n°105 juillet 2013 le magazine du CHU de Limoges Mieux connaître •L’Espace Rencontre Information (ERI) •LE Service de Transports ET d'Acheminement des Malades (STAM) •Le service de pathologie respiratoire et allergologie Dossier SAMU - SMUR : les femmes et les hommes de l’urgence Ailleurs •Burkina Faso, Vietnam, Mongolie : tEmoignages d'Etudiants infirmiers Rencontres •SOPHIE MARECHAL •VALERIE GAGNERAUD •AUDREY MARSAUDON 14 LA SECURITE DU SYSTEME D'INFORMATION Sommaire 04 | actualités 07 | à venir CHU de Limoges 2 av. Martin-Luther-King 87042 Limoges cedex Tél. : 05 55 05 55 55 www.chu-limoges.fr Publication du service de la communication service.communication@ chu-limoges.fr Directeur de la publication Hamid Siahmed Rédacteurs en chef Maïté Belacel, Philippe Frugier Secrétaire de rédaction Maïté Belacel Photographies Phanie Presse, Philippe Frugier, Christophe Chamoulaud Maïté Belacel Frédéric Coiffe Mise en page christophe Chamoulaud Illustrations Frédéric Coiffe Imprimeur Fabrègue, St-Yrieix (87) Tirage 9 500 exemplaires Dépôt légal 3ème trimestre 2013 ISSN 0986-2099 20 | dossier SAMU - SMUR : les femmes et les hommes de l’urgence 09 | du côté de la gérontologie 32 | ailleurs 10 | mieux connaître 34 | rencontres 10 | Le service de transports et d'acheminement des malades… « et plus » 12 | « Jamais la première fois sur le patient » 13 | L’hôpital à ciel ouvert 14 | La securité du système d’information paranoïa ou nécessité ? 15 | L’Espace Rencontre Information (ERI), un nouvel espace pour parler et s’informer du cancer 16 | Le service de pathologie respiratoire et allergologie 18 | recherche 18 | GénoLim : une plateforme de génomique nouvelle génération 19 | 11 projets candidats au Programme Hospitalier de Recherche Clinique national Burkina Faso, Vietnam, Mongolie : témoignages d'étudiants infirmiers 34 | Sophie Maréchal 35 | Valérie Gagneraud 36 | Audrey Marsaudon 37 | ressources humaines Cérémonie de remise des médailles d’honneur départementales et communales Concours - Promotions - Mouvements - Carnet 40 | l’image Le chanteur limougeaud Deni et ses musiciens dans le service de médecine de suite d'aigu pour la Fête de la musique éditorial par le Pr Dominique Mouliès, Président de la CME C ombien de changements, de progrès, de modifications de nos pratiques ont transformé notre métier au quotidien. Certes nous sommes assez « conservateurs » mais toujours friands de nouveautés techniques et humaines car sans cesse stimulés par nos patients. Aujourd’hui, au nom de la crise et de la nécessité d’une meilleure gestion des deniers publics, nous voyons apparaître des modèles de rationalisation basés sur des objectifs et des indicateurs de mesure de performance. Tout ceci est dicté par l’imitation des règles qui règnent sur le monde de l’entreprise. Nous devons réduire les coûts, même si nous sommes confrontés au quotidien à des demandes de patients « consommateurs », dont la quête est illimitée. Notre réponse thérapeutique a peut-être trop souvent obéi au mode du « toujours Gardons le cap plus » et du décidé ensemble « toujours mieux » ; nous voyons donc venir le danger d’être désignés comme les seuls responsables de l’inflation de ce « marché incontrôlable ». La situation d’un CHU comme le nôtre est particulièrement difficile car nous sommes bien ancrés dans ce territoire qui attend une réponse humaine et technique basée sur la confiance en cette proximité. Beaucoup de réformes nationales, beaucoup de modélisations venues de hautes autorités, soulignent nos imperfections plus sur la forme que sur le fond mais de manière assez « verticale ». Cette situation jusqu’alors inconnue, nous place en tenaille entre les lois de l’économie nationale et les principes caritatifs puis humanistes qui sont le fondement de notre institution. Ainsi le « système » s’est inversé bousculant notre longue histoire locale, laissant craindre de voir certains d’entre nous ne pas adhérer aux nouvelles organisations et aux modèles de gestion « universels » proposés. Le risque serait de vivre une période de division et d’instabilité. Nous devons poursuivre notre engagement vers la modernisation tout en gardant nos principes : partager notre savoir-faire, assurer sa transmission et rester en quête permanente de la qualité. Déjà, nous pouvons constater les progrès : nos organisations internes ont gagné en efficacité, l’acquisition d’équipements innovants nous maintient au plus haut niveau technologique, les murs que l’on voit monter un peu plus haut tous les jours, ouvrant ainsi une ère nouvelle de développement, confirment nos espérances, et la volonté de tous. Tout ceci est réalisé alors que la conjoncture économique est défavorable. Ces transformations visibles et perceptibles ces 4 dernières années au service de nos patients, n’obéissent pas seulement à la logique du modèle idéal et des réformes successives. Nous ne sommes pas redevables de fées venues d’un « autre monde ». Le mérite revient plutôt à une pugnacité affichée et partagée par toutes les équipes dont il faut souligner les efforts quotidiens. juillet 2013 | CHORUS 105 [ 03 ] actualités Visite de certification HAS : défi relevé ! A l’issue de la période contradictoire engagée après la visite de certification HAS en 2011, l’HAS a décidé de lever l’ensemble des 8 réserves et 9 des 11 recommandations pesant sur notre CHU : 2 recommandations sont maintenues, mais le CHU ne s’était pas engagé à mener des actions dans le peu de temps imparti pour répondre au rapport de suivi pour ces 2 items. Ce résultat est la traduction des efforts engagés par chacun, et tout particulièrement de chaque pilote des actions menées pour améliorer la qualité de la prise en charge de nos patients. A ce titre, nous ne pouvons que les féliciter du résultat obtenu en si peu de temps, et dans un contexte particulièrement difficile. Fort de ce résultat nous devons maintenant préparer l’avenir, et notamment la prochaine visite de certification qui interviendra à la fin de l’année 2014. Félicitations à tous ! Prix de la philanthropie Le 5 mars dernier, le service de neuroradiologie interventionnelle a reçu le prix de la philanthropie de la Caisse d’Epargne, soit un chèque de 1 500 €. Cette somme est destinée à l’aider dans ses travaux de recherche sur l’évaluation des flux intra-anévrysmaux, qu’il développe avec le laboratoire départemental. Espoirs de la recherche Le programme Espoirs de la recherche de la Fondation pour la recherche médicale soutient les projets de recherche dans tous les domaines de la biologie et de la santé. Il contribue activement à la formation des jeunes chercheurs et encourage les équipes de recherche innovantes. Les équipes d'accueil doivent être identifiées à l'AERES. Tout porteur de projet bénéficiant d'une aide pluriannuelle de la FRM (Programme urgences de la recherche, Programme pionniers de la recherche, équipe labellisée FRM, amorçage de jeunes équipes) ne peut demander de financement de personnel dans le cadre du programme Espoirs de la recherche, à l'exception d'une aide de Master 2 recherche et d'une aide de fin de thèse. L'appel d'offres est ouvert du 15 mars au 15 octobre 2013, sans aucune date limite de dépôt des dossiers et selon le budget disponible. Renseignements : www.frm.org [ 04 ] CHORUS 105 | juillet 2013 Alain Loschi, nouveau coordonnateur général des soins Alain Loschi nous a rejoints en qualité de coordonnateur général des soins, et remplace Josiane Bourinat qui devient directrice des soins. Il a d’abord été infirmier, puis cadre et cadre supérieur de santé dans de nombreux secteurs d’activité au CHU de Nice. Il a ensuite été infirmier général au CH d’Epinal, puis Directeur du service de soins infirmiers au CH de Dieppe pendant 3 ans. Il poursuit son projet et son engagement professionnel au poste de Directeur des soins, Coordonnateur général au CHU de Rouen. Il travaille alors notamment sur la structuration du CHU en pôles d’activité, l’élaboration du schéma directeur de la logistique, l’informatisation du dossier patient, l’amélioration de la qualité de la prise en charge de la personne âgée. Alain Loschi rejoint ensuite le CHU de Brest. Des quatre années d’exercice dans cet établissement, il retient la politique de territoire engagée par l’institution : fusion avec le centre hospitalier de Carhaix, mise en place d’une direction commune avec les centres hospitaliers de Landerneau, de Saint-Renan et de Lesneven. Sa candidature dans notre CHU est selon ses mots « guidée par la dynamique engagée par l’établissement dans de nombreux projets structurants et porteurs, que je souhaite accompagner avec l’encadrement et les équipes soignantes dans une démarche participative, emprunte d’écoute et de respect ». Succès pour le Limousin au Salon de l'emploi public ! C'est la première fois que les représentants des fonctions publiques d'Etat, territoriale et hospitalière d'une même région participaient ensemble au salon de l'emploi public (Paris Expo Porte de Versailles), sous le slogan de la marque Limousin « Limousin, Osez la différence ». Cette action, à l'initiative de l'association Europa, intervient dans le cadre des missions qu'elle développe pour la promotion et la valorisation de l'emploi public en Limousin (Observatoire Régional des Métiers et de l'Emploi Public). La constitution d'un stand commun « Pôle Limousin », a traduit la volonté de promouvoir les missions et les emplois publics portés par ces trois collectivités et de valoriser les actions innovantes qu'elles développent en commun, et qui traduisent le dynamisme de notre territoire. Cette idée de constituer un « Pôle Limousin » est une démarche innovante. Les visiteurs ont été nombreux à venir à la rencontre des professionnels présents sur le stand, curieux de connaître nos actions et nous enviant bien souvent notre qualité de vie. Pour preuve, 170 curriculums vitae ont été déposés... Prix du meilleur poster discuté pour notre service d’Accompagnement et de soins palliatifs Lors du dernier congrès de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, le service d’Accompagnement et de soins palliatifs de notre CHU a présenté deux communications orales, un poster en commun avec d’autres équipes françaises et un poster discuté en séance publique. Le poster discuté intitulé « drainage sous-cutané des œdèmes des membres inférieurs en soins palliatifs », dont le Dr Bertrand Sardin était l’auteur, a obtenu le « Prix du meilleur poster discuté », doté financièrement par la fondation APICIL. actualités Appels à projets « Soigner, soulager, accompagner » La Fondation de France a lancé son appel à projets 2013 du programme « Soigner, soulager, accompagner ». Les projets retenus doivent répondre aux thématiques suivantes : - « Soigner, soulager, accompagner les nouveau-nés, les enfants et les adolescents gravement malades ou en fin de vie », date limite : 29 mars et 6 septembre 2013, - « Développer la démarche palliative pour les personnes âgées », date limite : 29 mars et 6 septembre 2013, - « Lutter contre la douleur », date limite : 29 mars et 6 septembre 2013, - « Soigner, soulager, accompagner : projets de recherche », date limite : 17 mai 2013. L'ensemble des appels à projets du programme ainsi que les dossiers de demande de subvention peuvent être téléchargés sur le site Internet : www.fondationdefrance.org « D’un hôpital à l’autre » Du 21 au 24 mai, l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) était présente devant l’hôpital Dupuytren afin de présenter son exposition « D’un hôpital à l’autre ». A travers cette exposition, MSF souhaitait sensibiliser le personnel hospitalier aux réalités de ses interventions sur le terrain et présenter les savoir-faire médicaux développés depuis 40 ans dans les situations de crises humanitaires : catastrophes naturelles, guerres, situations d'exclusion des soins, mouvements importants de populations. Installée dans une semi remorque et une tente, l’exposition était articulée autour de cinq grands pôles : les urgences, les diagnostics et le laboratoire, la pharmacie, le bloc opératoire, l'hospitalisation. Au total 132 visiteurs ont fait le déplacement sur ces 4 journées de présence. Ne jetez pas vos anciennes lunettes ! Rencontre inter-générationnelle Le CHU de Limoges et le district centre-ouest du Médico Lions Club ont signé une convention portant sur la récupération de lunettes de vue. Des boîtes vont être mises en place sur différents lieux du CHU. Le personnel hospitalier, les patients et les visiteurs pourront y déposer leurs anciennes paires de lunettes, qui seront remises en état par le Lions Club et envoyées en Afrique afin d’être offertes aux populations qui en ont besoin. Les lieux de collectes seront communiqués sur Hermès. Travaux à l’hôpital de la mère et de l’enfant Des travaux conséquents commencent début septembre aux urgences et au 2ème étage et se poursuivront jusqu’en mars 2015 pour proposer une nouvelle organisation du circuit patient en pédiatrie et faciliter ce parcours. Ces travaux vont nécessiter des fléchages temporaires pour orienter correctement pendant les « opérations tiroirs » (déplacements provisoires de services) et une bonne information des jeunes patients et de leurs accompagnants. En effet, temporairement plusieurs chambres vont accueillir deux lits patients au lieu d’un. Le service, pour des raisons de place, ne pourra donc pas satisfaire toutes les demandes de parents voulant bénéficier de lit accompagnant auprès de leur enfant. 