SAMU - SMUR :

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n°105
juillet 2013
le magazine
du CHU
de Limoges
Mieux connaître
•L’Espace Rencontre Information (ERI)
•LE Service de Transports ET
d'Acheminement des Malades (STAM)
•Le service de pathologie respiratoire
et allergologie
Dossier
SAMU - SMUR :
les femmes et les hommes de l’urgence
Ailleurs
•Burkina Faso, Vietnam, Mongolie :
tEmoignages d'Etudiants infirmiers
Rencontres
•SOPHIE MARECHAL
•VALERIE GAGNERAUD
•AUDREY MARSAUDON
14
LA SECURITE
DU SYSTEME
D'INFORMATION
Sommaire
04 | actualités
07 | à venir
CHU de Limoges
2 av. Martin-Luther-King
87042 Limoges cedex
Tél. : 05 55 05 55 55
www.chu-limoges.fr
Publication du service
de la communication
service.communication@
chu-limoges.fr
Directeur de la publication
Hamid Siahmed
Rédacteurs en chef
Maïté Belacel,
Philippe Frugier
Secrétaire de rédaction
Maïté Belacel
Photographies
Phanie Presse,
Philippe Frugier,
Christophe Chamoulaud
Maïté Belacel
Frédéric Coiffe
Mise en page
christophe Chamoulaud
Illustrations
Frédéric Coiffe
Imprimeur
Fabrègue, St-Yrieix (87)
Tirage
9 500 exemplaires
Dépôt légal
3ème trimestre 2013
ISSN 0986-2099
20 | dossier
SAMU - SMUR : les femmes et les hommes
de l’urgence
09 | du côté de
la gérontologie
32 | ailleurs
10 | mieux connaître
34 | rencontres
10 | Le service de transports et d'acheminement
des malades… « et plus »
12 | « Jamais la première fois sur le patient »
13 | L’hôpital à ciel ouvert
14 | La securité du système d’information
paranoïa ou nécessité ?
15 | L’Espace Rencontre Information (ERI),
un nouvel espace pour parler et s’informer
du cancer
16 | Le service de pathologie respiratoire
et allergologie
18 | recherche
18 | GénoLim : une plateforme de génomique
nouvelle génération
19 | 11 projets candidats au Programme
Hospitalier de Recherche Clinique national
Burkina Faso, Vietnam, Mongolie :
témoignages d'étudiants infirmiers
34 | Sophie Maréchal
35 | Valérie Gagneraud
36 | Audrey Marsaudon
37 | ressources
humaines
Cérémonie de remise des médailles
d’honneur départementales et communales
Concours - Promotions - Mouvements - Carnet
40 | l’image
Le chanteur limougeaud Deni et ses musiciens
dans le service de médecine de suite d'aigu
pour la Fête de la musique
éditorial
par le Pr Dominique Mouliès,
Président de la CME
C
ombien de changements, de progrès, de
modifications de nos
pratiques ont transformé notre métier
au quotidien. Certes
nous sommes assez
« conservateurs » mais toujours friands
de nouveautés techniques et humaines
car sans cesse stimulés par nos patients.
Aujourd’hui, au nom de la crise et de la
nécessité d’une meilleure gestion des
deniers publics, nous voyons apparaître des modèles de rationalisation
basés sur des objectifs et des indicateurs de mesure de performance. Tout
ceci est dicté par l’imitation des règles
qui règnent sur le monde de l’entreprise.
Nous devons réduire les coûts, même si
nous sommes confrontés au quotidien
à des demandes de patients « consommateurs », dont la quête est illimitée.
Notre réponse thérapeutique a peut-être
trop souvent
obéi au mode
du « toujours
Gardons le cap
plus » et du
décidé ensemble
« toujours
mieux » ;
nous voyons
donc venir le danger d’être désignés
comme les seuls responsables de l’inflation de ce « marché incontrôlable ».
La situation d’un CHU comme le nôtre
est particulièrement difficile car nous
sommes bien ancrés dans ce territoire
qui attend une réponse humaine et
technique basée sur la confiance en
cette proximité. Beaucoup de réformes
nationales, beaucoup de modélisations
venues de hautes autorités, soulignent
nos imperfections plus sur la forme
que sur le fond mais de manière assez
« verticale ». Cette situation jusqu’alors
inconnue, nous place en tenaille entre
les lois de l’économie nationale et les
principes caritatifs puis humanistes qui
sont le fondement de notre institution.
Ainsi le « système » s’est inversé bousculant notre longue histoire locale, laissant craindre de voir certains d’entre
nous ne pas adhérer aux nouvelles
organisations et aux modèles de gestion « universels » proposés. Le risque
serait de vivre une période de division
et d’instabilité.
Nous devons poursuivre notre engagement vers la modernisation tout en
gardant nos principes : partager notre
savoir-faire, assurer sa transmission et
rester en quête permanente de la qualité. Déjà, nous pouvons constater les
progrès : nos organisations internes
ont gagné en efficacité, l’acquisition
d’équipements innovants nous maintient au plus haut niveau technologique, les murs que l’on voit monter
un peu plus haut tous les jours, ouvrant
ainsi une ère nouvelle de développement, confirment nos espérances, et la
volonté de tous.
Tout ceci est réalisé alors que la
conjoncture économique est défavorable. Ces transformations visibles et
perceptibles ces 4 dernières années au
service de nos patients, n’obéissent pas
seulement à la logique du modèle idéal
et des réformes successives. Nous ne
sommes pas redevables de fées venues
d’un « autre monde ». Le mérite revient
plutôt à une pugnacité affichée et partagée par toutes les équipes dont il faut
souligner les efforts quotidiens.  
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 03 ]
actualités
Visite de certification HAS :
défi relevé !
A l’issue de la période contradictoire engagée après la visite
de certification HAS en 2011, l’HAS a décidé de lever l’ensemble des 8 réserves et 9 des 11 recommandations pesant
sur notre CHU : 2 recommandations sont maintenues, mais le
CHU ne s’était pas engagé à mener des actions dans le peu
de temps imparti pour répondre au rapport de suivi pour ces
2 items.
Ce résultat est la traduction des efforts engagés par chacun, et tout particulièrement de chaque pilote des actions
menées pour améliorer la qualité de la prise en charge de
nos patients. A ce titre, nous ne pouvons que les féliciter du
résultat obtenu en si peu de temps, et dans un contexte particulièrement difficile. Fort de ce résultat nous devons maintenant préparer l’avenir, et notamment la prochaine visite de
certification qui interviendra à la fin de l’année 2014.
Félicitations à tous !
Prix de la philanthropie
Le 5 mars dernier, le service de neuroradiologie interventionnelle a reçu le prix de la philanthropie de la Caisse d’Epargne,
soit un chèque de 1 500 €. Cette somme est destinée à
l’aider dans ses travaux de recherche sur l’évaluation des
flux intra-anévrysmaux, qu’il développe avec le laboratoire
départemental.
Espoirs de la recherche
Le programme Espoirs de la
recherche de la Fondation pour la
recherche médicale soutient les
projets de recherche dans tous
les domaines de la biologie et de
la santé. Il contribue activement
à la formation des jeunes chercheurs et encourage les équipes
de recherche innovantes.
Les équipes d'accueil doivent
être identifiées à l'AERES. Tout porteur de projet bénéficiant
d'une aide pluriannuelle de la FRM (Programme urgences de la
recherche, Programme pionniers de la recherche, équipe labellisée FRM, amorçage de jeunes équipes) ne peut demander de
financement de personnel dans le cadre du programme Espoirs
de la recherche, à l'exception d'une aide de Master 2 recherche
et d'une aide de fin de thèse.
L'appel d'offres est ouvert du 15 mars au 15 octobre 2013,
sans aucune date limite de dépôt des dossiers et selon le budget disponible. Renseignements : www.frm.org
[ 04 ] CHORUS 105 | juillet 2013
Alain Loschi, nouveau
coordonnateur général des soins
Alain Loschi nous a rejoints en qualité de coordonnateur général
des soins, et remplace Josiane Bourinat qui devient directrice
des soins. Il a d’abord été infirmier, puis cadre et cadre supérieur
de santé dans de nombreux secteurs d’activité au CHU de Nice.
Il a ensuite été infirmier général au CH d’Epinal, puis
Directeur du service de soins infirmiers au CH
de Dieppe pendant 3 ans. Il poursuit son projet
et son engagement professionnel au poste de
Directeur des soins, Coordonnateur général au
CHU de Rouen. Il travaille alors notamment sur
la structuration du CHU en pôles d’activité,
l’élaboration du schéma directeur de la
logistique, l’informatisation du dossier patient,
l’amélioration de la qualité de la prise en
charge de la personne âgée. Alain Loschi
rejoint ensuite le CHU de Brest. Des quatre
années d’exercice dans cet établissement, il retient la politique de territoire engagée par
l’institution : fusion avec le centre hospitalier de Carhaix, mise en place d’une direction
commune avec les centres hospitaliers de Landerneau, de Saint-Renan et de Lesneven.
Sa candidature dans notre CHU est selon ses mots « guidée par la dynamique engagée
par l’établissement dans de nombreux projets structurants et porteurs, que je souhaite
accompagner avec l’encadrement et les équipes soignantes dans une démarche participative,
emprunte d’écoute et de respect ».
Succès pour le Limousin au Salon de l'emploi public !
C'est la première fois que
les représentants des fonctions publiques d'Etat, territoriale et hospitalière d'une
même région participaient
ensemble au salon de
l'emploi public (Paris Expo
Porte de Versailles), sous
le slogan de la marque
Limousin « Limousin, Osez
la différence ». Cette action,
à l'initiative de l'association
Europa, intervient dans le
cadre des missions qu'elle
développe pour la promotion et la valorisation de l'emploi public en Limousin (Observatoire Régional des Métiers et de
l'Emploi Public).
La constitution d'un stand commun « Pôle Limousin », a traduit la volonté de promouvoir les missions et les emplois publics portés par ces trois collectivités et de valoriser les actions innovantes
qu'elles développent en commun, et qui traduisent le dynamisme de notre territoire.
Cette idée de constituer un « Pôle Limousin » est une démarche innovante.
Les visiteurs ont été nombreux à venir à la rencontre des professionnels présents sur le stand,
curieux de connaître nos actions et nous enviant bien souvent notre qualité de vie. Pour preuve,
170 curriculums vitae ont été déposés...
Prix du meilleur poster discuté pour notre service
d’Accompagnement et de soins palliatifs
Lors du dernier congrès de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs,
le service d’Accompagnement et de soins palliatifs de notre CHU a présenté deux
communications orales, un poster en commun avec d’autres équipes françaises et un poster
discuté en séance publique. Le poster discuté intitulé « drainage sous-cutané des œdèmes des
membres inférieurs en soins palliatifs », dont le Dr Bertrand Sardin était l’auteur, a obtenu le «
Prix du meilleur poster discuté », doté financièrement par la fondation APICIL.
actualités
Appels à projets « Soigner,
soulager, accompagner »
La Fondation de France a lancé son appel à projets 2013 du
programme « Soigner, soulager, accompagner ». Les projets
retenus doivent répondre aux thématiques suivantes :
- « Soigner, soulager, accompagner les nouveau-nés, les
enfants et les adolescents gravement malades ou en fin de
vie », date limite : 29 mars et 6 septembre 2013,
- « Développer la démarche palliative pour les personnes
âgées », date limite : 29 mars et 6 septembre 2013,
- « Lutter contre la douleur », date limite : 29 mars et 6
septembre 2013,
- « Soigner, soulager, accompagner : projets de recherche »,
date limite : 17 mai 2013.
L'ensemble des appels à projets du programme ainsi que les
dossiers de demande de subvention peuvent être téléchargés
sur le site Internet : www.fondationdefrance.org
« D’un hôpital à l’autre »
Du 21 au 24 mai, l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) était présente devant l’hôpital
Dupuytren afin de présenter son exposition « D’un hôpital à l’autre ». A travers cette exposition,
MSF souhaitait sensibiliser le personnel hospitalier aux réalités de ses interventions sur le
terrain et présenter les savoir-faire médicaux développés depuis 40 ans dans les situations de
crises humanitaires : catastrophes naturelles, guerres, situations d'exclusion des soins, mouvements importants de populations.
Installée dans une semi remorque et une tente, l’exposition était articulée autour de cinq
grands pôles : les urgences, les diagnostics et le laboratoire, la pharmacie, le bloc opératoire,
l'hospitalisation. Au total 132 visiteurs ont fait le déplacement sur ces 4 journées de présence.
Ne jetez pas
vos anciennes lunettes !
Rencontre inter-générationnelle
Le CHU de Limoges et le district centre-ouest du Médico Lions
Club ont signé une convention portant sur la récupération
de lunettes de vue. Des boîtes vont être mises en place sur
différents lieux du CHU. Le personnel hospitalier, les patients
et les visiteurs pourront y déposer leurs anciennes paires
de lunettes, qui seront remises en état par le Lions Club et
envoyées en Afrique afin d’être offertes aux populations qui en
ont besoin.
Les lieux de collectes seront communiqués sur Hermès.
Travaux à l’hôpital
de la mère et de l’enfant
Des travaux conséquents
commencent début septembre aux urgences
et au 2ème étage et se
poursuivront jusqu’en
mars 2015 pour proposer une nouvelle organisation du circuit patient
en pédiatrie et faciliter
ce parcours. Ces travaux vont nécessiter des fléchages temporaires pour orienter correctement pendant les « opérations
tiroirs » (déplacements provisoires de services) et une bonne
information des jeunes patients et de leurs accompagnants. En
effet, temporairement plusieurs chambres vont accueillir deux
lits patients au lieu d’un. Le service, pour des raisons de place,
ne pourra donc pas satisfaire toutes les demandes de parents
voulant bénéficier de lit accompagnant auprès de leur enfant.
4 fois par an, des rencontres
inter-générationnelles sont
organisées entre les enfants
hospitalisés en pédiatrie et
les résidents du long séjour
à Rebeyrol. Ainsi, enfants et
personnes âgées se reçoivent
à tour de rôle dans leur établissement. Ces après-midis
récréatives sont animées
autour d’activités manuelles et
d’un goûter et permettent un
riche échange entre jeunes et
moins jeunes...
Le robot chirurgical en démonstration
publique
Le 14 juin, le CHU de Limoges
a offert l’opportunité au public
et aux professionnels de santé,
de prendre les commandes de
son robot chirurgical da Vinci
nouvelle génération acquis fin
2012.
Cette journée fut une occasion rare de découvrir le nec
plus ultra de la chirurgie
robot-assistée et de tester sa
dextérité sur des exercices de
démonstration. Tout au long de
cette journée, cadres, infirmiers, étudiants en médecine ou encore patients de l’hôpital ont pu
échanger avec des chirurgiens de différentes spécialités, dont l’urologie et la chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, qui opèrent avec ce robot.
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 05 ]
actualités
"La Saga des Limousins" - Tome 2
Des blouses roses pour le moral !
"L'an Mil", le second tome de "La
Saga des Limousins", rédigé par le
Pr Yves Aubard vient de sortir. Il se
déroule de 999 à 1005. Bien que certains prédisent l'apocalypse en cette
fin de siècle, comme Jean l'évangéliste l'avait annoncée, Lou et les
Châlusiens ne sont pas très inquiets.
Nos héros vont cependant devoir
encore ferrailler dur, cette fois-ci pour
défendre la forteresse de Brosse. Ils vont faire la connaissance de deux des principales personnalités de leur temps :
le pape Sylvestre, premier souverain pontif d'origine française
et Foulques Nerra, l'impétueux comte d'Anjou. Les enfants
de Lou ont grandi, ils sont en âge de connaître leurs premiers
émois amoureux... Plus d'infos : sagadeslimousins.fr
Début 2012, les blouses roses
ont fait leur entrée au CHU
de Limoges. Reconnue d’utilité publique et agréée par le
Ministère de la jeunesse, de
la recherche et de l’éducation
nationale, l’association Les
blouses roses a pour mission
de distraire les malades de tout
âge, du bébé à la personne
âgée, par des activités ludiques,
créatives ou artistiques.
Sur l’année 2012, les 20 bénévoles du comité 87 des blouses roses ont réalisé 360 interventions
dans notre CHU, pour un total de 2 570 bénéficiaires hospitalisés à l’EHPAD Dr Chastaingt et à
l’hôpital de la mère et de l’enfant.
Le CHU
partenaire
de Kaolin
et Barbotine
Dans le cadre du partenariat avec les centres
culturels municipaux, le
CHU était cette année
partenaire du Festival de
la petite enfance « Kaolin
et Barbotine ». A cette
occasion, les 23 et 24
mai derniers, la crèche
du personnel et le service
de pédiatrie ont accueilli
les spectacles « Le
Bonhomme tiroir » et « Morceau de lune ».
