Rapport d’activités 2011 Cliniques universitaires Saint-Luc 1 2 Sommaire Ch. 1. Ch. 2. Ch. 3. Ch. 4. Ch. 5. Ch. 6. Ch. 7. Ch. 8. Ch. 9. Ch. 10. Ch. 11. Ch. 12. Ch. 13. Nouvelle gouvernance à Saint-Luc Saint-Luc a 35 ans La qualité comme clef de voûte de l’excellence Saint-Luc à la pointe Des projets innovants pour les patients Des machines au service des soins Un patient informé en vaut deux Recherche clinique : travailler aux traitements de demain Enseigner, la troisième mission des Cliniques universitaires Saint-Luc Les collaborateurs de Saint-Luc et de l’UCL primés en Belgique et à l’étranger La Fondation Saint-Luc a récolté plus de deux millions au profit de la recherche en 2011 Les supports logistiques Du côté de l’UCL 4 6 8 12 16 22 24 28 32 34 36 42 46 Avant-propos 2011, une année charnière pour les Cliniques universitaires Saint-Luc L’année 2011 a vu l’émergence d’un nouveau modèle de gouvernance pour les Cliniques universitaires SaintLuc. A l’instar de bon nombre d’hôpitaux belges, l’hôpital académique de l’UCL à Bruxelles est désormais dirigé par un administrateur délégué et un directeur médical. Cette nouvelle vision de la gouvernance annonce un nouveau plan stratégique - le plan Saint-Luc2.Excellence qui permettra aux Cliniques Saint-Luc de tenir le cap face à la concurrence des établissements de soins et de rester à flot suite aux nouvelles mesures édictées par le gouvernement en matière de soins de santé. Il fera également souffler le vent du renouveau sur l’organisation interne dont certains fonctionnements peuvent être optimisés. Ces considérations stratégiques et économiques sont indispensables pour maintenir la santé de l’hôpital au beau fixe et, par conséquent, pérenniser l’excellence et la qualité des soins proposés à nos patients. Si 2011 fut l’année du changement, 2012 sera celle de la consolidation et marquera le début d’une nouvelle ère pour les Cliniques universitaires Saint-Luc. Professeur Baudouin MEUNIER Président du Conseil d’administration des Cliniques universitaires Saint-Luc Monsieur Renaud MAZY Administrateur délégué des Cliniques universitaires Saint-Luc Chapitre 1. > Nouvelle gouvernance à Saint-Luc En 2011, le Pr Jacques Melin, coordonnateur général et médecin-chef, a cédé la place à M. Renaud Mazy et au Pr Jean-François Gigot, respectivement administrateur délégué et directeur médical; président et vice-président du Comité de Direction. Les Cliniques Saint-Luc sont désormais dirigées par un administrateur délégué et un directeur médical, à l’instar des autres hôpitaux académiques du pays. Renaud MAZY, nouvel administrateur délégué des Cliniques universitaires Saint-Luc Les conseils d’administration de SaintLuc et de l’UCL ont nommé M. Renaud Mazy au titre d’administrateur délégué des Cliniques universitaires Saint-Luc. Renaud Mazy, un ingénieur à la tête de Saint-Luc. M. Mazy est le premier occupant de cette nouvelle fonction qui concrétise la mise en place d’une nouvelle structure de direction dans l’hôpital à l’échéance du mandat du Pr Jacques Melin, coordonnateur-général et médecin-chef, nommé Vice-recteur du secteur de la santé UCL. La nomination d’un directeur médical complète la nouvelle structure de direction. CV express >>> > Renaud Mazy est né en 1969. Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur civil à l’Université de Liège en 1994, il débute sa carrière en tant que chercheur au Centre Wallon des Biotechnologies Industrielles. > Il est ensuite engagé chez Air Liquide en tant qu’ingénieur de production. > En 2001, il rejoint le comité de direction de Baxter à Lessines, après un passage de deux ans chez Owens Corning (production de fibre de verre). > En 2005, il est nommé directeur général. > Au cours de sa carrière, il a pu compléter son cursus entre autres par diverses formations (management, communication, audit qualité, relations sociales, Lean-6 sigma). > Il est également reconnu comme interlocuteur par les pouvoirs publics : il siège entre autres à l’Union Wallonne des Entreprises et contribue à la mise en place de programmes de formation en alternance avec les ministres Marcourt et Simonet. > À 42 ans, Renaud Mazy est marié et père de trois enfants. 4 >>> Mazy R. -® Th.Strickaert Le Pr Jean-François Gigot est le nouveau directeur médical des Cliniques universitaires Saint-Luc Le Pr Jean-François Gigot a été nommé au titre de directeur médical par les Conseils d’administration de l’UCL et de Saint-Luc. Le directeur médical rapporte à l’administrateur délégué et rejoint le Comité de direction, dont il assume la vice-présidence au même titre que l’administrateur général (G. Durant). Il préside le Comité des chefs de Département (CODEP), participe au Centre médical et est également membre du Conseil d’administration des Cliniques. La mission principale du directeur médical est d’assurer la bonne organisation de l’activité médicale de l’hôpital. Il est par ailleurs responsable du déploiement des missions universitaires de soins aux patients et prend toutes les initiatives nécessaires pour promouvoir la qualité des soins au sein de l’hôpital académique bruxellois. Il est assisté par deux Directeurs médicaux adjoints (le Pr H. Nielens et le Pr F. Thys). En pratique, ses responsabilités sont les suivantes : • il participe à l’élaboration et à la mise en œuvre du plan stratégique, en particulier médical ; • il est responsable du déploiement des missions universitaires de soins aux patients ; • il développe et coordonne la stratégie des plans de carrière du personnel médical ; • il veille à l’évaluation qualitative de l’activité médicale ; • il coordonne la gestion de l’organisation des activités médicales ; • il se concerte avec le Conseil médical ; • il propose les adaptations nécessaires de l’organisation médicale ; • il est responsable de la communication vers les acteurs médicaux internes et externes. Le Pr Jean-François Gigot, un chirurgien à la tête du secteur médical de Saint-Luc. CV express >>> > Jean-François Gigot, 59 ans, est médecin, chirurgien et professeur ordinaire aux Cliniques universitaires Saint-Luc où il travaille depuis 1984. > Il a été chef du Service de chirurgie et de transplantation abdominale depuis 2007. > Il est passionné par les missions académiques, s’est intéressé à la gestion hospitalière et au management de la qualité dans les établissements de soins. > Il dispose d’une excellente connaissance de l’institution, est un travailleur acharné et un homme de défis. > Il dispose d’une capacité d’écoute, de concertation et de négociation mais également de décision. > Il est un fervent défenseur du travail pluridisciplinaire et de la collaboration entre les différents métiers de l’hôpital. >>> 5 Chapitre 2. > Saint-Luc a 35 ans En 2011, les Cliniques universitaires Saint-Luc fêtent leurs 35 ans ; elles ont accueilli leurs premiers patients le 23 août 1976. Différentes initiatives ont vu le jour pour célébrer cet anniversaire. Pour célébrer les 35 ans de l’hôpital, petits et grands ont assisté à la magie de Bouglione. Un peu d’histoire Devant le nombre croissant d’étudiants en médecine, les autorités académiques de l’Université catholique de Louvain (UCL) acquièrent en 1965 un terrain à Woluwe-Saint-Lambert, commune peu desservie en matière hospitalière, dans l’optique d’y construire un hôpital complémentaire à ceux de Louvain. En 1968, pour des raisons linguistiques, la section francophone de l’UCL quitte Louvain. Toutes les facultés sont déplacées à Ottignies-Louvain-la-Neuve, excepté la Faculté de médecine qui est transférée à Woluwe-Saint-Lambert. Un ensemble unique en Belgique s’y érige, regroupant la pratique clinique, l’enseignement et la recherche, dans un cadre exceptionnel. Le jour J En 2013, le Service des urgences accueillera les patients dans 3500 m2 de locaux flambants neufs. 6 Le 23 août 1976, les Cliniques universitaires Saint-Luc accueillent leurs premiers patients dans une tour d’hospitalisation de neuf étages reposant sur une infrastructure de quatre niveaux. Chaque étage est divisé en quatre unités de soins, jumelées pour les services de distribution hôteliers et médicaux. L’infrastructure de base abrite le quartier opératoire, le service de soins intensifs, la pharmacie, les services médico-techniques de diagnostic et de traitement, et les services généraux (administration centrale, cuisine, archives médicales...). Le mardi 31 août 1976 a eu lieu la première intervention chirurgicale : une cholécystectomie (ablation de la vésicule biliaire). Elle fut réalisée par le Pr Paul-Jacques Kestens et son équipe, dans un bloc opératoire en cours de parachèvement. Un nouveau visage au fil du temps Depuis lors, le bâtiment principal s’est agrandi pour accueillir une aile dédiée à différents services administratifs (baptisée « La Verrière ») et une salle de conférences. En 2003, l’Institut Albert I er et Reine Elisabeth (IAE), hôpital de moyen séjour, est venu compléter l’offre de soins. Enfin, la Tour Rosalind Franklin a été inaugurée en 2005. Ce bâtiment abrite les laboratoires sur huit niveaux. Les technologies les plus récentes ont été utilisées lors de sa conception pour sécuriser les accès, contrôler le niveau sonore des différents automates, surveiller 24h/24 les températures des frigos, congélateurs et chambres froides, assurer le transport interne rapide et efficace des échantillons, etc. En 2013, une nouvelle page de l’histoire de Saint-Luc s’ouvrira avec l’inauguration du nouveau Service des urgences ; les locaux actuels étant devenus trop exigus et inadaptés à la réalité du XXIème siècle. Bientôt 220 places de parking supplémentaires pour les patients et les visiteurs Des événements festifs pour tous les collaborateurs de l’hôpital Après cinq ans de discussions, la commune et son exploitant Q-Park ont accepté d’augmenter l’offre de parkings communaux à proximité de Saint-Luc. Pour célébrer les 35 ans de l’hôpital, le Comité de direction a convié tous les collaborateurs de l’hôpital à une représentation de cirque de la célèbre troupe Bouglione. Le personnel de cadre a également été convié à un cocktail dînatoire à la Villa Empain (Fondation Boghossian). Celui-ci fut précédé d’une visite guidée de l’exposition : « Pudeurs et colères de femme ». En septembre 2012, le parking à deux niveaux situé à proximité de l’Institut Albert Ier et Reine Elisabeth comportera 220 places supplémentaires. Dites-le ! Des messages ont été diffusés dans le BIC, le magazine d’entreprise, et sur Oxygène, le réseau d’écrans répartis au sein de l’hôpital, invitant les membres du personnel à s’exprimer selon trois thématiques : « J’ai 35 choses à vous dire » « J’étais là le 23 août 1976 » « Rendez-vous en 2046 ». La Tour Rosalind Franklin dresse ses 12.000 m2 à l’arrière du bâtiment principal des Cliniques. Elle regroupe tous les laboratoires auparavant dispersés sur le site. 7 Chapitre 3. > La qualité comme clé de voûte de l’excellence En 2011, la qualité des soins est encore et toujours au centre des préoccupations de tous les collaborateurs des Cliniques universitaires Saint-Luc. De nombreux projets ont vu le jour, des certifications ont été obtenues ou reconduites et une politique de « qualité globale » démarrera sous peu aux Cliniques Saint-Luc afin d’obtenir l’accréditation de l’ensemble de l’hôpital. Tout est mis en œuvre pour atteindre l’excellence. Si les clients ne sont pas satisfaits, l’entreprise est en péril ! Elle doit donc tout mettre en œuvre pour répondre aux exigences de ses clients. L’une des pistes pour atteindre cet objectif : répondre aux exigences de la norme ISO 9001. Il en va de même à l’hôpital. La Banque d’os est certifiée ISO 9001. La norme ISO 9001 est une norme internationale qui spécifie les exigences fondamentales auxquelles doit satisfaire le système de management de la qualité (SMQ) d’une entreprise ou d’un organisme. En définissant un ensemble d’exigences normalisées auxquelles doit répondre le système de management de la qualité d’un organisme (indépendamment de son domaine d’activité et de sa taille, qu’il soit actif dans le secteur privé ou dans le secteur public), elle fournit à l’entreprise un cadre qui lui permet d’adopter une approche systématique de gestion de ses activités ou de ses processus, afin de délivrer des produits ou prestations de service répondant aux attentes des clients. à Saint-Luc, les deux dernières entités à avoir obtenu la certification ISO 9001 sont l’Unité de thérapie cellulaire endocrine (lire ci-après) et l’Hospiday (chirurgie d’un jour). 8 La Banque de cellules souches adipeuses certifiée conforme Cette unité dirigée par le Dr Denis Dufrane propose un programme unique en Europe : l’autotransplantation aux patients atteints de non-consolidation osseuse (post-traumatique, après exérèse d’une tumeur) ou de plaies impasses (qui n’arrivent pas à se guérir spontanément ou par les traitements conventionnels). L’autotransplantation consiste à prélever de la graisse sur le patient puis d’en extraire des cellules souches qui permettront de reconstruire les os et de guérir les plaies. Huit patients de Saint-Luc souffrant d’arthrose et de tumeur osseuse ont déjà bénéficié d’une autogreffe de cellules souches adipeuses ; quatre autres patients ont été traités pour des plaies impasses. L’Unité de thérapie cellulaire endocrine est accréditée par l’Agence Fédérale des Médicaments et Produits de la Santé pour délivrer un produit de Thérapie cellulaire innovant ; elle est également certifiée ISO 9001-2008. C’est la première fois au monde qu’une unité de thérapie cellulaire avancée est certifiée ISO 9001. Les entités certifiées de Saint-Luc Plusieurs entités des Cliniques universitaires Saint-Luc sont certifiées : • Département de biologie clinique, d’anatomie pathologique et de génétique médicale : Biologie moléculaire (ISO 15189), Biologie moléculaire - HLA : Human Leukocyte Antigen (EFI, European Federation for Immunogenetics), Anatomie pathologique (ISO 15189), Toxicologie industrielle et environnementale (ISO 15189), Centre de prélèvement (ISO 15189), Centre de gestion des laboratoires (ISO 15189) ; • Thérapie cellulaire endocrine : Îlots de Langerhans et Cellules souches adipeuses (ISO 9001) ; • Banque d’os (ISO 9001) ; • Hospiday (ISO SPEQ 9001) ; • Le Service d’hématologie et oncologie pédiatrique garde sa position de leader en Belgique francophone en obtenant le renouvellement de l’accréditation Joint Accreditation Committee-ISCT & EBMT (Jacie), un label de qualité au niveau international dans le domaine des greffes de cellules souches hématopoïéti- ques (qui fabriquent le sang) ; • Quartier opératoire pour le prélèvement de moelle (JACIE) ; • Laboratoire de thérapie cellulaire (JACIE) ; • trois unités de transplantation (JACIE) ; • Alimentation et diététique (Législation européenne et belge, guide d’autocontrôle pour le secteur des cuisines de collectivités et les maisons de soins). >>> L’Hospiday, l’hôpital chirurgical de Saint-Luc, est certifié ISO SPEQ 9001, une accréditation portant sur les systèmes de management de la qualité dans le domaine santé et social. 