4 fois par an, des rencontres inter-générationnelles sont organisées entre les enfants hospitalisés en pédiatrie et les résidents du long séjour à Rebeyrol. Ainsi, enfants et personnes âgées se reçoivent à tour de rôle dans leur établissement. Ces après-midis récréatives sont animées autour d’activités manuelles et d’un goûter et permettent un riche échange entre jeunes et moins jeunes... Le robot chirurgical en démonstration publique Le 14 juin, le CHU de Limoges a offert l’opportunité au public et aux professionnels de santé, de prendre les commandes de son robot chirurgical da Vinci nouvelle génération acquis fin 2012. Cette journée fut une occasion rare de découvrir le nec plus ultra de la chirurgie robot-assistée et de tester sa dextérité sur des exercices de démonstration. Tout au long de cette journée, cadres, infirmiers, étudiants en médecine ou encore patients de l’hôpital ont pu échanger avec des chirurgiens de différentes spécialités, dont l’urologie et la chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, qui opèrent avec ce robot. juillet 2013 | CHORUS 105 [ 05 ] actualités "La Saga des Limousins" - Tome 2 Des blouses roses pour le moral ! "L'an Mil", le second tome de "La Saga des Limousins", rédigé par le Pr Yves Aubard vient de sortir. Il se déroule de 999 à 1005. Bien que certains prédisent l'apocalypse en cette fin de siècle, comme Jean l'évangéliste l'avait annoncée, Lou et les Châlusiens ne sont pas très inquiets. Nos héros vont cependant devoir encore ferrailler dur, cette fois-ci pour défendre la forteresse de Brosse. Ils vont faire la connaissance de deux des principales personnalités de leur temps : le pape Sylvestre, premier souverain pontif d'origine française et Foulques Nerra, l'impétueux comte d'Anjou. Les enfants de Lou ont grandi, ils sont en âge de connaître leurs premiers émois amoureux... Plus d'infos : sagadeslimousins.fr Début 2012, les blouses roses ont fait leur entrée au CHU de Limoges. Reconnue d’utilité publique et agréée par le Ministère de la jeunesse, de la recherche et de l’éducation nationale, l’association Les blouses roses a pour mission de distraire les malades de tout âge, du bébé à la personne âgée, par des activités ludiques, créatives ou artistiques. Sur l’année 2012, les 20 bénévoles du comité 87 des blouses roses ont réalisé 360 interventions dans notre CHU, pour un total de 2 570 bénéficiaires hospitalisés à l’EHPAD Dr Chastaingt et à l’hôpital de la mère et de l’enfant. Le CHU partenaire de Kaolin et Barbotine Dans le cadre du partenariat avec les centres culturels municipaux, le CHU était cette année partenaire du Festival de la petite enfance « Kaolin et Barbotine ». A cette occasion, les 23 et 24 mai derniers, la crèche du personnel et le service de pédiatrie ont accueilli les spectacles « Le Bonhomme tiroir » et « Morceau de lune ». Des mots pour soulager les maux... Le 30 mai, à l’hôpital Dupuytren s’est tenu le 1er salon du livre et de la santé. Ce salon a accueilli des médecins, des soignants, mais aussi des patients auteurs SALON DU LIVRE et de LA SANte d'ouvrages principalement sur le 30 MAI 2013 sujet de la santé. Au-delà de l'aspect culturel de l'évènement, la volonté de cette manifestation était de favoriser l'échange et les relations entre l'hôpital et ses usagers, entre les médecins, les soignants et les soignés et de les réunir autour de différents récits et expériences. Une après-midi qui fut riche en échanges. (DE 13h30 À 16h30) HALL D’ENTRÉE AU REZ-DE-CHAUSSÉE DE L’HÔPITAL DUPUYTREN MARIE-LAURE BIGOURI Ma spondylarthrite, mes questions NATHALIE BROUSSE Mon fils. Son cancer... PEDRO PAUWELS J’ai fait le beau au bois dormant (récit de l’auteur victime d’une méningite foudroyante) YANNICK PEYRAMAURE Scènes d’intérieurs (expérience culturelle d’une association en pédiatrie) SYLVIE PETINON La voix éteinte (récit de l’auteur victime d’une rupture d’anévrisme à 17 ans) CHRISTINE RAFFIER Un crabe sur mon coeur (récit de l’auteur de son vécu du cancer) Dr GÉRARD TERRIER La mort cette énigme (vision d’un médecin de ce départ vers l’inconnu qu’est la mort) Pr YVES AUBARD La saga des Limousins [ 06 ] CHORUS 105 | juillet 2013 Journee a Roland Garos pour 4 enfants Le 25 mai, Jérémy Samuel, Amélie et Nathan, quatre enfants suivis à l’hôpital de la mère et de l’enfant ont été invités par la banque BNP Paribas à passer la journée à Roland Garros, à Paris. Une journée inoubliable, durant laquelle ils ont été traités comme de vrais VIP ! En prime, ils ont été placés sous la surveillance de Marie Pierce, l'ancienne championne française de tennis, vainqueur de RolandGarros en 2000. Cette journée n’aurait pu avoir lieu sans l’aide de Catherine Darget, Christelle Chaton et Jessica Douay, toutes trois infirmières en pédiatrie. à venir AGENDA INSTITUTIONNEL 02/09 : Espace éthique 03/09 : Commission de l’Organisation de la Permanence Médicale et Pharmaceutique (COPMP - ex COPS) 05/09 : Comité de LUtte contre la Douleur (CLUD) 10/09 : Commission Médicale d’Etablisse- Journée mondiale contre la douleur Mardi 15 octobre 2013, un stand d’information ouvert aux professionnels et au grand public sera organisé dans le hall de l’hôpital Dupuytren, dans le cadre de la journée mondiale contre la douleur. Le thème de cette journée portera sur les techniques médicamenteuses dans la prise en charge de la douleur. Accès libre, de 9h à 17h. Journées du Cancéropôle GSO Les 9èmes journées du Cancéropôle Grand SudOuest, auront lieu au Parc des expositions de Limoges, les 16, 17 et 18 octobre 2013. Elles s'inscrivent dans une logique de rencontres scientifiques annuelles entre les équipes du Cancéropôle. Plus d’information sur : www.canceropole-gso.org 6ème édition des Rencontres de la cancérologie française Fête de la musique Le CHU de Limoges a renouvelé cette année sa semaine autour de la fête de la musique. Plusieurs spectacles ont été organisés. Les patients de l’hôpital Jean Rebeyrol, ont pu partager des chansons françaises et des musiques et danses traditionnelles du Limousin grâce aux prestations des groupes Panazol Cabaret et Lou Rossigno do Limouzi. L’hôpital Dupuytren a su également trouver son public en accueillant la Chorale Arioso et le groupe Lou Rossigno do Limouzi, qui ont invité toutes les personnes aimant danser et chanter à partager ce moment de gaité et de détente. Le service de médecine de suite d'aigu a pour sa part accueilli le chanteur limougeaud Deni pour un set acoustique (voir "L'image" en denière page). La 6ème édition des Rencontres de la cancérologie française se déroulera le mercredi 6 et le jeudi 7 novembre 2013 au Centre de Congrès de Lyon. Plus d’information : www.rcfr.eu ment (CME) 11/09 : Conseil de la Vie Sociale (CVS) 17/09 : Comité stratégique Contrat de performance 17/09 : Commission de l’Activité Libérale (CAL) 19/09 : Directoire CHT JOURNEES DE LA SANTE AOUT 1ère semaine : semaine mondiale de l'allaitement maternel SEPTEMBRE 10 : journée mondiale de prévention suicide 11 : journée mondiale des premiers secours 12 : journée nationale de la douleur 14-15 : journées européennes du patrimoine 15 : journée mondiale lymphome 15 : journée européenne de la prostate 16-22 : semaine européenne de la mobilité et de la sécurité routière 20 : journée mondiale cœur 21 : journée mondiale de la maladie d'Alzheimer 23 : journée nationale de l'insuffisance rénale chronique 25 : journée mondiale du cœur 25 - 26 : rendez-vous sport, santé, bien-être 25 : journée nationale sur les maladies neuromusculaires 26 : journée mondiale de la contraception 28 : journée mondiale de la rage 28 : journée mondiale des sourds 28-29 : virades de l'espoir, journées de lutte contre la mucoviscidose OCTOBRE 01 - 31 : Octobre rose, mois de mobilisation pour inciter les femmes à participer au dépistage du cancer sein 01 : journée internationale pour les personnes âgées 02 - 10 : semaine nationale rein 02 : journée nationale contre les méningites 02 : journée internationale de la non-violence 03 - 17 : autis-act ! 15 jours d'action pour combattre l'autisme 04 : journée nationale des aveugles et malvoyants 06 : journée nationale des aidants 09 : journée nationale des Maladies Inflammatoires Chroniques de l'Intestin (MICI) 07 : journée mondiale des soins palliatifs 07 : journée européenne de la dépression 07 - 13 : semaine européenne contre le cancer 07 - 13 : fête de la science 12 - 13 : lire en fête 09 : journée mondiale du handicap 10 : journée mondiale de la santé mentale 11 : journée mondiale des soins palliatifs 11 - 15 : journées de la vision 12 : journée mondiale de l'arthrose et de l'arthrite 13 : journée nationale de l'e-administration 13 : journée mondiale de la vue 13 : journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles 14 - 20 : semaine du goût 14 : journée mondiale de la mesure du souffle 14 - 23 : semaine nationale rein 15 : journée mondiale lavage des mains 15 : journée nationale des toxicomanies 16 : journée mondiale de l'alimentation 17 : journée mondiale refus de la misère 17 : journée mondiale du don d'organes 17 - 23 : semaine mondiale de l'allaitement maternel 17 - 23 : semaine Bleue, semaine nationale des retraités et personnes âgées 18 - 24 : journées de l'épilepsie 18 : journée de dépistage de l'hépatite C 19 : journée mondiale de la solidarité 20 : journée mondiale contre l'ostéoporose 20 : semaine européenne de la sécurité et de la santé au travail 22 : journée mondiale bégaiement 21 : journée mondiale contre la douleur 24 : journée nationale de la santé des jeunes 29 : journée mondiale psoriasis 29 : journée mondiale de l'AVC juillet 2013 | CHORUS 105 [ 07 ] actualités Changement de Directeur au Cancéropôle Grand Sud-Ouest Le Professeur Gilles Favre vient d’être nommé Directeur du Cancéropôle Grand Sud-Ouest (GSO). Il succède au Professeur Marc Ychou, Professeur de cancérologie à l’Institut du Cancer de Montpellier et au CHU de Montpellier, qui vient d’être nommé Directeur du SIRIC « Montpellier Cancer ». « Comité de direction élargi » : nouveau rendez-vous Le 9 juillet a eu lieu le second Comité de direction élargi. Ce nouveau rendez-vous d’une demi-journée permet à l’équipe de direction du CHU et à une partie de l’encadrement (attachés d’administration, cadres administratifs de pôle...) d’échanger une fois par trimestre sur les projets d’actualité et des sujets à court et moyen terme. Tous les participants sont invités à faire remonter en amont auprès du secrétariat général, les sujets qu’ils souhaiteraient proposer à l’ordre du jour. La 1ère réunion de ce nouveau rendez-vous s’est tenue le 23 juin Centre de prélèvements : un accès facilité Depuis plusieurs mois le Centre de prélèvements de notre CHU travaille à la facilitation de son accès par les usagers. Les personnes se rendant désormais dans le centre peuvent se garer sur le parking « consultants » juste en face de l’entrée de Dupuytren. S’ils viennent uniquement pour un prélèvement (pas de consultation associée) ou s’ils reviennent au CHU les jours qui suivent leur consultation pour se faire prélever, les patients n’ont plus besoin d’attendre pour prendre un ticket et passer au bureau des admissions ; ils peuvent se rendre directement au centre situé au rez-dechaussée de Dupuytren et ouvert sans interruption de 8h30 à 17h. A partir de cet été, le service va aussi réunir les résultats émanant des différents laboratoires du CHU pour en effectuer un envoi groupé, et éviter au destinataire de recevoir autant de courriers que de laboratoires sollicités. Une inscription dans la catégorie Laboratoire d’analyses médicales de pagesjaunes.fr doit aussi renforcer sa visibilité. D’autres pistes pour améliorer encore le service aux patients et prescripteurs du centre sont à l’étude : la modification des horaires d’ouverture du centre et l’accès, pour les patients reçus au centre de prélèvements et les professionnels de santé qui les suivent, à une version électronique des résultats. A suivre donc. [ 08 ] CHORUS 105 | juillet 2013 Des DHU communs à Limoges, Poitiers, et Tours Le CHU de Limoges souhaite créer prochainement des « Départements HospitaloUniversitaires » (DHU), communs avec ceux de Tours et Poitiers. Ces pôles d'excellence en soins, enseignement et en recherche clinique et fondamentale, seront dédiés à trois thématiques : la transplantation, du prélèvement au suivi du patient en passant par la conservation des organes, les neurosciences et l'infection aigue grave. C’est dans ce cadre que notre CHU recevait le 31 mai les délégations de ces deux établissements, pour un ordre du jour chargé : passé le point sur le calendrier prévisionnel et l'appel à projets, 3 présentations et temps d’échanges sur les thématiques « neurosciences », « transplantation », et « infections aiguës graves » ont séquencé cette réunion de travail. Etaient invités pour chacun des 3 CHU : les DG et DGA, les Doyens, les VP recherche, les PCME, les coordonnateurs des projets, les directeurs Recherche et innovation et les Présidents des Universités, ainsi que des médecins chercheurs conviés par les porteurs des projets DHU. Martine Véniard, directrice du système d’information L’attachement aux valeurs de l’hôpital public a orienté l’ensemble du parcours professionnel de Martine Véniard, qui nous a récemment rejoint en qualité de directrice du système d’information. Responsable d’une perception hospitalière, avant d’intégrer l’école de la santé pour exercer des missions de management, elle occupe ensuite des fonctions de directeur adjoint dans le domaine des finances, des admissions, du contrôle de gestion, du système d’information et des travaux puis de direction d’établissement, essentiellement en Poitou-Charentes et en Aquitaine. Son expertise financière lui permit aussi d’effectuer des missions d’appui pour des établissements en difficulté. Elle a également audité les principaux établissements de santé de la région Ile de France en tant que magistrat auprès de la Chambre régionale des comptes. « La mesure des enjeux que représente le système d’information pour l’évolution des établissements de santé, et le positionnement de ce système d’information dans le projet d’établissement de notre CHU ont motivé ma venue » précise Martine Véniard, qui ajoute : « L’évolution d’un système d’information repose sur l’adhésion des personnels : je veillerai à renforcer les échanges entre la DSI et les utilisateurs. » du côté de la gérontologie La présence des familles conditionne souvent le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes. Cette démarche de soutien nécessite aide, accompagnement et formation. Le relais des familles vous invite au prochain module : LA SéCURITé ROUTIèRE ET LA PERTE D’AUTONOMIE : LES CONSéqUENCES DU vIEILLISSEMENT SUR LA CONDUITE AUTOMObILE ET qUELqUES CONSEILS POUR REPéRER LES FRAGILITéS Jeudi 13 juin 2013 14 h - 16 h Hôpital Jean Rebeyrol Salle des spectacles (1er sous-sol) une permanence téléphonique est assurée tous les jeudis de 14h à 17h (sauf congés scolaires) pour une écoute, des conseils sociaux et une orientation éventuelle vers le professionnel le plus compétent. tél. : 05 55 05 69 68 e-mail : [email protected] PUBLIC TOUT RATUIT G ACCES E AA3_315 - 06/2013 Nouveaute Association des médecins coordonnateurs de la Haute-Vienne Hôpital Docteur Chastaingt, rue Henri Bournazel 87038 limoges cedex Tél : 05 55 05 69 35 lections des membres du Conseil de la Vie Sociale (CVS) Le 15 mai dernier, les résidents et les familles et/ou représentants légaux de l’EHPAD Dr Chastaingt ont élu leurs représentants qui siègeront au Conseil de la Vie Sociale (CVS) pour les trois années à venir. Représentants des résidents : Raymonde Auzemery (titulaire) ; Philippe Coiffe (titulaire) ; Odette Guery (titulaire) ; Pierre Montalban (titulaire) ; Firmin Lhéritier (suppléant). Représentants des familles et/ou représentants légaux : Jean-Claude Auzemery (titulaire) ; Jean-Gabriel Berger (titulaire) ; Emmanuelle Castellani (UDAF) (suppléant) ; Solange Guilleminot (suppléant). La prochaine réunion du CVS aura lieu en septembre 2013, date à laquelle son président sera élu parmi les représentants de l’EHPAD Dr Chastaingt. Régionalisation de l’UPSAV L’Unité de Prévention, de Suivi et d’Analyse du Vieillissement (UPSAV) est entrée dans une démarche de régionalisation. Les centres hospitaliers de la HauteVienne ainsi que ceux de la Creuse sont en cours de conventionnement. L’unité sera, par la suite, étendue à la Corrèze. Pour rappel, l’UPSAV a pour mission d’évaluer la situation de la personne à son domicile. Sur simple appel, la personne prend contact avec le médecin gériatre et l’infirmière coordonnatrice pour réaliser un bilan d’autonomie. Le cas échéant, des informations et conseils lui seront transmis. Selon ses besoins, des rendez-vous avec une ergothérapeute, une psychologue et une psychomotricienne pourront être programmés. Tél. : 05 55 05 65 81 - [email protected] Le « Relais des familles » Le « Relais des familles » propose aux aidants familiaux des réponses adaptées aux problématiques les plus fréquentes. Nouveauté : une permanence téléphonique est assurée à l'attention des aidants familiaux, tous les jeudis de 14h00 à 17h00 (sauf congés scolaires et jour de module). Une assistante sociale est à leur écoute pour des conseils sociaux et une orientation éventuelle vers le professionnel ou l'organisme le plus compétent. Tél. : 05 55 05 69 68 - [email protected] L’accueil de jour Alzheimer « Interlude » L’accueil de jour « Interlude » a ouvert ses portes le 15 février 2012. Il permet d’accueillir des personnes âgées de plus de 60 ans atteintes de la maladie d’Alzheimer (ou de troubles apparentés). Il propose une prise en charge quotidienne, dans un lieu de vie adapté et sécurisé, où les personnes âgées atteintes de troubles psychiques bénéficient