationalité limitée des acteurs de marché permet de
rendre compte des phénomènes précédemment
évoqués.
____________________________________________
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La lettre de l’AFSE, n° 57
RAPPORT FINANCIER
GESTION 2002
Ce rapport comporte la présentation des comptes
définitifs pour la gestion 2002 et celle des comptes
prévisionnels pour la gestion 2003 en cours.
RECETTES
- Cotisations individuelles brutes
moins reversement
Revue Economique
Revue d’Economie Politique
20 848
L’année 2002 est marquée par une sensible contraction
du budget et se solde par un résultat fortement déficitaire (-7990 euros).
- Cotisations individuelles nettes
12 943
- Cotisations institutionnelles
11 454
Les dépenses de l’association n’étant couvertes qu’à
hauteur d’environ 75,5% (en 2002 comme en 2001) par
les cotisations, l’équilibre financier est très dépendant
des subventions reçues en appui des différentes
manifestations menées.
Cotisations totales
24 397
La faiblesse des subventions reçues, comparativement
à l’année 2001, explique 70% du recul des recettes
entre 2001 et 2002.
Divers
GESTION 2002
Par ailleurs, l’année 2002 enregistre une nouvelle
baisse modérée des cotisations payées tant par les
adhérents individuels que par les adhérents institutionnels qui tendent à décaler leur versement en fin
d’année, voire sur l’exercice suivant.
Du côté des dépenses, trois diminutions de charges sont
à noter : baisse sensible du coût du numéro spécial de
la Revue Economique consacrée au Congrès 2001
(qui respectait mieux la taille conventionnelle), des
dépenses liées aux différentes manifestations (Congrès,
Entretiens de l’AFSE ..); recul des frais d’impression
afférents aux quatre numéros de La Lettre de l’AFSE.
SITUATION
DES DISPONIBILTÉS FINANCIÈRES
Le compte-titres de l’AFSE présentait un solde de
48 502 euros au 31 décembre 2001 et de 50 692 euros
au 31 décembre 2002.
Le compte courant de l’AFSE présentait un solde de
24 219,35 au 31 décembre 2001 et de 16 229,05 euros
au 31 décembre 2002, revenant ainsi à un niveau très
voisin de celui de la fin 2000.
4 194
3 711
Subventions et soutiens
3 089
Participation Congrès de Paris 2002
9 886
TOTAL DES RECETTES
152
37 524
DÉPENSES
- Cotisation IEA
4 556
- N° Spécial Revue Economique
3 164
- Lettre de l’AFSE
12 363
- Entretiens AFSE 2002
852
- Journées AFSE –Lyon -
315
- Congrès de Paris 2002
12 541
- Administration générale
6 158
- Bureautique
4 644
- Prix de l’AFSE
921
TOTAL DES DÉPENSES
45 514
Déficit courant
- 7 990
TOTAL GENERAL
37 524
- 13 -
La lettre de l’AFSE, n° 57
BUDGET PRÉVISIONNEL 2003
La Lettre de l’AFSE
RECETTES
- Cotisations individuelles brutes
- Moins reversement aux Revue Economique
& Revue d’Economie Politique
17 800
6 000
- Cotisations individuelles nettes
11 800
- Cotisations institutionnelles
14 040
Cotisations totales
25 800
Subventions
13 800
TOTAL DES RECETTES
48 200
DEPENSES
- Cotisation I.E.A.
3 781
- Revue Economique
6 664
13 910
- Entretiens A F S E 2003
1 954
- Journées A F S E –Lille
0
- Congrès de Paris 2003
13 270
- Administration générale
3 991
- Bureautique
3 000
- Prix de l’A F S E
1 600
TOTAL DES DEPENSES
La présentation est la suivante :
8 600
Participation Congrès de Paris 2003
- Lettres A F S E
souhaite présenter
régulièrement
les thèses soutenues.
Toutes les thèses sont éligibles.
48 200
L’année 2003 devrait être en équilibre si les
subventions attendues sont versées avant la fin de
l’exercice. Point très favorable, le congrès devrait être
autofinancé contrairement aux deux années
précédentes, et l’érosion des cotisations est enrayée, les
cotisations individuelles retrouvant leur niveau de
2001. Les dépenses de confection de la lettre et
d’administration générale sont en recul du fait d’une
bonne maîtrise des coûts. Les investissements
importants réalisés pour la mise en place du site
Internet de l’AFSE devraient conduire à une sensible
réduction des coûts d’affranchissement et à une
meilleure convivialité dans les échanges entre les
différents membres de l’association.
- 14 -
(1) Prénom Nom
(2) “Titre de la thèse”
(3) Date de soutenance : XX xxxxxx 200X
(4) Laboratoire : XXX
(5) Université (ou Institut) : XXX
(6) Directeur(s) de thèse : prénom(s),
nom(s)
(7) Jury : prénoms, noms
(les rapporteurs peuvent être désignés).
(8) Résumé “court” (250 mots environ)
Ne pas écrire les noms en capitales : Dupont,
et non DUPONT
(9) On peut adjoindre une ligne “mots clefs” et
(10) une adresse e-mail.
Deux modes de transmission
de ces 8 à 10 informations
(par fichier au format .doc ou .rtf)
- e-mail : [email protected]
- disquette formatée PC, adressée à :
Etienne Farvaque
MEDEE
Faculté des Sciences Economiques et
Sociales
Université de Lille 1
59655 Villeneuve d’Ascq Cedex (France)
La lettre de l’AFSE, n° 57
THÈSES - THÈSES - THÈSES - THÈSES
“Essai sur le développement et l’architecture des
systèmes financiers dans les pays en transition :
le rôle des facteurs institutionnels”
Adriana BUNEA
Date de soutenance : 22 septembre 2003
Lieu : Laboratoire d’Economie d’Orléans (LEO),
Université d’Orléans
Directeur de thèse : Jean-Paul Pollin
Jury : Wladimir Andreff (rapporteur), Nikolay
Nenovsky (rapporteur), François Seurot, Jean-Bernard
Chatelain.
L’objectif principal de cette thèse est d’étudier
l’influence des variables institutionnelles sur le
développement et l’architecture des systèmes
financiers dans les anciens pays communistes pendant
la première décennie de transition. Nous montrons que
le simple jeu du marché - à travers le système des
prix - ne suffit pas pour expliquer l’évolution et la
structure actuelle des systèmes financiers dans
les économies en transition. C’est pourquoi nous
introduisons dans l’analyse des facteurs d’ordre
institutionnel, tels que les caractéristiques du système
légal et juridique, le partage du pouvoir entre les
groupes d’intérêts, les incitations héritées du passé
communiste et la perspective d’adhésion à l’Union
Européenne. Ces facteurs expliquent mieux les
différences qui existent entre les performances
économiques et financières de ces pays, la diversité
des structures financières qui y ont émergé, l’état de
sous-développement des marchés financiers et le peu
de progrès de l’intermédiation bancaire.
Mots-clés : Economies en transition, institutions,
système financier, marchés financiers, activité
bancaire, système légal et juridique, groupes d’intérêt,
incitations.
Nuri SENEMEK
“La politique commerciale endogène : les enseignements de l’expérience européenne (1982 – 1996)”
Labo. : MEDEE
Université : Lille I
Date de soutenance : 07 octobre 2003
Directeur de thèse : Philippe Rollet
Jury : Patrick A. Messerlin (rapporteur), Jean-Marc
Siroën (rapporteur), Jean-Claude Chouraqui,
Dominique Redor, Hugues Sachter.