Des mots pour soulager les maux...
Le 30 mai, à l’hôpital Dupuytren s’est
tenu le 1er salon du
livre et de la santé.
Ce salon a accueilli
des médecins,
des soignants,
mais aussi des patients auteurs
SALON DU LIVRE et de LA SANte d'ouvrages principalement sur le
30 MAI 2013
sujet de la santé. Au-delà de l'aspect
culturel de l'évènement, la volonté de
cette manifestation était de favoriser
l'échange et les relations entre l'hôpital et ses usagers, entre les médecins, les soignants et les soignés
et de les réunir autour de différents
récits et expériences. Une après-midi
qui fut riche en échanges.
(DE 13h30 À 16h30)
HALL D’ENTRÉE AU REZ-DE-CHAUSSÉE DE L’HÔPITAL DUPUYTREN
MARIE-LAURE BIGOURI
Ma spondylarthrite, mes questions
NATHALIE BROUSSE
Mon fils. Son cancer...
PEDRO PAUWELS
J’ai fait le beau au bois dormant
(récit de l’auteur victime d’une méningite
foudroyante)
YANNICK PEYRAMAURE
Scènes d’intérieurs
(expérience culturelle d’une association en
pédiatrie)
SYLVIE PETINON
La voix éteinte
(récit de l’auteur victime d’une rupture d’anévrisme à 17 ans)
CHRISTINE RAFFIER
Un crabe sur mon coeur
(récit de l’auteur de son vécu du cancer)
Dr GÉRARD TERRIER
La mort cette énigme
(vision d’un médecin de ce départ vers l’inconnu qu’est la mort)
Pr YVES AUBARD
La saga des Limousins
[ 06 ] CHORUS 105 | juillet 2013
Journee a Roland Garos pour 4 enfants
Le 25 mai, Jérémy Samuel,
Amélie et Nathan, quatre
enfants suivis à l’hôpital de
la mère et de l’enfant ont été
invités par la banque BNP
Paribas à passer la journée à
Roland Garros, à Paris.
Une journée inoubliable, durant
laquelle ils ont été traités
comme de vrais VIP ! En prime,
ils ont été placés sous la
surveillance de Marie Pierce, l'ancienne championne française de tennis, vainqueur de RolandGarros en 2000. Cette journée n’aurait pu avoir lieu sans l’aide de Catherine Darget, Christelle
Chaton et Jessica Douay, toutes trois infirmières en pédiatrie.
à venir
AGENDA INSTITUTIONNEL
02/09 : Espace éthique
03/09 : Commission de l’Organisation de la
Permanence Médicale et Pharmaceutique
(COPMP - ex COPS)
05/09 : Comité de LUtte contre la Douleur
(CLUD)
10/09 : Commission Médicale d’Etablisse-
Journée mondiale
contre la douleur
Mardi 15 octobre 2013, un
stand d’information ouvert
aux professionnels et au
grand public sera organisé dans le hall de l’hôpital
Dupuytren, dans le cadre de
la journée mondiale contre
la douleur. Le thème de cette
journée portera sur les techniques médicamenteuses
dans la prise en charge de
la douleur.
Accès libre, de 9h à 17h.
Journées du
Cancéropôle GSO
Les 9èmes journées du
Cancéropôle Grand SudOuest, auront lieu au Parc
des expositions de Limoges,
les 16, 17 et 18 octobre
2013. Elles s'inscrivent dans
une logique de rencontres
scientifiques annuelles entre
les équipes du Cancéropôle.
Plus d’information sur :
www.canceropole-gso.org
6ème édition des
Rencontres de la
cancérologie française
Fête de la musique
Le CHU de Limoges a renouvelé cette année sa semaine
autour de la fête de la musique. Plusieurs spectacles ont
été organisés. Les patients de l’hôpital Jean Rebeyrol, ont
pu partager des chansons françaises et des musiques et
danses traditionnelles du Limousin grâce aux prestations
des groupes Panazol Cabaret et Lou Rossigno do Limouzi.
L’hôpital Dupuytren a su également trouver son public en
accueillant la Chorale Arioso et le groupe Lou Rossigno do
Limouzi, qui ont invité toutes les personnes aimant danser
et chanter à partager ce moment de gaité et de détente.
Le service de médecine de suite d'aigu a pour sa part
accueilli le chanteur limougeaud Deni pour un set
acoustique (voir "L'image" en denière page).
La 6ème édition des
Rencontres de la cancérologie française se déroulera
le mercredi 6 et le jeudi 7
novembre 2013 au Centre
de Congrès de Lyon.
Plus d’information :
www.rcfr.eu
ment (CME)
11/09 : Conseil de la Vie Sociale (CVS)
17/09 : Comité stratégique Contrat de performance
17/09 : Commission de l’Activité Libérale
(CAL)
19/09 : Directoire CHT
JOURNEES DE LA SANTE
AOUT
1ère semaine : semaine mondiale de l'allaitement maternel
SEPTEMBRE
10 : journée mondiale de prévention suicide
11 : journée mondiale des premiers secours
12 : journée nationale de la douleur
14-15 : journées européennes du patrimoine
15 : journée mondiale lymphome
15 : journée européenne de la prostate
16-22 : semaine européenne de la mobilité et de la sécurité routière
20 : journée mondiale cœur
21 : journée mondiale de la maladie d'Alzheimer
23 : journée nationale de l'insuffisance rénale chronique
25 : journée mondiale du cœur
25 - 26 : rendez-vous sport, santé, bien-être
25 : journée nationale sur les maladies neuromusculaires
26 : journée mondiale de la contraception
28 : journée mondiale de la rage
28 : journée mondiale des sourds
28-29 : virades de l'espoir, journées de lutte contre la mucoviscidose
OCTOBRE
01 - 31 : Octobre rose, mois de mobilisation pour inciter les femmes
à participer au dépistage du cancer sein
01 : journée internationale pour les personnes âgées
02 - 10 : semaine nationale rein
02 : journée nationale contre les méningites
02 : journée internationale de la non-violence
03 - 17 : autis-act ! 15 jours d'action pour combattre l'autisme
04 : journée nationale des aveugles et malvoyants
06 : journée nationale des aidants
09 : journée nationale des Maladies Inflammatoires Chroniques de
l'Intestin (MICI)
07 : journée mondiale des soins palliatifs
07 : journée européenne de la dépression
07 - 13 : semaine européenne contre le cancer
07 - 13 : fête de la science
12 - 13 : lire en fête
09 : journée mondiale du handicap
10 : journée mondiale de la santé mentale
11 : journée mondiale des soins palliatifs
11 - 15 : journées de la vision
12 : journée mondiale de l'arthrose et de l'arthrite
13 : journée nationale de l'e-administration
13 : journée mondiale de la vue
13 : journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles
14 - 20 : semaine du goût
14 : journée mondiale de la mesure du souffle
14 - 23 : semaine nationale rein
15 : journée mondiale lavage des mains
15 : journée nationale des toxicomanies
16 : journée mondiale de l'alimentation
17 : journée mondiale refus de la misère
17 : journée mondiale du don d'organes
17 - 23 : semaine mondiale de l'allaitement maternel
17 - 23 : semaine Bleue, semaine nationale des retraités
et personnes âgées
18 - 24 : journées de l'épilepsie
18 : journée de dépistage de l'hépatite C
19 : journée mondiale de la solidarité
20 : journée mondiale contre l'ostéoporose
20 : semaine européenne de la sécurité et de la santé au travail
22 : journée mondiale bégaiement
21 : journée mondiale contre la douleur
24 : journée nationale de la santé des jeunes
29 : journée mondiale psoriasis
29 : journée mondiale de l'AVC
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 07 ]
actualités
Changement
de Directeur
au Cancéropôle
Grand Sud-Ouest
Le Professeur Gilles
Favre vient d’être nommé
Directeur du Cancéropôle
Grand Sud-Ouest (GSO). Il
succède au Professeur Marc
Ychou, Professeur de cancérologie à l’Institut du Cancer
de Montpellier et au CHU de
Montpellier, qui vient d’être
nommé Directeur du SIRIC
« Montpellier Cancer ».
« Comité de direction élargi » : nouveau rendez-vous
Le 9 juillet a eu lieu le second Comité de direction élargi. Ce nouveau rendez-vous d’une demi-journée permet à l’équipe de
direction du CHU et à une partie de l’encadrement (attachés d’administration, cadres administratifs de pôle...) d’échanger
une fois par trimestre sur les projets d’actualité et des sujets à court et moyen terme. Tous les participants sont invités à faire
remonter en amont auprès du secrétariat général, les sujets qu’ils souhaiteraient proposer à l’ordre du jour.
La 1ère réunion de ce nouveau rendez-vous s’est tenue le 23 juin
Centre de prélèvements :
un accès facilité
Depuis plusieurs mois le Centre de prélèvements de notre
CHU travaille à la facilitation de son accès par les usagers.
Les personnes se rendant désormais dans le centre peuvent
se garer sur le parking « consultants » juste en face de
l’entrée de Dupuytren. S’ils viennent uniquement pour un
prélèvement (pas de consultation associée) ou s’ils reviennent
au CHU les jours qui suivent leur consultation pour se faire
prélever, les patients n’ont plus besoin d’attendre pour
prendre un ticket et passer au bureau des admissions ; ils
peuvent se rendre directement au centre situé au rez-dechaussée de Dupuytren et ouvert sans interruption de 8h30 à
17h. A partir de cet été, le service va aussi réunir les résultats
émanant des différents laboratoires du CHU pour en effectuer
un envoi groupé, et éviter au destinataire de recevoir autant
de courriers que de laboratoires sollicités. Une inscription
dans la catégorie Laboratoire d’analyses médicales de
pagesjaunes.fr doit aussi renforcer sa visibilité.
D’autres pistes pour améliorer encore le service aux patients
et prescripteurs du centre sont à l’étude : la modification des
horaires d’ouverture du centre et l’accès, pour les patients
reçus au centre de prélèvements et les professionnels de
santé qui les suivent, à une version électronique des résultats.
A suivre donc.
[ 08 ] CHORUS 105 | juillet 2013
Des DHU communs à Limoges, Poitiers, et Tours
Le CHU de Limoges souhaite créer prochainement des « Départements HospitaloUniversitaires » (DHU), communs avec ceux de Tours et Poitiers. Ces pôles d'excellence en
soins, enseignement et en recherche clinique et fondamentale, seront dédiés à trois thématiques : la transplantation, du prélèvement au suivi du patient en passant par la conservation
des organes, les neurosciences et l'infection aigue grave. C’est dans ce cadre que notre CHU
recevait le 31 mai les délégations de ces deux établissements, pour un ordre du jour chargé
: passé le point sur le calendrier prévisionnel et l'appel à projets, 3 présentations et temps
d’échanges sur les thématiques « neurosciences », « transplantation », et « infections aiguës
graves » ont séquencé cette réunion de travail.
Etaient invités pour chacun des 3 CHU : les DG et DGA, les Doyens, les VP recherche, les PCME,
les coordonnateurs des projets, les directeurs Recherche et innovation et les Présidents des
Universités, ainsi que des médecins chercheurs conviés par les porteurs des projets DHU.
Martine Véniard, directrice du système d’information
L’attachement aux valeurs de l’hôpital public a orienté l’ensemble
du parcours professionnel de Martine Véniard, qui nous a récemment rejoint en qualité de directrice du système d’information.
Responsable d’une perception hospitalière, avant d’intégrer l’école
de la santé pour exercer des missions de management, elle
occupe ensuite des fonctions de directeur adjoint dans le domaine
des finances, des admissions, du contrôle de gestion, du système
d’information et des travaux puis de direction d’établissement,
essentiellement en Poitou-Charentes et en Aquitaine. Son expertise financière lui permit aussi d’effectuer des missions d’appui
pour des établissements en difficulté. Elle a également audité les principaux établissements
de santé de la région Ile de France en tant que magistrat auprès de la Chambre régionale des
comptes. « La mesure des enjeux que représente le système d’information pour l’évolution
des établissements de santé, et le positionnement de ce système d’information dans le projet
d’établissement de notre CHU ont motivé ma venue » précise Martine Véniard, qui ajoute :
« L’évolution d’un système d’information repose sur l’adhésion des personnels : je veillerai à
renforcer les échanges entre la DSI et les utilisateurs. »
du côté de la gérontologie
La présence des familles conditionne
souvent le maintien à domicile des
personnes âgées dépendantes.
Cette démarche de soutien nécessite
aide, accompagnement et formation.
Le relais des familles vous invite au prochain module :
LA SéCURITé ROUTIèRE
ET LA PERTE D’AUTONOMIE :
LES CONSéqUENCES DU vIEILLISSEMENT
SUR LA CONDUITE AUTOMObILE
ET qUELqUES CONSEILS POUR REPéRER LES FRAGILITéS
Jeudi 13 juin 2013
14 h - 16 h
Hôpital Jean Rebeyrol
Salle des spectacles
(1er sous-sol)
une permanence téléphonique est assurée tous les jeudis de
14h à 17h (sauf congés scolaires) pour une écoute, des conseils
sociaux et une orientation éventuelle vers le professionnel le
plus compétent.
tél. : 05 55 05 69 68
e-mail : [email protected]
PUBLIC
TOUT RATUIT
G
ACCES
E
AA3_315 - 06/2013
Nouveaute
Association
des médecins coordonnateurs
de la Haute-Vienne
Hôpital Docteur Chastaingt,
rue Henri Bournazel
87038 limoges cedex
Tél : 05 55 05 69 35
lections des membres du
Conseil de la Vie Sociale (CVS)
Le 15 mai dernier, les résidents et les
familles et/ou représentants légaux de
l’EHPAD Dr Chastaingt ont élu leurs
représentants qui siègeront au Conseil
de la Vie Sociale (CVS) pour les trois années à venir.
Représentants des résidents : Raymonde Auzemery
(titulaire) ; Philippe Coiffe (titulaire) ; Odette Guery
(titulaire) ; Pierre Montalban (titulaire) ; Firmin Lhéritier (suppléant). Représentants des familles et/ou
représentants légaux : Jean-Claude Auzemery (titulaire) ; Jean-Gabriel Berger (titulaire) ; Emmanuelle
Castellani (UDAF) (suppléant) ; Solange Guilleminot
(suppléant). La prochaine réunion du CVS aura lieu en
septembre 2013, date à laquelle son président sera élu
parmi les représentants de l’EHPAD Dr Chastaingt.
Régionalisation de l’UPSAV
L’Unité de Prévention, de Suivi et d’Analyse du Vieillissement (UPSAV) est entrée dans une démarche de
régionalisation. Les centres hospitaliers de la HauteVienne ainsi que ceux de la Creuse sont en cours de
conventionnement. L’unité sera, par la suite, étendue
à la Corrèze. Pour rappel, l’UPSAV a pour mission
d’évaluer la situation de la personne à son domicile.
Sur simple appel, la personne prend contact avec le
médecin gériatre et l’infirmière coordonnatrice pour
réaliser un bilan d’autonomie. Le cas échéant, des
informations et conseils lui seront transmis. Selon ses
besoins, des rendez-vous avec une ergothérapeute,
une psychologue et une psychomotricienne pourront
être programmés.
Tél. : 05 55 05 65 81 - [email protected]
Le « Relais des familles » 
Le « Relais des familles » propose aux aidants familiaux des réponses adaptées aux problématiques les
plus fréquentes. Nouveauté : une permanence téléphonique est assurée à l'attention des aidants familiaux, tous les jeudis de 14h00 à 17h00 (sauf congés
scolaires et jour de module). Une assistante sociale est
à leur écoute pour des conseils sociaux et une orientation éventuelle vers le professionnel ou l'organisme
le plus compétent.
Tél. : 05 55 05 69 68 - [email protected]
L’accueil de jour Alzheimer « Interlude » 
L’accueil de jour « Interlude » a ouvert ses portes
le 15 février 2012. Il permet d’accueillir des personnes âgées de plus de 60 ans atteintes de la maladie
d’Alzheimer (ou de troubles apparentés). Il propose
une prise en charge quotidienne, dans un lieu de vie
adapté et sécurisé, où les personnes âgées atteintes
de troubles psychiques bénéficient d’une écoute et
d’un soutien psychologique, qui permet de préserver
leurs acquis et de favoriser le maintien à domicile.
Pour tout renseignement, contactez le 05 55 05 87 65.