9 >>> Gérer le risque Outre les accréditations délivrées par des organismes extérieurs et indépendants, les Cliniques Saint-Luc ont investi dans des outils permettant de gérer le risque. En effet, la sécurité du patient est absolument prioritaire. Dans ce cadre, la gestion des risques consiste à repérer les failles d’un système et, si possible, les résoudre. Concrètement, lorsqu’un incident survient, il faut le déclarer afin de pouvoir analyser la situation et mettre en place des mesures d’amélioration. Pour ce faire, les Cliniques ont acheté un nouveau logiciel (en partenariat avec le CHU Mont-Godinne et Notre-Dame de Grâce de Gosselies) : « ENNOV 6 ». Les Cliniques ont choisi cet outil pour sa qualité de gestion des différents documents qualité (fiche de déclaration d’événements indésirables, procédures…), mais aussi de suivi du processus de risk management. D’autres outils ont également été implémentés : « ENNOV GED » pour la gestion documentaire des systèmes d’assurance qualité et « QPR » pour l’analyse des processus. 138 référents en hygiène hospitalière sont actuellement répartis dans plus de septante-cinq unités de soins ou services. 10 L’hygiène hospitalière : le travail de terrain se poursuit Depuis 2007, la priorité stratégique concerne la formation de Référents en Hygiène Hospitalière (RHH). Le rôle du RHH est de relayer, dans son unité de soins, les informations correctes concernant l’hygiène hospitalière, d’évaluer les besoins de son équipe (et d’en faire rapport à l’équipe d’hygiénistes) et de motiver ses collègues au respect des règles strictes d’hygiène. Etant donné les nombreux mouvements du personnel (écartements, départs…), l’équipe d’hygiène hospitalière a organisé la formation d’un cinquième groupe de RHH. En outre, en réponse à une constatation sur le terrain, l’équipe d’hygiène hospitalière a organisé des formations ciblées sur la prise en charge des cathéters intravasculaires. Des formations à l’hygiène des mains ont également été dispensées au personnel soignant et médical, dans le cadre de la campagne nationale. Saint-Luc a rempli son contrat A noter également la finalisation du contrat qualité signé avec le SPF Santé publique pour la période 2011-2012. Cet accord promet un financement à condition de respecter différentes clauses. Les trois piliers du contrat sont : • la maîtrise du risque à l’hôpital ; • la mise en place d’indicateurs médicaux (au nombre de sept) et d’actions correctives ; • la qualité des transferts intramuros de patients (notamment la transmission des informations concernant les patients transférés d’une unité de soins à une autre) et la communication entre l’hôpital et les institutions d’aval qui prennent en charge les patients à la sortie de l’hôpital aigu. Différentes actions concrètes ont été mises en place pour répondre aux exigences de ce contrat : • une enquête sur la culture de la sécurité parmi le personnel soignant ; • la réalisation de fiches permettant de déclarer les événements indésirables ; • une réflexion sur la vigilance hospitalière mise en place sous la forme de réunions baptisées « gestion du risque ». Le prochain contrat (pour 2013 à 2017) concernera la gestion du risque et l’accréditation de l’hôpital dans son ensemble. Il s’agira alors de déterminer le référentiel et la méthodologie qui permettront de répondre à ce dernier. Saint-Luc sur le chemin de la certification globale Une politique de qualité globale démarrera sous peu aux Cliniques Saint-Luc afin d’obtenir une accréditation qualité de l’hôpital dans sa globalité. 11 Chapitre 4. > Saint-Luc à la pointe Etre un hôpital universitaire, c’est être à la pointe des progrès diagnostiques et thérapeutiques dans les domaines importants de la médecine moderne. La médecine universitaire veut « voir plus loin », et c’est le propre non seulement des médecins, mais de tous les professionnels de la santé que comptent les Cliniques Saint-Luc, une institution au service de l’excellence et du progrès. La protonthérapie à Louvain-la-Neuve Saint-Luc, l’UCL et la société IBA envisagent de créer, ensemble, un centre de traitement du cancer par protonthérapie à Louvain-la-Neuve. Unique en Belgique, ce centre permettra de traiter des patients souffrant du cancer grâce à une technique nouvelle, la protonthérapie, qui limite les effets secondaires d’un traitement classique par radiothérapie, par exemple. Cette prise en charge permettra surtout de soigner des enfants qui, à ce jour, doivent se rendre à Paris ou en Allemagne pour y recevoir un traitement. Il s’agit d’un investissement important pour lequel la Région wallonne marquera son soutien. Les Fondations de l’UCL et de Saint-Luc sont quant à elles déjà sur la brèche pour mobiliser mécènes et donateurs. Bien dans sa peau Pour lutter contre les apnées du sommeil, le patient reçoit une télécommande qui active, via un boîtier implanté dans le thorax, une électrode placée dans le cou autour du nerf moteur de la langue. 12 Les activités du Service de dermatologie ont connu un bel essor en 2011. C’est le cas de la photothérapie dynamique, une nouvelle méthode de traitement pour les cancers superficiels de la peau très fréquents comme la kératose solaire et le carcinome basocellulaire. L’équipe a également mis au point la prise en charge des toxidermies, ces réactions cutanées suite à la prise de médicaments. Objectif : déterminer quel médicament provoque telle réaction cutanée en effectuant des tests intradermiques ou d’autres tests in vitro. Enfin, l’équipe de dermatologie a réalisé une première belge : un nouveau traitement par injection de toxine botulique pour les hyperhidroses palmo-plantaires (sudation excessive). Dormez sur vos deux oreilles grâce à un nouveau traitement chirurgical pour les apnées du sommeil Le Pr Daniel Rodenstein, pneumologue, et le Pr Philippe Rombaux, chirurgien ORL, mènent la première étude clinique au monde pour valider un nouveau traitement (mis au point par IMTHERA Medical - USA) permettant de soigner les patients souffrant du syndrome d’apnées du sommeil. Ce nouveau traitement est destiné aux patients sévèrement atteints qui supportent difficilement le traitement par masque nasal et chez qui la chirurgie est peu efficace. La technique consiste à stimuler le nerf hypoglosse – le nerf moteur de la langue – via une électrode placée dans le cou autour du tronc principal du nerf, et connectée par voie chirurgicale à un boîtier implanté au niveau du thorax. Le boîtier envoie une impulsion dans l’électrode qui stimule le nerf de la langue toute la nuit. La stimulation via l’électrode sur le nerf hypoglosse n’est pas douloureuse et n’interrompt pas le sommeil du patient. Le patient reçoit une télécommande qui lui permet d’activer le boîtier avant de se coucher et de l’éteindre au lever. Ce nouveau traitement est une première mondiale. Un nouveau quartier opératoire pour la chirurgie de jour L’Hospiday, l’hôpital chirurgical de jour, dispose aujourd’hui de son propre quartier opératoire dernier cri. Les patients sont désormais pris en charge dans une structure dédiée spécifiquement à la chirurgie de jour. Le nouveau bloc opératoire composé de quatre salles d’opération complète les équipements de l’Hospiday (en fonction depuis 2005) d’un accès et d’une zone d’accueil propres, de trois salles de préparation des patients, d’une salle de réveil, de dix chambres et d’une salle de repos (équipée de six fauteuils). L’aménagement de ces nouvelles salles permet de travailler en flux tendus et de réduire au maximum le temps d’attente des patients. Les nouvelles salles du bloc opératoire ont été conçues sur la base d’un cahier des charges respectant de nombreuses contraintes techniques, ergonomiques, hygiéniques et réglementaires, mais aussi les desiderata des utilisateurs. Cette belle réalisation est le fruit du travail conjoint des équipes du Quartier opératoire, de l’Hospiday et du Département technique. Les techniques de neurochirurgie toujours plus précises En collaboration avec les Services de neurologie (Dr Elsankari) et de neuroradiologie (Pr Duprez), l’équipe de neurochirurgie a réactualisé une technique de recalibrage de la charnière cranio-cervicale associé à un amincissement de la duremère (une membrane dure et rigide qui protège le cerveau et la moelle épinière) dans le traitement des malformations de Chiari symptomatiques. Cette technique est également complétée par une étude de flux du liquide céphalo-rachidien avant et après chaque procédure afin d’apprécier de manière objective et quantitative l’amélioration de la circulation du liquide céphalo-rachidien corrélé à la disparition de la symptomatologie ressentie par les patients. >>> « Je me rends régulièrement aux Cliniques Saint-Luc, notamment pour des consultations suite à une opération pratiquée sur mon fils, et je suis toujours agréablement surprise des services supplémentaires offerts chaque fois par votre établissement. Merci à vous. » Monique, Ciney 13 >>> En collaboration avec le Service de neuroradiologie (Pr Duprez, Pr Grandin), les neurochirurgiens ont pu établir la faisabilité de plusieurs techniques : • l’utilisation du Data Tensor Imaging (DTI) qui permet de reconstruire et d’identifier l’anatomie interne du cerveau, refoulée dans une lésion cérébrale dans une zone de très haute importance (zone cérébrale primaire ou « zones sensibles ») ; • la comparaison de l’imagerie de Les nouvelles salles d’opération de l’Hospiday sont polyvalentes et ont été conçues sur un même schéma : rationalisation de l’espace, équipements mobiles ou fixés au plafond pour garantir un nettoyage optimal, système de vidéochirurgie intégré, système multimédia, etc. 14 perfusion cérébrale en IRM permettant de quantifier la vascularisation d’une zone pathologique par rapport à une zone saine. Cette technique permet de détecter les zones à plus grande prolifération cellulaire et de les extirper. Les neurochirurgiens ont également pu étudier de façon rétrospective les facteurs permettant de prédire les sites de récidive des tumeurs cérébrales agressives après leur ablation complète ; • à noter encore la poursuite de l’expertise de l’équipe dans l’utilisation de l’IRM intra-opératoire à haut champ 3.0 Tesla pour l’ablation complète des tumeurs cérébrales. L’équipe de Neurochirurgie développe également une technique d’endoscopie en 3D. Pour vos belles dents Le Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale et les Services de prothèse et de parodontologie collaborent au sein d’une clinique multidisciplinaire d’implantologie orale. L’objectif étant, dans ce secteur également, d’offrir au patient une prise en charge multidisciplinaire. Le Centre des malformations vasculaires fête ses 20 ans Le Centre des malformations vasculaires est un centre interdisciplinaire de référence nationale et internationale. Créé en 1991, il brasse à l’heure actuelle près de 2000 consultations par an de patients atteints d’anomalies vasculaires, communément appelées « angiomes ». Le Centre des malformations vasculaires brasse près de 2000 consultations chaque année. Pour marquer ce vingtième anniversaire, les responsables du Centre ont proposé un symposium pour les médecins, mais aussi pour les patients et leurs proches. « C’est un vrai plaisir pour moi de pratiquer du sport à Saint-Luc dans le cadre d’un programme de réadaptation par le sport proposé par le Service d’urologie. Le kiné qui nous prend en charge s’occupe très bien de nous et connaît toutes nos particularités. Outre les bénéfices physiques, les séances m’ont permis de rencontrer d’autres personnes dans le même cas que moi et subissant des symptômes identiques. On a l’occasion d’en parler, de se réconforter et aussi de s’encourager les uns les autres. Je recommande vivement aux autres patients d’y prendre part. » Charles, Wavre 15 Chapitre 5. > Des projets innovants pour les patients Innover permet de proposer des soins et des services toujours plus pointus et adaptés à chaque patient. Les 5000 membres du personnel des Cliniques Saint-Luc en sont conscients et proposent, chaque année, de nombreux projets tous azimuts. Ces initiatives, parfois personnelles, généralement pluridisciplinaires, contribuent à améliorer la prise en charge et le bien-être du patient. A l’école de l’atopie, les enfants apprennent comment prendre soin de leur peau. Néonatologie : l’hypothermie comme technique de soins Un nouveau Service de gastroentérologie pédiatrique Depuis 2011, l’équipe du Service de néonatologie pratique l’hypothermie contrôlée en cas d’asphyxie périnatale. Cette technique est utilisée pour lutter contre les séquelles neurologiques et améliorer le pronostic des tout petits ; elle s’accompagne d’une surveillance par électroencéphalogramme amplifié. Pour prendre en charge les patients de manière ciblée, un nouveau service a vu le jour sous la responsabilité du Pr Etienne Sokal: le Service degastroentérologie pédiatrique. Le Département de pédiatrie a par ailleurs subi quelques modifications en 2011 suite au départ à l’éméritat des Prs Verellen et Moulin. Le Pr Christiane Vermylen a été nommée chef du Département de pédiatrie et le Dr Dominique Hermans, chef du Service de pédiatrie générale. L’infectiologie pédiatrique : un nouveau secteur à Saint-Luc Grâce à une bourse de la Fondation Saint-Luc, le Dr Dimitri Van der Linden a réalisé une spécialisation de deux ans en maladies infectieuses pédiatriques au CHU Sainte-Justine de Montréal (où il a obtenu le diplôme d’infectiologuepédiatre en 2011). Durant son séjour au Canada, le Dr Van der Linden a également réalisé un projet de recherche sur le statut clinique, immunologique et virologique d’adolescents infectés par le VIH au moment de leur transfert en clinique adulte. De retour aux Cliniques Saint-Luc depuis août 2011, le Dr Van der Linden, chef de clinique adjoint dans le Service de pédiatrie générale, travaille comme consultant en maladies infectieuses pédiatriques et participe à la consultation des voyageurs. L’infectiologie pédiatrique est une spécialité neuve à Saint-Luc et constitue une niche qui se développe au sein du Département de pédiatrie. 