d’une écoute et d’un soutien psychologique, qui permet de préserver leurs acquis et de favoriser le maintien à domicile. Pour tout renseignement, contactez le 05 55 05 87 65. Vernissage de l’exposition « Parenthèses en couleurs » Le jeudi 4 avril a eu lieu à la galerie municipale de Limoges, le vernissage de l’exposition de peintures des résidents de l’EHPAD Dr Chastaingt et de l’hôpital Jean Rebeyrol. En présence de Bernadette Troubat, conseillère municipale chargée des animations pour les seniors et de Philippe Verger, directeur de la politique gérontologique au CHU de Limoges. Les résidents étaient fiers de présenter leurs œuvres au public limougeaud. Nos artistes ont ensuite partagés leur passion autour d’un pot de l’amitié avec un public averti. Ils étaient enchantés de pouvoir parler palette et couleur tout en dégustant les excellents petits fours préparés par les cuisines du CHU. L’exposition a connu un franc succès et s’est déroulée du 2 au 15 avril 2013. Elle intervenait dans le cadre des 30 ans de l’atelier peinture. juillet 2013 | CHORUS 105 [ 09 ] mieux connaître LE Service de Transports ET Le Service de Transports et d'Acheminement des Malades (Stam) est connu pour son activité de transport des patients. Mais il revêt en fait un champ d’interventions beaucoup plus large. L Hygiène, confidentialité, traçabilité… Les agents du Stam veillent évidemment au meilleur respect des règles d’hygiène : tenue correcte et propre pour les ambulanciers, lavage des mains après chaque transport, nettoyage et désinfection du brancard après chaque utilisation, désinfection hebdomadaire des ambulances. Comme pour tous les agents du CHU, leur respect de l'intimité du patient est un impératif. Il passe par une tenue appropriée (drap, couverture, habillement...), par le respect des règles de transport, d’installation, de sécurité optimale et de surveillance du patient et par le transport de documents médicaux respectant la confidentialité (enveloppe retournée). La liaison légère des transports logistiques demande d’autres attentions, et en priorité d’effectuer la traçabilité des passages, de respecter les horaires établis et d’assurer un acheminement fiable avec l'utilisation des containers prévus. a première mission du Stam est le transport des patients hospitalisés, soit au CHU vers les lieux d'examens ou vers d'autres établissements de santé. Il peut par exemple s’agir d’un patient hospitalisé en neurochirurgie et qui a besoin d’aller au CHU de Toulouse pour suivre un traitement de radiothérapie. « Le coût supporté par l’hôpital est alors bien moindre que si cette prestation était externalisée. » précise Annie Papon, cadre du service. Sans concurrence avec les ambulanciers privés. Quand un patient a besoin d’être transporté pour être hospitalisé plus longtemps dans un autre établissement, c’est un transporteur privé (ou le Smur si son état de santé le nécessite) qui assure cette prestation. Et beaucoup d’autres activités... Le Stam assure aussi le transport des patients décédés au CHU vers le service mortuaire. C’est encore le Stam qui est en charge du transport des équipes médicales réalisant des prélèvements et des organes prélevés. Le Stam comprend un autre secteur : le pool de brancardage. Ce sont ces professionnels qui accompagnent (aller et retour) les patients valides ou à mobilité réduite ou en brancards vers les secteurs de consultations, d'examens dans Dupuytren. Annie Papon présente : « AS, ASHQ et ambulanciers du pool assurent ces transferts. Leur travail, en particulier lors de pics d’activités programmés comme les sorties à 14h, permet aux ambulanciers du STAM de gagner du temps. » C’est aussi le pool qui réceptionne les appels des services, gère et planifie les demandes de transports ou autres sollicitations : prélèvements biologiques, produits pharmaceutiques, dossiers médicaux, affaires personnelles des patients, produits sanguins. Le pool de brancardage est donc l'interlocuteur privilégié avec les services. « Tous les services peuvent nous solliciter. Les personnels soignants rédigent des demandes de prise en charge que les coursiers collectent et que nous intégrons à nos plannings. Mais nous sommes aussi beaucoup sollicités par téléphone ou fax pour le jour même. » Le poste de régulateur des transports est donc là pour prioriser afin d’adapter au mieux les moyens du STAM à la demande. [ 10 ] CHORUS 105 | juillet 2013 Régulièrement, sollicités par le Samu, le Stam participe à l'activité Smur en apportant un renfort technique. Par exemple, si toutes leurs équipes sont parties sur des interventions et qu’un hélicoptère Smur amène un patient, les ambulanciers prennent un véhicule Smur pour aller le chercher à l’hélistation et l’acheminer dans le secteur où le patient est attendu (urgences, réanimation, cardiologie...). Annie Papon précise : « Les ambulanciers assurent occasionnellement, sur la base du volontariat, des postes d’ambulanciers Smur. Ces missions nécessitent une polyvalence des agents qui doivent connaître matériels et véhicule. Ils suivent pour cela une formation Smur pendant 2 à 3 mois. » Un autre volet de l’activité du service concerne les liaisons légères des transports logistiques entre les services médico-techniques de l'hôpital Dupuytren et les différents services des soins du CHU comme l'acheminement des échantillons biologiques, l'acheminement des demandes urgentes liées à l'approvisionnement « pharmacie » et la livraison des préparations de chimiothérapies et préparations parentérales. Enfin, il participe à la prise en charge des risques, via la mobilisation du matériel NRBC ou celle du Poste Sanitaire Mobile (PSM). Forcément, assurer autant de missions et travailler avec autant d’interlocuteurs demande, pour assurer efficacement le transport des patients hospitalisés, des procédures et des règles de gestion des priorités bien établies et respectées. Les équipes tiennent donc compte des priorités de demandes mais en organisant la prise en charge par anticipation et en respectant les consignes de sécurité. Bien que faisant partie de la Direction du patrimoine des équipements et des achats, le STAM s’apparente plus à un service de soins qu’à un service de la logistique, d’ailleurs la CSIRMT ne s’y est pas trompée, un ambulancier fait partie de ses invités permanents. Une feuille de route claire en faveur des services « clients » et des équipes Le Stam a deux objectifs clairs pour l’année en cours : - diminuer les dépenses par l'internalisation des transports et la prise en charge par le Stam de la totalité des demandes de transports internes des patients hospi- mieux connaître d'Acheminement des Malades… « et plus » Hora de traires vail Ba (sauf se journaliè pour le talisés au CHU, - développer la reconnaissance et la valorisation du service ambulancier du CHU. Le Stam va poursuivre la mutualisation organisée avec le Smur, et participer activement avec lui aux plans de secours : mobilisation du lot PSM ; montage des tentes de décontamination... Une enquête de satisfaction des utilisateurs des transports (patients - services), le développement des partenariats avec les services de soins et la mise en place d’un outil informatique pour les demandes de transports des patients vont renforcer la qualité de la prestation fournie. Le service veut aussi répondre aux nouvelles sollicitations des services de soins : séjours touristiques des résidents, kermesse, sorties, nouveaux accueils de jours, besoins de transport sanitaire bariatrique, transport des patients en HAD, et prise en charge de tous les patients en HAD en partance du CHU pour un retour à domicile. De nouvelles missions que le Stam s’emploiera à remplir, comme il a su répondre aux besoins de transports de malades pour " Interlude " (accueil de jour Alzheimer) sur Dr Chastaingt, alors qu’aucun ambulancier privé n’avait répondu à l’appel d’offres lancé par le CHU : « Un projet intéressant car les patients ne nécessitant pas de brancardage, il a aussi permis de maintenir en activité des personnels qui ne pouvaient plus brancarder. » rappelle Annie Papon. Mais le Stam n’oublie pas de penser aussi à ses équipes. Voici quelques projets : - aider à la formation pour la manutention des brancards pour le personnel soignant avec les ergonomes, - poursuivre la participation à la formation des élèves ambulanciers en lien avec l'école d'ambulanciers (hygiène, conduite), - étendre la formation conduite « éco-prévention » à l’ensemble de l’équipe. Un Stam qui ouvre des opportunités de carrière pour des agents venant d’autres services : « Nous avons par exemple 2 personnels anciens agents des cuisines. Ils sont venus 2 jours découvrir le métier et ont ensuite suivi les formations pour devenir ambulancier grâce à l’hôpital qui les a pris en charge, et répondre à leur souhait d’évolution professionnelle. » r s poste e : 7h45 s amén Amb agés) et cond ulanciers présen ucteurs a u ce 24h /24 7jo to : Pool de urs/7 br 8h - 18 h du lu ancardage : nd avec p résenc i au vendred avec l' e en relation i, activité EFFECTIF 29 ambulanciers 7 conducteurs auto Quelques chiffres 2012 Pool de brancardage 1 aide-soignant 2 ambulanciers (dont 1 poste aménagé) 2 ASHQ 1 OPQ 0,5 cadre de santé MOYENS MECANIQUES 4 véhicules STAM 3 795 Pool de brancardage pour les moyens séjours 4 361 entre HME et Dupuytren 33 567 25 881 patients transportés collectes effectuées 17 522 personnes accompagnées 11 personnes conduites plusieurs fois par semaine à l’accueil de jour de Chastaingt pour le Transport des Patients à Mobilité Réduite (TPMR) 1 véhicule pour transport d’incubateur 1 véhicule pour transport de lit 6 ambulances 1 véhicule mortuaire pour le transport de corps juillet 2013 | CHORUS 105 [ 11 ] mieux connaître « Jamais la première fois sur le patient » Depuis un an, le centre de formation aux métiers de la santé par la simulation de la faculté de médecine et du CHU de Limoges propose aux étudiants en médecine et aux professionnels de santé des séances de travail autour de mannequins haute fidélité. L es mannequins sont installés dans des salles dédiées où du matériel médical est aménagé au plus proche de la réalité. Lors de scénarios, ces mannequins reproduisent les réactions de patients (telles que la respiration, la présence d’un pouls), ils peuvent parler et bénéficier d’un monitorage (pouls, saturation, tension artérielle). Plusieurs gestes peuvent être pratiqués comme l’intubation, le massage cardiaque, le sondage urinaire, des injections intraveineuses, l’évacuation d’un pneumothorax... Ainsi, l’étudiant se retrouve dans une situation très proche de celle qu’il va vivre au moment des soins. C’est donc une approche pédagogique innovante, qui vient en complément de la formation théorique initiale et des stages - qui restent les piliers de l’enseignement-. Cette méthode a plusieurs avantages : l’apprenant peut com- mettre des erreurs sans aucun risque pour le patient, et, il peut être confronté à des situations rarissimes. Formation initiale ET continue La simulation se conçoit bien sûr dans le cadre de la formation initiale, où l’étudiant pourra tester ses compétences techniques et de raisonnement auprès d’un mannequin avant d’exercer sur un patient. Un concept éthique est d’ailleurs en train de naître à cet égard, et soutenu par la Haute Autorité de Santé : « Jamais la première fois sur le patient ». Mais la simulation a également une place de choix dans le développement professionnel continu. Des professionnels de santé expérimentés peuvent venir réactualiser leurs connaissances et leurs compétences et enrichir leur expérience de situations inhabituelles. Améliorer le travail en équipe… Une tendance actuelle émerge pour promouvoir la simulation transdisciplinaire, où plusieurs professionnels de santé d’horizons différents (chirurgiens, anesthésistes-réanimateurs, urgentistes, pédiatres, sages-femmes, infirmiers, aides-soignants...) travaillent autour d’un même « faux patient ». Ces séances sont axées sur la qualité du travail d’équipe, la communication, et, plus globalement la gestion des situations de crise. On passe ainsi d’une conception standard de l’apprentissage qui consiste en un savoir et un savoir faire, vers une vision élargie où l’on développe le savoir être (communication, prise de décision, analyse d’une situation...). [ 12 ] CHORUS 105 | juillet 2013 mieux connaître L’hôpital a ciel ouvert Concept venu des Etats-Unis, les ciels artificiels ont fait leur entrée dans les hôpitaux français. Le service de radiothérapie de notre CHU s’est équipé, pour détendre ses patients durant leur traitement. L e service de radiothérapie du CHU vient d’équiper deux salles de traitement et une salle d’attente de plafonds lumineux, afin de créer une ambiance relaxante et apaisante. La radiothérapie est un secteur constitué de pièces en « aveugle » (sans fenêtre), où d’imposantes machines diffusent un bruit de fond permanent. Les patients viennent y subir un traitement, certes efficace, mais contraignant. Cet environnement très technique, froid et peu chaleureux, peut représenter une source d’angoisse supplémentaire pour ces patients, déjà très stressés par leur pathologie cancéreuse. Des effets positifs… Les plafonds lumineux utilisent des images haute définition rétro-éclairées qui mettent en scène des ciels, associés à des paysages de nature. Ils sont intégrés dans une structure et fixés au plafond, juste au dessus du patient, qui est en position allongée pendant son traitement. Ces panneaux offrent un ciel aussi vrai que nature aux patients, ce qui est particulièrement apprécié. La source lumineuse - la même que celle utilisée pour soigner les dépressions saisonnières- a des propriétés communes avec celle du jour et déclenche une réaction psychophysiologique positive. De plus, la vue du ciel et de la nature, qui donne une impression d'ouverture, est une source de réduction de stress qui favorise la relaxation. Ces vertus thérapeutiques ont été prouvées aux Etats-Unis. Les bénéfices de ces ciels profitent aussi aux personnels hospitaliers et participent à améliorer leurs conditions de travail. « Apporter de la vie » Le Pr Clavère , responsable du service de radiothérapie explique sa démarche : « J’ai toujours voulu développer la prise en charge psychologique du patient. Pour moi, l’accueil fait partie du traitement. C’est une prise en charge globale. Il est vrai que notre environnement est angoissant, c’est « fermé ». De plus, la pathologie cancéreuse est toujours synonyme de fin dans l’esprit des gens : fin de vie sociale, physique, professionnelle… Il était important pour moi d’ouvrir nos bunkers, au moins symboliquement. Alors, donner une ouverture sur un ciel, un paysage, c’est apporter de la vie, tout simplement. Le but de notre service c’est de faire en sorte que les patients viennent ici pour un traitement, certes contraignant, mais dans des conditions les moins astreignantes et les moins stressantes possible. Ces ciels participent à les dépayser et à faire en sorte qu’ils se sentent le moins possible à l’hôpital. » juillet 2013 | CHORUS 105 [ 13 ] mieux connaître La securite du systeme d’information paranoïa ou nécessité ? Si la sécurité des personnes et la qualité des soins demeurent des objectifs prioritaires de tout établissement de santé, celle des systèmes d’information devient une préoccupation stratégique pour les hôpitaux. En ce sens, notre hôpital a mis en place une charte d’utilisation du système d’information. L 'information médicale est au centre des préoccupations de sécurité. En effet, il s’agit d’une information sensible qui circule sur des réseaux informatiques de plus en plus ouverts. Ainsi, les données de santé, très largement échangées entre les services seront bientôt échangées entre plusieurs établissements, avec la médecine de ville, et tôt ou tard avec le patient. Les professionnels de santé, pas plus que les patients, ne sont prêts à tolérer que des données de santé soient modifiées par un inconnu ou se retrouvent publiées sur un réseau social. Ne pas protéger un système d’information correspond donc à une prise de risques. La situation dans les hôpitaux L’enquête 2010 du Club de la Sécurité de l’Information Français (CLUSIF1) à laquelle ont répondu 151 hôpitaux a fait ressortir la situation suivante : - La moitié des établissements a été confrontée à des attaques de virus. Près d’un CHU sur deux a été gravement perturbé par le ver Conficker. - Des vols de matériels contenant parfois des données médicales ont touché 48 % des sondés. - Environ 7 % des établissements, ont fait l’objet d’attaques et 8 % ont été les cibles d’intrusions visant les serveurs médicaux. - Enfin, plus de 40 % du panel a été touché par des pannes (des serveurs et des réseaux informatiques), des pertes de services (alimentation EDF, onduleurs, climatisations...) et par les conséquences d’erreurs d’utilisation des applications ayant entrainé la perte ou l’altération de données. Les risques et leurs conséquences possibles sur la production de soins sont donc bien réels. Seule une gestion de la sécurité partagée par l’ensemble des métiers qui concourent à la production de soins permettra aux hôpitaux de préserver l’espace de confiance que doit être le système d’information. Le respect des recommandations de la charte d’utilisation du système d’information s’impose à tous quels que soient le métier ou le rôle dans l’encadrement. 