Vernissage de l’exposition
« Parenthèses en couleurs » 
Le jeudi 4 avril a eu lieu à la galerie municipale de
Limoges, le vernissage de l’exposition de peintures
des résidents de l’EHPAD Dr Chastaingt et de l’hôpital Jean Rebeyrol. En présence de Bernadette Troubat, conseillère municipale chargée des animations
pour les seniors et de Philippe Verger, directeur de la
politique gérontologique au CHU de Limoges. Les
résidents étaient fiers de présenter leurs œuvres au
public limougeaud. Nos artistes ont ensuite partagés
leur passion autour d’un pot de l’amitié avec un public
averti. Ils étaient enchantés de pouvoir parler palette
et couleur tout en dégustant les excellents petits fours
préparés par les cuisines du CHU. L’exposition a
connu un franc succès et s’est déroulée du 2 au 15
avril 2013. Elle intervenait dans le cadre des 30 ans
de l’atelier peinture.
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 09 ]
mieux connaître
LE Service de Transports ET
Le Service de Transports et d'Acheminement des Malades (Stam) est connu pour son activité de
transport des patients. Mais il revêt en fait un champ d’interventions beaucoup plus large.
L
Hygiène,
confidentialité,
traçabilité…
Les agents du Stam veillent
évidemment au meilleur respect des règles d’hygiène :
tenue correcte et propre
pour les ambulanciers,
lavage des mains après
chaque transport, nettoyage
et désinfection du brancard
après chaque utilisation,
désinfection hebdomadaire
des ambulances.
Comme pour tous les agents
du CHU, leur respect de
l'intimité du patient est un
impératif. Il passe par une
tenue appropriée (drap,
couverture, habillement...),
par le respect des règles
de transport, d’installation,
de sécurité optimale et de
surveillance du patient et
par le transport de documents médicaux respectant
la confidentialité (enveloppe
retournée).
La liaison légère des transports logistiques demande
d’autres attentions, et
en priorité d’effectuer la
traçabilité des passages, de
respecter les horaires établis
et d’assurer un acheminement fiable avec l'utilisation
des containers prévus.
a première mission du Stam est le transport
des patients hospitalisés, soit au CHU vers les
lieux d'examens ou vers d'autres établissements
de santé. Il peut par exemple s’agir d’un patient hospitalisé en neurochirurgie et qui a besoin d’aller au
CHU de Toulouse pour suivre un traitement de radiothérapie. « Le coût supporté par l’hôpital est alors
bien moindre que si cette prestation était externalisée. » précise Annie Papon, cadre du service. Sans
concurrence avec les ambulanciers privés. Quand un
patient a besoin d’être transporté pour être hospitalisé
plus longtemps dans un autre établissement, c’est un
transporteur privé (ou le Smur si son état de santé le
nécessite) qui assure cette prestation.
Et beaucoup d’autres activités...
Le Stam assure aussi le transport des patients décédés
au CHU vers le service mortuaire. C’est encore le Stam
qui est en charge du transport des équipes médicales
réalisant des prélèvements et des organes prélevés.
Le Stam comprend un autre secteur : le pool de brancardage. Ce sont ces professionnels qui accompagnent
(aller et retour) les patients valides ou à mobilité
réduite ou en brancards vers les secteurs de consultations, d'examens dans Dupuytren. Annie Papon présente : « AS, ASHQ et ambulanciers du pool assurent
ces transferts. Leur travail, en particulier lors de pics
d’activités programmés comme les sorties à 14h, permet aux ambulanciers du STAM de gagner du temps. »
C’est aussi le pool qui réceptionne les appels des services, gère et planifie les demandes de transports ou
autres sollicitations : prélèvements biologiques, produits pharmaceutiques, dossiers médicaux, affaires
personnelles des patients, produits sanguins. Le pool
de brancardage est donc l'interlocuteur privilégié avec
les services.
« Tous les services peuvent nous solliciter. Les personnels soignants rédigent des demandes de prise
en charge que les coursiers collectent et que nous
intégrons à nos plannings. Mais nous sommes aussi
beaucoup sollicités par téléphone ou fax pour le jour
même. » Le poste de régulateur des transports est donc
là pour prioriser afin d’adapter au mieux les moyens
du STAM à la demande.
[ 10 ] CHORUS 105 | juillet 2013
Régulièrement, sollicités par le Samu, le Stam participe à l'activité Smur en apportant un renfort technique.
Par exemple, si toutes leurs équipes sont parties sur
des interventions et qu’un hélicoptère Smur amène un
patient, les ambulanciers prennent un véhicule Smur
pour aller le chercher à l’hélistation et l’acheminer
dans le secteur où le patient est attendu (urgences, réanimation, cardiologie...). Annie Papon précise : « Les
ambulanciers assurent occasionnellement, sur la base
du volontariat, des postes d’ambulanciers Smur. Ces
missions nécessitent une polyvalence des agents qui
doivent connaître matériels et véhicule. Ils suivent
pour cela une formation Smur pendant 2 à 3 mois. »
Un autre volet de l’activité du service concerne les
liaisons légères des transports logistiques entre les
services médico-techniques de l'hôpital Dupuytren
et les différents services des soins du CHU comme
l'acheminement des échantillons biologiques, l'acheminement des demandes urgentes liées à l'approvisionnement « pharmacie » et la livraison des préparations
de chimiothérapies et préparations parentérales.
Enfin, il participe à la prise en charge des risques, via
la mobilisation du matériel NRBC ou celle du Poste
Sanitaire Mobile (PSM).
Forcément, assurer autant de missions et travailler
avec autant d’interlocuteurs demande, pour assurer
efficacement le transport des patients hospitalisés,
des procédures et des règles de gestion des priorités
bien établies et respectées. Les équipes tiennent donc
compte des priorités de demandes mais en organisant
la prise en charge par anticipation et en respectant les
consignes de sécurité. Bien que faisant partie de la
Direction du patrimoine des équipements et des achats,
le STAM s’apparente plus à un service de soins qu’à
un service de la logistique, d’ailleurs la CSIRMT ne
s’y est pas trompée, un ambulancier fait partie de ses
invités permanents.
Une feuille de route claire en faveur
des services « clients » et des équipes
Le Stam a deux objectifs clairs pour l’année en cours :
- diminuer les dépenses par l'internalisation des transports et la prise en charge par le Stam de la totalité des
demandes de transports internes des patients hospi-
mieux connaître
d'Acheminement des Malades…
« et plus »
Hora
de traires
vail
Ba
(sauf se journaliè
pour le
talisés au CHU,
- développer la reconnaissance et la valorisation du
service ambulancier du CHU.
Le Stam va poursuivre la mutualisation organisée avec
le Smur, et participer activement avec lui aux plans
de secours : mobilisation du lot PSM ; montage des
tentes de décontamination...
Une enquête de satisfaction des utilisateurs des
transports (patients - services), le développement des
partenariats avec les services de soins et la mise en
place d’un outil informatique pour les demandes de
transports des patients vont renforcer la qualité de la
prestation fournie. Le service veut aussi répondre aux
nouvelles sollicitations des services de soins : séjours
touristiques des résidents, kermesse, sorties, nouveaux
accueils de jours, besoins de transport sanitaire bariatrique, transport des patients en HAD, et prise en
charge de tous les patients en HAD en partance du
CHU pour un retour à domicile. De nouvelles missions que le Stam s’emploiera à remplir, comme il
a su répondre aux besoins de transports de malades
pour " Interlude " (accueil de jour Alzheimer) sur Dr
Chastaingt, alors qu’aucun ambulancier privé n’avait
répondu à l’appel d’offres lancé par le CHU : « Un
projet intéressant car les patients ne nécessitant pas de
brancardage, il a aussi permis de maintenir en activité
des personnels qui ne pouvaient plus brancarder. »
rappelle Annie Papon.
Mais le Stam n’oublie pas de penser aussi à ses
équipes. Voici quelques projets :
- aider à la formation pour la manutention des brancards pour le personnel soignant avec les ergonomes,
- poursuivre la participation à la formation des élèves
ambulanciers en lien avec l'école d'ambulanciers
(hygiène, conduite),
- étendre la formation conduite « éco-prévention » à
l’ensemble de l’équipe.
Un Stam qui ouvre des opportunités de carrière pour
des agents venant d’autres services : « Nous avons par
exemple 2 personnels anciens agents des cuisines. Ils
sont venus 2 jours découvrir le métier et ont ensuite
suivi les formations pour devenir ambulancier grâce
à l’hôpital qui les a pris en charge, et répondre à leur
souhait d’évolution professionnelle. »  
r
s poste e : 7h45
s amén
Amb
agés)
et cond ulanciers
présen ucteurs a
u
ce 24h
/24 7jo to :
Pool de
urs/7
br
8h - 18
h du lu ancardage :
nd
avec p
résenc i au vendred
avec l' e en relation i,
activité
EFFECTIF
29 ambulanciers
7 conducteurs auto
Quelques chiffres 2012
Pool de brancardage
1 aide-soignant
2 ambulanciers
(dont 1 poste aménagé)
2 ASHQ
1 OPQ
0,5 cadre de santé
MOYENS MECANIQUES
4 véhicules
STAM
3 795
Pool de
brancardage
pour les
moyens
séjours
4 361
entre HME
et Dupuytren
33 567
25 881
patients
transportés
collectes
effectuées
17 522
personnes
accompagnées
11
personnes conduites plusieurs fois
par semaine à l’accueil de jour de Chastaingt
pour le Transport des Patients
à Mobilité Réduite (TPMR)
1 véhicule pour
transport d’incubateur
1 véhicule pour
transport de lit
6 ambulances
1 véhicule mortuaire
pour le transport de corps
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 11 ]
mieux connaître
« Jamais la première fois
sur le patient »
Depuis un an, le centre de formation aux métiers de la santé par la simulation de la faculté de médecine et du CHU de Limoges propose aux étudiants en médecine et aux professionnels de santé des
séances de travail autour de mannequins haute fidélité.
L
es mannequins sont installés dans des salles
dédiées où du matériel médical est aménagé
au plus proche de la réalité. Lors de scénarios, ces mannequins reproduisent les réactions de
patients (telles que la respiration, la présence d’un
pouls), ils peuvent parler et bénéficier d’un monitorage
(pouls, saturation, tension artérielle). Plusieurs gestes
peuvent être pratiqués comme l’intubation, le massage
cardiaque, le sondage urinaire, des injections intraveineuses, l’évacuation d’un pneumothorax... Ainsi,
l’étudiant se retrouve dans une situation très proche de
celle qu’il va vivre au moment des soins. C’est donc
une approche pédagogique innovante, qui vient en
complément de la formation théorique initiale et des
stages - qui restent les piliers de l’enseignement-. Cette
méthode a plusieurs avantages : l’apprenant peut com-
mettre des erreurs sans aucun risque pour le patient,
et, il peut être confronté à des situations rarissimes.
Formation initiale ET continue
La simulation se conçoit bien sûr dans le cadre de
la formation initiale, où l’étudiant pourra tester ses
compétences techniques et de raisonnement auprès
d’un mannequin avant d’exercer sur un patient. Un
concept éthique est d’ailleurs en train de naître à cet
égard, et soutenu par la Haute Autorité de Santé :
« Jamais la première fois sur le patient ».
Mais la simulation a également une place de choix dans
le développement professionnel continu. Des professionnels de santé expérimentés peuvent venir réactualiser leurs connaissances et leurs compétences et enrichir
leur expérience de situations inhabituelles.  
Améliorer le travail en équipe…
Une tendance actuelle émerge pour promouvoir
la simulation transdisciplinaire, où plusieurs
professionnels de santé d’horizons différents
(chirurgiens, anesthésistes-réanimateurs, urgentistes, pédiatres, sages-femmes, infirmiers,
aides-soignants...) travaillent autour d’un même
« faux patient ». Ces séances sont axées sur la
qualité du travail d’équipe, la communication,
et, plus globalement la gestion des situations de
crise. On passe ainsi d’une conception standard
de l’apprentissage qui consiste en un savoir et
un savoir faire, vers une vision élargie où l’on
développe le savoir être (communication, prise
de décision, analyse d’une situation...).
[ 12 ] CHORUS 105 | juillet 2013
mieux connaître
L’hôpital
a ciel
ouvert
Concept venu des Etats-Unis, les ciels artificiels
ont fait leur entrée dans les hôpitaux français.
Le service de radiothérapie de notre CHU s’est
équipé, pour détendre ses patients durant leur
traitement.
L
e service de radiothérapie du CHU vient d’équiper deux salles de traitement et une salle d’attente de plafonds lumineux, afin de créer une
ambiance relaxante et apaisante. La radiothérapie est
un secteur constitué de pièces en « aveugle » (sans
fenêtre), où d’imposantes machines diffusent un bruit
de fond permanent. Les patients viennent y subir un
traitement, certes efficace, mais contraignant. Cet
environnement très technique, froid et peu chaleureux,
peut représenter une source d’angoisse supplémentaire
pour ces patients, déjà très stressés par leur pathologie
cancéreuse.
Des effets positifs…
Les plafonds lumineux utilisent des images haute définition rétro-éclairées qui mettent en scène des ciels,
associés à des paysages de nature. Ils sont intégrés
dans une structure et fixés au plafond, juste au dessus
du patient, qui est en position allongée pendant son
traitement. Ces panneaux offrent un ciel aussi vrai
que nature aux patients, ce qui est particulièrement
apprécié. La source lumineuse - la même que celle utilisée pour soigner les dépressions saisonnières- a des
propriétés communes avec celle du jour et déclenche
une réaction psychophysiologique positive. De plus, la
vue du ciel et de la nature, qui donne une impression
d'ouverture, est une source de réduction de stress qui
favorise la relaxation. Ces vertus thérapeutiques ont
été prouvées aux Etats-Unis.
Les bénéfices de ces ciels profitent aussi aux personnels hospitaliers et participent à améliorer leurs
conditions de travail.  
« Apporter de la vie »
Le Pr Clavère , responsable
du service de radiothérapie
explique sa démarche :
« J’ai toujours voulu développer la prise en charge
psychologique du patient.
Pour moi, l’accueil fait partie
du traitement. C’est une prise
en charge globale. Il est vrai
que notre environnement est
angoissant, c’est « fermé ».
De plus, la pathologie cancéreuse est toujours synonyme
de fin dans l’esprit des gens :
fin de vie sociale, physique,
professionnelle… Il était
important pour moi d’ouvrir
nos bunkers, au moins symboliquement. Alors, donner
une ouverture sur un ciel, un
paysage, c’est apporter de
la vie, tout simplement. Le
but de notre service c’est de
faire en sorte que les patients
viennent ici pour un traitement, certes contraignant,
mais dans des conditions les
moins astreignantes et les
moins stressantes possible.
Ces ciels participent à les
dépayser et à faire en sorte
qu’ils se sentent le moins
possible à l’hôpital. »
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 13 ]
mieux connaître
La securite du systeme d’information
paranoïa ou nécessité ?
Si la sécurité des personnes et la qualité des soins demeurent des objectifs prioritaires de tout établissement de santé, celle des systèmes d’information devient une préoccupation stratégique pour les
hôpitaux. En ce sens, notre hôpital a mis en place une charte d’utilisation du système d’information.
L
'information médicale est au centre des préoccupations de sécurité. En effet, il s’agit
d’une information sensible qui circule sur des
réseaux informatiques de plus en plus ouverts. Ainsi,
les données de santé, très largement échangées entre
les services seront bientôt échangées entre plusieurs
établissements, avec la médecine de ville, et tôt ou
tard avec le patient. Les professionnels de santé, pas
plus que les patients, ne sont prêts à tolérer que des
données de santé soient modifiées par un inconnu ou
se retrouvent publiées sur un réseau social. Ne pas
protéger un système d’information correspond donc
à une prise de risques.
La situation dans les hôpitaux
L’enquête 2010 du Club de la Sécurité de l’Information Français (CLUSIF1) à laquelle ont répondu 151
hôpitaux a fait ressortir la situation suivante :
- La moitié des établissements a été confrontée à des
attaques de virus. Près d’un CHU sur deux a été gravement perturbé par le ver Conficker.
- Des vols de matériels contenant parfois des données
médicales ont touché 48 % des sondés.
- Environ 7 % des établissements, ont fait l’objet
d’attaques et 8 % ont été les cibles d’intrusions visant
les serveurs médicaux.
- Enfin, plus de 40 % du panel a été touché par des
pannes (des serveurs et des réseaux informatiques),
des pertes de services (alimentation EDF, onduleurs,
climatisations...) et par les conséquences d’erreurs
d’utilisation des applications ayant entrainé la perte
ou l’altération de données.