Cette thèse traite la problématique du processus de
détermination de la politique commerciale européenne
(PCE) dans une optique de choix collectifs. Nous nous
y intéressons au processus décisionnel européen aux
points de vue institutionnel, de fonctionnement, et de
catégories d’agents y intervenant ainsi que de leurs
motivations. Deux modèles sont proposés. Le premier,
tablé sur les théories d’Olson et de Stigler relatives à la
constitution et fonctionnement des groupes de pression,
s’intéresse au développement des stratégies politiques
individuelles, à la constitution de lobbies sectoriels, et
in fine, à la révélation du niveau de la protection
demandée ainsi que l’objet de l’action politique
d’influence privilégié (au quel niveau du processus
décisionnel agir?). Le second est un modèle
multi-sectoriel à la Ricardo-Viner placé dans le
contexte institutionnel d’une union douanière où la
politique commerciale est du ressort d’une instance
gouvernementale supra nationale. Les mandataires élus
de cette dernière sont des “schumpetériens”, et à ce
titre, ils maximisent une fonction d’utilité politique à la
Grossman -Helpman dans laquelle interviennent la
contribution politique des firmes privées sujettes à la
protection mise en place, ainsi que le bien être des
consommateurs finals. Certaines des conclusions
testables des modèles sont mises à l’épreuve à travers
deux études sectorielles consacrées respectivement
aux industries du textile et de l’habillement, et de
l’automobile. L’une et l’autre ont longtemps bénéficié
d’une protection sur mesure, la seconde ayant même
parvenu à susciter la mise en place d’un espace de
libre-échange de fait au sein du marché commun, et ce,
grâce notamment à un système de burden sharing non
institutionnalisé.
Mots-clés : Choix collectifs, politique commerciale
endogène, processus décisionnel européen, lobbying
E-mail : [email protected]
____________________________________________
- 15 -
La lettre de l’AFSE, n° 57
LIVRES - LIVRES - LIVRES - LIVRES
REVUE ÉCONOMIQUE
N°5 - Septembre 2003
MACROECONOMICS OF EXCHANGE RATE REGIMES
Summary
INTRODUCTION
Towards Macroeconomics of Exchange Rate Regimes
Patrick Artus, André Cartapanis, Florence Legros
EMU’S EXPERIENCE
Euroisation : Assessing the Loss of Seigniorage and the Impact on the Interest Premium
in Central European Countries
Franziska Schobert
Monetary and Fiscal Policy Games and Effects of Institutional Differences
between the European Union and the Rest of the World
Pierre Faure
EXCHANGE RATE REGIMES AND EASTERN AND CENTRAL EUROPEAN COUNTRIES
INTEGRATION IN EUROPEAN UNION
Exchange Rate Management in Central Europe and the Debate on Exchange Rate Regimes
Michel Aglietta, Camille Baulant, Sandra Moatti
Exchange Rate Regimes and Sustainable Parities for CEECs in the Run-up to EMU Membership
Virginie Coudert, Cécile Couharde
EXTERNAL INDEBTEDNESS AND EXCHANGE RATE REGIMES
Local Currency or Foreign Currency Debt ?
Patrick Artus
Emerging Countries’ External Debt : How Should One Neutralize Hard-Currency Volatility ?
Pierre Laurent, Nicolas Meunier, Luis Miotti,
Carlos Quenan, Véronique Seltz
EXCHANGE RATE REGIMES IN EMERGING COUNTRIES
Hard Peg versus Soft Float : A Tale of Two Latin-American Countries
Martin Grandes, Helmut Reisen
The Cost of Financial Market Variability in the Southern Cone
Ansgar Belke, Daniel Gros
Foreign Trade Pricing and Consistency of a Monetary Union
Raphaëlle Bellando, Jean-Paul Pollin
TOWARDS A REGIONAL CURRENCY AREA IN ASIA ?
The Choice of Monetary Regime for Post-Crisis Asia : The Case of South Korea
Gongpil Choi
Exchange Rate Regimes and Equilibrium Exchange Rates in East Asia
Se-Eun Jeong, Jacques Mazier
- 16 -
La lettre de l’AFSE, n° 57
Croissance, innovations, bulles spéculatives
Gilbert Abraham-Frois
Economica, 2003
ISBN : 2-7178-4689-1 ; 190 pages ; 19
Cet ouvrage propose une vision intégrée de l’analyse
de la croissance, des innovations et des bulles spéculatives dont l’éclatement a marqué les dernières années.
L’utilisation des outils contemporains (croissance
“endogène”, formalisations des phénomènes de
“mimétisme”) permet d préciser la pertinence des
cycles “Kondratieff”, de la vision “schumpéterienne”
(“vertus” du monopole, destruction “créatrice”),
du rôle des “nouvelles technologies de l’information et
de la communication” dans la croissance et les crises,
économiques et financières. En tenant compte d’un
ajustement progressif des prix, on peut en se situant
dans une optique de keynésianisme rénové, proposer un
nouveau cadre de la politique monétaire dans une
économie en croissance.
Gilbert Abraham-Frois, diplômé HEC Paris et IEP
Paris, docteur ès-sciences économiques, agrégé des
Facultés de Droit et Sciences économiques, est
Professeur émérite à l’Université de Paris-10-Nanterre,
Ancien Président de l’Association Française de Science
Économique, Rédacteur en chef de la Revue
d’Économie Politique.
Comptabilité nationale : Mesure de la Nouvelle
Économie
Archambault E., Boëda M., éditeurs
Economica et Université de Paris 1, 2003
chute des prix?) et aussi à la part des dépenses en TIC
effectivement enregistrées comme investissements. Il
arrive que la modernisation des méthodes et la révision
des séries qui s’en suit contribue à brouiller le
diagnostic. C’est le cas des États-Unis, sans que cela
remette en cause une conclusion majeure : leur avance
en termes de contribution des TIC à la croissance sur
les pays d’Europe Continentale et le Japon, les pays
anglo-saxons développés se situant entre les deux.
L’approche par la comptabilité de la croissance est ellemême pleine de pièges quand il s’agit d’interpréter le
progrès technique incorporé (ou non) et d’attribuer les
gains de productivité aux secteurs producteurs et
utilisateurs de TIC. Les politiques économiques
nationales - enrichissement de la croissance en emplois
pour la France, livre forte pour le Royaume Uni peuvent
influencer
la
substitution
capital
non-TIC/travail. En outre, l’expérience américaine
semble privilégier les gains de productivité associés à
la gestion des affaires en utilisant les TIC, notamment
en réseaux.
Une quinzaine de spécialistes, français et étrangers,
apportent leurs expériences et leurs points de vue dans
cet ouvrage qui vient enrichir la collection des actes des
colloques de comptabilité nationale.
Les auteurs : Barbara Atrostoc, Marc Aufrant, Hélène
Baudchon, Michel Boëda, Olivier Brossard, Gilbert
Cette, Alessandra Colecchia, Jean Gadrey, Yusuk
Kocoglu, Jacques Mairesse, Sang Nguyen, Jean-Marie
Nivlet, Nicholas Oulton, Paul Schreyer, Jack Triplett,
Bart Verspagen.
ISBN : 2-7178-4633-6, 213 p. ; 35
Cet ouvrage, issu des travaux du neuvième colloque de
l’Association de Comptabilité Nationale, en publie
quelques morceaux choisis, tous ciblés sur la “nouvelle
économie”. Les technologies de l’information et de la
communication (TIC) débouchent-elles sur une
troisième révolution industrielle ou un cycle schumpeterien? Comment se manifestent-elles et se
diffusent-elles? La question préalable est celle de la
mesure, dans un domaine qui ne s’y prête pas sans
investigations complexes, par exemple la distinction
entre contenu d’information et média le supportant.
Alors que la bulle des TIC s’est dégonflée, que le sens
critique est revenu, il apparaît que le diagnostic
économique dépend de façon cruciale des conventions
adoptées, des méthodes utilisées, des données prises en
considération. Le terrain est donc déminé ; pour autant
il n’est pas rectiligne.
Les données de base sont évidemment très sensibles au
partage volume/prix des TIC (quelle mesure pour la
“Macroéconomie” : Problèmes contemporains,
Approches théoriques
Patrick Artus
Economica, septembre 2003.
ISBN 2-7178-4657-3 ; 210 pages ; 19
Dans ce livre de macroéconomie, les faits et mécanismes importants ainsi que les modèles théoriques
traditionnels et récents sont développés pour illustrer
des problèmes contemporains de politique économique
dans sept domaines : croissance économique à long
terme, transferts intergénérationnels et systèmes
de retraite, politique et règles budgétaires, politique
monétaire et objectif des banques centrales, chômage,
évolution des taux de change et des dettes extérieures,
coordination des politiques économiques. Les
développements théoriques sont systématiquement
utilisés pour éclairer la nature des problèmes, les
évolutions économiques passées, les solutions de
politique économique.