1 Le CLUSIF est un club professionnel de la sécurité des systèmes d’information auquel adhèrent les grandes entreprises, les grandes administrations... Confiance et securite… L’objectif de la sécurisation des systèmes d’information est de mettre à disposition des professionnels de santé un espace de confiance dans lequel les données des patients sont gérées en toute sécurité. Ainsi la sécurisation du système d’information doit répondre à 4 défis majeurs : La disponibilité : le système d’information doit fonctionner normalement durant les plages d'utilisation prévues. L'intégrité : les données ne doivent pas pouvoir être altérées de façon fortuite ou volontaire. La confidentialité : seules les personnes autorisées ont accès aux informations. La « preuve-contrôle » : aucun utilisateur ne doit pouvoir contester les opérations qu'il a réalisées. [ 14 ] CHORUS 105 | juillet 2013 mieux connaître L’Espace Rencontre Information (ERI) un nouvel espace pour parler et s’informer du cancer Audrey Marsaudon, accueillant des personnes à l'ERI Le CHU de Limoges innove en ouvrant le 1er ERI en Limousin. Situé au Centre régional du cancer, sur Dupuytren, c’est un lieu précurseur en matière d’information, d’accueil et d’écoute des malades atteints de cancer et de leurs proches. C onçu indépendamment et sur un autre plan que les structures de soins, dont il est complémentaire, l’ERI est ouvert 5 après-midi par semaine, et animé par un accompagnateur en santé, mission dévolue à Audrey Marsaudon (voir « Rencontres » page 36). Ecouter Les patients et leurs proches y viennent sans rendezvous pour une simple information, ou des échanges à caractère plus confidentiel. En lien permanent avec les équipes médicales, paramédicales et administratives des structures, l’accompagnateur en santé est évidemment soumis au secret professionnel et effectue régulièrement une restitution aux médecins référents de l’ERI sur les principales problématiques médicales rencontrées. Informer L’organisation de l’espace inclut des zones de lecture, d’échange, une zone internet et une bibliothèque de documentations, pour une information claire, validée par les professionnels de santé, pouvant être expliquée par l’accompagnateur en santé : pathologies, traitements, effets secondaires, démarches sociales, personnes ressources à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement de santé... Echanger L’ERI est un lieu de pause et de rencontres qui favorisent les échanges entre patients, proches, professionnels et associations à l’occasion de réunions- débats, d’ateliers, de forums et autres manifestations qui s’installeront dans le temps. L’ERI : - présente et relaye les campagnes nationales d’information sur la maladie, le dépistage et la prévention, - organise des conférences et rencontres à thèmes en collaboration avec les professionnels et les associations, - tisse des liens et profite simplement d’instants de convivialité. Orienter L’accompagnatrice en santé ERI a un rôle d’orientation. Elle facilite et accompagne la recherche d’information ou de soutien de la personne malade et de ses proches, à chaque étape de son parcours. Sa connaissance du réseau professionnel et associatif Limousin lui permet d’orienter le visiteur vers la ou les personnes ressources en fonction des besoins qui auront été identifiés, en particulier en ce qui concerne les soins de support. Une gouvernance multipartite Les 3 partenaires de l’ERI, à savoir le CHU, La Ligue contre le cancer et Sanofi, ont signé une convention pour une durée de 2 ans. Une coopération appelée à s’installer dans le temps, qui fera l’objet d’évaluation à la fin des deux premières années pour pouvoir ajuster le fonctionnement aux besoins du public reçu dans cet espace. Un comité de pilotage local (voir ci-contre) se réunira régulièrement pour réaliser un bilan de son activité et définir ses pistes d’évolution. Les membres du comité de pilotage de l’ERI •Guy Audevard, représentant de la Ligue contre le cancer •Michel Surzur, représentant de Sanofi France •Pr Pierre Clavère, responsable du service de radiothérapie et du Centre régional de cancérologie •Pr Nicole Tubiana-Mathieu, responsable du service d’oncologie médicale •Joëlle Guillout, représentant la coordination générale des soins •Pr Gilbert Catanzano, représentant de la commission des usagers •Dr Bernadette Pailler, représentant des associations •Brigitte Philipps, représentant du Comité patients •Damien Dumont, représentant de la Direction générale •Pascale Doré, cadre de santé du pôle oncohématologie •Véronique Mathieu, cadre responsable du service social •Carole Cousty, socioesthéticienne en soins palliatifs •Danièle Pragout, socioesthéticienne sur le pôle onco-hématologie •Audrey Marsaudon, accompagnateur en santé de l’ERI juillet 2013 | CHORUS 105 [ 15 ] mieux connaître Le service de pathologie respiratoire et allergologie Installé sur plusieurs niveaux de l’hôpital du Cluzeau, le service de pathologie respiratoire et d’allergologie a une communication discrète. Il accueille pourtant plusieurs centres de référence et développe de nombreux nouveaux projets. 2 étage, première partie du service Le 2ème étage du Cluzeau rassemble un secteur d’hospitalisation conventionnelle, un secteur de soins continus et une chambre réservée aux adultes atteints de mucoviscidose. Le service y accueille les patients atteints des différents types de maladies pulmonaires : cancers, BPCO, insuffisance respiratoire, asthme, pleurésie, pneumopathie, tuberculose... Frédérique Thibaudeau, faisant fonction de cadre de santé du service précise : « On a aujourd’hui 80 % de nos patients qui viennent pour des cancers. Parmi eux, nous constatons une proportion de femmes de plus en plus importante, et des patients de plus en plus jeunes...». S’il n’existe pas une seule sorte de cancer du poumon, et si la durée de vie du patient varie selon le type de tumeur et le moment où elle est détectée, il va de soi que le service est confronté à des situations difficiles, avec en particulier l’accompagnement des patients en fin de vie et de leurs proches ce qui se fait le plus souvent avec l’aide de l’unité mobile de soins palliatifs (3 lits dédiés aux soins palliatifs). Le service présente aussi un centre de référence dédié aux patients atteints d’HyperTension Artérielle Pulmonaire (HTAP). Placé sous la responsabilité du Pr François Vincent, cette unité travaille en coopération étroite avec la médecine interne A, la cardiologie et les explorations physiologiques. Par ailleurs, le Centre de référence mucoviscidose placé sous la responsabilité du Dr Magali Dupuy-Grasset assure la prise en charge globale des patients adultes atteints de cette maladie qui touche à la fois les voies respiratoires et le système digestif. Là, les patients sont pris en charge en hospitalisation de jour s’il s’agit d’un bilan annuel, ou en hospitalisation conventionnelle pour les cures d’antibiothérapie ou autres problématiques. Enfin, ce niveau accueille les lits de soins continus, réservés à des patients nécessitant une surveillance rapprochée. Il peut par exemple s’agir de personnes bénéficiant d’un traitement par laser ou d’une pose d’endoprothèse (post-opératoire), de personnes nécessitant une continuité des soins après leur sortie de réanimation ou de patients sous Ventilation Non Invasive (VNI), assistance ventilatoire au masque. Ce ème L'équipe médicale Pr Boris Melloni Dr Magali Dupuy-Grasset Dr Elisabeth Bellet-Fraysse Dr Julia Ballouhey Dr François Touraine Pr Alain Vergnenègre Dr Thomas Egenod Dr Bernard Eichler Pr François Vincent [ 16 ] CHORUS 105 | juillet 2013 type de prise en charge est en essor dans le service qui dispose à présent de 5 ventilateurs pour les insuffisances respiratoires (BPCO et obésité morbide), et développe avec la réanimation des protocoles de nettoyage spécifique des masques. 3ème étage, seconde partie du service Suite à la détection de radon dans les sous-sols du Cluzeau, les consultations du service ont été réorganisées et réaménagées à ce niveau, dans des pièces anciennement affectées à la médecine interne B. 3 salles de consultations, 1 salle de réunion, 1 bureau médical, un secrétariat partagé sont ainsi réunis sur ce plateau. Au 3ème étage, le service propose des prises en charge en hospitalisation de jour et de semaine avec une particularité d’accès que précise Odile Broussaud : « Nous avons beaucoup d’entrées directes dans le service, en urgence, de patients chroniques qui appellent directement ou nous contactent via leur médecin traitant ». Il accueille également des activités de consultations ou d’examens plus spécifiques. C’est ici que sont réalisées les chimiothérapies, les explorations fonctionnelles respiratoires et les actes d’endoscopie respiratoire. L’activité du service ne se limite pas aux activités précédemment énoncées. Il réalise aussi les dépistages et les désensibilisations des personnes allergiques, dans une unité dont le Dr François Touraine est le médecin référent. Enfin, le Dr Bernard Eichler travaille aussi sur les troubles du sommeil de patients dont les enregistrements des phases de sommeil peuvent être effectués sur l’hôpital (1 enregistrement par nuit) ou, depuis peu, chez eux grâce à un bracelet conçu à cet effet. Le Comité de Lutte Anti-Tuberculeux (CLAT) est également situé à l’hôpital du Cluzeau, au 4ème étage. Véritable pôle de référence départemental, son champ de compétence est la tuberculose dans ses aspects de prévention individuelle et collective, de dépistage, de suivi et de traitement. Le CLAT fait partie du pôle de santé publique, mais est en interaction étroite avec le service de pneumologie. mieux connaître Infirmières dans la salle de soins de PR2 Réfection du lit par 2 ASHQ dans la chambre sommeil en PR3 La chambre mucoviscidose 1 unité de mucoviscidose avec un lit dédié 3 lits de soins continus NIVEAU 2 : 25 lits 21 lits d’hospitalisation conventionnelle dont 10 chambres individuelles NIVEAU 3 : 15 lits 15 lits d’hospitalisation conventionnelle dont 5 chambres individuelles Beaucoup de projets… Le service veut prolonger en 2013 le travail piloté par le service d’oncologie médicale du CHU dans le cadre du Programme Personnalisé de Soins (PPS), en particulier sur les consultations d’annonce, comme le précisent les cadres de santé du service : « Une difficulté majeure de l’annonce pour les cancers du poumon est qu’elle est effectuée soit en hospitalisation, soit en consultation. C’est un cancer qui évolue à bas bruit, et sa suspicion demande des examens (anatamo-pathologie) dont les résultats demandent un bilan et un délai pour obtenir le diagnostic. Il faut attendre de plus la décision de la réunion hebdomadaire de concertation pluridisciplinaire, pour proposer au patient un Plan Personnalisé de Soins, comme l’exige le Plan cancer ». L’encadrement du service souhaite aussi poursuivre et renforcer les réunions de consultations pluridisciplinaires sur les soins palliatifs conduites actuellement en collaboration étroite avec le service de soins palliatifs, à un rythme d’une réunion tous les deux mois. Le service organise également une revue de morbidité-mortalité en cancérologie thoracique, ou les cas cliniques posant problème sont revus collégialement. Un autre projet, plus complexe à mettre en œuvre, est aussi à l’étude. Odile Broussaud : « Nous avons l’objectif de réunir une unité de 15 lits dédiés à l’oncologie, ainsi qu’une mutualisation pour l’hospitalisation de jour d’oncologie, et une salle de consultation pour l’urgence. » Ce projet est actuellement en discussion avec la Direction générale et l’oncologie pour renforcer la cancérologie au CHU de Limoges. Les médecins et soignants sont évidemment impliqués dans l’enseignement et la formation des étudiants. Récemment, ce sont des infirmiers du centre hospitalier de St-Léonard-de-Noblat qui sont venus en stage pour apprendre la technique des gaz du sang. Un autre projet est à l’étude et concerne l’éducation thérapeutique dans les affection respiratoires : asthme, BPCO, HTAP. Le site du Cluzeau, cadre apprécié des patients du service Evoquant le plan de modernisation, les travaux d’aménagements sont déjà réalisés ou en cours de réalisation dans le service, et le projet de construction d’un bâtiment réunissant le pôle cœur-poumonrein et le pôle clinique médicale, avec lien direct avec l’hôpital Dupuytren est prévu à l’échéance de 2017. Odile Broussaud, cadre du service précise : « Les patients que nous accueillons aiment bien Le Cluzeau. Certains temporairement pris en charge dans d’autres établissements ou d’autres services du CHU, nous font part de leur préférence à être ici. Ils apprécient le paysage, la vue sur le bois à l’arrière du bâtiment, mais aussi la faune. Une dame descend régulièrement nourrir une biche, une autre me parle de l’écureuil qui vient dans l’arbre en face de sa fenêtre... » La vue depuis une chambre Aide-soignant du secteur d’endoscopie bronchique en train de nettoyer les fibroscopes juillet 2013 | CHORUS 105 [ 17 ] recherche GénoLim : une plateforme de génomique nouvelle génération Le Pr Sophie Alain et Emilie Guérin, ingénieur, devant le Proton Le CHU et l'Université de Limoges viennent de faire l’acquisition du « Proton », un appareil de séquençage ADN haut débit, de la plus récente génération. Il est l’un des tout premiers installés en Europe. Cet appareil est installé au sein d’une plateforme consacrée à la génomique, baptisée GénoLim. L Contact Pr Sophie Alain [email protected] Tél. : 05 55 05 67 28 Financements conjugués de l’Université, à travers le Contrat de Projet Etat Région (CPER) 2012 de la FR GEIST et la contribution financière des équipes Inserm U1092 (Pr Ploy), Inserm U1094 (Pr Preux) et CNRS 6101 (Pr Cogné), et du CHU via une dotation de l’Agence Régionale de Santé (ARS) dédiée à la détection des maladies