Les risques et leurs conséquences possibles sur la production de soins sont donc bien réels. Seule une gestion de la sécurité partagée par l’ensemble des métiers
qui concourent à la production de soins permettra
aux hôpitaux de préserver l’espace de confiance que
doit être le système d’information. Le respect des
recommandations de la charte d’utilisation du système d’information s’impose à tous quels que soient
le métier ou le rôle dans l’encadrement.  
1
Le CLUSIF est un club professionnel de la sécurité des systèmes
d’information auquel adhèrent les grandes entreprises, les
grandes administrations...
Confiance et securite…
L’objectif de la sécurisation des systèmes d’information est de mettre à disposition des professionnels de santé un espace de
confiance dans lequel les données des patients sont gérées en toute sécurité. Ainsi la sécurisation du système d’information doit
répondre à 4 défis majeurs :
 La disponibilité : le système d’information doit fonctionner normalement durant les plages d'utilisation prévues.
 L'intégrité : les données ne doivent pas pouvoir être altérées de façon fortuite ou volontaire.
 La confidentialité : seules les personnes autorisées ont accès aux informations.
 La « preuve-contrôle » : aucun utilisateur ne doit pouvoir contester les opérations qu'il a réalisées.
[ 14 ] CHORUS 105 | juillet 2013
mieux connaître
L’Espace Rencontre Information (ERI)
un nouvel espace pour parler et s’informer du cancer
Audrey Marsaudon, accueillant des personnes à l'ERI
Le CHU de Limoges innove en ouvrant le 1er ERI en Limousin. Situé au Centre régional du cancer, sur
Dupuytren, c’est un lieu précurseur en matière d’information, d’accueil et d’écoute des malades
atteints de cancer et de leurs proches.
C
onçu indépendamment et sur un autre plan
que les structures de soins, dont il est complémentaire, l’ERI est ouvert 5 après-midi
par semaine, et animé par un accompagnateur en
santé, mission dévolue à Audrey Marsaudon (voir
« Rencontres » page 36).
Ecouter
Les patients et leurs proches y viennent sans rendezvous pour une simple information, ou des échanges
à caractère plus confidentiel. En lien permanent avec
les équipes médicales, paramédicales et administratives des structures, l’accompagnateur en santé
est évidemment soumis au secret professionnel et
effectue régulièrement une restitution aux médecins
référents de l’ERI sur les principales problématiques
médicales rencontrées.
Informer
L’organisation de l’espace inclut des zones de lecture, d’échange, une zone internet et une bibliothèque de documentations, pour une information
claire, validée par les professionnels de santé,
pouvant être expliquée par l’accompagnateur en
santé : pathologies, traitements, effets secondaires,
démarches sociales, personnes ressources à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement de santé...
Echanger
L’ERI est un lieu de pause et de rencontres qui favorisent les échanges entre patients, proches, professionnels et associations à l’occasion de réunions-
débats, d’ateliers, de forums et autres manifestations
qui s’installeront dans le temps. L’ERI :
- présente et relaye les campagnes nationales d’information sur la maladie, le dépistage et la prévention,
- organise des conférences et rencontres à thèmes
en collaboration avec les professionnels et les associations,
- tisse des liens et profite simplement d’instants de
convivialité.
Orienter
L’accompagnatrice en santé ERI a un rôle d’orientation. Elle facilite et accompagne la recherche
d’information ou de soutien de la personne malade
et de ses proches, à chaque étape de son parcours.
Sa connaissance du réseau professionnel et associatif
Limousin lui permet d’orienter le visiteur vers la ou
les personnes ressources en fonction des besoins
qui auront été identifiés, en particulier en ce qui
concerne les soins de support.
Une gouvernance multipartite
Les 3 partenaires de l’ERI, à savoir le CHU, La
Ligue contre le cancer et Sanofi, ont signé une
convention pour une durée de 2 ans. Une coopération
appelée à s’installer dans le temps, qui fera l’objet
d’évaluation à la fin des deux premières années pour
pouvoir ajuster le fonctionnement aux besoins du
public reçu dans cet espace. Un comité de pilotage
local (voir ci-contre) se réunira régulièrement pour
réaliser un bilan de son activité et définir ses pistes
d’évolution.  
Les membres du comité
de pilotage de l’ERI
•Guy Audevard, représentant
de la Ligue contre le cancer
•Michel Surzur, représentant
de Sanofi France
•Pr Pierre Clavère,
responsable du service de
radiothérapie et du Centre
régional de cancérologie
•Pr Nicole Tubiana-Mathieu,
responsable du service
d’oncologie médicale
•Joëlle Guillout, représentant
la coordination générale des
soins
•Pr Gilbert Catanzano,
représentant de la
commission des usagers
•Dr Bernadette Pailler,
représentant des associations
•Brigitte Philipps,
représentant du Comité
patients
•Damien Dumont,
représentant de la Direction
générale
•Pascale Doré, cadre
de santé du pôle oncohématologie
•Véronique Mathieu, cadre
responsable du service social
•Carole Cousty, socioesthéticienne en soins
palliatifs
•Danièle Pragout, socioesthéticienne sur le pôle
onco-hématologie
•Audrey Marsaudon,
accompagnateur en santé
de l’ERI
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 15 ]
mieux connaître
Le service de
pathologie respiratoire
et allergologie
Installé sur plusieurs niveaux de l’hôpital du Cluzeau, le service de pathologie respiratoire et d’allergologie a une communication discrète. Il accueille pourtant plusieurs centres de référence et
développe de nombreux nouveaux projets.
2
étage, première partie du service
Le 2ème étage du Cluzeau rassemble un secteur
d’hospitalisation conventionnelle, un secteur de
soins continus et une chambre réservée aux adultes
atteints de mucoviscidose. Le service y accueille
les patients atteints des différents types de maladies
pulmonaires : cancers, BPCO, insuffisance respiratoire, asthme, pleurésie, pneumopathie, tuberculose...
Frédérique Thibaudeau, faisant fonction de cadre de
santé du service précise : « On a aujourd’hui 80 %
de nos patients qui viennent pour des cancers. Parmi
eux, nous constatons une proportion de femmes de
plus en plus importante, et des patients de plus en plus
jeunes...». S’il n’existe pas une seule sorte de cancer
du poumon, et si la durée de vie du patient varie selon
le type de tumeur et le moment où elle est détectée, il
va de soi que le service est confronté à des situations
difficiles, avec en particulier l’accompagnement des
patients en fin de vie et de leurs proches ce qui se fait
le plus souvent avec l’aide de l’unité mobile de soins
palliatifs (3 lits dédiés aux soins palliatifs).
Le service présente aussi un centre de référence dédié
aux patients atteints d’HyperTension Artérielle Pulmonaire (HTAP). Placé sous la responsabilité du
Pr François Vincent, cette unité travaille en coopération étroite avec la médecine interne A, la cardiologie et les explorations physiologiques. Par ailleurs,
le Centre de référence mucoviscidose placé sous la
responsabilité du Dr Magali Dupuy-Grasset assure la
prise en charge globale des patients adultes atteints
de cette maladie qui touche à la fois les voies respiratoires et le système digestif. Là, les patients sont pris
en charge en hospitalisation de jour s’il s’agit d’un
bilan annuel, ou en hospitalisation conventionnelle
pour les cures d’antibiothérapie ou autres problématiques.
Enfin, ce niveau accueille les lits de soins continus,
réservés à des patients nécessitant une surveillance
rapprochée. Il peut par exemple s’agir de personnes
bénéficiant d’un traitement par laser ou d’une pose
d’endoprothèse (post-opératoire), de personnes
nécessitant une continuité des soins après leur sortie
de réanimation ou de patients sous Ventilation Non
Invasive (VNI), assistance ventilatoire au masque. Ce
ème
L'équipe médicale
Pr Boris Melloni
Dr Magali Dupuy-Grasset
Dr Elisabeth Bellet-Fraysse
Dr Julia Ballouhey
Dr François Touraine
Pr Alain Vergnenègre
Dr Thomas Egenod
Dr Bernard Eichler
Pr François Vincent
[ 16 ] CHORUS 105 | juillet 2013
type de prise en charge est en essor dans le service
qui dispose à présent de 5 ventilateurs pour les insuffisances respiratoires (BPCO et obésité morbide), et
développe avec la réanimation des protocoles de nettoyage spécifique des masques.
3ème étage, seconde partie du service
Suite à la détection de radon dans les sous-sols du
Cluzeau, les consultations du service ont été réorganisées et réaménagées à ce niveau, dans des pièces
anciennement affectées à la médecine interne B. 3
salles de consultations, 1 salle de réunion, 1 bureau
médical, un secrétariat partagé sont ainsi réunis sur
ce plateau.
Au 3ème étage, le service propose des prises en charge
en hospitalisation de jour et de semaine avec une
particularité d’accès que précise Odile Broussaud :
« Nous avons beaucoup d’entrées directes dans
le service, en urgence, de patients chroniques qui
appellent directement ou nous contactent via leur
médecin traitant ».
Il accueille également des activités de consultations
ou d’examens plus spécifiques. C’est ici que sont
réalisées les chimiothérapies, les explorations fonctionnelles respiratoires et les actes d’endoscopie respiratoire.
L’activité du service ne se limite pas aux activités précédemment énoncées. Il réalise aussi les dépistages et
les désensibilisations des personnes allergiques, dans
une unité dont le Dr François Touraine est le médecin référent. Enfin, le Dr Bernard Eichler travaille
aussi sur les troubles du sommeil de patients dont
les enregistrements des phases de sommeil peuvent
être effectués sur l’hôpital (1 enregistrement par nuit)
ou, depuis peu, chez eux grâce à un bracelet conçu
à cet effet.
Le Comité de Lutte Anti-Tuberculeux (CLAT) est
également situé à l’hôpital du Cluzeau, au 4ème étage.
Véritable pôle de référence départemental, son champ
de compétence est la tuberculose dans ses aspects de
prévention individuelle et collective, de dépistage, de
suivi et de traitement. Le CLAT fait partie du pôle de
santé publique, mais est en interaction étroite avec le
service de pneumologie.
mieux connaître
Infirmières dans la salle de soins de PR2
Réfection du lit par 2 ASHQ dans la chambre sommeil en PR3
La chambre mucoviscidose
1 unité de
mucoviscidose
avec un lit dédié
3 lits de
soins continus
NIVEAU 2 : 25 lits
21 lits d’hospitalisation conventionnelle
dont 10 chambres individuelles
NIVEAU 3 : 15 lits
15 lits d’hospitalisation conventionnelle
dont 5 chambres individuelles
Beaucoup de projets…
Le service veut prolonger en 2013 le travail piloté
par le service d’oncologie médicale du CHU dans le
cadre du Programme Personnalisé de Soins (PPS),
en particulier sur les consultations d’annonce,
comme le précisent les cadres de santé du service :
« Une difficulté majeure de l’annonce pour les
cancers du poumon est qu’elle est effectuée soit en
hospitalisation, soit en consultation. C’est un cancer qui évolue à bas bruit, et sa suspicion demande
des examens (anatamo-pathologie) dont les résultats demandent un bilan et un délai pour obtenir le
diagnostic. Il faut attendre de plus la décision de
la réunion hebdomadaire de concertation pluridisciplinaire, pour proposer au patient un Plan Personnalisé de Soins, comme l’exige le Plan cancer ».
L’encadrement du service souhaite aussi poursuivre
et renforcer les réunions de consultations pluridisciplinaires sur les soins palliatifs conduites actuellement en collaboration étroite avec le service de
soins palliatifs, à un rythme d’une réunion tous les
deux mois. Le service organise également une revue
de morbidité-mortalité en cancérologie thoracique,
ou les cas cliniques posant problème sont revus collégialement.
Un autre projet, plus complexe à mettre en œuvre,
est aussi à l’étude. Odile Broussaud : « Nous avons
l’objectif de réunir une unité de 15 lits dédiés à
l’oncologie, ainsi qu’une mutualisation pour l’hospitalisation de jour d’oncologie, et une salle de
consultation pour l’urgence. »
Ce projet est actuellement en discussion avec la
Direction générale et l’oncologie pour renforcer la
cancérologie au CHU de Limoges.
Les médecins et soignants sont évidemment impliqués dans l’enseignement et la formation des étudiants. Récemment, ce sont des infirmiers du centre
hospitalier de St-Léonard-de-Noblat qui sont venus
en stage pour apprendre la technique des gaz du
sang. Un autre projet est à l’étude et concerne l’éducation thérapeutique dans les affection respiratoires :
asthme, BPCO, HTAP.
Le site du Cluzeau,
cadre apprécié des patients du service
Evoquant le plan de modernisation, les travaux
d’aménagements sont déjà réalisés ou en cours de
réalisation dans le service, et le projet de construction d’un bâtiment réunissant le pôle cœur-poumonrein et le pôle clinique médicale, avec lien direct
avec l’hôpital Dupuytren est prévu à l’échéance de
2017.
Odile Broussaud, cadre du service précise : « Les
patients que nous accueillons aiment bien Le Cluzeau. Certains temporairement pris en charge
dans d’autres établissements ou d’autres services
du CHU, nous font part de leur préférence à être
ici. Ils apprécient le paysage, la vue sur le bois à
l’arrière du bâtiment, mais aussi la faune. Une dame
descend régulièrement nourrir une biche, une autre
me parle de l’écureuil qui vient dans l’arbre en face
de sa fenêtre... » 
La vue depuis une chambre
Aide-soignant du secteur
d’endoscopie bronchique en
train de nettoyer les fibroscopes
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 17 ]
recherche
GénoLim :
une plateforme de génomique
nouvelle génération
Le Pr Sophie Alain et Emilie Guérin, ingénieur, devant le Proton
Le CHU et l'Université de Limoges viennent de faire l’acquisition du « Proton », un appareil de séquençage ADN haut débit, de la plus récente génération. Il est l’un des tout premiers installés en Europe.
Cet appareil est installé au sein d’une plateforme consacrée à la génomique, baptisée GénoLim.
L
Contact
Pr Sophie Alain
[email protected]
Tél. : 05 55 05 67 28
Financements conjugués
de l’Université, à travers le
Contrat de Projet Etat Région
(CPER) 2012 de la FR GEIST
et la contribution financière
des équipes Inserm U1092
(Pr Ploy), Inserm U1094
(Pr Preux) et CNRS 6101
(Pr Cogné), et du CHU via
une dotation de l’Agence
Régionale de Santé (ARS)
dédiée à la détection des
maladies génétiques rares
sur un projet du Pr Funalot
et du Pr Sturtz.
a « crise du cheval » dans l'alimentation a
mis en évidence l'importance des techniques
de biologie moléculaire pour détecter la présence de viande non-bovine dans nos assiettes. Ceci
a été réalisé par l'analyse des ADN contenus dans les
plats cuisinés. Mais ce n’est qu’une des nombreuses
utilités de la biologie moderne. La maîtrise de ces
techniques et en particulier celle du séquençage de
l'ADN est une nécessité technologique quotidienne.
Très récemment, les possibilités de réaliser des
séquences de notre information génétique se sont
améliorées de façon considérable. La séquence
d’un génome humain en quelques heures devient
envisageable, permettant d’analyser à l’échelle de
l’organisme les relations entre des mutations ou
des associations de mutations et certaines maladies.
C'est pourquoi le CHU et l'Université de Limoges
ont décidé, dans un effort commun (GénoLim),
d'acquérir un appareil de séquençage de la plus
récente génération : le « Proton ». Cet appareil va
multiplier par un facteur de 20 à 100 les capacités
de séquençage déjà très performantes de Limoges,
car il permet de séquencer de très longs segments
d'ADN, de bactéries, de virus, de parasites et bien
sûr de patients atteints de maladies génétiques. Ce
Séquençage Nouvelle Génération (NGS) ou séquençage haut débit, permettra aussi de mieux analyser
l’impact entre des mutations de l'ADN et certaines
maladies chroniques (diabète, Hyper tension Artérielle [HTA]...), de mieux prévoir les réactions aux
médicaments (pharmacogénétique) et de connaître
les anomalies des cellules cancéreuses (oncogénétique). Mais il permettra aussi de mieux étudier les
[ 18 ] CHORUS 105 | juillet 2013
populations bactériennes (analyses métagénomiques)
et les variants minoritaires de virus (tels que le HIV)
résistants aux antiviraux. En recherche vétérinaire
et en biologie végétale, la capacité d’analyser des
génomes entiers ou l’ensemble de leurs transcrits
offrira également des possibilités nouvelles.
GénoLim, un environnement dédié à la génomique
La palette d'utilisations possibles de cet appareil est
donc très large. Cependant, cette technologie à haut
débit nécessite, pour en tirer pleinement profit, de
très grandes capacités d’analyse de données mathématiques et bio-informatiques permettant de traiter
simultanément un très grand nombre d’informations.
