Présentation de l’œuvre :
Né du projet de traduire la Cyclopædia de l'anglais Chambers (publiée de 1728 à 1742) pour
l'éditeur Le Breton en 1745 (Diderot travaillait alors comme traducteur pour une maison
d'édition) , l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers grâce
à Diderot affichait son ambition de faire l'inventaire des acquisitions de l'esprit humain.
Son objectif était de favoriser la diffusion de la philosophie des Lumières. Diderot a eu
recours à des auteurs connus : Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Buffon, Du Marsais,
Daubenton. D'Alembert s'occupait des mathématiques, Diderot de l'histoire de la philosophie,
Buffon des sciences de la nature, Paul-Joseph Barthez de la médecine, Quesnay et Turgot de
l'économie. Le chevalier de Jaucourt assistait Diderot dans de nombreuses tâches
rédactionnelles et éditoriales.
Le destinataire était "le peuple" et pourtant les souscripteurs étaient des gens cultivés,
ecclésiastiques, nobles et parlementaires.
LA GENESE DE L’ENCYCLOPEDIE
1728 Publication à Londres de la Cyclopedia d'Ephraîm Chambers.
1745 Le libraire Le Breton et ses trois associés obtiennent un privilège pour traduire la
Cyclopedia de Chambers. Le projet est confié à l'abbé DE GUA DE MALVES, de l'Académie
des Sciences, qui engage notamment Diderot et d'Alembert.
1748 Diderot et d'Alembert prennent la direction de l'entreprise.
Un nouveau privilège consacre le changement éditorial, il concerne une "encyclopédie ou
dictionnaire" universel des sciences, arts et métiers, traduit avec des augmentations."
1749 Diderot est incarcéré pour sa "lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient".
1750 Souscription pour la vente de l'Encyclopédie.
Le prospectus présente le plan général de l'ouvrage : "l'Arbre des connaissances humaines"
(inspiré de Francis Bacon) et les planches.
Début de la polémique avec les Jésuites.
1751 Parution du premier volume qui contient le discours préliminaire de d'Alembert
"véritable manifeste des lumières".
1752 Un arrêt du Conseil interdit et condamne au pilon les 2 premiers tomes. Défense est
faite aux libraires de les imprimer et de les distribuer. Après intervention de Malesherbes, la
publication reprend.