génétiques rares sur un projet du Pr Funalot et du Pr Sturtz. a « crise du cheval » dans l'alimentation a mis en évidence l'importance des techniques de biologie moléculaire pour détecter la présence de viande non-bovine dans nos assiettes. Ceci a été réalisé par l'analyse des ADN contenus dans les plats cuisinés. Mais ce n’est qu’une des nombreuses utilités de la biologie moderne. La maîtrise de ces techniques et en particulier celle du séquençage de l'ADN est une nécessité technologique quotidienne. Très récemment, les possibilités de réaliser des séquences de notre information génétique se sont améliorées de façon considérable. La séquence d’un génome humain en quelques heures devient envisageable, permettant d’analyser à l’échelle de l’organisme les relations entre des mutations ou des associations de mutations et certaines maladies. C'est pourquoi le CHU et l'Université de Limoges ont décidé, dans un effort commun (GénoLim), d'acquérir un appareil de séquençage de la plus récente génération : le « Proton ». Cet appareil va multiplier par un facteur de 20 à 100 les capacités de séquençage déjà très performantes de Limoges, car il permet de séquencer de très longs segments d'ADN, de bactéries, de virus, de parasites et bien sûr de patients atteints de maladies génétiques. Ce Séquençage Nouvelle Génération (NGS) ou séquençage haut débit, permettra aussi de mieux analyser l’impact entre des mutations de l'ADN et certaines maladies chroniques (diabète, Hyper tension Artérielle [HTA]...), de mieux prévoir les réactions aux médicaments (pharmacogénétique) et de connaître les anomalies des cellules cancéreuses (oncogénétique). Mais il permettra aussi de mieux étudier les [ 18 ] CHORUS 105 | juillet 2013 populations bactériennes (analyses métagénomiques) et les variants minoritaires de virus (tels que le HIV) résistants aux antiviraux. En recherche vétérinaire et en biologie végétale, la capacité d’analyser des génomes entiers ou l’ensemble de leurs transcrits offrira également des possibilités nouvelles. GénoLim, un environnement dédié à la génomique La palette d'utilisations possibles de cet appareil est donc très large. Cependant, cette technologie à haut débit nécessite, pour en tirer pleinement profit, de très grandes capacités d’analyse de données mathématiques et bio-informatiques permettant de traiter simultanément un très grand nombre d’informations. Une cellule d’analyse bio-informatique a donc été créée avec, en particulier, l’acquisition d’un espace de calcul dédié sur le serveur spécifique CALI de l’Université de Limoges. Tous ces moyens sont réunis au sein d'une plate-forme dédiée à la génomique : GénoLim, qui a été créée au sein de la Fédération de recherche GEIST depuis avril 2013 sous la direction du Pr Sophie Alain. Elle est le fruit d’une collaboration entre l’université de Limoges, le CHU, l’ARS et la région Limousin. Cette plate-forme offre aux laboratoires du CHU, aux équipes de recherche de l’Université de Limoges ou d’autres régions, mais aussi aux industriels, l’accès aux technologies de séquençage nouvelle génération, et à un large éventail de technologies d’analyse transcriptomique. Elle permet ainsi aux chercheurs limousins de poursuivre leurs recherches en biologie, en santé et en environnement dans les meilleures conditions. recherche 11 projets candidats au Programme Hospitalier de Recherche Clinique national Depuis 1993, un Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) est organisé autour du Ministère de la santé qui lance chaque année un appel à projet afin que les équipes hospitalières puissent obtenir le financement de projet de recherche clinique sur les 4 ans. Cette année, 11 de nos équipes ont présenté leurs projets. Projets présentés au PHRC National Dr Dania Mohty : « Etude de l’incidence des troubles du rythme et de la conduction cardiaque par Holter implantable chez les patients atteints d’amylose cardiaque primitive à chaînes légères Amylorythme » Pr Pascale Vergne-Salle : « Evaluation de l’efficacité et de la tolérance de la kétamine par voie orale dans la fibromyalgie. Etude randomisée, prospective, contrôlée contre placebo et en double aveugle - Fibroket » Pr Vincent Guigonis : « Evaluation de l’efficacité du thiosulfate de sodium par voie cutanée dans le traitement des calcifications des tissus mous. Etude pilote. CATSS » Pr Elisabeth Vidal / Dr Kim Ly : « Intérêt de la mesure de la vitesse de l’onde de pouls carotidofémoral corrélée à celle de la pression artérielle centrale comme marqueurs d’atteinte aortique dans l’artérite à cellules géantes - Pulse-GCA » Dr Nicolas Pichon : « Evaluation des greffons hépatiques par FibroScan® chez les sujets en état de mort encéphalique avant prélèvement d’organes - Fibroscame » Pr Philippe Couratier : « Impact sur l’état fonctionnel d’une Complémentation Nutritionnelle Orale (CNO) précoce des patients atteints de Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) - Nutrals » Dr Bruno François : « Prévention des Pneumopathies Acquises sous Ventilation Mécanique (PAVM) précoce par antibioprothérapie et chez les patients sous hypothermie après arrêt cardiaque. Essai thérapeutique randomisé en double aveugle Anthartic » Projets présentés au PHRC national cancer Pr Muriel Mathonnet : « Etude de l’impact de l’évaluation et de l’intervention gériatriques des patients atteints de cancer colorectal après chirurgie - Gerocol » Pr Arnaud Jaccard : « Lymphomes NK/T de type nasal, protocoles de phase II avec traitement dépendant du stade et un switch systématique entre les asparaginases - SWAN - NKT » Projets présentés au PHRIP Mme Chanaud : « Batterie d’Evaluation Simplifiée des Troubles Aphasiques - BESTA » Mme Kaczanowski : « Etude de l’impact de la passation de l’échelle de Brazelton sur la confiance de la mère à l’égard de son nouveau-né, né prématuré, à l’approche du retour à domicile - Brazmaman » juillet 2013 | CHORUS 105 [ 19 ] SAMU - SMUR : les femmes et les hommes de l’urgence Le SAMU et le SMUR suscitent toujours la fascination et l’admiration. Chacun d’entre nous connaît le 15... Mais sait-on vraiment qui se cache derrière ce numéro à deux chiffres ? Chorus est allé à la rencontre du SAMU SMUR 87, afin de vous présenter ces femmes et ces hommes qui se relaient 24 heures sur 24, 365 jours par an afin d’assurer le service d’aide médicale urgente à la population en Haute-Vienne. Chacun nous a présenté son métier et les motivations qui l’ont emmené à travailler au SAMU et/ou au SMUR. Et une chose est sûre : la routine ne fait pas partie de ces motivations. juillet 2013 | CHORUS 105 [ 21 ] dossier Le SAMU : une réponse adaptée Le SAMU (Service d’Aide Médicale Urgente) a pour mission d’assurer une écoute téléphonique médicale permanente, qui détermine et déclenche dans les délais les plus brefs la réponse la plus adaptée à la nature de l’appel. En fonction de la gravité de la situation, le médecin régulateur du SAMU dispose d’outils qui peuvent aller du simple conseil médical pour les cas les plus bénins, à l’envoi du SMUR pour les cas les plus graves et les détresses vitales. Le Dr Cailloce, responsable du service nous présente le rôle du médecin régulateur au Samu. Comment arrivez-vous à apprécier la situation, sans voir votre patient ? La régulation c’est une prescription médicale et un art médical. C’est à la fois un métier qui s’apprend (il existe des DU en régulation) et quelque chose que l’on doit avoir en soi. Bien entendu, il y a des procédures et des protocoles que l’ont doit connaître et qui vont déterminer s’il y a, ou pas, une détresse vitale. Et puis, il y a l’intonation de la voix, ce qui est dit et non dit. Chacun fait à sa façon, avec son expérience et son vécu. L’expérience est irremplaçable. Mais, il faut faire attention, elle peut aussi être une source d’erreur. C’est un métier avec une lourde responsabilité ? Le but de la régulation médicale est de donner la bonne réponse à l’appel, dans les bons délais. Le médecin régulateur vit quotidiennement avec le problème médico-légal sur ses épaules. On ne lui reprochera jamais d’envoyer le SMUR à tord et à travers -mais ce ne sera pas une gestion de moyen adéquate, car ça a un coût-, par contre, il lui sera toujours reproché de ne pas avoir envoyé le bon moyen. En régulation, est-ce que le consentement du patient est important ? En régulation, c’est un contrat que l’on fait avec l’appelant. C’est important qu’il adhère aux solutions qu’on lui propose. De plus, bien que le Samu soit un service du CHU, on respecte son libre choix, si par exemple il souhaite être conduit en clinique. Néanmoins, pour des cas bien précis, comme les syndromes coronariens, la filière neurovasculaire ou les urgences pédiatriques, seul le CHU a la compétence. Une fois le téléphone raccroché la mission du médecin régulateur est-elle achevée ? La deuxième partie du travail du médecin régulateur est de s’assurer que le patient pris en charge va au bon endroit. Et pour cela il faut que « ces endroits » soient avertis. Par exemple pour les AVC, nous devons prévenir le médecin référent des urgences ainsi que le médecin de de l’unité neuro-vasculaire. Quelle doivent être les qualités du médecin régulateur ? Ce qui me parait important, c’est l’empathie et l’écoute. Il faut être humain. Si les gens nous appellent c’est qu’ils sont en situation de détresse, et si on ne le comprend pas, on n’est pas un bon médecin régulateur. Je me mets toujours à la place [ 22 ] CHORUS 105 | juillet 2013 des gens. Pour faire ce métier, il faut être sérieux mais savoir décompresser au bon moment. dossier au bon moment SAMU ? SMUR ? Centre 15 ? CRRA ? 15 CRRA SAMU Centre de Régulation et de Réception des Appels Centre 15 Service d’Aide Médicale Urgente ARM (Assistant de Régulation Médicale) Médecin généraliste Médecin régulateur 365 J/an 24h/24 Médecin Infirmier En semaine de 20h à 8h - week-ends et jours fériés Ambulancier SMUR Service Mobile d’Urgence et de Réanimation SAMU 87 SAMU 87 2 équipes - 365 J/an 24h/24 Les chiffres du SAMU 2012 27 529 ont été régulées par le médecin du SAMU 160 852 communications téléphoniques, soit plus de 440 par jour 118 329 ont donné lieu à une saisie informatique 30 301 ont été régulées par le médecin du centre 15 juillet 2013 | CHORUS 105 [ 23 ] dossier « Comme une tour de contrôle » Catherine, Elodie Jean-François et Muriel sont tous les quatre Assistant de Régulation Médicale (ARM) au SAMU. Ce ne sont pas des soignants, mais pas simplement des standardistes… Ce sont les premières personnes que l’on a au bout du fil lorsque l’on compose le 15. Ils ont la lourde responsabilité d’orienter les appels du 15, de jour, comme de nuit. Quel est le rôle de l’ARM ? Notre rôle est d’assister le médecin régulateur dans la gestion des appels. On prend les coordonnées, on évalue les symptômes et les critères de gravité. On rassure l’appelant. On lui donne éventuellement de premiers conseils. En fonction de ce qu’il nous décrit, nous pouvons lui conseiller d’appeler son médecin traitant ou SOS médecins. Si ça nous parait plus important, on passe la communication au médecin régulateur du Samu. Votre travail s’arrête t-il à la réception des appels de détresse ? Non, on gère aussi l’envoi des moyens de secours : les pompiers, les ambulances, les médecins généralistes, les avions sanitaires pour les prélèvements d’organes... On guide l’équipe SMUR qui est en route, pour aider à trouver le lieu de l’intervention. On n’est pas dans la voiture, mais on suit l’intervention et nous sommes toujours en lien avec l’équipe. On reçoit les bilans. On fait également la recherche de place, si par exemple le patient souhaite aller en clinique. Nous sommes un peu comme dans une tour de contrôle : on est au courant de tout ce qui se passe. Quelles qualités faut-il pour exercer votre métier ? Des qualités d’écoute et de la patience. Car on a des gens qui sont alarmés, paniqués, voir agressifs. Il ne faut pas stresser et arriver à obtenir les informations nécessaires, tout en essayant de les calmer. Une après-midi avec le médecin régulateur Les appels s’enchaînent dans la salle de régulation du SAMU. Trois ARM répondent au téléphone. A chaque appel, c’est toujours le même rituel : prendre d'abord le nom et les cordonnées de l’appelant, puis demander le descriptif de la situation. Si besoin, l’appel est passé au médecin régulateur… 14h00. L’après-midi commence par l'appel pour une personne brûlée qui doit être conduite par hélicoptère au CHU de Bordeaux. Il faut attendre un peu car les conditions météo ne sont pas bonnes sur Bordeaux. Heureusement, le patient a reçu une analgésie et il ne souffre pas... L’hélicoptère finira par décoller de Limoges à 15h15. Une école primaire appelle, car l’un des élèves a très mal au ventre. Le papa joint précédemment a demandé qu’on lui donne du Spasfon®. Mais, lors de la récréation, l’enfant se tord de douleur en marchant. « Le Spasfon® n’a pas fait effet ? »... « Je vais vous envoyer une ambulance, on va prévenir les urgences pédiatriques »... « Il faut prévenir les parents, ils le rejoindront directement aux urgences ». Un bureau de poste téléphone : une cliente est complètement perdue. « Est-ce qu’il y a du monde autour d’elle ? »... « Isolez-là. Je vous envoie un médecin ». Une grand-mère téléphone, paniquée. Son [ 24 ] CHORUS 105 | juillet 2013 petit fils de 27 ans bipolaire ne va pas bien du tout, il craque. Le jeune homme ne veut pas aller en hôpital psychiatrique. « Je sais que vous n’allez pas bien. Vous avez besoin d’aide »... « Non, vous n’aurez pas de piqûre. »... « Je ne vais pas vous envoyer en hôpital psychiatrique. Je veux que vous soyez vu par une dame aux urgences »... Les appels téléphoniques s’enchaînent sur une partie de l’après-midi. La négociation est difficile, car le jeune homme ne veut pas être conduit à l’hôpital, et dans son état, il ne faut pas le brusquer. Le médecin régulateur nous confie « Je veux qu’il soit vu par les urgences psychiatriques. Il est agité, incohérent. Dans l’état où il est, il pourrait faire n’importe quoi. Il pourrait devenir violent, même tuer ». Après une longue négociation téléphonique avec la grand-mère et le jeune homme, ce dernier finira par accepter en fin d’après-midi de monter dans une ambulance pour être conduit aux urgences. Une employée d’un salon de coiffure de campagne appelle. L’une des clientes a fait dossier Vous n’êtes pas soignant. Comment arrivez-vous à apprécier le degré de gravité d’un appel ? Pour nous aider, nous avons reçu une formation en interne ainsi qu’une formation spécifique pour les ARM qui est désormais obligatoire. Il y a des mots clefs : tout ce qui est douleur thoracique, détresse vitale ou personnes inconscientes, nous passons directement l’appel au médecin du SAMU. Nous avons également des " départs réflexes " : pendaison, défenestration, électrocution ou accident de la route avec choc très violent. Il faut aussi savoir analyser les non-dits… Et, si nous avons le moindre doute, le médecin du SAMU est à côté de nous, nous lui demandons conseil. De façon générale, y a-t-il des typologies d’appels ? C’est trompeur. Avec l’expérience, on remarque que concernant les gens qui restent très calmes, c’est potentiellement très grave, à l’inverse, pour ceux qui sont complètement paniqués, c’est souvent bénin. Les appels de la nuit et de la journée sont différents. La nuit ce sont beaucoup de personnes seules. Est-ce que le téléphone vous sert de « barrière affective » ? Pas du tout. Nous avons toujours la peur du décroché, surtout la nuit. Nous sommes les premiers à entendre la détresse des gens. Certains sont en larmes. Il y a