16 L’école de l’atopie Près d’un enfant sur cinq souffre de dermatite atopique. Pour informer les enfants et leur apprendre à gérer au quotidien cette maladie chronique de la peau, les dermatologues de SaintLuc proposent « L’école de l’atopie ». Il s’agit de réunions lors desquelles les enfants et leurs parents ont l’opportunité de poser des questions sur le sujet, de rencontrer et d’échanger leurs réflexions avec d’autres personnes concernées. Ces réunions sont supervisées par des dermatologues et des infirmières. Toujours dans le domaine de la dermatologie, une nouvelle consultation de dermatologie pédiatrique est ouverte depuis octobre 2011. Garder la forme aux Soins intensifs Le Service des soins intensifs propose aux patients de faire du sport durant leur hospitalisation. Il s’agit de prévenir la fonte musculaire et les complications qui peuvent apparaître lors d’immobilisation prolongée, comme les ankyloses et les raideurs articulaires. Le but étant de ramener le patient le plus vite possible vers le retour à la maison. Ces machines font désormais partie intégrante du programme de réadaptation pour les patients hospitalisés aux Soins intensifs. Pour éviter que la douleur ne s’installe Souffrir après une intervention chirurgicale est tout à fait normal et des traitements adéquats sont prévus. Si une douleur importante persiste, elle pourrait évoluer vers une douleur chronique très invalidante. Pour ne pas en arriver là, le Service d’anesthésiologie vient de mettre en place une nouvelle consultation de douleurs transitionnelles. Objectif : faciliter la revalidation et la réinsertion rapide dans la vie quotidienne après une intervention chirurgicale. Des soins tout en douceur Depuis plus de six ans, Saint-Luc s’inspire d’une thérapie aux origines hollandaises : le snoezelen. Le terme « snoezelen » provient de la contraction de deux mots néerlandais : snoeffelen et doezelen. « Snoeffelen » signifie « sentir, chercher et explorer » et « Doezelen » signifie « se détendre, se relaxer et somnoler ». Le snoezelen est utilisé depuis six ans en Pédiatrie et, depuis 2011, en Gériatrie. Ce service propose un concept différent : le « chariot snoezelen ». Ce dernier contient différents accessoires : un rétroprojecteur, un diffuseur d’huiles essentielles, de la musique, un matelas chauffant, de l’huile de massage à la lavande, etc. Il est utilisé lors des toilettes matinales de patients souffrant de confusion aiguë ou de diverses formes de démences plus ou moins avancées. Résultat, les toilettes se déroulent dans un climat beaucoup plus agréable pour le patient, mais aussi pour le personnel soignant. Pour garder la forme, les kinésithérapeutes du Service des soins intensifs disposent de quatre appareils permettant aux patients alités en permanence de pratiquer une activité sportive. L’équipe de l’Espace Bien-Être s’agrandit L’Espace Bien-Être (financé par la générosité des mécènes de la Fondation Saint-Luc et de la Fondation Mimi) est dédié aux patients du Centre du Cancer. Les soins esthétiques et les massages qui y sont proposés permettent d’améliorer leur bien-être et leur qualité de vie pendant les traitements. En 2011, une esthéticienne et une massothérapeute supplémentaires sont venues renforcer l’équipe. L’Espace Bien-Être peut désormais accueillir davantage de patients. >>> 17 L’hypnose en obstétrique « Le jour de l’accouchement fut une expérience extraordinaire. J’ai laissé mon corps se débattre avec la douleur, je suis partie dans mes zones de confort mentales tout en restant en connexion avec mon bébé pour parcourir avec lui le chemin vers la naissance et l’accompagner dans ses efforts pour naître. Je remercie de tout cœur Sabine [Peckel] et Virginie [Douillet] pour la magnifique expérience qu’elles ont permis à mon mari, mon bébé et moimême de vivre. » T., Bruxelles >>> Les bienfaits de l’aromathérapie Depuis quelques mois, les infirmières pédiatriques utilisent des huiles essentielles pour améliorer le confort et le bien-être des petits patients. Dans la majorité des cas, les huiles essentielles aident à calmer les angoisses, à apaiser des douleurs ou encore à améliorer le sommeil et le moral des enfants. Pour leur plus grand plaisir… et celui de leurs parents. Cette prise en charge originale, lancée en Neurologie pédiatrique, a fait des émules et est actuellement proposée également aux enfants hospitalisés en Hématologie-Oncologie pédiatrique. Les infirmières ont été formées à l’utilisation de ces essences végétales et des procédures particulières ont été mises en place dans ces deux unités, en collaboration étroite avec le corps médical. L’hypnose, une technique qui se développe aux Cliniques Saint-Luc Rester zen avant, pendant et après l’accouchement Deux sages-femmes, Virginie Douillet et Sabine Peckel, ont développé des consultations en hypnose et dispensent des soins spécifiques sous hypnose pour les mamans et futures mamans, dans le Service d’obstétrique en période prénatale, lors des séjours dans le Service MIC (Maternal Intensive Care), au bloc d’accouchement et après l’accouchement. Ce projet est né grâce à l’octroi d’une 18 bourse de la Fondation Saint-Luc qui a permis à Virginie Douillet et Sabine Peckel de suivre une formation spécifique en hypnose. Trois autres sages-femmes ont également eu l’opportunité de suivre cette formation en 2011. La chirurgie sous hypnose Cette année encore, le Service d’anesthésie-réanimation a soutenu les services chirurgicaux, médicaux interventionnels et d’imagerie dans la prise en charge parfois complexe de leurs patients. Un effort particulier a été engagé pour que ces patients bénéficient de techniques anesthésiologiques les plus adaptées pour leur réhabilitation précoce. C’est le cas notamment de l’hypnose qui permet au patient d’être un acteur de sa prise en charge anesthésiologique. Partagez ce que vous avez sur le cœur Parce que parler soulage, les psychologues du Centre du Cancer ont créé en 2011 des groupes de paroles thématiques pour les patients souffrant d’un cancer. Au cours de ces réunions, les patients partagent leurs expériences et ont la possibilité de s’exprimer sur un thème déterminé par le psychologue qui anime la réunion du groupe. En 2012, cette initiative fera l’objet d’un nouveau projet pilote financé par le Plan National Cancer, en vue de la généraliser sur le plan national après évaluation. Les groupes de paroles pour les proches de patients se sont poursuivis en 2011. Les paramédicaux et les médecins de rhumatologie ensemble au chevet du patient Le personnel paramédical (kinésithérapeutes et ergothérapeutes) et soignant (infirmières) et les médecins du Service de rhumatologie travaillent main dans la main pour le bien-être de leurs patients. Ainsi, une nouvelle fonction d’infirmière coordonnatrice de soins pour la polyarthrite, assurée par Philippine del Marmol, a été créée sous la supervision du Pr Patrick Durez. La création de cette fonction vise l’amélioration de la prise en charge pluridisciplinaire de cette maladie rhumatismale inflammatoire par l’éducation thérapeutique. Philippine del Marmol est également chargée d’améliorer l’adhésion au traitement, d’optimaliser les soins paramédicaux (kinésithérapie, ergothérapie), de coordonner les consultations connexes, etc. Autre nouveauté : le développement d’une prise en charge spécifique de la revalidation des patients souffrant d’arthrite chronique (polyarthrite, spondylarthrite, sclérodermie, etc.) par Marie Avaux, kinésithérapeute, en étroite collaboration avec le Service de médecine physique et réadaptation motrice. Enfin, le Dr Adrien Nzeusseu Toukap, chef de clinique adjoint dans le Service de rhumatologie, a ouvert une consultation à la clinique Valida en janvier 2011. Les patients du nord-ouest de Bruxelles suivis auparavant à Saint-Luc bénéficient désormais d’une prise en charge de pointe, universitaire, près de chez eux. L’embolie pulmonaire peut se soigner à domicile L’équipe des Urgences a participé à une étude internationale et multicentrique sur l’embolie pulmonaire. Publiés dans la revue médicale The Lancet, les résultats indiquent que, désormais, certains patients sélectionnés de manière stricte pourront être traités à domicile dès le diagnostic posé dans un service d’urgences. Le Service de psychiatrie adulte œuvre à la réinsertion sociale du patient psychiatrique La Belgique est le pays d’Europe où l’on trouve le plus de lits psychiatriques ; les pouvoirs publics ont donc souhaité rétablir l’équilibre en développant davantage les prises en charges extra-hospitalières par des équipes mobiles. Le Projet 107 porté par les Cliniques Saint-Luc et le Centre hospitalier Jean Titeca (CHJT) a vu le jour dans ce contexte de réforme des hôpitaux psychiatriques. Concrètement, l’Unité de crise et d’urgences psychiatriques de Saint-Luc (associée au Centre hospitalier Jean Titeca) a mis sur pied une équipe mobile de crise pour la prise en charge des patients en crise ou en décompensation psychiatrique. La mission des psychiatres, psychologues, assistants sociaux et infirmiers qui la composent consiste à suivre à domicile les patients qui nécessitent des soins mais n’en sont pas demandeurs ou >>> Certains patients psychiatriques peuvent désormais bénéficier d’une prise en charge à domicile par les spécialistes de l’Unité de crise du Service des urgences. 19 Le patient gériatrique n’est pas seulement âgé, il est également à risque de dénutrition, de déclin fonctionnel, de troubles cognitifs… >>> à leur proposer des alternatives à une hospitalisation psychiatrique. L’action de l’équipe mobile de crise couvre la zone d’Evere, Haren, Auderghem, Schaerbeek, Saint-Josse et les deux Woluwe. Toujours dans le cadre du Projet 107, une consultation à la demande d’un tiers verra le jour en 2012. Cette structure répondra aux demandes de proches (parents, voisins, médecins) d’une personne souffrant de troubles psychiatriques et qui ne souhaite pas recevoir de soins adaptés. L’entourage du patient pourra ainsi créer une alliance avec les spécialistes de SaintLuc pour offrir une prise en charge adaptée à la personne concernée. Une collaboration a été mise en place avec les associations d’usagers (Psytoyens) et de proches (Similes), dans un même objectif : la réhabilitation sociale des patients psychiatriques. L’oncogériatrie, une approche spécifique pour le patient gériatrique souffrant d’un cancer L’oncogériatrie est la prise en charge spécifique et adaptée du patient gériatrique souffrant d’un cancer par un binôme formé d’un oncologue et d’un gériatre, en collaboration avec le médecin généraliste et l’ensemble des acteurs impliqués dans l’évaluation de l’état du patient et dans la conduite du traitement. Le patient gériatrique présente, par rapport à un patient plus jeune, un risque accru de différents troubles tels que : dénutrition, déclin fonctionnel, troubles cognitifs, etc. La collaboration entre l’oncologue et 20 le gériatre est donc essentielle pour sélectionner le traitement le plus approprié et anticiper les complications potentielles liées à l’âge du patient. L’oncogériatrie a pu se structurer au sein du Centre du Cancer grâce à un projet pilote financé par le Plan National Cancer, réalisé en partenariat avec le CHU Mont-Godinne et la KU Leuven. Le Centre du Cancer et le Service de gériatrie de Saint-Luc souhaitent pérenniser cette activité sous la forme d’une concertation multidisciplinaire gérée par une infirmière coordinatrice des soins en oncogériatrie. Ce poste sera créé en 2012 grâce au soutien de la Fondation Saint-Luc. La personne qui l’occupera jouera le rôle de relais entre les oncologues et les gériatres pour déterminer à l’aide d’outils spécifiques si une prise en charge gériatrique est nécessaire, en plus des soins oncologiques. L’infirmière coordinatrice des soins en oncogériatrie sera également la personne de référence pour le patient. Ce travail sera réalisé avec la collaboration des médecins cancérologues et les coordinateurs de soins en oncologie (CSO) du Centre du Cancer. Cancer : une nouvelle consultation multi-disciplinaire au service des patient Depuis de nombreuses années, cinq consultations multidisciplinaires sont ouvertes au sein du Centre du Cancer (tumeurs du sein, gynécologiques, des voies aérodigestives supérieures, neurologiques et mélanomes). En 2011, une sixième consultation multidisciplinaire a été créée pour les patients atteints de tumeurs du côlon ou du rectum. Lors de cette consultation particulière, le médecin référent du patient lui annonce le diagnostic et le plan de traitement proposé en concertation multidisciplinaire. Le patient a ainsi l’occasion de rencontrer directement les médecins qui vont se succéder dans la prise en charge de son traitement, même si certains traitements ne seront prévus que plusieurs semaines plus tard. Cette opportunité est vécue très positivement par les patients. Rencontrer les différents médecins et leur poser des questions leur permet de diminuer leur anxiété. Lors de cette annonce, le patient rencontre également le CSO et a la possibilité de rencontrer d’autres paramédicaux (psychologues, diététiciennes...). Gérer l’annonce du diagnostic En 2011, huit infirmières de l’Unité de soins 73 (pneumologie et gastroentérologie) ont bénéficié d’une formation à la communication avec les patients atteints d’une maladie oncologique. Cette formation leur permettra de prendre du recul afin de mieux gérer leurs émotions et apporter une aide adéquate aux patients face à l’annonce du diagnostic. Quand la musique s’invite à l’hopital En collaboration avec l’ASBL Cerf-Volant, le Centre du Cancer a proposé aux patients hospitalisés en Hématologie et en Oncologie médicale, ainsi qu’à leurs familles, deux minis concerts donnés par le violoniste Claude Vonin. Ces concerts ont été retransmis en direct sur Télé Saint-Luc afin que tous les patients hospitalisés au sein des Cliniques puissent en bénéficier. Collaboration tripartite pour l’hémato-oncologie médicale et la dialyse : excellence médicale et service de proximité En mars 2011, les Cliniques ont présenté «Si un jour je meurs... Les soins palliatifs s’exposent», une exposition inédite sur le thème de la fin de la vie et des soins palliatifs. Cet événement a entraîné le visiteur dans un parcours initiatique conjugué à la première personne et l’a invité à se positionner sur les problématiques soulevées par la fin de vie et la mort. L’exposition a été conçue en Suisse. Chez nous, elle était organisée par l’Unité de soins continus et palliatifs des Cliniques qui l’a adaptée à la réalité belge. La Clinique Notre-Dame de Grâce de Gosselies, les Cliniques universitaires Saint-Luc et le Grand Hôpital de Charleroi viennent de conclure deux accords de collaboration importants dans le domaine de la dialyse et de l’hématooncologie médicale. Un plus pour les patients du nord de Charleroi et du sud du Brabant wallon. Les trois institutions ont signé deux conventions de partenariat en néphrologie (pour l’hémodialyse) et en hémato-oncologie médicale afin d’offrir à Gosselies une prise en charge de proximité et de qualité aux patients du nord de Charleroi et du sud du Brabant wallon. En vertu de ces conventions, des équipes médicales et soignantes des Cliniques universitaires Saint-Luc et du Grand Hôpital de Charleroi seront détachées à la Clinique Notre-Dame de Grâce de Gosselies. Cette collaboration tripartite est une nouvelle déclinaison de l’accord de partenariat conclu en 2008 entre la Clinique Notre-Dame de Grâce et les Cliniques universitaires Saint-Luc. 21 Chapitre 6. > Des machines au service des soins Les robots font leur apparition dans de nombreux secteurs de l’hôpital. On en retrouve en chirurgie, en pharmacie, en réadaptation motrice, mais aussi pour l’enseignement aux situations aiguës. Ces machines « intelligentes » apportent un gain de précision au personnel qui les utilise et permettent de s’entraîner virtuellement avant d’entrer en salle d’opération. Encore une fois, tout le bénéfice revient au patient. Saint-Luc à l’heure des tablettes Des tablettes électroniques mobiles à l’usage du personnel soignant ont fait leur apparition dans les unités de soins. Un outil ultra pratique pour avoir toujours à portée de main des informations soignantes et médicales à jour. Ce matériel contribuera indirectement à améliorer la qualité des soins et la tenue du dossier patient. Sept unités ont été équipées en 2011, soit trente-trois tablettes. Un nouvel appareil pour extraire les cellules souches Un automate appelé CytoCare® a fait son apparition à la Pharmacie. Il permet de préparer, de manière automatisée, les solutions de chimiothérapie injectables. Ce nouvel appareil de haute précision vient épauler l’équipe chargée de ces préparations. Saint-Luc a été le premier hôpital en Belgique à acquérir un robot CytoCare®. 