Une cellule d’analyse bio-informatique a donc été
créée avec, en particulier, l’acquisition d’un espace
de calcul dédié sur le serveur spécifique CALI de
l’Université de Limoges. Tous ces moyens sont réunis au sein d'une plate-forme dédiée à la génomique :
GénoLim, qui a été créée au sein de la Fédération de
recherche GEIST depuis avril 2013 sous la direction
du Pr Sophie Alain. Elle est le fruit d’une collaboration entre l’université de Limoges, le CHU, l’ARS
et la région Limousin.
Cette plate-forme offre aux laboratoires du CHU, aux
équipes de recherche de l’Université de Limoges ou
d’autres régions, mais aussi aux industriels, l’accès
aux technologies de séquençage nouvelle génération, et à un large éventail de technologies d’analyse
transcriptomique. Elle permet ainsi aux chercheurs
limousins de poursuivre leurs recherches en biologie,
en santé et en environnement dans les meilleures
conditions. 
recherche
11 projets candidats au
Programme Hospitalier de
Recherche Clinique national
Depuis 1993, un Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) est organisé autour du Ministère de la
santé qui lance chaque année un appel à projet afin que les équipes hospitalières puissent obtenir le financement de projet de recherche clinique sur les 4 ans. Cette année, 11 de nos équipes ont présenté leurs projets.
Projets présentés au PHRC National
Dr Dania Mohty : « Etude de l’incidence des
troubles du rythme et de la conduction cardiaque
par Holter implantable chez les patients atteints
d’amylose cardiaque primitive à chaînes légères Amylorythme »
Pr Pascale Vergne-Salle : « Evaluation de l’efficacité et de la tolérance de la kétamine par voie
orale dans la fibromyalgie. Etude randomisée,
prospective, contrôlée contre placebo et en double
aveugle - Fibroket »
Pr Vincent Guigonis : « Evaluation de l’efficacité
du thiosulfate de sodium par voie cutanée dans le
traitement des calcifications des tissus mous. Etude
pilote. CATSS »
Pr Elisabeth Vidal / Dr Kim Ly : « Intérêt de la
mesure de la vitesse de l’onde de pouls carotidofémoral corrélée à celle de la pression artérielle
centrale comme marqueurs d’atteinte aortique
dans l’artérite à cellules géantes - Pulse-GCA »
Dr Nicolas Pichon : « Evaluation des greffons
hépatiques par FibroScan® chez les sujets en état
de mort encéphalique avant prélèvement d’organes - Fibroscame »
Pr Philippe Couratier : « Impact sur l’état
fonctionnel d’une Complémentation Nutritionnelle
Orale (CNO) précoce des patients atteints de Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) - Nutrals »
Dr Bruno François : « Prévention des Pneumopathies Acquises sous Ventilation Mécanique (PAVM)
précoce par antibioprothérapie et chez les patients
sous hypothermie après arrêt cardiaque. Essai
thérapeutique randomisé en double aveugle Anthartic »
Projets présentés au PHRC national cancer
Pr Muriel Mathonnet : « Etude de l’impact de
l’évaluation et de l’intervention gériatriques des
patients atteints de cancer colorectal après chirurgie - Gerocol »
Pr Arnaud Jaccard : « Lymphomes NK/T de
type nasal, protocoles de phase II avec traitement
dépendant du stade et un switch systématique entre
les asparaginases - SWAN - NKT »
Projets présentés au PHRIP
Mme Chanaud : « Batterie d’Evaluation Simplifiée des Troubles Aphasiques - BESTA »
Mme Kaczanowski : « Etude de l’impact de la
passation de l’échelle de Brazelton sur la confiance
de la mère à l’égard de son nouveau-né, né prématuré, à l’approche du retour à domicile - Brazmaman »  
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 19 ]
SAMU - SMUR :
les femmes et les hommes de l’urgence
Le SAMU et le SMUR suscitent toujours la fascination et l’admiration. Chacun d’entre nous
connaît le 15... Mais sait-on vraiment qui se
cache derrière ce numéro à deux chiffres ?
Chorus est allé à la rencontre du SAMU SMUR 87, afin de vous présenter ces femmes
et ces hommes qui se relaient 24 heures sur
24, 365 jours par an afin d’assurer le service
d’aide médicale urgente à la population en
Haute-Vienne. Chacun nous a présenté son
métier et les motivations qui l’ont emmené
à travailler au SAMU et/ou au SMUR. Et une
chose est sûre : la routine ne fait pas partie de
ces motivations.
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 21 ]
dossier
Le SAMU : une réponse adaptée
Le SAMU (Service d’Aide Médicale Urgente) a pour mission d’assurer une écoute téléphonique
médicale permanente, qui détermine et déclenche dans les délais les plus brefs la réponse la plus
adaptée à la nature de l’appel. En fonction de la gravité de la situation, le médecin régulateur du
SAMU dispose d’outils qui peuvent aller du simple conseil médical pour les cas les plus bénins, à
l’envoi du SMUR pour les cas les plus graves et les détresses vitales. Le Dr Cailloce, responsable
du service nous présente le rôle du médecin régulateur au Samu.
Comment arrivez-vous à apprécier la situation,
sans voir votre patient ?
La régulation c’est une prescription médicale et un
art médical. C’est à la fois un métier qui s’apprend
(il existe des DU en régulation) et quelque chose
que l’on doit avoir en soi. Bien entendu, il y a des
procédures et des protocoles que l’ont doit connaître
et qui vont déterminer s’il y a, ou pas, une détresse
vitale. Et puis, il y a l’intonation de la voix, ce qui est
dit et non dit. Chacun fait à sa façon, avec son expérience et son vécu. L’expérience est irremplaçable.
Mais, il faut faire attention, elle peut aussi être une
source d’erreur.
C’est un métier avec une lourde responsabilité ?
Le but de la régulation médicale est de donner la
bonne réponse à l’appel, dans les bons délais. Le
médecin régulateur vit quotidiennement avec le problème médico-légal sur ses épaules. On ne lui reprochera jamais d’envoyer le SMUR à tord et à travers
-mais ce ne sera pas une gestion de moyen adéquate,
car ça a un coût-, par contre, il lui sera toujours reproché de ne pas avoir envoyé le bon moyen.
En régulation, est-ce que le consentement du
patient est important ?
En régulation, c’est un contrat que l’on fait avec
l’appelant. C’est important qu’il adhère aux solutions qu’on lui propose. De plus, bien que le Samu
soit un service du CHU, on respecte son libre choix,
si par exemple il souhaite être conduit en clinique.
Néanmoins, pour des cas bien précis, comme les syndromes coronariens, la filière neurovasculaire ou les
urgences pédiatriques, seul le CHU a la compétence.
Une fois le téléphone raccroché la mission du
médecin régulateur est-elle achevée ?
La deuxième partie du travail du médecin régulateur
est de s’assurer que le patient pris en charge va au bon
endroit. Et pour cela il faut que « ces endroits » soient
avertis. Par exemple pour les AVC, nous devons prévenir le médecin référent des urgences ainsi que le
médecin de de l’unité neuro-vasculaire.
Quelle doivent être les qualités du médecin régulateur ?
Ce qui me parait important, c’est l’empathie et
l’écoute. Il faut être humain. Si les gens nous
appellent c’est qu’ils sont en situation de détresse,
et si on ne le comprend pas, on n’est pas un bon
médecin régulateur. Je me mets toujours à la place
[ 22 ] CHORUS 105 | juillet 2013
des gens. Pour faire ce métier, il faut être sérieux mais
savoir décompresser au bon moment.
dossier
au bon moment
SAMU ? SMUR ? Centre 15 ? CRRA ?
15
CRRA
SAMU
Centre de Régulation et de Réception des Appels
Centre 15
Service d’Aide Médicale Urgente
ARM
(Assistant
de Régulation
Médicale)
Médecin
généraliste
Médecin
régulateur
365 J/an 24h/24
Médecin
Infirmier
En semaine de 20h à 8h - week-ends et jours fériés
Ambulancier
SMUR
Service Mobile d’Urgence et de Réanimation
SAMU 87
SAMU 87
2 équipes - 365 J/an 24h/24
Les chiffres du SAMU 2012
27 529
ont été régulées par
le médecin du SAMU
160 852
communications téléphoniques,
soit plus de 440 par jour
118 329
ont donné lieu à
une saisie informatique
30 301
ont été régulées par
le médecin du centre 15
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 23 ]
dossier
« Comme une tour de contrôle »
Catherine, Elodie Jean-François et Muriel sont tous les quatre Assistant de Régulation Médicale
(ARM) au SAMU. Ce ne sont pas des soignants, mais pas simplement des standardistes… Ce sont
les premières personnes que l’on a au bout du fil lorsque l’on compose le 15. Ils ont la lourde responsabilité d’orienter les appels du 15, de jour, comme de nuit.
Quel est le rôle de l’ARM ?
Notre rôle est d’assister le médecin régulateur dans
la gestion des appels. On prend les coordonnées, on
évalue les symptômes et les critères de gravité. On
rassure l’appelant. On lui donne éventuellement de
premiers conseils. En fonction de ce qu’il nous décrit,
nous pouvons lui conseiller d’appeler son médecin
traitant ou SOS médecins. Si ça nous parait plus
important, on passe la communication au médecin
régulateur du Samu.
Votre travail s’arrête t-il à la réception des appels
de détresse ?
Non, on gère aussi l’envoi des moyens de secours :
les pompiers, les ambulances, les médecins généralistes, les avions sanitaires pour les prélèvements
d’organes... On guide l’équipe SMUR qui est en route,
pour aider à trouver le lieu de l’intervention. On n’est
pas dans la voiture, mais on suit l’intervention et nous
sommes toujours en lien avec l’équipe. On reçoit les
bilans. On fait également la recherche de place, si par
exemple le patient souhaite aller en clinique. Nous
sommes un peu comme dans une tour de contrôle :
on est au courant de tout ce qui se passe.
Quelles qualités faut-il pour exercer votre métier ?
Des qualités d’écoute et de la patience. Car on a des
gens qui sont alarmés, paniqués, voir agressifs. Il ne
faut pas stresser et arriver à obtenir les informations
nécessaires, tout en essayant de les calmer.
Une après-midi avec le médecin régulateur
Les appels s’enchaînent
dans la salle de régulation du SAMU. Trois ARM
répondent au téléphone.
A chaque appel, c’est
toujours le même rituel :
prendre d'abord le nom
et les cordonnées de
l’appelant, puis demander
le descriptif de la situation. Si besoin, l’appel
est passé au médecin
régulateur…
14h00. L’après-midi commence par l'appel
pour une personne brûlée qui doit être
conduite par hélicoptère au CHU de Bordeaux.
Il faut attendre un peu car les conditions
météo ne sont pas bonnes sur Bordeaux.
Heureusement, le patient a reçu une analgésie
et il ne souffre pas... L’hélicoptère finira par
décoller de Limoges à 15h15.
Une école primaire appelle, car l’un des élèves
a très mal au ventre. Le papa joint précédemment a demandé qu’on lui donne du Spasfon®.
Mais, lors de la récréation, l’enfant se tord
de douleur en marchant. « Le Spasfon® n’a
pas fait effet ? »... « Je vais vous envoyer
une ambulance, on va prévenir les urgences
pédiatriques »... « Il faut prévenir les parents,
ils le rejoindront directement aux urgences ».
Un bureau de poste téléphone : une cliente est
complètement perdue. « Est-ce qu’il y a du
monde autour d’elle ? »... « Isolez-là. Je vous
envoie un médecin ».
Une grand-mère téléphone, paniquée. Son
[ 24 ] CHORUS 105 | juillet 2013
petit fils de 27 ans bipolaire ne va pas bien
du tout, il craque. Le jeune homme ne veut
pas aller en hôpital psychiatrique. « Je
sais que vous n’allez pas bien. Vous avez
besoin d’aide »... « Non, vous n’aurez pas de
piqûre. »... « Je ne vais pas vous envoyer en
hôpital psychiatrique. Je veux que vous soyez
vu par une dame aux urgences »...
Les appels téléphoniques s’enchaînent sur
une partie de l’après-midi. La négociation est
difficile, car le jeune homme ne veut pas être
conduit à l’hôpital, et dans son état, il ne faut
pas le brusquer. Le médecin régulateur nous
confie « Je veux qu’il soit vu par les urgences
psychiatriques. Il est agité, incohérent. Dans
l’état où il est, il pourrait faire n’importe quoi.
Il pourrait devenir violent, même tuer ». Après
une longue négociation téléphonique avec la
grand-mère et le jeune homme, ce dernier
finira par accepter en fin d’après-midi de
monter dans une ambulance pour être conduit
aux urgences.
Une employée d’un salon de coiffure de
campagne appelle. L’une des clientes a fait
dossier
Vous n’êtes pas soignant. Comment arrivez-vous à
apprécier le degré de gravité d’un appel ?
Pour nous aider, nous
avons reçu une formation
en interne ainsi qu’une
formation spécifique pour
les ARM qui est désormais
obligatoire. Il y a des mots
clefs : tout ce qui est douleur thoracique, détresse
vitale ou personnes inconscientes, nous passons directement l’appel au médecin
du SAMU. Nous avons
également des " départs
réflexes " : pendaison,
défenestration, électrocution ou accident de la route
avec choc très violent. Il
faut aussi savoir analyser
les non-dits… Et, si nous
avons le moindre doute,
le médecin du SAMU est
à côté de nous, nous lui
demandons conseil.
De façon générale, y a-t-il
des typologies d’appels ?
C’est trompeur. Avec
l’expérience, on remarque
que concernant les gens
qui restent très calmes,
c’est potentiellement très
grave, à l’inverse, pour ceux qui sont complètement
paniqués, c’est souvent bénin. Les appels de la nuit et
de la journée sont différents. La nuit ce sont beaucoup
de personnes seules.
Est-ce que le téléphone vous sert de « barrière
affective » ?
Pas du tout. Nous avons toujours la peur du décroché,
surtout la nuit. Nous sommes les premiers à entendre
la détresse des gens. Certains sont en larmes. Il y a
des appels qui sont touchants, notamment quand ça
concerne des enfants, ou des personnes âgées qui sont
seules. Il faut essayer de garder de la distance, mais
des fois c’est un peu plus dur que d’autres...
du Samu…
un malaise sous le casque. « Je pense
que c’est un malaise vagal, c’est
fréquent. Eventuellement, surélevez-lui les jambes sur une chaise en
attendant les pompiers »... « Si jamais
elle vomit vous la mettez sur le côté ».
Les pompiers une fois arrivés sur
place appellent le médecin régulateur
du Samu. L’hypothèse d’un malaise
vagal se confirme. « Elle habite à 100
mètres de la caserne des pompiers ?
Et bien ça tombe bien ! Ramenez-la
chez elle. Et on va prévenir son médecin traitant pour qu’il vienne la voir ».
« Par contre... Elle a les bigoudis sur la
tête ? ». « C’est embêtant... elle devra
revenir se faire coiffer plus tard ».
Après avoir raccroché le médecin
rajoute « C’est important de se mettre
à la place des gens ».
monsieur ? ». « Vous avez l’impression
qu’il y a du sang... Mais est-ce qu’elle
respire selon-vous ? ». « Monsieur estce que vous voyez si elle respire ? ».
Le voisin lui-même âgé parait confus
et a du mal à répondre. « Ce n’est pas
grave, raccrochez monsieur, on envoie
des secours ». Quelques minutes plus
tard, les secours dépêchés sur place
nous apprendront le décès de cette
dame.
Le médecin régulateur nous confie
alors : « Je craignais qu’elle soit
décédée. » Puis il retourne à ses fiches
d’intervention.
A peine le temps de réagir, que le
téléphone sonne à nouveau... Un
employé de la poste appelle pour sa
collègue qui se sent faible. « Elle est
consciente ? Est-ce que vous pouvez
Un homme appelle, il aperçoit de sa
me la passer ? ». « Allo, madame,
fenêtre sa voisine de 86 ans allongée qu’est-ce qu’il se passe ? »... « Vouspar terre. « Est-ce que vous voyez si
vous sentez au bout du rouleau... »
elle respire ? ». « Est-ce qu’elle respire « Oui je comprends... Je vais vous
envoyer un médecin madame. »
" l’autre dame " revient : « Décédée.
Arrêt cardiaque ». C’est le deuxième
Un homme appelle, paniqué, il veut les décès de l’après-midi... Le médecin
pompiers, les secours ! Son frère han- régulateur précise alors « Il faut pendicapé est tombé de son lit et s’est vi- ser à lui enlever son pacemaker (pour
siblement fracturé la jambe. « Qu’est- des problèmes de matério-vigilance) ».
ce qu’il s’est passé monsieur ? ».