des appels qui sont touchants, notamment quand ça concerne des enfants, ou des personnes âgées qui sont seules. Il faut essayer de garder de la distance, mais des fois c’est un peu plus dur que d’autres... du Samu… un malaise sous le casque. « Je pense que c’est un malaise vagal, c’est fréquent. Eventuellement, surélevez-lui les jambes sur une chaise en attendant les pompiers »... « Si jamais elle vomit vous la mettez sur le côté ». Les pompiers une fois arrivés sur place appellent le médecin régulateur du Samu. L’hypothèse d’un malaise vagal se confirme. « Elle habite à 100 mètres de la caserne des pompiers ? Et bien ça tombe bien ! Ramenez-la chez elle. Et on va prévenir son médecin traitant pour qu’il vienne la voir ». « Par contre... Elle a les bigoudis sur la tête ? ». « C’est embêtant... elle devra revenir se faire coiffer plus tard ». Après avoir raccroché le médecin rajoute « C’est important de se mettre à la place des gens ». monsieur ? ». « Vous avez l’impression qu’il y a du sang... Mais est-ce qu’elle respire selon-vous ? ». « Monsieur estce que vous voyez si elle respire ? ». Le voisin lui-même âgé parait confus et a du mal à répondre. « Ce n’est pas grave, raccrochez monsieur, on envoie des secours ». Quelques minutes plus tard, les secours dépêchés sur place nous apprendront le décès de cette dame. Le médecin régulateur nous confie alors : « Je craignais qu’elle soit décédée. » Puis il retourne à ses fiches d’intervention. A peine le temps de réagir, que le téléphone sonne à nouveau... Un employé de la poste appelle pour sa collègue qui se sent faible. « Elle est consciente ? Est-ce que vous pouvez Un homme appelle, il aperçoit de sa me la passer ? ». « Allo, madame, fenêtre sa voisine de 86 ans allongée qu’est-ce qu’il se passe ? »... « Vouspar terre. « Est-ce que vous voyez si vous sentez au bout du rouleau... » elle respire ? ». « Est-ce qu’elle respire « Oui je comprends... Je vais vous envoyer un médecin madame. » " l’autre dame " revient : « Décédée. Arrêt cardiaque ». C’est le deuxième Un homme appelle, paniqué, il veut les décès de l’après-midi... Le médecin pompiers, les secours ! Son frère han- régulateur précise alors « Il faut pendicapé est tombé de son lit et s’est vi- ser à lui enlever son pacemaker (pour siblement fracturé la jambe. « Qu’est- des problèmes de matério-vigilance) ». ce qu’il s’est passé monsieur ? ». « Ah... Ah... ». « Calmez-vous, on, vous Une grand-mère appelle pour son petit envoie les pompiers ». fils. Il est tombé à l’école dans l’aprèsmidi et il présente une bosse sur le Dans un bourg de campagne, les front « Qu’est-ce qu’il lui arrive à votre pompiers sont intervenus pour une petit madame ? ». « Vous le trouvez personne âgée qui est tombée dans abattu ? »... « Vous me dites qu’il a la rue. Il marche habituellement avec vomi tout son repas du midi ? ». « Je deux cannes. A l’arrivée des secours, vous envoie un médecin ». se sentant mieux, il souhaite qu’on le ramène au " bistrot ". Face à cette 17h00 : c’est ainsi que se termine demande pas banale, les pompiers pour Chorus cet après-midi au SAMU. appellent le 15 pour demander l’avis Une après midi de petite activité selon du médecin régulateur. Ce dernier les équipes... ne se fait pas attendre sa réponse : « Non, vous le ramenez chez lui ! Chez lui ! Pas au bar ! » Entre temps, une des équipes du SMUR partie sur le terrain pour juillet 2013 | CHORUS 105 [ 25 ] dossier « Le SMUR : prendre en charge la détresse des gens » A ne pas confondre avec le SAMU, avec lequel il est toutefois complémentaire, le SMUR (Service Mobile d'Urgence et de Réanimation) correspond aux moyens humains et matériels (véhicules sanitaires terrestres ou aériens, matériel médical) destinés à dispenser des soins d’urgence et de réanimation en dehors de l’hôpital. Le Dr Cailloce nous apporte son regard sur le SMUR. la deuxième équipe SMUR. Au niveau des médecins nous fonctionnons avec les médecins du pôle, mais également avec des médecins extérieurs au CHU. Il y a aussi les pilotes de l’hélicoptère, mais ils ne font pas partie du CHU. C’est particulier de prendre en charge l’urgence en dehors de l’hôpital ? La pression psychologique est assez forte dans l’urgence. C’est complètement différent de nos confrères hospitaliers qui sont « protégés » dans l’hôpital. Ils peuvent sortir de la chambre ou du box. Ils peuvent avoir une relation avec des patients qu’ils connaissent bien. Au SMUR, on va prendre en charge la détresse des gens qu’on ne connaît pas. On va s’immiscer dans leur vie. Et on va voir des choses qui sont très difficiles à vivre au niveau psychologique. Comment est organisé notre SMUR ? La particularité de notre département, c’est que le SMUR est dans les locaux du SAMU. Ce qui permet une meilleure information et une meilleure compréhension. Le SMUR de Limoges fonctionne avec deux équipes médicales en permanence. Nous avons aussi une antenne SMUR, avec une équipe H24, gérée par le Samu de Limoges à Saint-Junien. Dernièrement s’est ouvert une antenne SMUR à Saint-Yrieix, qui ne fonctionne qu’en journée, de 8h30 à 18h30. Vous parlez d’équipe SMUR... comment sont-elles composées ? Une équipe est composée d’un ambulancier, d’un infirmier et d’un médecin. Nous avons une douzaine d’ambulanciers. Et en cas de besoin, le STAM peut renforcer le SMUR (voir page 10). Nous avons également une équipe d’infirmiers anesthésistes propre au SMUR et des infirmiers communs au pôle urgences- réanimation qui vont être positionnés sur [ 26 ] CHORUS 105 | juillet 2013 Justement, avec le temps, est-ce que vous arrivez à vous faire à ces choses si difficiles à voir ? Je ne sais pas (silence). Je peux vous citer tous les endroits où je suis allé et où il y a eu une mort subite de nourrisson. Tous ces endroits là on les a en mémoire. C’est la mort qui est la plus dure et la mort inexpliquée d’un petit être qui ne demande qu’à vivre, c’est toujours un sentiment d’injustice... On intervient parfois chez des personnes qui sont en soins palliatifs, bien sûr, ce sont des moments douloureux et difficiles, mais dans les situations de mort subite de nourissons, les moments émotionnels sont assez forts. Il ne faut pas faire de stress posttraumatique. Pour ça il faut savoir se changer les idées. Il faut savoir ne pas s’identifier à ce que l’on voit, ou ne pas transposer sur notre vie. Il y a une barrière affective, sentimentale qui n’empêche pas de comprendre ce que ressentent les autres, mais qui permet de se protéger. Mais il ne faut pas être totalement détaché non plus. Ce n’est pas frustrant pour vous, en tant que médecin, de ne pas aller au bout de la prise en charge de votre patient ? Effectivement, le médecin pré-hospitalier prend en charge le malade pendant quelques dizaines de minutes et ensuite transmet ce patient à un autre médecin. Alors, quand on fait du pré-hospitalier, il faut entretenir ses connaissances tout le temps et savoir se remettre en question. Nous devons suivre nos patients pour savoir si ce qu’on a fait était bien ou pas. Et pour cela, il faut s’astreindre à prendre des nouvelles des gens en appelant les urgences ou le médecin traitant. Ce suivi fait partie de notre métier. dossier juillet 2013 | CHORUS 105 [ 27 ] dossier Les chiffres du SMUR 2012 3 847 interventions réalisées par le SMUR de Limoges (soit 10,5 par jour) : 3 884 patients examinés 34 interventions réalisées interventions par le SMUR réalisées de Saint-Yrieix par le SMUR (démarrage de de Saint-Junien l’activité le 1er octobre 2012) 444 2 777 570 interventions de l’hélicoptère sanitaire médicalisé : 333 sorties primaires* sorties primaires* sorties secondaires** sorties secondaires** 1 070 237 107 995 km parcourus par le SMUR terrestre *sortie primaire : intervention d’urgence **sortie secondaire : transfert de patient d’un établissement de santé à un autre Les 10 principales destinations des patients pris en charge par le SMUR de Limoges en 2012 2000 1 981 1500 1000 500 233 207 156 133 111 92 Réanimation médicale Maternité Cliniques privées Coronarographie 0 Urgences adultes Urgences HME Cardiologie [ 28 ] CHORUS 105 | juillet 2013 36 36 31 Réanimation Néonatologie Réanimation néonatale pédiatrique dossier « Nous ne sommes surtout pas des pilotes » Rémy Chateau est ambulancier au SMUR depuis 6 ans. Il nous présente la fonction de l’ambulancier, au SMUR. gens et les chemins à utiliser. On a vraiment un rôle à part entière dans l’intervention. Vous avez une formation spécifique ? Oui. Le DEA*, qui est le diplôme commun à tous les ambulanciers, et, en plus nous avons la FAE**. C’est une formation spécifique aux ambulanciers SMUR. On y apprend l’utilisation du matériel et la manière de travailler en équipe. Nous avons aussi le permis poids lourd car nous disposons d’un camion berce pour les situations de catastrophe. Comment arrivez-vous à concilier l’urgence à intervenir sur le terrain et la sécurité routière ? Nous avons tous les ans une formation sur la conduite d’urgence. Mais nous ne sommes surtout pas des pilotes ! Nous sommes des professionnels. La course ce n’est pas notre " truc ". Quand on part en intervention, c’est qu’il se passe quelque chose de grave donc on est concentré. Il n’y a pas de place pour le plaisir. On roule plus vite que la moyenne c’est sûr. Mais on prend des risques qui sont à 100 % calculés. Il faut savoir gérer son stress et ne pas dépasser ses limites. Une équipe SMUR efficace, c’est une équipe qui arrive, et, dans de bonnes conditions... Pourquoi avez-vous choisi d’intégrer le SMUR ? Parce que c’était une évidence. Ce qui me plait dans ce métier, c’est l’urgence et la technicité. On est au contact de gens qui nous apprennent tous les jours : les médecins, les infirmiers... et ça nous porte vers le haut. Quelles sont les missions de l’ambulancier au SMUR ? On pourrait croire qu’il n’y a que la conduite, alors que pas du tout. Ça ne reste que 20 % de notre travail. On a chaque jour un rôle d’entretien et de vérification des véhicules et du matériel. On a un rôle très important de localisation. On doit savoir aller n’importe où, n’importe quand, dans tout le département, voir en limitrophe. Ensuite sur l’intervention, nous avons un rôle de soignant, même si on ne l’est pas. Un exemple : sur les arrêts cardiaques, nous sommes les premiers à faire le massage cardiaque. On aide les infirmiers à préparer les médicaments, les perfusions...On fait le lien entre l’équipe et le véhicule où est stocké le matériel. On a un rôle dans le brancardage, dans le choix de la manière de manipuler les C’est valorisant d’être ambulancier au SMUR ? C’est forcément valorisant quand on arrive à des résultats positifs. Mais on ne le fait pas pour ça... On le fait parce qu’on peut le faire. Ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir la capacité psychologique d’accepter tout ce que l’on voit. Et je me dis que puisque j’ai cette capacité, c’est un devoir pour moi de le faire. C’est donc aussi difficile émotionnellement ? Oui c’est très difficile. Mais les interventions s'enchaînent et ne se ressemblent pas... Mais il y a des choses qui vous tracassent quelques jours... quand on " fait des petits ". (silence) *DEA : Diplôme d’Etat d’Ambulancier ** FAE : Formation d’Adaptation à l’Emploi pour les ambulanciers SMUR juillet 2013 | CHORUS 105 [ 29 ] dossier « La gestion de l’entourage est une grosse partie Laurent Huguet est infirmier anesthésiste (IADE) au SMUR depuis 2011. Véritable technicien de l’urgence, il n’en oublie pas pour autant le côté relationnel. Quelles sont les missions de l’infirmier au SMUR ? Notre première mission, c’est la vérification du matériel, afin que tout soit opérationnel sur le terrain. Notre seconde mission, c’est d’accompagner le médecin en sortie et de répondre à ses prescriptions orales, comme faire des perfusions... C’est plus difficile pour vous d’exercer à l’extérieur de l’hôpital ? Le matériel, lui, ne change pas, on maitrise son utilisation. La différence au SMUR, c’est qu’il n’y a personne d’autre que nous, contrairement à l’hôpital où on a toujours un collègue qui peut venir nous aider. On ne peut compter que sur nous-mêmes et le médecin. C’est un vrai travail d’équipe. Et puis c’est plus difficile, car les gens sont chez eux, dans un environnement que l’on ne connaît pas. C’est valorisant pour vous de travailler au SMUR ? Sur certaines situations on ne peut rien faire ! Notre travail n’est pas plus valorisant que dans un service de cardiologie ou de réanimation où ils sauvent aussi des vies, et peut-être plus que nous. Ou encore en rhumatologie où ils gèrent la douleur. Soulager quelqu’un c’est aussi valorisant que de sauver des vies. Nous faisons la même chose que les services à l’hôpital, sauf que nous, nous le faisons chez les gens. Pourquoi avez-vous choisi d’exercer au SMUR ? On n’est jamais confronté à la même sortie. Ce que j’aime, c’est le côté technique par rapport aux patients et tout le côté humain et relationnel avec son entourage. Qu’est-ce qui vous plait dans votre métier ? C’est varié. On a d’autres missions. On va dans les écoles pour faire découvrir le SAMU aux enfants. On a une part d’enseignement au CESU, sur les formations des gestes et soins d’urgence. Au SMUR on a des situations pas banales. Il n’y a pas de routine dans les sorties. On retrouve assez souvent certaines pathologies, comme les infarctus mais la gestion du contexte n’est pas la même à chaque fois, parce que les gens et les familles sont tous différents. Il y aussi des situations certainement plus difficiles que d’autres ? Les enfants... c’est toujours plus délicat, car il y a tout un contexte émotionnel... Il faut aussi gérer les parents. La gestion de l’entourage est une grosse partie de notre travail. Le côté technique auprès du patient, on sait faire, il n’y a pas de soucis ! Mais gérer les autres c’est ça qui est le plus difficile... [ 30 ] CHORUS 105 | juillet 2013 dossier de notre travail » « La plus-value de l’IADE au SMUR » Annie Papon, cadre de santé au SAMU SMUR : « L’IADE, de part sa formation spécifique a des connaissances sur la prise en charge pré-hospitalière et la prise en charge de l’enfant. Il connaît la gestuelle des voies veineuses, le matériel, la dilution. Il est également le seul personnel, en plus du médecin, qui peut réaliser le geste de l’intubation. Sa formation lui a permis d’acquérir une certaine rigueur, qui est une qualité nécessaire pour travailler au SMUR. Tout ceci lui permet de ne pas être perturbé dans ses gestes sur le terrain. Il sait faire et c’est important. Car en travaillant au SMUR, on n’est plus dans les conditions sécurisantes de l’hôpital. Sa formation lui a permis d’acquérir le côté gestuel, ce qui lui laisse plus de latitude pour le côté relationnel avec le patient et son entourage. Le fait d’avoir des IADE au SMUR c’est donc une plus-value et une sécurité dans la prise en charge du patient. » juillet 2013 | CHORUS 105 [ 31 ] ailleurs Burkina Faso, Vietnam, Mongolie : témoignages d'étudiants infirmiers Le 29 avril, 5 étudiantes ou anciennes étudiantes de l’Institut en Formation en Soins Infirmiers (IFSI) de notre CHU présentaient leurs retours d’expériences de stages à l’étranger. L’occasion de partager avec les autres élèves infirmiers et les professionnels médicaux ou soignants du CHU, leurs enseignements professionnels et humains de leurs séjours au Burkina Faso, au Vietnam et en Mongolie. L Burkina Faso Vietnam Mongolie ’IFSI du CHU offre l’opportunité aux étudiants de réaliser un stage à l’étranger. Ce dispositif est mené en collaboration financière avec le CHU de Limoges et la région Limousin, dans le cadre du Programme