22 Le Service d’hématologie et oncologie pédiatrique a acquis, grâce à la Fondation Saint-Luc et à l’asbl Les Enfants de Salus Sanguinis, une nouvelle machine de prélèvement des cellules souches périphériques ultra performante. Cette technique est utilisée pour les patients souffrant de cancer et qui ont besoin d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques (un type de cellule à l’origine de toutes les lignées de cellules sanguines). Chirurgie laparoscopique : la console des chirurgiens Le Département de chirurgie dispose d’un nouvel outil pédagogique hors pair : le simulateur Simbionix. Grâce à celui-ci, les médecins assistants ont la possibilité de s’entraîner virtuellement avant d’opérer. Résultat : des gestes plus précis, moins d’erreurs et un temps opératoire diminué. Saint-Luc est le premier hôpital francophone de Belgique à faire l’acquisition d’un tel appareil. SILS te plaît Récemment, l’équipe de chirurgie colorectale a appliqué avec succès une nouvelle méthode d’intervention tout à fait innovante (SILS) pour un plus grand respect de l’intégrité corporelle. Elle est en passe de se généraliser à toute la chirurgie colorectale. La technique SILS (Single Incision Laparascopic Surgery) permet de réaliser des laparoscopies avec une seule incision ; elle est utilisée pour les coloproctectomies totales et présente des avantages immédiats non négligeables. La cardiologie des enfants En 2011, le Service de cardiologie pédiatrique a développé l’électrophysiologie pédiatrique, la résonance magnétique nucléaire cardiaque et l’ergospirométrie pédiatriques ainsi que les remplacements valvulaires pulmonaires par voie percutanée. Wall-E au Quartier opératoire Les salles du Quartier opératoire et de l’Hospiday (chirurgie de jour) ont été équipées d’un chariot Be-Trace, surnommé Wall-E, pour une meilleure gestion du réapprovisionnement et de la traçabilité des médicaments d’anesthésie et de chirurgie. Trois avantages majeurs à ce nouveau dispositif : un réapprovisionnement optimal par la Pharmacie, une facturation la plus exacte possible et la traçabilité de tous les mouvements de médicaments. Wall-E est un plus également pour l’enregistrement des attestations médicales et, à terme, des prestations médicales. L’essor de la chirurgie mini invasive Le Service de neurochirurgie utilise le robot Artis Zeego de Siemens dans la chirurgie du rachis lombaire. Cette nouvelle technologie permet une assistance optimale dans la mise en place des vis pédiculaires lors d’une ostéosynthèse lombaire. Cette technologie est également utilisée pour le contrôle per-opératoire après implantation des électrodes intracrâniennes pour électroencéphalogramme invasif. La chirurgie robot-assistée prend son envol Les Cliniques ont fait l’acquisition de la nouvelle génération du robot Da Vinci®, une interface comportant deux consoles et quatre bras. Le chirurgien dirige les opérations à partir d’une console lui fournissant des images 3D du site opératoire et le robot réplique intégralement les gestes chirurgicaux. Par ailleurs, la double console permet à deux chirurgiens de travailler simultanément, ce qui fait de cette interface un outil d’enseignement et de formation pour les jeunes chirurgiens. Le Da Vinci® se révèle être un apport extraordinaire en termes de confort, de qualité et de précision du geste chirurgical. A Saint-Luc, deux spécialités l’ont déjà adoptée : la chirurgie cardiaque et l’urologie. Radiothérapie : des rayons plus précis Un second appareil de tomothérapie a été installé dans les locaux flambants neufs du Service de radiothérapie. Cet appareil de haute technologie sculpte la dose exacte de rayons tout en déterminant l’endroit précis où ils doivent être administrés. Il offre ainsi un gain en conformation en délivrant une dose parfaitement adaptée à la tumeur tout en épargnant encore plus les tissus sains de voisinage. Le chariot Be-trace, surnommé Wall-E, est utilisé au Quartier opératoire. L’un de ses avantages concerne la traçabilité de tous les mouvements de médicaments. Le Service de radiothérapie s’est également équipé d’un scanner ultra performant conçu spécifiquement pour les traitements par radiothérapie : l’Aquilion LB de Toshiba. Saint-Luc a été le premier à l’acquérir en Belgique, il existe d’ailleurs moins de trente appareils de ce type en Europe. 23 Chapitre 7. > Un patient informé en vaut deux Placer l’être humain et le malade au centre de nos préoccupations constitue l’une des valeurs fondamentales de notre institution. Dans ce contexte, une attention constante doit être portée à l’information donnée aux patients. Ne dit-on pas « Un patient informé en vaut deux » ? 2400 abonnés reçoivent chaque mois la newsletter électronique de Saint-Luc. Et 130.000 personnes ont consulté sur www.saintluc.be. e-M@g Saint-Luc : la newsletter new look qui vous dit tout ce qu’il faut savoir ! La newsletter mensuelle des Cliniques Saint-Luc a été relookée et son concept revu et amélioré. Un dossier et différents articles liés aux événements des Cliniques Saint-Luc sont traités chaque mois à travers différentes rubriques. e-M@g Saint-Luc est destiné à tous ceux (patients, visiteurs, médecins, etc.) que l’actualité des Cliniques intéresse. Bienvenue à « Nous vous remercions pour votre travail et la très riche documentation que vous nous faites partager. C’est un grand pas pour nous, que de voir le mot « stomisé » sortir de l’ombre, dans un de vos sujets d’e-M@g Saint-Luc. » Natacha 24 Le Centre de Transplantation de l’UCL lance une nouvelle newsletter semestrielle, VICTOR, à destination des patients, de leurs familles, des spécialistes mais aussi de toute personne intéressée par le sujet. Objectif : donner plus de visibilité à ses activités et aux problématiques touchant son domaine. Dans son premier numéro, VICTOR (pour « Vignette d’informations du Centre de Transplantation d’organes ») raconte l’histoire de la transplantation dans le monde et à l’UCL et dresse un portrait de l’actuel Centre de Transplantation qui exerce ses activités à Saint-Luc et au CHU Mont-Godinne. Le deuxième numéro sera consacré au don d’organes et de tissus. On pourra notamment y découvrir une nouvelle fonction : le coordinateur local de dons d’organes et de tissus. Sa mission ? Détecter, sensibiliser et former les acteurs de terrain en collaboration avec le centre de transplantation et le service de thérapie tissulaire et cellulaire. Au nombre de trois à Saint-Luc, les coordinateurs locaux de dons d’organes et de tissus sont issus du Département infirmier ; ils exercent leurs fonctions aux Soins intensifs et aux Urgences. Cette nouvelle fonction est une initiative du SPF Santé publique, prévue au départ uniquement pour le Service des soins intensifs et qui, à Saint-Luc, a été élargie aux Urgences. VICTOR est disponible sur : www.saintluc.be. Découvrez la cardiologie pédiatrique en quelques clics Le Service de cardiologie pédiatrique a lancé un site internet d’information aux patients : www.cardiologiedesenfants.be. Informatif, didactique et ludique, il vise avant tout les familles des enfants diagnostiqués, mais aussi les médecins généralistes ou pédiatres. « Education cœur et vaisseaux » : un site internet qui vous informe www.educationcoeur.be est le nouveau site éducatif développé par le Département cardiovasculaire. Il a pour objectif d’apporter aux patients et aux professionnels de la santé un maximum d’informations dans le domaine cardiovasculaire, que ce soit en matière de prévention ou pour une hospitalisation. La création de ce site a été rendue possible grâce au soutien de la Fondation Saint-Luc. En dehors de ces actions ponctuelles, le Carrefour santé propose toute l’année un grand nombre de brochures d’informations concernant tous les domaines de la santé. Expliquer la chirurgie de jour aux enfants Pour diminuer l’anxiété des enfants envers les « blouses blanches » et démystifier l’univers hospitalier, le Service d’anesthésie propose un film d’information aux enfants qui devront subir une intervention chirurgicale à l’Hospiday. Ce film a été réalisé par le Centre audiovisuel des Cliniques Saint-Luc. Un Carrefour à ne pas manquer Le Carrefour santé (situé dans le hall principal de l’hôpital) est le lieu de rendez-vous pour la promotion de la santé au sein de l’institution. C’est là que se déroulent la plupart des campagnes de sensibilisation. En 2011, plus de 4400 personnes ont bénéficié d’informations au sein du Carrefour santé. Vingt-deux vitrines et activités associées y ont été organisées concernant, par exemple, l’hygiène des mains, les vacances au soleil, les tiques et insectes, l’allaitement maternel, le rhumatisme, le SIDA, etc. Le coordonnateur de soins oncologiques (CSO) : le fil conducteur du patient En place depuis de nombreuses années, la fonction de coordonnateur de soins oncologiques (CSO) est centrale au sein du Centre du Cancer de SaintLuc. Outre le médecin, le CSO est la personne de référence pour le patient. Il se positionne en véritable fil conducteur tout au long du parcours clinique, depuis la mise au point diagnostique jusqu’au suivi après le traitement. Il assure une parfaite coordination entre >>> « Aujourd’hui, je regarde notre « petite » famille et je me dis que nous avons vécu une sacrée aventure ! Merci à tous : gynécos, psys, cardiologues, anesthésistes, chirurgiens, intensivistes, infirmiers et autres du bloc, des soins intensifs, du cathétérisme cardiaque, l’unité de soins 91... Et un merci tout particulier aux trois infirmiers qui ont participé à la réparation du « P’tit cœur à l’envers » de mon fils Félix. Merci enfin aux formidables « mamans » qui se sont occupées de lui, de jour comme de nuit. Je ne pourrai pas les citer toutes, mais moi qui ne suis pas physionomiste, je me souviens de chaque visage ! » Audrey à propos de l’intervention chirurgicale de Félix, son bébé de quelques jours à peine 25 « J’ai découvert Saint-Luc dans des circonstances pénibles, lorsque mon mari a été admis aux Urgences suite à une paralysie du côté droit. Verdict après de nombreux examens: lymphome au cerveau. Le monde s’écroule autour de notre famille. Les séjours à Saint-Luc ont commencé. Saint-Luc est devenue notre seconde résidence. Mon mari a beaucoup apprécié ses séjours à Saint-Luc. Il s’y sentait était bien et en en sécurité. Il faisait totale confiance aux médecins, aux infirmiers et au corps médical. Aujourd’hui tout va bien, le lymphome a disparu ! Mon mari a été pris en charge par une équipe formidable. Merci ! Je vous souhaite une bonne continuation à tous, notre vie est entre vos mains. » Fadia >>> les différentes spécialités médicales et organise le planning des examens et des traitements afin d’optimiser la prise en charge. Disponible pour répondre à toutes les questions que le patient ou ses proches peuvent se poser, le CSO évalue les différents besoins des patients dès l’annonce du diagnostic et les réoriente si nécessaire vers différents paramédicaux. Son rôle de coordination ne se limite pas à l’hôpital; il établit aussi des contacts avec les patients à domicile, avec le médecin traitant et le médecin spécialiste référent dans le but d’optimaliser la prise en charge par une bonne transmission des informations. En 2011, les CSO ont mis en place un entretien structuré, basé sur un guide prédéfini, afin d’aborder systématiquement cinq thématiques essentielles pour le patient. Ils évaluent la bonne compréhension du patient par rapport à la maladie et au traitement, mais aussi son vécu Près de 20 coordonnateurs de soins oncologiques (CSO) suivent chaque année 2800 nouveaux patients. 26 par rapport à l’annonce du diagnostic et à ses implications. Enfin, ils évaluent l’environnement du patient (bénéficie-t-il de soutiens ou est-il isolé ?) ainsi que ses besoins en aide paramédicale. Cet entretien est également l’occasion de briser certaines idées reçues, concernant notamment la toxicité de certains traitements. Le guide d’entretien utilisé a été créé par les CSO sur base de la littérature scientifique et de diverses formations. Les patients reçoivent énormément d’informations, que ce soit de l’équipe soignante, d’associations de patients ou encore des informations récoltées sur internet. Afin de clarifier et structurer cette information, les CSO ont lancé un projet pilote sous la forme d’une farde compartimentée dans laquelle se retrouve l’essentiel de l’information que le patient doit avoir sous la main. Cela reprend des informations pratiques (listes d’adresses et de numéros de téléphones), médicales (planning des traitements) et paramédicales adaptées à sa pathologie. Ce dernier peut également y conserver les nombreux documents qu’il reçoit tout au long de son parcours de soins au sein du Centre du Cancer. Cette farde est actuellement testée dans les groupes multidisciplinaires qui prennent en charge les patients atteints de mélanomes, de cancers gynécologiques, du poumon, du sein et du côlon. Pour les patients nécessitant un traitement moins complexe, les CSO ont conçu un feuillet contenant uniquement les informations pratiques nécessaires à leur prise en charge. Les infirmières ont de la ressource Au sein des unités de soins des Cliniques Saint-Luc, de nombreuses infirmières ressources apportent leur savoir-faire dans de nombreuses disciplines. • Douleur aiguë adulte et pédiatrique • Douleur chronique « Trois ans et toujours pas de bébé à l’horizon... Le diagnostic tombe : je souffre d’endométriose. Ma gynécologue me conseille d’être prise en charge à Saint-Luc. Quel professionnalisme ! Je me suis vite sentie en confiance car j’étais entre de bonnes mains! Après de nombreux examens et trois interventions chirurgicales, le médecin m’a annoncé qu’il serait possible de mener une grossesse naturellement dans les prochains mois. Mais les mois ont passé et toujours rien... Mais j’y crois! Je tiens à remercier toute l’équipe pour son sérieux, sa patience et son sens de l’écoute! » Concetta, La Louvière • Hémophilie et anticoagulation • Stomathérapie • Urologie - incontinence urinaire • Nutrition artificielle • Diabétologie pédiatrique • Diabétologie adulte • Centre neuromusculaire • Sclérose en plaques • Mucoviscidose • Insuffisance cardiaque • Soins des plaies Il a été démontré que, suite à la consultation d’annonce d’un cancer, le patient ne retient qu’une partie des informations fournies par le médecin. L’accompagnement personnalisé et systématique par les coordonnateurs de soins oncologiques se révèle dès lors indispensable. 27 Chapitre 8. > Recherche clinique : travailler aux traitements de demain Proposer de nouveaux traitements aux patients nécessite des années de recherche d’abord fondamentale, c’est-à-dire en laboratoire ou sur des modèles animaux, puis clinique sur des personnes volontaires. Lorsque ces essais cliniques sont concluants, le nouveau traitement peut être proposé à tous les patients qui en ont besoin. Ce chapitre propose un aperçu de quelques projets de recherche menés en 2011 à Saint-Luc. La recherche progresse sur le front des allergies Combattre les allergies sur tous les fronts Les allergies constituent un réel problème de santé publique. Le nombre de personnes concernées augmente sans cesse. Le Service de dermatologie est donc très actif en ce qui concerne la prise en charge des patients allergiques, leur éducation, la formation des soignants et, bien entendu, la recherche. L’allergie à la cortisone, un comble en allergologie… Le projet Cristall tente d’identifier individuellement et précocement les sujets susceptibles de développer des allergies. Les premiers résultats sont encourageants. 