- 17 -
La lettre de l’AFSE, n° 57
Patrick Artus est Directeur des Etudes Economiques de
la Caisse des Dépôts et Consignations, Directeur de la
Recherche de CDC-IXIS, Professeur à l’Ecole
Polytechnique et Professeur Associé à l’Université
Paris I Panthéon-Sorbonne, membre du Conseil
d’Analyse Economique.
Les dix commandements de la finance
Jean-Paul Betbèze
Odile Jacob, 2003
ISBN : 2738113125 ;320 pages; 25
Comment la finance a-t-elle révolutionné le capitalisme
ancien ? Pourquoi la quête de forts taux de rentabilité
est-elle devenue la loi absolue? En quoi a-t-elle
transformé l’industrie, le commerce? Quels rôles
jouent désormais les consultants, les analystes, les
gestionnaires de fonds? Au nom de quelles logiques de
prévision, de management, de contrôle? Avec quel
impact sur la psychologie des marchés, les banques
centrales, les grands équilibres nationaux et internationaux? Quelle leçon, surtout, faut-il retirer de la bulle
de la “nouvelle économie”, de son apparition et de son
explosion?
Un livre indispensable, clair et lucide, afin de
comprendre, par-delà les idéologies, la réalité
économique d’aujourd’hui.
Professeur à l’université de Paris-Panthéon-Assas,
Jean-Paul Betbèze est aussi directeur des Études
économiques et financières d’une grande banque
française. Il collabore par ailleurs à plusieurs revues et
journaux dont Le Monde de l’Économie.
Ingénierie financière et private equity
Mondher Cherif
La Revue Banque, 2003
ISBN : 2-86325-371-9 ; 280 pages ; 26
L’ouvrage présente un panorama complet des
techniques d’ingénierie financière et de ses principales
composantes : capital-investissement, capital-risque,
LBO/LBI,
fusions/acquisitions
et
méthodes
traditionnelles (méthodes patrimoniales, méthodes
combinées du Goodwill, PER, modèle de Bates,
modèle de Holt, délai de recouvrement, Free Cash
Flows Method, modèle de Cordon-Shapiro, etc.) et
modernes d’évaluation des entreprises cotées et non
cotées (EVA, MVA, options réelles). Ce livre décrit,
selon une approche pédagogique, les éléments clés
d’un montage financier et les questions importantes
d’ordre stratégique, financier, juridique et fiscal
auxquels se heurtent les différents acteurs lors d’opérations sophistiquées et souvent complexes. Les
mécanismes de base sont concrètement explicités à
l’aide de nombreuses applications empruntées au
monde professionnel. Cet ouvrage s’adresse aux
professionnels de la finance et du Private Equity, aux
étudiants en second et troisième cycles d’économie, de
gestion, de finance et de droit, mais également aux
enseignants-chercheurs.
Docteur en sciences économiques, est maître de conférences habilité à diriger des recherches à l’Université
de Reims, et enseigne à l’Université Paris XII où il est
responsable du département finance du laboratoire
GRATICE. Il est également chercheur associé à
THEMA UMR CNRS 7536 (Université de Cergy).
Spécialiste des questions d’économie monétaire et
financière, il a publié plusieurs articles et ouvrages
dans ce domaine. Par ailleurs, l’auteur dirige, Planet
Research, le département recherche de Planet Finance,
une ONG internationale spécialisée dans la microfinance.
Mesure et gestion du risque dans les institutions
financières
Michel Dietsch et Joël Petey
La Revue Banque, 2003
ISBN : 2-86325-366-2 ; 200 pages ; 42
Le risque de crédit est présent dans tous les contrats
financiers. Il constitue la principale source de pertes
pour les institutions financières. Au cours des cinq
dernières années, la mesure et la gestion de ce risque
ont pris de plus en plus d’importance dans l’industrie
bancaire, suscitant le développement de nouveaux
outils, notamment pour la clientèle des grandes
entreprises. Les autorités bancaires, tenant compte de
cette évolution, ont décidé de réformer la réglementation du ratio de capital. Ainsi, la réforme en cours,
appelée communément Bâle II, propose de nouvelles
pondérations des actifs reposant sur une meilleure
évaluation du risque ; elle incite les banques à se doter
de systèmes internes performants de notation de tous
leurs clients, qu’ils relèvent de la banque de détail ou
de la banque corporate. Cet ouvrage présente les
nouveaux outils de mesure et de contrôle du risque de
crédit, tant au niveau individuel - modèles de score et
systèmes experts, nouveaux outils empruntant leurs
techniques à la finance de marché - qu’au niveau du
portefeuille, comme les modèles de Value at Risk.
L’ouvrage expose les principes qui guident la
construction de ces instruments et les conditions de leur
mise en oeuvre. Il illustre leurs apports en matière
d’allocation des fonds propres et de la tarification des
prêts. Il contient des applications originales sur les
risques PME. Enfin, il explique les fondements et les
enjeux de la réforme McDonough et ses conséquences
pour l’industrie financière. Ce livre s’adresse aux
- 18 -
La lettre de l’AFSE, n° 57
professionnels de la banque, de la finance et de
l’assurance : à tous les acteurs de la chaîne du crédit du chargé de clientèle jusqu’au directeur des risques, en
passant par les responsables de groupes. Rédigé par
deux universitaires, qui ont su parfaitement pénétrer
les fondements et l’évolution des réglementations
bancaires de caractère prudentiel, cet ouvrage - très
clair et très didactique - est également d’une
grande utilité pour les étudiants de 2e et 3e cycles des
universités et les élèves des grandes écoles en finance,
banque, actuariat.
économique. Un plaidoyer à la fois lucide et
mobilisateur.
Michel Dietsch, professeur des universités à l’Institut
d’Etudes Politiques de Strasbourg, est spécialiste des
questions bancaires. Il a publié de nombreux articles
dans les revues internationales sur les thèmes des
structures, des performances et des risques bancaires.
Joël Petey est maître de conférences à l’Ecole
Supérieure des Affaires de l’Université de Lille 2. Ses
domaines de recherche concernent l’économie bancaire
et la gestion des risques.
L’édition 2004 constitue un tournant dans l’histoire des
Images économiques du monde. Arborant une nouvelle
couverture, cet ouvrage de référence comporte
désormais un dossier d’actualité consacré cette année à
l’élargissement de l’Union Européenne.
Cette nouvelle édition fournit un panorama complet,
réactualisé au 31 juillet 2003, des événements
politiques, économiques et sociaux. La richesse
informative, la fiabilité des données, la structure
claire, le vocabulaire accessible à tous, le traitement
synthétique de l’information font de ce livre un outil
indispensable pour ceux qui veulent comprendre
l’actualité internationale.
L’édition 2004 s’articule autour de 6 parties distinctes :
Les hommes : une étude démographique mondiale ;
Les grands ensembles régionaux : une analyse
économique et politique pour chacun des huit ensembles régionaux du monde ; La France et ses régions :
une approche détaillée de l’actualité et des grands
thèmes socioéconomiques (population, emploi, niveau
de vie, entreprise, production, services…) ; Les pays :
un bilan annuel des principaux États du monde (120
pays) avec des indicateurs démographiques et
économiques ; Les produits : les données de la production agricole et industrielle ; Les flux et les services :
des informations sur les échanges de marchandises et
de capitaux, les places financières et les entreprises.
Le libéralisme n’a pas d’avenir : Big business,
marchés et démocratie
Guillaume Duval
La Découverte, coll. Cahiers libres, 2003
ISBN : 2 7071 4103 8 ; 180 pages ; 14
Sommes-nous condamnés à vivre désormais dans une
société de marché ? Non, car contrairement à ce
qu’affirment les libéraux, un tel avenir est très peu
probable. Guillaume Duval montre combien le
fonctionnement même du marché est dépendant d’un
tissu de plus en plus dense de rapports non marchands.
Et comment la concentration accélérée des entreprises
réduit constamment le rôle du marché concurrentiel.