Régional de Mobilité International, que complètent souvent les stagiaires eux-mêmes par un financement personnel. Il requiert l'élaboration et l'entretien permanent, en concertation, d'un réseau de communication régional, mais aussi un partenariat avec le conseil régional, l'ARS Limousin et l’association des étudiants « IFSI et d’ailleurs ». Notre IFSI entretient un partenariat pérenne avec le Vietnam, le Burkina Faso, le Togo et le Sénégal. Mais l’universitarisation des études devraient aussi bientôt ouvrir les programmes Erasmus aux étudiants des IFSI. Le Burkina Faso Charlotte Raynal, aujourd’hui infirmière en hématologie clinique au CHU, est revenue sur un stage précédemment réalisé aux urgences médico-chirurgicales d'un dispensaire burkinabé. Principales raisons des consultations : accidents de la voie publique, paludisme, hypertension, et AVC. Côté soignants, il existe des infirmiers brevetés, d'autres diplômés d'Etat, des infirmiers anesthésistes et même des infirmiers chirurgiens, qui opèrent habillés de tabliers en cuir. Des équipes qui travaillent en 3 x 8. Mais ce qui la frappe immédiatement c'est la précarité des conditions de prise en charge. La salle d'attente des urgences est en plein air. Le service dispose de 9 lits, nus, sans drap, installés dans une salle unique où hommes et femmes sont indifféremment accueillis. Ici, il n’y a aucun dis- [ 32 ] CHORUS 105 | juillet 2013 positif médical, ni médicament : les patients sont soignés avec les médicaments qu'ils amènent. Même en urgences, le circuit est celui-ci : le patient est ausculté par un médecin ou un infirmier, qui lui prescrit des médicaments ou dispositifs médicaux. Le patient ou un proche va les acheter, s'il le peut, et revient se faire soigner. Les tarifs d'hospitalisations et consultations varient d'un établissement à l'autre mais il y a une constante : les soins coûtent très cher pour une population extrêmement pauvre dont la première cause de décès est la dénutrition. A chaque fois, la famille décide si les soins peuvent être réalisés sans que leur coût mette le reste de la famille en danger... Charlotte Raynal a ainsi vu un jeune homme de 21 ans souffrant d'insuffisance rénale chronique aggravée par le recours à une décoction artisanale (moins coûteuse que les médicaments) repartir sans soin car la famille ne pouvait les payer. Un peu plus tard elle apprenait que l'enfant était décédé des suites de sa maladie. « C'est comme ça » lui dit le père, éploré mais fataliste. Manque de moyens, choix cornéliens, morbi mortalité importante... et pourtant Charlotte Raynal se souvient d'un sens du partage et d'une solidarité exceptionnels, et prend date pour retourner auprès des burkinabés. Juliette Oriot a aussi effectué un stage de 4 semaines au Burkina Faso, mais dans un centre de soins et de promotion de la santé. Elle témoigne aussi de l'incidence des frais de santé entièrement à la charge des burkinabés : renoncement au soin, recours à la médecine traditionnelle en premier recours, trafic médicamenteux... Elle a d’ailleurs été très marquée par la prise en charge d’une femme accueillie pour des saignements vaginaux importants et douloureux. Installée sur un bassin, le personnel présent l'ausculte et constate qu'elle est enceinte. La femme souffre mais aucun cas n'est fait de sa douleur. Elle reste découverte dans la salle commune, et se fait vertement sermonner sur le respect du planning familial. Pas longtemps, car au bout d'un quart d'heure, la patiente expulse un fœtus mort. Il n'y a aucune prise en charge psychologique. Le père qui vient d'arriver se fait à son tour rappeler que la culture de l'homme fertile, qui doit "donner beaucoup d'enfants à sa femme" doit laisser place à un respect du planning familial. L'enfant mort lui est montré et il lui est demandé d'aller chercher un contenant et du formol... « Pas un mot n’a été formulé pour s’inquiéter de la peine de cette famille et soigner la douleur de la patiente » explique la voix encore tremblante de Juliette Oriot. Vietnam, hôpital Viet Duc à Hanoï Cet hôpital conventionné avec notre CHU dispose de 24 médecins et 475 infirmiers pour prendre en charge 35 000 patients soignés dans 850 lits. C'est dans le service de chirurgie orthopédique qu’Elsa Bouyoux et Emilie Macquet ont réalisé leur stage. Ici, les infrmiers préparent les chariots thérapeutiques, administrent ces thérapeutiques, et réalisent les brancardages. Les infirmiers hommes, et les hommes seulement, réalisent plâtres et pansements. Côté familles et proches, l'approche vietnamienne est particulière. Ce sont eux qui réalisent le nursing, apportent repas et boissons. Ils aident aux transferts, nettoient la ailleurs MON BURK GOLIE INA F ASO VIETN AM Les 5 étudiantes " voyageuses " et Jean-Pierre Aupetit, cadre de santé formateur chambre, changent les draps... Des visites qui sont pourtant très "cadrées". Les visiteurs doivent acheter à l'entrée de l'hôpital un badge au prix variant selon le temps de visite souhaité, qui sauf accord particulier, est contraint entre 11h30 et 13h30 et entre 17h30 et 21h30. Les patients semblent eux avoir l’habitude de régler leurs débits de perfusions, voir d’enlever euxmêmes leurs cathéters quand ils les gênent. Au Vietnam, tous les patients sont admis mais seuls les fonctionnaires bénéficient d'un système de sécurité sociale. Au delà du volume important d'impayés, ce coût des soins a aussi des conséquences majeures sur la prise en charge... ainsi les feuilles de prescription sont pré-imprimées avec des médicaments "peu coûteux" usuellement prescrits. Les antalgiques palier II et III, trop chers, ne sont par exemple prescrits qu'occasionnellement, et après de contraignantes procédures administratives. Cette économie, Elsa Bouyoux en a eu une illustration très concrète lors de la prise en charge d'un patient pour une fracture fermée du fémur. La pose de traction trans-osseuse a démarré dans le dortoir, sans anesthésie, pendant la sieste du patient... vite réveillé et hurlant de douleur. Mis sous contention le patient n'a eu que tardivement l'administration d'un antalgique palier I. Emilie Macquet a également vu ce rapport particulier à la douleur, lors du curage et de la réfection d'un pansement sur une fracture d'une cheville qui s'était gravement infectée. Là encore seul un antalgique I a été dispensé, et le patient est sorti 2 jours après. Mais précise-t-elle : « Il faut pour comprendre cette approche de la douleur, connaître la culture vietnamienne qui veut que l’on surmonte sa douleur sans se plaindre ou la montrer ». La Mongolie Isabelle Escrich, à présent infirmière puéricultrice au pôle Solidarité enfance du Conseil régional 87, est partie deux mois en Mongolie. Elle a travaillé à l’orphelinat du Lotus Children’s Center qui accueille environ 150 enfants, orphelins ou dont les parents n’ont pas ou plus les moyens de nourrir et éduquer. Dans ce pays non francophone, elle est d’abord confrontée à la violence d’enfants avec qui elle doit essayer d’échanger en faisant appel à la communication non verbale. Isabelle Esrich n’a pas mis en œuvre des soins techniques mais bien développé ses aptitudes à écouter, approcher, apprivoiser des enfants et adolescents alternant périodes d’affection et colères, dont certains peuvent se renfermer ou présenter des attitudes d’opposition permanente. « Difficile de vous expliquer tout ce que j’ai fait et vu, mais c’est certain cette expérience me sert encore aujourd’hui », explique la jeune professionnelle. juillet 2013 | CHORUS 105 [ 33 ] rencontres SOPHIE MARECHAL « Un encouragement au dynamisme » Sciences Po Paris, l’ENSP, des expériences au CHU d’Amiens (certification des comptes, préparation de la certification HAS, travail sur des études médico-économiques), au CHU de Sainte-Justine à Montréal... et aujourd’hui, dans notre CHU sur une nouvelle fonction : directrice adjointe chargée des projets et de la contractualisation. Voici Sophie Maréchal. Pourquoi avoir choisi l’hôpital public ? Un directeur des Hospices Civils de Lyon est intervenu à Sciences Po pour parler de son métier. Le côté stratégique, beaucoup plus important que dans d’autres fonctions publiques, et son aspect opérationnel au service des patients et des personnels, m’a plu. Et le CHU de Limoges ? Le contenu du poste publié, transversal et stratégique, correspondait à mes aspirations. « Quelle que soit la nature des projets je serai présente pour les accompagner » Vous venez juste de nous rejoindre. Quelles sont vos missions ? La « nouvelle gouvernance » a donné plus de délégation de gestion aux pôles HU. Les contrats de pôle sont élaborés par les trios de pôle avec l’aide des directeurs référents. La stratégie des pôles va se définir avec chacun en fonction de sa culture et de son besoin d’encadrement des projets. Je vais accompagner les pôles dans l’élaboration de leurs fiches projets pour garantir leur cohérence avec la feuille de route de l’établissement, définie dans le projet d’établissement 2012-2016. Quelle que soit la nature des projets je serai présente pour les accompagner : organisation de service, capacités... La pertinence d’acquisition d’un nouvel équipement fera par exemple l’objet d’une étude médico-économique avec les cadres administratifs de pôle et les contrôleurs de gestion, et sera envisagé au regard de sa cohérence par rapport au projet de prise en charge de l’établissement et à la stratégie médicale et scientifique du CHU. Côté « interne », il m’a aussi été confié la fonction de directrice référente du pôle mère-enfant. Et en externe ? Je serai en relation avec l’ARS pour tout ce qui [ 34 ] CHORUS 105 | juillet 2013 concerne le Contrat Pluri-annuel d’Objectifs et de Moyens (CPOM) et participerai aux travaux en lien avec le Projet Régional de Santé (PRS). La validation de la cohérence des projets de pôle par rapport au collectif ne va-t-il pas représenter une nouvelle lourdeur pour leur mise en œuvre ? Au contraire. C’est une aide. Le directeur des projets va assurer la coordination. Il s’agit de faire accélérer le projet en l’instruisant, en coordonnant tous les acteurs et en le présentant à la direction générale. C’est un encouragement au dynamisme. Qualité, gestion des risques et contractualisation sont réunis sous une même direction. Quelle sera la coordination ? La Qualité est transversale. Elle doit infuser tous les projets. Je pense qu’avec Damien Dumont, responsable de cette direction, nous proposerons une direction médico-administrative travaillant à la fois avec les pôles de gestion et les pôles HU. Quelles sont les premières échéances ? Il faut préparer les dialogues internes de gestion de la fin d’année, le suivi des projets et l’animation de la charte des pôles HU. Je vais commencer par aller à la rencontre de tous les trios de pôle, élaborer avec eux une méthodologie de travail, visiter les services en parallèle de mon rôle de directrice référente du pôle mère-enfant. Comment définiriez-vous votre approche professionnelle ? J’aime le management participatif. Je ne serai pas seule dans mon bureau à définir et suivre des tableaux de bords. Je suis rigoureuse dans la présentation des données. Et je fais en sorte que les dossiers que l’on me confie avancent. rencontres VALERIE GAGNERAUD « L’apprentissage se fait en permanence » Valérie Gagneraud, sage-femme, a exercé dans différents secteurs de l’obstérique : salles de naissances, maternité, grossesses pathologiques... Puis, elle a choisi d’intégrer l’école des cadres de santé afin d’exercer à l’école de sages-femmes comme formatrice. Pourquoi vous avez choisi le service public ? Ça correspondait davantage à une conception que j’avais de la prise en charge d’une patiente, par rapport à la qualité des soins et à la notion d’équité : que les soins soient les mêmes pour tout le monde. J’essaie de transmettre ces valeurs aux étudiants pour qu’ils adaptent aussi leur discours par rapport à la personne qu’ils ont en face d’eux. Car tout le monde n’a pas la même capacité de compréhension. Pour moi le respect de la personne humaine commence comme ça. Vous êtes-vous dirigée vers l’enseignement car vous aviez « fait le tour » de votre métier ? Non, on a toujours à apprendre ! Parce que chaque patiente et chaque cas clinique sont différents. De plus la médecine évolue très rapidement. Par exemple quand j’ai fait mes études, on parlait juste du diagnostic anténatal. Le secteur des grossesses à haut risque n’existait pas en tant que tel. La pratique et la prise en charge se sont beaucoup diversifiées et enrichies. Cela a permis de parfaire nos pratiques professionnelles et d’améliorer nos connaissances. L’apprentissage se fait en permanence. Alors comment vous maintenez vos connaissances ? Je me tiens informée de tout ce qui évolue au niveau de la prise en charge, des traitements, des études. Je suis des mémoires et je guide les étudiants sur la recherche. Je suis obligée de me tenir informée pour transmettre des connaissances qui sont en rapport avec l’évolution de la médecine. Sinon, comment pourrais-je être pertinente, par rapport à ce que j’enseigne... Vous entretenez vos connaissances... Et la pratique ? Je fais des encadrements d’étudiants, sur le terrain dans différents secteurs. Quand les étudiants sont en stage, je suis plus souvent sur le terrain qu’ici à l’école. Je fais des consultations les mercredis après-midi avec les étudiants, dans le cadre d’un suivi de grossesse normale. J’ai toujours un pied dans la pratique professionnelle, ce qui me permet de garder mon sens clinique, que je ne dois pas perdre si je veux enseigner correctement. Quel type de formatrice êtesvous ? Je suis rigoureuse et je demande aux étudiants de l’être dans leur pratique. Je suis très attachée au sens clinique, et je souhaite que les étudiants l’acquièrent. C’est ce qu’il y a de plus important dans la pratique de la sage femme. Car elle est avant tout une clinicienne. Comment les étudiants ont évolué ces dernières années ? Le recrutement par la 1ère année de médecine a changé des choses dans la manière dont les étudiants travaillent. Cette 1ère année est une année de concours où ils travaillent sous une forme d’apprentissage par cœur et ils ont du mal à s’en détacher. Alors que nous, nous leur demandons, bien sûr d’avoir des connaissances, mais aussi de réfléchir par rapport à une situation donnée, de confronter leurs observations de l’examen clinique, à leurs connaissances théoriques et d’arriver à faire de la démarche clinique. « J’ai toujours un pied dans la pratique professionnelle » Quelles qualités doit, selon vous, avoir un étudiant pour devenir sage-femme ? Il faut aimer les relations humaines, car il y a beaucoup d’accompagnement et un suivi de la patiente à faire. Il faut être à l’écoute. C’est un métier qui demande une résistance physique assez importante. Il faut aimer l’obstétrique, les nouveaux nés. Il faut aussi prendre en charge le couple, car c’est une prise en charge globale. Il n’y a pas que la maman, et le bébé, mais aussi le papa. juillet 2013 | CHORUS 105 [ 35 ] rencontres AUDREY MARSAUDON « Cet « autour du soin » est très important » Récemment arrivée au sein de l’Espace Rencontre Information (ERI), Audrey Marsaudon exerce un nouveau métier : accompagnateur en santé. Notre entretien, préalable à l’inauguration de cet espace (voir page 15), présente sa vision de sa fonction. Quel accueil avez-vous reçu des autres Comment avez-vous eu connaissance de ce poste ? professionnels ? J’avais l’habitude de consulter les offres d’emploi Globalement très bon. Certains ont été plus intésur le site web du CHU. Celle-ci correspondait à