« Ah... Ah... ». « Calmez-vous, on, vous Une grand-mère appelle pour son petit
envoie les pompiers ».
fils. Il est tombé à l’école dans l’aprèsmidi et il présente une bosse sur le
Dans un bourg de campagne, les
front « Qu’est-ce qu’il lui arrive à votre
pompiers sont intervenus pour une
petit madame ? ». « Vous le trouvez
personne âgée qui est tombée dans
abattu ? »... « Vous me dites qu’il a
la rue. Il marche habituellement avec vomi tout son repas du midi ? ». « Je
deux cannes. A l’arrivée des secours, vous envoie un médecin ».
se sentant mieux, il souhaite qu’on
le ramène au " bistrot ". Face à cette 17h00 : c’est ainsi que se termine
demande pas banale, les pompiers
pour Chorus cet après-midi au SAMU.
appellent le 15 pour demander l’avis Une après midi de petite activité selon
du médecin régulateur. Ce dernier
les équipes...
ne se fait pas attendre sa réponse : «
Non, vous le ramenez chez lui ! Chez
lui ! Pas au bar ! »
Entre temps, une des équipes du
SMUR partie sur le terrain pour
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 25 ]
dossier
« Le SMUR : prendre en charge
la détresse des gens »
A ne pas confondre avec le SAMU, avec lequel il est toutefois complémentaire, le SMUR (Service
Mobile d'Urgence et de Réanimation) correspond aux moyens humains et matériels (véhicules
sanitaires terrestres ou aériens, matériel médical) destinés à dispenser des soins d’urgence et de
réanimation en dehors de l’hôpital. Le Dr Cailloce nous apporte son regard sur le SMUR.
la deuxième équipe SMUR. Au niveau des médecins
nous fonctionnons avec les médecins du pôle, mais
également avec des médecins extérieurs au CHU. Il
y a aussi les pilotes de l’hélicoptère, mais ils ne font
pas partie du CHU.
C’est particulier de prendre en charge l’urgence
en dehors de l’hôpital ?
La pression psychologique est assez forte dans l’urgence. C’est complètement différent de nos confrères
hospitaliers qui sont « protégés » dans l’hôpital. Ils
peuvent sortir de la chambre ou du box. Ils peuvent
avoir une relation avec des patients qu’ils connaissent
bien. Au SMUR, on va prendre en charge la détresse
des gens qu’on ne connaît pas. On va s’immiscer
dans leur vie. Et on va voir des choses qui sont très
difficiles à vivre au niveau psychologique.
Comment est organisé notre SMUR ?
La particularité de notre département, c’est que le
SMUR est dans les locaux du SAMU. Ce qui permet
une meilleure information et une meilleure compréhension. Le SMUR de Limoges fonctionne avec deux
équipes médicales en permanence. Nous avons aussi
une antenne SMUR, avec une équipe H24, gérée par
le Samu de Limoges à Saint-Junien. Dernièrement
s’est ouvert une antenne SMUR à Saint-Yrieix, qui
ne fonctionne qu’en journée, de 8h30 à 18h30.
Vous parlez d’équipe SMUR... comment sont-elles
composées ?
Une équipe est composée d’un ambulancier, d’un
infirmier et d’un médecin. Nous avons une douzaine
d’ambulanciers. Et en cas de besoin, le STAM peut
renforcer le SMUR (voir page 10). Nous avons
également une équipe d’infirmiers anesthésistes
propre au SMUR et des infirmiers communs au pôle
urgences- réanimation qui vont être positionnés sur
[ 26 ] CHORUS 105 | juillet 2013
Justement, avec le temps, est-ce que vous arrivez
à vous faire à ces choses si difficiles à voir ?
Je ne sais pas (silence). Je peux vous citer tous
les endroits où je suis allé et où il y a eu une mort
subite de nourrisson. Tous ces endroits là on les a
en mémoire. C’est la mort qui est la plus dure et
la mort inexpliquée d’un petit être qui ne demande
qu’à vivre, c’est toujours un sentiment d’injustice...
On intervient parfois chez des personnes qui sont
en soins palliatifs, bien sûr, ce sont des moments
douloureux et difficiles, mais dans les situations de
mort subite de nourissons, les moments émotionnels
sont assez forts. Il ne faut pas faire de stress posttraumatique. Pour ça il faut savoir se changer les
idées. Il faut savoir ne pas s’identifier à ce que l’on
voit, ou ne pas transposer sur notre vie. Il y a une
barrière affective, sentimentale qui n’empêche pas
de comprendre ce que ressentent les autres, mais
qui permet de se protéger. Mais il ne faut pas être
totalement détaché non plus.
Ce n’est pas frustrant pour vous, en tant que
médecin, de ne pas aller au bout de la prise en
charge de votre patient ?
Effectivement, le médecin pré-hospitalier prend
en charge le malade pendant quelques dizaines de
minutes et ensuite transmet ce patient à un autre
médecin. Alors, quand on fait du pré-hospitalier, il
faut entretenir ses connaissances tout le temps et
savoir se remettre en question. Nous devons suivre
nos patients pour savoir si ce qu’on a fait était bien
ou pas. Et pour cela, il faut s’astreindre à prendre
des nouvelles des gens en appelant les urgences ou le
médecin traitant. Ce suivi fait partie de notre métier.
dossier
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 27 ]
dossier
Les chiffres du SMUR 2012
3 847
interventions réalisées par le SMUR de Limoges
(soit 10,5 par jour) :
3 884
patients examinés
34
interventions
réalisées
interventions
par le SMUR
réalisées
de Saint-Yrieix
par le SMUR
(démarrage de
de Saint-Junien
l’activité le
1er octobre 2012)
444
2 777
570
interventions
de l’hélicoptère
sanitaire
médicalisé :
333
sorties primaires*
sorties primaires*
sorties secondaires**
sorties secondaires**
1 070
237
107 995 km parcourus par le SMUR terrestre
*sortie primaire : intervention d’urgence
**sortie secondaire : transfert de patient d’un établissement de santé à un autre
Les 10 principales destinations des patients
pris en charge par le SMUR de Limoges en 2012
2000
1 981
1500
1000
500
233
207
156
133
111
92
Réanimation
médicale
Maternité
Cliniques
privées
Coronarographie
0
Urgences
adultes
Urgences
HME
Cardiologie
[ 28 ] CHORUS 105 | juillet 2013
36
36
31
Réanimation Néonatologie Réanimation
néonatale
pédiatrique
dossier
« Nous ne sommes
surtout pas des pilotes »
Rémy Chateau est ambulancier au SMUR depuis 6 ans. Il nous présente la fonction de l’ambulancier, au SMUR.
gens et les chemins à utiliser. On a vraiment un rôle
à part entière dans l’intervention.
Vous avez une formation spécifique ?
Oui. Le DEA*, qui est le diplôme commun à tous les
ambulanciers, et, en plus nous avons la FAE**. C’est
une formation spécifique aux ambulanciers SMUR.
On y apprend l’utilisation du matériel et la manière
de travailler en équipe. Nous avons aussi le permis
poids lourd car nous disposons d’un camion berce
pour les situations de catastrophe.
Comment arrivez-vous à concilier l’urgence à
intervenir sur le terrain et la sécurité routière ?
Nous avons tous les ans une formation sur la conduite
d’urgence. Mais nous ne sommes surtout pas des
pilotes ! Nous sommes des professionnels. La course
ce n’est pas notre " truc ". Quand on part en intervention, c’est qu’il se passe quelque chose de grave
donc on est concentré. Il n’y a pas de place pour le
plaisir. On roule plus vite que la moyenne c’est sûr.
Mais on prend des risques qui sont à 100 % calculés.
Il faut savoir gérer son stress et ne pas dépasser ses
limites. Une équipe SMUR efficace, c’est une équipe
qui arrive, et, dans de bonnes conditions...
Pourquoi avez-vous choisi d’intégrer le SMUR ?
Parce que c’était une évidence. Ce qui me plait dans
ce métier, c’est l’urgence et la technicité. On est au
contact de gens qui nous apprennent tous les jours :
les médecins, les infirmiers... et ça nous porte vers
le haut.
Quelles sont les missions de l’ambulancier au
SMUR ?
On pourrait croire qu’il n’y a que la conduite, alors
que pas du tout. Ça ne reste que 20 % de notre travail.
On a chaque jour un rôle d’entretien et de vérification
des véhicules et du matériel. On a un rôle très important de localisation. On doit savoir aller n’importe
où, n’importe quand, dans tout le département, voir
en limitrophe. Ensuite sur l’intervention, nous avons
un rôle de soignant, même si on ne l’est pas. Un
exemple : sur les arrêts cardiaques, nous sommes
les premiers à faire le massage cardiaque. On aide
les infirmiers à préparer les médicaments, les perfusions...On fait le lien entre l’équipe et le véhicule où
est stocké le matériel. On a un rôle dans le brancardage, dans le choix de la manière de manipuler les
C’est valorisant d’être ambulancier au SMUR ?
C’est forcément valorisant quand on arrive à des
résultats positifs. Mais on ne le fait pas pour ça...
On le fait parce qu’on peut le faire. Ce n’est pas
donné à tout le monde d’avoir la capacité psychologique d’accepter tout ce que l’on voit. Et je me dis
que puisque j’ai cette capacité, c’est un devoir pour
moi de le faire.
C’est donc aussi difficile émotionnellement ?
Oui c’est très difficile. Mais les interventions s'enchaînent et ne se ressemblent pas... Mais il y a des
choses qui vous tracassent quelques jours... quand on
" fait des petits ". (silence)
*DEA : Diplôme d’Etat d’Ambulancier
** FAE : Formation d’Adaptation à l’Emploi pour les ambulanciers
SMUR
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 29 ]
dossier
« La gestion de l’entourage est
une grosse partie
Laurent Huguet est infirmier anesthésiste
(IADE) au SMUR depuis 2011. Véritable technicien de l’urgence, il n’en oublie pas pour
autant le côté relationnel.
Quelles sont les missions de l’infirmier au SMUR ?
Notre première mission, c’est la vérification du matériel, afin que tout soit opérationnel sur le terrain. Notre
seconde mission, c’est d’accompagner le médecin
en sortie et de répondre à ses prescriptions orales,
comme faire des perfusions...
C’est plus difficile pour vous d’exercer
à l’extérieur de l’hôpital ?
Le matériel, lui, ne change pas, on maitrise son utilisation. La différence au SMUR, c’est qu’il n’y a
personne d’autre que nous, contrairement à l’hôpital où on a toujours un collègue qui peut venir nous
aider. On ne peut compter que sur nous-mêmes et
le médecin. C’est un vrai travail d’équipe. Et puis
c’est plus difficile, car les gens sont chez eux, dans
un environnement que l’on ne connaît pas.
C’est valorisant pour vous de travailler au SMUR ?
Sur certaines situations on ne peut rien faire ! Notre
travail n’est pas plus valorisant que dans un service de
cardiologie ou de réanimation où ils sauvent aussi des
vies, et peut-être plus que nous. Ou encore en rhumatologie où ils gèrent la douleur. Soulager quelqu’un
c’est aussi valorisant que de sauver des vies. Nous
faisons la même chose que les services à l’hôpital,
sauf que nous, nous le faisons chez les gens.
Pourquoi avez-vous choisi d’exercer au SMUR ?
On n’est jamais confronté à la même sortie. Ce que
j’aime, c’est le côté technique par rapport aux patients
et tout le côté humain et relationnel avec son entourage.
Qu’est-ce qui vous plait dans votre métier ?
C’est varié. On a d’autres missions. On va dans les
écoles pour faire découvrir le SAMU aux enfants.
On a une part d’enseignement au CESU, sur les formations des gestes et soins d’urgence. Au SMUR on
a des situations pas banales. Il n’y a pas de routine
dans les sorties. On retrouve assez souvent certaines
pathologies, comme les infarctus mais la gestion du
contexte n’est pas la même à chaque fois, parce que
les gens et les familles sont tous différents.
Il y aussi des situations certainement plus difficiles
que d’autres ?
Les enfants... c’est toujours plus délicat, car il y a
tout un contexte émotionnel... Il faut aussi gérer les
parents. La gestion de l’entourage est une grosse
partie de notre travail. Le côté technique auprès du
patient, on sait faire, il n’y a pas de soucis ! Mais gérer
les autres c’est ça qui est le plus difficile... 
[ 30 ] CHORUS 105 | juillet 2013
dossier
de notre travail »
« La plus-value de
l’IADE au SMUR »
Annie Papon,
cadre de santé au SAMU SMUR :
« L’IADE, de part sa formation spécifique a
des connaissances sur la prise en charge
pré-hospitalière et la prise en charge de
l’enfant. Il connaît la gestuelle des voies veineuses, le matériel, la dilution. Il est également le seul personnel, en plus du médecin,
qui peut réaliser le geste de l’intubation.
Sa formation lui a permis d’acquérir une certaine rigueur, qui est une qualité nécessaire
pour travailler au SMUR.
Tout ceci lui permet de ne pas être perturbé
dans ses gestes sur le terrain. Il sait faire et
c’est important. Car en travaillant au SMUR,
on n’est plus dans les conditions sécurisantes de l’hôpital. Sa formation lui a permis
d’acquérir le côté gestuel, ce qui lui laisse
plus de latitude pour le côté relationnel avec
le patient et son entourage.
Le fait d’avoir des IADE au SMUR c’est donc
une plus-value et une sécurité dans la prise
en charge du patient. »
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 31 ]
ailleurs
Burkina Faso, Vietnam, Mongolie :
témoignages d'étudiants infirmiers
Le 29 avril, 5 étudiantes ou anciennes étudiantes de l’Institut en Formation en Soins Infirmiers (IFSI) de
notre CHU présentaient leurs retours d’expériences de stages à l’étranger. L’occasion de partager avec les
autres élèves infirmiers et les professionnels médicaux ou soignants du CHU, leurs enseignements professionnels et humains de leurs séjours au Burkina Faso, au Vietnam et en Mongolie.
L
Burkina Faso
Vietnam
Mongolie
’IFSI du CHU offre l’opportunité aux étudiants de
réaliser un stage à l’étranger. Ce dispositif est mené en collaboration financière avec le CHU
de Limoges et la région Limousin, dans le cadre du Programme
Régional de Mobilité International, que complètent souvent
les stagiaires eux-mêmes par un
financement personnel. Il requiert
l'élaboration et l'entretien permanent, en concertation, d'un réseau
de communication régional, mais
aussi un partenariat avec le conseil
régional, l'ARS Limousin et l’association des étudiants « IFSI et
d’ailleurs ». Notre IFSI entretient
un partenariat pérenne avec le
Vietnam, le Burkina Faso, le Togo
et le Sénégal. Mais l’universitarisation des études devraient aussi
bientôt ouvrir les programmes
Erasmus aux étudiants des IFSI.
Le Burkina Faso
Charlotte Raynal, aujourd’hui
infirmière en hématologie clinique au CHU, est revenue sur un
stage précédemment réalisé aux
urgences médico-chirurgicales
d'un dispensaire burkinabé. Principales raisons des consultations :
accidents de la voie publique, paludisme, hypertension, et AVC. Côté
soignants, il existe des infirmiers
brevetés, d'autres diplômés d'Etat,
des infirmiers anesthésistes et
même des infirmiers chirurgiens,
qui opèrent habillés de tabliers en
cuir. Des équipes qui travaillent
en 3 x 8. Mais ce qui la frappe
immédiatement c'est la précarité
des conditions de prise en charge.
La salle d'attente des urgences est
en plein air. Le service dispose
de 9 lits, nus, sans drap, installés
dans une salle unique où hommes
et femmes sont indifféremment
accueillis. Ici, il n’y a aucun dis-
[ 32 ] CHORUS 105 | juillet 2013
positif médical, ni médicament :
les patients sont soignés avec
les médicaments qu'ils amènent.
Même en urgences, le circuit est
celui-ci : le patient est ausculté par
un médecin ou un infirmier, qui
lui prescrit des médicaments ou
dispositifs médicaux. Le patient
ou un proche va les acheter, s'il
le peut, et revient se faire soigner.
Les tarifs d'hospitalisations et
consultations varient d'un établissement à l'autre mais il y a une
constante : les soins coûtent très
cher pour une population extrêmement pauvre dont la première
cause de décès est la dénutrition.
A chaque fois, la famille décide
si les soins peuvent être réalisés
sans que leur coût mette le reste
de la famille en danger... Charlotte
Raynal a ainsi vu un jeune homme
de 21 ans souffrant d'insuffisance
rénale chronique aggravée par le
recours à une décoction artisanale
(moins coûteuse que les médicaments) repartir sans soin car la
famille ne pouvait les payer. Un
peu plus tard elle apprenait que
l'enfant était décédé des suites de
sa maladie. « C'est comme ça » lui
dit le père, éploré mais fataliste.