28 Le Dr Marie Baeck, dermatologue, a présenté en 2011 sa thèse sur ses travaux concernant l’allergie aux corticoïdes, médicaments couramment utilisés pour traiter… les allergies. Ces recherches ont impliqué plusieurs collaborations en Belgique (KULeuven) et à l’étranger (Lyon) pour en étudier au mieux les caractéristiques cliniques, immunitaires et moléculaires, et ont mené à une nouvelle classification de l’allergie à ces médicaments qui fera sans doute référence à l’avenir. Prédire les allergies grâce à une boule de Cristall L’étude Cristall (lancée en 2007 par le Pr Etienne Sokal, aujourd’hui chef du Service de gastroentérologie pédiatrique) s’est poursuivie en 2011. Il s’agit de mieux connaître le mécanisme des allergies et surtout d’en définir les critères de risque d’apparition. L’objectif principal du projet, piloté par le Pr Françoise Smets, pédiatre, est d’étudier et de caractériser les facteurs immunologiques associés au développement d’une allergie, afin de pouvoir identifier individuellement et précocement les sujets à risque. L’étude Cristall démarre dès la naissance du nourrisson et se termine à l’âge de cinq ans. Les premiers résultats montrent des différences dans le profil immunitaire de ces enfants, qui devraient faire l’objet d’une première publication scientifique. Des tests d’allergie tout en douceur En collaboration avec l’Institut de Recherche Expérimentale et Clinique de l’UCL (IREC), un programme de recherche est en cours sur la mise au point d’un nouveau test d’allergie in vitro qui pourrait aboutir à la suppression du prick test (baptisé tests ELISA) et son remplacement par une simple prise de sang. Actuellement, le prick test sert à déterminer si le patient présente une sensibilisation allergique à un élément donné (aliment, substance présente dans l’environnement tel que pollens, acariens, poils d’animaux, médicament, venin de guêpe, d’abeille) due à une réaction immunitaire (c’est-àdire faisant intervenir des anticorps et/ou des cellules spécifiques dirigés contre cet allergène). En pratique, le dermatologue pique dans l’épiderme (du bras ou du dos) à travers une goutte d’allergène et observe la réaction cutanée immédiate. Le Dr Sophie Gohy, en fin de formation en pneumologie, a initié en 2011 ses recherches sur la régulation du transport d’IgA (un anticorps qui joue un rôle important dans l’immunité des muqueuses) dans les bronches de patients atteints de bronchite chronique obstructive, grâce à une bourse de l’université (UCL-FSR). Les fondements de l’allergie et de l’inflammation pulmonaire De l’espoir pour le mélanome Le laboratoire de pneumo-allergologie du Pr Charles Pilette a poursuivi ses recherches pour tenter de comprendre en quoi et pourquoi les cellules dendritiques (les cellules qui reconnaissent les allergènes et activent le système immunitaire) diffèrent de celles de sujets sans allergie. Le Dr Chong Shen, scientifique engagé en 2010 grâce à un mandat de l’IREC, s’investit dans ces recherches, ainsi que le Dr Antoine Froidure, assistant en pneumologie qui a démarré en 2011 un doctorat sur ce sujet grâce à un mandat de la Fondation Saint-Luc. Enfin, Jonathan Mouthuy, kinésithérapeute, a publié en 2011 dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine ses travaux de doctorat montrant qu’une forme d’allergie locale est présente dans les bronches de patients asthmatiques sans signes d’allergie aux autres tests (cutanés et sanguins). Des essais cliniques sont en cours sur le mélanome. De nouvelles molécules utilisées dans le cadre d’un traitement du mélanome métastasé sont testées. Des chercheurs du Service d’hématologie et oncologie pédiatrique poursuivent, en collaboration avec le Service de cardiologie, ont entamé un projet de recherche étudiant les effets néfastes des chimiothérapies sur la fonction cardiaque. Ce projet est soutenu par le FNRS et le Télévie. >>> « Je suis en traitement à Saint-Luc depuis 2007. Je tiens encore à vous dire combien je suis satisfaite de tous vos services, mais aussi pour la gentillesse, la compréhension, l’assistance et surtout la grande qualité des interventions. Merci à toute l’équipe de l’Unité 53 qui est devenue ma deuxième famille. » Gilberte, Jambes 29 « Quand j’ai rencontré le groupe musical « Bring me the horizon », je n’avais qu’une envie : les remercier pour tout le bien qu’ils m’ont apporté dans mes moments difficiles. De nombreuses fois dans ma vie, j’ai eu envie de crier. Je ne pouvais pas, alors, Oliver, le chanteur, le faisait pour moi à travers ses chansons. Je les ai remerciés pour la force qu’ils m’ont transmise durant toutes ces années. J’ai pu parler avec chaque membre du groupe, leur offrir une chanson que j’avais écrite et qui parlait de mon histoire. Merci à toute l’équipe de l’Unité 62 qui m’a permis de réaliser mon rêve le plus cher ! » Sara, une jeune patiente 30 >>> La chirurgie maxillo-faciale de Saint-Luc, un domaine méconnu qui progresse La chirurgie maxillo-faciale est une jeune spécialité chirurgicale pour les pathologies s’étendant aux confins cranio-faciaux ou drainées dans le cou. Les pathologies traitées au sein du Service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale de Saint-Luc se situent aussi bien au niveau des glandes salivaires que des orbites, en passant par les structures osseuses cranio-maxillo-faciales, les articulations temporo-mandibulaires, le revêtement muqueux de la cavité orale et ses annexes. C’est pourquoi, conformément aux directives européennes, le candidat spécialiste doit être détenteur des diplômes de médecine et de dentisterie, ce qui en fait, en Belgique, la spécialisation médico-chirurgicale la plus longue. Au sein du Service de chirurgie maxillofaciale de Saint-Luc, quatre médecins en cours de spécialisation MACCS, un kinésithérapeute et un dentiste ont participé aux travaux de recherche sur les applications 3D en chirurgie orale et maxillo-faciale et sur la validation des mesures avec le Cone Beam CT, une machine de prototypage rapide basé sur l’impression 3D des modèles médicaux physiques. Les enfants souffrent aussi du diabète Le Dr Philippe Lysy a rejoint l’équipe d’Endocrinologie pédiatrique après un séjour à la Harvard Medical School de Boston où il a pu identifier de nouvelles sources de cellules β du pancréas, dérivées des canaux pancréatiques humains. Clinicien-chercheur, le Dr Lysy partage actuellement son temps entre son travail clinique et ses travaux de recherche au sein du laboratoire de pédiatrie, avec le soutien de l’IREC. Les chercheurs de l’UCL collaborent avec leurs confrères de l’Université de Harvard, du Massachusetts Institute of Technology (MIT, Cambridge) ainsi que de l’Université de Chicago afin de développer des techniques de reprogrammation et différenciation en cellules du pancréas, afin de proposer de nouvelles stratégies de traitement du diabète. Neurochirurgie et thérapie cellulaire En association avec le Centre de thérapie tissulaire et cellulaire du Dr Denis Dufrane, les neurochirurgiens ont débuté une étude sur la qualité de la fusion après arthrodèse lombaire (une intervention chirurgicale pour bloquer définitivement une ou plusieurs des articulations intervertébrales de la colonne lombaire) en utilisant des autogreffes d’os dérivés de cellules souches isolées à partir de cellules graisseuses du patient. L’équipe de neurochirurgie réalise par ailleurs une étude avec le Dr Khanh Tran Duy, ingénieur à l’UCL, pour la confection d’implants sur mesure à l’aide d’un programme informatique, afin de corriger les malformations osseuses crâniennes importantes. VIH : la piste génétique L’infection VIH est une pathologie chronique dont on ne guérit pas encore… Une prise en charge correcte des patients séropositifs n’est donc possible que si des spécialistes suivent ces évolutions et actualisent leur savoir en permanence. Un défi que relève au quotidien le Centre de prise en charge VIH des Cliniques universitaires SaintLuc. « Le VIH, virus à l’origine du sida, mute en permanence et peut très facilement devenir résistant au traitement », explique le Pr Bernard Vandercam, médecin responsable du Centre de prise en charge VIH des Cliniques universitaires Saint-Luc. « Et s’il y a résistance, il faut de nouvelles molécules antivirales. C’est la seule chance pour les patients! » Les études cliniques entreprises au sein du Centre de référence explorent donc de nouvelles pistes. À la clé? De nouvelles classes de médicaments, mais également d’autres approches thérapeutiques. En bref, des traitements plus efficaces et avec moins d’effets secondaires (nausées, diarrhées, etc.). Le Centre suit un millier de patients. Sur quoi travaillent les chercheurs de Saint-Luc ? Le Centre de prise en charge VIH de Saint-Luc collabore avec le Pr Vincent Haufroid (Laboratoire de pharmacologie de l’UCL) dans le cadre d’études en pharmacogénétique et avec le Laboratoire de virologie du Pr Patrick Goubau. Les médecins du Centre travaillent également avec Jean Ruelle, chargé de recherche à l’Institut de Recherche Expérimentale et Clinique (IREC) de l’UCL, qui mène des recherches sur le HIV-2 (un virus HIV localisé principalement en Afrique de l’ouest), la détermination des charges virales, les génotypes (c’est-à-dire la composition génétique du virus) et les tropismes du virus (une tendance du virus à utiliser l’un des deux co-récepteurs situés à la surface des cellules qu’il cible pour y pénétrer). L’espoir? Découvrir si le traitement peut être adapté et optimisé en fonction de certains traits génétiques. Il serait alors possible, en modifiant les doses, d’obtenir une plus grande concentration de médicament directement dans les globules blancs, là où se niche le virus. Ce qui rendrait le traitement plus performant. L’infection par le VIH ne recule pas. Malgré les nombreuses campagnes de prévention, le nombre d’infections diagnostiquées ne cesse d’augmenter. La prévention et surtout la recherche demeurent dès lors plus que jamais d’actualité pour les médecins du Centre de prise en charge VIH de Saint-Luc. En Belgique, 1196 infections par le VIH ont été diagnostiquées en 2010, ce qui correspond à 110 nouveaux diagnostics par million d’habitants. C’est au cours de la période de 2008 à 2010 que le nombre le plus élevé de nouveaux diagnostics VIH par an ont été enregistrés depuis le début de l’épidémie, avec notamment 1093 infections diagnostiquées en 2008 et 1135 en 2009. Au cours de l’année 2010, 11.984 patients infectés par le VIH ont été suivis médicalement en Belgique, soit une augmentation de 941 unités par rapport à 2009 (+ 8,5%). Au niveau mondial, 34 millions d’infections VIH ont été dénombrées en 2010, dont 2,7 millions de nouvelles infections (soit une diminution de 21% par rapport au pic de 1997) et 1,8 millions de décès. 31 Chapitre 9. > Enseigner, la troisième mission des Cliniques universitaires Saint-Luc En tant qu’hôpital académique de l’Université catholique de Louvain, les Cliniques universitaires Saint-Luc affirment leur appartenance à la communauté universitaire UCL. Les Cliniques partagent avec l’université les missions d’enseignement et de recherche. Un laboratoire pour apprendre la chirurgie ORL oro-maxillo-faciale Un laboratoire de chirurgie expérimentale de la base du crâne et de l’oreille a été implémenté, en partenariat avec le Pr Benoît Lengelé, chirurgien plasticien, et la firme Cochlear. Ce centre de développement des compétences (skill center) est utilisé pour enseigner la chirurgie oro-maxillo-faciale (ORL). Ranimer des mannequins Face à un patient en situation critique, l’efficacité est primordiale. Mais comment agir vite et bien lorsque l’on est peu expérimenté ? La solution : s’entraîner avec un mannequin « intelligent » capable de mimer des situations aiguës habituelles telles qu’une détresse respiratoire. Les médecins en formation dans le Service d’anesthésiologie ainsi que le personnel infirmier bénéficient de formations hebdomadaires spécifiquement orientées « médecine aigüe » sur ces « poupées intelligentes de simulation ». Ces mannequins ont pu être acquis grâce au soutien de la Fondation Saint-Luc. Le delirium, un syndrome gériatrique méconnu Les médecins gériatres de Saint-Luc ont créé un poster sur le delirium pour présentation lors du congrès 2011 de la European Union Geriatric Medicine Society. Cet outil didactique avait pour objectif d’informer la communauté médicale sur ce trouble méconnu. Le delirium touche les patients gériatriques et consiste en un épisode aigu et brutal de troubles cognitifs avec des conséquences lourdes en termes d’hospitalisation. Le delirium est toujours lié à une cause bien précise (changement brutal d’environnement, changement de médicaments, infection urinaire, intervention chirurgicale…). Pour le traiter, il suffit, en général, de traiter la cause. 32 Outre la création d’un poster, l’équipe de gériatrie a lancé un projet de recherche en collaboration avec l’équipe de liaison afin de mieux connaître – et donc mieux traiter – ce syndrome gériatrique. Le Service de dermatologie partage son savoir Au sein des Cliniques, de nouveaux cours sont dispensés par les dermatologues aux infirmières stomathérapeutes qui prennent en charge les personnes portant une stomie, c’est-à-dire une déviation chirurgicale d’un conduit naturel lorsque ce dernier ne peut plus remplir son rôle. Une poche est généralement raccordée à la stomie pour recueillir, par exemple, l’urine ou les selles. Des cours sont également dispensés par les dermatologues de Saint-Luc à des médecins du Parlement, à la médecine du travail, aux médecins généralistes, à des dermatologues en Afrique et à Cuba. Un groupe d’allergologie a vu le jour au sein des Cliniques Saint-Luc. Ce groupe vise à promouvoir et à enseigner l’allergologie au sens large, en collaboration avec les Services de pneumologie, de pédiatrie et d’ORL. Centre de l’allergie : l’importance de proposer une formation continuée En matière de formation continue, le cours à option d’allergologie clinique a remporté un grand enthousiasme auprès des étudiants en médecine, avec plus de quarante participants. Une formation continuée en allergologie alimentaire destinée aux diététiciens a été mise sur pied en 2011 à l’initiative du Dr Françoise Pirson. Elle sera dispensée dès janvier 2012 par une dizaine de médecins allergologues des différentes universités francophones, en partenariat avec des diététiciens des hautes écoles de Bruxelles déjà impliqués dans la prise en charge de patients atteints d’hypersensibilité alimentaire. Le programme a été reconnu par la Communauté Française et est valorisé par une attestation. Ce cursus est une initiative fédérale qui regroupe trois universités belges : la KUL (Pr Jacobs), la UGent (Pr Aps) et l’UCL (Pr Olszewski), ainsi que l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire dans le but de former les utilisateurs à cette nouvelle technologie d’imagerie médicale. Un premier fellowship en oncologie orale et maxillo-faciale (Dr De Ceulaer, KUL) au sein de la Communauté française a pu débuter. Par ailleurs, le cours et l’examen sur les pathologies oro-faciales pour futurs dentistes a été entièrement « intégré » avec les enseignants d’anatomie pathologique, de dermatologie et de stomatologie-chirurgie maxillo-faciale. La 3D, l’avenir de la chirurgie maxillo-faciale Le Centre du Cancer attire les spécialistes du monde entier Un certificat pour devenir CSO Le Pr Raphael Olszewski a mis sur pied une formation sur l’utilisation du Cone Beam CT, une machine de prototypage rapide basé sur l’impression 3D des modèles médicaux physiques. Avec cet équipement, le Dr Olszewski souhaite développer – et surtout valider – scientifiquement des modèles physiques 3D permettant de fabriquer des guides chirurgicaux pour les opérations des malformations des mâchoires (la chirurgie orthognathique) et la reconstruction osseuse après résection oncologique. Les modèles 3D constituent en effet un moyen idéal de transfert de planning préopératoire en salle d’opération et améliorent très sensiblement les résultats anatomiques et fonctionnels de telles interventions. En 2011, le Centre du Cancer a accueilli une nouvelle « fellow » pour un programme de deux ans, combinant activité clinique et recherche. Le Dr Dorris Velasco vient de la République des Philippines où elle a obtenu son diplôme de médecin spécialiste en ORL. Le Dr Velasco a choisi le Centre du Cancer pour se spécialiser en chirurgie cancérologique cervico-faciale et est le cinquième fellow à avoir choisi le Centre du Cancer pour se spécialiser dans un domaine particulier. Les programmes de fellowship constituent une reconnaissance du niveau d’excellence des soins proposés et des techniques utilisées par les spécialistes du Centre du Cancer. La fonction centrale et incontournable au Centre du Cancer qu’est le coordonnateur de soins oncologiques (CSO) est désormais inscrite au programme de cours de l’Institut Supérieur d’Enseignement Infirmier (ISEI). Ce certificat pour les fonctions de coordonnateurs de soins en oncologie (CSO) et en recherche médicale (CRCM) a rassemblé trente participants en 2011. 