ressés ou curieux que d’autres au premier contact. ma formation et mes aspirations professionnelles. J’ai visité le service d’oncologie, la radiothérapie, rencontré des personnes ressources, accompagné C'est-à-dire ? médecins et soignants en consultations, assisté à L’écoute et l’accompagnement en milieu hospiune Réunion de Concertation Pluridisciplinaire talier m’attirent. J’avais effectué un stage de 3ème (RCP) du 3C... je m’emploie à bien connaître le année dans des activités d’hospitalisation à domiparcours patient. Je crois qu’il y a une vraie attente cile qui m’avait ouvert à cette dimension sociale du autour du projet. Bien sûr, quelques acteurs se milieu médical. Mon mémoire portait aussi sur les demandent parfois si mes prérogatives ne vont pas dispositifs sociaux en faveur des femmes atteintes empiéter sur les leurs, mais ce n’est pas le cas. A de cancer du sein. J’avais d’ailleurs, à cette occamoi de revenir vers eux et d’expliquer pour lever sion, rencontré le Dr Mollard, et M. Audevart de la les doutes. Ligue contre le cancer. « J’ai un rôle complémentaire à ceux des médecins et paramédicaux. Je n’ai pas de blouse blanche, je ne soigne pas » Le cancer est une pathologie particulière. Il induit des incidences sur la vie quotidienne et sociale des malades qui nécessitent aide et information. Cet « autour du soin » est très important. C’est ce qui m’intéresse : ma mission à l’ERI est d’écouter, aider, informer, orienter... J’ai un rôle complémentaire à ceux des médecins et paramédicaux. Je n’ai pas de blouse blanche, je ne soigne pas. Je ne suis pas dans un bureau mais dans un lieu d’accueil. On entre, on peut s’adresser à moi... ou pas. Vous avez 24 ans. Votre jeune âge n’est-il pas une barrière pour un public qui veut se livrer et partager une expérience difficile ? Je ne pense pas. Je serai à l’écoute, j’essaierai de comprendre et analyser les besoins pour apporter les bonnes réponses. A partir de là, les personnes verront mon implication. Je travaille aussi les matins pour une association d’aide à domicile pour les personnes âgées. C’est une expérience qui me servira. L’ERI est donc ouvert les après-midi seulement. Ça vous parait suffisant ? Nous le verrons en fonction des besoins. D’autres ERI, sur d’autres régions sont également ouverts sur une demi-journée, d’autres le sont sur une journée entière. [ 36 ] CHORUS 105 | juillet 2013 Et en dehors du CHU ? J’ai visité l’ERI du CHU de Poitiers, je me suis rapprochée de la Ligue contre le Cancer et d’autres associations comme le Ciss. J’ai aussi participé aux journées de La Ligue contre le cancer réservées aux accompagnateurs en santé : partages d’expériences, informations sur l’onco-génétique, la recherche clinique... ces échanges vont beaucoup me servir. L’ERI ne propose pas d’endroit pour s’isoler, faciliter la confidence et respecter la confidentialité. Les ERI sont toujours très ouverts pour en faciliter l’accès. Et c’est vrai, on est ici dans un « open space ». Mais cela peut aussi être intéressant pour favoriser le partage d’expérience ou la rencontre entre patients, proches de patients ou professionnels présents en même temps dans l’espace. Vous êtes prête ? Oui. Je me projette même : l’organisation de réunions débat ou de groupes de convivialité avec l’aide d’un professionnel pour les animer sont des développements possibles. ressources humaines Cérémonie de remise des médailles d’honneur départementales et communales Vendredi 15 février 2013 Médailles d'or (35 ans de services) Chantal Alves Calheiros Henriette Baraud Annie Barret Colette Bartkowiak Martine Benoist Annie Brandy Simone Brugeron Claudette Buisson Danielle Debord Marie-Thérèse Desbordes Marie-Françoise Desserre Huguette Herben Annie Lachatre Françoise Leriche Bernadette Marty Janine Minaud Chantal Montagne Mireille Piaud Marie-Annick Quintane Joëlle Raffier Michelle Rattier Francette Videaud Médailles de vermeil (30 ans de services) Michèle Andrieux Josiane Angleraud Alain Barussaud Josiane Berthomier Gisèle Betoulle Martine Blancher Viet Bui Quoc Françoise Canard Dominique Cassaro Irène Chabassier Marie-Joëlle Chemin Evelyne Chevalier Marie-José Coignac Nicole Combescot Gaëtan Cresson Maryse David Patrick David Jacqueline DeglaneLeobon Solange Denis Annie Desmery Marie-Thérèse Dubois Catherine Dubreuil Maryvonne Duconger Elisabeth Emiel Jean-Marie Faure Rachel Faurie Mireille Forestier Marie-Chantal Gadaud Guy Genest Josette Gougeaud Christiane Grenier Pascale Growas Marie-Rose Guyot Marie-Claude Hilaire Christine Hoarau Marie-Christine Klingler Françoise Labrousse Chantal Lamargue Jacqueline Laplaud Bernadette Laroulandie Marie-Claire Laurent Yolande Le Goff Joëlle Lemacon Marie-Christine Leylavergne Aline Lhomme Brigitte Martin Marie-Christine Moscavit Pierrette Negremont Martine Pallier Marie-Hélène Parthonnaud Nicole Picard Marie-Joëlle Pingaud Loïc Piveteau Nicole Poutissous Pierrette Raffier Maryse Reulet-Penot Martine Sourie Bernadette Soury Chantal Tharet Maryse Valade Françoise Verdier Médailles d’argent (20 ans de services) Isabelle Aumaitre Sophie Aupetit Jean-Marc Benné Marie-Hélène Beunat Myriam Bounaga Christian Boutinaud Patricia Charruault Aliette Coudurier Nathalie Detilleul Marie-Bernadette Deville Pascale Doré Nadine Froidefond Valérie Galvin Nathalie Girault Sophie Humbert Chantal Lebraut Solange Louty Norbert Michoux Régine Molizon Françoise Olivier Nicole Plas Maryse Pouget Catherine Rattier Sourisseau Chantal Teteau Isabelle Thebaud Josiane Vigneron juillet 2013 | CHORUS 105 [ 37 ] ressources humaines Concours SUR TITRES Technicien de laboratoire 1er février 2013 • Najat Bezaiz • Claire Goursaud • Marie-Lise Trarieux • Fanny Faubert • Estelle Touraille • Emilie Dudognon • Dimitri Guyot • Amandine Bigot • Elodie Gay • Morgane Goudard Assistant social 1er février 2013 • Elsa Boissou Tartiveau • Morgane Girouard Aide-soignant 1er février 2013 • Jean-Marc Lorin • Tatiana Tati • Mariame Dansoko • Maria Glushkova • Elena Buliga • Marie Morelet • Rabia Tazi • Marcelle Moro • Charlotte Descheix • Christelle Duquesnoy • Julie Andreault • Lætitia Barbot • Maryline Begot • Catherine Fouetillou • Sylvie Debruyne • Samra Djerida • Maryline Loivet • Stéphanie Goncalves • Armelle Delavaud • Karin Pinsard • Elodie Arnaud • Violaine Faucher • Lise Henry • Marion Audrerie • Isabelle Lozach 1er mai 2013 •Dr Alexandra Masson, pédiatrie dermatologie 29 : Océane de Marianne Demarty, infirmière, pédiatrie Nomination en qualité de praticien attaché associé 9 avril 2013 • Dr Eleni Pagoni, anesthésie réanimation 6 mai 2013 • Dr Bruno Constant Mban, néphrologie 13 mai 2013 • Dr Ioana-Ofelia Matei, dermatologie Décembre 2012 10 : Leakana et Sallyan de Vanny Chay, aide-soignante, SSRG Rebeyrol 11 : Zélie de Marie BilaTallotte, manipulatrice en électroradiologie, radiologie 14 : Thomas de Carine Martin, infirmière, CTCV 18 : Ethan de Virginie Abadon, infirmière, hépatogastro-entérologie 24 : Ethan de Laurence Betsman, aide-soignante, hématologie Nomination en qualité de chef de clinique assistant 1er mai 2013 • Dr Elena Enescu-Florica, dermatologie • Dr Marine Aubour, imagerie médicale Nomination en qualité de PH contractuel 1er mai 2013 • Dr Sébastien Ponsonnard, anesthésie-réanimation • Dr Pierre Bonnaud, cardiologie • Dr Sabrina Crepin, pharmacologie aux vigilances des essais cliniques • Dr Nathalie Pestourie, hygiène hospitalière Nomination en qualité d'assistant spécialiste 1er mai 2013 • Dr Cécile Coeffeteau, urgences PROMOTIONS Nomination en qualité d'assistant spécialiste associé 5 mai 2013 • Dr Jihane Ben Ammar, ophtalmologie Infirmier diplômé d'Etat 22 novembre 2012 • Emilie Delage Carnet Naissances MOUVEMENTS Nomination en qualité de praticien attaché 1er février 2013 • Dr Carlos-Cécil Herrmann, soins palliatifs 1er mars 2013 • Dr Valérie Doffoel Hantz, dermatologie Octobre 2012 19 : Tess de Aline Dupont, infirmière, neurochirurgie 22 : Maïna de Emilie Perucaud, ASHQ, urgences pédiatriques Novembre 2012 01 : Morgane de Corinne Barruche, ASHQ, [ 38 ] CHORUS 105 | juillet 2013 Janvier 2013 01 : Arthur de Morgane Morin, manipulateur en électroradiologie, radiologie 05 : Gabriel de Damien Décembre, technicien supérieur, département production et support 05 : Léa de Aurore Gaultier, ASHQ, rhumatologie 05 : Callie de Elodie Sellas, infirmière, SSRG Rebeyrol V80 06 : Jean-Noé de Virginie Grandcoin, infirmière, neurologie 08 : Antonin de Céline Capelani, manipulatrice en électroradiologie, médecine nucléaire in vivo 09 : Ninon de Agathe Largilliere, infirmière, urgences 11 : Juliette de Laurence Momper, diététicienne, et de Nicolas Momper, TSH, informatique de gestion 11 : Arthur de Nicolas Lengline, directeur adjoint, pôle IFS 11 : Adèle de Karine Duteil, aide-soignante, pathologie respiratoire 13 : Maxence de Cyril Blanchon, maître-ouvrier, environnement et traitements déchets 15 : Camille de Fabien Marchi, masseurkinésithérapeute, pédiatrie 16 : Luka de Séverine Bessas, infirmière, hématoonco-pédiatrique 17 : Paul de Guilaine Neuvial, infirmière, chirurgie digestive générale et endocrinienne 17 : Jules de Sandrine Labrocherie, aide-soignante, USIC 18 : Mahé de Jessica Daubord, préparatrice en pharmacie hospitalière, pharmacie à usage intérieur 19 : Clarisse de Sabrina Auge-Bichaud, adjoint administratif, ressources humaines non médicales 19 : Arthur de Claire Latimier, infirmière, pédiatrie 21 : Ahmed de Carole Halliot, aide-soignante, pôle personnes âgées 21 : Laurick de Amandine Chassaing, manipulatrice en électroradiologie, radiologie 26 : Samuel de Magali Leger, infirmière, dermatologie 26 : Alice de Jeanne-Marie Chatenet, sage-femme, grossesses pathologiques 27 : Ramata de Kadidiatou Coulibaly, auxiliaire de puériculture, chirurgie pédiatrique 27 : Lise de Cécile Parrain, infirmière, rééducation neurovasculaire 28 : Ethân de Nicolas Guillard, manipulateur en électroradiologie, radiologie Février 2013 02 : Gabin de Aline Maquin, aide-soignante, SSRG Rebeyrol 05 : Norah de Aurélien Barriere, technicien supérieur, CIC 06 : Louna de Meggie Monteil, infirmière, rééducation neuro-vasculaire 06 : Timéo de Aurélie , aidesoignante, bloc CTCV 07 : Manon de Dominique, infirmière, EHPAD Dr Chastaingt 10 : Leelou de Laetitia Leveque, ASHQ,urgences 10 : Justine de Mathieu Baranger, conducteur ambulancier, SMUR terrestre 11 : Yael de Vanessa, infirmière, ORL chirurgie cervico-faciale 12 : Edward de Damien Bielsa, maitre-ouvrier, reprographie 12 : Anna de Elise Durin, orthophoniste, rééducation ORL et de Anthony Carpe, infirmier, oncologie médicale 14 : Julia de Mélissa Lorgue, infirmière, USLD soins Chastaingt 15 : Camille de Anita Domenge, infirmière, médecine interne A et de Jean-Marc Chaulet, ouvrier professionnel qualifié, maintenance des bâtiments 15 : Paula de Delphine Valade, infirmière, CTCV et angiologie 18 : Margot et Lou de MarieHélène Dasse, infirmière, ORL chirurgie cervico faciale 19 : Chloé de Aurélie Capron, infirmière, réanimation polyvalente 21 : Lucas de Lorine Guilhem, diététicienne, pôle neurosciences tête cou rachis 22 : Thomas de Stéphanie Laroudie, adjoint cadres, ressources humaines et de Damien Laroudie, attaché, Pole AFC 23 : Juliette de Christophe Levis, aide-soignant de classe normale, urgences 24 : Lanis de Audrey Lenoir, infirmière, réanimation néonatale Mars 2013 01 : Amélie, Margaux de Marie-Laure Breuilh, agent des services hospitaliers, CTCV et angiologie 02 : Rachel de Marie Nicol, technicien supérieur, neurologie 07 : Lucie de Aurélien Caps, IADE, anesthésie 08 : Louise de Hélène Giraud-Dalmay, infirmière, rythmologie 09 : Stella et Looness de Pierre Contet, OPQ, espaces verts 09 : Maïeul de Morgane Goudard, technicienne de laboratoire, Virologie 10 : Charline de Christelle Bluck, infirmière, ortho traumatologie 15 : Justine de Emilie Arco, aide-soignante, CTCV et angiologie 17 : Mélanie de Lydia Briday, aide-soignante, pôle viscéral orthopédie 17 : Noah de Emilie Perrotte, infirmière, salles de réveil 18 : Clémence de Carole Beguier, ingénieur hospitalier, recherche et innovation et de Olivier Beguier, OPQ, sécurité ressources humaines 18 : Célia de Sabrina Boulay, ASHQ, SSRG Rebeyrol 18 : Solweig de Angélique Delassis, infirmière, néphrologie 21 : Margot de Laurence Fred, infirmière, CTCV et angiologie 21 : Simon de Emilie Villeger, technicien supérieur, laboratoire hématologie 24 : Adam de Alexandrine Tassin, infirmière, hématologie Mariages Novembre 2012 03 : Caroline Orain, aidesoignante, médecine interne A avec René Xavier Février 2013 10 : Ammar Kedim, aidesoignant, urgences avec Amina Meslem Mars 2013 30 : Stéphanie Caille, infirmière, hématologie avec Jean-Bernard Demonet Retraites 1er trimestre 2013 • Huguette Herben, adjoint administratif, médecine du travail • Bernard Angleraud, agent de maîtrise, blanchisserie • Bernadette Laplaud, agent des services hospitaliers, chirurgie digestive • Marie-Annick Authier, aidesoignant, agents en clm-cld • Sylvie Bougnard, aidesoignant, urgences pédiatrique HME • Laure Boulaud, aidesoignante, médecine physique et de réadaptation • Dominique Champemaud, aide-soignant, pédiatrie • Joëlle Lyraud aide soignant, EHPAD chastaingt • Annick Majorel, aidesoignant, rhumatologie • Joël-Jean Sautour, aide-soignant, chirurgie urologique, soins courants • Line Signarbieux, aidesoignant, pédiatrie • Annie Vergnoux, aidesoignant, néonatologie • Annie Masduraud, aidesoignante, agents en clm-cld • Anne-Marie Saez, aidesoignante, agents en clm-cld • Mireille Vedrenne, aidesoignant, SSRG Rebeyrol • Marie-Line Cheissou, aidesoignant, EHPAD Chastaingt • Anne-Marie Santerre, aidesoignant, agents en clm-cld • Marie-Danielle André, assistant medicoadministratif, hématologie • Josiane Bourinat, coordination générale des soins • Francois-Xavier Martin De Lassalle, infirmier moniteur, IFSI • Josiane Angleraud, infirmier, médecine de suite d'aigu • Annick Cailleton, infirmière, hémodialyse • Joëlle Caperan, infirmière, médecine interne B • Nicole Lafarge, infirmière, chirurgie urologique • Sylvie Mathieu, infirmière, dermatologie, soins courants • Suzanne Segue, infirmière, rhumatologie • Francoise Tarrade, infirmière, gynécologie obstétrique • Francoise Sauviat, orthoptiste, orthoptie • Anne-André Cagin, masseur-kinesitherapeute, SSRG Rebeyrol • Murielle Dutheil, infirmier IFSI • Liliane Sanchez, adjoint des cadres, Chastaingt • Anne-Marie Estarellas, aide-soignante, obstétrique • Josette Jerethie, aidesoignante, médecine interne A • Michele Granier, éducateur de jeunes enfants, crèche familiale • Catherine Darget, infirmière, pédiatrie • Veronique Preux, masseur-kinesitherapeute, rhumatologie • Christine Combas, ouvrier professionnel blanchisserie • Jean-Marie Canovas aidesoignant, bloc orthopédie traumatologie • Marie-Christiane Leboutet, assistante medico administratif, chirurgie viscérale • Claudine Garcia, infirmière cadre de sante, hépatogastro-entérologie • Nicole Marchand, infirmière, détachement • Chantal Tharet, infirmière, oncologie médicale • Jean-Yves Martin, maitreouvrier, cuisine Rebeyrol • Jean-René Begot, maître ouvrier, maintenance équipement - clefs et lits • Monique Ribette, ouvrier professionnel, service intérieur Dupuytren • Francoise Ageorges, ouvrier professionnel, crèche collective • Dr Jacques Cognard, anesthésie • Dr Jean-Michel Dibon, praticien attaché • Dr Maryse Tuillas, explorations fonctionnelles neurologiques juillet 2013 | CHORUS 105 [ 39 ] l’image Le chanteur limougeaud Deni et ses musiciens dans le service de médecine de suite d'aigu pour la Fête de la musique, 20 juin 2013. Réalisé avec le soutien de MACSF assurances