Manque de moyens, choix cornéliens, morbi mortalité importante...
et pourtant Charlotte Raynal se
souvient d'un sens du partage et
d'une solidarité exceptionnels, et
prend date pour retourner auprès
des burkinabés.
Juliette Oriot a aussi effectué un
stage de 4 semaines au Burkina
Faso, mais dans un centre de soins
et de promotion de la santé. Elle
témoigne aussi de l'incidence des
frais de santé entièrement à la
charge des burkinabés : renoncement au soin, recours à la médecine traditionnelle en premier
recours, trafic médicamenteux...
Elle a d’ailleurs été très marquée
par la prise en charge d’une femme
accueillie pour des saignements
vaginaux importants et douloureux. Installée sur un bassin, le
personnel présent l'ausculte et
constate qu'elle est enceinte. La
femme souffre mais aucun cas
n'est fait de sa douleur. Elle reste
découverte dans la salle commune,
et se fait vertement sermonner sur
le respect du planning familial.
Pas longtemps, car au bout d'un
quart d'heure, la patiente expulse
un fœtus mort. Il n'y a aucune prise
en charge psychologique. Le père
qui vient d'arriver se fait à son
tour rappeler que la culture de
l'homme fertile, qui doit "donner
beaucoup d'enfants à sa femme"
doit laisser place à un respect du
planning familial. L'enfant mort
lui est montré et il lui est demandé
d'aller chercher un contenant et du
formol... « Pas un mot n’a été formulé pour s’inquiéter de la peine
de cette famille et soigner la douleur de la patiente » explique la
voix encore tremblante de Juliette
Oriot.
Vietnam, hôpital Viet Duc à Hanoï
Cet hôpital conventionné avec
notre CHU dispose de 24 médecins et 475 infirmiers pour prendre
en charge 35 000 patients soignés
dans 850 lits. C'est dans le service
de chirurgie orthopédique qu’Elsa
Bouyoux et Emilie Macquet ont
réalisé leur stage. Ici, les infrmiers
préparent les chariots thérapeutiques, administrent ces thérapeutiques, et réalisent les brancardages. Les infirmiers hommes, et
les hommes seulement, réalisent
plâtres et pansements. Côté
familles et proches, l'approche
vietnamienne est particulière. Ce
sont eux qui réalisent le nursing,
apportent repas et boissons. Ils
aident aux transferts, nettoient la
ailleurs
MON
BURK
GOLIE
INA F
ASO
VIETN
AM
Les 5 étudiantes " voyageuses " et Jean-Pierre Aupetit, cadre de santé formateur
chambre, changent les draps... Des visites qui sont
pourtant très "cadrées". Les visiteurs doivent acheter
à l'entrée de l'hôpital un badge au prix variant selon le
temps de visite souhaité, qui sauf accord particulier,
est contraint entre 11h30 et 13h30 et entre 17h30 et
21h30. Les patients semblent eux avoir l’habitude de
régler leurs débits de perfusions, voir d’enlever euxmêmes leurs cathéters quand ils les gênent.
Au Vietnam, tous les patients sont admis mais seuls
les fonctionnaires bénéficient d'un système de sécurité
sociale. Au delà du volume important d'impayés, ce
coût des soins a aussi des conséquences majeures sur
la prise en charge... ainsi les feuilles de prescription
sont pré-imprimées avec des médicaments "peu coûteux" usuellement prescrits. Les antalgiques palier
II et III, trop chers, ne sont par exemple prescrits
qu'occasionnellement, et après de contraignantes
procédures administratives. Cette économie, Elsa
Bouyoux en a eu une illustration très concrète lors
de la prise en charge d'un patient pour une fracture
fermée du fémur. La pose de traction trans-osseuse a
démarré dans le dortoir, sans anesthésie, pendant la
sieste du patient... vite réveillé et hurlant de douleur.
Mis sous contention le patient n'a eu que tardivement
l'administration d'un antalgique palier I.
Emilie Macquet a également vu ce rapport particulier
à la douleur, lors du curage et de la réfection d'un
pansement sur une fracture d'une cheville qui s'était
gravement infectée. Là encore seul un antalgique I
a été dispensé, et le patient est sorti 2 jours après.
Mais précise-t-elle : « Il faut pour comprendre cette
approche de la douleur, connaître la culture vietnamienne qui veut que l’on surmonte sa douleur sans
se plaindre ou la montrer ».
La Mongolie
Isabelle Escrich, à présent infirmière puéricultrice
au pôle Solidarité enfance du Conseil régional 87,
est partie deux mois en Mongolie. Elle a travaillé à
l’orphelinat du Lotus Children’s Center qui accueille
environ 150 enfants, orphelins ou dont les parents
n’ont pas ou plus les moyens de nourrir et éduquer.
Dans ce pays non francophone, elle est d’abord
confrontée à la violence d’enfants avec qui elle doit
essayer d’échanger en faisant appel à la communication non verbale. Isabelle Esrich n’a pas mis en œuvre
des soins techniques mais bien développé ses aptitudes à écouter, approcher, apprivoiser des enfants et
adolescents alternant périodes d’affection et colères,
dont certains peuvent se renfermer ou présenter des
attitudes d’opposition permanente. « Difficile de vous
expliquer tout ce que j’ai fait et vu, mais c’est certain cette expérience me sert encore aujourd’hui »,
explique la jeune professionnelle. 
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 33 ]
rencontres
SOPHIE MARECHAL
« Un encouragement
au dynamisme »
Sciences Po Paris, l’ENSP, des expériences au CHU d’Amiens (certification des comptes, préparation de
la certification HAS, travail sur des études médico-économiques), au CHU de Sainte-Justine à Montréal...
et aujourd’hui, dans notre CHU sur une nouvelle fonction : directrice adjointe chargée des projets et de la
contractualisation. Voici Sophie Maréchal.
Pourquoi avoir choisi l’hôpital public ?
Un directeur des Hospices Civils de Lyon est
intervenu à Sciences Po pour parler de son métier.
Le côté stratégique, beaucoup plus important que
dans d’autres fonctions publiques, et son aspect
opérationnel au service des patients et des personnels, m’a plu.
Et le CHU de Limoges ?
Le contenu du poste publié, transversal et stratégique, correspondait à mes aspirations.
« Quelle que soit
la nature des
projets je serai
présente pour les
accompagner »
Vous venez juste de nous rejoindre.
Quelles sont vos missions ?
La « nouvelle gouvernance » a donné plus de
délégation de gestion aux pôles HU. Les contrats
de pôle sont élaborés par les trios de pôle avec
l’aide des directeurs référents. La stratégie des
pôles va se définir avec chacun en fonction de
sa culture et de son besoin d’encadrement des
projets. Je vais accompagner les pôles dans
l’élaboration de leurs fiches projets pour garantir
leur cohérence avec la feuille de route de l’établissement, définie dans le projet d’établissement
2012-2016. Quelle que soit la nature des projets je
serai présente pour les accompagner : organisation
de service, capacités... La pertinence d’acquisition d’un nouvel équipement fera par exemple
l’objet d’une étude médico-économique avec les
cadres administratifs de pôle et les contrôleurs de
gestion, et sera envisagé au regard de sa cohérence par rapport au projet de prise en charge de
l’établissement et à la stratégie médicale et scientifique du CHU. Côté « interne », il m’a aussi été
confié la fonction de directrice référente du pôle
mère-enfant.
Et en externe ?
Je serai en relation avec l’ARS pour tout ce qui
[ 34 ] CHORUS 105 | juillet 2013
concerne le Contrat Pluri-annuel d’Objectifs et de
Moyens (CPOM) et participerai aux travaux en
lien avec le Projet Régional de Santé (PRS).
La validation de la cohérence des projets de
pôle par rapport au collectif ne va-t-il pas
représenter une nouvelle lourdeur pour leur
mise en œuvre ?
Au contraire. C’est une aide. Le directeur des
projets va assurer la coordination. Il s’agit de faire
accélérer le projet en l’instruisant, en coordonnant
tous les acteurs et en le présentant à la direction
générale. C’est un encouragement au dynamisme.
Qualité, gestion des risques et
contractualisation sont réunis sous une même
direction. Quelle sera la coordination ?
La Qualité est transversale. Elle doit infuser tous
les projets. Je pense qu’avec Damien Dumont,
responsable de cette direction, nous proposerons
une direction médico-administrative travaillant à
la fois avec les pôles de gestion et les pôles HU.
Quelles sont les premières échéances ?
Il faut préparer les dialogues internes de gestion
de la fin d’année, le suivi des projets et l’animation de la charte des pôles HU. Je vais commencer
par aller à la rencontre de tous les trios de pôle,
élaborer avec eux une méthodologie de travail,
visiter les services en parallèle de mon rôle de
directrice référente du pôle mère-enfant.
Comment définiriez-vous votre approche
professionnelle ?
J’aime le management participatif. Je ne serai
pas seule dans mon bureau à définir et suivre des
tableaux de bords. Je suis rigoureuse dans la présentation des données. Et je fais en sorte que les
dossiers que l’on me confie avancent. 
rencontres
VALERIE GAGNERAUD
« L’apprentissage se fait
en permanence »
Valérie Gagneraud, sage-femme, a exercé dans différents secteurs de l’obstérique : salles de naissances,
maternité, grossesses pathologiques... Puis, elle a choisi d’intégrer l’école des cadres de santé afin d’exercer à l’école de sages-femmes comme formatrice.
Pourquoi vous avez choisi le
service public ?
Ça correspondait davantage à
une conception que j’avais de la
prise en charge d’une patiente,
par rapport à la qualité des soins
et à la notion d’équité : que les
soins soient les mêmes pour tout
le monde. J’essaie de transmettre
ces valeurs aux étudiants pour
qu’ils adaptent aussi leur discours par rapport à la personne
qu’ils ont en face d’eux. Car
tout le monde n’a pas la même
capacité de compréhension. Pour
moi le respect de la personne
humaine commence comme ça.
Vous êtes-vous dirigée vers
l’enseignement car vous aviez
« fait le tour » de votre métier ?
Non, on a toujours à apprendre !
Parce que chaque patiente et
chaque cas clinique sont différents. De plus la médecine évolue très rapidement. Par exemple
quand j’ai fait mes études, on
parlait juste du diagnostic anténatal. Le secteur des grossesses
à haut risque n’existait pas en
tant que tel. La pratique et la
prise en charge se sont beaucoup
diversifiées et enrichies. Cela a
permis de parfaire nos pratiques
professionnelles et d’améliorer
nos connaissances. L’apprentissage se fait en permanence.
Alors comment vous
maintenez vos connaissances ?
Je me tiens informée de tout ce
qui évolue au niveau de la prise
en charge, des traitements, des
études. Je suis des mémoires
et je guide les étudiants sur la
recherche. Je suis obligée de me
tenir informée pour transmettre
des connaissances qui sont en
rapport avec l’évolution de la
médecine. Sinon, comment
pourrais-je être pertinente, par
rapport à ce que j’enseigne...
Vous entretenez vos
connaissances... Et la
pratique ?
Je fais des encadrements
d’étudiants, sur le terrain dans
différents secteurs. Quand les
étudiants sont en stage, je suis
plus souvent sur le terrain qu’ici
à l’école. Je fais des consultations les mercredis après-midi
avec les étudiants, dans le cadre
d’un suivi de grossesse normale. J’ai toujours un pied dans
la pratique professionnelle, ce
qui me permet de garder mon
sens clinique, que je ne dois
pas perdre si je veux enseigner
correctement.
Quel type de formatrice êtesvous ?
Je suis rigoureuse et je demande
aux étudiants de l’être dans leur
pratique. Je suis très attachée au
sens clinique, et je souhaite que
les étudiants l’acquièrent. C’est
ce qu’il y a de plus important
dans la pratique de la sage
femme. Car elle est avant tout
une clinicienne.
Comment les étudiants ont
évolué ces dernières années ?
Le recrutement par la 1ère année
de médecine a changé des
choses dans la manière dont les
étudiants travaillent. Cette 1ère
année est une année de concours
où ils travaillent sous une forme
d’apprentissage par cœur et ils
ont du mal à s’en détacher. Alors
que nous, nous leur demandons,
bien sûr d’avoir des connaissances, mais aussi de réfléchir
par rapport à une situation donnée, de confronter leurs observations de l’examen clinique, à
leurs connaissances théoriques et
d’arriver à faire de la démarche
clinique.
« J’ai toujours
un pied dans
la pratique
professionnelle »
Quelles qualités doit, selon
vous, avoir un étudiant pour
devenir sage-femme ?
Il faut aimer les relations
humaines, car il y a beaucoup
d’accompagnement et un suivi
de la patiente à faire. Il faut être
à l’écoute. C’est un métier qui
demande une résistance physique
assez importante. Il faut aimer
l’obstétrique, les nouveaux nés.
Il faut aussi prendre en charge
le couple, car c’est une prise en
charge globale. Il n’y a pas que
la maman, et le bébé, mais aussi
le papa.  
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 35 ]
rencontres
AUDREY MARSAUDON
« Cet « autour du soin »
est très important »
Récemment arrivée au sein de l’Espace Rencontre Information (ERI), Audrey Marsaudon exerce un nouveau
métier : accompagnateur en santé. Notre entretien, préalable à l’inauguration de cet espace (voir page 15),
présente sa vision de sa fonction.
Quel accueil avez-vous reçu des autres
Comment avez-vous eu connaissance de ce poste ?
professionnels ?
J’avais l’habitude de consulter les offres d’emploi
Globalement très bon. Certains ont été plus intésur le site web du CHU. Celle-ci correspondait à
ressés ou curieux que d’autres au premier contact.
ma formation et mes aspirations professionnelles.
J’ai visité le service d’oncologie, la radiothérapie,
rencontré des personnes ressources, accompagné
C'est-à-dire ?
médecins et soignants en consultations, assisté à
L’écoute et l’accompagnement en milieu hospiune Réunion de Concertation Pluridisciplinaire
talier m’attirent. J’avais effectué un stage de 3ème
(RCP) du 3C... je m’emploie à bien connaître le
année dans des activités d’hospitalisation à domiparcours patient. Je crois qu’il y a une vraie attente
cile qui m’avait ouvert à cette dimension sociale du
autour du projet. Bien sûr, quelques acteurs se
milieu médical. Mon mémoire portait aussi sur les
demandent parfois si mes prérogatives ne vont pas
dispositifs sociaux en faveur des femmes atteintes
empiéter sur les leurs, mais ce n’est pas le cas. A
de cancer du sein. J’avais d’ailleurs, à cette occamoi de revenir vers eux et d’expliquer pour lever
sion, rencontré le Dr Mollard, et M. Audevart de la
les doutes.
Ligue contre le cancer.
« J’ai un rôle
complémentaire à
ceux des médecins
et paramédicaux.
Je n’ai pas de
blouse blanche, je
ne soigne pas »
Le cancer est une pathologie particulière.
Il induit des incidences sur la vie quotidienne et
sociale des malades qui nécessitent aide et information. Cet « autour du soin » est très important. C’est
ce qui m’intéresse : ma mission à l’ERI est d’écouter, aider, informer, orienter... J’ai un rôle complémentaire à ceux des médecins et paramédicaux. Je
n’ai pas de blouse blanche, je ne soigne pas. Je ne
suis pas dans un bureau mais dans un lieu d’accueil.
On entre, on peut s’adresser à moi... ou pas.
Vous avez 24 ans. Votre jeune âge n’est-il pas
une barrière pour un public qui veut se livrer et
partager une expérience difficile ?
Je ne pense pas. Je serai à l’écoute, j’essaierai de
comprendre et analyser les besoins pour apporter
les bonnes réponses. A partir de là, les personnes
verront mon implication. Je travaille aussi les matins
pour une association d’aide à domicile pour les personnes âgées. C’est une expérience qui me servira.
L’ERI est donc ouvert les après-midi seulement. Ça
vous parait suffisant ?
Nous le verrons en fonction des besoins. D’autres ERI,
sur d’autres régions sont également ouverts sur une
demi-journée, d’autres le sont sur une journée entière.
[ 36 ] CHORUS 105 | juillet 2013
Et en dehors du CHU ?
J’ai visité l’ERI du CHU de Poitiers, je me suis
rapprochée de la Ligue contre le Cancer et d’autres
associations comme le Ciss. J’ai aussi participé aux
journées de La Ligue contre le cancer réservées aux
accompagnateurs en santé : partages d’expériences,
informations sur l’onco-génétique, la recherche
clinique... ces échanges vont beaucoup me servir.