Une concentration d’ailleurs souvent socialement utile,
tant la concurrence coûte cher. Quant aux marchés
financiers, leur caractère encore très concurrentiel est
plus le signe de leur archaïsme que celui de leur
modernité. Avec la crise récente, ils ont prouvé leur
immaturité et leur incapacité à jouer le rôle central dans
l’économie que les libéraux prétendaient leur confier.
La “société post-marché” qui se dessine ainsi ne
garantit cependant aucun lendemain qui chante. Elle
oblige à repenser les modes d’intervention du politique
en économie dans un contexte où la généralisation du
salariat bouscule le mouvement ouvrier et le schéma
classique de la lutte des classes. L’auteur explore en
particulier les moyens d’exercer un contrôle social
effectif sur les grandes entreprises multinationales.
Il plaide pour que la “responsabilité sociale des
entreprises” devienne un des leviers privilégiés d’une
profonde transformation démocratique du système
Guillaume Duval est rédacteur en chef adjoint du
mensuel Alternatives économiques. Il est l’auteur de
L’entreprise efficace, la seconde vie du taylorisme
(Syros, 2000).
Images économiques du monde 2004
André Gamblin (sous la direction de)
Armand Colin, 2003
ISBN : 2-200-26606-5 ; 384 pages ; 28
L’équipe des Images économiques du monde 2004 est
composée d’un collectif d’auteurs sous la direction
d’André Gamblin (université de Lille I).
Le blanchiment de l’argent
Olivier Jerez
La revue Banque, 2ème édition, 2003
ISBN : 2-86325-353-0 ; 350 pages ; 59
Cette deuxième édition, qui constitue une refonte
complète de l’édition de 1998, met à jour l’ensemble
du dispositif visant à lutter - aux plans national et
international - contre le blanchiment de l’argent sale, le
terrorisme, la délinquance financière et économique
L’auteur commente et analyse les (nouvelles) règles et
- 19 -
La lettre de l’AFSE, n° 57
dispositions législatives, préventives (articles
nouveaux du code monétaire et financier - ancienne loi
du 12 juillet 1990 -, la loi NRE du 15 mai 2001) et
répressives, la directive européenne du 4 décembre
2001, les recommandations spéciales émises par
le Gafi, les rapports de Tracfin, les conventions
internationales... Cet ouvrage permettra au lecteur
de mieux comprendre et appliquer les obligations
(préventives, de vigilance, déclaratives...) imposées par
le législateur pour une gestion efficace des risques
(responsabilité disciplinaire, pénale...). Il s’adresse à
l’ensemble des juristes et professions visées par le
dispositif national : intermédiaires financiers,
juridiques et économiques - banques, sociétés de
bourse et financières, avocats, notaires, commissaires
aux comptes, comptables et experts-comptables,
changeurs manuels, agents immobiliers, assureurs... Il
concerne aussi le grand public puisque l’auteur expose
les raisons de la mise en place des contrôles et des
ingérences dans les affaires privées des clients (des
intermédiaires financiers) et explique la justification
légale des modifications intervenues dans la relation
professionnel-client. Enfin, cette nouvelle édition
devrait également conforter les acteurs judiciaires du
dispositif antiblanchiment dans leur mission de lutte
contre la criminalité financière (services d’enquête et
du renseignement, assistants spécialisés des pôles
financiers, magistrats, officiers de police judiciaire...)
Olivier Jerez est docteur en droit, diplômé de
l’Université d’Aix-Marseille III, juriste de banque,
auteur de deux ouvrages parus aux Éditions La Revue
Banque, Le secret bancaire, 2000, et Le blanchiment de
l’argent, 1re édition, 1998
Les retraites
Florence Legros et Jean-Louis Guérin
Editions Le Cavalier Bleu, Collection les idées reçues,
septembre 2003.
ISBN 2 84670 061 3, 125 pages
Dans ce petit ouvrage consacré aux retraites, au ton à la
fois clair, vif, pédagogique et critique, Florence Legros
et Jean-Louis Guérin partent d’idées reçues (“on cotise
toute sa vie pour une retraite à peine convenable”, “la
retraite par capitalisation, c’est la fin de la solidarité
entre les générations”, “on va devoir travailler plus
longtemps”...) et développent une argumentation
critique sur chacune de ces antiennes
Florence Legros, personnalité qualifiée au Conseil
d’orientation des retraites, est directrice adjointe du
CEPII (Centre d’Etudes Prospectives et d’Informations
Internationales), Professeur à l’Université de Paris
Dauphine. Jean-Louis Guérin est économiste à
Rexecode.
L’instabilité monétaire
Béatrice Majnoni d’Intignano
PUF, coll. Que sais-je ?, n°3687, 2003
ISBN : 2130536247 ; 127 pages ; 7,13
Deux monnaies dominent le monde depuis 1999 : le
dollar et l’euro. L’une sera-t-elle forte et l’autre faible,
ou joueront-elles au yo-yo ? Que deviendront le yen
japonais, le yuan chinois et les monnaies des petits pays
? Au regard de l’histoire, l’instabilité de smonnaies
apparaît comme las olution la moins douloureuse aux
conflits de société : les guerres et les dictatures
générant l’hyperinflation.
Le XIXe siècle connut la stabilité monétaire ; le XXe
siècle, l’instabilité extrême. Au XXIe siècle,
l’instabilité pourrait-elle réapparaître en Europe du fait
du coût du vieillissement de la population ? Faut-il
craindre la déflation en Europe ? Faut-il apprendre à
vivre avec l’instabilité des taux de change dont
souffrent le plus les pays pauvres ? Qu’y peuvent les
banques centrales ?
Professeur à l’Université Paris-XII, Béatrice Majnoni
d’Intignano est notamment l’auteur du “Que sais-je ?”
Santé et économie en Europe.
Les titres négociables
Frédéric Nizard
La Revue Banque, 2003
ISBN : 2-86325-342-5 ; 500 pages ; 75
Les titres négociables représentent des valeurs
considérables. Ainsi, la valeur des titres conservés à
New York par le DTC atteint le montant astronomique
de 23 000 milliards de dollars. Aujourd’hui, les
transactions sur titres s’opèrent le plus souvent par
inscription en compte et non plus par la remise
d’instruments en papier. Cette substitution d’inscriptions en compte à des titres en papier a des
conséquences juridiques fondamentales tant au plan
national qu’au plan international. L’ouvrage permet de
comprendre ce que sont les titres inscrits en compte à
travers les droits qu’ils constatent et les droits dont ils
peuvent faire l’objet. L’auteur apporte la lumière sur
des concepts juridiques complexes et explique la
nouvelle conception américaine de security entitlement
encore très mal connue en Europe.
Frédéric NIZARD est Docteur en Droit, de l’Université
Paris II Panthéon-Assas . Il a enseigné pendant sept ans
à l’Université Panthéon-Assas et a été consultant pour
le cabinet Gide Loyrette Nouel à Paris. Il a ensuite
rejoint la Direction Juridique de BNP Paribas. Il est
aujourd’hui, au sein de la Direction Juridique et Fiscale
de Crédit Agricole S.A., en charge du droit financier
international. L’ouvrage a reçu le prix Euronext et un
prix de thèse de l’Université Paris II Panthéon-Assas.
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La lettre de l’AFSE, n° 57
MANIFESTATIONS - MANIFESTATIONS
CANDIDATURE
ALLOCATION DE THESE EN CONVENTION CIFRE
THEME DE LA THESE :
Analyse économique et prospective des ressources technologiques d’un territoire. L’objectif de la thèse est de
contribuer à l’élaboration d’un instrument de nature méthodologique permettant d’évaluer les capacités
technologiques présentes et futures d’un territoire. Le travail demandé devra avoir une portée opérationnelle et
s’appliquer au cas de technologies présentes sur le territoire.
LABORATOIRES D’ACCUEIL :
CREUSET (Centre de Recherche en Economie de l’Université de Saint-Etienne)
● Equipe de Recherche Technologique “Ingénierie Territoriale”, Université de Saint-Etienne.
●
CONTACT :
Khaled BOUABDALLAH, professeur à l’Université de Saint-Etienne.
● Tel. 04 77 42 13 85
E mail : [email protected]
●
ORGANISME D’ACCUEIL :
●
Agence Economique de la Loire
CONDITIONS DE CANDIDATURE :
●
Titulaire d’un DEA.