33 Chapitre 10. > Les collaborateurs de Saint-Luc et de l’UCL distingués en Belgique et à l’étranger Cette année encore, de nombreux collaborateurs des Cliniques universitaires Saint-Luc ont été récompensés pour leurs travaux de recherche ou leur pratique clinique au chevet des patients. Ces prix illustrent à nouveau le niveau d’excellence atteint par les Cliniques universitaires Saint-Luc. Belle reconnaissance pour la chirurgie cardiovasculaire > « A l’annonce de mon hospitalisation à Saint-Luc, je pensais entrer dans un lieu de souffrance. A ma sortie, j’ai quitté un lieu de vie! J’ai été fasciné par cette orchestration de savoirs et de compétences autour de ma petite personne. Professionnalisme et respect sont les deux caractéristiques qui m’ont le plus frappé lors de mon séjour. Pas de «on» ou de «tu». Rien que des «Monsieur, vous» qui sont des plus appréciables lorsque l’on se reflète à soi-même une image diminuée... » François, 42 ans, Bruxelles 34 Lors du 25ème congrès annuel de l’European Association for cardiothoracic surgery (EACTS), le plus grand congrès mondial de cette discipline, le Dr Laurent de Kerchove, boursier de la Fondation Saint-Luc cette année, a reçu le prix “ C. Walton Lillehei Young Investigator’s Award ” pour ses travaux de recherche en chirurgie valvulaire. Par ce prix, c’est l’ensemble du Service de chirurgie cardiovasculaire et thoracique de Saint-Luc qui s’est distingué. > Prix Beltox Sandra Lo Re, doctorante au sein de l’Institut de recherche expérimentale clinique (IREC), a reçu le premier prix du concours organisé par la société belge de toxicologie et écotoxicologie, Beltox. > Prix Lambertine Lacroix Le prix Lambertine Lacroix (15 000 euros) décerné par le FNRS a été attribué au Pr Olivier Feron (IREC) pour ses recherches en cancérologie et au Pr Mikka Vikkula (coordinateur du Centre de génétique humaine) pour ses travaux en cardiologie. > BioWin Days et Sofrot Paul Laurent, médecin en cours de spécialisation à l’IREC, a remporté le prix du meilleur poster lors des BioWin Days (Louvain-la-Neuve) et l’award de la meilleure présentation à la Sofrot (Société française de recherche en orthopédie et traumatologie) à Paris. Ces prix lui ont été remis pour ses recherches sur les assistances à la chirurgie des tumeurs osseuses. Prix de l’Association francophone de psychiatrie de liaison > Le Dr Antoine Maisin, médecin en cours de spécialisation au Service de psychiatrie de liaison des Cliniques Saint-Luc, a reçu le prix de l’Association francophone de psychiatrie de liaison pour son travail intitulé « Et si l’hôpital se préoccupait des patients alcooliques qui résident en ses murs ? ». L’étude d’Antoine Maisin s’est intéressée à la souffrance des équipes soignantes face aux patients présentant une problématique alcoolique et invite à réfléchir à la prise en charge de ces patients hospitalisés. Fonds de Biotechnologie Research Awards 2011 for the Best Research on Advanced Therapies > Le Dr Denis Dufrane, Coordonnateur du centre de thérapie tissulaire et cellulaire, a reçu le prix spécial du jury de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour le Fonds de Biotechnologie Research Awards 2011 for the Best Research on Advanced Therapies. Ce prix lui a été attribué pour ses recherches de pointe menée dans la greffe d’îlots pancréatiques encapsulés (traitement du diabète) et les greffes de cellules souches adipeuses ostéo-différenciées (pour la reconstruction osseuse). > Prix Suzanne et Liliane Chermanne de l’Académie Royale de Médecine développer ensuite un programme de cryopréservation et de transplantation ovariennes au Brigham and Women’s Hospital de Boston. Le Prix Suzanne et Liliane Chermanne de l’Académie Royale de Médecine a été attribué par l’Académie Royale de Médecine au Pr Bernard Lauwerys (Service de rhumatologie) pour ses travaux visant à identifier des nouveaux marqueurs diagnostiques et pronostiques dans la polyarthrite rhumatoïde. A l’issue de cette semaine passée aux Cliniques, les médecins d’Harvard ont remis la médaille d’or de la prestigieuse université américaine au Pr Donnez en reconnaissance de ses brillants travaux. « Lors de son séjour parmi nous, le Pr A. Gargiulo nous a affirmé que c’était la première fois de sa carrière à Harvard qu’il se déplaçait pour apprendre et non pour enseigner », se souvient le Pr Marie-Madeleine Dolmans, membre de l’équipe du Pr Donnez. > Participation aux sociétés scientifiques Jan Lerut, professeur au Service de chirurgie et transplantation abdominale des Cliniques Saint-Luc, a été élu membre du Conseil restreint de l’International Liver Transplant Society ainsi que membre honoraire de l’International College of Surgeons. Deux entités au top de la chirurgie et de la transplantation hépatique. L’université d’Harvard décerne une médaille d’or au Pr Jacques Donnez > Le Pr Jacques Donnez, chef du Service de gynécologie et andrologie des Cliniques universitaires Saint-Luc, et son équipe ont reçu la visite de l’équipe de gynécologie-obstétrique de l’Université d’Harvard (Boston, USA). Les confrères américains du Pr Donnez ont passé une semaine au sein du Service de gynécologie et du laboratoire de recherche de l’éminent gynécologue belge afin de prendre connaissance de ses travaux et Une telle reconnaissance internationale est suffisamment rare que pour être soulignée. La chirurgie maxillofaciale de Saint-Luc reconnue par ses pairs > Le laboratoire OMFS (Oro-Maxillo-Facial Surgery) de la Société Royale Belge de Stomatologie et de Chirurgie MaxilloFaciale a produit, sur invitation, une revue de littérature sur le thème des recherches du Pr Raphael Olszewski. « Pour avoir été à de nombreuses reprises, mon épouse et moi-même, patients consultants ou hospitalisés, je souhaiterais remercier chaque membre du personnel avec qui nous avons été en contact pour sa gentillesse, son efficacité et sa conscience professionnelle. » Raymond, Braine-l’Alleud 35 Chapitre 11. > La Fondation Saint-Luc a récolté plus de 2 millions d’euros au profit de la recherche en 2011 La Fondation Saint-Luc, fondation d’utilité publique, conforte l’excellence au sein des Cliniques universitaires Saint-Luc, l’hôpital académique de l’Université catholique de Louvain à Bruxelles. En promouvant et en finançant la recherche clinique et l’innovation médicale, elle contribue activement à l’amélioration des soins apportés aux patients ainsi qu’à rendre un visage encore plus humain à l’hospitalisation grâce à la recherche. Deux millions d’euros ! Un peu plus de deux millions d’euros (moins 7,5% de frais d’administration générale), c’est le montant que les mécènes ont versé en 2011 sur le compte de la Fondation Saint-Luc. Plus de 85% de ce montant sont des dons affectés à des thématiques, des médecins ou des disciplines spécifiques. La somme collectée sera intégralement reversée à des projets de recherche clinique au sein de Saint-Luc, à des bourses d’humanisation ou à de l’innovation technologique. Quatre axes stratégiques Afin de promouvoir l’excellence et de permettre une meilleure qualité de vie aux patients des Cliniques Saint-Luc, la Fondation Saint-Luc a développé quatre axes d’intervention : 1. promouvoir et financer la recherche clinique ; 2. former les équipes médicales dans des centres de renommée internationale ; 3. innover dans le domaine médical ; 4. investir dans l’informatique et la robotique diagnostique et thérapeutique de pointe. 36 En 2011, la Fondation a soutenu deux projets d’envergure, parmi de nombreux autres 1. Radiothérapie : rénovation totale du Service L’architecture du nouveau Service de radiothérapie s’est mise au service du patient et du personnel : tout au long du projet de rénovation, le cabinet d’architectes a reçu pour mot d’ordre la réalisation d’un espace convivial et chaleureux dans lequel le patient (mais aussi le personnel) se sente bien. La collaboration avec le Département technique fut excellente tout au long du chantier. La rénovation en profondeur du Service fut possible grâce au soutien d’un couple de très généreux mécènes. 2. Neurochirurgie : deux appels à la solidarité Monsieur et Madame Edouard Verhaeghe de Naeyer ont lancé un appel à la solidarité et à la générosité pour soutenir un très ambitieux projet de récolte de fonds, géré par la Fondation Saint-Luc, au profit du Service de neurochirurgie du Pr Christian Raftopoulos. Les mécènes ont été très nombreux à réagir généreusement. La Fondation a tenu à les en remercier à l’occasion d’un déjeuner-conférence en présence du Pr Raftopoulos et de son équipe. >>> De son côté, Madame Olivia de Fierlant proposera en 2012, via son organisation You4Charity, un défi sportif consistant à effectuer la Haute Route, une magnifique randonnée à ski reliant Chamonix à Zermatt en seulement cinq jours (du 29 avril au 5 mai 2012). Son objectif : se dépasser physiquement au profit de la Fondation Saint-Luc, et plus particulièrement de la neurochirurgie. Ces deux appels à la solidarité doivent permettre au Service de neurochirurgie de disposer de sa propre salle d’opération équipée d’un appareil de fluoroscopie en 3D robotisée et de poursuivre ainsi le développement de son projet d’imagerie intra-opératoire. Les boursiers lauréats 2011-2012 Médecins Dr Nicolas LANTHIER MACCS, Service de Gastroentérologie « Plongée au cœur d’un Centre de référence international » Remise des bourses de la Fondation Saint-Luc Cette année, les participants à la cérémonie de remise des bourses aux lauréats ont pu assister à une conférence sur l’hypnose du Pr Claude Virot, psychiatre et directeur d’Emergences (Institut de formation et de Recherche en communication thérapeutique) à Rennes, le Pr Fabienne Roelants et le Dr Christine Watremez, anesthésistes aux Cliniques Saint-Luc, sur l’hypnose. A l’occasion du 25ème anniversaire de la Fondation, les clowns Trott’inette et Payoyo ont proposé un spectacle au fil duquel ils remercient les mécènes pour leur fidèle engagement aux côtés de la Fondation. Dr François DUHOUX Médecin Assistant Clinicien Candidat Spécialiste (MACCS), Service d’oncolo­gie médicale « Cancer du sein : une prise en charge spéci- fique » Dr Maria Simona STOENOIU Résidente, Service de rhumatologie « L’échographie dans l’évaluation des maladies rhumatismales inflammatoires » Infirmières Carine VERMEIREN (Bourse infirmière ISNISEI), Infirmière à l’Unité de chirurgie cardiovasculaire « Améliorer l’organisation de la sortie du patient » >>> En 2011, la Fondation a soutenu 19 professionnels passionnés, pour lesquels excellence et humanisme ne font qu’un ! 37 >>> AUXAD, dix ans d’accompagnement à domicile des patients fragilisés Il y a dix ans, la Fondation Saint-Luc a soutenu financièrement la naissance d’un projet pilote destiné à l’accompagnement des patients fragiles après leur hospitalisation aux Cliniques Saint-Luc. Aujourd’hui, l’équipe AUXAD joue un rôle charnière entre l’hôpital et le domicile pour les personnes les plus fragiles. En 2011, 150 nouveaux patients ont été pris en charge par les trois infirmières et les deux auxiliaires d’accompagnement (des aides-soignantes qui effectuent des tâches d’aide familiale telles que les courses, l’organisation du domicile…) qui composent AUXAD. « Lorsque le patient est entre les mains d’AUXAD, je suis 100% rassuré ! » Laurent Vanderbist, assistant social à Saint-Luc 38 Damien GRUSON Pharmacien biologiste et chef de laboratoire adjoint dans le Labo­ratoire de biologie endocrinienne « Vers un meilleur usage de la spectrométrie de masse pour le dosage des stéroïdes » Françoise de HALLEUX Infirmière spécialisée en oncologie « Les bienfaits de l’hypnose » Sophie WRINCQ Sage-femme au Service d’obstétrique « Vivre sa grossesse et son accouchement sans stress » Lucia ALVAREZ IRUSTA Coordinatrice DI-RHM et assistante de recherche « Explorer les processus mis en place pour le transfert de connais­sances en Suisse et au Québec » Humanisation (Bourse Œuvre du Calvaire-Malte) Dr Marianne DESMEDT Médecin-chef de l’Unité des soins continus « Une exposition pour présenter les soins palliatifs au grand public » Professionnels de la santé Didier CLERBAUX et Yvan SCHAUB Kinésithérapeutes à la Consultation de la douleur chronique « Affiner l’approche des personnes confrontées à une douleur chronique en intégrant la dimension corporelle dans le traitement » Ethique Marie-Noëlle DERESE Aspirante du FNRS auprès du Centre de droit médical et biomédical (Institut pour la recherche interdisciplinaire en sciences juridiques, UCL) « Vers une meilleure communication entre patients et professionnels de la santé » Mandats pour cliniciens-chercheurs Dr Patrice FORGET Résident, Service d’anesthésiologie « L’impact de l’analgésie sur l’immunité anti-tumorale » Dr Antoine FROIDURE MACCS, Service de pneumologie « Le rôle des cellules dendritiques dans la réponse allergique » Dr Sébastien GILLIAUX Laboratoire de gynécologie (Unité GYNE) de l’UCL « Optimaliser les techniques de cryopréservation et greffe de tissu ovarien » Dr Laurent de KERCHOVE Chef de clinique adjoint, Service de chirurgie cardiovasculaire « L’annuloplastie de la valve aortique : techniques existantes versus nouveau système » Dr Johann MORELLE Résident, Service de néphrologie « Dialyse péritonéale : du transport d’eau libre aux phénomènes de migration cellulaire » Soutien du Fonds Baron Jean Charles Velge, géré par la Fondation Roi Baudouin Dr Nicolas DELVAU Résident, Service des urgences « La ventilation non-invasive, nouvelle thérapeutique contre le monoxyde de carbone » La Fondation offre plus de visibilité au développement de bourses nominatives Le Fonds Hervé Reychler pour soutenir la chirurgie maxillo-faciale Par la création du Fonds Hervé Reychler au sein de la Fondation Saint-Luc, le Pr Hervé Reychler, chef du Service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale de Saint-Luc, souhaite soutenir la recherche dans ce domaine. En effet, si les missions d’enseignement et de soins aux patients trouvent assez aisément des sources de financement, il n’en va pas de même pour la recherche, surtout lorsqu’elle concerne une spécialité largement méconnue. La recherche dans le domaine de la chirurgie maxillo-faciale est orientée actuellement vers les outils technologiques issus de l’informatique (imagerie 3D, navigation chirurgicale, etc.), l’ingénierie tissulaire (et plus particulièrement osseuse pour combler des petites pertes de substance osseuse avant mise en place d’implants ou pour reconstruire des pertes de substances osseuses plus grandes secondaires à des résections tumorales) et l’oncogenèse (cancer de langue et papillomavirus humain par exemple). Le soutien de la Fondation