L’ERI ne propose pas d’endroit pour
s’isoler, faciliter la confidence et respecter la
confidentialité.
Les ERI sont toujours très ouverts pour en faciliter l’accès. Et c’est vrai, on est ici dans un « open
space ». Mais cela peut aussi être intéressant pour
favoriser le partage d’expérience ou la rencontre
entre patients, proches de patients ou professionnels présents en même temps dans l’espace.
Vous êtes prête ?
Oui. Je me projette même : l’organisation de
réunions débat ou de groupes de convivialité avec
l’aide d’un professionnel pour les animer sont des
développements possibles. 
ressources humaines
Cérémonie de remise
des médailles d’honneur
départementales et communales
Vendredi 15 février 2013
Médailles d'or
(35 ans de services)
Chantal Alves Calheiros
Henriette Baraud
Annie Barret
Colette Bartkowiak
Martine Benoist
Annie Brandy
Simone Brugeron
Claudette Buisson
Danielle Debord
Marie-Thérèse
Desbordes
Marie-Françoise
Desserre
Huguette Herben
Annie Lachatre
Françoise Leriche
Bernadette Marty
Janine Minaud
Chantal Montagne
Mireille Piaud
Marie-Annick Quintane
Joëlle Raffier
Michelle Rattier
Francette Videaud
Médailles de vermeil
(30 ans de services)
Michèle Andrieux
Josiane Angleraud
Alain Barussaud
Josiane Berthomier
Gisèle Betoulle
Martine Blancher
Viet Bui Quoc
Françoise Canard
Dominique Cassaro
Irène Chabassier
Marie-Joëlle Chemin
Evelyne Chevalier
Marie-José Coignac
Nicole Combescot
Gaëtan Cresson
Maryse David
Patrick David
Jacqueline DeglaneLeobon
Solange Denis
Annie Desmery
Marie-Thérèse Dubois
Catherine Dubreuil
Maryvonne Duconger
Elisabeth Emiel
Jean-Marie Faure
Rachel Faurie
Mireille Forestier
Marie-Chantal Gadaud
Guy Genest
Josette Gougeaud
Christiane Grenier
Pascale Growas
Marie-Rose Guyot
Marie-Claude Hilaire
Christine Hoarau
Marie-Christine Klingler
Françoise Labrousse
Chantal Lamargue
Jacqueline Laplaud
Bernadette Laroulandie
Marie-Claire Laurent
Yolande Le Goff
Joëlle Lemacon
Marie-Christine
Leylavergne
Aline Lhomme
Brigitte Martin
Marie-Christine
Moscavit
Pierrette Negremont
Martine Pallier
Marie-Hélène
Parthonnaud
Nicole Picard
Marie-Joëlle Pingaud
Loïc Piveteau
Nicole Poutissous
Pierrette Raffier
Maryse Reulet-Penot
Martine Sourie
Bernadette Soury
Chantal Tharet
Maryse Valade
Françoise Verdier
Médailles d’argent
(20 ans de services)
Isabelle Aumaitre
Sophie Aupetit
Jean-Marc Benné
Marie-Hélène Beunat
Myriam Bounaga
Christian Boutinaud
Patricia Charruault
Aliette Coudurier
Nathalie Detilleul
Marie-Bernadette Deville
Pascale Doré
Nadine Froidefond
Valérie Galvin
Nathalie Girault
Sophie Humbert
Chantal Lebraut
Solange Louty
Norbert Michoux
Régine Molizon
Françoise Olivier
Nicole Plas
Maryse Pouget
Catherine Rattier
Sourisseau
Chantal Teteau
Isabelle Thebaud
Josiane Vigneron
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 37 ]
ressources humaines
Concours
SUR TITRES
Technicien de laboratoire
1er février 2013
• Najat Bezaiz
• Claire Goursaud
• Marie-Lise Trarieux
• Fanny Faubert
• Estelle Touraille
• Emilie Dudognon
• Dimitri Guyot
• Amandine Bigot
• Elodie Gay
• Morgane Goudard
Assistant social
1er février 2013
• Elsa Boissou Tartiveau
• Morgane Girouard
Aide-soignant
1er février 2013
• Jean-Marc Lorin
• Tatiana Tati
• Mariame Dansoko
• Maria Glushkova
• Elena Buliga
• Marie Morelet
• Rabia Tazi
• Marcelle Moro
• Charlotte Descheix
• Christelle Duquesnoy
• Julie Andreault
• Lætitia Barbot
• Maryline Begot
• Catherine Fouetillou
• Sylvie Debruyne
• Samra Djerida
• Maryline Loivet
• Stéphanie Goncalves
• Armelle Delavaud
• Karin Pinsard
• Elodie Arnaud
• Violaine Faucher
• Lise Henry
• Marion Audrerie
• Isabelle Lozach
1er mai 2013
•Dr Alexandra Masson,
pédiatrie
dermatologie
29 : Océane de Marianne
Demarty, infirmière, pédiatrie
Nomination en qualité
de praticien attaché
associé
9 avril 2013
• Dr Eleni Pagoni, anesthésie
réanimation
6 mai 2013
• Dr Bruno Constant Mban,
néphrologie
13 mai 2013
• Dr Ioana-Ofelia Matei,
dermatologie
Décembre 2012
10 : Leakana et Sallyan de
Vanny Chay, aide-soignante,
SSRG Rebeyrol
11 : Zélie de Marie BilaTallotte, manipulatrice en
électroradiologie, radiologie
14 : Thomas de Carine
Martin, infirmière, CTCV
18 : Ethan de Virginie
Abadon, infirmière, hépatogastro-entérologie
24 : Ethan de Laurence
Betsman, aide-soignante,
hématologie
Nomination en qualité
de chef de clinique
assistant
1er mai 2013
• Dr Elena Enescu-Florica,
dermatologie
• Dr Marine Aubour, imagerie
médicale
Nomination en qualité
de PH contractuel
1er mai 2013
• Dr Sébastien Ponsonnard,
anesthésie-réanimation
• Dr Pierre Bonnaud,
cardiologie
• Dr Sabrina Crepin,
pharmacologie aux vigilances
des essais cliniques
• Dr Nathalie Pestourie,
hygiène hospitalière
Nomination en qualité
d'assistant spécialiste
1er mai 2013
• Dr Cécile Coeffeteau,
urgences
PROMOTIONS
Nomination en qualité
d'assistant spécialiste
associé
5 mai 2013
• Dr Jihane Ben Ammar,
ophtalmologie
Infirmier diplômé d'Etat
22 novembre 2012
• Emilie Delage
Carnet
Naissances
MOUVEMENTS
Nomination en qualité
de praticien attaché
1er février 2013
• Dr Carlos-Cécil Herrmann,
soins palliatifs
1er mars 2013
• Dr Valérie Doffoel Hantz,
dermatologie
Octobre 2012
19 : Tess de Aline Dupont,
infirmière, neurochirurgie
22 : Maïna de Emilie
Perucaud, ASHQ, urgences
pédiatriques
Novembre 2012
01 : Morgane de Corinne
Barruche, ASHQ,
[ 38 ] CHORUS 105 | juillet 2013
Janvier 2013
01 : Arthur de Morgane
Morin, manipulateur en
électroradiologie, radiologie
05 : Gabriel de Damien
Décembre, technicien
supérieur, département
production et support
05 : Léa de Aurore Gaultier,
ASHQ, rhumatologie
05 : Callie de Elodie Sellas,
infirmière, SSRG Rebeyrol
V80
06 : Jean-Noé de Virginie
Grandcoin, infirmière,
neurologie
08 : Antonin de Céline
Capelani, manipulatrice en
électroradiologie, médecine
nucléaire in vivo
09 : Ninon de Agathe
Largilliere, infirmière,
urgences
11 : Juliette de Laurence
Momper, diététicienne, et
de Nicolas Momper, TSH,
informatique de gestion
11 : Arthur de Nicolas
Lengline, directeur adjoint,
pôle IFS
11 : Adèle de Karine Duteil,
aide-soignante, pathologie
respiratoire
13 : Maxence de Cyril
Blanchon, maître-ouvrier,
environnement et traitements
déchets
15 : Camille de Fabien
Marchi, masseurkinésithérapeute, pédiatrie
16 : Luka de Séverine
Bessas, infirmière, hématoonco-pédiatrique
17 : Paul de Guilaine
Neuvial, infirmière, chirurgie
digestive générale et
endocrinienne
17 : Jules de Sandrine
Labrocherie, aide-soignante,
USIC
18 : Mahé de Jessica
Daubord, préparatrice en
pharmacie hospitalière,
pharmacie à usage intérieur
19 : Clarisse de Sabrina
Auge-Bichaud, adjoint
administratif, ressources
humaines non médicales
19 : Arthur de Claire
Latimier, infirmière, pédiatrie
21 : Ahmed de Carole
Halliot, aide-soignante, pôle
personnes âgées
21 : Laurick de Amandine
Chassaing, manipulatrice en
électroradiologie, radiologie
26 : Samuel de Magali
Leger, infirmière,
dermatologie
26 : Alice de Jeanne-Marie
Chatenet, sage-femme,
grossesses pathologiques
27 : Ramata de Kadidiatou
Coulibaly, auxiliaire de
puériculture, chirurgie
pédiatrique
27 : Lise de Cécile Parrain,
infirmière, rééducation
neurovasculaire
28 : Ethân de Nicolas
Guillard, manipulateur en
électroradiologie, radiologie
Février 2013
02 : Gabin de Aline Maquin,
aide-soignante, SSRG
Rebeyrol
05 : Norah de Aurélien
Barriere, technicien
supérieur, CIC
06 : Louna de Meggie
Monteil, infirmière,
rééducation neuro-vasculaire
06 : Timéo de Aurélie , aidesoignante, bloc CTCV
07 : Manon de Dominique,
infirmière, EHPAD Dr
Chastaingt
10 : Leelou de Laetitia
Leveque, ASHQ,urgences
10 : Justine de Mathieu
Baranger, conducteur
ambulancier, SMUR terrestre
11 : Yael de Vanessa,
infirmière, ORL chirurgie
cervico-faciale
12 : Edward de Damien
Bielsa, maitre-ouvrier,
reprographie
12 : Anna de Elise Durin,
orthophoniste, rééducation
ORL et de Anthony Carpe,
infirmier, oncologie médicale
14 : Julia de Mélissa Lorgue,
infirmière, USLD soins
Chastaingt
15 : Camille de Anita
Domenge, infirmière,
médecine interne A et de
Jean-Marc Chaulet, ouvrier
professionnel qualifié,
maintenance des bâtiments
15 : Paula de Delphine
Valade, infirmière, CTCV et
angiologie
18 : Margot et Lou de MarieHélène Dasse, infirmière,
ORL chirurgie cervico faciale
19 : Chloé de Aurélie
Capron, infirmière,
réanimation polyvalente
21 : Lucas de Lorine
Guilhem, diététicienne, pôle
neurosciences tête cou
rachis
22 : Thomas de Stéphanie
Laroudie, adjoint cadres,
ressources humaines et de Damien Laroudie, attaché,
Pole AFC
23 : Juliette de Christophe
Levis, aide-soignant de
classe normale, urgences
24 : Lanis de Audrey Lenoir,
infirmière, réanimation
néonatale
Mars 2013
01 : Amélie, Margaux de
Marie-Laure Breuilh, agent
des services hospitaliers,
CTCV et angiologie
02 : Rachel de Marie
Nicol, technicien supérieur,
neurologie
07 : Lucie de Aurélien Caps,
IADE, anesthésie
08 : Louise de Hélène
Giraud-Dalmay, infirmière,
rythmologie
09 : Stella et Looness de
Pierre Contet, OPQ, espaces
verts
09 : Maïeul de Morgane
Goudard, technicienne de
laboratoire, Virologie
10 : Charline de Christelle
Bluck, infirmière, ortho
traumatologie
15 : Justine de Emilie Arco,
aide-soignante, CTCV et
angiologie
17 : Mélanie de Lydia Briday,
aide-soignante, pôle viscéral
orthopédie
17 : Noah de Emilie Perrotte,
infirmière, salles de réveil
18 : Clémence de Carole
Beguier, ingénieur hospitalier,
recherche et innovation et de
Olivier Beguier, OPQ, sécurité
ressources humaines
18 : Célia de Sabrina Boulay,
ASHQ, SSRG Rebeyrol
18 : Solweig de Angélique
Delassis, infirmière,
néphrologie
21 : Margot de Laurence
Fred, infirmière, CTCV et
angiologie
21 : Simon de Emilie
Villeger, technicien supérieur,
laboratoire hématologie
24 : Adam de Alexandrine
Tassin, infirmière,
hématologie
Mariages
Novembre 2012
03 : Caroline Orain, aidesoignante, médecine
interne A avec René Xavier
Février 2013
10 : Ammar Kedim, aidesoignant, urgences avec
Amina Meslem
Mars 2013
30 : Stéphanie Caille,
infirmière, hématologie avec
Jean-Bernard Demonet
Retraites
1er trimestre 2013
• Huguette Herben, adjoint
administratif, médecine du
travail
• Bernard Angleraud, agent
de maîtrise, blanchisserie
• Bernadette Laplaud, agent
des services hospitaliers,
chirurgie digestive
• Marie-Annick Authier, aidesoignant, agents en clm-cld
• Sylvie Bougnard, aidesoignant, urgences
pédiatrique HME
• Laure Boulaud, aidesoignante, médecine
physique et de réadaptation
• Dominique Champemaud,
aide-soignant, pédiatrie
• Joëlle Lyraud aide
soignant, EHPAD chastaingt
• Annick Majorel, aidesoignant, rhumatologie
• Joël-Jean Sautour,
aide-soignant, chirurgie
urologique, soins courants
• Line Signarbieux, aidesoignant, pédiatrie
• Annie Vergnoux, aidesoignant, néonatologie
• Annie Masduraud, aidesoignante, agents en clm-cld
• Anne-Marie Saez, aidesoignante, agents en clm-cld
• Mireille Vedrenne, aidesoignant, SSRG Rebeyrol
• Marie-Line Cheissou, aidesoignant, EHPAD Chastaingt
• Anne-Marie Santerre, aidesoignant, agents en clm-cld
• Marie-Danielle André,
assistant medicoadministratif, hématologie
• Josiane Bourinat,
coordination générale des
soins
• Francois-Xavier Martin De
Lassalle, infirmier moniteur,
IFSI
• Josiane Angleraud,
infirmier, médecine de suite
d'aigu
• Annick Cailleton, infirmière,
hémodialyse
• Joëlle Caperan, infirmière,
médecine interne B
• Nicole Lafarge, infirmière,
chirurgie urologique
• Sylvie Mathieu, infirmière,
dermatologie, soins courants
• Suzanne Segue, infirmière,
rhumatologie
• Francoise Tarrade,
infirmière, gynécologie
obstétrique
• Francoise Sauviat,
orthoptiste, orthoptie
• Anne-André Cagin,
masseur-kinesitherapeute,
SSRG Rebeyrol
• Murielle Dutheil, infirmier
IFSI
• Liliane Sanchez, adjoint
des cadres, Chastaingt
• Anne-Marie Estarellas,
aide-soignante, obstétrique
• Josette Jerethie, aidesoignante, médecine interne A
• Michele Granier, éducateur
de jeunes enfants, crèche
familiale
• Catherine Darget,
infirmière, pédiatrie
• Veronique Preux,
masseur-kinesitherapeute,
rhumatologie
• Christine Combas, ouvrier
professionnel blanchisserie
• Jean-Marie Canovas aidesoignant, bloc orthopédie
traumatologie
• Marie-Christiane Leboutet,
assistante medico administratif,
chirurgie viscérale
• Claudine Garcia, infirmière
cadre de sante, hépatogastro-entérologie
• Nicole Marchand,
infirmière, détachement
• Chantal Tharet, infirmière,
oncologie médicale
• Jean-Yves Martin, maitreouvrier, cuisine Rebeyrol
• Jean-René Begot, maître
ouvrier, maintenance
équipement - clefs et lits
• Monique Ribette, ouvrier
professionnel, service
intérieur Dupuytren
• Francoise Ageorges,
ouvrier professionnel, crèche
collective
• Dr Jacques Cognard,
anesthésie
• Dr Jean-Michel Dibon,
praticien attaché
• Dr Maryse Tuillas,
explorations fonctionnelles
neurologiques
juillet 2013 | CHORUS 105 [ 39 ]
l’image
Le chanteur limougeaud Deni et ses musiciens dans le service
de médecine de suite d'aigu pour la Fête de la musique, 20 juin 2013.
Réalisé avec le soutien de
MACSF assurances
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