CONDITIONS DE REALISATION :
●
●
Contrat CIFRE de 3 ans à pourvoir à compter de début 2004.
Rémunérations brutes mensuelles minimum : 20214 ¤.
DOSSIER DE CANDIDATURE :
Lettre de motivation.
● Curriculum Vitae détaillé
●
Envoyer le dossier de candidature AU PLUS TOT à :
Khaled Bouabdallah
ERT Ingénierie Territoriale
2 rue Tréfilerie
42023 Saint Etienne cedex 2
[email protected]
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La lettre de l’AFSE, n° 57
Troisièmes Journées de la Fondation Banque de France
Mécanismes financiers et contrôle d’entreprise : Choix stratégiques et politiques
Banque de France / Galerie Dorée
14 novembre 2003
09h00 – 09h15 Adresse de bienvenue : Marc-Olivier Strauss-Kahn, Banque de France
Session 1 : Services financiers
Présidence : à confirmer
09h15 – 10h15
Patrick Bolton, Princeton University, Xavier Freixas*, Universitat Pompeu Fabra et CEPR,
Joel Shapiro, Universitat Pompeu Fabra
« Conflits d’intérêt, mise à disposition d’informations et concurrence bancaire »
Discutant : Anne Lavigne, Université d’Orléans
10h15 – 11h15
Ulrich Hege*, HEC et CEPR, Frédéric Palomino, Tilburg University et CEPR,
Armin Schwienbacher, University of Amsterdam
« Déterminants de la performance du capital-risque : Europe et États-Unis »
Discutant : Bruno Crépon, CREST
Session II : Sécurité sociale
Présidence : à confirmer
11h45 – 12h45
Ales Cerny, David Miles*, Imperial College et CEPR
« Risque, rendement et allocation de portefeuille selon divers systèmes de retraite en
présence de marchés financiers incomplets et imparfaits »
Discutant : Antoine d’Autume, Université de Paris I
Leçon : Gouvernance d’entreprise
Présidence : Gouverneur de la Banque de France
14h15 – 15h15
Martin Hellwig, Université de Mannheim
« Aspects politiques de la gouvernance d’entreprise »
Session III : Stabilité financière
Présidence : Andrew Filardo, Banque des Règlements Internationaux
15h30 – 16h30
Alicia Garcia Herrero, Pedro del Rio*, Banco de España
« Stabilité financière et conception de la politique monétaire »
Discutant : Philippe Moutot, Banque Centrale Européenne
Annonce de prix et cocktail
Denise Flouzat, Fondation Banque de France
16h30 – 17h30
Prix des 3èmes Journées
2ème prix de thèse monétaire
Banque de France / Galerie Dorée / 2 rue Radziwill / 75001 Paris
Les personnes inscrites sont priées de se munir d’une pièce d’identité / Registered participants are kindly requested to hold an I.D. card
Les débats se tiendront en anglais et en français avec interprétation simultanée
Renseignements complémentaires auprès de / For further information please contact :
Christine Feist : Tél. 01.42.92.29.91 / Fax : 01.42.92.49.37 / courriel : [email protected]
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La lettre de l’AFSE, n° 57
FINANCE INDIA is published regularly since 1987, a leading refereed journal, is the official publication
of Indian Institute of Finance. Each issue is of about 450 pages. It has on its editorial board some of the
most prominent experts from around the world including Nobel Laureates. Finance India is ranked at par
with top international journals.
FI is ranked 3rd among 79 finance institutions and also among 148 institutions (of finance, macro economics, labour & general micro-economics and business datasets) by B&E Datalinks of American
Statistical Association based on ratings for providing financial information & database . (http://www.econdatalinks.org/search.cgi?pageno=1&keywords=Indian+Institute+of+Finance&searchlogic=or&category=
all&sortby=rating)
The primary aim of the journal is to promote research by disseminating the results of such research in
finance, accounting and other related areas. The journal provides scholars with a major forum for
intra-disciplinary and interdisciplinary study of various aspects of finance.
The Journal is a cornucopia of latest information and it publishes Research Articles, Abstracts of Doctoral
Dissertations, An Extensive Bibliography, Book Reviews, Annotated listing of new books, Contents of
current periodicals of Articles from over 125 International Journals, Important Statistics on the Economy
and Industry, Seminars, Conference & MDPs, Placements.
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UNIVERSITE MONTESQUIEU-BORDEAUX IV
IFREDE
Chaire Jean Monnet “Intégration régionale comparée”
IIème SEMINAIRE INTERNATIONAL DE DOCTORANTS
EN INTEGRATION ECONOMIQUE
9 et 10 décembre 2003
La Chaire Jean Monnet en Intégration régionale comparée de l’Université Montesquieu Bordeaux IV (IFREDE) organise son IIème Séminaire International des Doctorants en Intégration
Economique les 9 et 10 décembre 2003. Il est destiné aux doctorants travaillant sur l’analyse de
l’intégration économique.
Le séminaire comportera trois temps. Le premier (une demi-journée) sera consacré à des
interventions d’enseignants - chercheurs confirmés sur les évolutions récentes de l’économie de
l’intégration. Le second temps (deux demi-journées) concernera l’exposé, par de jeunes chercheurs,
d’une partie de leur travail doctoral. Le troisième temps sera utilisé par d’autres jeunes chercheurs à la
présentation d’articles destinés à une revue à comité de lecture (exigence du CNU). Chaque intervention
fera l’objet d’un rapport et d’une discussion.
Secrétariat de la Chaire Jean Monnet Intégration régionale comparée
IFREDE - Université Montesquieu-Bordeaux IV
Avenue Léon Duguit – 33608 – PESSAC
E-mail : [email protected]
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La lettre de l’AFSE, n° 57
Appel à communications
DÉFAUTS DE COORDINATION :
THÉORIES ET POLITIQUES ÉCONOMIQUES
Université de Paris X - Nanterre
3 et 4 juin 2004
La théorie des défauts de coordination propose un cadre conceptuel général pour les fondements
microéconomiques de la macroéconomie. Dans cette problématique, la coordination est laissée aux agents
individuels. Un résultat assez général est celui de l’existence de plusieurs équilibres Pareto-ordonnés.
En l’absence d’un commissaire-priseur, les propriétés d’existence et d’efficacité de l’équilibre concurrentiel, établies il y a 50 ans sous leur forme définitive par Arrow et Debreu (1954), sont remises en cause.
La politique économique a alors pour objet de sélectionner un équilibre “haut”. De nombreux phénomènes
économiques peuvent être revus à la lumière de cette problématique (rendements croissants, prix fixes,
coûts d’échange,…).
Orateurs invités : R.W. Cooper, J. Drèze, R. Guesnerie, P. Howitt, M. de Vroey.
Des sessions parallèles seront organisées sur les thèmes suivants :
1 rendements croissants
2 concurrence imparfaite
3 prix fixes
4 anticipations, croyances et apprentissage
5 sélection des équilibres
6 croissance et cycles
7 équilibre général et défauts de marché
8 finance internationale et taux de change
9 complémentarités technologiques
10 modèles de prospection
11 institutions et conventions
12 politique économique
13 défauts de coordination et histoire de la macroéconomie
14 autres sujets (économie expérimentale, ….)
Comité scientifique : B. Amable, C. Bidard, R. Cooper, O. Favereau, P. Howitt, H. Kempf, L. Julien, F. Larbre,
N. Sanz, F. Tricou, M. de Vroey.
Comité d’organisation : C. Bidard et l’équipe COFAIL (L. Julien, F. Larbre, N. Sanz, F. Tricou), avec le soutien
des équipes de recherche FORUM et MODEM.
Contact : [email protected]
Secrétariat, fax : 01.40.97.77.84
Soumission des articles (25 pages max.) :
[email protected] , en format PDF selon la présentation prédéfinie (http://www.u-paris10.fr/cofail/).
Date limite : 15 janvier 2004
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La lettre de l’AFSE, n° 57
CIREID : appel d’offre de septembre 2003.