Saint-Luc à la chirurgie maxillo-faciale par la création d’un Fonds Hervé Reychler est une première aux Cliniques universitaires Saint-Luc. La Bourse Jacques de Diesbach La Bourse « Jacques de Diesbach » offre un soutien psychologique à l’enfant et à sa famille, mais aussi au personnel soignant de l’Unité des soins intensifs pédiatriques. Ce soutien financier permet à une psychologue de passer chaque semaine dans l’Unité pour écouter les familles et le personnel qui en font la demande. Le premier lauréat du Fonds Hervé Reychler sera choisi en 2012. La Bourse de l’Institut supérieur de nursing (ISN-ISEI) Chaque année depuis vingt ans, l’Institut supérieur en soins infirmiers (ISEI) octroie une bourse à l’un de ses anciens étudiants. Objectif : améliorer la qualité des soins infirmiers en soutenant des >>> La Fondation, un tremplin vers le FNRS Le Dr Cloé Hupin, résidente dans l’Unité de chirurgie cervico-faciale et de rhinologie du Service d’ORL de Saint-Luc, a obtenu, en 2009, un mandat de clinicien-chercheur de la Fondation Saint-Luc. Grâce à cette opportunité Cloé Hupin a obtenu un mandat de recherche auprès du FNRS. « Il est tout à fait clair que, sans la Fondation, je n’aurais pu entamer un projet de recherche et le faire valoir auprès du FNRS. Je la remercie vivement pour son soutien ! » 39 >>> projets innovants et qualitatifs. C’est dans ce but que, fin des années 1980, les membres de son Conseil d’administration décidèrent d’accorder chaque année une « Bourse ISN-ISEI » via la Fondation Saint-Luc. Cette bourse de perfectionnement est attribuée à une ancienne étudiante de l’Institut qui exerce son activité professionnelle aux Cliniques Saint-Luc. L’objectif recherché vise l’évolution de la qualité des soins infirmiers aux Cliniques universitaires Saint-Luc, mais aussi l’enrichissement de la formation à l’ISEI. A ce jour, plus de vingt infirmiers et infirmières ont bénéficié de cette intervention. La bourse de l’œuvre du Calvaire-Malte Les soins continus sont méconnus et trop souvent associés à l’échec thérapeutique voire comparés à l’antichambre de la mort. Depuis de nombreuses années, l’Oeuvre du Calvaire octroie une bourse, la « Bourse Oeuvre du Calvaire-Malte » d’un montant de 25.000 euros, à un membre de l’équipe de l’Unité des soins continus de Saint-Luc pour l’aider à mener à bien un projet au profit de l’Unité. Les médecins de Saint-Luc s’impliquent au profit de la Fondation Saint-Luc. Le soutien du Fonds Baron Jean Charles Velge, géré par la Fondation Roi Baudouin Visites bucoliques au profit de l’Hématologie pédiatrique Cette année, la Fondation Saint-Luc organisait, à l’occasion de ses 25 ans, la dixième édition de la visite des jardins privés sur Bruxelles et ses environs. Douze propriétaires ont ouvert leurs portes et ont accueilli 900 participants. Plus de 450 personnes ont pique-niqué sur les pelouses du Château de Sterrebeek de Madame Ernest de Selliers de Moranville. Les participants ont ensuite été reçus chez Monsieur et Madame Edouard Verhaeghe de Naeyer au Château de Bousval pour le cocktail de clôture. Lors de ce cocktail, plus de vingt chefs de services et de départements des Cliniques universitaires Saint-Luc ainsi que du personnel soignant ont servi aux échoppes du traiteur Jean-Michel Loriers. C’était l’occasion une fois encore pour la Fondation de mettre en contact mécènes et bénéficiaires. Le résultat financier de cette journée fut exceptionnel : 95.000 euros de bénéfice net. Grâce à ce soutien, 75.000 euros ont été affectés au projet de l’asbl Les Enfants de Salus Sanguinis pour l’acquisition d’un appareillage de cytaphérèse pour le Service d’hématologie et oncologie pédiatrique aux Cliniques. La cytaphérèse : plus confortable et moins risquée pour les enfants Les enfants souffrant de pathologies malignes ont parfois besoin d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques (un type de cellule à l’origine de toutes les lignées de cellules sanguines). Pour se les procurer, les médecins ont recours à trois tech- 40 niques : le prélèvement de moëlle (sous anesthésie générale), le don de sang de cordon ou le prélèvement de cellules souches périphériques par cytaphérèse. La cytaphérèse consiste à « raccorder » l’enfant à une machine pour lui pomper du sang (dans une veine jugulaire du cou via un gros cathéter rigide placé sous anesthésie générale) et le passer dans une centrifugeuse afin de séparer les cellules souches du reste de matériel sanguin (qui lui est rendu à la fin de la procédure). Les cellules souches ainsi récoltées seront ensuite greffées à l’enfant. La machine ultra performante acquise grâce aux mécènes de la Fondation Saint-Luc raccourcit drastiquement la durée pendant laquelle l’enfant est raccordé à la machine et nécessite le prélèvement d’un plus petit volume de sang. Par leur générosité, les mécènes offrent un bien-être inestimable à des enfants qui n’ont pas eu beaucoup de chance dans la vie. La protonthérapie, bientôt un centre en Belgique ? Monsieur et Madame Michel Peterbroeck ont convié leurs hôtes au dîner qu’ils organisaient chez eux en septembre 2011 pour écouter le Pr Pierre Scalliet, chef du Service de radiothérapie oncologique aux Cliniques, et Monsieur Yves Jongen, membre du Comité exécutif d’IBA, en charge des études et du développement technologique de l’entreprise. Le thème de la soirée concernait la mise sur pied d’un centre de protonthérapie à Louvain-la-Neuve. 25.000 euros ont déjà été récoltés par IBA, les Cliniques Saint-Luc et la Région wallonne. La Fondation Saint-Luc est actuellement en contact avec un mécène privilégié pour financer ce beau projet. Avez-vous pensé au legs ? Développer de nouvelles formes de soutien pour la recherche constitue l’un des objectifs stratégiques de la Fondation. C’est le cas par exemple des legs et succession. C’est dans ce cadre que la Fondation Saint-Luc a participé au premier Salon du testament organisé à Namur. L’association « Testament. be » est à l’origine de cette journée qui s’intègre à une campagne publicitaire plus générale, visant à obtenir la réduction de la charge fiscale des legs à destination philanthropique. Pour la première fois cette année, la Fondation Saint-Luc s’associe à cette campagne. Soirée caritative chez Filigranes Le Service de radiothérapie relooké propose des espaces design et colorés avec une audacieuse note de vert pomme parmi des tons crème et chocolat. La Librairie Filigranes a ouvert ses portes le 17 novembre 2011 au profit exclusif de la Fondation Saint-Luc dans le cadre de ses cinq soirées caritatives annuelles. 500 amateurs de livres s’y sont retrouvés pour rencontrer des écrivains et se régaler de littérature pour la bonne cause ! Plusieurs médecins des Cliniques Saint-Luc ont également répondu présent pour accueillir les mécènes de la Fondation au fil des rayonnages et les remercier de vive voix pour leur soutien inconditionnel. 9000 euros ont ainsi pu être récoltés. Une somme exceptionnelle… mais aussi une belle opération de visibilité. Au vu du succès de cette première édition, une deuxième soirée caritative sera proposée le 22 novembre 2012. 41 Chapitre 12. > Les supports logistiques Sans le concours des services de support, les activités de soins, de recherche et d’enseignement de l’institution ne pourraient fonctionner. Voici un aperçu des projets majeurs menés en 2011 dans les différents secteurs de support. L’accueil des visiteurs et des patients En 2011, la centrale de marché Mercure a fait économiser de l’argent aux Cliniques Saint-Luc en diminuant ses prix de minimum 20%. En 2011, les équipes du Département technique ont mené à bien de nombreux chantiers de rénovation d’unités de soins et de zones médico-techniques (pharmacie, radiologie, cardiologie, radiothérapie…). Outre ces chantiers, le Département technique a également avancé très concrètement dans deux gros projets pour les Cliniques Saint-Luc : le nouveau Service des urgences (études de détail, dépôt de la demande de permis d’urbanisme, marchés publics et commandes aux entreprises) et le nouveau parking de près de 1000 places pour le personnel de Saint-Luc qui sera construit à l’angle des avenues Adenauer et Mounier. Le linge plat et les tenues du Quartier opératoire sont loués à un nouveau buandier. Service médiation Depuis 2011, l’équipe d’accueil a vu ses responsabilités croître puisqu’elle réceptionne désormais les colis de la pharmacie les week-ends et les jours fériés et gère le central téléphonique pour les gardes médicales les weekends et les jours fériés. Les achats et la logistique Le nombre de dossiers de plaintes est en diminution constante depuis 2005. Le Département technique Le Service diététique a été réorganisé en trois piliers : cellule qualité, cellule production et cellule diététique. Dans ce domaine, des synergies ont été établies avec le Centre du Cancer dans le cadre du Plan Cancer du SPF Santé publique. Une nouvelle conseillère du Service interne de prévention et de protection a été engagée. En 2011, le Service de médiation a enregistré 363 dossiers de plaintes. Les motifs invoqués par les plaignants sont : • des problèmes médicaux (51%) ; • des aspects administratifs et financiers (26%) ; • des aspects organisationnels (17%) ; • des aspects infirmiers et paramédicaux (17%) ; • des problèmes techniques (4%). Les attentes des plaignants en s’adressant au Service de médiation sont en premier lieu d’envoyer un signal à l’institution, d’éviter à d’autres la mauvaise expérience vécue (30%). 42 >>> Obtenir un geste financier sur la facture de soins ou une modification de celle-ci est attendu par le plaignant dans 26% des dossiers. La législation sur le temps de travail des médecins assistants cliniciens candidats spécialistes (MACCS) a été mise en œuvre en 2011. Pour 16% des dossiers, le plaignant attend une solution concrète à son problème par le Service médiation. Dans 13% des dossiers, le patient n’attend rien de particulier, il veut juste déposer son problème auprès d’une oreille attentive. Une nouvelle fonction est apparue à la DRH : « Compensation and benefits » pour le développement d’une stratégie de rémunération des collaborateurs de l’hôpital. Enfin, dans 10% des dossiers, le plaignant réclame des dédommagements suite à sa plainte. Nous constatons une tendance à la diminution du nombre de dossiers de plaintes au cours de ces années. Les ressources humaines Le projet HoRta a continué à mobiliser les acteurs des ressources humaines et de l’informatique de Saint-Luc sans diminuer l’offre de service RH au client interne. 2011 fut l’année de l’implémentation, du lancement de la révision des processus de travail, de l’appropriation par les équipes de l’outil ainsi que la définition des étapes suivantes… Dès janvier 2013, ce nouveau logiciel permettra de gérer de manière intégrée l’ensemble du parcours du membre du personnel de Saint-Luc (rémunérations, recrutement, formation, accompagnement individuel...). Au sein du Service de communication, l’année fut riche en événements avec la préparation des festivités organisées à l’occasion du 35ème anniversaire de l’hôpital (lire en page 6), la relance de C-News, la newsletter électronique à destination du personnel de cadre, et de l’e-M@g Saint-Luc, la newsletter d’information de l’hôpital, le lancement de Podicampus pour les étudiants de Bac 1 en médecine, le lancement d’un site web « Avantages » pour les membres du personnel de Saint-Luc, William Lennox, Sanatia et Valida… Le recrutement bat des records en 2011 L’équipe recrutement fait face à une augmentation croissante des missions de recrutement depuis les dernières années : + 66% depuis 2008. Cette croissance se concrétise d’année en année : plus de 30 missions de plus de 2009 à 2010 (on passe de 251 missions à 284) et plus de 50 missions supplémentaires de 2010 à 2011 (de 284 à 338). Cette augmentation ne s’explique pas par la croissance de la masse de personnel (+ 5%). >>> L’équipe de recruteurs de Saint-Luc a géré 50 missions de recrutement supplémentaires en 2011. 43 >>> La gestion de cette croissance s’est réalisée avec une équipe de recrutement stable ; le nombre d’équivalents temps plein (ETP) fixes alloués au recrutement est resté identique. Ce qui a induit depuis deux ans une surcharge de travail importante. Dans les cinq prochaines années, il est prévu que le nombre de départs à la (pré)retraite double ; les demandes de recrutements risquent par conséquent d’augmenter significativement. L’équipe de recruteurs a d’autres projets importants à mener et se verra donc obligée de se dégager du temps hors recrutements pour s’y consacrer. La valorisation des compétences augmente de 43% « Je voudrais vous remercier de m’avoir trouvé ce mi-temps au sein du département infirmier. J’y ai travaillé deux jours et demi cette semaine, et je m’y sens bien. Un accueil chaleureux, une équipe sympathique, des cadres infirmiers qui sont reconnaissants face au travail des secrétaires... que demander de plus ? » Raquel, une nouvelle collaboratrice 44 Dans le pôle « Valorisation des compétences » du Service développement professionnel, le nombre de missions a augmenté de 43% en 2011. Cette augmentation concerne les postes vacants avec candidat pressenti (+ 19 missions) et les nominations à cadre constant (+ 10 missions). Au total, 83 missions ont été prestées en 2011 (contre 70 en 2010). Les dossiers concernant les postes vacants avec candidat pressenti correspondent à des ouvertures de poste à durée indéterminée pour lesquels un membre du personnel des Cliniques, un candidat interne donc, est désigné comme « pressenti » par le chef de service. Une validation des compétences du candidat « pressenti », >>> basée sur la description du poste, est réalisée par le Service développement professionnel. Celle-ci consiste en un point de compétences, un entretien de motivations et un feedback des tests au membre du personnel ainsi qu’au chef de service concerné. L’objectif étant de valider l’adéquation des compétences et la description de fonction de la personne pressentie, mais surtout de dégager d’éventuels axes de développements, c’est-à-dire de proposer des actions pour qu’elle puisse remplir au mieux sa fonction. Dans ce cadre, un lien avec l’équipe qui gère les formations est fréquemment réalisé. Ce processus offre une alternative au recrutement interne « classique ». La nomination à cadre constant est un processus de sélection interne à un service, à l’initiative du chef de service qui souhaite nommer un membre de son personnel à une fonction précise (souvent une fonction de management ou de gestion d’équipe ou de cellule), et ce, à cadre constant, puisqu’il ne remplace pas la personne qui change de fonction. Recrutement : le Département infirmier reste concurrentiel La Cellule de gestion des ressources humaines du Département infirmier a mené plus de 800 entretiens en 2011 pour, au final, engager 200 personnes (177,43 équivalents temps pleins), soit une augmentation de 18% par rapport à 2010. Deux secteurs restent cependant en difficulté : le Quartier opératoire et les équipes mobiles (de jour et de nuit). Ces dernières, générales ou spécialisées, apportent pourtant une aide précieuse aux équipes soignantes dans des périodes cruciales de charge de travail ou de remplacement d’un collègue malade. Conscients du problème, les responsables du Département infirmier ont mis en place différents outils pour, par exemple, augmenter l’attractivité de la fonction et fidéliser les équipes mobiles. Le Département infirmier de Saint-Luc reste cependant très compétitif en ce qui concerne le recrutement des infirmiers spécialisés. En matière d’aménagement de carrière, on note une augmentation de 20% des demandes de crédits-temps et de congés parentaux par rapport à 2010. La formation continue, nécessaire pour rester performant Le travail de collaboration entre la Cellule de formation du Département infirmier et le Service de développement professionnel de la Direction des ressources humaines s’est renforcé au cours de l’année 2011. Le Comité stratégique formation (RH et DI) s’est réuni régulièrement en 2011, afin de présenter, en commun, un plan stratégique de formation pour 2011 au Comité de direction et au Conseil d’entreprise. Par ailleurs, la Cellule formation du Département infirmier participe activement au développement de la plate-forme « Horta – Module formation » dans le cadre de l’implémentation d’HoRta, le nouveau logiciel de gestion des ressources humaines. Outre la valorisation des compétences, l’équipe du Service de développement professionnel de le Direction des ressources humaines et communication a proposé de nouvelles formations en 2011 : • « Découvrir mon environnement professionnel et parler un langage commun : tables de conversation » ; • « Gérer l’agressivité au téléphone » ; • « Prévenir et gérer l’agressivité et la violence verbale et physique » ; • « Mieux gérer mon stress et celui de mon équipe ». De son côté, outre les formations déjà proposées depuis plusieurs années, le Département infirmier a proposé une formation à la communication thérapeutique, une formation en hypnose (dispensée par les Prs Roelants et Watremez, anesthésistes), une formation à la gestion de l’agressivité des patients, etc. 19.200 heures de formation en interne et près de 9.000 heures de formations en externe ont été octroyées par le Département infirmier en 2011. 