La volatilité du comportement du consommateur
Le monde de la distribution éprouve une difficulté croissante à anticiper le comportement du consommateur et s’interroge sur l’origine de ce dysfonctionnement. Les causes possibles d’un écart entre le
comportement anticipé et le comportement effectif du consommateur sont nombreuses.
Le choix des données n’est peut-être pas pertinent ; la collecte des données est défaillante, la modélisation
du comportement du consommateur est inadaptée, grossière ou imprécise, les méthodes d’estimation sont
inadéquates. L’écart d’estimation peut être aléatoire ou refléter une défaillance du modèle.
Nous identifions cinq temps dans la démarche. L’inadéquation entre les anticipations des distributeurs
d’une part, et la réalité du comportement du consommateur d’autre part, pouvant trouver sa source dans
chacun de ces axes.
●
Qu’est ce que la volatilité du comportement du consommateur ?
● La modélisation du comportement du consommateur.
Les facteurs habituellement pris en compte pour comprendre et expliquer les variations du comportement
du consommateur seront recensés..
●
Mesure et identification des variations du comportement du consommateur.
●
Inventaire et évaluation des moyens disponibles pour anticiper les variations futures du
comportement du consommateur.
●
L’origine des écarts de prévision et leur prise en compte.
L’approche sera à la fois théorique (économie, marketing, sociologie …) et empirique ( expérience des
distributeurs). Quels sont les contacts des distributeurs avec le marché, les connaissances sur les exigences
réelles du client ? Quelle est la place de la prévision? Sur quoi reposent les prévisions : sur les ventes?
sur les stocks? Est-il possible de traiter l’information en provenance du point de vente ou même du point
d’utilisation? L’objectif est bien sûr de comprendre la demande effective du marché et de lui répondre
directement.
L’approche sera également internationale. Une analyse comparée sera menée : la volatilité du
comportement du consommateur est-elle perçue et appréhendée de la même façon à l’étranger (niveau
européen / mondial)? Quels sont les outils utilisés ici et là par les distributeurs pour anticiper la demande
du consommateur? Quelles sont les politiques mises en place pour répondre à ces interrogations? Dans les
facteurs, présentés ci-dessus, permettant de comprendre, d’expliquer et d’anticiper les variations du
comportement du consommateur, quelles sont les principales différences et ressemblances entre la France
et les pays étrangers étudiés ; notamment pour ce qui concerne l’attitude du consommateur par rapport aux
changements de prix / de caractéristiques des produits, les habitudes, les modes de vie, les motivations,
les perceptions, la qualité, le label, les politiques concurrentielles, le consentement à payer pour une
caractéristique d’un bien.
Contact :
Pr. A.D. SCHOR,
Chaire Jean Monnet
Directeur scientifique du CIREID
[email protected].
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La lettre de l’AFSE, n° 57
IDEP - LEST - GREQAM - Groupe de Recherche Dynamiques de proximité
Call for Papers Announcement
The 4th Congress on
Proximity Economics: Proximity, Networks and Co-ordination
Abstract Deadline: October 31, 2003
Paper Deadline: May 1, 2004
L’économie de la proximité est née au début des années 1990 au carrefour de l’économie spatiale et de l’économie industrielle.
Des chercheurs, venus de ces deux horizons, ainsi que de la géographie et de la sociologie voulaient étudier le rôle de l’espace
dans la coordination des activités économiques. Un réseau de recherche dynamique s’est constitué sur ce thème en France, mais
il a étendu depuis son audience au plan international; de nombreuses publications individuelles et collectives (ouvrages et
numéros spéciaux de revues) ont été réalisées. Les “Journées de la Proximité”, organisées toutes les deux années constituent
un temps fort et structurant pour l’ensemble des chercheurs de la communauté scientifique qui se réfèrent au concept de
proximité dans leurs travaux.
L’économie de la proximité propose de d’analyser les questions de coordination en considérant des agents situés, à la fois
dans le sens de leur localisation dans un espace géographique et économique et, plus généralement, dans le sens de leur
positionnement, stratégique ou non, leur encastrement dans un faisceau d’interrelations qui conditionnent leurs activités
productives et commerciales, mais aussi d’innovation. En mobilisant un entendement pluriel de la proximité, géographique et
non géographique (on parlera alors de proximité “organisée”), on peut alors rendre compte de la manière dont les agents situés
construisent leurs représentations, donc leurs anticipations, de manière interdépendante.
Ces quatrièmes journées de la proximité sont largement ouvertes à des chercheurs de divers horizons disciplinaires :
économistes, mais aussi géographes, sociologues, juristes, historiens, ... et à des chercheurs de sciences “dures” qui proposent
d’appliquer leurs approches aux sciences sociales. Le colloque réservera une place privilégiée aux travaux, tant théoriques
qu’empiriques, susceptibles d’apporter un meilleur éclairage sur cette articulation conceptuelle entre proximité, réseaux et
coordination. Il est également ouvert sans restriction de thématique à l’ensemble des travaux de chercheurs français et étrangers
relatifs au rôle de la proximité géographique et des autres formes de proximité dans la coordination des agents économiques.
La liste indicative des thèmes ci-dessous n’est donc pas exhaustive. La publication d’une sélection de communications aura lieu,
à la fois sous la forme d’un ouvrage collectif et de numéros spéciaux de revues à audience internationale. Les jeunes chercheurs
sont tout particulièrement encouragés à participer au colloque et aux publications et bénéficieront de frais d’inscription réduits.
Thèmes suggérés pour les communications (liste indicative) :
- Proximité, réseaux et organisation industrielle,
- Proximité, réseaux et formation des coalitions,
- Coûts de transaction vs coûts de coordination,
- Proximité, réseaux et globalisation de l’économie et de la technologie,
- Proximité et réseaux dans les économies en développement,
- Proximité et réseaux dans le monde méditerranéen,
- La proximité dans les réseaux scientifiques et techniques,
- Proximité, réseaux et innovation
- Proximité et réseaux dans la production agricole et le monde rural,
- Proximité, réseaux et les technologies de l’information et de la communication,
- Proximité, réseaux et aménagement du territoire,
- Proximité et effets d’interaction dans l’organisation urbaine,
- La proximité dans la dynamique des réseaux sociaux,
- Les réseaux de l’action publique (santé, éducation, emploi, ...),
- La proximité dans la vie sociale, civile et politique,
- La proximité et ses variations sociétales.
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La lettre de l’AFSE, n° 57
Le Centre d’Etudes de l’Emploi organise, les 4 et 5 décembre 2003 des journées sur le thème :
CHANGEMENTS ORGANISATIONNELS ET INFORMATISATION :
Les enseignements d’un dispositif d’enquêtes auprès des salariés et de leurs dirigeants
Ministère de la Recherche
Amphithéâtre Yves Stourdzé
Carré des sciences
1, rue Descartes – 75005 Paris
Les changements organisationnels et la diffusion des technologies de l’information dans les entreprises font l’objet d’un
discours général mais les analyses empiriques disponibles ne permettent pas toujours de formuler des conclusions générales.
Les « journées COI » visent à dresser un état des lieux des réorganisations des entreprises industrielles françaises dans les
années 90 et à analyser leurs conséquences pour les employeurs et pour les salariés grâce à l’exploitation d’une innovation
dans le domaine statistique : le dispositif d’enquêtes sur les Changements Organisationnels et l’Informatisation (COI).
Les thèmes suivants seront abordés :
- TIC et réorganisations
- Réorganisations et changements du travail
- Intensification du travail
- TIC, localisation et performances
- Changements organisationnels, informatisation et performances
- Nouvelles techniques et nouvelles politiques salariales
- Réorganisations, qualifications et politique de formation des entreprises.
La pertinence de l’outil statistique sera discutée ainsi que l’intérêt de son articulation avec d’autres méthodes d’investigation.
Ces journées sont organisées par le Centre d’Etudes de l’Emploi et soutenues par la DARES, le GDR TIC et société du CNRS
et le RTP 35 – Economie, organisation et Stics du CNRS.
Si ces journées vous intéressent ou si vous souhaitez plus d’informations, merci de le signaler à Josette Reux
([email protected])
____________________________________________________________________________________________
La prochaine séance du
Séminaire “Claude FOURGEAUD “
aura lieu au Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie - 139, rue de Bercy le :
Mercredi 5 novembre 2003 à 10 h 30
La séance du mercredi 5 novembre se tiendra en salle 0064 SUD 1 (bâtiment Vauban).
Elle sera consacrée au thème :
« Exonération de charges : quels effets sur l’emploi et la productivité ? »
Ce séminaire est organisé en collaboration avec Théories et Méthodes de la Macroéconomie (T2M).
Exposé de François Langot (Cepremap et Gains, Université du Maine)
Rapporteur : Stéphane Carcillo (Direction de la Prévision)
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La lettre de l’AFSE, n° 57
GREMARS, U.F.R. de Mathématiques Sciences Economiques et Sociales
Université Charles de Gaulle - Lille 3
MEDEE, Faculté des Sciences Economiques et Sociales
Université des Sciences et Technologies de Lille - Lille 1
APPEL A COMMUNICATION
21 Journées de Microéconomie Appliquée
èmes
Jeudi 27 et vendredi 28 mai 2004, à Lille
Les 21 èmes JMA se dérouleront les 27 et 28 mai 2004 à l’Université Charles de Gaulle – Lille 3. Toutes les
contributions originales portant sur des applications de la théorie microéconomique sont bienvenues : analyse de la
demande, des coûts et de la production, économie industrielle et des organisations, économie du travail, de
l’éducation, de la famille, de la santé, économie publique, économie spatiale, économie des transports, finance,
risque et assurance, économie du développement, de l ’agriculture, de l’environnement et des ressources naturelles,
économie du droit, économie expérimentale, économétrie appliquée, équilibre général calculable, études de
comportements, de marchés et d’institutions, etc.
Nous attirons votre attention sur le fait que seules les propositions comprenant un papier intégral, même dans une
version provisoire, seront examinées.
Le délai ultime de réception des propositions est fixé au vendredi 13 février 2004.
Les propositions en français ou en anglais doivent impérativement :
●
être envoyées en trois exemplaires par voie postale à :
Louis Lévy-Garboua ou Catherine Sofer
TEAM, Université de Paris I, Maison des Sciences Economiques
106-112, Boulevard de l ’Hôpital
75647 Paris Cedex 13
Tél. : +33 (0) 144 07 82 48 ou +33 (0) 144 07 82 58
Fax : +33 (0) 144 07 82 47 – e-mail : [email protected]
●
en parallèle et simultanément, être envoyées sous une version électronique
en format pdf ou ps à l’adresse : [email protected]
La page de garde doit comprendre le titre de la communication proposée, un résumé, des mots-clé et une classification
JEL, ainsi que les coordonnées détaillées du ou des auteurs : prénom(s), nom(s), appartenance, adresse postale,
numéro(s) de téléphone, de télécopieur et adresse électronique.
Le Comité Scientifique communiquera les décisions aux auteurs avant le 16 avril 2004.
Renseignements complémentaires :
Jean-Philippe Boussemart
e-mail : [email protected]
et Anne Rejl
e-mail : [email protected]
GREMARS, U.F.R. Mathématiques, Sciences Economiques et Sociales
Université Charles de Gaulle - Lille 3
Domaine universitaire du Pont de Bois
BP 149
59653 Villeneuve d’Ascq cedex
Tél. : +33 (0) 320416462 Fax : +33 (0) 320416460
http://www.univ-lille3.fr/jma2004/
e-mail : [email protected]
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La lettre de l’AFSE, n° 57
Séminaire d’analyse économique
MUTATIONS DE L’ÉTAT DANS LA SOCIÉTÉ POST-INDUSTRIELLE
(séminaire organisé par la Fédération de Recherche Capitalisme(s) et Démocratie(s) et l’OFCE)
Contact et informations
Isabelle Bilon
Université Paris X-Nanterre—bat K
200, av de la République
92001 Nanterre Cedex
Tel/fax. 01 40 97 59 08 — [email protected]
Site du séminaire (textes des séances—informations) :
http://seminaire.mespi.online.fr
Les relations économiques se transforment avec leur objet, de l’Industrie aux Services, du « matériel » à
«l’immatériel ». La société en est profondément modifiée. Les rentes informationnelles s’accumulent dans
certains secteurs, dans certains espaces (au centre) et chez certains agents, tandis qu’ailleurs la pauvreté et
l’exclusion augmentent. Les modes de régulation semblent dépassés : les droits de propriétés et le marché
ne constituent pas à eux seuls un système viable pour allouer -et réallouer- des biens immatériels tels que
l’information, la connaissance et le savoir. Mais les États Nations paraissent eux aussi impuissants. Le
mode de régulation « Etat-Providence » inventé dans la seconde moitié du vingtième siècle semble dans
l’impasse : la redistribution des fruits de la croissance est imparfaite ; la préparation des fondements d’une
« société de la connaissance » est incertaine ; le pacte social se délite... Quelles analyses peut-on produire
sur ces sujets, notamment en matière d’évaluation de politique publique ?
Aujourd’hui, l’intervention publique subit une critique argumentée, vive et tenace. De nombreux
dysfonctionnements remettent en question sa légitimité, laissant ainsi la porte ouverte à un autre mode de
régulation : le marché.
Celui-ci peut alors être positivement jugé, uniquement par contraste avec l’inefficacité publique. Ce statut
de « valeur refuge » du marché est entretenu par les analyses qui comparent le secteur public (au sens
large), apprécié sous l’angle factuel, au marché vu sous un angle théorique et normatif. La façon dont on
regarde l’un et l’autre n’est donc pas sans influence sur le jugement final. Dans quelles mesure d’ailleurs
ces représentations n’influencent-elles pas les inefficacités constatées ? La Théorie des Anticipations
Rationnelles a remis en cause un certain dirigisme macro-économique. Mais elle montre bien, également,
que l’on ne peut prétendre à une analyse de la politique économique sans questionner la façon dont
les individus et les organisations se représentent le fonctionnement de l’économie : quelles sont les
justifications de l’intervention de l’État aujourd’hui ?
Comment, dans la seconde moitié du vingtième siècle, l’État allié au système de protection sociale, tout
en cherchant à consolider le cadre national, s’est-il positionné comme garant providentiel des solidarités
sociales et d’une certaine coordination des acteurs économiques ? Y échoue-t-il aujourd’hui ? L’État a su
se constituer en véritable complément du capitalisme industriel ; saura-t-il le faire dans un capitalisme
cognitif ? Dit autrement : les « vieilles » démocraties Européennes sauront-elles se réformer ?
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La lettre de l’AFSE, n° 57
Le séminaire se tiendra à l’Institut d’Études Politiques de Paris (Sciences Po), salle Leroy-Beaulieu, à un
rythme bimensuel. Il s’intéressera tout autant aux travaux de recherches théoriques qu’aux travaux plus
appliqués, chiffrés et descriptifs. Il est ouvert aux intervenants universitaires mais aussi aux professionnels
: décideurs du secteur public ; membre de l’administration ; organismes de conseils. Le séminaire vise
une alternance entre des travaux de recherche et des comptes-rendus argumentés d’expériences
professionnelles. Le séminaire, même s’il est clairement affiché “sciences économiques” se fait l’écho
d’une économie ouverte aux autres sciences sociales et aux points de vue non académiques.
Programme
Le séminaire se tiendra les premier et troisième mardis de chaque mois
à l’IEP Paris, salle Leroy-Beaulieu
SÉANCE INAUGURALE : MARDI 21 OCTOBRE 2003—17H-19H
Claude Henry (Professeur à l’école polytechnique, IDDRI) :
Économie publique de la propriété intellectuelle
Discutant : Olivier Favereau (FORUM-Université Paris X-Nanterre)
FNSP/IEP, salle François Goguel - 5ème étage - 56, rue des Saints-Pères, 75007.