45 Chapitre 13. > Du côté de l’Université catholique de Louvain (UCL) L’actualité de l’UCL concerne étroitement les Cliniques universitaires Saint-Luc. En 2011 tout particulièrement… Pr Jacques Melin Du nouveau dans le secteur des sciences de la santé de l’UCL Le Secteur des sciences de la santé de l’UCL a décerné ses prix et bourses Le Pr Jacques Melin a été élu vice-recteur du Secteur des sciences de la santé de l’UCL. Le Pr Melin a quitté son poste de coordonnateur général et médecinchef des Cliniques Saint-Luc et est entré en fonction à l’UCL en septembre 2011. Dix-neuf chercheurs ont été récompensés par le Secteur des sciences de la santé de l’UCL et encouragés pour leurs travaux dans différents domaines. Le Secteur des sciences de la santé englobe l’enseignement et la recherche en matière de santé. Côté « enseignement », quatre facultés1 composent ce secteur principalement basé sur le site de l’UCL à Bruxelles. Les recherches sont réalisées au sein de cinq instituts2 et deux centres3. Ces structures fonctionnent en partenariat étroit avec les Cliniques universitaires Saint-Luc et le CHU Mont-Godinne, ainsi que sur un réseau de 35 institutions de soins, dont 24 hôpitaux généraux (Réseau Santé Louvain). > Le prix Jean Oscar-Maes, d’une valeur de 25.000€ récompense une recherche portant sur le cancer. En 2011, il a été attribué au Pr Jean-Baptiste Demoulin. > La bourse de la Fondation médicale M. Horlait-Dapsens, d’une valeur de 18.000€ permettra au Dr Gwenaëlle Sana de poursuivre sa formation en néphrologie pédiatrique, notamment en transplantation rénale, à l’Hôpital Necker-Enfants Malades de Paris. > La bourse de la Fondation Salus Sanguinis, d’une valeur de 15.000€, porte sur la thématique de l’hématologie et a été décernée au Dr Olivier Botman pour ses recherches en vue de restaurer la fertilité chez les patients cancéreux rendus stériles par la radioet/ou chimiothérapie. 1 Faculté de médecine et médecine dentaire, Faculté de pharmacie et des sciences biomédicales, Faculté de santé publique et Faculté des sciences de la motricité. 2 Institut de Duve, Institut des Neurosciences (IoNS), Institut de Recherche Expérimentale et Clinique (IREC), Institut de Recherche Santé et Société (IRSS), Louvain Drug Research Institute (LDRI) 3 Louvain Center for Toxicology and Applied Pharmacology, Pathologies neurosensorielles en otorhinolaryngologie 46 >>> > Le prix Madame veuve Matthys Bové, d’une valeur de 10.000€, récompense les travaux de recherche sur la prévention, le traitement ou la physiologie des maladies graves du Pr Stefan Constantinescu. > La bourse de la Fondation Damman a été remise au Dr Frédéric Maes pour ses travaux scientifiques entrepris dans le cadre de la lutte contre les maladies du cœur. > Le prix L. et M. Delsaux-Champy récompense le Pr Guido Bommer pour son travail de recherche fondamentale dans le domaine de la prévention, du traitement ou de la physiopathologie de maladies cardiovasculaires ou cancéreuses. > Le prix Van de Velde récompense des recherches originales dans le domaine du développement de nouveaux outils diagnostiques et thérapeutiques. Il a été attribué au Pr Bénédicte Jordan. > Les « Pfizer educationnal Grants 2011 » ont été remis à cinq médecins assistants cliniciens candidats spécialistes (MACCS) : Feby Mardjuadi (Oncologie médicale), Gwenaëlle Debugne (Gériatrie), François Duhoux (Oncologie médicale), Susana Ferrao Santos (Neurologie), Alessandra Camboni (Anatomie Pathologique). Ils ont été récompensés pour avoir accumulé les meilleurs acquis tout au long de leur formation. > Les bourses du patrimoine couronnent un travail de recherche original et récent dans le domaine du développement de nouveaux outils diagnostiques et thérapeutiques. En 2011, sept boursiers UCL en ont bénéficié : Bénédicte Demeulder, Sabrina Schäfer, Salim Hage, Jonathan Mouthuy, Agnès Espana-Bessy, Melisa Gualdron Lopez et Ana Elisa Paes Barreto Brennand. Le Pr Francis Zech, chef de clinique dans le Service de médecine interne, a été élu doyen de la Faculté de médecine et médecine dentaire de l’UCL. 47 > Annexes 1. Membres de l’Assemblée générale des Cliniques universitaires Saint-Luc Monsieur Jean HILGERS, Directeur BNB Professeur Bruno DELVAUX, Recteur de l’UCL Monsieur Dominique OPFERGELT, Administrateur général de l’UCL Professeur Jacques GREGOIRE, Vice-Recteur de l’UCL Monsieur Didier LAMBERT, Vice-Recteur de l’UCL Monsieur Bernard DUBUISSON Professeur Patrick BERTRAND, Vice-Recteur de l’UCL Professeur Jacques MELIN, Vice-Recteur Secteur des Sciences de la Santé de l’UCL Monsieur Bart JOURQUIN Monsieur Philippe DEFEYT, Enseignant Madame Michèle DETAILLE, Chef d’entreprise Madame Anne HOUTMAN, Directrice Direction A de la Commission européenne Monsieur Didier MALHERBE, Administrateur délégué d’UCB Belgium Monsieur Michel TILMANT Monsieur Claude BRAGARD Monsieur Benoît KANABUS Monsieur Luc WAUTIER Monsieur Nicolas PITANCE Monsieur Louise LAPERCHE Monsieur Bruno STAS Monsieur David MENDEZ YEPEZ Monsieur Benjamin BRINE 2. Membres du Conseil d’administration des Cliniques universitaires Saint-Luc Professeur Baudouin MEUNIER, Président Professeur Dominique OPFERGELT, Administrateur général de l’UCL Professeur Bruno DELVAUX, Recteur de l’UCL Monsieur Renaud MAZY, Administrateur délégué des Cliniques universitaires Saint-Luc Professeur Jacques MELIN, Vice-Recteur du Secteur des Sciences de la Santé de l’UCL Professeur Guy DURANT, Administrateur général des Cliniques universitaires Saint-Luc Secrétaire du Conseil d’administration Monsieur Philippe CASIER, Représentant de l’Association belge de l’Ordre de Malte Monsieur Jean HERMESSE, Secrétaire général de l’Alliance Nationale des Mutualités Chrétiennes Madame Catherine FONCK, Députée fédérale Monsieur Yvan de BEAUFFORT, Head of Subsidiaries Management SNCB Holding Monsieur Marc SPEECKAERT, Directeur général SOFINA Professeur Patrick DE COSTER, Directeur général du CHU UCL Mont-Godinne - Dinant Professeur Michel DELMEE, Chef du Département de biologie et d’anatomie pathologique Professeur Jean-Francois GIGOT, Directeur médical des Cliniques universitaires Saint-Luc Professeur Pierre-François LATERRE, Président du Conseil médical des Cliniques universitaires Saint-Luc Professeur Michel JADOUL, Chef du Service de néphrologie des Cliniques universitaires Saint-Luc 3. Membres du Comité de direction des Cliniques universitaires Saint-Luc Monsieur Renaud MAZY, Administrateur délégué, Président Monsieur Jacques MELIN, Vice-recteur du Secteur des Sciences de la Santé UCL Professeur Guy DURANT, Vice-président, Administrateur général Monsieur Philippe DEHASPE, Directeur financier et administratif Monsieur Jean-Louis FONTAINE, Directeur du Département infirmier (a.i.) Professeur Jean-François GIGOT, Vice-président, Directeur médical Professeur Henri NIELENS, Directeur médical adjoint Madame Christine THIRAN, Directrice Ressources humaines et communication Professeur Frédéric THYS, Directeur médical adjoint Monsieur Paul van VYVE, Administrateur général adjoint 48 4. Structure médicale des Cliniques universitaires Saint-Luc Directeur médical : GIGOT Jean-François Centre de génétique humaine VIKKULA Miikka (Coo.) Centre de thérapie tissulaire et cellulaire DUFRANE Denis (Coo.) Département cardiovasculaire NOIRHOMME Philippe (Ch.D.) Service de pathologie cardiovasculaire VANOVERSCHELDE Jean-Louis (Ch.S.) Service de chirurgie cardiovasculaire et thoracique EL KHOURY Gébrine (Ch.S.) Service de pathologies cardiovasculaires intensives JACQUET Luc-Marie (Ch.S.) Département de médecine interne et services associés HORSMANS Yves (Ch.D.) Service de médecine interne générale HAINAUT Philippe (Ch.S.) Service d’endocrinologie et de nutrition BUYSSCHAERT Martin (Ch.S.) Service de gastroentérologie DEPREZ Pierre (Ch.S.) Service d’hématologie HERMANS Cédric (Ch.S.) Service de néphrologie JADOUL Michel (Ch.S.) Service de pneumologie LIISTRO Giuseppe (Ch.S.) Centre de l’allergie PILETTE Charles (Ch.C.Ass.) Centre de médecine du sommeil LIISTRO Giuseppe (Ch.S.) Service de rhumatologie HOUSSIAU Frédéric (Ch.S.) Service de dermatologie TENNSTEDT Dominique (Ch.S.ff) Service de médecine nucléaire JAMAR François (Ch.S.) Service de gériatrie CORNETTE Pascale (Ch.S.) Service de radiothérapie oncologique SCALLIET Pierre (Ch.S.) Service d’oncologie médicale MACHIELS Jean-Pascal (Ch.S.) Unité de soins continus DESMEDT Marianne (Ch.C.) Centre de référence pour l’épilepsie réfractaire 49 Département de chirurgie et services associés DELLOYE Christian (Ch.D.) Service de chirurgie plastique LENGELE Benoit (Ch.C.) Service de neurochirurgie RAFTOPOULOS Christian (Ch.S.) Service d’orthopédie et de traumatologie de l’appareil locomoteur DELLOYE Christian (Ch.S.) Service d’urologie TOMBAL Bertrand (Ch.S.) Unité d’urologie pédiatrique WESE François-Xavier (Ch.S.Ass.) Service de chirurgie et transplantation abdominale LERUT Jan (Ch.S.ff) Unité de chirurgie colorectale KARTHEUSER Alex (Ch.C.) Unité de chirurgie oesogastro-duodénale COLLARD Jean-Marie (Ch.C.) Unité de chirurgie pédiatrique abdominale et générale REDING Raymond (Ch.C.) Unité de transplantation abdominale et chirurgie générale, endocrinienne et bariatrique LERUT Jan (Ch.S.Ass.) Service d’obstétrique BERNARD Pierre (Ch.S.) Unité Maternal Intensive Care (MIC) Unité de médecine foetale Psycho-périnatalité Service de gynécologie et d’andrologie DONNEZ Jacques (Ch.S.) Département de pédiatrie VERMYLEN Christiane (Ch.D.) Service de pédiatrie générale HERMANS Dominique (Ch.S.Ff.) Unité de pneumologie pédiatrique et mucoviscidose LEBECQUE Patrick (Ch.C.) Service de gastroentérologie et hépatologie pédiatrique SOKAL Etienne (Ch.S.) Service de cardiologie pédiatrique SLUYSMANS Thierry (Ch.S.) Service de neurologie pédiatrique NASSOGNE Marie-Cécile (Ch.S.) Service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique VERMYLEN Christiane (Ch.S.) Service de néonatologie DEBAUCHE Christian (Ch.S.) Unité d’endocrinologie pédiatrique MAES Marc (Ch.S.Ass.) 50 Département de neuropsychiatrie et pathologies spéciales ROMBAUX Philippe (Ch.D.) Service de neurologie MALOTEAUX Jean-Marie (Ch.S.) Unité de revalidation neuropsychologique IVANOIU Adrian (Ch.C.Ass.) Service de psychiatrie adulte DUBOIS Vincent (Ch.S.) Service de psychiatrie infanto-juvénile CHARLIER Dominique (Ch.S.) Centre thérapeutique pour adolescents Programme SOS-Enfants /ONE Service de médecine physique et de réadaptation motrice LEJEUNE Thierry (Ch.S.) Service d’ophtalmologie DE POTTER Patrick (Ch.S.) Service d’oto-rhinolaryngologie ROMBAUX Philippe (Ch.S.) Unité d’otologie GERARD Jean-Marc (Ch.C.A.) Unité de chirurgie cervicofaciale et de rhinologie HAMOIR Marc (Ch.S.Ass.) Centre d’audiophonologie DEGGOUJ Naïma (Ch.S.Ad.) Département de médecine aiguë CLEMENT DE CLETY Stéphan (Ch.D.) Service de soins intensifs LATERRE Pierre-François (Ch.S.) Service des urgences THYS Frédéric (Ch.S.) Service d’anesthésiologie DE KOCK Marc (Ch.S.) Département de biologie clinique et d’anatomie pathologique DELMEE Michel (Ch.D.) Service administration et support du Département de biologie clinique Service d’anatomie pathologique MOURIN Anne (Ch.S.) Service de biochimie médicale PHILIPPE Marianne (Ch.S.) Service de biologie hématologique LATINNE Dominique (Ch.S.) Service de microbiologie GOUBAU Patrick (Ch.S.) Unité de virologie GOUBAU Patrick (Ch.L.) Département d’imagerie médicale VANDE BERG Bruno (Ch.D.) Service de radiologie VANDE BERG Bruno (Ch.S.) 51 Département de médecine dentaire et stomatologie VANZEVEREN Christian (Ch.D.) Unité d’orthodontie et d’orthopédie dento-faciale DELATTE Myriam (Ch.C.) Service de dentisterie pédiatrique et de soins dentaires aux handicapés PILIPILI Charles (Ch.C.) Service de dentisterie conservatrice et d’endodontie VAN NIEUWENHUYSEN Jean-Pierre (Ch.C.) Service de parodontologie BRECX Michel (Ch.C.) Service de prothèse dentaire VANZEVEREN Christian (Ch.S.) Service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale REYCHLER Hervé (Ch.S.) Centre du Cancer HAMOIR Marc (Ch.S.Ass.) Institut Albert 1er et Reine Elisabeth CORNETTE Pascale (Ch.S.) Centre des cardiopathies congénitales de l’adulte Centre labio-palatin Albert de Coninck Centre de lutte contre la douleur Centre de malformations vasculaires congénitales Centre de pathologie anorectale de l’enfant Centre de pathologie sexuelle masculine Centre de prise en charge (H.I.V.) Centre de référence pour la mucoviscidose Centre de référence neuromusculaire Centre de toxicologie clinique Centre de revalidation neuropédiatrique et neuropsychologique infantile Centre de référence en infirmité motrice cérébrale Centre de référence en lésions congénitales de la moelle épinière 52 Restons en contact Suivez l’actualité des Cliniques universitaires Saint-Luc. Surfez sur www.saintluc.be ou scannez ce code au moyen de votre téléphone intelligent. Envie de soutenir nos Cliniques ? Faites un don à la Fondation Saint-Luc. Surfez sur www.saintluc.be ou scannez ce code au moyen de votre téléphone intelligent. Vous êtes médecin ? Vous changez d’adresse ? Envoyez un e-mail à [email protected] afin que nous puissions mettre vos données à jour. 53 « Le rapport d’activités 2011 des Cliniques universitaires Saint-Luc » est une publication du Service de communication Supervision : Thomas De Nayer Réalisation/Rédaction : Sylvain Bayet, Caroline Bleus, Géraldine Fontaine Maquette/Mise en page : Julie Wathieu, Rudy Lechantre - Centre audiovisuel des Cliniques universitaires Saint-Luc Photographe : Hugues Depasse - Centre audiovisuel des Cliniques universitaires Saint-Luc , Shutterstock Editeur responsable : Renaud Mazy Parution : Juin 2012 Cliniques universitaires Saint-Luc Avenue Hippocrate 10 - 1200 Bruxelles www.saintluc.be 56