4 nov 2003:
Pierre Muller (Directeur de recherche, CEVIPOF) :
Notion de référentiel et approche cognitive des politiques publiques
18 nov 2003 :
François Lucas (Directeur adjoint à la Direction Générale des Collectivités Locales)
Décentralisation et fiscalité locale
2 déc 2003 :
Andrea Goldstein (Économiste … l’OCDE)
Évaluation du processus de privatisation en Italie
16 déc 2003 :
Bertrand Warusfel (Avocat, Professeur à l’université Paris V),
Droits de propriétés sur les logiciels- Licences libres
6 janv 2004 :
Bruno Théret (Directeur de recherche, IRIS-CNRS)
Les politiques sociales européennes au regard de l’expérience canadienne de fédéralisme
20 janv 2004 :
Maurice Baslé (Professeur à l’université de Rennes 1)
La notation des gouvernements
3 fév 2004 :
Philippe Herzog (Député Européen)
La fourniture des servies d’intérêt général en Europe
2 mars 2004 :
Jérôme Gautié (Professeur à l’université de Reims)
L’articulation entre marché du travail et protection sociale
16 mars 2004 :
Alain Desrosières (Administrateur de l’INSEE)
Le rôle de la statistique publique dans la configuration de nouvelles formes d’État
6 avr 2004 :
Dominique Baudy (Directeur du contrôle de gestion à la direction de l’ANPE)
Évaluation de l’action de l’ANPE
4 mai 2004 :
Pascal Ughetto (IRES)
La dépense et la valeur. Éclairages croisés entre l’État et l’entreprise dans l’économie de service
18 mai 2004 :
Jean Gadrey (Professeur à l’université de Lille 1)
L’utilité sociale des associations : convention socio-politique émergente, outil de régulation, enjeu d’évaluation publique et privée
1 juin 2004 :
15 juin 2004 :
Intervenant à préciser
service public et dérégulation des marchés : le cas d’EDF
Thème précisé ultérieurement
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La lettre de l’AFSE, n° 57
Comité scientifique
M. Baslé , E. Chiapello, J. Comaille, B. Coriat, J. Damon, A. Desrosières, F. Eymard-Duvernay, O. Favereau,
J. Fayolle, J.-P. Fitoussi, J. Gadrey, J. Gautié, B. Gazier, C. Henry, H. Lopes, A. Lyon-Caen, J.-P. Moatti,
M. el Mouhoud, Y. Moullier-Boutang, P. Muller, B. Palier, C. Paradeise, P. Petit, R. Salais, P. Strobel, B. Théret
Comité d’organisation
P. Batifoulier, F. Bessis, O. Thevenon (Université Paris X-FORUM), B. Ventelou (OFCE), A. Math (IRES),
P. Abecassis (Université d’Angers-GEAPE), N. Coutinet (Université Paris Nord-CEPN et GEAPE), F. Gannon,
A. le Marchand (Université du Havre-FORUM), F. Marty (CNRS-CREDECO), O. Lenoé (ENS Cachan, GAPP)
Le séminaire est rattaché à la fédération de recherche CNRS Capitalisme(s) et Démocratie(s) qui rassemble, sous la
direction de François Eymard-Duvernay, 10 laboratoires (CEPN, FORUM, GEODE, GSPM, IRERP, IDHE,
LADYSS, LASP, MODEM, PHARE, TM) autour d’une exigence commune visant à étudier les adaptations et
transformations des dispositifs institutionnels et culturels de la vie démocratique dans le contexte des années 2000.
La démarche, pluridisciplinaire, vise à capitaliser les avancées les plus novatrices en Sciences Sociales et à éclairer
le débat public sur les mutations des économies capitalistes contemporaines.
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Séminaire de recherche
“Les enjeux économiques et sociaux de la nouvelle économie”
Cycle : “Les compétences au cœur du nouveau régime de croissance”.
Le CREDOC et le GERME (université Paris 7) ont le plaisir de vous inviter à la deuxième séance consacrée à l’introduction problématique de ce cycle, le :
mardi 18 novembre 2003, de 17h00 à 19h00
à l’Université Paris 7, Campus de Jussieu, Amphi 24
2 Place Jussieu - 75005 Paris (métro Jussieu).
Première intervention :
“Le capitalisme cognitif : un cadre d’analyse des mutations contemporaines”
Par Bernard PAULRE, Economiste, Professeur à l Université de Paris 1, Matisse. Matisse-Isys.
Deuxième intervention :
“Economie de la connaissance et financiarisation”
Par Gabriel COLLETIS, Economiste, Professeur à l Université de sciences sociales de Toulouse,
LEREPS.
Merci de confirmer votre présence à Claire Faret, [email protected]
Renseignements complémentaires au 01 40 77 85 70
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Membr es institutionnels
de l’AFSE
Banque - Finance
CRÉDIT MUTUEL CENTRE EST - EUROPE
CONSEIL NATIONAL DU CRÉDIT ET DU TITRE
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
BANQUE DE FRANCE
CAISSE DES DÉPÔTS ET CONSIGNATIONS
CRÉDIT AGRICOLE
FÉDÉRATION FRANÇAISE DES SOCIÉTÉS D’ASSURANCE
Membr es institutionnels
de l’AFSE
Autr es secteurs d’activité
EDITIONS DALLOZ-SIREY
EDITIONS ECONOMICA
EDITIONS ODILE JACOB
CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET MÉTIERS (CNAM)
Membr es institutionnels
de l’AFSE
Membr es bienfaiteurs
INSTITUT CAISSE DES DÉPÔTS ET CONSIGNATIONS POUR LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE, ECONOMIQUE,
FINANCIÈRE ET SOCIALE
COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU PLAN
FONDATION BANQUE DE FRANCE POUR LA RECHERCHE
INSEE
INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE
ET DES ETUDES ECONOMIQUES
UNIVERSITÉ PARIS II - ASSAS
CENTRE SAINT-GOBAIN
POUR LA RECHERCHE EN ECONOMIE
MISSION SCIENTIFIQUE UNIVERSITAIRE
DU MINISTÈRE DE LA RECHERCHE
Membr es institutionnels de l’AFSE
Secteur des études et de la r echer che économique
Bureau d’Economie Théorique et Appliquée (BETA)
Centre d’Etudes de l’Emploi (CEE)
Centre d’Economie et de Finances Internationales (CEFI)
Centre d’Economie de l’Université Paris Nord (CEPN)
Centre d’Etudes en Macroéconomie et Finances Internationales (CEMAFI)
Centre d’Etudes Prospectives d’Economie Mathématique Appliquées à la Planification (CEPREMAP)
Centre d’Etudes Prospectives et d’Informations Internationales (CEPII)
Centre Etudes et Recherche sur le Développement International (CERDI)
Centre d’Observation Economique (COE)
Centre de Recherches Etude Documentation Economie Santé (CREDES)
Développement, Dérégulation, Défense International (3DI)
Conseil d’Analyse Économique (CAE)
Département et Laboratoire d’Economie Théorique et Appliquée (DELTA)
Direction de la Prévision, Ministère de l’Economie des Finances et de l’Industrie
Equipe de Recherche sur les Marchés, l’Emploi et la Simulation (ERMES)
Equipe Universitaire de Recherche en Economie Quantitative (EUREQUA)
Ecole Normale Supérieure Cachan (GRID)
Groupe d’Analyse et de Théorie Économique (GATE)
Groupe de Recherche en Analyse Economique (GRAPE)
Groupe des Ecoles Nationales d’Economie et de Statistiques (GENES)
Institut National Recherche en Agro - alimentaire (INRA)
Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)
Institut Recherche Economique Production Développement (IREPD)
Institut Supérieur des Affaires de Défense (ISAD)
Université de Perpignan (JEREM)
Laboratoire d’Analyse et de Recherche Economique (LARE)
Laboratoire d’Economie d’Orléans (LEO)
Institut National de la Recherche Economique (LERECO)
Laboratoire d’Economie de la Production et de l’Intégration Internationale (LEPII)
Laboratoire d’Economie et de Sociologie du Travail (LEST)
Laboratoire d’Econométrie de l’Ecole Polytechnique
Modélisation de la Dynamique Economique et Monétaire (MODEM)
Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE)
Centre de Recherches pour l’Expansion de l’Economie et le Développement des Entreprises (REXECODE)
IMPRIMERIE MODERNE LANDIVISIAU
ISSN 1270 - 3583
Mécanismes Economiques et Dynamiques de l’Espace Européen (MÉDEE)
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